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Le Premier ministre, qui cherche à tout prix à éviter la censure à l'automne prochain, joue la carte de la transparence sur les efforts budgétaires à venir lors d'un "comité d'alerte". Mais à Matignon, pas grande monde ne croit à une chute de François Bayrou ans les prochains mois.

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Transcription
00:00Il alerte, le Premier ministre met en garde contre le piège de la dette et il appelle aussi à une prise de conscience.
00:05Une grande conférence de presse, c'était en fin de matinée, début d'après-midi. On va écouter tout de suite François Béraud.
00:11Nous n'avons pas assez de ressources parce que notre pays ne produit pas assez.
00:17Nous manquons de ressources parce que nous ne produisons pas assez pour les créer.
00:22Le taux d'emploi des jeunes Français est beaucoup plus faible que chez nos voisins européens et le taux d'emploi des seniors est aussi plus faible que chez nos voisins européens.
00:37C'est l'explication brute du taux d'emploi qui est faible chez les travailleurs français.
00:45Voilà la première série d'explications. Nous ne produisons pas assez et nous ne travaillons pas assez.
00:52Nous ne travaillons pas assez. Je dois vous dire Guillaume Daré que c'est la phrase qui a le plus interpellé nos téléspectateurs.
01:00On a sélectionné cette question d'Eva qui nous dit qui devra travailler davantage ?
01:04Alors c'est pas forcément quand il dit cela comme ça, François Béraud, une volonté par exemple de repousser l'âge de départ à la retraite.
01:10On entend qu'il parle du taux d'emploi. Alors des fois, c'est pas très compréhensible.
01:13En gros, ça veut dire qu'il estime qu'on commence à travailler trop tard et qu'il n'y a pas assez de seniors qui travaillent suffisamment tard.
01:21Parce que c'était l'une des théories d'Emmanuel Macron. Il n'était pas très pour la réduction des déficits publics par des coupes drastiques dans les budgets.
01:29Le président de la République a toujours pensé que c'est en faisant en sorte que le chômage diminue, il y aurait davantage de gens au travail,
01:35de davantage de gens qui vont donc cotiser, consommer, payer des impôts, que ça permettrait mécaniquement de réduire le déficit public.
01:42Le problème, c'est qu'on a vu que ces derniers mois et ces dernières années, ça n'a pas été le cas.
01:47Et qu'en plus, avec une petite remontée possible actuellement du chômage, ça complique les choses.
01:52Donc travailler davantage, c'est ce qu'avance François Bayrou.
01:55Après, concrètement, comment ça se décline ?
01:57On voit que, par exemple, certains à droite disent, même s'il y a déjà des exceptions très importantes sur les 35 heures,
02:03allons jusqu'au bout, faisons-les carrément sauter, ce que dit par exemple Eric Ciotti.
02:07Ça sera probablement mis sur la table.
02:09Il y en a qui disent aussi, même pour financer l'effort de défense, 64 ans, ça ne sera pas suffisant.
02:13Il faudra aller au-delà en termes de départ à la retraite.
02:16Mais je pense que ce que voulait évoquer François Bayrou, c'est surtout le fait que les jeunes doivent commencer à travailler plus tôt
02:22et que le taux d'emploi des seniors doit être plus important.
02:24Il y a une personne, au-delà de 65, peut-être pas 66 ans, mais 58, 59 ans, on voit très rapidement sa baisse.
02:32Ils doivent travailler davantage.
02:33Et nos impôts, c'est une question d'Ismaël, est-ce que la hausse des prélèvements est définitivement écartée ?
02:40Il en a parlé, le Premier ministre.
02:41Alors, en tant que tel, oui, mais après, il y a des hausses de prélèvements qui arrivent non pas par en disant,
02:45je vais augmenter les impôts, mais par exemple, le ministre de l'Économie nous a confirmé ce week-end
02:49qu'il souhaitait désormais pérenniser la contribution qui avait été demandée aux très hauts revenus,
02:54ceux qui touchent 250 000 euros par an en tant que célibataires, 500 000, lorsqu'ils sont en couple.
03:00Ça, ça devait durer un an.
03:01Le ministre de l'Économie a dit, on va chercher à le pérenniser.
03:03C'est 2 milliards par an.
03:05C'est, dit-il, un dispositif de solidarité.
03:08Parlons très franchement, c'est une augmentation d'impôts pour ces personnes-là qui seront concernées.
03:13Si demain, vous touchez, par exemple, à un certain nombre de niches fiscales,
03:16sur les particuliers, pour l'instant, ils ne s'y risquent pas,
03:19ça veut dire que vous allez avoir un crédit d'impôt moins important.
03:21Là aussi, si on se parle franchement, c'est-à-dire quoi ?
03:23Ça augmente vos impôts.
03:24Donc, officiellement, il dit, j'augmente pas l'impôt sur le revenu.
03:26Après, il faudra voir dans le détail si le pouvoir d'achat de chacun d'entre nous n'est pas touché quand même.
03:30Merci.
03:30Merci beaucoup.
03:31Et pour les grandes orientations du budget 2026,
03:34le Premier ministre donne rendez-vous le 14 juillet prochain.

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