Deux "trains de la colère" ont pris la direction de Paris ce mardi 15 avril. À leur bord, des centaines d'usagers et d'élus locaux réclament des investissements à la SNCF sur leurs lignes, considérées comme "sinistrées".
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00:00Mais d'abord les trains de la colère, c'est le dossier du 20h BFM ce soir.
00:03Voilà la carte de ces trains, on va la voir.
00:05Paris-Orléans-Limoges-Toulouse pour une ligne et Paris-Clairemont pour l'autre.
00:09Deux lignes qui mettent sur les nerfs leurs usagers qui ont le sentiment d'être les oubliés de la SNCF
00:13avec des ramordages, des retards en cascade.
00:16Plusieurs centaines de personnes sont montées à Paris aujourd'hui précisément pour manifester.
00:21Elles veulent plus de moyens.
00:23On va retrouver Rebecca Blanc-Lelouch en direct de la gare de Bercy.
00:26Rebecca, vous les avez rencontrés ces voyageurs en colère.
00:28Qu'est-ce qu'ils vous ont raconté ? Qu'est-ce qu'ils vivent dans ces trains ?
00:33Alors on a d'abord attendu la délégation de la ligne Paris-Clairemont ici à la gare de Bercy.
00:39On les a ensuite suivis jusqu'à la gare d'Austerlitz pour aller rencontrer leurs amis de la ligne Polt.
00:44Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, vous l'avez dit, plusieurs centaines de personnes étaient présentes.
00:48Écoutez d'abord, dans quel état d'esprit sont les représentants qu'on a rencontrés cet après-midi avec Morgane Dumont ?
00:54En fait, c'est le symbole d'une mobilisation collective, tous d'une même voie.
00:59C'est-à-dire à la fois le monde économique, le monde politique, les usagers, l'exigence de demande, de considération pour tous les habitants du massif central.
01:07Les Auvergnats, on sait se tenir. On n'est pas endormis, mais on est calmes, mais énervés quand même.
01:15On a peur. Quand on prend le train pour Paris, on prévoit toujours de l'avance.
01:20Donc aujourd'hui, c'est plus possible pour nos chefs d'entreprise de dire chaque fois, on va partir la veille pour être sûr d'arriver le matin à 9h à l'heure.
01:27Certains chefs d'entreprise et certains référents prennent la voiture pour pouvoir se rendre en région parisienne.
01:34Ce n'est pas écologique du tout. Ce n'est pas écologique du tout. C'est antinomique.
01:40Vous l'avez entendu, beaucoup de choses sont dénoncées aujourd'hui. D'abord, la désertification de la région, mais aussi l'état, la dégradation des rames, des trains dans lesquels ils sont.
01:50Mais aussi et surtout l'incertitude permanente finalement dans laquelle sont les usagers, les voyageurs. Écoutez-les.
01:55L'enfer, c'est la SNCF. Voilà.
02:00J'évite le train. Je prends blabla car quand j'ai des rendez-vous importants pour éviter de tomber en rade à cause de trois feuilles mortes sur une voie ferrée.
02:06Que votre fille vous engueule parce que le train est en retard, c'est charmant.
02:11Par exemple, récemment, ma fille habite Paris. Elle vient me voir pour repartir. Pas de train pour repartir. Elle est obligée de rester.
02:18Il y a des usagers qui se sont trouvés bloqués à Brive. Ils ont passé la nuit à dormir dans un wagon.
02:27C'est quand même... On n'est pas à cette époque-là. Et maintenant, on est en 2025.
02:31C'est inadmissible. Inadmissible.
02:37C'est qu'on nous écoute, qu'on nous entende et qu'on nous apporte des solétrables solutions et non pas des palabres, des palabres et des palabres.
02:45Voilà. Le mot est dit. Nous sommes aujourd'hui en révolte.
02:50Je rappelle qu'il faut 3h30 pour aller jusqu'à Clermont-Ferrand, c'est-à-dire 450 km seulement, plus de 5h pour se rendre à Toulouse.
02:58Aujourd'hui, les gens qu'on a rencontrés considèrent qu'être mal desservis, finalement, c'est la mort de tout un territoire.
03:04Rebecca Blanc-Lelouch avec Morgane Dumont.
03:07Je précise que...