Le projet de loi de finances pour 2025 a été confortablement adopté par le Sénat ce jeudi en première lecture, une première étape franchie pour le gouvernement de François Bayrou malgré l'opposition toujours intacte des socialistes.
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00:00Non mais je comprends que le gouvernement essaye de trouver un accord de non-censure et essaye de faire passer un budget,
00:05parce qu'on a besoin d'avoir un budget pour faire passer un certain nombre de… enfin pour que les services publics fonctionnent
00:10et que les Français puissent fonctionner normalement en 2025.
00:12Et on a besoin de faire des compromis parce qu'il n'y a pas de majorité, donc vous connaissez la situation, c'est très clair.
00:17J'espère que ça sera le plus possible dans la ligne claire que nous aussi on défend, côté socle commun.
00:23Parce que par exemple, à mesure que vous partiez sur l'allongement du délai de carence chez les fonctionnaires, ça…
00:27Écoutez, moi j'ai toujours été très clair, je suis un libéral, je suis un réformateur,
00:32je pense que nous avons beaucoup de dépenses publiques dans notre pays et qu'il faut donc les optimiser.
00:37Je pense qu'on ne doit pas avoir systématiquement le réflexe d'augmenter les impôts par facilité
00:41et qu'on doit d'abord faire des efforts, réduire la valure et ensuite, si on demande des efforts aux Français, à ce moment-là on le demande.
00:47Et quand j'étais ministre, j'avais proposé un certain nombre d'économies, jusqu'à 2 milliards d'euros,
00:50la baisse de 25% du budget de mon ministère, 3 jours de carence,
00:54la baisse de prise en charge des arrêts maladie à partir de la carence, etc.
00:58Donc moi j'ai fait mon travail, si vous voulez, je ne suis pas allé pleurnicher à Bercy pour demander des rallonges,
01:02je suis allé à Bercy pour proposer des économies.
01:04Ce qui est assez rare.
01:04Bon, après je comprends que le gouvernement soit dans une situation où pour discuter et obtenir une majorité
01:10et éviter de se faire censurer, il doit faire des concessions, il doit faire des compromis.
01:14Effectivement, quand j'avais vu la lettre à l'époque du Premier ministre,
01:16enfin la semaine dernière du Premier ministre aux socialistes, j'avais dit que les concessions étaient quand même assez majeures.
01:21Mais ce que j'aimerais aussi, c'est qu'on ne soit pas dans une course effrénée à l'échalote
01:25où on cède absolument sur tout parce qu'on est en panique, on a aussi des convictions.
01:30Et donc il est de notre rôle, de notre responsabilité, de défendre nous aussi une ligne claire et un certain nombre d'exigences.
01:36Et j'espère qu'on arrivera à un compromis sur la base d'un équilibre
01:39qui ne soit pas une cession ou une concession d'absolument tous les points
01:43dans une course à l'échalote où certains menaceraient du matin au soir la censure.