« Qui sommes-nous pour ne pas être respectés ? » Mardi 15 avril, des centaines d’élus, d’usagers et de cheminots sont arrivés en train à Paris via les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) et Paris-Clermont-Ferrand pour manifester dans la capitale leur « exaspération » face à l’état « dégradé » de ces lignes SNCF.
Dénonçant « 40 ans d’inaction » sur ces deux lignes oubliées, nombre d’entre eux avaient pris tôt le matin l’un des deux « trains de la colère », à Cahors ou Clermont, pour gagner Paris, où une délégation doit être reçue mardi après-midi au ministère des Transports.
Dénonçant « 40 ans d’inaction » sur ces deux lignes oubliées, nombre d’entre eux avaient pris tôt le matin l’un des deux « trains de la colère », à Cahors ou Clermont, pour gagner Paris, où une délégation doit être reçue mardi après-midi au ministère des Transports.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Nous venons de loin, messieurs-dames, parce que le lot, nous sommes un petit peu abandonnés.
00:05Si nous n'avons plus de train, alors là, nous serons pires que dans les pays d'Afrique.
00:21Retard récurrent de plusieurs heures.
00:24Locomotive vieillit de bientôt 50 ans.
00:27Sous investissement chronique depuis des décennies sur le réseau,
00:32les lignes Clermont-Ferrand-Nevers-Paris et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
00:36se distinguent en France par de tristes records.
00:40Ce n'est pas d'être jaloux, mais quand vous avez des lignes qui sont de Lyon à Paris en 1h30
00:45et vous avez tout le confort, vous dites qui nous sommes, nous, pour ne pas être respectés.
00:50On a des régions qui sont le Limousin, l'Indre, le Lot, la Corrèze,
00:56où on a souvent été malheureusement sacrifiés sur l'hôtel des grands projets TGV.
01:01Et on se retrouve aujourd'hui avec un réseau ferroviaire et un service public
01:04qui n'est plus vraiment qu'un nom.
01:06Mes enfants l'ont utilisé quand ils étaient étudiants.
01:14Et puis, mon fils a été concerné, je peux vous dire, en décembre 2007,
01:19quand on nous a supprimé dix arrêts de train à Gourdon.
01:22Il était étudiant à Limoges et donc c'était compliqué ensuite pour lui de rentrer nous voir.
01:28J'en parle avec les habitants sur ma commune.
01:30Dès qu'on parle du Capitole, ils ont des étoiles dans les yeux.
01:32Ça allait vite, c'était fiable et ça permettait de faire cette liaison entre la ruralité et Paris.
01:38Et aujourd'hui, c'est un désastre.
01:41On prend des risques en prenant le train.
01:43Il faut avoir une solution d'hébergement.
01:44Il y a des travaux qui sont faits, mais ça reste encore insuffisant par rapport aux besoins
02:00et au vieillissement des infrastructures et du matériel en particulier.
02:05Du matériel qui a pour l'essentiel 40 à 50 ans et qui est hors d'usage.
02:10Est-ce qu'on a fait ou pas fait à la SNCF pour qu'on arrive là ?
02:13Alors au-delà de la SNCF, c'est plutôt les gouvernements successifs qui ont misé sur les grandes lignes
02:18et finalement ont laissé ces lignes majeures comme Paris-Toulouse, Paris-Claire-Mont-Ferrand, se dégrader.
02:23Donc maintenant, il faut renouveler et on est en retard.
02:27Nous, en fait, on appelle à ce que l'État investisse dans cette ligne,
02:32bien plus qu'il ne l'a fait ces 15, 20, 30 dernières années,
02:37parce que c'est une solution d'avenir en fait.
02:39Et si on veut avoir une politique d'égalité des territoires, ça passe par ça.
02:43Sous-titrage Société Radio-Canada