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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-04-16##

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News
Transcription
00:00Jean-François Akili est là, avec nous, bonjour Jean-François, Jean-Jacques.
00:03Jean-François, je reviens sur François Bayrou pendant 40, 45 minutes hier.
00:09Il a fait un constat que tout le monde avait fait depuis des mois.
00:11Oui, il l'est même.
00:12Il ne nous a rien appris.
00:14Sinon, rappelez quelle est la situation du pays.
00:17Oui, vous savez, la France a peur, l'heure est grave.
00:21Oui, il nous l'a fait hier pendant 45 minutes, c'était plutôt pas mal.
00:24Alors, aussitôt dit, aussitôt oublié Jean-Jacques,
00:26parce qu'en fond, il a voulu nous préparer à la fois à ce qu'il appelle la survie du pays,
00:31il l'a dit, mais aussi à sa propre survie politique.
00:36Comment convaincre l'opinion si vous dites, ça va très mal,
00:393 300 milliards de dettes, comme si chaque Français, des bébés ou personnes âgées,
00:43il a précisé, devait 50 000 euros à sa banque, c'est vrai.
00:47La France est face à une montagne de difficultés, nous ne produisons pas assez,
00:51nous ne travaillons pas assez, langage vérité, trop d'argent public dépensé.
00:55C'est un grand moment de déprime collective, cette conférence, le constat est réaliste,
01:00sur le mode tout est foutu, jusqu'à la charge de la dette, ce chiffre est intéressant.
01:05Il parle de 100 milliards en 2029, si on ne fait rien.
01:08Il a raison, François Bayrou, quand il prend les Français à témoin,
01:12comme pour jouer le peuple, Jean-Jacques, contre ces députés,
01:15qui de toute façon bloquent toute réforme à l'Assemblée nationale faute de majorité.
01:19Vraiment, nous sommes quand même restés sur notre faim.
01:22Oui, réduire la voilure, à savoir la dépense publique et la dette,
01:26mais sans potions magiques, tout le monde est d'accord,
01:28mais personne, finalement, ne veut s'engager vraiment.
01:33Vous évoquiez les pistes ce matin.
01:34Les pistes de tous les côtés.
01:36Chacun a une piste.
01:37Extrême droite, extrême gauche, le centre, tout le monde a des pistes.
01:40C'est que chacun a une piste, mais personne ne veut renoncer à son petit précaré.
01:43C'est ça la difficulté.
01:45Elles sont concrètes.
01:46Pourquoi ne pas les avoir déballées dès hier ?
01:49Imaginez, vous faites une conférence, vous dites, voilà, voilà mes pistes.
01:52Voilà ce qu'on va faire.
01:52On avance, on y va tout de suite.
01:54Il met le feu s'il fait ça.
01:55Mais il mettra le feu, quoi qu'il advienne.
01:58Quel que soit le moment où vous annoncez les pistes en question,
02:01ou les décisions qui seront prises, vous mettez le feu.
02:03Pourquoi attendre ?
02:04François Bayrou a fixé un horizon, c'est le 14 juillet.
02:08Mais bon, il faut savoir que c'est le moment où Emmanuel Macron peut de nouveau dissoudre.
02:13Ça veut dire que si vous me censurez le 14 juillet, le président peut dissoudre.
02:17Et peut-être ça fera réfléchir chacun des députés en question.
02:21On était en mode hier, c'est moi ou le chaos.
02:23Oui, au final, nous ne savons rien.
02:25Aucune piste pour trouver 40 milliards ou 50 milliards.
02:28Aucune décision majeure.
02:30Aucune, voilà, aucune, si ce n'est sans augmenter les impôts,
02:33tout en finançant l'effort de défense, en refondant l'action publique,
02:36en aidant l'activité économique, c'est formidable.
02:40Tout le monde est d'accord avec le diagnostic,
02:42mais rien sur la recette miracle, pas de formule magique.
02:45Plus que jamais, la censure, elle semble un peu inéluctable.
02:49C'est dans l'essai d'air.
02:50Il sait que la période est à haut risque, il veut gagner du temps.
02:53Son appel à un appui des concitoyens va rester lettre morte.
02:56C'est déjà oublié, faute d'annonce révolutionnaire.
02:59Tout ça pour ça.
03:00Oui, mais attendez, la censure, pour faire quoi ?
03:02Parce que c'est bien, pour faire quoi la censure ?
03:05Pour censurer ?
03:06Censurer pour censurer ?
03:07C'est Sisyphe, le rocher qui redescend à chaque fois.
03:09Voilà, qui redescend, censure, bon, nouveau gouvernement,
03:13qui sera de nouveau censuré.
03:14Et puis tiens, c'est 2027, on a perdu deux ans.
03:17Oui, exactement.
03:18Et puis tiens, 2027 arrive.
03:19Puis, entre-temps, il y a des municipales.
03:22Oui.
03:22Bon, il est 7h52.
03:24J'en veux à tous les partis politiques, quels qu'ils soient.
03:26Oui, je le sens, matin.
03:27Quels qu'ils soient.
03:28Vraiment, franchement.
03:29Il est 7h52.
03:30Merci d'être avec nous.

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