Nouvelles attaques contre les prisons. Trois véhicules ont été incendiés sur le parking du centre de détention de Tarascon (Bouches-du-Rhône) dans la nuit de ce mardi 15 au mercredi 16 avril, a appris BFMTV auprès d'une source policière.
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00:00Les informations de la nuit sont particulièrement préoccupantes.
00:04Pauline Revena, vous êtes chef du service police-justice de BFM TV.
00:07Et vous, Emmanuel Bodin, vous êtes secrétaire général FO pénitentiaire.
00:12Je pense ce matin à vos confrères, qui sont donc des surveillants de prison,
00:18qui ont subi 9 attaques en 24h et à nouveau 2 cette nuit,
00:23qui sont des attaques parfois à la Kalachnikov,
00:26on va revenir sur les faits avec vous Pauline,
00:28mais qui sont aussi parfois des attaques à leur domicile.
00:31Cette nuit, vers 2h du matin, en Seine-et-Marne, près de Meaux,
00:34un départ de feu dans le hall d'un immeuble où réside un surveillant de prison.
00:39Les mots postés sur le site, l'espèce de boucle télégramme d'un obscur collectif anti-prison.
00:49Surveillant, démissionnez tant que vous le pouvez,
00:52si vous tenez à votre famille, à vos proches,
00:55démissionnez tant qu'il en est encore tant, Darmanin ne va pas vous protéger.
01:00Comment vous allez-vous ce matin ?
01:01Écoutez, inquiet, on a attendu ce qui allait se passer ce soir,
01:07et ce matin, j'ai fait le tour pour savoir où on en était.
01:10Donc on a eu effectivement trois véhicules qui ont brûlé à Tarascon,
01:13on a sur la région parisienne une surveillante qui a été attaquée chez elle,
01:17enfin dans son rôle d'escalier,
01:19et on a un autre surveillant où sa voiture a brûlé chez lui, dans le sud.
01:23Donc voilà le bilan à l'heure actuelle de ce qui s'est passé cette nuit.
01:28On avait les forces de l'ordre qui étaient présentes sur les établissements,
01:31on avait pris des mesures,
01:32donc on espérait que ce soit calme,
01:34ça ne leur a pas empêché de faire ces attaques,
01:37et on attend maintenant de savoir qui est derrière tout ça,
01:39parce que la question c'est qui ?
01:40Qui est derrière et manipule et manœuvre pour faire régner la terreur chez nous ?
01:45Qui fait régner la terreur, effectivement, de manière coordonnée et en tout point du territoire ?
01:51D'abord les faits, Pauline Revena,
01:52ce sont donc d'abord neuf attaques, puis deux à nouveau la nuit dernière.
01:57Alors neuf plus trois, si je puis me permettre,
01:58puisqu'on rajoute une dernière.
02:00Ça fait donc deux nuits d'affilée, c'est coordonné, c'est simultané,
02:04et on cherche à comprendre cet acronyme DDPF.
02:06Donc effectivement, sur une boucle Télégramme, on a quelques indications.
02:10Il se revendique comme défenseur des droits des détenus,
02:12avec plus de 1000 membres.
02:14Ils ne se définissent pas comme de terroristes,
02:16mais ils disent qu'ils sont là pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons.
02:19Et dans l'affaire Amra, disent-ils, parce qu'on y fait beaucoup référence,
02:23la majorité des détenus n'a pas cautionné, évidemment,
02:26la mort de ces deux agents pénitentiaires.
02:28Précise-t-il, pourquoi se servir d'Amra pour faire du mal aux 82 000 détenus en France ?
02:34C'est ce sur quoi ils s'interrogent.
02:35Et qui y cible ?
02:36Eh bien, ils cible Gérald Darmanin.
02:37C'est vous, Darmanin, qui avez déclenché la guerre, peut-on lire ?
02:40On veut juste que les droits de l'homme soient respectés.
02:42Vous le disiez, 9 plus 3 attaques, c'est quoi comme attaque ?
02:45Avec quel genre de moyens utiliser ?
02:48Le plus spectaculaire, c'est les tirs de Kalachnikov devant la prison de Toulon.
02:51C'est là où s'est rendu Gérald Darmanin hier.
02:53Le point zéro, c'est Agen, c'est l'école de formation des agents pénitentiaires.
02:57Symboliquement, il faut rappeler que c'est là où Gérald Darmanin a annoncé la création de ces prisons de haute sécurité.
03:02Donc lui, naturellement, il fait le lien.
03:04Et on peut le faire parce que les conditions d'incarcération vont être très strictes.
03:09Moi, j'ai pu visiter Vendin le Vieil la semaine dernière, qui va ouvrir le 31 juillet.
03:12C'est assourdissant de silence.
03:14Il n'y a aucun contact avec l'extérieur.
03:16C'est d'une totale étanchéité.
03:17Et évidemment, concrètement, ça veut dire perte de contact avec l'extérieur.
03:21Plus de parloirs sexuels, fouilles automatiques, plus de passages de stupéfiants, de produits illicites.
03:27Et ça, pour les narco-bandits, pour les narco-trafiquants, évidemment, ça va changer.
03:32Est-ce que ça dérange ? Oui.
03:33Est-ce que c'est eux qui sont derrière cet acronyme ?
03:35C'est encore trop tôt pour le dire.
03:36Ce qui est intéressant, c'est que le parquet national antiterroriste s'est saisi.
03:40Il a pris tout ce qu'on fait de meilleur sur le territoire en service d'enquête.
03:44Donc, ils vont finir.
03:45Il n'y a pas encore d'interpellation à ce stade.
03:47Mais il y a des bidons d'essence.
03:48Il y a forcément de l'ADN et ils vont forcément remonter sur certains des auteurs.
03:52Oui, les droits de l'homme, pardon, ont bon dos dans cette histoire.
03:55Parce que quand on dit que ça met en cause les 82 000 prisonniers, non.
03:59On parle de 200 prisonniers seulement qui vont aller dans ces deux...
04:03Et les plus dangereux.
04:04Et les plus dangereux.
04:05Donc, moi, je veux dire qu'on les défendre, mais bon.
04:07Ça, c'est la première chose.
04:09La deuxième chose, quand même, c'est le lien qui est fait entre ces éléments-là.
04:15Et moi, je pense ce matin, pardon de le dire ici, mais aux agents pénitentiaires.
04:20Oui, moi aussi.
04:21Je rappelle quand même que les agents pénitentiaires risquent leur vie tous les jours.
04:26Tous les jours font un travail absolument indispensable, indispensable pour des salaires dérisoires.
04:31Voilà.
04:32Personne n'en parle, je sais.
04:34Mais on en a beaucoup parlé au moment du péage d'Incarville.
04:39Il faut qu'on en parle.
04:39Et rappelez que ces agents-là, on en a absolument besoin.
04:43C'est fondamental.
04:43Mais là, si vous voulez, c'est monté d'un cran parce que là, il y a des domiciles.
04:47Il y a des hauts d'immeubles.
04:48Il y a des menaces sur les familles.
04:50C'est bien plus grave.
04:51Et c'est crescendo.
04:52Et le message explicite, c'est nous savons où vous vivons.
04:56Quand on parle de mexicanisation de cette guerre face aux narcotrafiquants,
05:00il faut voir ce que c'est que la guerre au Mexique.
05:03Depuis 2006, c'est 450 000 victimes de ce qui ressemble beaucoup à une guerre civile.
05:08Dans le dernier cycle électoral en 2024, c'est 36 candidats qui ont été assassinés.
05:14C'est les maires de plusieurs villes qui ont été aussi assassinés, décapités,
05:19parce qu'ils s'opposent aux narcos.
05:21C'est évidemment...
05:22Avec évidemment cette question à ce stade,
05:25qui se cache derrière effectivement cet acronyme, derrière ce type de menaces ?
05:30Alors, je l'ignore évidemment.
05:31Il y a peut-être des influences étrangères.
05:32On parle de beaucoup de choses.
05:33On sait à quel point l'affaire Amra a été traumatisante pour l'administration pénitentiaire.
05:38Non seulement les faits, mais la longue cavale de Mohamed Amra.
05:42Moi, je voudrais votre regard sur la façon dont est gérée la création de ces nouvelles prisons.
05:48Parce qu'évidemment, ce ne sont pas des nouvelles prisons,
05:50ce sont des nouveaux détenus dans d'anciennes prisons.
05:54Puisqu'il y a Vendin-le-Vieille, et puis il y a Condé-sur-Sarthe.
05:56Et c'était des prisons qui étaient déjà peuplées d'un certain nombre de détenus,
06:00et dans lesquelles on va mettre de nouveaux détenus, les narcos.
06:04Comment est-ce que l'administration pénitentiaire gère ces transphères ?
06:07Parce qu'on dit qu'on remplace des islamaux par des narcos.
06:10Grosso modo, c'est ce qu'on entend dans ce type de...
06:13Et je précise que vous êtes vous-même avocat, Bertrand Perrier.
06:15Oui, oui.
06:16Mais voilà.
06:17Donc, comment est-ce que l'administration pénitentiaire appréhende cette modification de population ?
06:22Alors, nous, on revendiquait la classification d'établissements,
06:26ce type d'établissement depuis longtemps.
06:27D'ailleurs, Condé-Vendin a été conçu pour ça.
06:29Si on n'avait pas eu Christiane Taubira ministre à l'époque,
06:32on aurait fait ce travail.
06:33Simplement, Christiane Taubira a dit, moi, je n'assume pas ce type de prison,
06:37donc on a tout fait et n'importe quoi.
06:38On a connu tous les drames qu'on a connus à Condé ou à Vendin,
06:41et vous l'avez suivi.
06:42Aujourd'hui, vous l'avez dit, je pense que ce qui leur fait peur,
06:45c'est que ces établissements sont hyper sécuritaires.
06:47Et d'ailleurs, à moi, je peux vous assurer qu'aujourd'hui, il vit une peine.
06:50Il est vraiment isolé du monde, donc coupé de tout le monde.
06:54Et c'est hyper sécuritaire, c'est-à-dire qu'on ne s'évadera pas de Vendin ou de Condé.
06:57Mais pardon, quand on avait découvert, on en parle un instant,
07:01après, je voudrais vraiment qu'on commente les images que l'on voit à l'instant
07:04de ces voitures brûlées, de ces tags.
07:06Et là, on est au domicile.
07:08C'est quand même ça qui est délirant.
07:10C'est que les parkings que vous voyez avec les voitures,
07:12ce n'est pas des parkings de prison,
07:14c'est les parkings des domiciles, ça veut dire des repérages.
07:17Ça veut dire que ça fait des mois, sans doute,
07:19qu'ils sont suivis, repérés, qu'il y a des listes qui existent
07:23avec le domicile, peut-être même les enfants.
07:25Vous demandez l'anonymisation sur ces établissements.
07:27Aujourd'hui, il n'y a pas d'anonymisation, donc la loi le prévoit.
07:30Mais aujourd'hui, quand vous signez un PV,
07:32quand vous portez plainte, vous avez votre nom.
07:33On n'a pas de système d'anonymisation, donc on a les collègues.
07:36Mais pardon, quand vous dites pas de système d'anonymisation,
07:39ça veut dire quoi ?
07:40Il y a quand même des moments aussi où vous prenez votre voiture,
07:43quand vous rentrez, et que vous rentrez chez vous,
07:45s'il y a un gars qui vous suit ?
07:46Alors ça, on a d'ailleurs...
07:48Parce que là, semble-t-il, c'est aussi ça.
07:50Parce que pour avoir retrouvé, pour avoir pu, pardon,
07:52je suis désolée de rentrer dans ce genre de détail assez angoissant,
07:55mais quand cette nuit, c'est le véhicule
07:58d'un de vos confrères qui est brûlé,
08:01c'est pas on a mis le feu à tout le parking,
08:02c'est on a ciblé une voiture,
08:04qui est la voiture de cet agent pénitentiaire là,
08:07au pied de l'immeuble dans lequel il dort.
08:08Oui, ils se mettent devant l'atolle, ils nous filment,
08:10ils nous voient, ils nous suivent.
08:12En l'occurrence, le collègue a été suivi chez lui.
08:14C'est aussi simple que ça.
08:15Donc effectivement, c'est compliqué,
08:17parce qu'ils peuvent vous attaquer,
08:19et donc on pense à nos familles,
08:20parce qu'il n'y a pas que nous.
08:20Nous, on sait qu'on travaille à l'intérieur,
08:22on sait que le risque,
08:23mais aujourd'hui, la société a évolué,
08:24nos missions ont évolué.
08:25Aujourd'hui, on sort armé,
08:27on sort à l'époque,
08:27c'était pas du tout le cas.
08:28À l'époque, on travaillait à l'intérieur,
08:30on avait des clés, on ouvrait des portes,
08:31on sortait jamais à l'extérieur.
08:32Non, mais je parle sous votre contrôle,
08:34le cauchemar, c'est Magnanville.
08:36C'est Magnanville, 2016.
08:37Un couple de policiers
08:38ont été assassinés à leur domicile.
08:40Et donc, l'idée, c'est,
08:42est-ce que ces agents
08:42qui travaillent anonymement ou pas
08:44puissent être suivis
08:46jusqu'à leur domicile ?
08:48Là, pour le moment,
08:49on parle d'intimidation,
08:50de voitures brûlées,
08:51d'un départ de feu dans un immeuble,
08:52mais tout le monde pense
08:53à ce qui s'est passé
08:54il y a près de 10 ans,
08:55à Magnanville,
08:56où un couple de policiers
08:57a été assassiné à son domicile.
08:59Devant les yeux de son fils.
09:00On a arrêté deux personnes armées
09:03qui arrivaient au domicile
09:04d'un officier pour l'abattre.
09:06Il y avait un contrat sur sa tête.
09:07Ils ont été arrêtés
09:08à la porte du collègue.
09:09Donc, on est réellement
09:10dans un monde qui a changé.
09:12Il va falloir qu'on s'adapte.
09:13On a déclaré la guerre en Arco.
09:15Le ministre,
09:16et je pense que c'est une bonne chose,
09:17maintenant, effectivement,
09:17ceux qui mènent la guerre,
09:18ce n'est pas ceux qui la déclarent,
09:19c'est ceux qui sont sur le front.
09:20Et donc, il va falloir
09:21nous donner les moyens.
09:22Et je précise, évidemment,
09:24que le parquet national antiterroriste
09:27est saisi de ce dossier.
09:29Quand on dit antiterroriste,
09:30c'est vrai que spontanément,
09:31il se trouve que récemment,
09:33le terrorisme était plutôt
09:34un terrorisme de mode islamiste.
09:36Vous évoquiez,
09:37manier en ville à l'instant.
09:39Ça peut être tout autre type de pistes.
09:42En l'occurrence,
09:43ça peut être,
09:44y compris des ingérences étrangères,
09:46comme on commence à l'entendre.
09:46Oui, alors,
09:47toutes les pistes sont étudiées.
09:48Nous ditons à la DGSI,
09:50donc les pistes sur la table,
09:52ultra-gauche,
09:53sauf que le mode opératoire
09:54n'est pas exactement le même.
09:55Ils n'utilisent pas de kalachnikov
09:57et ce n'est pas forcément
09:58leur mode de communication.
09:59Le côté coordonné et simultané,
10:01oui, ça peut ressembler.
10:02Pardon, mais j'en parlais
10:03avec un de vos confrères
10:04ce matin sur l'AMC,
10:05Wilfried Fonck,
10:05qui est secrétaire nationale
10:06de l'UFA-Punsa-Justice,
10:08qui est l'un de vos confrères
10:09qui représente aussi la pénitentiaire,
10:10qui disait honnêtement
10:11l'appellation même des DPF,
10:13c'est-à-dire des prisonniers français,
10:16les mouvances d'ultra-gauche
10:17sont plutôt des mouvances
10:18internationalistes.
10:19Ce serait assez surprenant
10:20qu'ils reprennent un sigle pareil.
10:22On n'a pas le même sigle partout.
10:23En plus, ils se sont trompés.
10:24Et après, ils ont marqué
10:24des DPM, donc...
10:26Quand même étrange.
10:27Il y a des fautes d'orthographe.
10:28Bref, narcotrafic,
10:30trafic de stupéfiants,
10:31ça c'est une piste sérieuse.
10:32Et puis, peut-être en résonance,
10:34en écho avec des ingérences étrangères,
10:36mais à ce stade,
10:36c'est un peu trop prématuré.
10:38Est-ce qu'il y a des conjonctions ?
10:40Est-ce qu'il y a des choses
10:41qui s'allient ?
10:42Pour l'instant,
10:42c'est encore un peu nébuleux.
10:43Quand vous dites des choses
10:45qui s'allient,
10:45des conjonctions,
10:46ça veut dire quoi ?
10:47C'est-à-dire une sorte
10:47de convergence de lutte
10:48entre éventuellement
10:50une ingérence étrangère.
10:51En ce moment,
10:51on parle de la question
10:53de la Russie,
10:54de la question
10:55d'une ingérence éventuellement
10:56algérienne.
10:57Est-ce que ça peut ?
10:58Et c'est vraiment
10:59au stade de l'hypothèse,
11:01mais est-ce que ça fait partie
11:01des hypothèses
11:02sur lesquelles on travaille,
11:03d'une sorte de coordination ?
11:04Oui, ça peut.
11:05Mais ce qui est intéressant,
11:06c'est que c'est la DGSI
11:07écosaisie.
11:08Donc, ça veut dire quelque chose.
11:10Ça veut dire que c'est
11:10la sécurité intérieure.
11:11Ça veut dire qu'on prend
11:12grosso modo
11:13tous les meilleurs services
11:14d'enquête de France
11:15pour enquêter,
11:16pour retrouver ses auteurs
11:17et pour comprendre surtout
11:18quel est le mobile,
11:19quelles sont les revendications.
11:21Parce que ce qui tourne
11:22sur les messages récryptés,
11:24c'est peut-être
11:25la partie immergée
11:26de l'iceberg.
11:27Et donc là,
11:27il y a tout un travail.
11:28Évidemment,
11:29ils sont tous sur le pied de guerre
11:30et évidemment,
11:31on attend des prochaines interpellations.
11:32Pardon,
11:32mais ce qui me surprend,
11:35c'est que ça arrive
11:37dans la nuit d'il y a deux jours.
11:39C'est arrivé au début,
11:40il y a 40 jours.
11:408 heures.
11:43Immédiatement,
11:44tous les services de l'État
11:45se sont mis en branle.
11:46On prit très au sérieux
11:47cette affaire.
11:48Hier,
11:49Gérald Darmanin
11:50est descendu
11:51à Toulon
11:52pour aller
11:53essayer de rassurer
11:56vos collègues
11:56de la prison de Toulon.
11:58Et cette nuit,
11:58il y a à nouveau
11:59trois attaques.
11:59Bah, visiblement,
12:00c'est...
12:00Cette nuit,
12:00il y a à nouveau
12:01trois attaques.
12:02Oui,
12:02mais c'est facile,
12:03entre guillemets.
12:03C'est pas très compliqué.
12:04Pardon,
12:05mais incendier
12:07en bas d'un domicile,
12:08on ne va pas pouvoir
12:08poster un policier
12:10devant chaque domicile
12:11de chaque agent pénitentiel.
12:12Mais Gérald Darmanin
12:13posait hier la question
12:14de la sécurisation
12:14des établissements pénitentiaires.
12:16Des établissements pénitentiaires.
12:17À Toulon,
12:17il pose la question,
12:18il dit,
12:18j'espère que le ministère
12:19de l'Intérieur,
12:19il jette une sorte
12:21de défi à...
12:21Non, mais des établissements
12:22pénitentiaires,
12:23oui, mais des domiciles,
12:24on ne va pas y arriver.
12:24C'est l'interrogation
12:25qui est mienne ce matin.
12:27Pardon,
12:27mais je ne suis jamais
12:28allé visiter quelqu'un
12:29en prison,
12:29ou même visiter une prison
12:30dans le cadre journalistique.
12:32Je ne savais pas
12:32qu'on pouvait s'approcher
12:33d'établissements pénitentiaires
12:35vraisemblablement
12:35d'aussi près.
12:37Mais c'est une des revendications.
12:39C'est une des revendications.
12:39Vous arrivez à la voiture
12:40directement,
12:41d'ailleurs,
12:41vous pourriez faucher des gens,
12:42donc il faut sécuriser
12:43les domaines pénitentiaires
12:45qu'on puisse y aller capier.
12:47Pardon d'avoir l'air
12:48ultra naïve,
12:49mais je me dis,
12:50si on en est à sécuriser
12:52les prisons,
12:53qui sont censées être
12:54un lieu sécurisé,
12:55c'est quand même
12:56du délire.
12:57Enfin, je veux dire,
12:58on ne va pas...
12:59Et on va sécuriser les prisons,
13:00et ensuite,
13:00on va sécuriser les abords
13:01des prisons,
13:02et on demande aussi
13:03des postes avancés,
13:04des ERIS sur certaines prisons.
13:05Avant d'un,
13:06ils vont demander
13:06des ERIS,
13:08c'est-à-dire les forces
13:08d'intervention régionales,
13:10en cas de difficulté
13:11à l'intérieur
13:11et aux abords des prisons,
13:12ils vont demander
13:13un poste avancé
13:13devant la prison
13:14pour sécuriser.
13:15Pour sécuriser le périmètre.
13:17Sur qui,
13:18à l'origine,
13:18il faut bien comprendre
13:19qu'on va mettre
13:20dans ces prisons,
13:21ces deux prisons,
13:22le haut du spectre,
13:22donc pas forcément
13:23ceux qui font chier
13:24dans les établissements,
13:26dans les établissements,
13:26mais ceux qui gèrent le trafic.
13:28Et comme vous l'avez dit,
13:29ces gens,
13:30c'est leur signe de mort.
13:31S'ils sont incarcérés là-bas,
13:33ils ne vont plus pouvoir
13:34gérer leur trafic.
13:34Surtout s'ils sont
13:35en communiquant.
13:36Et ce qu'ils ont,
13:37tombent.
13:38Donc ils n'ont aucune envie.
13:39Et à mon avis,
13:40le risque,
13:40c'est qu'ils vont tout faire
13:41pour éviter d'être transférés.
13:42Donc la pression,
13:43elle risque de monter encore.
13:44Ça veut dire que
13:45vous redoutez
13:45les prochaines semaines,
13:47non seulement avec
13:48ce type d'attaques
13:49et de menaces,
13:50mais vous redoutez aussi
13:51les transferts,
13:52vous redoutez en particulier
13:53tous ces moments-là.
13:55Alors les transferts,
13:56je ne suis pas inquiet,
13:56on ne mettra les moyens,
13:57ça on sait faire.
13:58Non, je suis inquiet,
13:58c'est que ces gens-là
13:59vont tout faire
13:59pour ne pas que ça puisse ouvrir.
14:01Il y a eu des menaces
14:02sur Vendamme le Vieil
14:02ce week-end,
14:03on était en alarme
14:03parce qu'on craignait
14:05des attaques,
14:06qu'on est sur Sartre.
14:07Ils vont mettre la pression,
14:09ils vont mettre,
14:09parce qu'ils vont aussi
14:10ou perdre les trafics de drogue
14:11à l'intérieur des établissements,
14:12c'est impressionnant.
14:13On a obtenu dernièrement
14:14des chiens,
14:15des texteurs de drogue,
14:16on saisit,
14:17on commence à travailler.
14:19Donc ils vont tout faire.
14:20Là, il faut voir,
14:21si on est vraiment
14:21sur un fonds de libération
14:22d'extrême-gauche,
14:24on va voir s'il y a
14:25des mouvements à l'intérieur.
14:26Parce que ma crainte aussi,
14:27c'est que ça bouge à l'intérieur.
14:28C'est qu'il y ait des mutineries ?
14:29Vous avez aujourd'hui,
14:30et je le dis,
14:30la surpopulation carcérale,
14:32il faut s'y attaquer.
14:33Si vous avez un mouvement
14:34collectif dans une prison,
14:35malheureusement,
14:36ça va être très compliqué
14:37de la gérer.
14:37Je voudrais qu'on puisse
14:38écouter le témoignage
14:38de vos confrères,
14:39ceux de la prison de Toulon,
14:41sur leurs inquiétudes
14:42et sur leur quotidien.
14:44Au début,
14:50on a tous regardé,
14:50on a vu qu'il y avait
14:51un truc pas normal.
14:51Donc on est partis directement
14:53se rendre à la porte
14:53pour voir ce qui se passait.
14:55Et on est arrivé
14:55à la fin des tirs
14:56et c'est là qu'on a vu
14:57la collègue cachée
14:58sous le bureau.
14:59Ça a été compliqué
15:00de la voir tremblante
15:01en état de choc
15:02et quand on a tourné
15:02la tête sur la droite,
15:03en fait,
15:03il y avait l'impact de balle
15:05à hauteur de tête.
15:06Il faut qu'on soit aux aguets
15:07parce qu'on a compris
15:08le danger surtout
15:09à tout moment
15:09et à n'importe comment,
15:11n'importe où,
15:11que ce soit chez nous,
15:12au travail.
15:13Donc on vit dans la peur au final.
15:14On vit dans la peur
15:16aux aguets.
15:16Mais c'est la question,
15:18est-ce que vos membres,
15:19est-ce que les agents
15:21sont aujourd'hui terrorisés
15:23davantage qu'ils ne l'étaient
15:24il y a quelques jours?
15:25Gérald Darmanet disait
15:25qu'on s'attaque
15:26à l'autorité de l'État.
15:27Soit,
15:27mais on s'attaque aussi
15:28à ceux qui incarnent
15:29cette autorité
15:30et si eux se mettent
15:32à avoir peur,
15:33à avoir la trouille,
15:34c'est terrible.
15:35Surtout qu'on n'est pas
15:35dans le même voie.
15:36On a connu pendant les émeutes,
15:37ils ont attaqué
15:38des établissements,
15:39on a connu aussi
15:39des attaques à domicile.
15:40Mais là,
15:41notre crainte,
15:41si c'est la grime
15:43à organiser
15:44les narcos
15:44qui sont derrière,
15:45on a vu ce qu'ils ont été
15:46capables de faire
15:46avec l'évasion d'armoire.
15:47On sait ce qu'ils sont capables,
15:48on les gère à l'intérieur.
15:50Ils n'ont plus de respect,
15:50on n'est plus sur les gros
15:51caïds de l'époque,
15:52il y a 20 ans
15:53ou encore 10 ans,
15:54des détenus braqueurs
15:55de fourgons blindés.
15:56On est sur des jeunes
15:57à qui vous voulez 400 balles,
15:58ils prennent une calache,
15:59ils balayent,
15:59ils ne regardent pas
16:00parce que là,
16:00la collègue,
16:00j'y étais hier à Toulon
16:01avec le ministre.
16:10C'est des petits bandits
16:11de peu importe d'où
16:13qui pour faire 400 balles
16:14sont prêts à brûler
16:15des voitures,
16:15sont prêts...
16:16Et c'est là que ça nous fait peur
16:17parce qu'on sait
16:17qu'ils sont prêts à tout.
16:18C'est quand même la...
16:20Pardon.
16:21C'est très vrai ce que vous dites.
16:22L'enjeu pour la liberté
16:23de ce type de narcotrafiquant,
16:26il est énorme.
16:26Les moyens qui ont été mis
16:27pour Mohamed Amra,
16:28mais indépendamment de ça,
16:30la menace sur vos collègues,
16:31elle n'est pas seulement physique.
16:33Il y a des affaires
16:33où ils ont cherché
16:34à corrompre
16:35des agents de greffe,
16:37des agents de la pénitentiaire.
16:39Donc, à tout moment,
16:41la fragilisation
16:41du personnel pénitentiaire,
16:43elle est énorme
16:44parce que la liberté
16:46et donc un tampon
16:48qui n'est pas mis,
16:48une signature qui n'est pas mise,
16:50un retard dans l'audiencement
16:51d'une affaire,
16:52ça vaut très cher.
16:53Et donc,
16:53ils sont prêts
16:53à beaucoup d'argent
16:55et ils ont beaucoup d'argent
16:57pour parvenir
16:57à ce type de fin.
16:59Donc, il y a eu une affaire
16:59notamment à Maud
17:00où des greffières
17:02ont été mises en examen
17:03parce qu'elles avaient participé
17:04à un système
17:07de fraude, en réalité.
17:09Et c'est la raison pour laquelle
17:10à Vendin-Le Vieil,
17:11il va y avoir des formations
17:12spécifiques
17:12contre le risque corruptif.
17:14Très intéressant.
17:15Le collègue,
17:15ils ont mis un contrat
17:16de 300 000 euros.
17:17Celui qui a été menacé,
17:19l'officier...
17:20Qui a failli être tué chez lui.
17:20C'était un contrat
17:21de 300 000 euros.
17:22Oui, ils ont...
17:22On me disait que Marseille,
17:23par jour,
17:24c'est plus de 800 000 euros.
17:25Rien que Marseille,
17:26en termes de trafic de drogue,
17:28c'est des sommes.
17:28Donc, ils ont énormément d'argent.
17:30D'ailleurs, on le voit,
17:30la cavale à Amor.
17:32C'est pas...
17:32Redouane Faïd,
17:33c'est pas...
17:34Eux, ils ont de l'argent.
17:35Ils avaient...
17:36Donc, c'est ce qui nous fait peur,
17:37en fait.
17:37C'est qu'on a affaire
17:38à des gens qui ne reculeront
17:39devant rien,
17:40qui ont beaucoup d'argent.
17:41Et le fait que ces têtes,
17:43ce haut du spectre,
17:44soient incarcérées demain
17:45à Vendin-Le Vieil,
17:46ils seront coupés du monde.
17:48Et donc, ils perdent...
17:48En fait, ce que vous dites,
17:49c'est allons-y vite, quoi.
17:50Il faut y aller vite.
17:52Il faut...
17:52Il faut vite que Vendin-Le Vieil
17:53rentre en exercice.
17:55Et il faut que les magistrats
17:56jouent le jeu.
17:56Parce que la loi qui a été votée
17:58a été beaucoup vidée
17:59de son contenu.
18:00On est bien loin
18:00de ce qu'on espérait.
18:02On est très loin
18:02du projet initial.
18:04Je fais un pas de côté
18:05pour parler un tout petit peu
18:06de politique,
18:07mais c'est quand même
18:07une sacrée pierre
18:08dans le jardin
18:08du ministre de l'Intérieur.
18:09Moi, je me souviens
18:10que quand il a pris sa fonction,
18:12il disait,
18:12j'ai trois objectifs,
18:13rétablir l'ordre,
18:14rétablir l'ordre,
18:15rétablir l'ordre.
18:16Ce qui s'est passé là,
18:18neuf attaques ?
18:19Neuf plus trois, douze.
18:20Douze attaques.
18:21Douze attaques.
18:22C'est le désordre absolu.
18:24Et en plus,
18:24on s'attaque
18:24à un monument
18:25de notre démocratie,
18:26la prison.
18:27Ça fait partie
18:28de l'état de droit,
18:28la prison.
18:29Et donc,
18:29s'attaquer à l'état de droit,
18:31ce n'est pas rien.
18:31Et donc,
18:32c'est quand même
18:32une pierre dans le jardin
18:33du ministre de l'Intérieur
18:33qui avait promis
18:34de rétablir l'ordre.
18:36Il faut quand même
18:36aussi avoir cette...
18:37La preuve que la sécurité,
18:39d'ailleurs,
18:39ce ne sont pas
18:40des slogans politiques.
18:41Mais ce que ça dit aussi,
18:42c'est que la menace
18:43de ces deux institutions
18:45qui aujourd'hui
18:45accueilleront
18:46les principaux cahiers
18:47fait vraiment peur.
18:48Et c'est une menace
18:49qui donne
18:50à ceux qui savent
18:51ce qu'il est guette.
18:52Mais de la même manière,
18:54lorsque les policiers
18:55sont attaqués
18:55à leur domicile,
18:56quand des magistrats
18:57sont menacés
18:58physiquement
18:59ou sur les réseaux sociaux,
19:00c'est exactement
19:01la même chose.
19:02Et là,
19:02ce sont les agents pénitentiaires
19:03qui ont physiquement peur
19:04pour leur vie.
19:05Mais sans prendre
19:05à des magistrats,
19:06c'est pareil.
19:07On sait comment on est arrivé
19:08au système italien.
19:09Parce que c'est le système italien.
19:10On sait le nombre de morts
19:11qu'il y a eu
19:11pour arriver au système italien.
19:12Le problème,
19:13c'est que là,
19:14on n'a pris qu'une toute partie
19:15du système italien
19:15puisqu'à l'Assemblée Nationale,
19:17pour des raisons
19:17de constitutionnalité,
19:18on est bien loin
19:19du progencial.
19:20Et ils s'attendent d'ailleurs
19:20à beaucoup de recours.
19:21Et on s'attend,
19:22donc on n'est même pas arrivé au bout.
19:23On ne sait même pas...
19:24On déclare la guerre,
19:25mais là,
19:25on ne nous a pas donné
19:26avec ce qui a été voté
19:27à l'Assemblée Nationale,
19:28on ne va pas nous donner
19:28les moyens de l'amener la guerre.
19:29Mais c'est très intéressant
19:30l'exemple que vous prenez,
19:31l'exemple italien,
19:32parce que lorsque les Italiens
19:33ont modifié leur loi,
19:35leur appréhension
19:36des détenus les plus dangereux
19:37dans la lutte anti-mafia,
19:39il y a eu de la part
19:40de la mafia
19:40des mesures de rétorsion,
19:42des représailles,
19:43des attentats,
19:44des assassinats,
19:46exactement de la même manière
19:47et des pressions
19:48sur les agents pénitentiaires
19:49ou les magistrats.
19:50C'était il y a plus de 30 ans.
19:51Et je vous le disais
19:51sur les boucles télégrammes,
19:53donc boucles télégrammes,
19:54ça veut dire
19:54une sorte de réseau social fermé,
19:56comme une sorte
19:58de boucle mail ou WhatsApp.
20:00Ce réseau des DPF,
20:02soi-disant donc de soutien
20:05des prisonniers français,
20:07je le disais,
20:07c'est un message terrible,
20:09surveillant, démissionner
20:10tant que vous le pouvez,
20:11si vous tenez à votre famille
20:11et à vos proches.
20:12Et ces vidéos,
20:13vous voyez cette vidéo
20:15qui a été publiée
20:16par le groupe des DPF,
20:19cette vidéo des voitures
20:20qui brûlent
20:21et qui sont donc revendiquées,
20:24filmées,
20:25non seulement ils mettent le feu,
20:26mais ils filment ce feu
20:27et ensuite ils mettent
20:28sur la boucle.
20:30Ça veut dire
20:32qu'il y avait des êtres humains
20:33qui étaient là
20:34à quelques mètres de ces...
20:34Là, c'était le domicile
20:35d'un agent.
20:36À quelques mètres
20:37de ces voitures.
20:38C'est complètement délirant.
20:40Je trouve que ça va crescendo,
20:42c'est-à-dire que le parking
20:42de la détention,
20:44les murs de la détention,
20:45on a compris,
20:46mais le hall de l'immeuble,
20:48la boîte aux lettres,
20:49le bidon d'essence,
20:50les allumettes dans le hall
20:51et cette inscription sur le hall,
20:53on va encore plus loin.
20:55Moi, je trouve ça très inquiétant.
20:56Vous redoutez les prochaines nuits ?
20:59Oui, on redoute déjà la journée aussi
21:02parce que ça peut bouger en détention.
21:06Encore une fois,
21:06la mutinerie,
21:07c'est une de vos inquiétudes ce matin ?
21:09Oui, parce que ces gens-là
21:10qui sont du haut de...
21:12Parce que moi,
21:12je reste sur les narcos.
21:14Enfin, voilà,
21:14on verra, peut-être que je me trompe
21:15et si je me trompe,
21:16je ferai mon méa culpa.
21:17Mais je pense qu'on est vraiment sur...
21:19Et donc,
21:20ils tiennent les tôles,
21:21ces gens-là.
21:21Parce qu'à l'intérieur,
21:22c'est comme à l'extérieur.
21:23C'est encore pire,
21:24c'est la terreur.
21:24Vous avez des caïds
21:25qui tiennent les tôles.
21:26Et donc,
21:27s'ils envoient,
21:28c'est pareil,
21:28des détenus.
21:29Et au vu de la surpopulation
21:30dans les maisons d'arrêt,
21:32c'est très compliqué.
21:33Donc, on va être très vigilants,
21:33on sait gérer.
21:35Mais voilà,
21:35on a peur aux prochaines nuits,
21:37on a peur...
21:37Et puis là,
21:38pour le moment,
21:39on est sur du matériel.
21:40Voilà,
21:41on sait que ces gens-là,
21:42enfin,
21:42la Kalashkoff,
21:43demain,
21:44on pourrait avoir...
21:45Donc,
21:45il faut qu'on soit vigilants.
21:47On est à l'administration pénitentielle
21:49et à cet esprit de corps
21:50et on va...
21:51On sait que la pauvélise,
21:52on l'a montré à moi,
21:54font un travail extraordinaire
21:55et j'espère qu'ils vont avancer vite.
21:56Et puis,
21:57il faut qu'on soit costauds
21:58parce qu'il faut...
21:59De toute façon,
21:59il faut qu'on s'y attaque à ce sujet.
22:00Il y avait trop longtemps
22:01qu'on a laissé faire dans nos prisons.
22:03On est en train de remettre de l'ordre
22:04et d'essayer de faire
22:04que la prison soit utile aussi
22:06aux personnes détenues
22:07parce qu'à l'intérieur,
22:08vous avez aussi des détenus
22:08qui subissent.
22:09Moi, j'ai vu des détenus
22:10qui servent de mule,
22:11qui se suicident
22:12pour échapper
22:12à la pression qu'ils ont à l'intérieur.
22:15Donc, c'est un tout.
22:15Donc, il faut nous donner les moyens,
22:17il faut tenir,
22:18il faut que les forces de l'ordre,
22:20et je n'ai aucune inquiétude là-dessus,
22:21soient à nos côtés
22:22pour sécuriser les entrées
22:23et les sorties des établissements,
22:24qu'on ait un ciblage
22:26des habitations des collègues
22:29pour être plus vigilants
22:30et que nos collègues,
22:31mais ça, ils le savent,
22:31ça fait partie de nos métiers,
22:32l'observation,
22:33s'ils voient le moindre chose,
22:34qu'ils alertent tout de suite
22:35leur hiérarchie
22:36pour qu'on puisse intervenir.
22:36Merci.