Mercredi 16 avril 2025, retrouvez Michaël Nizard (Directeur du département Multi-Asset & Overlay, Edmond de Rothschild AM), Christian Parisot (Président, Altaïr Economics) et Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Sébastien Paris-Sorvitz est avec nous, le directeur de la recherche de LBPAM.
00:17Bonsoir Sébastien.
00:17Bonsoir.
00:18Christian Parizeau nous accompagne également, économiste et président d'Altaïre Economics.
00:22Bonsoir Christian.
00:23Bonsoir.
00:23Et Mickaël Nizar est également parmi nous, directeur des gestions multi-assets et overlay
00:27des demandes Rothschild Asset Management.
00:29Bonsoir Mickaël.
00:30Bonsoir Grégoire.
00:30Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
00:32Je disais on prend un peu d'avance sur les 100 jours de Donald Trump, ce sera la semaine
00:37prochaine précisément, partant évidemment de son entrée en fonction le 20 janvier dernier.
00:44Qu'est-ce qu'on a appris dans ces 100 premiers jours de Donald Trump, Mickaël ?
00:47Qu'est-ce qu'on sait ? Qu'est-ce qu'on a compris ou qu'est-ce qu'on croit avoir compris
00:51de la stratégie ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas encore ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas du
00:55tout ? Qu'est-ce qu'on n'a pas compris ?
00:57Globalement, ce qu'on voit, c'est qu'il y a un manque de préparation manifeste de la part
01:03de l'administration Trump.
01:05Effectivement, quel que soit le niveau, la qualité des conseils autour de Trump, il y
01:09avait certainement un plan, celui de faire baisser le pétrole, de faire baisser les
01:13taux d'intérêt pour justement satisfaire son électorat sur notamment les questions
01:18inflationnistes.
01:20Effectivement, ce n'est pas un hasard d'avoir vu finalement le même jour, le 2 avril, une
01:24décision de l'OPEC+, avec une Russie qui acceptait effectivement d'augmenter son offre
01:28et effectivement le pétrole a baissé dans ce sillage de ces annonces et dans le même
01:33temps d'avoir les annonces du fameux jour du Liberation Day sur les tarifs.
01:37Donc, il y avait certainement un plan, celui de faire baisser le pétrole et de faire baisser
01:41l'inflation et d'amener la Fed à constater effectivement qu'il fallait justement agir
01:46et en faisant baisser les taux notamment intermédiaires sur les Treasuries.
01:49Sauf que, effectivement, ce qu'on voit d'un point de vue purement investisseur, c'est
01:54qu'en fait il y a un manque de préparation tel que les marchés américains, les actifs
01:58américains se sont comportés comme n'importe quel autre pays émergent où en fait dans
02:04le même jour, dans la même semaine, on a vu le dollar baisser, les Treasuries, donc
02:08les obligations du Trésor américain baisser et le marché actions baisser avec un drawdown
02:12relativement fort.
02:13Donc, la vraie surprise, c'est qu'en fait là où en 2022, même si effectivement les Treasuries
02:19n'avaient pas pu réduire le drawdown sur les marchés actions, on avait quand même
02:24le dollar qui s'était apprécié.
02:26Là, on a une amplification finalement des pertes sur les marchés actions par justement
02:31l'essai de la baisse du dollar.
02:33Donc, on y reviendra.
02:35Mais donc, il y a vraiment, je pense, quelle que soit la capitulation et le degré de
02:39capitulation de Trump, progressivement on va vers une phase où les investisseurs,
02:43en tout cas nous-mêmes, on va se montrer de plus en plus exigeants en termes de
02:48clarification et lisibilité sur la politique de Trump sur les prochaines annonces.
02:53Bon, cette chute conjointe à la fois des actions américaines, de la devise américaine
02:58et des obligations souveraines américaines, alors je fais mon malin parce que j'ai découvert
03:03ça il y a une semaine, il y a un terme japonais qui décrivait ça notamment dans le milieu
03:07des années 90, petite crise au Japon.
03:09Quand on voyait effectivement tous ces actifs japonais sur une séquence ou une séance
03:14baissée de concerts, on appelait ça le triple yazoo.
03:17Voilà.
03:17Et donc, effectivement, c'est ce qu'on a observé sur une bonne série de séances la
03:22semaine dernière.
03:23Qu'est-ce que vous avez appris de ces quasi 100 premiers jours de Donald Trump, Christian ?
03:27Alors moi, pour moi, j'ai une lecture, alors on peut toujours, c'est difficile d'être
03:31dans la tête de Trump et je ne veux surtout pas essayer, mais pour moi, il y avait un
03:34élément central dans sa réflexion, c'était de faire passer ces baisses d'impôts.
03:39Ça peut paraître anecdotique aujourd'hui parce qu'on parle beaucoup des droits de
03:41douane, mais il faut bien comprendre pour moi la stratégie de M.
03:43Trump, c'est avant tout de réussir à faire passer sur 10 ans 11 000 milliards de baisses
03:50d'impôts.
03:51Alors il y a une partie de pérennisation des baisses d'impôts vers les ménages et une
03:54partie vers les entreprises et avec notamment une grosse baisse de l'impôt sur les sociétés.
03:59Il y a à la fois la prolongation des baisses d'impôts existantes et de nouvelles baisses
04:03d'impôts pour des entreprises.
04:04Et ça, c'est important.
04:05Pourquoi ? Parce que ça justifiait, à mon avis, sa stratégie.
04:08C'est le premier élément de sa stratégie.
04:10Les droits de douane sont une source de recettes pour l'État fédéral.
04:13Et ça, c'est important parce qu'il disait, je ne vais pas taxer au niveau domestique,
04:16mais je vais taxer, alors c'est son illusion, je ne dis pas que c'est vrai, mais je vais taxer
04:20ceux qui veulent avoir accès à mon économie.
04:22Et donc, ce ne sont pas les Américains qui vont payer les impôts, bon, on sait que c'est faux,
04:25mais ça sera...
04:26C'est les étrangers, les exportateurs, c'est eux qui perdent.
04:28Donc, il fallait que les droits de douane soient rentables.
04:31Et ça, c'est important parce qu'il nous a promis 8 milliards de dollars par jour de rentabilité.
04:36Bon, on en est à 9, mais sur un mois, donc on en est très très loin.
04:40Mais en tout cas, il avait ça en tête, ça c'est le premier point.
04:43Deuxième point, j'en demande ma base fiscale.
04:45Et pourquoi je mets des taux d'intérêt très bas ?
04:47Parce que je fais exploser la croissance américaine, je fais un nouvel âge d'or.
04:50Et pourquoi je fais un nouvel âge d'or ?
04:51Parce que j'attire tous les capitaux et toutes les compétences et tous les gens riches du monde entier aux Etats-Unis
04:57qui vont investir aux Etats-Unis et qui vont faire donc une forte croissance.
05:00Donc, je peux taxer très bas en ayant une base fiscale qui augmente.
05:03Donc ça, c'était le deuxième point.
05:05Et puis, troisième point, ça on l'a vu aussi, c'était M. Musk qui en était chargé.
05:10C'est je coupe dans les dépenses publiques parce qu'il savait que ça allait être difficile.
05:15Donc, on coupe dans les dépenses physiques, c'était à Musk de réduire les dépenses.
05:18On s'aperçoit que c'est très compliqué et qu'il n'y arrivera pas sans couper dans les dépenses sociales.
05:23Et ça, il se heurte clairement aux Républicains parce que vous avez beau être Républicain,
05:28mais quand vous avez une sécurité sociale, on vous l'enlève, vous ne votez plus Républicain.
05:32Donc, il y a ce premier élément qui est quand même cet élément de faiblesse,
05:35mais il voulait couper dans les dépenses drastiquement.
05:37Et puis, l'autre élément, c'est qu'en réduisant les dépenses, on voulait aussi réduire la charge d'intérêt.
05:44Et ça, ça explique aussi ces sorties vis-à-vis de la Banque centrale américaine.
05:48Il veut que la Banque centrale américaine baisse les taux le plus rapidement possible et les taux courts.
05:53Et Besant, le secrétaire du Trésor, avait dit qu'il fallait émettre sur le court terme.
05:57Donc, en permettant à la Banque centrale, je vous dis idéalement, il n'a pas dit de chiffres,
06:03mais si la Banque centrale met les taux, les FedFund à 1% et que les taux courts sont autour de 1%,
06:07on délaisse toute la partie longue de la courbe des taux.
06:10Donc, ça permet de détendre un peu les tensions sur la partie longue de la courbe des taux.
06:13Ça baisse le coût du crédit aussi pour les Américains et pour les entreprises américaines
06:17qui veulent investir sur le sol américain.
06:18Et puis, de l'autre, on se refinance à très court terme et sachant que, quoi qu'il arrive,
06:22la Fed apportera la liquidité au Trésor américain.
06:24Et ça réduit donc la charge de la dette dans le budget américain.
06:27Ça permet des baisses de coûts.
06:29Donc, pour moi, si j'avais une lecture de M. Trump, c'était...
06:31Et la clé, c'est quoi ?
06:32Ben, c'est le budget.
06:33Et ça, c'est important parce que ça veut dire que Trump, il sera énervé.
06:36Il continuera à nous pourrir la vie et à nous faire refaire toutes nos présentations économiques en 24 heures
06:42tant qu'il n'aura pas son budget de voter.
06:44Et ça, c'est un élément clé.
06:45Donc, moi, j'attends de ça.
06:46Je regarde ça de très près.
06:47Il a essayé de tordre le bras des Républicains en leur disant qu'il fallait mettre le plafond de la dette avec le budget américain.
06:53Oui, oui. Il veut la pique Beautiful Bill.
06:54Il veut tout d'un coup.
06:55Oui, mais il le fait spray parce qu'il leur dit, en gros, si vous ne votez pas mon budget,
07:00je n'en entre pas le plafond de la dette et on fait défaut.
07:03Et vous serez responsable du défaut des États-Unis.
07:04Donc, il essaye de tordre le propre bras de sa propre majorité.
07:08M. Musk a dit aux Républicains qui ne voteraient pas le budget, qui financeraient au mid-terme des opposants.
07:15On est dans le délire, clairement.
07:16Mais on est véritablement...
07:19La première opposition aux États-Unis, c'est les Républicains eux-mêmes.
07:21Et il essaye de tordre notre voie.
07:23Et je pense que le budget, c'est l'élément clé.
07:25S'il réussit à faire passer ses bêtes d'impôts...
07:26D'accord. Il se détendra sur le reste.
07:27Je pense qu'on sera sur quelque chose de plus négocié.
07:30Et il reprendra peut-être le golf.
07:31Et ça sera peut-être un peu plus reposant.
07:33Je ne crois pas qu'il ait beaucoup arrêté, le golf.
07:35Visiblement, il y passe quand même quelques heures par week-end encore.
07:38Encore. Mais oui, ça a l'air compliqué quand même sur le plan budgétaire.
07:43Le capital politique est quand même bien entamé.
07:46Et comme vous dites, les rangs de l'opposition au sein même du parti républicain sont en train de trouver un peu d'allant.
07:55On voit qu'il y a eu le cadrage du budget qui a été voté.
07:585 000 milliards de déficit sur 10 ans du côté du Sénat et 4 000 du côté de la Chambre des représentants.
08:05Et lui, il a besoin de 11 000. Donc déjà, il a du mal à faire passer tout ça.
08:10Et puis des voix importantes. On a vu un Ted Cruz s'élever contre les tarifs, etc.
08:15Il y a quand même des voix importantes parmi les soutiens historiques de Donald Trump aujourd'hui
08:19qui se permettent de remettre en cause ou d'interroger sa politique.
08:22Premier bilan de Trump et de ses conséquences.
08:26Et puis pour avancer un peu, effectivement, est-ce qu'on est dans une crise de confiance majeure ?
08:31Est-ce que c'est passager ou est-ce que c'est une crise de confiance profonde entre des investisseurs globaux
08:35et les actifs américains, Sébastien ?
08:37Écoutez, pour moi, il y a des éléments techniques sur ce qu'il essaye de faire ou pas faire.
08:43Je pense que le premier constat est le plus important parce que c'est ce qu'on voit dans les marchés.
08:47Le monde de Trump depuis peut-être 100 jours est un monde qui est nettement pire de celui où on venait.
08:55Tout s'est un peu détruit.
08:57L'incertitude est arrivée à des niveaux extrêmes.
09:01Il a créé le chaos, non seulement sur les marchés, sur l'économie mondiale, sur les relations du leader du monde démocratique
09:10ou de l'Ouest, comme on le disait souvent, même s'il y a le Japon, il y a d'autres pays qui l'intègrent.
09:16Et il a créé quelque chose d'inédit.
09:21Depuis la guerre ou avant, les alliés ont disparu.
09:26On ne sait pas qui est ami avec qui et surtout qui est ami avec les États-Unis.
09:31Et donc il faut partir de ça.
09:33C'est-à-dire qu'il a détruit quelque chose qui était un actif pour tous de stabilité et on ne l'a pas.
09:38Et ça se détruit aussi vite que ça ?
09:39Ça peut, en quelques semaines, en 100 jours, on peut casser des dizaines d'années ou des relations séculaires
09:48et une confiance séculaire qu'on a avec des partenaires historiques.
09:51Mais Grégoire, c'est justement, c'est pour ça que je dis, il a semé une inquiétude qu'on n'avait pas vue depuis longtemps.
09:59Ce n'est pas simplement que le VIX est allé à un moment donné à 50, c'est qu'il a cassé quelque chose de très important.
10:05Et c'est que 100 jours. Donc on ne sait pas ce qui vient après.
10:10Christian a peut-être raison qu'il va devenir très gentil après.
10:13Pour l'instant, ce n'est pas ce qu'il fait.
10:16Et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est la question, est-ce qu'il y a un dessin ? Est-ce qu'on va quelque part ?
10:21D'abord, il n'y a pas un économiste, à part peut-être certains qui l'entourent, avec M. Navarro,
10:27qui pensent que cette idée des tarifs restriprocs, que tout le monde, excusez-moi de l'expression,
10:35a entubé les Etats-Unis pendant des années, est débile.
10:40C'est quelque chose que tout le monde... Il y a des problèmes avec la Chine, on sait, sur la surproduction, sur la subvention.
10:47J'ai un déficit avec un pays, je vois ça comme une perte.
10:50C'est-à-dire que lui, le mania de l'immobilier, l'homme d'affaires, quand il voit un déficit avec un pays, il voit une perte.
10:57Et donc, comme il voit des déficits avec beaucoup de pays, il veut mettre tous ses déficits à zéro.
11:02C'est une espèce de jeu, une vision du jeu à somme nulle un peu réductrice.
11:07C'est vrai que le plombier aussi peut avoir une vue comme ça, ou les électriens...
11:11Mais là, on parle des Etats-Unis, la première puissance du monde.
11:14Il y a des gens très intelligents, il y a des pléthores d'économistes, y compris Harvard,
11:19mais Harvard, apparemment, il n'aime pas, comme il n'aime pas les autres universités.
11:23C'est-à-dire, ce qui a fait la force des Etats-Unis, le progrès technologique et la présence sur beaucoup de domaines,
11:30c'est justement toutes ces universités, et on s'attaque à elles pour des questions d'élite, pour des choses qu'on ne comprend pas.
11:38Et par ailleurs, mais c'est le plus important quand même, c'est est-ce qu'il y a un dessin, est-ce qu'on va quelque part ?
11:43Et aujourd'hui, on est dans le chaos, et comme je disais, ce que vous disiez, on a ensemble cassé quelque chose qui n'était pas possible,
11:51qui n'était pas possible.
11:52C'est pas possible que les Européens puissent parler aux Etats-Unis comme on parle aujourd'hui,
11:58que les Etats-Unis parlent au reste du monde comme ils parlent à chacun aujourd'hui.
12:03C'est pas possible qu'ils parlent au Danemark comme ils leur parlent aujourd'hui à cause du Grand-Land.
12:08Ce n'est pas possible.
12:08On disait, c'est pas possible.
12:10C'est le premier truc que demande la Chine, un peu de respect.
12:12Et éventuellement, on envisagera de commencer à réfléchir, à discuter.
12:16Mais déjà, soyons un minimum respectueux.
12:18Ils ont raison.
12:18Alors, quand on voulait qu'une entreprise qui ne sait pas où on va,
12:22à qui ses relations commerciales, parce que quand on parle des chaînes de production,
12:27où sont produits les choses ?
12:29Les produits sont produits dans plein d'endroits.
12:32Même un iPhone passe par la Chine, passe par le Vietnam, passe par ailleurs.
12:36On refait le coup du crayon de papier de Fruittman, c'est ça ?
12:40Exactement.
12:40Et donc, qu'est-ce qu'on détruit ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
12:43Donc, on avait un organisme, ça s'appelait l'OMC à un moment donné,
12:46et on pouvait discuter sur les affaires commerciales.
12:49Trump n'en veut pas.
12:50Donc, l'idée que les Etats-Unis dictent au monde la façon dont on s'organise,
12:56ce n'est pas la conception qu'on a eue pour construire ce qu'on a construit.
13:00Donc, après, les entreprises vont continuer à produire, les bancs vont continuer à prêter,
13:05tout va continuer à fonctionner.
13:07Mais elles vont fonctionner, tout le monde fonctionne aujourd'hui dans un chaos total.
13:12Et la question, et c'est la plus dure à répondre,
13:14comment on vient d'un monde où les Etats-Unis, c'était l'exceptionnalisme,
13:18le pays qui avait la croissance la plus forte ?
13:20Certes, le Covid, beaucoup d'argent injecté, etc.
13:23Et tout à coup, on se met, tout le monde, je ne connais pas un économiste ou un gérant
13:30qui se dit que le risque de récession est élevé aujourd'hui aux Etats-Unis pour 2025.
13:35On vient d'un pays qui croissait très fortement,
13:39et on se met à discuter de récession.
13:42D'où vient cette récession ?
13:43C'est M. Trump qui a fait un choc, donc incompréhensible, ce que vous disiez,
13:49sur la confiance, sur la trajectoire économique, quels sont les choix,
13:54où on va investir.
13:55On peut baisser les impôts, ça va aider en 2026 les Etats-Unis,
13:58surtout qu'aujourd'hui, ils veulent mettre, comme lors de son premier mandat,
14:03ce qui est proposé est un truc énorme en termes de dépenses.
14:06Il faudrait, si on ne veut pas faire les presque 6 000 milliards de dollars de déficit
14:12sur les 10 prochaines années, il faut trouver encore 2 000 milliards
14:15pour arriver à stabiliser la dette, 2 000 milliards de dollars sur cette période
14:21qu'il faut trouver quelque part, à part le Medicaid et le Medicare.
14:25On ne voit pas où. Est-ce qu'on va couper alors que Trump ne sait pas...
14:29Donc il y a des équations qu'il ne sait même pas résoudre, qu'on ne sait pas résoudre.
14:31Bref, moi, 100 euros de Trump, c'est déjà très dur et ça a amené beaucoup d'incertitude.
14:38Il y a déjà des dommages irréversibles qui ont été causés.
14:41Ça, je ne sais pas. Je ne sais pas. Je pense que personne ne sait répondre.
14:44Mais on a l'impression quand même que les dégâts, on ne les a pas vus.
14:48C'est ça qui est génial. On ne les a pas encore vus.
14:50Tout le monde les anticipe.
14:51Et mesurer quel degré, de combien les choses vont s'intériorer,
14:55je pense que personne n'est capable de donner une bonne réponse,
14:58que ce soit sur la croissance ou sur l'inflation.
15:00Bon, à la décharge de Trump, quand je parle de la Chine,
15:03on n'a pas face à... Enfin, les Etats-Unis n'ont pas face à eux un pays bisounours.
15:08La Chine n'est pas non plus un pays bisounours.
15:10Mais c'est d'autant plus ironique de voir aujourd'hui que Pékin demande d'abord un peu de respect.
15:17Arrêtez de traiter nos agriculteurs de paysans, comme le faisait encore Jaddy Vance il y a quelques jours.
15:23Soyez un peu cohérents dans vos demandes.
15:25Parce que, voilà, même si on est en guerre, il faut quand même qu'on sache un petit peu où chacun va.
15:29Et puis nommer quelqu'un qui ait vraiment la confiance de Trump et qui soit un négociateur américain,
15:35dans lequel le négociateur chinois puisse avoir confiance, en tout cas, puisse avoir une confiance suffisante pour négocier.
15:43Puisque c'est quand même un objectif.
15:45On ne va pas rester à, je ne sais pas, 250% de tarifs toute la vie sur les produits chinois.
15:51Qu'est-ce que le marché a intégré à ce stade-là ?
15:53Quand vous regardez les actifs clés, et je reviens encore une fois au dollar, aux treasuries,
15:57les actifs américains notamment, Mickaël,
16:00c'est une crise de confiance passagère parce que l'outrance trumpienne fait qu'effectivement,
16:06ça bouscule un peu l'ordre établi qu'on a tous connu et dans lequel on vit depuis toujours.
16:11Ou est-ce que c'est plus grave que ça, avec en plus la question du déficit américain, etc. ?
16:16Alors là-dessus, je serai très bref, mais il y a quand même trois risques que les marchés sont en train d'intégrer.
16:22Il y a un risque sur trois horizons de temps.
16:25Il y a l'horizon court terme, il y a un choc d'incertitude,
16:28enfin, il y a le choc qui est lié en fait à l'incertitude pour les entrepreneurs,
16:34des reports des décisions d'investissement, etc.
16:36Le choc sur les échanges mondiaux, perturbations notamment dans les chaînes d'approvisionnement,
16:42et puis un choc qui est naturellement financier,
16:47parce qu'en fait on doit justement prendre en compte la similitude qu'on a par rapport à 2020.
16:52Le fameux sudden stop, le gel ou l'attentisme très important
16:57de l'ensemble des agents économiques, les ménages et les entreprises.
17:00Donc à court terme, on doit pricer, intégrer ce risque-là.
17:04Toute cette surprise négative liée à l'incertitude et à ces annonces.
17:10Sur le moyen terme, il y a un risque d'isolationnisme américain,
17:14qui est à mon avis, c'est pour ça que je parlais tout à l'heure dans les leçons,
17:18les 100 premiers jours, c'est le manque de l'impréparation de l'administration Trump.
17:23Comment ont-ils pu mettre en place toutes ces annonces
17:26sans mesurer à un moment donné qu'ils risquaient eux-mêmes d'être isolés ?
17:29Le risque de se retrouver tout seul.
17:30De se retrouver tout seul.
17:31À couper et à remonter massivement avec ce jeu d'escalade,
17:36il y a un risque d'isolationnisme qu'il faut traiter très rapidement
17:38pour Bessenne, pour l'administration Trump,
17:41parce qu'en fait c'est majeur.
17:44Et puis il y a un risque purement macroéconomique,
17:48de déflagration qu'on vivra et qu'on a du mal à mesurer,
17:51en termes de dépression et pas de récession.
17:55Il y a un risque, comme effectivement certains grands gérants américains l'ont mentionné,
18:01il y a un risque de dépression qui peut ressembler en fait aux traits
18:04qu'on avait pu voir dans les années 30.
18:06Je vous rappelle simplement que le OLE Act
18:08avait effectivement vu croître les tarifs douaniers mondiaux
18:13de l'ordre de 20 à 25%.
18:14Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle,
18:16on est d'un point de vue implémentation,
18:18on est déjà sur 20% contre 3,
18:20on est déjà dans cet ordre de l'idée-là,
18:22sachant que selon les annonces plutôt sectorielles,
18:26sur la pharmacie, sur les semi-conducteurs,
18:28le bois, le cuivre et même l'USMCA,
18:30on se rapprocherait, selon les sources de Bloomberg,
18:34qui recalculent tout ceci, à 35%.
18:36Donc si je reviens sur le risque isolationniste
18:40qui est plutôt un risque de moyen terme,
18:42la seule manière pour l'éviter
18:44et pour que les marchés se rassurent,
18:46c'est de voir M. Trump
18:48commencer à négocier très rapidement
18:51avec les pays de la liste 1,
18:54c'est-à-dire les pays dits amis.
18:56Japon, Corée du Sud,
18:57eux ils ont un accès VIP, c'est ça ?
18:59Exactement.
19:00Et donc ça c'est déjà un premier point.
19:03Et dans ce jeu-là,
19:04le risque c'est de voir une coalition anti-Chine.
19:08Donc j'évite mon propre risque isolationniste
19:11pour le repasse côté chinois.
19:16De toute façon,
19:17c'est ce qu'il va demander à tous les pays
19:18qui vont venir négocier.
19:19Positionnez-vous par rapport à la Chine,
19:21d'or ou contre.
19:21Comme c'est un risque,
19:22il y a une récession made in USA par les USA,
19:25ça pourrait être effectivement recalculé
19:28et voire même,
19:30il pourrait y avoir une certaine capitulation,
19:31mais en fait,
19:32ils vont être obligés de le faire
19:33pour éviter l'isolationnisme.
19:34Et ensuite,
19:35il y a toute la mesure sur 2025 et au-delà,
19:38sur comment nous, investisseurs,
19:40gérants d'actifs,
19:41on va reconsidérer le dollar comme actif refuge,
19:44les treasuries comme actif refuge.
19:46Il y a une vraie question là-dessus.
19:47Et je pense que c'est le début de la fin d'un privilège
19:50ou en tout cas,
19:51la manière d'utiliser,
19:52comme on l'a fait dans l'histoire
19:53de la gestion financière,
19:55la manière d'utiliser le dollar
19:56comme un hedge ou une couverture naturelle.
20:00C'est peut-être...
20:02Il y a un question.
20:02C'est une question
20:03ou on est déjà à prendre des décisions
20:06dans la construction d'un portefeuille,
20:08dans une allocation, etc.
20:10Et par quoi on remplace le dollar ?
20:11Tout à fait.
20:11Nous, déjà, depuis fin 2021,
20:13on avait déjà ce risque de contre-choc inflationniste
20:18qui faisait qu'en fait,
20:19on avait eu tendance à baisser le risque de durations,
20:21notamment en allant vers des durations court-terme
20:23dans nos portefeuilles
20:24pour éviter ce potentiel choc
20:26ou rupture de corrélation.
20:27Très clair.
20:28Donc ça nous avait permis déjà
20:30de mieux traverser 2022.
20:32Mais là, tout récemment,
20:33depuis à peu près trois mois,
20:34on est passé négatif dollar
20:35parce qu'on pense en fait
20:37qu'on va vers une dédollarisation
20:38avec...
20:39Un peu accéléré, quoi.
20:40Accéléré.
20:41Alors bien sûr, ça va passer...
20:42Enfin, on ne risque pas d'aller à 1,50
20:45en l'espace de quelques mois.
20:47Mais la tendance,
20:48c'est qu'on a vu un point haut sur le dollar
20:49et qu'en fait,
20:51en octobre 2022,
20:52et qu'en fait,
20:52on se destine vers une dépréciation
20:56plus ou moins lente,
20:58mais une dépréciation du dollar
20:59parce qu'en fait,
21:00il y a un risque pays,
21:02un risque politique
21:02comme celui qu'on...
21:04Qu'il faut pricer,
21:04qu'il faut pricer
21:05comme dans n'importe quel autre pays
21:06mais qu'on avait l'habitude de voir
21:08dans des pays émergents.
21:09Très clair.
21:09Et on n'a même pas encore abordé
21:11le sujet de la doctrine Mayran
21:12où, dans l'absolutisme
21:14de Stephen Mayran,
21:16on pourrait échanger la dette
21:19en circulation
21:20à mer que je vois Christian
21:21qui fait déjà...
21:22qui lève les yeux au ciel.
21:23Non mais quand même,
21:24si je vais au bout du plan, quoi.
21:25Voilà.
21:26Et swapper ça,
21:27échanger ça avec de la dette perpétuelle,
21:28en plus pas rémunérée,
21:31une coercition totale
21:32sur le plan monétaire
21:34pour les partenaires détenteurs
21:36de créances américaines.
21:38Ça se faudrait que vraiment les Etats-Unis
21:38avec les pleins pouvoirs.
21:38Oui, mais ça c'est le bout du bout du bout du plan.
21:40Pour l'instant,
21:41on va voir déjà les prochaines étapes.
21:43Une étape, c'est...
21:44Enfin, il va bien y avoir
21:45une discussion entre la Chine et les Etats-Unis.
21:47Bon.
21:49On ne va pas rester à 150% de tarifs
21:52de part et d'autre.
21:53Trump vient de lui-même,
21:55quelque part,
21:55de s'apercevoir que,
21:56de toute façon,
21:57il ne va pas pouvoir se déconnecter
21:59de la Chine du jour au lendemain.
22:00Vous avez 2% des vêtements
22:02qui sont produits aux Etats-Unis.
22:03Donc, ils vont faire comment,
22:04les Américains ?
22:05Même s'ils voulaient réindustrialiser
22:06et mettre des usines de vêtements
22:08aux Etats-Unis,
22:09ça ne va pas se faire en deux jours.
22:10C'est la Chine qui nous a montré.
22:11Voilà.
22:11On va assembler nos petits iPhones
22:14sur nos petites chaînes de montage.
22:15Bien sûr.
22:16Vous êtes à fini.
22:16Ils montrent ça à la télé.
22:18Oui, non, mais...
22:18Bah, c'est le secteur au commerce.
22:20D'accord.
22:20Mais on ne construit pas une usine comme ça
22:22du jour au lendemain
22:23et ça ne se fait pas comme ça.
22:25Donc, je pense que ce qu'il veut faire,
22:27ce qu'il va...
22:28Le plus probable,
22:29c'est qu'il va laisser 10% de droits de douane.
22:32Parce que 10%...
22:32Oui, ça, ça semble acquis.
22:33Voilà.
22:33Ça lui fait sa petite recette.
22:34Ça fait ses revenus.
22:35Ça lui fait ses revenus.
22:37Ça lui laisse la possibilité
22:38de les monter s'il veut.
22:40Et donc, je pense qu'on va rester
22:41sur cette base-là
22:42et il va mettre des droits de douane
22:43plus élevés à la Chine.
22:45Parce que c'est un moyen,
22:46comme un autre,
22:47d'inciter la concurrence,
22:49de dire,
22:50voilà, je ne suis pas obligé...
22:51Je fais en sorte que les Américains
22:53n'aillent pas se fournir
22:54auprès des Chinois,
22:55quitte à se fournir
22:56auprès d'autres pays,
22:57mais au moins qu'ils n'aillent pas
22:58au moins auprès des Chinois.
22:59C'est un moyen de mettre
22:59la pression sur la Chine.
23:01Donc, est-ce que ça sera 20%,
23:0230% ?
23:03Je n'ai aucune idée
23:03de ce que ça donnera.
23:05En tout cas, on ne peut pas rester.
23:06L'avantage qu'on a en ce moment,
23:07c'est que les droits de douane
23:09sont tellement forts
23:09du côté américain et chinois
23:10qu'ils se sont mutuellement
23:12fermés leurs deux marchés.
23:14Or, on sait que les États-Unis,
23:16du jour au lendemain,
23:16ne peuvent pas se passer
23:19des terres rares chinoises,
23:20que la Chine pourrait,
23:22mais c'est très compliqué quand même
23:24de totalement se passer
23:25des États-Unis
23:27comme clients in fine.
23:28Et puis, on sait aussi
23:30que certaines unités de production,
23:32par exemple, quand on sait
23:32qu'il y a trois usines
23:34dans le monde
23:34qui font des écrans OLED,
23:36ces usines-là,
23:36vous ne les prenez pas,
23:37vous ne les transportez pas
23:38aux États-Unis.
23:39Donc, ça veut dire
23:39qu'il n'y a pas d'écrans OLED
23:40qui seront fabriqués
23:41aux États-Unis,
23:42quoi qu'il arrive,
23:42parce qu'on ne va pas déplacer
23:43des usines
23:43qui ont mis des dizaines d'années
23:45à être construites.
23:46Et c'est des technologies,
23:47c'est des choses
23:47qu'on ne déplace pas en plus.
23:49C'est des machines
23:49qui sont tellement lourdes
23:50que vous ne prenez pas
23:51un avion pour les transporter,
23:53même un bateau.
23:54Donc, il faut bien se rendre compte.
23:55Donc, il y a un peu
23:56une part de rêverie
23:57dans ce que nous dit
23:58M. Trump,
23:59qui n'est pas la réalité industrielle.
24:02Il y aura encore
24:03de la mondialisation.
24:04Il ne faut pas rêver.
24:05C'est juste que
24:06ce qu'il va vouloir faire,
24:07c'est faire payer très cher
24:09les produits chinois.
24:10Et c'est là-dessus
24:10qu'il va le faire.
24:11Et il va le faire.
24:12Je pense qu'il va revenir
24:13un peu plus raisonnable
24:13en se disant
24:14je vais y aller progressivement
24:15avec mes droits de doigt
24:16universels
24:17pour le temps de l'essai.
24:18Alors, juste un petit mot.
24:19Pourquoi ?
24:19Ce qui a râpé,
24:21c'est que Trump avait dans l'idée
24:23à un moment donné
24:23de faire des accords.
24:25C'est-à-dire que, par exemple,
24:26vous vous appelez Honda,
24:27je taxe à 25% les voitures,
24:29mais si Honda me promet
24:30de construire une usine,
24:32je vous exempte des tarifs.
24:34Sauf que le département du commerce
24:36lui a dit
24:36non mais attends,
24:37on n'y arrive pas là.
24:38On ne va pas pouvoir
24:38faire des droits de douane
24:39sur tous les japonais,
24:40sauf Honda,
24:41sur tel véhicule
24:42parce que Honda va investir
24:43dans 3 ans,
24:44va avoir son usine dans 3 ans.
24:45Et donc, c'est là
24:46où il s'est heurté
24:47à un échec
24:47parce que lui, il était vraiment
24:48dans l'idée
24:49qu'au fur et à mesure
24:50que les entreprises
24:51acceptaient de réinvestir
24:52et de créer...
24:53C'est la plus facile
24:53de dealer avec les groupes.
24:54Avec les groupes.
24:54De vouloir.
24:55Et donc, il se passait
24:5675 ou 90 négociations
24:58en même temps
24:59sur les droits de douane.
24:59Il se passait les gouvernements
25:00et il négociait
25:01au niveau des entreprises.
25:02Et je pense que ça,
25:03il n'avait pas réfléchi
25:04que le département du commerce
25:05ne pouvait pas suivre.
25:06Dans le bras de fer,
25:07Chine-US,
25:07qui a le levier de négociation
25:09en tout cas à ce stade
25:11le plus...
25:12le vrai de G ?
25:13Si, ça dépend de la mesure
25:15qu'en pensez à mesure.
25:16C'est par exemple
25:16la souffrance des peuples.
25:17Je pense que les Chinois,
25:18ils peuvent durer plus longtemps
25:19par rapport aux Américains.
25:21Ça peut compter à un moment.
25:22Maintenant,
25:23c'est l'origine même du débat,
25:25c'est-à-dire le on-shoring.
25:26Ça a été quelque chose
25:27qui a été mis en avant
25:29par tout le monde
25:30parce qu'on s'est aperçu
25:31pendant le Covid
25:32et d'autres crises
25:32qu'il y a des choses
25:34qu'on a intérêt
25:34à produire chez soi
25:35parce que,
25:36quand on a besoin de masques,
25:37il faut que les masques
25:38soient disponibles tout de suite
25:39et on ne peut pas dépendre
25:40de quelqu'un d'autre.
25:41Aujourd'hui,
25:42il y a des problèmes de sécurité.
25:44Le monde est devenu plus violent
25:45et donc,
25:46sur l'armement,
25:47il faut produire
25:48ses propres armes.
25:49On voit bien aujourd'hui
25:50pour les grandes puissances,
25:52pour la technologie,
25:53il faut produire.
25:53Donc,
25:54il y a un certain nombre de produits.
25:55On se dit,
25:56c'est bien de les avoir
25:57chez soi.
25:58Il y a un intérêt
25:59à être autonome.
25:59Les États-Unis,
26:00on en a beaucoup
26:01mais l'idée
26:02de l'enchoring,
26:04de ramener tout,
26:05de vivre en Antarctie
26:06est quelque chose
26:08qui nie l'histoire
26:12du monde.
26:12Et donc,
26:13c'est dès le départ,
26:15l'hypothèse
26:16est insensée.
26:18Que Trump le pense,
26:19c'est très bien,
26:19mais il y a quand même
26:20des gens autour de lui
26:21qui devraient lui dire
26:22non,
26:23ce n'est pas comme ça.
26:24Celui qui a suggéré
26:25ce que disait Christian
26:26sur l'idée de la Chine,
26:29de dire,
26:29tiens,
26:29on va négocier
26:30pour que tout le monde
26:31aille contre la Chine.
26:32Il paraît que c'est Bessen
26:32qui a donné cette idée.
26:33Il ne l'avait pas à Trump.
26:35L'idée que,
26:35tiens,
26:35c'est pas mal,
26:36comme idée
26:37d'aller négocier quelque chose
26:38parce que,
26:38qu'est-ce qu'on va négocier ?
26:40On rencontre le Vietnam,
26:42messieurs vietnamiens,
26:43il faut quand même
26:44faire des efforts.
26:46Le déficit avec vous
26:47est très élevé.
26:48Donc,
26:49les vietnamiens,
26:49nous,
26:50on met les taux à zéro
26:51pour tout ce que vous voulez,
26:52qu'est-ce que vous voulez.
26:53Mettez des tarifs
26:54avec la Chine.
26:55Et donc,
26:55mettez des tarifs
26:56avec la Chine.
26:57Et les autres vont dire,
26:58ça,
26:58c'est pas possible,
27:00mais avec vous,
27:00c'est zéro,
27:01c'est sûr.
27:01Et le déficit sera le même.
27:03Donc,
27:03on ne pourra pas réduire
27:04le déficit.
27:05Donc,
27:05les vietnamiens,
27:07la seule chose qu'on peut faire,
27:08c'est les trucs
27:09qu'on exportait chez vous,
27:10on va essayer de les voir
27:11si on peut les amener ailleurs.
27:12Comme ça,
27:12ça ne sera pas le déficit
27:13avec vous.
27:14Donc,
27:15vous voyez,
27:15c'est quelque chose
27:16qui est tellement insensé.
27:18Dans la discussion,
27:19on ne sait même pas
27:20ce que veut être...
27:20Mais c'est pour ça
27:21que les équipes de négociation,
27:22alors les officiels européens,
27:24visiblement,
27:25le commissaire européen
27:25qui va négocier à Washington
27:27avec des équipes américaines,
27:28ils rentrent à chaque fois
27:29en disant,
27:30on ne sait pas ce qu'ils veulent.
27:31Il n'y a même pas
27:32de demandes explicites,
27:34il n'y a pas d'objectifs,
27:35il n'y a même pas
27:36de négociations sur la table.
27:37On nous écoute,
27:38mais on ne comprend pas
27:39ce qu'ils veulent.
27:40Exactement,
27:40la déclaration de l'Union européenne
27:42dont les chargés
27:43de négociations commerciales
27:45disent exactement,
27:45on ne sait pas,
27:46ils disent pour rassurer,
27:48et c'est important
27:48d'essayer de rassurer
27:49qu'il y ait quelques adultes
27:50qui essayent de rassurer
27:51les enfants qui jouent
27:52avec le feu,
27:53etc.
27:54Donc,
27:54ne vous inquiétez pas,
27:55c'est bien maîtrisé
27:59et circonstruit.
28:00Et donc,
28:01ils disent,
28:01il faut s'attendre
28:03à une négociation longue
28:03parce qu'on ne sait pas
28:04en fait,
28:05on ne sait pas ce qu'ils veulent.
28:06Qu'est-ce qui peut faire plaisir
28:07à Trump ?
28:08Quel cadeau il faut faire
28:09à Trump ?
28:10Il faut qu'il gagne.
28:10Ça, on sait,
28:11le seul truc qu'on sait,
28:12c'est que lui,
28:12il faut qu'il gagne.
28:13Donc, il faut lui offrir
28:14quelque chose
28:14pour qu'il gagne.
28:15C'est comme toutes
28:16ces avalanches d'entreprises
28:17qui vont le voir,
28:19qui sortent,
28:20oui, oui,
28:20je vais investir
28:21500 milliards de dollars
28:22et créer,
28:23je ne sais pas combien d'emplois,
28:24je ne sais pas combien de temps.
28:25Et là,
28:26et lui,
28:26comme ça,
28:27il peut l'annoncer.
28:28Combien de temps
28:28Apple va faire
28:30pour faire tout ça ?
28:31Je ne sais pas,
28:31mais ça ne va pas être,
28:32même pendant 4 ans,
28:33ce n'est pas suffisant.
28:34Et surtout,
28:35Apple a très peu de salariés.
28:37Apple fait tout
28:38construire par d'autres.
28:40Donc,
28:40ils vont créer,
28:41parce que c'était prévu,
28:43plein de centres de data,
28:44etc.
28:45Et comme nous,
28:46on devrait le faire,
28:47c'est normal.
28:47On veut avoir
28:48le contrôle de la data.
28:49Mais on voit bien
28:50que tout ça,
28:51c'est quelque chose
28:55qui crée du désordre.
28:57Donc,
28:58le plus important,
28:58c'est où on va.
28:59Et on va,
29:00pour l'instant,
29:01avec Trump,
29:02c'est avec ce choc de confiance
29:04qui touche les entreprises
29:06comme les ménages
29:06et l'économie mondiale
29:08va décélérer.
29:09Espérons qu'on n'aille pas
29:10dans une récession brutale
29:11et que les choses
29:12ne s'envéniment pas,
29:13la guerre, etc.
29:14Mais on va
29:15dans une direction...
29:16Et la relation avec la Chine,
29:18vraiment,
29:18je voudrais répondre
29:19à votre question
29:20comment vous négociez.
29:21Je ne sais pas.
29:22Les Chinois ne vont pas
29:23lâcher l'affaire comme ça.
29:25Non, non,
29:25ça a l'air assez ferme.
29:26Si ce n'est pas respectueux,
29:27il n'y aura pas de deal.
29:28C'est simple.
29:28Venons-en au marché
29:29et gardez la parole, Sébastien.
29:30Dans ce contexte-là,
29:31ça veut dire quoi ?
29:31Le marché américain
29:32reste encore fragile,
29:34il y a trop de volatilité,
29:36la valorisation
29:36n'est pas encore
29:38un appel
29:38à revenir massivement
29:40sur ce marché américain
29:41ou est-ce qu'il y a déjà
29:43quand même,
29:44ici et là,
29:44des opportunités ?
29:46Non, nous,
29:47on est très...
29:48Si on regarde,
29:49il y a des secteurs...
29:50Sur la tech,
29:50c'est difficile
29:51de ne pas être
29:51sur la tech américaine.
29:53C'est le monde de demain,
29:54l'IA, etc.
29:55Il y a une domination
29:55des Etats-Unis
29:56et on essaye
29:57d'être présent.
29:59Mais effectivement,
29:59sur l'ensemble
30:01des grands pays,
30:02vous êtes plutôt
30:03sous point des réactions
30:04aujourd'hui
30:05parce que c'est là
30:05où il y a la plus...
30:06Ça touche tout le monde,
30:07alors ?
30:08Il n'y a pas une classe
30:09d'actifs qui échappe
30:10et même les taux américains
30:12et les obligations américaines
30:14étaient risques.
30:14Donc nous,
30:15on est plutôt
30:16sur l'Europe,
30:17on est long
30:18les obliques souveraines
30:19européennes,
30:20elles ont servi
30:21d'un bon soutien,
30:23donc on est là-dessus.
30:24Sur le dollar,
30:25je ne sais pas,
30:25c'est vrai que ce risque
30:26que le dollar
30:28perd son...
30:29Les Etats-Unis
30:30perdent l'arme du dollar
30:32et que le dollar
30:33ne soit plus
30:34une valeur refuge importante,
30:36c'est vrai que ce risque
30:37doit exister avec Trump
30:39si Trump restait
30:40comme un dictateur
30:41pour toujours.
30:43J'ose espérer
30:44que ce n'est pas le cas
30:45et donc je pense
30:46que le dollar
30:46reste quand même
30:48la monnaie de réserve
30:49la plus importante
30:50même s'il a perdu
30:51de son point.
30:51Tout le monde
30:51n'a pas capitulé
30:52sur cette idée,
30:53j'admets.
30:53Donc je pense
30:54qu'aujourd'hui,
30:56nous,
30:57on pense toujours
30:59que l'euro
31:00peut encore un peu
31:00s'apprécier
31:01mais en même temps,
31:02il faut faire attention
31:03parce qu'à un moment donné
31:04où on perd
31:05en comptabilité,
31:06l'impact est plus négatif
31:07que simplement dire
31:09tiens,
31:09les Etats-Unis,
31:09c'est eux qui souffrent.
31:10Ce n'est pas vrai.
31:11Ce n'est pas vrai.
31:12Donc je ne crois pas
31:13mais il n'y aura pas
31:14de mar-a-largot
31:15à l'amirant.
31:17Ça n'existe pas.
31:18Son truc est très marrant.
31:19C'est comment refaire
31:20le monde
31:21à partir d'une hypothèse fausse.
31:23Oui, effectivement.
31:24Oui,
31:26stratégie d'investissement
31:27dans le contexte.
31:29Est-ce qu'encore une fois,
31:30parce que les marchés
31:31ont quand même baissé,
31:32les marchés américains
31:33en premier lieu,
31:34les valorisations
31:34se sont un peu détendues,
31:35à ce qu'on déjà
31:36en approche
31:37des niveaux de valorisation
31:37plus intéressants,
31:39sachant qu'on est
31:39au démarrage
31:40de la saison de publication
31:41de résultats,
31:42Mickaël,
31:43et que c'est important
31:44de voir ce qui va se passer
31:45sur l'ajustement
31:47que vont faire les analystes
31:49des bénéfices à venir
31:51pour les entreprises américaines.
31:52Tout à fait.
31:53Alors en termes
31:54de quantité de risque,
31:55en termes de pondération
31:56sur les actions,
31:57on était négatif
31:58sur les derniers mois.
32:00Aujourd'hui,
32:01vu les niveaux de valorisation,
32:02même si on peut
32:02continuer de baisser,
32:03il nous semble
32:04qu'avec des niveaux de vol
32:05de 35,
32:0640,
32:0745 de VIX,
32:08vaut mieux resserrer
32:09finalement ces pondérations
32:11autour de l'allocation stratégique.
32:12Donc ça, c'est le premier point.
32:15Surtout que structurellement,
32:18on va chercher plutôt
32:18à vendre les tops.
32:20Pour quelle raison ?
32:21C'est quand vous prenez,
32:21je vous donne un chiffre,
32:2220% de PE sur les marchés actions,
32:25finalement,
32:25ça donne un rendement,
32:27c'est-à-dire un earnings yield
32:28qui est de l'ordre de 5%.
32:29Si vous le comparez
32:30sur les marchés américains
32:31à du 4,4 sur les taux
32:33de 10 ans américains,
32:34c'est-à-dire qu'il y a
32:35une très fine marge de sécurité
32:37pour finalement amortir
32:40tout risque de déception.
32:41Sur les earnings,
32:43sur la macro
32:43et sur l'imprévisibilité de Trump.
32:45Donc ça veut dire que structurellement,
32:47si on avait une capitulation
32:48et finalement un meilleur avenir
32:51pour parler des négociations commerciales,
32:55on en profitera pour revendre
32:56parce qu'en fait, devant nous,
32:58on va plutôt avoir des dégâts matériels
32:59quel que soit l'issue
33:00d'un point de vue purement économique.
33:02La prime de risque
33:03ou la prime pour détenir
33:06des actions américaines
33:06n'est pas suffisante aujourd'hui
33:08pour acheter les creux de marché.
33:10Tout à fait.
33:10Après, il y a une deuxième conviction,
33:12c'est géographiquement,
33:13il faut peut-être aller chercher
33:14en dehors des Etats-Unis.
33:16Vous parliez tout à l'heure
33:16effectivement de peut-être
33:18de voir une fin de l'exceptionnalisme.
33:20En tout cas, ce qui est intéressant,
33:21c'est qu'en 2008,
33:23les marchés américains
33:24dans la Messiaïmonde
33:25sont tournés autour
33:26d'une pondération de 50-52%.
33:28Aujourd'hui, on n'est quand même
33:29pas loin des 75%.
33:30Il est impérieux aujourd'hui
33:34d'aller chercher de la croissance ailleurs
33:36à des niveaux de valorisation
33:37un peu moins chers
33:38et notamment sur des pays
33:40qui ont un positionnement relatif
33:42dans les négociations
33:42qui sont plutôt corrects,
33:44c'est-à-dire le UK,
33:45donc le Royaume-Uni,
33:47l'Inde,
33:48mais aussi peut-être l'Europe
33:50et éventuellement le Japon.
33:52Si effectivement,
33:53la boge commençait à adoucir
33:55un petit peu son biais restrictif
33:59sur la politique monétaire.
34:00Donc voilà 4 idées,
34:014 convictions géographiques
34:02en termes de diversification.
34:04Après, au niveau du crédit,
34:06on avait déjà réduit
34:07à fin mars nos investissements
34:10sur le crédit à yield
34:11parce qu'en fait,
34:12on était sur des niveaux de spread,
34:14des marges de crédit
34:14historiquement bas,
34:15extrêmement faibles,
34:16que ce soit le grade d'investissement
34:17ou le grade à yield
34:19et donc, on va plutôt rester comme ça,
34:21c'est-à-dire,
34:21on n'a pas envie de remettre du risque
34:23sur la partie crédit
34:25parce qu'en fait,
34:25en termes de taux de défaut,
34:27effectivement,
34:28on va avoir tendance
34:28plutôt à remonter.
34:29Et le dernier point,
34:30sur la volatilité,
34:31ça c'est du plus court terme,
34:32il y a une stratégie
34:33qui nous semble intéressante,
34:34c'est d'abord d'avoir
34:35des actions protégées
34:36liées en fait
34:36à des options
34:38et des airbags
34:38qui pourraient se mettre en place
34:40face à un risque
34:41qui peut être soudain
34:42et à court terme,
34:44c'est peut-être intéressant
34:45de vendre de la volatilité
34:46pour parler
34:47jusqu'au fin juin,
34:49début juillet
34:49pour acheter
34:50un risque directionnel
34:51un peu plus fort
34:53ou prendre une direction
34:54à partir du mois de juillet
34:56en achetant éventuellement
34:57des options d'achat
34:58si on pense effectivement
34:59qu'on va vers des deals.
35:00Oui, oui, une meilleure visibilité
35:02et l'issue sera moins négative
35:04qu'on ne le pense
35:05mais on aura quand même vécu
35:07et surtout c'est que
35:08les dégâts matériels
35:09et économiques
35:10sont à venir
35:11et seront visibles.
35:14Toute autre question,
35:15décision facile
35:16pour la Banque Centrale
35:17européenne demain,
35:18Christian ?
35:18Il n'y a pas d'intergiverser ?
35:20Oui, parce que
35:21si on réfléchit,
35:22l'euro s'est apprécié
35:23donc durcissement
35:23des conditions financières.
35:26Est-ce que quelqu'un
35:26peut soutenir ici
35:28que ça va être inflationniste
35:29les droits de douane
35:30pour l'Europe ?
35:30Alors pour les Etats-Unis
35:31on pourrait en débattre
35:32mais pour l'Europe
35:32tout le monde sera assez d'accord
35:34que ce n'est pas un risque inflationniste.
35:35Tout dépend si on se met
35:36à escalader nous aussi.
35:38Oui, mais même...
35:39Si on se met à taxer
35:40les services américains
35:41ce sera inflationniste
35:43très vite dans les foyers.
35:44Oui, mais de toute façon
35:45avec la concurrence de la Chine
35:46qui va revenir sur l'Europe
35:47etc.
35:48On sait très très clairement
35:49que quoi qu'il arrive
35:50c'est plutôt
35:51des pressions déflationnistes.
35:52Les derniers chiffres d'inflation
35:53sont plutôt bons
35:54avec un ralentissement
35:55de l'inflation dans les services.
35:56Donc elle ne peut même pas dire
35:57qu'en interne
35:58il y a des risques inflationnistes
36:00liés à des salaires
36:00qui progressent trop vite
36:01et qu'on aurait un secteur
36:03des services intensifs
36:05à l'emploi
36:05qui sont protégés
36:06et qui pourraient monter
36:07leur prix comme ils veulent.
36:08Donc ce n'est plus le cas.
36:09Je crois qu'il n'y a pas
36:10beaucoup d'entreprises
36:10qui vont vous dire
36:11qu'ils vont monter beaucoup
36:12les salaires dans les prochains mois.
36:14Donc globalement
36:15durcissement et conditions financières.
36:17L'enquête qu'on a eu hier
36:18auprès des banques commerciales
36:21qui montre qu'il y a un durcissement
36:22et donc que la baisse des taux
36:23passées de la BCE
36:25n'ont pas eu un impact positif
36:26dans le financement
36:27des entreprises européennes.
36:28Elle est très sensible à ça la BCE.
36:30Ça veut dire que
36:31sa politique n'a pas été efficace
36:32et n'aide pas les entreprises
36:33à se refinancer
36:34et puis le fait
36:35qu'il n'y a pas de risque inflationniste
36:36et qu'on est plutôt
36:37sur des scénarios négatifs
36:38sur la croissance.
36:39Alors franchement
36:40si elle me dit
36:40Madame Lagarde
36:41on ne fait rien
36:42alors je demande
36:43des explications.
36:43C'était le sujet
36:44il y a encore 2-3 semaines
36:45pour certains banquiers
36:46centraux européens.
36:47Voilà pour certains
36:47on le sait
36:49mais là
36:49les arguments sont tombés
36:50les uns après les autres.
36:51J'ai tombé là.
36:51Maintenant il n'y a aucune raison
36:53pour qu'ils ne baissent pas les taux.
36:54Et si je devais
36:55reprendre un terminé aussi
36:56ils vont même nous dire
36:56que le taux neutre
36:57est beaucoup plus bas aujourd'hui
36:59qu'il y a encore quelques mois.
37:00Vous savez que le taux neutre
37:01n'est pas stable
37:01qu'on ne peut pas le connaître.
37:031,15 de 25.
37:04Voilà.
37:04Mais certains
37:05les plus faucons de la BCE
37:07disaient que c'était 2,50
37:08le taux neutre.
37:09Bon ben
37:09on peut dire que
37:10vu la situation actuelle
37:11il n'est plus à 2,50
37:12mais il est beaucoup plus bas
37:13donc ça laisse largement de la place
37:14encore des baisses de taux.
37:16Alors de combien
37:16je pense qu'elle maintiendra
37:17le suspense là-dessus
37:18mais au moins
37:18là-dessus
37:19il y a clairement
37:20voilà
37:21tout est en place.
37:23C'est utile
37:23la politique monétaire
37:25dans le contexte actuel
37:26de guerre commerciale ?
37:27C'est toujours utile.
37:27Voilà
37:28des adultes
37:29qui parlent
37:29des choses importantes
37:31parce que
37:31la politique monétaire
37:32permet de
37:33parfois
37:34offrir
37:35un soutien
37:36quand les choses vont mal
37:37que ce soit
37:38une politique budgétaire
37:40aux Etats-Unis
37:40qui est désordonnée
37:41et qui est plutôt laxiste
37:42donc la situation
37:44aux Etats-Unis
37:44est plus compliquée
37:45qu'ici.
37:46Mais pour ce qui est
37:46de la BCE
37:47je ne sais pas
37:47je ne crois pas
37:49si jamais
37:50ils ne font rien
37:50parce que ça reste
37:51une possibilité
37:53parce qu'il y a pas mal
37:54de banquiers centraux
37:55qui
37:56commençons par Chevelle
37:57et qui est quand même
37:58très influente
37:59qui pensent
38:01qu'effectivement
38:01le taux est plus élevé
38:02et une des raisons
38:03qu'elle
38:04aujourd'hui
38:04pourrait mettre en avant
38:05c'est que
38:06l'Allemagne
38:07a décidé
38:08d'avoir une croissance
38:09plus élevée
38:10pendant un certain temps.
38:11Mais ça ce n'est pas
38:12data
38:12ça ce n'est pas
38:13data dependent
38:14et meeting by meeting approach.
38:15Mais le problème
38:16c'est que comme nous
38:17elle ne sait pas
38:18ce qui va se passer après.
38:20Quand une banque centrale
38:20ne sait pas
38:21elle peut dire
38:22que le dernier chiffre
38:22d'inflation est bien
38:23et qu'à partir de là
38:24c'est bon
38:25tout est dégagé.
38:26Mais personne ne sait
38:27ce qu'il y a après.
38:28La commission
38:29voulait
38:30entamer un cycle
38:32de représailles.
38:33Elle ne va pas le faire
38:34espérons que ça n'arrivera pas.
38:36Mais je pense que
38:37ça ne serait pas
38:38que la décision
38:40demain peut être discutée.
38:40On ne va pas mourir
38:41si on ne baisse pas
38:42maintenant
38:42et on baisse
38:43à force de ne pas baisser.
38:44Non non
38:45on a baissé
38:46150 points de base.
38:48C'est vrai.
38:48Donc c'est ça va.
38:50C'est pas que la
38:50et on est
38:51à des taux réels
38:52qui sont
38:53aujourd'hui
38:54on s'approche
38:55des taux négatifs.
38:56Donc non
38:58je pense que
38:59est-ce que
38:59Madame Chevelle
39:00a raison
39:01que c'est beaucoup plus haut
39:02que les autres
39:03peut-être qu'elle se trompe.
39:05Mais je ne pense pas
39:05qu'il y aurait
39:06un crime.
39:07Alors le seul difficulté
39:09et c'est vrai
39:10l'euro
39:10s'apprécie trop vite
39:12lui donner un coup de main
39:13vers le bas
39:13ça serait pas mal
39:15en baissant les taux.
39:16Mais je pense que
39:17il n'y a pas
39:19Il n'y a pas
39:20de 50 points de base
39:21demain quoi.
39:22Il n'y a pas
39:22de 50 points de base
39:23et demain
39:24et surtout
39:25je ne crois pas
39:26que
39:27les autres banquiers
39:28sont trop
39:29sont là
39:29tous vont être
39:30super contents.
39:31Je ne sais pas
39:32je pense que
39:32Non la situation
39:33n'est pas confortable
39:33pour personne.
39:34Il n'est pas confortable
39:35mais
39:35mais il faut l'expliquer
39:37de dire
39:37l'inflation a disparu
39:38ce n'est quand même
39:39pas le message
39:39qu'ils voudront faire.
39:40L'euro a monté
39:41face au dollar
39:42mais face aux devises partenaires
39:44l'euro
39:44pour des échanges commerciaux
39:45a quand même
39:46beaucoup progressé
39:47ces semaines également.
39:48Le franc suisse
39:51et l'euro.
39:52Merci beaucoup messieurs.
39:52Merci d'avoir été
39:53les invités
39:53de Planète Marché
39:54ce soir.
39:54Sébastien Paris-Sorvitz
39:55LBPAM
39:57Mickaël Nizar
39:57Edmond Drottil
39:58Asset Management
39:59et Christian Parizeau
40:00Altair Economics.
40:01Sous-titrage Société Radio-Canada
40:01Sous-titrage Société Radio-Canada