Le 10 avril 2025, des apprentis de toute la France étaient reçus au Sénat à l’occasion de la vingtième édition des rencontres sénatoriales de l’apprentissage. De nombreux apprentis ont pu échanger avec les sénateurs et les sénatrices et s’exprimer sur leurs conditions de travail, leurs difficultés, le système scolaire et l’enseignement professionnel. Au même moment, un débat sur l’apprentissage était organisé dans l’hémicycle du Sénat à l’initiative de la commission des affaires économiques, de la commission des affaires sociales et de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport. Les parlementaires ont ainsi pu interroger Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi. Ils ont, tous groupes confondus, salué l’importance de l’apprentissage pour la France et son essor considérable depuis 2018. Année de Production :
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:14l'émission qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:18Je vous propose aujourd'hui de suivre les rencontres de l'apprentissage qui ont été organisées la semaine dernière au Sénat.
00:00:23L'apprentissage, un modèle de formation qui a de plus en plus de succès dans notre pays.
00:00:28Je suis extrêmement ravi d'être parmi vous ce matin, à la suite du président Larcher qui l'a souligné tout à l'heure.
00:00:34J'ai eu la chance de connaître un président du Sénat qui a eu un apprenti dans son métier, il s'appelait René Monnery.
00:00:40C'était un voisin puisqu'il était du département de la Vienne.
00:00:44C'est très important, je suis dans le canton de Saint-Pierre-des-Corts qui a beaucoup d'apprentissages d'instituts d'apprentissage.
00:00:50J'ai été présent il y a quelques soirs à une soirée de l'apprentissage où justement il y avait plus de 200 apprentis qui venaient chercher un diplôme dans différents métiers, accompagnés de leurs parents et accompagnateurs.
00:01:02Il y avait beaucoup de monde, assez peu d'élus d'ailleurs, je dois dire.
00:01:05Et puis je reçois prochainement une vingtaine d'apprentis de Saint-Pierre-des-Corts qui vont venir, comme vous, visiter prochainement le Sénat.
00:01:13Et évidemment, on ne peut pas ne pas saluer le rôle des CMA dans tout ce que vous faites.
00:01:20Et puis moi, évidemment, Chauvin, saluez particulièrement la CMA de l'Indre-et-Loire qui est représentée. Merci.
00:01:26Merci beaucoup, Monsieur Pommier.
00:01:28Sans plus attendre, on va commencer tout de suite nos échanges.
00:01:32Et on va commencer par cette première partie dont je vous parlais.
00:01:36Pourquoi êtes-vous devenu apprenti ?
00:01:37Puis on va commencer par un petit sondage à main levée pour nos apprentis.
00:01:41Qui parmi vous a toujours su qu'il ou elle voulait faire le métier auquel il se destine ?
00:01:50J'ai l'impression que c'est assez massif.
00:01:56C'est impressionnant, oui.
00:01:59Merci beaucoup, en tout cas, de vous prêter à ce jeu.
00:02:03Nous sommes ravis, effectivement, de vous rencontrer et de pouvoir échanger avec vous.
00:02:08Alors moi, je suis désolée, comme on l'a dit tout à l'heure, il va falloir que je parte un tout petit peu avant la fin parce que j'interviens dans l'hémicycle sur le débat de l'apprentissage.
00:02:16Donc, c'est pour une bonne raison, c'est pour une bonne cause.
00:02:19Donc, je m'excuse par avance de ne pas pouvoir rester avec vous jusqu'au bout.
00:02:23On voit de nombreuses mains levées sur la destination de votre apprentissage, de votre métier.
00:02:31Vous êtes très nombreux à savoir ce que vous voulez faire.
00:02:35Moi, je voulais savoir, par rapport à ça, ceux qui n'ont pas, ceux qui n'avaient pas cette volonté au départ, qu'est-ce qui vous a poussé vers l'apprentissage et pourquoi vous êtes là, du coup, aujourd'hui ?
00:02:51Et en tout cas, ceux qui étaient destinés à cette vocation.
00:02:56Et je vous souhaite le meilleur, j'en profite.
00:03:01Qu'est-ce qui vous a amené vers l'apprentissage ?
00:03:05Est-ce que c'est plutôt un encouragement de vos parents, de vos amis, de votre famille ?
00:03:12Est-ce que c'est le bouche à oreille ?
00:03:14Est-ce que vous êtes vous-même renseigné au collège, au lycée ?
00:03:17Enfin, voilà, je voudrais savoir comment est-ce qu'on en arrive là et comment on se construit cette motivation.
00:03:25Alors, qu'est-ce qui veut répondre ?
00:03:27Oui.
00:03:29On mange ?
00:03:30Vous étiez nombreux à lever la mort ?
00:03:31On ne mange personne.
00:03:33Ah, voilà.
00:03:34Une courageuse.
00:03:35Est-ce que vous pouvez vous présenter, tout d'abord, et nous dire quel apprentissage vous êtes et vous lever, s'il vous plaît ?
00:03:40Alors, je me prénomme Marie, je suis au CMA de Tarbes et je fais la formation de la mécanique automobile.
00:03:50Très bien.
00:03:51Et du coup, j'aimerais revenir sur votre question, que vous disiez quelle chose qui nous a poussé pour aller dans cet apprentissage.
00:03:58Moi, j'étais vraiment entre les deux parce que j'ai toujours voulu faire la mécanique.
00:04:01J'avais un père passionné, j'étais vraiment accrochée à cette branche et c'est au contraire à l'école, dans mon lycée privé, qui m'ont voulu me retenir grâce à mes nœuds, grâce à mon comportement.
00:04:14Et c'est cela aussi qui m'a un peu empêchée de pouvoir vivre un peu cette expérience.
00:04:20Donc, j'ai continué en bac général.
00:04:22Et c'est une fois arrivé à la faculté que je me suis complètement découvert que ce n'était pas du tout pour moi.
00:04:31On vous a découragé parce que vous aviez des bons résultats scolaires.
00:04:34On vous a dit que l'apprentissage ne tenait pas pour vous quand vous étiez au lycée.
00:04:38Oui, un peu plus de ce sens-là où, vu que le comportement, les notes, etc., suivaient et que vu que c'était un lycée qui faisait collège, lycée et qui encourageait les jeunes à partir à la faculté, etc., c'est un peu ça qui a un peu, on va dire, bouleversé ce parcours.
00:04:59Et vous avez eu des soutiens, en revanche ? Du coup, de quel côté était le soutien ?
00:05:03Non, mes parents, ils m'ont toujours encouragée, etc. Mais c'était vraiment... Bon, j'étais aussi très timide.
00:05:08Donc, c'était aussi la peur de rentrer dans un métier comme ça, un peu d'homme.
00:05:12Mais c'est vrai que le lycée n'a pas trop encouragé.
00:05:16Mais du coup, j'ai été à la faculté. Ça ne m'a pas du tout plu.
00:05:19Et une fois que j'ai décidé de partir en mécanique, je me suis complètement redécouverte.
00:05:25Et surtout, une grande reconnaissance.
00:05:31parce qu'en lycée général, je n'étais pas non plus la meilleure.
00:05:35Mais honnêtement, on n'a eu aucune reconnaissance, etc.
00:05:39Alors que là, je ne suis pas la meilleure dans mon métier
00:05:43parce que je ne sais pas s'il y en a d'autres qui sont dans cette branche-là.
00:05:46Mais honnêtement, on a beaucoup plus d'encouragement,
00:05:49beaucoup plus de soutien, surtout pour l'avenir, pour ce métier aussi, également.
00:05:54Merci beaucoup pour ce témoignage.
00:05:55Comme quoi, c'est important de croire en ces rêves et de pousser jusqu'au bout cette volonté première.
00:06:10Merci beaucoup.
00:06:10D'autres ?
00:06:14Allez, encore une.
00:06:15Oui ?
00:06:16Juste peut-être un mot, effectivement.
00:06:17Je rebondis sur ce que vous dites.
00:06:19Moi, quand j'avais 10 ans, effectivement, je voulais être cuisinier.
00:06:22Et on m'a poussé aux études.
00:06:24Parce qu'à l'époque, on poussait le plus possible aux études.
00:06:27Donc, je suis devenu que je suis devenu.
00:06:30Mais je suis quand même...
00:06:30Encore ?
00:06:31Oui, mais je parle du temps que j'ai connu quand il fallait s'orienter.
00:06:36Et je dirais que c'était des choix.
00:06:37Et en plus, c'était considéré comme supérieur, si j'ose dire.
00:06:41Donc, c'est très important.
00:06:43Et alors que, finalement, je suis quand même toujours en apprentissage.
00:06:45Parce que quand on est sénateur et qu'on est élu depuis un an,
00:06:48on est toujours en apprentissage.
00:06:49Je dis que mes maîtres d'apprentissage sont là.
00:06:54Oui.
00:06:54J'espère.
00:06:55Oui, attendez.
00:06:58On va vous donner un micro.
00:06:59Si vous pouvez vous présenter.
00:07:02Oui, bonjour à tous.
00:07:04Marie-Josée Orloff, élu des Hauts-de-France, présidente de Pas-de-Calais.
00:07:08J'ai une entreprise de bâtiments et de marbrerie taille de pierre.
00:07:11Moi, je me rends compte qu'aujourd'hui, il y a énormément de reconversions de gens diplômés
00:07:16qui redonnent du sens à leur vie et qui vont vers les métiers d'art.
00:07:21Enfin, qui reprennent des...
00:07:23Enfin, qui refont un CAP pour faire ce qu'ils avaient envie de faire au démarrage, en fait.
00:07:29Et ça, c'est vraiment un constat.
00:07:30J'ai fait les Gémas le week-end dernier.
00:07:34Et sur les 25 entreprises, je suis persuadée qu'il y avait au moins 15 entreprises.
00:07:38C'était de la reconversion dans des métiers d'art.
00:07:40Et vous le situez à un moment, enfin, ce moment où il y a eu un moment de bascule,
00:07:46où vous avez vu de plus en plus de personnes se reconvertir ?
00:07:48Oui, je pense que l'après-Covid a transformé les choses.
00:07:53En fait, il y a beaucoup de gens qui se sont posé des questions
00:07:55et qui ont changé leur vie, en fait, complètement.
00:08:01Merci.
00:08:02Est-ce que quelqu'un d'autre voudrait intervenir
00:08:08pour un petit peu expliquer son choix de formation ?
00:08:10Comment ça s'est passé ?
00:08:14Oui, merci.
00:08:16Moi, je suis Calvo Alain.
00:08:26Je suis un apprenti sur Toulouse.
00:08:29ACMA formation à Muray.
00:08:31Donc, je suis en carrosserie.
00:08:33Et de base, je n'étais pas du tout fait pour tout ce qui était études, etc.
00:08:39Donc, on me retirait justement du parcours scolaire.
00:08:44On me poussait à aller travailler, etc.
00:08:45Et donc, de base, je ne voulais pas du tout faire carrossier.
00:08:50J'étais parti plutôt sur une formation en pâtisserie.
00:08:55Mais bon, ça ne m'a pas trop plu.
00:08:57Du coup, j'ai un peu travaillé à droite, à gauche.
00:09:02Et petit à petit, j'ai découvert que j'avais une bonne passion pour les véhicules.
00:09:06Du coup, je me suis dit que je pouvais essayer.
00:09:09Et c'est ma chance.
00:09:10Et partir en carrosserie pour vivre avec ma passion.
00:09:15– Merci.
00:09:17– Peut-être une question autour de la façon dont ça s'est articulé.
00:09:32On a commencé à en parler.
00:09:32Oui, Madame Cargé ?
00:09:34Attendez.
00:09:35– Je trouve que ce que vous avez dit est très intéressant.
00:09:40comment s'est passé le passage de pâtisserie à carrosserie ?
00:09:48Et est-ce que vous avez eu ou non l'opportunité de faire, je ne sais pas, un stage, une période courte en pâtisserie
00:09:54pour voir si ça vous plaisait ou pas ?
00:09:57Ou est-ce que vous avez, de fait, perdu du temps ?
00:10:00Parce qu'on ne vous a pas laissé l'opportunité d'essayer quelque chose ou d'essayer plusieurs choses pour voir ce qui vous plaisait.
00:10:08Parce que c'est embêtant de perdre du temps dans l'absolu.
00:10:13Mais c'est aussi frustrant.
00:10:17Parce que quand on s'oriente vers une voix et qu'il ne vous plaît pas,
00:10:20pour pas que ce soit fait au hasard, comment ça s'est passé pour vous ?
00:10:24Vous vous êtes engagé en apprentissage en pâtisserie d'abord ?
00:10:30– Alors attendez, est-ce qu'on peut vous passer le micro ?
00:10:33– Du coup, je n'avais pas fait de stage pour la pâtisserie.
00:10:47J'étais parti directement dans ma période d'essai.
00:10:50Et du coup, je l'avais un peu regretté parce que j'avais perdu un peu de temps.
00:10:55J'ai fait ça à la sortie du collège.
00:10:58Du coup, ça m'a vachement démotivé.
00:11:00Et après, je suis parti directement travailler dans des trucs
00:11:04qui n'avaient rien à voir juste pour ne pas rien faire.
00:11:08Et après, en carrosserie, oui, j'avais fait des stages
00:11:13dans mes premières entreprises.
00:11:16Et voilà.
00:11:17Du coup, après, je savais que ça me plaisait.
00:11:22– Merci.
00:11:25– Merci.
00:11:28Monsieur Chatillon.
00:11:30– Oui, en ce qui me concerne, j'ai été un peu comme vous.
00:11:35J'ai démarré une entreprise d'agroalimentaire.
00:11:40La marque Gerblay, Isostar, Boldoflorine, Vasa, Ovo Maltine.
00:11:46Je l'ai laissée avec 2 000 salariés, 11 usines en Europe.
00:11:51Pendant le même temps, j'ai été maire de Revelle.
00:11:53Et c'est là que j'ai compris.
00:11:54J'ai compris qu'il fallait véritablement créer une pépinière d'entreprise.
00:12:00Cette pépinière, elle est capable d'apporter, en fonction des besoins des demandeurs,
00:12:08des formations intéressantes.
00:12:11Et là, actuellement, puisque j'ai été maire de Revelle pendant 30 ans,
00:12:14le cumul des mandats étant interdit, j'ai été obligé de changer.
00:12:20Et je suis devenu sénateur en charge de l'économie.
00:12:23Mais ceci étant dit, contrairement du reste à ce que fait le Premier ministre,
00:12:27qui peut cumuler à la fois d'être maire et en même temps Premier ministre.
00:12:31Mais nous, on ne peut pas.
00:12:33Bon, c'est comme ça.
00:12:34Ceci étant dit, je suis en train de créer une pépinière pour le bois,
00:12:42puisque Revelle était une localité où il y avait 300 artisans du bois.
00:12:48Et aujourd'hui, nous créons une pépinière artisanale,
00:12:52avec avant un lycée des métiers du bois, de l'art et de l'artisanat.
00:12:59Nous avons 250 élèves qui sortent de ce lycée chaque année.
00:13:05Et j'espère que cette pépinière va les aider à former.
00:13:08Nous pourrons, par cette pépinière, accompagner leur travail
00:13:10et leur permettre, sur 3, 4 ans, 5 ans,
00:13:14de créer leur propre boutique pour assurer leur développement.
00:13:17Voilà.
00:13:18Donc ça, c'est à Revelle, à côté de Toulouse,
00:13:22et avec le lac de Saint-Féréol,
00:13:25qui est un lac historique qui alimente le canal du Midi.
00:13:28Donc, si vous avez des besoins, soit artisanals, soit industriels,
00:13:34nous sommes prêts à vous accueillir dans la pépinière.
00:13:37Merci.
00:13:38Merci.
00:13:45Madame Romani.
00:13:46Oui, je voulais juste rebondir sur ce qui a été dit précédemment,
00:13:49parce qu'on a entendu deux témoignages.
00:13:51Le témoignage d'une jeune fille qui disait que finalement, dans son lycée,
00:13:55on lui disait, t'as des bons résultats, reste avec nous.
00:13:58Un jeune homme qui disait, je ne suis pas fait pour les études.
00:14:01Et en gros, on m'a dit, il faut faire autre chose.
00:14:03Et du coup, pâtisserie ou carrosserie.
00:14:06Voilà.
00:14:06Je voudrais rebondir là-dessus,
00:14:07parce que moi, je suis d'une génération encore
00:14:13où on se destinait à un métier pour toute sa vie.
00:14:17Et je pense que c'est ça aussi, madame,
00:14:19cette reconversion professionnelle que l'on observe
00:14:22et en post-Covid.
00:14:24C'est qu'aujourd'hui, vous avez une formidable chance,
00:14:27c'est de pouvoir vous former à un métier
00:14:30en ayant quelque part cette possibilité de vous dire
00:14:33tout est possible.
00:14:35Et peut-être que vous êtes carrossier aujourd'hui,
00:14:38vous serez pâtissier demain.
00:14:39Pourquoi pas ?
00:14:40Aujourd'hui, on a cette possibilité qu'on n'avait pas à notre époque.
00:14:44Je suis désolée, je parle comme une ancienne,
00:14:46mais pour autant, les années se font sentir quand même.
00:14:50Mais vous avez cette chance-là.
00:14:52Et moi, je voulais savoir, selon vous,
00:14:55est-ce que l'image de l'apprentissage a évolué ?
00:14:59Parce qu'aux yeux du grand public,
00:15:01cette image de l'apprentissage,
00:15:03je voudrais savoir comment vous, les jeunes,
00:15:05vous la percevez.
00:15:07Nous, à l'époque, effectivement,
00:15:10c'était quand on n'était pas bon à l'école.
00:15:12En gros, voilà, ce qui est aberrant.
00:15:15Il faut pouvoir exercer le métier de son choix,
00:15:20le métier de ses rêves.
00:15:22Et ce n'est pas une histoire d'être bon à l'école
00:15:24ou de ne pas être bon à l'école.
00:15:25Enfin, voilà.
00:15:26Vous voulez faire de la mécanique,
00:15:29faites de la mécanique.
00:15:31Et voilà.
00:15:32Et aujourd'hui, cette image du grand public,
00:15:35cette image de l'apprentissage,
00:15:37je voulais savoir comment vous la percevez ?
00:15:39Je m'appelle Jean-Louis.
00:15:52Je suis dans la CMA Hauts-de-France.
00:15:56Je suis apprenti boulanger.
00:15:57Et de mon point de vue,
00:15:59depuis que je suis dans le secteur des formations,
00:16:03on ne m'a jamais harcelé,
00:16:05dit que j'étais en dessous des autres,
00:16:07que c'était mauvais, en fait.
00:16:08On m'a même souvent dit,
00:16:11oh, ça a l'air incroyable.
00:16:12Vraiment, je pense que si ça ne me plaît pas,
00:16:16mon bac général,
00:16:18je vais peut-être faire une formation.
00:16:22Parce que j'ai montré à mes amis,
00:16:24à ma famille et même à mon ancien collège,
00:16:26vu que j'ai dû faire quelques interventions directement là-bas,
00:16:29pour montrer le métier.
00:16:31Et ils m'ont dit que vraiment,
00:16:32ça intéressait du monde.
00:16:34Et il n'y a plus vraiment un point de vue très négatif.
00:16:37Après, c'est que de là où j'étais.
00:16:39Ils m'ont déjà aidé,
00:16:40même le collège, à trouver ce que je suis.
00:16:42Donc, ça se trouve,
00:16:43peut-être que dans d'autres endroits,
00:16:45c'est mal vu.
00:16:46Mais personnellement,
00:16:47je trouve que c'est bien vu maintenant.
00:16:48Et ça pousse vraiment les jeunes
00:16:50à aller dans un métier qu'ils veulent
00:16:53et qu'ils aiment.
00:16:55C'est intéressant ce que vous dites.
00:16:57Vous êtes aussi revenu, du coup, au collège.
00:16:59Ça peut aussi passer par cette parole directe
00:17:02des apprentis
00:17:03ou des gens qui exercent ce type de métier
00:17:06pour aller au collège, au lycée,
00:17:09parler de leur métier.
00:17:11Oui, c'était une demande en plus du collège,
00:17:14cette fois-ci.
00:17:15Et ils m'ont vraiment...
00:17:18Ils voulaient changer la vision des jeunes
00:17:19parce qu'ils avaient entendu parler
00:17:21dans les couloirs, etc.
00:17:23Ouais, si tu fais des trucs pro
00:17:24ou en apprentissage, c'est que t'es mauvais.
00:17:26Bah, c'est faux.
00:17:27C'est juste que tu sais ce que tu voulais faire.
00:17:29Par exemple, moi, j'ai su dès le CM2
00:17:31ce que je voulais faire.
00:17:32De base, je voulais faire chocolatier,
00:17:33mais je me suis dit
00:17:34je vais réfléchir un peu plus.
00:17:35Ça a l'air compliqué.
00:17:36Du coup, je veux faire boulanger,
00:17:37puis pâtissier, puis chocolatier.
00:17:39Et je le sais depuis le début.
00:17:41Et donc, juste le fait d'être sûr
00:17:43de ce que je veux faire,
00:17:44ça m'a poussé à aller en apprentissage,
00:17:46tout simplement.
00:17:48Merci.
00:17:49Très bien.
00:17:49Il y avait...
00:17:50D'autres personnes qui voulaient intervenir ?
00:17:54Bonjour, je m'appelle Morgane.
00:18:02Je suis apprentie en cuisine
00:18:04au CMA de CUNAC, dans le Tarn.
00:18:06Comparé à ce qu'il expliquait,
00:18:09moi, j'ai eu une expérience
00:18:10complètement différente.
00:18:11Ça veut dire qu'au collège, en 3e,
00:18:13je savais déjà ce que je voulais faire.
00:18:15J'avais de très bons résultats scolaires,
00:18:17donc je savais que je voulais partir en cuisine.
00:18:18Mais on m'a directement inscrit
00:18:20en lycée hôtelier,
00:18:21parce que mot pour mot,
00:18:22vu les résultats que tu as,
00:18:23tu ne vas pas aller dans un CFA.
00:18:25Donc, je trouve ça super dommage de...
00:18:28Après, encore une fois,
00:18:29ça dépend sûrement des endroits,
00:18:31des gens et des secteurs.
00:18:32Mais je trouve ça un peu dommage
00:18:33de réduire un peu les métiers pros
00:18:35et les CMA.
00:18:37Enfin, oui, tu ne sais pas
00:18:38ce que tu veux faire
00:18:38ou tu n'as pas de très bons résultats,
00:18:40comme il disait.
00:18:41Bon, ben, va travailler, quoi.
00:18:42Donc, ça doit dépendre des endroits.
00:18:44Mais après, l'apprentissage,
00:18:46je trouve que c'est gratifié
00:18:47quand on fait des choses gratifiantes,
00:18:50dans le sens des concours,
00:18:51des Erasmus, etc.
00:18:53Dès qu'on commence à se lancer
00:18:54dans ces choses-là,
00:18:55là, on se dit, ah oui,
00:18:56l'apprentissage, en fait,
00:18:57ça peut ouvrir des portes.
00:18:58Donc, voilà, je pense qu'après,
00:19:00tout peut évoluer.
00:19:01Enfin, rien n'est jamais arrêté,
00:19:03mais voilà, quoi.
00:19:04Oui, ça peut être à la fois associé
00:19:05à une forme d'excellence
00:19:06dans ce moment-là.
00:19:07Oui, bien sûr.
00:19:08Et puis, il y a des stéréotypes
00:19:09qui ont encore la vie dure.
00:19:11C'est ce que vous nous expliquez.
00:19:12Voilà, c'est tout.
00:19:14Merci beaucoup.
00:19:15Très bien.
00:19:17Merci, Pony.
00:19:17Oui, justement.
00:19:18Oui, oui.
00:19:20Comme on est au Sénat,
00:19:21la Chambre des collectivités,
00:19:22je voulais vous demander,
00:19:23est-ce que vous pensez,
00:19:25vous-même et les enseignants,
00:19:26que, je dirais,
00:19:27les collectivités font suffisamment
00:19:29d'efforts pour accueillir
00:19:30des apprentis, je dirais,
00:19:33dans leurs effectifs,
00:19:34parce que les collectivités,
00:19:36c'est une multitude de métiers.
00:19:38Moi, j'étais président de département,
00:19:40c'était plus de 50 métiers.
00:19:41Est-ce que vous avez le sentiment
00:19:42ou est-ce que vous avez le sentiment
00:19:43que c'est encore un peu frileux ?
00:19:44Philippe Arché, président de la Chambre des métiers du GERS.
00:19:53Je vais juste rebondir sur le côté
00:19:54quand on est en train de dire
00:19:56qu'on ne fera pas son métier,
00:19:58le même métier,
00:19:59tout le long de sa vie.
00:20:00Je pense que dans l'artisanat,
00:20:01c'est ça l'avantage que l'on a,
00:20:03c'est que le métier évolue tellement,
00:20:04la passion que l'on y met,
00:20:06change de registre.
00:20:08Vous avez entendu,
00:20:09pâtissier, chocolatier, boulanger.
00:20:11Moi, je suis à la coiffure.
00:20:1340 ans, ça a tellement évolué
00:20:15qu'on n'a jamais l'impression
00:20:16de faire le même métier.
00:20:18Et ça, je pense que c'est important
00:20:20de dire à tous ces jeunes
00:20:21que pendant tout votre parcours,
00:20:23vous n'aurez jamais l'impression
00:20:24de faire le même métier.
00:20:25Merci.
00:20:33Bonjour, Georges Bell,
00:20:34président de la Chambre des métiers de l'Aube
00:20:36et vice-président de la région Grand Est.
00:20:39Par rapport à ce que vous disiez,
00:20:41et ce que disaient les jeunes,
00:20:42il faut quand même se remettre dans le contexte.
00:20:44En 1982, un président de la République
00:20:46décide de faire une classe d'âge
00:20:47à 85% de bacheliers.
00:20:50Dès qu'il a commencé à mettre ça
00:20:52et à mettre ça en place,
00:20:53il a mis en opposition intellectuelle
00:20:54et manuelle.
00:20:57Pourtant, à l'époque,
00:20:58c'était bien cette campagne,
00:21:00la première entreprise de France.
00:21:02Aujourd'hui, le taux de réussite au BAC
00:21:04est de 91,88%.
00:21:07Taux d'échec à BAC plus 2, 70%.
00:21:10Dans nos CFA,
00:21:1187% à 6 mois,
00:21:13ils ont un emploi.
00:21:14On crée des filières d'excellence,
00:21:16c'est une réalité.
00:21:18L'Allemagne a très bien compris,
00:21:19la majorité de leurs ingénieurs
00:21:20sont passés par la voie
00:21:21de l'apprentissage et de l'alternance.
00:21:24Nous, ça commence à,
00:21:25avec un objectif
00:21:26de faire un million de contrats d'apprentissage,
00:21:29mais on voit bien
00:21:29qu'il y a une dichotomie
00:21:31entre la volonté
00:21:31de faire un million de contrats d'apprentissage
00:21:33et derrière,
00:21:34les écrêtements qu'on subit
00:21:35avec les coûts contraints.
00:21:37Et pour y montrer à votre question
00:21:38par rapport aux conseils départementaux,
00:21:40effectivement,
00:21:41ils nous aident énormément.
00:21:42Malheureusement,
00:21:43en ce moment,
00:21:44il y a eu hier une motion,
00:21:45et vous êtes au courant,
00:21:46que certains,
00:21:47et en l'occurrence,
00:21:48dans le Grand Est,
00:21:48tous les présidents
00:21:50de conseils départementaux
00:21:51ont voté une motion
00:21:52en disant que
00:21:53ils voulaient bien continuer à aider,
00:21:55mais pas être une vache à lait,
00:21:56en l'occurrence,
00:21:57pour les BRSA
00:21:57et tout ce qui s'ensuit,
00:21:59et qu'ils ne devaient pas être
00:21:59le banquier de l'État.
00:22:00Et pour l'apprentissage,
00:22:03c'est une vraie voie d'accès d'excellence.
00:22:05On voit bien la progression.
00:22:07Malheureusement,
00:22:07on souffre encore d'une image
00:22:08et d'une histoire
00:22:11avec l'éducation nationale,
00:22:12puisque personne n'ose le dire,
00:22:13moi je vais le dire,
00:22:14où il y a une opposition,
00:22:17alors qu'on devrait plutôt
00:22:18créer des passerelles intelligentes
00:22:19où on pourrait passer
00:22:20d'un côté comme de l'autre
00:22:21et vice-versa.
00:22:23Philippe disait
00:22:23qu'on reste dans nos métiers,
00:22:25c'est vrai,
00:22:25mais regardez,
00:22:26des bacheliers,
00:22:27et puis derrière,
00:22:28on les force à.
00:22:29Et en fait,
00:22:31ils se retrouvent
00:22:31en situation d'échec
00:22:32sans parler
00:22:33de ce que ça peut comporter
00:22:35en termes morales.
00:22:37Donc,
00:22:37on a plutôt intérêt
00:22:38à travailler ensemble
00:22:39plutôt qu'opposer
00:22:40les ICPRO et les CFA.
00:22:42Ou,
00:22:43pour être tout à fait clair,
00:22:44les CFA,
00:22:44on a quand même
00:22:45des plateaux techniques,
00:22:46des vrais techniciens.
00:22:47Et c'est,
00:22:48je parle de formateurs
00:22:49en opposition à des professeurs.
00:22:51On devrait travailler
00:22:51plus main dans la main
00:22:52plutôt qu'en opposition.
00:22:54Applaudissements
00:22:57Alors,
00:23:01bonjour à tous.
00:23:02Catherine Belretti,
00:23:03sénatrice de la Moselle,
00:23:04conseillère régionale
00:23:05du Grand Est
00:23:06et ancienne enseignante
00:23:08d'histoire-géographie.
00:23:10Collège et lycée.
00:23:12Alors,
00:23:12justement,
00:23:12oui,
00:23:13je vais revenir là-dessus.
00:23:14Effectivement,
00:23:15à un moment donné,
00:23:15on a voulu que tous les enfants,
00:23:17tous les élèves
00:23:17aillent jusqu'au bac.
00:23:19Je l'ai connu.
00:23:20Et il fallait surtout aussi
00:23:21remplir nos lycées.
00:23:24Donc,
00:23:24quel que soit le niveau
00:23:25des élèves en troisième,
00:23:27bien souvent,
00:23:27on les poussait
00:23:28à aller au lycée.
00:23:29Non,
00:23:29mais c'est vrai,
00:23:30c'est une réalité
00:23:30et j'en ai déjà parlé
00:23:31justement avec la ministre.
00:23:35Voilà.
00:23:36Aujourd'hui,
00:23:36dans le Grand Est,
00:23:37nous avons effectivement
00:23:38une politique
00:23:39qui fait en sorte
00:23:40de redorer l'image
00:23:41de la formation
00:23:42et de l'enfantissage.
00:23:43Et effectivement,
00:23:44il y a beaucoup d'enfants
00:23:45qui sont malheureux en lycée
00:23:46parce que moi,
00:23:46je les ai connus.
00:23:47Ils n'avaient pas du tout
00:23:48envie d'être là
00:23:48ou on les forçait
00:23:49à être là.
00:23:50Et je vous ai sûre
00:23:50que ce n'était pas évident
00:23:51d'enseigner
00:23:51quand on avait des élèves
00:23:52de ce type-là.
00:23:53Mais il fallait les amener
00:23:54au bac.
00:23:55Il fallait les amener
00:23:56au bac,
00:23:56il fallait qu'ils aient le bac.
00:23:59Donc,
00:23:59le niveau du bac,
00:24:01je l'ai connu
00:24:02petit à petit,
00:24:04ça baissait.
00:24:05Effectivement.
00:24:07Voilà.
00:24:08Donc,
00:24:08il a fallu un bac
00:24:09au rabais
00:24:11qui fait que
00:24:12quand on envoie
00:24:12des enfants ensuite,
00:24:13des élèves,
00:24:14dans les études supérieures,
00:24:16bien souvent,
00:24:16la première année,
00:24:17ils rataient,
00:24:17la deuxième année,
00:24:18ils rataient,
00:24:18puis la troisième année,
00:24:19on ne sait pas
00:24:19vers quoi ils allaient.
00:24:21Voilà.
00:24:21Moi,
00:24:21je pense que ça a été
00:24:22un véritable échec,
00:24:22cette politique,
00:24:23et qu'aujourd'hui,
00:24:25effectivement,
00:24:25en tout cas dans le Grand Est,
00:24:27nous travaillons à redorer
00:24:27l'image de la formation
00:24:28et incitons justement
00:24:30ces jeunes
00:24:30à aller vers ce type
00:24:31de métier
00:24:32parce qu'on en a
00:24:33vraiment besoin.
00:24:35Voilà,
00:24:35je voulais apporter
00:24:35ce témoignage-là.
00:24:36C'est tout compétent.
00:24:41Pour le coup,
00:24:43nous sommes tous.
00:24:45Effectivement,
00:24:45je travaille,
00:24:46puisque je suis
00:24:46la vice-présidence
00:24:47délégation pour la formation
00:24:49et je travaille énormément
00:24:50avec les services
00:24:51du rectorat,
00:24:52puis il est basé
00:24:53à Strasbourg,
00:24:54mais comme on est
00:24:54en Champagne-Ardenne
00:24:55de l'autre côté,
00:24:56c'est pareil
00:24:57et c'est là
00:24:57où on participe
00:24:58avec le nouveau laboratoire,
00:25:00le Lab 17 BIS,
00:25:02où justement,
00:25:02on essaie de trouver
00:25:03des méthodes
00:25:03où on ne les met pas
00:25:05en situation d'échec.
00:25:08Et tant qu'il y aura,
00:25:09alors c'est bien,
00:25:10l'État a enlevé
00:25:10les primes
00:25:11pour les proviseurs
00:25:12pour ne pas avoir
00:25:12la classe d'âge.
00:25:14Oui,
00:25:15je ne voulais pas le dire,
00:25:16mais comme vous êtes allé
00:25:16sur le débat,
00:25:17je vais le dire,
00:25:18il y a eu aussi ça
00:25:19et donc forcément,
00:25:20il valait mieux garder
00:25:20la classe d'âge
00:25:21jusqu'au bout
00:25:22pour toucher la prime.
00:25:23Est-ce que l'intérêt
00:25:23de l'enfant est là ?
00:25:24Je n'en sais rien.
00:25:25Peut-être que non.
00:25:29Merci.
00:25:29Je vous propose
00:25:30qu'on passe un peu
00:25:31au deuxième temps
00:25:32qu'on avait prévu
00:25:33dans ce moment d'échange
00:25:36pour parler un petit peu
00:25:36de la façon
00:25:37dont se déroulent
00:25:38vos formations.
00:25:40Et on va faire
00:25:41comme tout à l'heure
00:25:42un petit sondage.
00:25:44Qui est-ce qui peut dire
00:25:46que sa formation
00:25:47actuellement
00:25:48correspond exactement
00:25:49à ce qu'il avait imaginé ?
00:25:50Je propose que
00:25:51lèvent la main
00:25:52ceux qui trouvent
00:25:53que ça correspond
00:25:54exactement
00:25:54à ce qu'ils attendaient.
00:25:58Oui.
00:25:59Non, mais ça serait intéressant
00:26:00d'avoir le témoignage
00:26:01de quelqu'un
00:26:02qui trouve que ça correspond
00:26:02exactement
00:26:03et quelqu'un qui nous dise
00:26:04pourquoi ça ne correspondait
00:26:05pas forcément.
00:26:08Est-ce que parmi ceux
00:26:09qui ont levé la main,
00:26:10quelqu'un voudrait bien
00:26:10témoigner
00:26:11à bas ?
00:26:12Eh bien, moi,
00:26:20ça m'a totalement
00:26:21plu
00:26:23comme on me l'avait dit
00:26:24parce qu'on m'a
00:26:25très bien précisé
00:26:27ce qui allait être prévu
00:26:27et au final,
00:26:29c'est ce qui s'est passé.
00:26:30Il y a juste
00:26:30au niveau professionnel,
00:26:31je suis resté
00:26:31dans la même entreprise
00:26:32donc forcément,
00:26:33je savais déjà
00:26:33tout ce qui allait se passer
00:26:34mais sinon,
00:26:36on m'avait vendu
00:26:37une formation
00:26:37comme ça,
00:26:39ça s'est passé comme ça
00:26:40donc je ne vois pas
00:26:41de mauvais...
00:26:43ça s'est très bien passé
00:26:44comme il fallait.
00:26:45Il est complètement conforme
00:26:46à vos attentes.
00:26:47Bonjour, moi,
00:27:02je m'appelle Cyprian,
00:27:03je suis apprenti
00:27:04au CMA de Bourgogne-Jailleux
00:27:06en Auvergne-en-Alpes.
00:27:08Moi,
00:27:09je fais actuellement
00:27:11cinq ans d'apprentissage,
00:27:12je suis en BTS maintenant
00:27:13en automobiles
00:27:14et j'ai fait mon bac,
00:27:17un TFP,
00:27:18anciennement CQP
00:27:19et maintenant un BTS
00:27:20et les formations en bac
00:27:24sont diminuées,
00:27:25elles sont compressées
00:27:26parce qu'il y a tout un domaine,
00:27:28on a parlé d'éducation nationale
00:27:29que de ce que je sache,
00:27:31il faut respecter
00:27:32un certain programme
00:27:33de l'éducation nationale
00:27:33mais d'un côté,
00:27:34nous, professionnellement parlant,
00:27:36c'est des choses
00:27:37qu'on ne verra pas forcément
00:27:38ou qui ne vont pas nous servir.
00:27:41Mis à part ça,
00:27:42en entreprise
00:27:43et cumuler à la formation,
00:27:46en sortant du bac,
00:27:47c'est complètement
00:27:48ce qui est possible
00:27:49de faire en entreprise,
00:27:51il n'y a pas besoin de plus
00:27:52et moi,
00:27:54je prends l'exemple
00:27:55de mon TFP
00:27:55que je viens de finir cette année,
00:27:57c'est exactement
00:27:58ce que je voulais,
00:27:59je voulais sortir du bac,
00:28:00prendre des connaissances
00:28:01que j'avais envie de prendre
00:28:02pour me lancer
00:28:03dans la vie active,
00:28:04la vie de la mécanique
00:28:06et en 16 mois de formation,
00:28:09j'ai vraiment appris
00:28:11tout en détail
00:28:12et je n'ai rien à dire là-dessus.
00:28:15C'était vraiment condensé
00:28:16parce que c'est en 16 mois
00:28:17de formation
00:28:18et on a eu le temps
00:28:19de tout voir,
00:28:19de tout voir en détail,
00:28:20de tout détailler.
00:28:22C'est beaucoup
00:28:22de nos détails
00:28:23et je n'ai rien à dire
00:28:26de plus.
00:28:26C'était conforme.
00:28:28C'était conforme.
00:28:30Qu'est-ce qui vous a vraiment
00:28:31plu ?
00:28:32C'est le côté très concret,
00:28:36comment dire,
00:28:36ce que vous disiez,
00:28:37le fait que ce soit
00:28:38ramassé, condensé ?
00:28:40Je prends l'exemple du TFP
00:28:42parce que c'est un diplôme
00:28:43en 16 mois
00:28:44et la maintenance automobile,
00:28:47c'est quelque chose
00:28:47qui est entre guillemets complexe.
00:28:49Il y a des systèmes
00:28:50qui sont variés,
00:28:51qui sont différents
00:28:52et on a pris le temps
00:28:54malgré la pression
00:28:58des dates d'examen
00:28:58qui étaient fixées
00:28:59de prendre du temps
00:29:01sur ça,
00:29:02c'est un système complexe,
00:29:03on va prendre le temps
00:29:04d'y voir,
00:29:05d'y comprendre
00:29:06pour qu'en sortant
00:29:08de ce TFP,
00:29:09on puisse être
00:29:10technicien expert
00:29:11comme on le dit.
00:29:13Et puis,
00:29:14pareil,
00:29:14on m'avait vendu
00:29:16un BTS maintenance
00:29:17qui est plus axé
00:29:18gestion d'entreprise
00:29:20et ça fait depuis
00:29:22environ 4 mois
00:29:24que j'y suis
00:29:25et la gestion d'entreprise,
00:29:27je suis complètement dedans
00:29:28et je me dis
00:29:29qu'en sortant de ce BTS,
00:29:30je serais probable
00:29:31à peut-être lancer
00:29:31ma propre entreprise
00:29:32dans un propre garage
00:29:33ou quelque chose comme ça.
00:29:35Pour moi,
00:29:36les formations sont conformes
00:29:37à ce qu'on nous donne
00:29:38et je n'ai rien à dire
00:29:40là-dessus.
00:29:41Très bien.
00:29:42Oui,
00:29:43Monsieur Pommier ?
00:29:44Oui,
00:29:45oui,
00:29:47oui.
00:29:47Je voulais juste aborder
00:29:48un point
00:29:49qui m'avait beaucoup frappé
00:29:50quand j'avais rencontré
00:29:51mes apprentis
00:29:51à Saint-Pierre-des-Corps.
00:29:53C'était le nombre
00:29:54d'apprentis
00:29:55qui avaient des formations
00:29:56et des stages
00:29:56à l'étranger
00:29:57par Erasmus
00:29:58et je trouve ça
00:29:59extrêmement intéressant
00:30:00parce que je ne suis pas sûr
00:30:00qu'on retrouve ça
00:30:01dans le cursus classique
00:30:03parce que ça donne
00:30:04une ouverture
00:30:05à des métiers,
00:30:05une ouverture globale
00:30:06et je dirais même
00:30:08pour prolonger un petit peu,
00:30:09à l'international,
00:30:10je pense notamment
00:30:10à la boulangerie,
00:30:11à la pâtisserie,
00:30:12Monsieur,
00:30:13eh bien,
00:30:13il y a des carrières
00:30:14extraordinaires à faire
00:30:15à l'étranger
00:30:16parce qu'il y a
00:30:16un savoir-faire français
00:30:17notamment dans le domaine
00:30:18de bouche
00:30:18qui est extrêmement apprécié.
00:30:20Mais j'avais été très frappé
00:30:21par cette ouverture
00:30:22à l'international
00:30:23que je ne pensais pas
00:30:24aussi développer
00:30:25dans ces métiers
00:30:26liés à l'artisanat
00:30:27et dans ces formations
00:30:28de l'artisanat.
00:30:31Est-ce que certains
00:30:32ont eu du coup
00:30:33une ouverture
00:30:33à l'international
00:30:34ou sont allés à l'étranger
00:30:35dans le cadre
00:30:35de leur formation ?
00:30:40Oui ?
00:30:42Du coup,
00:30:51là,
00:30:51je suis à la fin
00:30:52de ma quatrième année
00:30:53d'apprentissage
00:30:54et j'ai eu l'occasion
00:30:54de partir plusieurs fois
00:30:55en Erasmus.
00:30:57Et du coup,
00:30:58je suis en cuisine
00:30:58et à chaque fois,
00:31:00je suis partie
00:31:00en première année CAP
00:31:01dans un palace gastronomique
00:31:03à Corfou.
00:31:04Et je trouve
00:31:05que la formation,
00:31:07ça crée des opportunités
00:31:10que je n'aurais pas
00:31:10forcément fait.
00:31:11si j'étais partie
00:31:12dans un lycée hôtelier,
00:31:13je n'aurais peut-être
00:31:13pas pu faire des Erasmus
00:31:14et à la fin de mon diplôme,
00:31:16je ne me serais peut-être
00:31:17pas dit
00:31:17à un palace gastronomique
00:31:18à Corfou,
00:31:19pas du tout.
00:31:20Et même si c'est
00:31:21que deux semaines,
00:31:22c'est incroyable
00:31:23et en fait,
00:31:24ce qu'on apprend
00:31:24en Erasmus,
00:31:26pour n'importe quel métier,
00:31:27on peut le retranscrire
00:31:28que ce soit
00:31:29sur son centre de formation
00:31:30ou en entreprise
00:31:31et ça permet de...
00:31:33C'est un échange
00:31:33parce que forcément,
00:31:34eux,
00:31:34nous apprennent beaucoup
00:31:34parce qu'on apprend
00:31:35la culture du métier,
00:31:37du pays
00:31:37et du coup,
00:31:38du pays en lui-même
00:31:40et nous,
00:31:42à l'inverse,
00:31:42même si on est seulement
00:31:43apprentis,
00:31:44on peut leur apprendre
00:31:45comment on cuisine
00:31:46telle chose en France,
00:31:47etc.,
00:31:47pour parler de la cuisine
00:31:48mais je trouve
00:31:50que c'est des échanges
00:31:50intéressants
00:31:51et par la suite aussi,
00:31:53ça nous permet
00:31:53de développer un réseau
00:31:54de si je veux faire
00:31:55une saison plus tard,
00:31:56je sais que j'ai fait
00:31:57un Erasmus là-bas,
00:31:58je pourrais les recontacter
00:31:59et je trouve ça génial
00:32:01que certains puissent
00:32:02avoir l'opportunité.
00:32:03Tout le monde
00:32:03ne peut pas y aller
00:32:04malheureusement
00:32:05mais c'est bien
00:32:07et ça se fait
00:32:07de plus en plus
00:32:08et je sais que
00:32:10dans le CMA où je suis
00:32:11à CUNAC,
00:32:12ça se fait beaucoup
00:32:12les Erasmus
00:32:13et c'est diversifié,
00:32:15on peut aller
00:32:15un peu partout,
00:32:16tout le monde peut le faire
00:32:16et voilà.
00:32:18Merci.
00:32:19Madame Puissa,
00:32:20peut-être une question ?
00:32:23Non,
00:32:23très rapidement,
00:32:25ça marche ?
00:32:26Donc Frédérique Puissa,
00:32:27moi je suis sénatrice
00:32:28de l'ISER,
00:32:28je salue les berjaliens
00:32:29qui ont pris la parole
00:32:30au fond de la salle
00:32:31et ancienne enseignante
00:32:32en maison familiale rurale
00:32:33qui pratique l'alternance
00:32:35depuis bien longtemps.
00:32:36Non,
00:32:36c'est juste une question
00:32:37sur le déroulé
00:32:38de la formation
00:32:38qui s'adresse aux jeunes
00:32:40et peut-être aux enseignants.
00:32:42Vous savez que,
00:32:42bien entendu,
00:32:43qu'au niveau national,
00:32:44on réfléchit au coût
00:32:45de l'apprentissage
00:32:46et c'est normal,
00:32:47on est en responsabilité
00:32:48quand on réfléchit
00:32:48au coût de l'apprentissage.
00:32:50La question des plateaux techniques
00:32:51dans les centres de formation
00:32:53par l'apprentissage
00:32:54est toujours un sujet
00:32:56qui se pose.
00:32:57Étant entendu que l'alternance,
00:32:58c'est quoi normalement ?
00:32:59C'est je suis en entreprise,
00:33:01j'apprends techniquement
00:33:01et ensuite je reviens
00:33:03dans mon école
00:33:03pour théoriser
00:33:04ce que j'ai vu
00:33:04sur le terrain.
00:33:05Donc la question c'est
00:33:06est-ce qu'on a besoin
00:33:07ou pas de plateaux techniques
00:33:09dans les CFA ?
00:33:10Je me permets de poser la question
00:33:12sachant que peut-être
00:33:13tout le monde va me répondre oui
00:33:14mais c'est important aussi
00:33:15notamment sur le coût
00:33:16de l'apprentissage
00:33:17et notamment en lien
00:33:18avec les régions.
00:33:20Oui,
00:33:21allez-y.
00:33:21Attendez,
00:33:22on va vous donner
00:33:22un micro.
00:33:23Oui,
00:33:25bonjour,
00:33:25Jean-Claude Camps,
00:33:25président de la Chambre
00:33:26métier du Tarn
00:33:27et président aussi
00:33:28de la commission
00:33:28des formations
00:33:28de SMA France.
00:33:30Donc pour les plateaux
00:33:31techniques,
00:33:32je pense qu'on a
00:33:33depuis 2018,
00:33:34la réforme 2018
00:33:35a propulsé
00:33:36l'apprentissage
00:33:37sur des niveaux
00:33:38de jeunes
00:33:38qu'on n'avait jamais eus.
00:33:40Maintenant,
00:33:41on a une déviance.
00:33:42L'apprentissage
00:33:43est devenu un business.
00:33:45On voit des centres
00:33:45de formation
00:33:45qui se créent
00:33:46dans tous les coins
00:33:47du privé,
00:33:48du public
00:33:48avec des déviances
00:33:49qui sont sur la formation.
00:33:50Dans nos métiers,
00:33:52plateau technique,
00:33:53c'est indispensable.
00:33:54On commence,
00:33:55on parle de formation
00:33:56aussi à distance,
00:33:57on hybride,
00:33:58on fait la formation,
00:33:59on hybride les formations,
00:34:00mais un plateau technique,
00:34:01c'est indispensable.
00:34:01Un plateau technique,
00:34:02c'est un coût.
00:34:03Quand vous parlez
00:34:04du financement
00:34:04d'apprentissage,
00:34:05on a des formations
00:34:06100% des matérialisés
00:34:07où l'apprenti,
00:34:09le centre de formation
00:34:10va avoir le même coût
00:34:11que nous.
00:34:13Donc là,
00:34:13je pense que les coûts
00:34:15sont en train de se faire
00:34:15d'être négociés.
00:34:16Je pense que c'est
00:34:17quelque chose
00:34:17qu'il faut regarder.
00:34:18On ne peut pas avoir
00:34:18une formation
00:34:19100% des matérialisés
00:34:20où le centre de formation
00:34:22va toucher,
00:34:22je ne sais pas,
00:34:235 000 euros
00:34:23pour un CAP boulanger
00:34:25et nous,
00:34:26la même somme,
00:34:27alors que derrière,
00:34:28on a le plateau,
00:34:29les profs
00:34:29et la matière d'oeuvre.
00:34:31Parce qu'il y a un coût
00:34:32derrière.
00:34:33Donc là,
00:34:33je pense que c'est,
00:34:34pour nous,
00:34:35nous sommes des métiers manuels.
00:34:36Donc le plateau technique,
00:34:37il est indispensable
00:34:38parce que c'est un complément
00:34:39de ce qui se fait
00:34:40en entreprise.
00:34:41On a aussi maintenant
00:34:42de la formation,
00:34:43on développe aussi
00:34:43la formation
00:34:43en situation de travail
00:34:44qui est faite
00:34:46par l'entreprise
00:34:46en tuteur,
00:34:47ce qui permet aussi
00:34:48des fois d'alléger
00:34:48les plateaux techniques
00:34:49mais il ne faut pas
00:34:50y revenir.
00:34:51Par contre,
00:34:51en parlant de coût
00:34:52de la formation,
00:34:52je pense qu'il faut
00:34:53quand même différencier
00:34:54en fonction de la formation
00:34:55peut-être le montant
00:34:56du coût NPEC
00:34:57à chaque formation
00:34:59parce que ce n'est pas logique
00:35:00que du 100% distanciel
00:35:01ait le même financement
00:35:04qu'un plateau technique
00:35:05en présentiel.
00:35:07Merci.
00:35:10Juste pour préciser,
00:35:12je vais rajouter,
00:35:14ce qu'il faut voir,
00:35:15c'est que les plateaux techniques
00:35:16et la formation en CFA,
00:35:19elle est liée
00:35:21à l'examen.
00:35:23Quand il est dans l'entreprise,
00:35:25il est plus lié
00:35:25justement au métier.
00:35:27Ça, c'est la grosse différence.
00:35:29Donc ça, c'est important.
00:35:31Et puis surtout,
00:35:31c'est qu'il faut voir
00:35:32que toutes les entreprises
00:35:33n'ont pas le même niveau matériel
00:35:36et quand ils viennent
00:35:37dans nos CFA,
00:35:39c'est là où justement
00:35:40ils peuvent bénéficier
00:35:41justement de cette modernité
00:35:43des plateaux techniques.
00:35:44voilà.
00:35:53Oui, madame la sénatrice
00:35:54Vincent Gault,
00:35:54président de la Chambre des métiers
00:35:55Auvergne-en-Alpes.
00:35:56Par rapport à votre question,
00:35:57je pense que les plateaux techniques,
00:35:59c'est incontournable.
00:36:00Pourquoi ?
00:36:00Parce que ça a été dit
00:36:01par mon collègue,
00:36:02dans les entreprises,
00:36:04chaque entreprise
00:36:04a une méthode,
00:36:05une méthodologie.
00:36:06Ça va vite,
00:36:07on est les métiers de bouche
00:36:08et autres.
00:36:09L'intérêt du plateau technique,
00:36:11c'est qu'on commence à la base,
00:36:12ils ont le temps de faire
00:36:14avec la matière d'oeuvre.
00:36:16Vous enlevez les plateaux techniques,
00:36:18c'est la catastrophe.
00:36:19C'est-à-dire qu'on va avoir
00:36:20des jeunes qui seront
00:36:20mono-entreprises,
00:36:22entre guillemets,
00:36:23qui auront été formés
00:36:23par un système de chaînes,
00:36:26etc.
00:36:26Et c'est extrêmement dangereux.
00:36:28Donc, à la fois dans nos CFA,
00:36:29on a des...
00:36:30Ça a été dit,
00:36:31mais nous,
00:36:32c'est des formateurs
00:36:32et pas des profs
00:36:33et des enseignants.
00:36:34C'est la force de nos CFA,
00:36:36c'est ça,
00:36:37c'est des pros
00:36:37qui apprennent à des jeunes.
00:36:39Et puis derrière,
00:36:40les plateaux techniques,
00:36:42ça permet de voir
00:36:42toute la palette du métier.
00:36:44Toute la palette du métier.
00:36:46Donc,
00:36:47le raccourci,
00:36:48ça peut être vu
00:36:49d'une idée,
00:36:52on va dire,
00:36:52financière.
00:36:54Et on lutte contre ça,
00:36:56nous, tous les jours,
00:36:56les présidents de chambre,
00:36:57avec ça.
00:36:58C'est-à-dire que si on fait
00:36:59une vision comptable,
00:37:00on se dit,
00:37:00on arrive au plateau technique.
00:37:02Et là, demain,
00:37:02vous allez perdre
00:37:03toute l'expérience,
00:37:04toute la qualité de formation.
00:37:06Ces jeunes,
00:37:07c'est nos jeunes de demain,
00:37:09c'est les futurs chefs d'entreprise,
00:37:10sans plateau technique,
00:37:12il n'y a pas de qualité
00:37:12de l'apprentissage.
00:37:15Merci.
00:37:20Oui, allez-y.
00:37:24Bonjour,
00:37:24Michel Boubouchi,
00:37:25directeur régional
00:37:26de la formation
00:37:26en Occitanie.
00:37:27Alors,
00:37:27pour compléter les propos,
00:37:29les plateaux techniques,
00:37:30c'est très, très important,
00:37:31et notamment pour les jeunes
00:37:32qui sont en situation
00:37:34de handicap,
00:37:35et on en a beaucoup
00:37:36dans nos centres de formation.
00:37:37plus de 15% aujourd'hui.
00:37:39Donc,
00:37:39ça nous permet,
00:37:40comme on le disait tout à l'heure,
00:37:41de prendre le temps,
00:37:42de revoir les gestes professionnels.
00:37:44Mais on a aussi également,
00:37:46aujourd'hui,
00:37:46plus de 30% de gens
00:37:47qui sont en bac plus,
00:37:48c'est-à-dire des gens
00:37:49qui sont plus autonomes
00:37:50dans leur formation.
00:37:51Donc,
00:37:51on parlait tout à l'heure
00:37:52de formation hybride,
00:37:54on parlait de formation
00:37:55en situation de travail,
00:37:56mais les plateaux techniques,
00:37:57encore une fois,
00:37:58surtout dans nos CMA formation,
00:38:00sont hyper importants
00:38:01pour nos jeunes
00:38:02qui sortent
00:38:04avec des difficultés,
00:38:06des personnes
00:38:07en situation de handicap,
00:38:08avec une RQTH ou pas,
00:38:10mais ça nous permet
00:38:11vraiment de prendre le temps
00:38:12de les accompagner correctement
00:38:14et les plateaux techniques,
00:38:15pour le coup,
00:38:16c'est vraiment très, très important.
00:38:18Voilà.
00:38:18Merci.
00:38:20Merci.
00:38:20Merci.
00:38:25Peut-être une question aux jeunes
00:38:26pour prolonger sur ce sujet.
00:38:28comment est-ce que se fait
00:38:28l'articulation
00:38:30entre l'entreprise
00:38:32et le CFA ?
00:38:34Est-ce que vous pouvez
00:38:34un petit peu nous raconter
00:38:35comment ça se passe,
00:38:37combien de temps vous passez
00:38:38dans l'un,
00:38:38dans l'autre
00:38:39et en quoi c'est complémentaire,
00:38:42ce que vous y apprenez
00:38:43dans les deux cas ?
00:38:52Ce qui est pratique
00:38:54quand on est en alternance
00:38:56comme ça,
00:38:56c'est que quand on est
00:38:57en entreprise,
00:38:58comme il disait tout à l'heure,
00:38:59c'est que c'est un peu à la chaîne,
00:39:01on fait souvent,
00:39:02pas souvent les mêmes choses,
00:39:03mais en gros,
00:39:04on produit, ouais.
00:39:07Mais à l'école,
00:39:08on voit des choses
00:39:10un peu plus techniques
00:39:11et on arrive à prendre
00:39:12un peu plus le temps
00:39:13de bien savoir
00:39:17comment faire, etc.
00:39:19Et des choses différentes
00:39:20qu'on fait à l'entreprise
00:39:21et inversement,
00:39:22à l'entreprise,
00:39:23on va faire des choses
00:39:24qu'on ne fait pas directement
00:39:24à la formation.
00:39:27Du coup, je pense que
00:39:27les deux se complètent
00:39:29plutôt bien
00:39:29et c'est plutôt pratique.
00:39:31Comment ça se passe
00:39:32votre alternance ?
00:39:33Concrètement,
00:39:33vous faites combien de temps
00:39:34en entreprise ?
00:39:34Combien de temps ?
00:39:36Ça varie.
00:39:37Et en...
00:39:37Oui.
00:39:38Ça varie,
00:39:39mais en général,
00:39:40c'est trois semaines
00:39:41d'entreprise
00:39:42et une semaine
00:39:42de formation
00:39:44dans le mois.
00:39:45Merci.
00:39:48Merci.
00:39:49Madame Romani.
00:39:54Moi, j'avais une question
00:39:55sur les freins,
00:39:58la mobilité,
00:40:00le logement.
00:40:00Est-ce que ça a été
00:40:01quelque chose
00:40:01de compliqué pour vous ?
00:40:03Parce que du coup,
00:40:04dans cette alternance,
00:40:07je ne sais pas
00:40:07s'il y en a qui viennent
00:40:08plus de ruralité ou pas.
00:40:10Comment ça se passe
00:40:11au niveau de...
00:40:12Et comment vous réussissez
00:40:13s'il y a des freins,
00:40:14en tout cas,
00:40:15à la mobilité
00:40:16et au logement ?
00:40:17Comment est-ce que
00:40:18vous avez réussi
00:40:18à lever ces freins-là ?
00:40:24Ah !
00:40:26Pardon.
00:40:31Bonjour.
00:40:32Moi, c'est Gabriel Cosme.
00:40:33Je suis apprenti
00:40:34à la CMA de Beauvais
00:40:37dans l'Oise.
00:40:39Et puis moi,
00:40:39mes freins,
00:40:40ils ont réussi
00:40:41à être libérés,
00:40:42on va dire,
00:40:42parce que j'ai...
00:40:44Mes parents sont...
00:40:46Ma mère est maîtresse
00:40:47et du coup,
00:40:47à travers de journée
00:40:48et mon père est mécanicien.
00:40:50Donc le matin,
00:40:51ils arrivent
00:40:51à se dépatouiller
00:40:53et m'emmener le matin
00:40:54et me récupérer
00:40:55le midi,
00:40:57des fois,
00:40:57ou l'après-midi.
00:40:59Grand luxe !
00:41:01Oui,
00:41:01c'est...
00:41:02Oui, oui !
00:41:03C'est vrai que,
00:41:04dit comme ça,
00:41:04je suis très luxueux.
00:41:07Et on a réussi
00:41:09à s'arranger.
00:41:09Oui,
00:41:11moi,
00:41:11je voudrais prolonger
00:41:11la question de la collègue.
00:41:13Effectivement,
00:41:13dans mon département,
00:41:14certaines communes rurales
00:41:16font des appartements
00:41:17pour, justement,
00:41:18des apprentis
00:41:18à très faible coût
00:41:20et proches
00:41:21de leur secteur
00:41:21parce qu'il y a
00:41:22un problème de mobilité.
00:41:24Un apprenti,
00:41:24rarement une voiture,
00:41:25ça arrive.
00:41:26Mais parfois,
00:41:27c'est uniquement
00:41:27un deux-roues,
00:41:28mobilier,
00:41:29je dirais,
00:41:29avec moteur ou non.
00:41:31Donc,
00:41:31est-ce que c'est une piste
00:41:32à développer ou pas
00:41:33pour les communes rurales ?
00:41:34C'est une question importante.
00:41:35Allez-y,
00:41:38continuez,
00:41:39puis madame.
00:41:41Pour moi,
00:41:42je pense que oui,
00:41:42c'est une question à développer
00:41:44qui, j'espère,
00:41:44va aboutir.
00:41:45Mais oui,
00:41:47je pense que c'est
00:41:47une très,
00:41:48très bonne idée
00:41:48d'avoir des logements
00:41:49près de son travail,
00:41:50qu'on y aille à vélo
00:41:51ou à pied,
00:41:52mais qu'on n'ait pas besoin
00:41:53de moyens de transport
00:41:53comme la voiture
00:41:54ou la moto
00:41:55pour ceux qui n'ont pas de permis.
00:41:56Donc oui,
00:41:56je trouve ça intéressant.
00:41:58Et je cite l'autonomie
00:41:59progressive.
00:41:59Oui,
00:42:00voilà.
00:42:01Madame,
00:42:02et ensuite.
00:42:02Bonjour à tous,
00:42:04Florence Vignel,
00:42:05présidente de la Lozère.
00:42:06Dès qu'on parle de ruralité,
00:42:07forcément,
00:42:08je ne peux que me manifester.
00:42:11Ravie d'être parmi vous.
00:42:12Alors effectivement,
00:42:13le sujet de la mobilité,
00:42:14de l'hébergement,
00:42:15les deux sont liés
00:42:15et c'est un réel problème.
00:42:17Dans notre territoire,
00:42:19je ne vous refais pas la photo
00:42:20pour ceux qui la connaissent,
00:42:2077 000 habitants,
00:42:22on ne remplit pas le stade de France.
00:42:24Pour autant,
00:42:25c'est 70 offres
00:42:26chaque année d'apprentissage
00:42:27qui ne peuvent pas être complétées
00:42:29parce qu'on n'arrive pas
00:42:30à faire matcher le territoire,
00:42:31la personne,
00:42:32le maître d'apprentissage
00:42:33et le jeune,
00:42:33soit pour des raisons de mobilité,
00:42:35soit pour des raisons d'hébergement,
00:42:36voire les deux.
00:42:38Ça a été une grande bouffée d'oxygène
00:42:40quand le permis de conduire
00:42:41a été abaissé à 17 ans.
00:42:42On a dit,
00:42:42bon,
00:42:43le permis c'est une chose,
00:42:44maintenant il faut qu'ils aient le droit
00:42:45de conduire à 17 ans.
00:42:46On a énormément de jeunes
00:42:47maintenant qui ont recours aussi
00:42:48à la voiture sans permis
00:42:49parce qu'effectivement,
00:42:51le deux roues,
00:42:51quand on est à 1200 mètres d'altitude,
00:42:53je ne vous cache pas
00:42:54que ça devient très compliqué
00:42:55à partir du mois d'octobre.
00:42:56Donc,
00:42:57la nécessité d'obtenir
00:42:58des voitures sans permis,
00:43:00des aides au permis,
00:43:02ça c'est une évidence
00:43:03et malheureusement,
00:43:04on rencontre des aides au permis
00:43:05dans certaines branches professionnelles
00:43:07mais à partir
00:43:07de la deuxième année d'apprentissage.
00:43:10Or,
00:43:10la deuxième année d'apprentissage,
00:43:11c'est celle
00:43:11pendant laquelle,
00:43:13pardon,
00:43:13on va passer le permis.
00:43:15Or,
00:43:15le besoin,
00:43:15il est réellement
00:43:16dès la première année.
00:43:17Donc,
00:43:18on a ces questions-là
00:43:19sur la mobilité
00:43:19et effectivement,
00:43:21si on veut dépasser justement
00:43:22le cadre du véhicule
00:43:23et partir sur des mobilités
00:43:25beaucoup plus douces,
00:43:26on se pose la question
00:43:27de l'hébergement
00:43:27au plus près de la formation.
00:43:30Alors,
00:43:30nous,
00:43:30en Occitanie,
00:43:31la plupart de nos centres de formation
00:43:32sont pourvus d'internats,
00:43:33ce qui résout le problème
00:43:35du temps de la formation
00:43:36où on accueille énormément
00:43:37de jeunes en internat.
00:43:39Mais se pose la question aussi
00:43:41du maître d'apprentissage,
00:43:42de la période
00:43:43des trois semaines
00:43:43passées en formation.
00:43:46Et voilà,
00:43:47la réalité,
00:43:49c'est que
00:43:49les jeunes privilégient
00:43:51les villes
00:43:52puisqu'il y a davantage
00:43:53de possibilités de logement
00:43:55et désertent
00:43:56le milieu rural.
00:43:57Or,
00:43:58l'artisanat,
00:43:59la densité artisanale
00:44:01augmente avec la ruralité,
00:44:03on le sait tous.
00:44:04Et c'est la difficulté
00:44:06qu'on rencontre
00:44:06pour trouver
00:44:07des logements salubres
00:44:08à des tarifs abordables.
00:44:10Et effectivement,
00:44:10il y a beaucoup
00:44:11de territoires
00:44:12dans lesquels
00:44:12on essaie de mettre
00:44:13en place des solutions
00:44:14avec les mers,
00:44:15notamment,
00:44:16parce qu'on compte
00:44:16beaucoup sur nos mers,
00:44:18des résidences partagées,
00:44:19intergénérationnelles,
00:44:20etc.
00:44:20des foyers
00:44:21de jeunes travailleurs
00:44:22dans des petites villes
00:44:24ou des petits bourgs moyens.
00:44:25Il faut vraiment
00:44:26qu'on arrive
00:44:26à avoir des politiques publiques
00:44:28qui soient vraiment fléchées
00:44:29sur ces questions-là.
00:44:30Et à ce moment-là,
00:44:31on permettra
00:44:31à des maîtres d'apprentissage
00:44:32de transmettre leur savoir.
00:44:33C'est aussi la question
00:44:34de la transmission
00:44:35de leur entreprise,
00:44:35de la survie des entreprises
00:44:36jusque dans les plus petits territoires.
00:44:38Et des jeunes
00:44:39qui cherchent désespérément
00:44:40un maître d'apprentissage
00:44:41qui ne le trouvent pas.
00:44:42Enfin voilà,
00:44:42il faut qu'on arrive
00:44:42à faire matcher tout ça,
00:44:44mais c'est la réelle question.
00:44:46Merci.
00:44:49Monsieur, monsieur.
00:44:50Juste pour compléter
00:44:54ce que dit ma collègue,
00:44:56nous, dans nos CFA,
00:44:57malheureusement ou heureusement,
00:44:59on a acheté
00:45:00des anciens hospices.
00:45:03On les a rénovés.
00:45:04On vient de réinvestir
00:45:04un million d'eux.
00:45:06Et d'autre part,
00:45:07comme on est en ruralité,
00:45:09sur nos territoires,
00:45:10que ce soit Chourmont,
00:45:11Saint-Dizier,
00:45:12Troyes et autres,
00:45:13ou Charleville-Mézières,
00:45:14très clairement,
00:45:17le CFA qu'on dirige
00:45:19paye des navettes.
00:45:22Très clairement,
00:45:23en fait,
00:45:23c'est nous qui subventionnons
00:45:24les transports
00:45:25d'un point A
00:45:27jusqu'à nos CFA.
00:45:28Ça nous coûte
00:45:29un million d'eux par an.
00:45:30Donc forcément,
00:45:31en bas de bilan,
00:45:31à la fin de l'année,
00:45:33quand vous rajoutez
00:45:33la baisse des coûts contrat
00:45:34et tout ce qui s'ensuit,
00:45:36puisqu'on ne va pas
00:45:37polémiquer aujourd'hui,
00:45:38je peux vous assurer
00:45:39que le coût d'acquisition
00:45:40de l'apprenti
00:45:41est bien plus supérieur.
00:45:43et pour rebondir
00:45:45sur la notion
00:45:46de plateau technique,
00:45:47c'est aussi
00:45:47ce qui nous différencie
00:45:48avec l'éducation nationale.
00:45:50Donc,
00:45:50gardons cet avantage-là,
00:45:52quand même.
00:45:52Donc,
00:45:53si on ne trouve pas
00:45:54des solutions,
00:45:56déjà,
00:45:57chez nous,
00:45:58c'est compliqué.
00:45:59Les conseils départementaux
00:46:01jouent le jeu,
00:46:03mais malheureusement,
00:46:04les com-coms
00:46:04sont faits
00:46:05de telle sorte
00:46:05que quand on est au-delà
00:46:07de cette fameuse com-com,
00:46:08en ce qui concerne
00:46:09mon département,
00:46:10bah,
00:46:10je n'ai pas de bus.
00:46:11Donc,
00:46:12le gamin,
00:46:13vous savez,
00:46:14on rentre dans une autre catégorie
00:46:15qu'on appelle
00:46:15les invisibles.
00:46:17Aujourd'hui,
00:46:17on en a été plus de 3 000
00:46:18sur une population
00:46:19de 316 000.
00:46:20C'est très inquiétant
00:46:21parce qu'ils se désociabilisent.
00:46:23Puis,
00:46:23malheureusement,
00:46:24ça a un coup
00:46:24à la communauté
00:46:25parce qu'après,
00:46:25vous allez les retrouver
00:46:26en bénéficiaire du RSA.
00:46:28Donc,
00:46:28comme ça,
00:46:29triple peine.
00:46:31Monsieur voulait intervenir aussi.
00:46:38Oui,
00:46:38bonjour.
00:46:39Philippe Gilbert,
00:46:39je suis président nord
00:46:40de la Chambre des métiers
00:46:41des Hauts-de-France.
00:46:42Juste compléter également
00:46:44par un choix
00:46:44qui avait été fait
00:46:45dans notre région.
00:46:46C'était parce que,
00:46:47bon,
00:46:47c'est une grande région,
00:46:49mais il y a de la ruralité
00:46:50également.
00:46:50On avait vraiment
00:46:51des secteurs
00:46:52qui sont un peu désertifiés.
00:46:53Donc,
00:46:54le choix
00:46:54de nos présidents
00:46:56précédents
00:46:56était de faire
00:46:57au plus près
00:46:59de la ruralité
00:47:00des centres de formation.
00:47:02On a 21 centres
00:47:03de formation,
00:47:0340 antennes
00:47:04dans les Hauts-de-France.
00:47:0521 centres de formation
00:47:06qui aujourd'hui
00:47:07vont des plus petits
00:47:09200 apprentis
00:47:11à 1200 les plus gros.
00:47:13On nous a dit un jour
00:47:14que, grosso modo,
00:47:17l'État aurait aimé
00:47:17qu'il n'y ait plus
00:47:18qu'un centre de formation
00:47:19par région
00:47:21et voire une antenne
00:47:23économique
00:47:23de la Chambre des métiers.
00:47:25Aujourd'hui,
00:47:25vous imaginez,
00:47:27moi,
00:47:27dans mon département,
00:47:29j'ai, par exemple,
00:47:29Caudry
00:47:30qui est dans la région
00:47:32de Cambrai.
00:47:32si on ferme Caudry
00:47:35parce qu'il n'est plus rentable,
00:47:37parce que la rentabilité
00:47:38venait d'un coût contrat
00:47:39qui était calculé
00:47:41comme il le fallait.
00:47:42Je ne parle pas du coût
00:47:43de rabot
00:47:43qui a été mis
00:47:44sur la taxe
00:47:44de la Chambre des métiers,
00:47:45mais ça,
00:47:46c'est autre chose.
00:47:47Mais rien que sur le coût contrat,
00:47:48aujourd'hui,
00:47:48Caudry est passé
00:47:49en négatif.
00:47:51Aujourd'hui,
00:47:52si on n'arrive plus
00:47:53à maintenir Caudry,
00:47:54il faudra envoyer
00:47:54les apprentis
00:47:55à 60 kilomètres.
00:47:56Donc,
00:47:56quand on parle
00:47:57aujourd'hui
00:47:57de la manière
00:47:59de la mobilité
00:48:01qu'on a,
00:48:01bien sûr,
00:48:02la région
00:48:03met à disposition
00:48:04des abonnements
00:48:05de train,
00:48:06mais il fait plein de choses.
00:48:07Aujourd'hui,
00:48:08à Caudry,
00:48:09il y a une gare
00:48:09pour aller rejoindre
00:48:12le centre le plus près
00:48:12qui serait Saint-Saul
00:48:13près de Valenciennes.
00:48:15Ce sera plus
00:48:15d'une heure et demie
00:48:16de transport
00:48:17tant est que la personne
00:48:19puisse déjà aller
00:48:20à la gare.
00:48:21Donc,
00:48:21aujourd'hui,
00:48:22cette politique
00:48:22qui avait été
00:48:23d'aller sur les territoires,
00:48:25aujourd'hui,
00:48:25elle est mise à mal.
00:48:27Et ces centres de formation
00:48:27qui ont des plateaux
00:48:28techniques extraordinaires,
00:48:30on le rappelle,
00:48:31c'est hyper important.
00:48:33Aujourd'hui,
00:48:34les artisans,
00:48:35alors moi,
00:48:35je suis artisan pâtissier,
00:48:36donc les artisans pâtissiers
00:48:38de ces territoires,
00:48:39aujourd'hui,
00:48:39n'auront plus la possibilité
00:48:41de former leurs apprentis.
00:48:42Et donc,
00:48:42s'ils n'ont plus de possibilité
00:48:43de former d'apprentis,
00:48:44plus de salariés après,
00:48:46on fermera les petits commerces
00:48:47et les commerces de bouche
00:48:48dans les plus petites communes rurales.
00:48:50Donc,
00:48:51aujourd'hui,
00:48:51vous voyez que c'est en cascade
00:48:52qu'on subit les choses
00:48:54et derrière,
00:48:55on a beau retourner le problème
00:48:56dans tous les sens,
00:48:57aujourd'hui,
00:48:58c'est ce fameux coup contrat
00:48:59qui pénalise énormément
00:49:00la politique qui avait été
00:49:02d'aller au plus près des territoires
00:49:03et de voir,
00:49:04je dirais,
00:49:04garnir ces territoires.
00:49:07En ruralité,
00:49:08on a le droit aussi
00:49:08d'avoir des belles entités.
00:49:11Parce qu'encore une fois,
00:49:12on ne doit pas opposer
00:49:13la ville et la campagne.
00:49:15Aujourd'hui,
00:49:16les jeunes en campagne
00:49:17ont le droit aussi
00:49:17d'aller dans des centres
00:49:18de formation d'excellence.
00:49:19Et donc,
00:49:20on les a,
00:49:21il faut nous aider
00:49:22à les garder.
00:49:22Voilà.
00:49:23Merci.
00:49:23Merci.
00:49:27Vous souhaitiez intervenir
00:49:28sur le sujet de la mobilité ?
00:49:30Allez-y.
00:49:30Je vous en prie.
00:49:39Bon,
00:49:40moi,
00:49:40je vais m'éloigner
00:49:41un peu d'aspect financier,
00:49:42etc.
00:49:44Je reviens un peu sur,
00:49:46déjà,
00:49:46commencer par l'apprentissage.
00:49:48Moi,
00:49:48personnellement,
00:49:48je l'ai commencé à 15 ans.
00:49:50À 15 ans,
00:49:50c'est extrêmement difficile
00:49:52de se déplacer.
00:49:53On n'a même pas de BSA,
00:49:55rien du tout.
00:49:56Il faut compter
00:49:56sur ses parents.
00:49:57je suis en milieu rural,
00:50:00moi.
00:50:01Alors,
00:50:02heureusement que j'avais
00:50:03une entreprise
00:50:04vraiment à proximité
00:50:05de chez moi.
00:50:05Je peux y aller à pied.
00:50:07Je ne m'en plains absolument pas.
00:50:08Mais si je n'avais pas eu
00:50:09cette opportunité,
00:50:11je n'aurais pas eu accès
00:50:14à mon palmarès d'apprentissage,
00:50:17je vais dire ça comme ça,
00:50:19à ma carrière.
00:50:19parce que j'aurais dû aller
00:50:20en milieu professionnel
00:50:21dû à cette mobilité-là
00:50:25qui est réduite.
00:50:26Il existe des lignes de bus,
00:50:29mais après,
00:50:30c'est à savoir avec la région aussi,
00:50:31en fonction de leurs lignes,
00:50:32comment elles sont développées.
00:50:34Mais je sais que,
00:50:35par exemple,
00:50:35au tout début,
00:50:36même de mon apprentissage,
00:50:38c'est pareil.
00:50:39Ma ligne de bus,
00:50:40je faisais franchement
00:50:42pas beaucoup de bornes,
00:50:44mais j'avais une heure,
00:50:45une heure et demie de bus.
00:50:46Dès que j'ai pu avoir la liberté
00:50:49d'avoir un permis
00:50:50ou quelque chose comme ça,
00:50:51j'en ai profité.
00:50:52Heureusement,
00:50:52j'avais des aides
00:50:53pour profiter des permis,
00:50:54etc.
00:50:55Ça, c'était hyper avantageux.
00:50:57Ça, c'est pour la mobilité.
00:50:59Ensuite, pour les logements,
00:51:00par exemple,
00:51:01je sais que,
00:51:02moi,
00:51:03maintenant que j'ai mon permis,
00:51:04je me déplace.
00:51:07Je consomme énormément
00:51:08de carburant.
00:51:10Ça me coûte cher.
00:51:11Ne serait-ce que d'avoir
00:51:12un logement plus près
00:51:13de l'école ou quelque chose
00:51:14comme ça,
00:51:14ça pourrait m'aider.
00:51:15Je sais qu'auprès des banques,
00:51:17il existe des aides
00:51:17d'apprentissage,
00:51:18etc.
00:51:19Mais ne serait-ce que d'avoir
00:51:20une plateforme
00:51:23ou quelque chose comme ça
00:51:23qui regroupe les logements
00:51:25qui seraient pour étudiants
00:51:26ou apprentis
00:51:26ou faciliter cet accès
00:51:28aux logements
00:51:29pour les apprentis,
00:51:29je trouverais ça
00:51:30beaucoup plus simple.
00:51:34Moi, dans mon cas,
00:51:34ça faciliterait
00:51:36l'accès à l'école
00:51:36et je pense que,
00:51:37dans le cas
00:51:38de beaucoup d'autres apprentis,
00:51:39ça pourrait faciliter
00:51:39l'accès soit aux entreprises
00:51:40ou aux écoles.
00:51:42Vous êtes dans le parc privé
00:51:43aujourd'hui ?
00:51:44Vous êtes à quelle distance
00:51:45de votre...
00:51:47Moi, je suis à peu près
00:51:48à 30-40 kilomètres
00:51:50de l'école.
00:51:52Je l'ai fait tous les matins,
00:51:53tous les soirs.
00:51:55Donc voilà.
00:51:57Merci.
00:51:57Je vous propose
00:52:05qu'on passe un petit peu
00:52:06au troisième temps
00:52:07de cet échange,
00:52:09un petit peu s'interroger
00:52:11sur comment vous envisagez
00:52:12votre avenir,
00:52:13la suite de votre parcours
00:52:16et puis l'accès à l'emploi.
00:52:19Est-ce que vous savez tous ici
00:52:22ce que vous allez faire
00:52:23une fois que vous aurez
00:52:24votre diplôme en poche
00:52:25après votre apprentissage ?
00:52:30Quelques-uns.
00:52:31Pas tout le monde.
00:52:34Oui ?
00:52:36Est-ce que vous pourriez
00:52:43nous dire un petit peu,
00:52:45notamment ceux ou celles
00:52:46qui n'ont pas trop parlé,
00:52:48vers quoi vous vous destinez ?
00:52:49Oui ?
00:52:51Bonjour.
00:52:54Moi, du coup,
00:52:55c'est Héloïse du CFA de Beauvais.
00:52:58Alors moi,
00:52:58après mon BP,
00:52:59j'aimerais bien être
00:53:00socio-esthéticienne
00:53:01avec un public fragilisé,
00:53:03notamment.
00:53:03Pour ça,
00:53:04je vais devoir passer
00:53:04par un BTS.
00:53:06Donc je vais devoir
00:53:06me diriger vers Amiens.
00:53:08Là, je suis à Sérifontaine,
00:53:09vers Gisor.
00:53:10Je ne sais pas si vous connaissez.
00:53:11Je suis à 40 kilomètres
00:53:13du CFA à peu près.
00:53:14Donc je fais une heure de route
00:53:15tous les matins
00:53:15et tous les soirs.
00:53:16Et pour les transports,
00:53:19pour le travail,
00:53:20je commence à 9h30
00:53:21et je prenais le bus
00:53:22à 8h30
00:53:23quand je n'avais pas le permis.
00:53:24Donc c'est un peu compliqué.
00:53:26Et pour la suite,
00:53:27je pense que je vais devoir
00:53:27avoir un appartement
00:53:29sur Amiens
00:53:29pour pouvoir faire
00:53:30socio-esthéticienne.
00:53:33Voilà.
00:53:34Merci.
00:53:40Bonjour.
00:53:40Du coup,
00:53:41moi, je m'appelle Héléna.
00:53:42Je viens du CFA Normandie,
00:53:45du CFA.
00:53:46Je suis en BP esthétique
00:53:48et par la suite,
00:53:49j'aimerais être formatrice
00:53:51dans un centre de CFA aussi.
00:53:54À la CMA,
00:53:55ce serait l'idéal.
00:53:56De toute façon,
00:53:57il n'y a que ça,
00:53:57donc c'est parfait.
00:54:01Par la suite,
00:54:02j'aimerais continuer
00:54:03avec un BM
00:54:04et par un BTS aussi.
00:54:07Pourquoi pas faire
00:54:07une expérience
00:54:08en entreprise
00:54:10pour avoir
00:54:11de l'expérience,
00:54:12pour exp...
00:54:13Oui, un petit peu.
00:54:14pour avoir
00:54:16une expérience
00:54:17en entreprise,
00:54:17pour pouvoir parler
00:54:19avec les apprentis,
00:54:20etc.
00:54:22Très bien.
00:54:25Vous avez le goût
00:54:26de l'enseignement.
00:54:28Qu'est-ce qui fait
00:54:29que vous avez déjà
00:54:30envie d'être formatrice ?
00:54:31Super prof.
00:54:33Oui, j'ai une super prof,
00:54:34exactement.
00:54:37Et ma mère est formatrice
00:54:39également,
00:54:39donc ça me donne envie
00:54:40également.
00:54:41Et puis,
00:54:42dans mon ancien métier,
00:54:44parce qu'avant,
00:54:44j'étais coiffeuse,
00:54:46j'ai pu
00:54:47donner une orientation
00:54:50aux stagiaires,
00:54:51etc.,
00:54:52leur montrer
00:54:52le métier de la coiffure.
00:54:54J'ai pu montrer aussi
00:54:56le métier de l'esthétique
00:54:57quand j'étais en apprentissage.
00:54:59même là en apprentissage.
00:55:01Et j'aime
00:55:02expliquer ce que je fais.
00:55:04Je suis passionnée,
00:55:05donc voilà,
00:55:07j'aimerais vraiment
00:55:07faire ça par la suite.
00:55:09Eh bien, super.
00:55:10C'est un très beau message.
00:55:17Je pense que c'était
00:55:18un très bon message.
00:55:22Bonjour,
00:55:23je m'appelle Charles.
00:55:24J'ai 19 ans.
00:55:25Je suis au CFA de Beauvais.
00:55:28Au niveau de mon parcours,
00:55:29du coup,
00:55:29j'ai un bac pro
00:55:30boulangerie-pâtisserie.
00:55:31En même temps,
00:55:32j'ai passé mon CAP boulanger
00:55:33en candidat libre.
00:55:34J'ai ma mention en pâtisserie.
00:55:36Je suis en train de passer
00:55:36ma mention traiteur.
00:55:37L'année prochaine,
00:55:38peut-être un BP en boulangerie.
00:55:40Et j'ai une ambition
00:55:43assez haute,
00:55:44ce serait d'aller m'installer
00:55:45directement à Tokyo,
00:55:47au Japon,
00:55:48et ouvrir ma propre boutique là-bas.
00:55:50Donc,
00:55:50ce qui va demander
00:55:51beaucoup d'expérience
00:55:52et beaucoup de temps.
00:55:53C'est là que je reviens
00:55:54un peu sur le rôle
00:55:55de la CMA là-dedans.
00:55:56C'est que ça m'a beaucoup aidé.
00:55:57Ça m'a beaucoup propulsé.
00:55:59Par rapport à quand j'étais
00:56:00au lycée,
00:56:02les cours,
00:56:04je ne pouvais pas trop...
00:56:07Enfin,
00:56:07je n'aimais pas trop ça.
00:56:08Et le fait d'être passé
00:56:08au CFA,
00:56:10en fait,
00:56:10un mélange de pratiques,
00:56:12d'entreprises et de cours,
00:56:13ça m'a beaucoup aidé.
00:56:14Vraiment,
00:56:15à propulser tout ça.
00:56:16Et j'espère,
00:56:17à l'avenir,
00:56:17accumuler les diplômes
00:56:18et l'expérience
00:56:19pour pouvoir aller
00:56:20m'installer là-bas,
00:56:21justement.
00:56:21Bravo.
00:56:22Bravo.
00:56:22Bravo.
00:56:23On continue à parler
00:56:27de l'apprentissage
00:56:28puisque les sénateurs
00:56:28en ont débattu
00:56:29dans l'hémicycle du Sénat
00:56:31dans le cadre
00:56:32de ces journées
00:56:32de l'apprentissage au Sénat.
00:56:34Permettez-moi tout d'abord,
00:56:35à mon tour,
00:56:35comme vient de le faire
00:56:36le président du Sénat,
00:56:37de souhaiter la bienvenue au Sénat,
00:56:39aux apprentis
00:56:40qui sont présents en tribune.
00:56:41Je suis heureuse
00:56:42de les saluer aujourd'hui
00:56:43pour ces 20e rencontres
00:56:45sénatoriales de l'apprentissage
00:56:46organisées conjointement
00:56:48par le Sénat
00:56:50et par CMA France.
00:56:52Et je salue son président
00:56:53que nous avons eu l'honneur
00:56:54d'auditionner
00:56:55en commission des affaires économiques
00:56:57il y a quelques semaines de ça.
00:56:5925 ans exactement
00:57:01après la première édition,
00:57:02le bilan de ces rendez-vous
00:57:04est positif.
00:57:0525 années de dialogue
00:57:07et d'engagement
00:57:08durant lesquelles
00:57:09le Sénat
00:57:10a été aux côtés
00:57:11de ceux qui croient
00:57:12en la valeur travail,
00:57:14en la puissance
00:57:15de l'expérience
00:57:16et surtout
00:57:17en la transmission
00:57:18des savoirs
00:57:20et des savoir-faire.
00:57:21En 2025,
00:57:23les enjeux de l'apprentissage
00:57:24sont plus que jamais
00:57:25au cœur de notre avenir.
00:57:28D'abord,
00:57:28il y a l'enjeu
00:57:29de l'orientation.
00:57:30Parfois,
00:57:30les jeunes découvrent
00:57:31l'apprentissage
00:57:32un peu par hasard.
00:57:34Il faut en faire
00:57:35un choix d'ambition
00:57:36valorisé
00:57:37dans nos établissements
00:57:39scolaires,
00:57:40notamment dans nos collèges.
00:57:42Ensuite,
00:57:43il y a l'enjeu
00:57:44de l'adaptation
00:57:45des compétences.
00:57:46Les besoins
00:57:47des entreprises
00:57:48évoluent rapidement.
00:57:49Les transitions numériques,
00:57:51écologiques,
00:57:52technologiques
00:57:53et industrielles
00:57:54transforment
00:57:55les métiers
00:57:56et les attentes.
00:57:57l'apprentissage
00:57:58par sa souplesse
00:58:00et sa proximité
00:58:01avec le terrain
00:58:02est l'une
00:58:03des meilleures réponses
00:58:05à ces mutations.
00:58:07Il y a enfin
00:58:07l'enjeu
00:58:08de l'égalité
00:58:09des chances.
00:58:10L'apprentissage
00:58:11répond en effet
00:58:11à un objectif
00:58:13de justice sociale.
00:58:15Chaque jeune,
00:58:16quel que soit
00:58:16son parcours,
00:58:17son lieu de vie,
00:58:18son origine,
00:58:19doit pouvoir accéder
00:58:20à un contrat,
00:58:21à un accompagnement
00:58:22de qualité,
00:58:24à un avenir
00:58:24professionnel
00:58:25digne de ses talents.
00:58:27Ces 20e rencontres
00:58:28sénatoriales
00:58:29de l'apprentissage
00:58:30nous rassemblent
00:58:31ce matin
00:58:31autour d'une conviction
00:58:33forte partagée.
00:58:35L'apprentissage
00:58:36est une voie
00:58:37d'excellence.
00:58:38C'est une passerelle
00:58:39indispensable
00:58:40entre le monde
00:58:41de l'éducation
00:58:42et le monde
00:58:42de l'entreprise.
00:58:44Et plus encore,
00:58:45c'est un levier
00:58:46essentiel
00:58:46pour relever
00:58:47les défis économiques,
00:58:49sociaux
00:58:49et environnementaux
00:58:51de notre pays
00:58:52aujourd'hui
00:58:53et au-delà.
00:58:54Je veux dire ici,
00:58:56devant les apprentis
00:58:57présents,
00:58:58qu'ils sont la preuve
00:58:59vivante
00:58:59que le talent
00:59:00n'a pas d'âge,
00:59:02que la détermination
00:59:03vaut tous les diplômes
00:59:05et que l'alternance
00:59:06entre l'école
00:59:07et l'entreprise
00:59:09forge
00:59:09des professionnels
00:59:11complets,
00:59:12adaptables
00:59:13et responsables.
00:59:15En cela,
00:59:15les apprentis
00:59:16font la fierté
00:59:18de notre pays.
00:59:20Débattre
00:59:20des enjeux
00:59:21de l'apprentissage,
00:59:22comme nous allons le faire
00:59:23ce matin,
00:59:24c'est marquer
00:59:25l'engagement
00:59:26du législateur
00:59:27à continuer
00:59:28à faire en sorte
00:59:29que vos parcours
00:59:31soient toujours
00:59:32mieux valorisés
00:59:33et que vos parcours
00:59:35soient porteurs
00:59:36de nouvelles opportunités.
00:59:38en tant qu'élus
00:59:39en tant qu'élus
00:59:39des territoires
00:59:40que nous incarnons
00:59:40les uns et les autres,
00:59:42nous soutenons
00:59:43tous l'apprentissage
00:59:44car c'est une chance,
00:59:46une ardente nécessité,
00:59:48une voie d'excellence,
00:59:49d'émancipation
00:59:50par le travail
00:59:52et de progrès
00:59:53pour nos sociétés
00:59:54et nos économies.
00:59:56Je vous souhaite
00:59:57en tout cas
00:59:57un excellent débat
00:59:58en tout cas
00:59:59en votre qualité
01:00:00de spectateur
01:00:01ici dans la tribune
01:00:02et j'espère
01:00:03en tout cas
01:00:03que les échanges
01:00:04qui auront lieu
01:00:05entre les sénateurs
01:00:05et madame la ministre
01:00:06répondront
01:00:07à vos attentes
01:00:09et pourront
01:00:09vraiment
01:00:10conforter encore
01:00:11l'apprentissage
01:00:12comme une véritable
01:00:13voie d'excellence.
01:00:15Merci à tous.
01:00:16Merci Madame la Présidente.
01:00:18Madame la Ministre,
01:00:20est-ce que vous souhaitez
01:00:21intervenir
01:00:23à cet instant
01:00:23pour répondre
01:00:24tout à l'heure ?
01:00:25Vous le ferez globalement ?
01:00:27Comme vous le souhaitez.
01:00:28Je vais appeler
01:00:29la vice-présidente
01:00:30de la Commission
01:00:30des affaires sociales
01:00:32pour quatre minutes.
01:00:36C'est les deux commissions
01:00:37je me permets
01:00:37d'apporter des explications
01:00:38un peu inhabituelles
01:00:40dans nos débats
01:00:40qui ont en charge
01:00:42notamment
01:00:42toute la question du travail
01:00:44et la Commission
01:00:45des affaires économiques
01:00:46toute la dimension
01:00:47du développement économique.
01:00:49Donc,
01:00:50je donne la parole
01:00:50à la Présidente
01:00:53Pascale Gruny
01:00:54pour la Commission
01:00:54des affaires sociales.
01:00:55Vous avez la parole.
01:00:59Merci Monsieur le Président.
01:01:01Madame la Ministre,
01:01:02Madame la Présidente
01:01:02de la Commission
01:01:03des affaires économiques,
01:01:05Monsieur le Président
01:01:06de la Commission
01:01:06de la Culture,
01:01:07de l'Éducation,
01:01:07de la Communication
01:01:08et du Sport,
01:01:09mes chers collègues,
01:01:10je me réjouis
01:01:11que le Sénat
01:01:12puisse renouer aujourd'hui
01:01:13avec la tradition
01:01:14des rencontres
01:01:15de l'apprentissage.
01:01:17Je me félicite également
01:01:18que nous puissions débattre
01:01:19de ce sujet
01:01:20devant des apprentis
01:01:21venus de beaucoup
01:01:23de départements,
01:01:24des formateurs
01:01:25et des élus
01:01:26des chambres de métier
01:01:27et de l'artisanat
01:01:28que je remercie
01:01:29de leur présence.
01:01:31Que de chemins parcourus
01:01:32par la politique
01:01:33de l'apprentissage
01:01:34depuis les dernières
01:01:34rencontres sénatoriales
01:01:36organisées avant
01:01:37la crise sanitaire.
01:01:39En 2019,
01:01:40367 000 contrats
01:01:42d'apprentissage
01:01:42avaient été signés
01:01:43dans l'année.
01:01:45En 2023,
01:01:46c'était 849 000 contrats
01:01:48qui avaient été conclus,
01:01:49soit une augmentation
01:01:50de 131 %.
01:01:52La réforme issue
01:01:53de la loi
01:01:54du 5 septembre 2018
01:01:55pour la liberté
01:01:56de choisir
01:01:56son avenir professionnel
01:01:58a donc été couronnée
01:02:00d'un succès
01:02:00quantitatif indéniable.
01:02:03Ce nombre important
01:02:04témoigne
01:02:05de la voie d'excellence
01:02:06que constitue
01:02:07l'apprentissage
01:02:08et des avantages
01:02:09évidents
01:02:10de cette filière
01:02:10que tous les employeurs
01:02:12et les jeunes
01:02:13en formation
01:02:13ont bien perçus.
01:02:15Toutefois,
01:02:15la politique
01:02:16de l'apprentissage
01:02:17n'en est pas
01:02:17pour autant stabilisée.
01:02:19D'abord,
01:02:19les lois de finances
01:02:20successives
01:02:21n'ont pas su
01:02:22faire advenir
01:02:22un modèle équilibré
01:02:24de financement
01:02:24de l'apprentissage.
01:02:26France Compétences,
01:02:27chargée d'assurer
01:02:28la répartition
01:02:29et le versement
01:02:30des fonds,
01:02:31a constamment été
01:02:31en déficit
01:02:32depuis 2020.
01:02:34Le dernier budget
01:02:34de l'opérateur
01:02:35adopté pour 2025
01:02:36fait encore état
01:02:37d'un solde déficitaire
01:02:39d'un demi-milliard
01:02:40d'euros.
01:02:41La Commission
01:02:41des affaires sociales
01:02:43a pourtant été
01:02:44force de proposition
01:02:44pour assurer
01:02:45un équilibre financier
01:02:46à l'apprentissage
01:02:47en recentrant
01:02:48les dépenses
01:02:49de France Compétences
01:02:50sur ses missions
01:02:51premières.
01:02:52Le montant total
01:02:53des dépenses nationales
01:02:55en faveur
01:02:55de l'apprentissage
01:02:56est également
01:02:57devenu considérable
01:02:58voire déraisonnable.
01:03:00En cumulant
01:03:01les dépenses
01:03:01de tous les financeurs,
01:03:03notamment les opérateurs
01:03:04de compétences,
01:03:05l'État
01:03:05et les régions,
01:03:06il avait atteint
01:03:0715,3 milliards
01:03:09d'euros
01:03:09en 2023.
01:03:11Si une rationalisation
01:03:12doit être opérée
01:03:13et a déjà été engagée,
01:03:15elle doit être menée
01:03:16sans sacrifier
01:03:18la dynamique
01:03:19de l'apprentissage
01:03:20et sans mettre
01:03:21en difficulté
01:03:22les secteurs
01:03:22où cette voie
01:03:23est une filière
01:03:24historique
01:03:24de formation.
01:03:26Lors du dernier
01:03:27examen budgétaire,
01:03:28la Commission
01:03:28des affaires sociales
01:03:29a soutenu
01:03:30la régulation proposée
01:03:32des dépenses
01:03:32en évitant
01:03:33tout freinage brusque
01:03:35et en donnant
01:03:35la priorité
01:03:36au soutien
01:03:37des TPE
01:03:38et des PME.
01:03:39Depuis février 2025,
01:03:41le format
01:03:42de l'aide
01:03:42aux employeurs
01:03:43retenu par le gouvernement
01:03:44différencie
01:03:45effectivement
01:03:46le montant
01:03:47selon la taille
01:03:48de l'entreprise.
01:03:49J'en viens donc
01:03:50à un second écueil
01:03:51de la politique nationale
01:03:52de l'apprentissage.
01:03:54Celle-ci
01:03:54n'a pas su
01:03:55arrêter
01:03:55le ciblage parfait
01:03:56des aides
01:03:57en faveur des employeurs.
01:03:59Le périmètre
01:03:59ou le montant
01:04:00ont changé
01:04:01à quatre reprises
01:04:02depuis le 1er janvier
01:04:032019.
01:04:05Ces variations
01:04:06n'offrent que peu
01:04:07de lisibilité
01:04:07pour les entreprises.
01:04:09L'idée
01:04:10de différencier
01:04:10les aides
01:04:11selon les niveaux
01:04:12de qualification
01:04:12des formations
01:04:13poursuivies
01:04:14ne doit pas
01:04:15non plus
01:04:15être abandonnée.
01:04:17La création
01:04:17de l'aide
01:04:18exceptionnelle
01:04:19lors de la crise
01:04:19sanitaire
01:04:20est allée de pair
01:04:21avec un soutien
01:04:22uniforme
01:04:23quel que soit
01:04:24le niveau
01:04:24de formation.
01:04:26L'esprit
01:04:26de la refonte
01:04:27des aides
01:04:27issue de la loi
01:04:28de 2018
01:04:29doit peut-être
01:04:30être retrouvé
01:04:31avec une priorisation
01:04:33des formations
01:04:33historiques
01:04:34de l'apprentissage.
01:04:35Voilà,
01:04:36Madame la Ministre,
01:04:37quelques axes
01:04:38pour des réformes
01:04:38à venir.
01:04:40La politique
01:04:40de l'apprentissage
01:04:41est entrée
01:04:41dans un temps
01:04:42de consolidation.
01:04:44Il convient
01:04:44de ne plus se donner
01:04:45seulement des objectifs
01:04:46quantitatifs,
01:04:48mais bien de construire
01:04:49un modèle pérenne
01:04:50et cohérent
01:04:50de soutien public
01:04:52à cette voie
01:04:53de formation
01:04:53de grande valeur.
01:04:55Je voudrais
01:04:55souhaiter
01:04:56une pleine réussite
01:04:57aux apprentis
01:04:58ici présents,
01:04:59à ceux
01:04:59qui sont
01:04:59en salle
01:05:00Clémenceau
01:05:00et remercier
01:05:01à tous ceux
01:05:02qui les accompagnent
01:05:03vers la vie active.
01:05:05Je vous remercie.
01:05:06Merci beaucoup,
01:05:07Madame la Présidente.
01:05:10Alors,
01:05:11nous allons avoir
01:05:12la suite
01:05:13de notre débat.
01:05:14Je le dis
01:05:15pour ceux
01:05:15qui sont en tribune,
01:05:17l'ordre est tiré
01:05:18au sort
01:05:18au début
01:05:19de la session.
01:05:20Et je vais d'abord
01:05:21donner,
01:05:22puisque chaque groupe
01:05:23politique va intervenir,
01:05:24la parole à Madame Cathy
01:05:27Apourso-Poli,
01:05:28qui représente ici
01:05:31le groupe
01:05:31communiste,
01:05:32républicain,
01:05:32citoyen,
01:05:33écologiste,
01:05:34kanaki,
01:05:35pour qu'elle intervienne
01:05:36à la tribune.
01:05:37Madame la sénatrice,
01:05:40chers collègues.
01:05:41Monsieur le Président,
01:05:42Madame la Ministre,
01:05:43mes chers collègues,
01:05:45bienvenue évidemment
01:05:46à nos apprentis
01:05:47présents ce matin
01:05:47au Sénat,
01:05:48ainsi qu'à ceux
01:05:50et à celles
01:05:51qui participent
01:05:52à leur formation.
01:05:52L'apprentissage
01:05:54est une expérience,
01:05:55tout le reste
01:05:56n'est qu'information,
01:05:57disait Albert Einstein.
01:05:58En France,
01:05:59l'apprentissage
01:06:00est une expérience
01:06:00ouverte aux jeunes
01:06:01de 16 à 29 ans
01:06:02pour se former
01:06:03en alternance
01:06:04en découvrant
01:06:05le monde du travail
01:06:05tout en préparant
01:06:07un diplôme reconnu
01:06:07par l'État.
01:06:09L'apprentissage
01:06:09doit être
01:06:10un choix personnel
01:06:11et pas un choix
01:06:12par défaut,
01:06:13autrement,
01:06:14celui-ci est voué
01:06:15à l'échec.
01:06:16Nous avons en France
01:06:17de très bons lycées
01:06:18professionnels,
01:06:19il nous faut également
01:06:19veiller à les développer
01:06:21car ils correspondent
01:06:22à de nombreux jeunes
01:06:23qui préfèrent suivre
01:06:24leur cursus scolaire
01:06:25en formation initiale.
01:06:27Ces dernières années,
01:06:28les gouvernements
01:06:29ont développé
01:06:29l'apprentissage
01:06:30en démultipliant
01:06:31les aides financières
01:06:32aux entreprises.
01:06:33Nous ne sommes évidemment
01:06:34pas opposés
01:06:35aux aides publiques
01:06:36à l'apprentissage
01:06:37à condition
01:06:38qu'il y ait
01:06:38un contrôle rigoureux
01:06:39de leurs utilisations.
01:06:41Celles-ci doivent servir
01:06:43à accompagner,
01:06:44à former le jeune
01:06:45à son futur métier.
01:06:47Comme le rappelle
01:06:47l'économiste
01:06:48Bruno Coquet,
01:06:49les aides publiques
01:06:50à l'apprentissage
01:06:51étaient estimées
01:06:52à 25 milliards d'euros
01:06:53en 2023.
01:06:56Malheureusement,
01:06:57en trois ans,
01:06:57les entreprises
01:06:58ont vu les aides financières
01:06:59à l'apprentissage
01:07:00divisées par quatre.
01:07:02En 2022,
01:07:03les entreprises
01:07:04recevaient 8 000 euros
01:07:05par apprenti.
01:07:07Depuis février dernier,
01:07:08la prime a été réduite
01:07:10à 5 000 euros
01:07:10pour les entreprises
01:07:11de moins de 250 salariés.
01:07:13Cette situation pénalise
01:07:16les entreprises
01:07:17en règle générale,
01:07:19mais elle est ressentie
01:07:20comme un coup dur
01:07:21pour les artisans
01:07:22et les petites entreprises
01:07:23pour l'embauche
01:07:24d'apprentissage.
01:07:26Je pense notamment
01:07:27pour ne citer que ceci
01:07:28aux boulangers,
01:07:30aux bouchers,
01:07:31aux coiffeurs,
01:07:32aux ébénistes,
01:07:34aux métiers du commerce,
01:07:35de la restauration,
01:07:36aux métiers
01:07:37de la communication,
01:07:38du digital.
01:07:40Ce frein supplémentaire
01:07:41va s'ajouter à la difficulté
01:07:44déjà existante
01:07:45de trouver une entreprise
01:07:47pour nos jeunes.
01:07:49Nos jeunes apprentis
01:07:50dont le statut
01:07:50nécessiterait d'être
01:07:52revisité et amélioré
01:07:54font les frais
01:07:55de l'assujettissement
01:07:56de la CSG
01:07:57et de la CRDS
01:07:58décidés dans le budget
01:08:00de la Sécurité sociale 2025
01:08:03qui se traduit
01:08:04par une perte
01:08:05de 25 euros par mois
01:08:06pour celles et ceux
01:08:08percevant au moins
01:08:0950 % du SMIC.
01:08:11Une injustice
01:08:12pour ces jeunes
01:08:13qui travaillent
01:08:14et qui vivent
01:08:15pour certains
01:08:16une précarité
01:08:17financière importante.
01:08:19À cela,
01:08:20il faut ajouter
01:08:20des conditions
01:08:21de travail
01:08:22parfois dégradées
01:08:23où l'encadrement
01:08:24et la formation
01:08:25sont parfois
01:08:26négligées.
01:08:28Selon la DARES,
01:08:29un jeune sur quatre
01:08:30en CAP
01:08:31ou en Bac Pro
01:08:32met un terme
01:08:33à son apprentissage
01:08:34au bout
01:08:35d'une année scolaire.
01:08:37Il nous faut donc
01:08:38réfléchir
01:08:39à comment celui-ci
01:08:40peut rebondir,
01:08:42retrouver un établissement
01:08:43scolaire
01:08:44pour repartir
01:08:45vers une nouvelle chance
01:08:46d'études.
01:08:48Trop de jeunes
01:08:49après un échec
01:08:50se retrouvent
01:08:51sur le bord du chemin
01:08:52sans rien
01:08:53après malheureusement
01:08:55parfois
01:08:55une mauvaise expérience.
01:08:58Mais n'oublions pas
01:08:59que l'apprentissage
01:09:00est aussi
01:09:01une source
01:09:01de réussite,
01:09:03d'excellence,
01:09:04qu'elle conduit
01:09:05de nombreux jeunes
01:09:05qui démarrent
01:09:07d'un CAP
01:09:08pour devenir
01:09:09parfois
01:09:10meilleurs ouvriers
01:09:11de France,
01:09:12qu'elle redonne
01:09:13pour un certain nombre
01:09:14le goût
01:09:15aux études
01:09:16en leur permettant
01:09:17d'aller vers
01:09:18des études supérieures
01:09:19que de nombreux jeunes
01:09:21dans notre société
01:09:22ont des responsabilités
01:09:24dans leur entreprise
01:09:25en ayant suivi
01:09:26le cursus
01:09:27de l'apprentissage.
01:09:29Madame la ministre,
01:09:31ne pensez-vous pas
01:09:32qu'à l'heure
01:09:33où nous parlons
01:09:34de souveraineté
01:09:35industrielle,
01:09:36alimentaire,
01:09:37à l'heure
01:09:38où nous parlons
01:09:38de cyberattaque,
01:09:40d'intelligence artificielle,
01:09:42ne faudrait-il pas
01:09:43renforcer l'aide
01:09:44à l'apprentissage
01:09:45plutôt que de couper
01:09:47les aides
01:09:47aux entreprises
01:09:49et aux apprentis ?
01:09:51Je vous remercie.
01:09:53Merci,
01:09:53mes chers collègues.
01:09:55Je vais appeler
01:09:56maintenant
01:09:56pour le groupe écologiste
01:09:58à Madame la ministre,
01:10:00pardonnez-moi.
01:10:03Allez-y.
01:10:11Merci,
01:10:12Monsieur le Président.
01:10:13Mesdames et Messieurs
01:10:14les sénateurs,
01:10:16je vais répondre
01:10:17très ponctuellement
01:10:18aux questions
01:10:18et j'aurai l'occasion
01:10:19ensuite
01:10:20de saluer
01:10:22toute l'assistance
01:10:23et rappeler
01:10:25les bienfaits
01:10:26de l'apprentissage.
01:10:27En ce qui concerne
01:10:28les aides
01:10:29à l'apprentissage,
01:10:31Madame la sénatrice,
01:10:32vous dire que
01:10:33l'effort
01:10:34de la nation
01:10:35reste très conséquent
01:10:36et qu'en ce qui concerne
01:10:38les aides aux entreprises
01:10:39et nous en avions
01:10:40discuté très longuement
01:10:41avec le président
01:10:43de CMA France,
01:10:44nous avons vraiment
01:10:45fait le choix
01:10:46de privilégier,
01:10:48d'introduire
01:10:49une différenciation
01:10:50entre les tailles
01:10:51d'entreprise
01:10:51pour que
01:10:52la baisse
01:10:53réduite
01:10:54de 6 000
01:10:56à 5 000 euros
01:10:57pour les entreprises
01:10:59de moins
01:10:59de 250 salariés
01:11:01concerne quand même
01:11:0285 %
01:11:03des apprentis.
01:11:05Je pense qu'il y a
01:11:06aujourd'hui,
01:11:06et c'est une démarche
01:11:07de concertation,
01:11:08nous avons commencé
01:11:09avec les partenaires sociaux,
01:11:10les opcos,
01:11:12tous les acteurs,
01:11:13une plus grande
01:11:14maintenant
01:11:15et régulation
01:11:16nécessaire
01:11:16aussi par
01:11:17la qualité.
01:11:19Vous avez mentionné
01:11:20la question
01:11:20des taux
01:11:21d'abandon,
01:11:23des taux
01:11:23de rupture.
01:11:24Ça fera partie
01:11:25effectivement aussi
01:11:26des sujets
01:11:26qui vont être
01:11:27beaucoup plus
01:11:28surveillés.
01:11:31Et puis,
01:11:32enfin,
01:11:32en ce qui concerne
01:11:33la question
01:11:34des aides
01:11:36aux apprentis,
01:11:38vous avez
01:11:39effectivement
01:11:40soulevé
01:11:41le sujet
01:11:42du dernier PLFSS
01:11:43sur les baisses
01:11:43de niveau
01:11:44d'exonération
01:11:44et de rémunération.
01:11:46Vous dire
01:11:46que ça permet
01:11:47d'éviter,
01:11:49ça permet quand même,
01:11:50il faut quand même rappeler
01:11:51le système
01:11:52relativement favorable
01:11:53dans lequel
01:11:54les apprentis
01:11:55restent
01:11:55par rapport
01:11:56aux étudiants
01:11:57comme par rapport
01:11:58aux salariés.
01:11:59Il bénéficie
01:12:00d'une exonération
01:12:01de charges
01:12:01et puis,
01:12:03il bénéficie
01:12:04aussi de périodes
01:12:06de stages
01:12:06qui,
01:12:07fiscalement,
01:12:07sont quand même
01:12:08plus favorables
01:12:09que les stagiaires.
01:12:10Donc,
01:12:10je pense qu'il y a
01:12:11vraiment la nécessité
01:12:13aujourd'hui
01:12:13de poursuivre
01:12:15sur l'apprentissage
01:12:16qui est une voie
01:12:17d'excellence
01:12:17et on le voit
01:12:19tout niveau
01:12:19de qualification
01:12:20confondu.
01:12:21La meilleure garantie
01:12:22d'une insertion
01:12:23plus rapide
01:12:24et de qualité
01:12:25sur le marché
01:12:26du travail.
01:12:27Merci,
01:12:27Madame la Ministre.
01:12:28Madame Sénet,
01:12:30donc pour le groupe
01:12:30Écologie,
01:12:31Solidarité
01:12:31et Territoire
01:12:33va s'exprimer.
01:12:38Bonjour.
01:12:40Vous avez la parole.
01:12:43Merci,
01:12:44Monsieur le Président,
01:12:45Madame la Ministre.
01:12:46La politique publique
01:12:47en faveur
01:12:48de l'apprentissage
01:12:49est probablement
01:12:50celle qui a connu
01:12:50la croissance
01:12:51la plus rapide
01:12:51de son budget,
01:12:52passant de 7 à 25 milliards
01:12:54jusqu'en 2024,
01:12:55soit une hausse
01:12:56de 250%
01:12:57en 4 ans.
01:12:59Lors de la discussion
01:13:00du budget 2025,
01:13:02vous avez dû réduire
01:13:02la voilure,
01:13:04mais lors des débats,
01:13:06rappelez-vous,
01:13:06sans grande précision,
01:13:08il faut bien l'avouer,
01:13:11le Sénat avait pour sa part
01:13:12unanimement voté
01:13:13dès décembre
01:13:14un meilleur ciblage
01:13:15de l'aide
01:13:16en privilégiant
01:13:17les TPE,
01:13:17PME,
01:13:19et en prévision
01:13:20la réduction
01:13:21des niveaux
01:13:21de prise en charge,
01:13:22les fameux NPEC,
01:13:24des coûts de formation
01:13:25pour les étudiants
01:13:26de l'enseignement supérieur.
01:13:27Il a fallu attendre
01:13:28fin février
01:13:29pour y voir plus clair
01:13:30et connaître
01:13:30les conditions d'emploi
01:13:31en apprentissage
01:13:32pour 2025,
01:13:33une baisse
01:13:33de la prime
01:13:34à l'embauche
01:13:35de 5 000 euros
01:13:36pour les PME
01:13:37et 2 000 pour les entreprises
01:13:39de plus de 250 salariés,
01:13:41nous en avons parlé,
01:13:41et ce,
01:13:42pour la période
01:13:42de février
01:13:43à décembre 2025.
01:13:45L'anticipation
01:13:46est donc ardue
01:13:47pour les acteurs
01:13:48du secteur,
01:13:50d'autant plus
01:13:50que les décrets
01:13:51relatifs
01:13:52au fameux NPEC
01:13:53ne sont toujours
01:13:54pas parus
01:13:54et l'ensemble
01:13:56des acteurs
01:13:57attendent avec inquiétude
01:13:58ces décrets,
01:13:59Madame la Ministre.
01:14:01La massification
01:14:02de la politique
01:14:03d'apprentissage
01:14:04pour respecter
01:14:04les voeux présidentiels
01:14:05du million d'apprentis
01:14:07aura généré,
01:14:08il faut quand même le dire,
01:14:09des effets d'aubaine
01:14:10et la multiplication
01:14:11d'organismes
01:14:12de formation privée lucratif
01:14:13pas toujours très regardante
01:14:15en termes
01:14:16de qualité pédagogique
01:14:17avec parfois
01:14:17des offres
01:14:18exclusivement
01:14:19en distanciel
01:14:20et sans réel accompagnement.
01:14:23Aussi,
01:14:24pour ma part,
01:14:24Madame la Ministre,
01:14:25j'aurai deux questions.
01:14:27Aujourd'hui,
01:14:28le fait est que
01:14:29le référentiel
01:14:30qu'Aliopi n'est finalement
01:14:32qu'un contrôle
01:14:32de conformité administrative.
01:14:35Le gouvernement
01:14:35va-t-il poursuivre
01:14:36le travail engagé
01:14:37par l'ancienne ministre
01:14:38Sylvie Retailleau
01:14:39de certification
01:14:40de la qualité
01:14:42des formations
01:14:42d'alternance
01:14:43en parcours sup ?
01:14:46Et enfin,
01:14:46certains CFA associatifs
01:14:48qui ont remarquablement
01:14:50absorbé la vague
01:14:51et la montée en charge
01:14:52de 2021 et 2022
01:14:54se trouvent aujourd'hui
01:14:55fragilisés financièrement
01:14:56par l'incertitude
01:14:57que le gouvernement
01:14:58fait peser
01:14:59sur eux aussi.
01:15:00J'aimerais savoir
01:15:01quelles mesures
01:15:02comptez-vous prendre
01:15:03sur ce point ?
01:15:04Merci, chers collègues.
01:15:06Madame la ministre.
01:15:14Monsieur le Président,
01:15:15il a précisé
01:15:16qu'il fallait que j'attende
01:15:17que le sénateur soit assis.
01:15:19C'est pour ça que je...
01:15:21Elle est assise.
01:15:22Allez-y,
01:15:22Madame la ministre.
01:15:24Très bien.
01:15:25Madame la sénatrice,
01:15:27je vais répondre
01:15:27très précisément
01:15:28à vos questions.
01:15:29On va vous dire
01:15:30qu'on a lancé
01:15:30une concertation
01:15:31mi-novembre
01:15:32et j'attends
01:15:32le 23 avril
01:15:33pour pouvoir donner
01:15:35en primeur
01:15:36les résultats
01:15:38de cette concertation
01:15:39mais vous donner
01:15:40d'ores et déjà
01:15:40les grandes lignes
01:15:42sur notamment
01:15:43le financement
01:15:45de la formation
01:15:46de l'apprentissage.
01:15:47Pendant les débats
01:15:48PLF-SS,
01:15:49enfin PLF,
01:15:50les débats se sont concentrés
01:15:51sur les aides
01:15:51à l'apprentissage
01:15:52mais l'essentiel
01:15:54en fait de l'effort
01:15:55est sur le financement
01:15:56de la formation.
01:15:58Je vais vous dire
01:15:58tout d'abord
01:15:58une réforme du financement
01:16:00des CFA
01:16:01où l'État
01:16:02et surtout les branches
01:16:03professionnelles
01:16:04doivent jouer
01:16:04un rôle plus important
01:16:05dans la définition
01:16:06des priorités
01:16:07de financement
01:16:07en fonction
01:16:08des besoins actuels
01:16:09et futurs
01:16:10en compétences
01:16:10c'est-à-dire
01:16:11que les branches
01:16:12professionnelles
01:16:13vont avoir
01:16:13la possibilité
01:16:14de bonifier
01:16:15certains coûts
01:16:17contrats
01:16:18en fonction
01:16:19des besoins
01:16:19des entreprises
01:16:20et des compétences
01:16:21d'avenir
01:16:22et puis
01:16:22pour répondre
01:16:23très précisément
01:16:24à votre question
01:16:25un renforcement
01:16:26des mécanismes
01:16:26de régulation
01:16:27de la qualité
01:16:28on va poursuivre
01:16:29le sujet
01:16:29de la révision
01:16:30la certification
01:16:31Calliope
01:16:32en lien
01:16:32avec le ministère
01:16:33de l'enseignement
01:16:34supérieur
01:16:35je donnerai
01:16:35tous les détails
01:16:36aux partenaires
01:16:36sociaux
01:16:36mais ça fait partie
01:16:37de la feuille de route
01:16:38le 23 avril
01:16:39une meilleure transparence
01:16:40des résultats
01:16:41aussi
01:16:41avec la plateforme
01:16:43Inserjeune
01:16:43qui aujourd'hui
01:16:44aussi alimente
01:16:45Parcoursup
01:16:46pour éclairer
01:16:47les futurs apprentis
01:16:48et leurs familles
01:16:49sur les taux d'insertion
01:16:50les rémunérations
01:16:51attendues
01:16:51et puis
01:16:52un renforcement
01:16:53des mécanismes
01:16:54de lutte contre la fraude
01:16:55je sais qu'il y aura
01:16:55sans doute des questions
01:16:57posées là-dessus
01:16:58autre chose
01:16:59dans les mécanismes
01:17:00de bonification
01:17:00des coûts-contrats
01:17:02on a prévu
01:17:03bonification
01:17:04pour les centres
01:17:05de formation
01:17:06en outre-mer
01:17:07et également
01:17:09une régulation
01:17:10je pense qu'il faut le dire aussi
01:17:12sur la question
01:17:13du distanciel
01:17:14parce que
01:17:15pour en avoir discuté
01:17:16longuement
01:17:16avec le président
01:17:17Fourny
01:17:18les coûts portés
01:17:20sont différents
01:17:20en fonction des plateaux
01:17:21techniques
01:17:22par rapport au distanciel
01:17:23Merci madame la sénatrice
01:17:24Bon de réaction
01:17:26La parole est à notre collègue
01:17:30Karine Daniel
01:17:31pour le groupe
01:17:32socialiste
01:17:32écologiste
01:17:33et républicain
01:17:35Vous avez la parole
01:17:40Monsieur le président
01:17:44madame la ministre
01:17:45mes chers collègues
01:17:46je veux d'abord
01:17:47saluer
01:17:48l'organisation
01:17:49de ce débat
01:17:50au croisement
01:17:50de l'économie
01:17:51de l'éducation
01:17:52et des solidarités
01:17:53L'apprentissage
01:17:55est plus qu'un dispositif
01:17:57de formation
01:17:57c'est un levier stratégique
01:17:59pour répondre
01:18:00aux défis économiques
01:18:01sociaux
01:18:01écologiques
01:18:02et territoriaux
01:18:03qui sont devant nous
01:18:04Il l'est pour les jeunes
01:18:06pour les entreprises
01:18:07les organisations
01:18:08et pour les territoires
01:18:09Il l'est aussi
01:18:10pour la cohésion sociale
01:18:11et la souveraineté économique
01:18:13de notre pays
01:18:13Je tiens à l'occasion
01:18:15de ce débat
01:18:16à saluer la présence
01:18:17dans nos murs
01:18:18d'une dizaine de jeunes
01:18:19de Loire-Atlantique
01:18:20venus participer
01:18:20aux rencontres sénatoriales
01:18:21de l'apprentissage
01:18:22accompagnés de Frédéric Branjon
01:18:24président de la chambre
01:18:25des métiers
01:18:26de l'artisanat
01:18:27de Loire-Atlantique
01:18:28et je salue aussi
01:18:29le président fourni
01:18:30qui connaît bien
01:18:31notre département
01:18:32Leur présence
01:18:34nous rappelle
01:18:34que derrière
01:18:35les chiffres
01:18:36il y a des visages
01:18:37des parcours
01:18:38des projets d'avenir
01:18:39L'artisanat
01:18:41est un pilier
01:18:42essentiel
01:18:42pour notre économie régionale
01:18:44pour notre économie nationale
01:18:45il incarne à la fois
01:18:46la vitalité entrepreneuriale
01:18:48et la richesse
01:18:49de nos savoir-faire
01:18:50est l'enjeu crucial
01:18:52de la transmission
01:18:53En 2023
01:18:54près de 20%
01:18:56par exemple
01:18:56des apprentis
01:18:57en Pays de la Loire
01:18:58évoluaient dans le secteur
01:18:59artisanal
01:19:00Ce chiffre
01:19:00qui illustre
01:19:02l'attractivité
01:19:02de ces métiers
01:19:03nous oblige
01:19:04à penser
01:19:04un accompagnement
01:19:06à la hauteur
01:19:07car derrière
01:19:10chaque maître
01:19:11d'apprentissage
01:19:12il y a un engagement
01:19:13fort
01:19:13former
01:19:14transmettre
01:19:15maintenir
01:19:16et développer
01:19:16des compétences
01:19:17cet engagement
01:19:18doit être reconnu
01:19:19valorisé
01:19:20et soutenu
01:19:20Cela implique
01:19:22une prise en compte
01:19:23réaliste
01:19:24des coûts pédagogiques
01:19:25notamment pour les formations
01:19:26artisanales
01:19:27où l'équipement
01:19:28la matière première
01:19:29l'adaptation
01:19:29aux évolutions techniques
01:19:30représentent des charges
01:19:32importantes
01:19:33un accompagnement
01:19:34renforcé
01:19:34des maîtres
01:19:35d'apprentissage
01:19:36alors que les aides
01:19:37diminuent
01:19:38progressivement
01:19:39une politique
01:19:40de mobilité
01:19:41ambitieuse
01:19:42pour que l'accès
01:19:43à un contrat
01:19:44d'apprentissage
01:19:44ne soit pas conditionné
01:19:46au lieu de résidence
01:19:47ou aux réseaux familiaux
01:19:48Nous devons aussi
01:19:49élargir et adapter
01:19:50l'offre de formation
01:19:52en lien avec
01:19:53les besoins
01:19:53des filières
01:19:54en tension
01:19:55Je pense ici
01:19:56au métier
01:19:57de l'animation
01:19:57du social
01:19:58des aides à domicile
01:19:59où la crise
01:20:00des vocations
01:20:01est profonde
01:20:02au paramédical
01:20:03à la petite enfance
01:20:04pilier de notre cohésion sociale
01:20:06au métier de bouche
01:20:07qui peine à recruter
01:20:08alors même
01:20:09qu'il participe
01:20:09à l'identité culturelle
01:20:12et au dynamisme
01:20:13économique
01:20:13de nos territoires
01:20:14Dans ces domaines
01:20:16l'apprentissage
01:20:17doit être développé
01:20:18et reconnu
01:20:19Cela suppose
01:20:19une concertation
01:20:21renforcée
01:20:22entre l'Etat
01:20:23les régions
01:20:23les branches professionnelles
01:20:25et les territoires
01:20:26L'apprentissage
01:20:28reste encore
01:20:28trop genré
01:20:29Les filières
01:20:30industrielles
01:20:31ou artisanales
01:20:31demeurent
01:20:32majoritairement
01:20:32masculines
01:20:33tandis que
01:20:34les secteurs
01:20:35du soin
01:20:35ou l'éducation
01:20:36sont majoritairement
01:20:37féminins
01:20:38Nous devons
01:20:39renforcer
01:20:39la féminisation
01:20:40de l'apprentissage
01:20:41et la mixité
01:20:42au sein
01:20:43de chaque filière
01:20:44en luttant
01:20:45contre les stéréotypes
01:20:46en améliorant
01:20:47les conditions
01:20:48d'accueil
01:20:48et en assurant
01:20:49la mixité
01:20:50de l'orientation
01:20:52et dans les représentations
01:20:54L'essor
01:20:55de l'apprentissage
01:20:56dans le supérieur
01:20:57est incontestable
01:20:58Près de 40%
01:20:59des contrats
01:20:59concernent aujourd'hui
01:21:00des niveaux
01:21:01Bac plus 3
01:21:02à Bac plus 5
01:21:03Ce développement
01:21:04est une bonne chose
01:21:05notamment dans les écoles
01:21:06d'ingénieurs
01:21:07dans les IUT
01:21:07dans les universités
01:21:08Il permet de diversifier
01:21:10les profils
01:21:11de favoriser
01:21:12l'égalité des chances
01:21:14et de mieux
01:21:14connecter
01:21:15la formation
01:21:16à l'emploi
01:21:17La formation
01:21:18par apprentissage
01:21:19dans le supérieur
01:21:20contribue
01:21:21à valoriser
01:21:22toutes les filières
01:21:23et matérialise
01:21:24le fait
01:21:24que cette modalité
01:21:25de formation
01:21:26peut concerner
01:21:27tous les cursus
01:21:28et les niveaux
01:21:29les plus élevés
01:21:30de diplômes
01:21:31Mais nous ne pouvons
01:21:33pas ignorer
01:21:34certaines dérives
01:21:35en particulier
01:21:36la manière
01:21:37dont certains établissements
01:21:38privés lucratifs
01:21:39captent massivement
01:21:41des aides
01:21:41à l'apprentissage
01:21:42Ces structures
01:21:43parfois très éloignées
01:21:45des standards
01:21:46de qualité
01:21:46et d'accompagnement
01:21:47attendus
01:21:48bénéficient
01:21:49des mêmes niveaux
01:21:49de soutien
01:21:50public
01:21:51que les CFA
01:21:51des chambres consulaires
01:21:52ou les établissements
01:21:53publics
01:21:54Nous saluons
01:21:55la volonté du gouvernement
01:21:56de réformer
01:21:57le modèle de financement
01:21:58en limitant les accès
01:21:59en encadrant les marges
01:22:00en rétablissant
01:22:01l'équité entre acteurs
01:22:03Il faut assurer
01:22:04une juste allocation
01:22:05de l'argent public
01:22:06au service
01:22:07de l'intérêt général
01:22:08et non au bénéfice
01:22:10de stratégies
01:22:11commerciales
01:22:12L'apprentissage
01:22:13doit être aussi
01:22:14et ça a été souligné
01:22:16un levier
01:22:16de développement local
01:22:18En Loire-Atlantique
01:22:19par exemple
01:22:20nous avons des filières clés
01:22:21la navale
01:22:22l'agroalimentaire
01:22:23le bois
01:22:23l'économie circulaire
01:22:24ou l'économie du soin
01:22:25Ce sont des secteurs
01:22:27qui appellent
01:22:28l'ouverture
01:22:29de nouvelles formations
01:22:30qu'on construit
01:22:31avec les entreprises
01:22:32les branches
01:22:32les chambres consulaires
01:22:34et les collectivités
01:22:35Dans certains territoires
01:22:37il existe aussi
01:22:38des besoins de formation
01:22:39spécifiques
01:22:40des secteurs de niche
01:22:41dont le développement
01:22:41et la transmission
01:22:42des savoirs
01:22:43pourraient être mieux
01:22:44accompagnés par le développement
01:22:45de filières
01:22:46d'apprentissage
01:22:47Je pense par exemple
01:22:48aux besoins
01:22:49des couvreurs
01:22:50spécialisés
01:22:51en couverture
01:22:52en chaume
01:22:53dans le parc naturel
01:22:54régional de Brière
01:22:55par exemple
01:22:56Des moyens spécifiques
01:22:58doivent être déployés
01:22:59pour accompagner
01:23:00la transmission
01:23:00de ces savoir-faire
01:23:02spécifiques
01:23:03qui sont certes
01:23:04des niches
01:23:04mais qui sont aussi
01:23:05importants
01:23:06en termes de préservation
01:23:07du patrimoine
01:23:08Cette territorialisation
01:23:11de l'offre
01:23:11souple et concertée
01:23:13est la seule façon
01:23:14d'assurer une adéquation
01:23:15entre compétences formées
01:23:17et besoins réels
01:23:18J'aimerais également
01:23:20dire un mot
01:23:21sur la réforme
01:23:23de la rémunération
01:23:24des apprentis
01:23:24entrée en vigueur
01:23:25pour les nouveaux
01:23:27contrats signés
01:23:27à partir du 1er mars
01:23:292025
01:23:30Dans le PLFSS
01:23:312025
01:23:32le gouvernement
01:23:33a fait adopter
01:23:34deux dispositions
01:23:35qui participent
01:23:35malheureusement
01:23:36à la baisse
01:23:36de la rémunération
01:23:37des apprentis
01:23:38La réduction
01:23:38des exonérations
01:23:40de cotisations sociales
01:23:41jusqu'à 79%
01:23:43de la rémunération
01:23:43des apprentis
01:23:44était exonérée
01:23:45de cotisations
01:23:45Désormais
01:23:46cette exonération
01:23:48est ramenée
01:23:48à 50%
01:23:49du SMIC
01:23:50Cela signifie
01:23:51que la part du salaire
01:23:52soumise à cotisations
01:23:53sociales augmente
01:23:54avec des conséquences
01:23:55concrètes
01:23:55pour les employeurs
01:23:56et potentiellement
01:23:57pour les jeunes
01:23:58eux-mêmes
01:23:58La fin de l'exonération
01:24:00de la CSG
01:24:01et de la CRDS
01:24:02Pour les nouveaux contrats
01:24:03la part du salaire
01:24:05dépassant 50%
01:24:06du SMIC
01:24:06sera désormais
01:24:07soumise
01:24:08à la CSG
01:24:09et à la CRDS
01:24:10Seuls les contrats
01:24:11en cours
01:24:11continueront
01:24:13de bénéficier
01:24:13des exonérations
01:24:14totales
01:24:15Ces changements
01:24:16alignent
01:24:16le régime
01:24:17des apprentis
01:24:18sur celui
01:24:18des stagiaires
01:24:19Ce choix politique
01:24:20injuste
01:24:21pèse sur la dynamique
01:24:21de l'apprentissage
01:24:22notamment dans les secteurs
01:24:24les plus fragiles
01:24:24comme l'artisanat
01:24:26où chaque euro
01:24:27compte dans la décision
01:24:28de recruter
01:24:29ou non
01:24:30un apprenti
01:24:31J'en appelle
01:24:32à une vigilance
01:24:33accrue
01:24:34dans la mise en oeuvre
01:24:35de cette réforme
01:24:36pour qu'elle ne vienne pas
01:24:36freiner l'essor
01:24:37de l'apprentissage
01:24:38ni décourager
01:24:39les entreprises
01:24:40qui au quotidien
01:24:41forment et accompagnent
01:24:43la jeunesse
01:24:43de notre pays
01:24:44Madame la Ministre
01:24:46mes chers collègues
01:24:47L'apprentissage
01:24:47ne doit pas être
01:24:48un outil
01:24:48parmi d'autres
01:24:49mais un pilier
01:24:50de notre pacte républicain
01:24:52Il peut donner
01:24:53une chance
01:24:54Il peut emmener
01:24:55à l'excellence
01:24:56dans tous les domaines
01:24:57Il forge des professionnels
01:24:58mais aussi des citoyennes
01:25:00et des citoyens
01:25:01en s'appuyant
01:25:01sur des liens
01:25:02intergénérationnels
01:25:04forts
01:25:04Son rôle de transmission
01:25:06est reconnu
01:25:06Il est aussi tourné
01:25:08vers l'innovation
01:25:09Il faut valoriser
01:25:10celles et ceux
01:25:11qui s'y engagent
01:25:12en tant qu'apprentis
01:25:13mais aussi
01:25:13toutes celles et ceux
01:25:14qui s'engagent
01:25:15pour que cette modalité
01:25:16de formation
01:25:17soit de plus grande qualité
01:25:19et à la portée
01:25:20de toutes et tous
01:25:21qu'ils soient formateurs
01:25:22ou maîtres d'apprentissage
01:25:23Nous devons continuer
01:25:25à porter une vision
01:25:26exigeante
01:25:27et humaniste
01:25:28de l'apprentissage
01:25:29ancrée dans les territoires
01:25:30ouverte à toutes et tous
01:25:32et équitablement financée
01:25:34au service du bien commun
01:25:36Je vous remercie
01:25:38Merci
01:25:39Madame la Ministre
01:25:41Déclaratrice aura
01:25:43rejoint sa place
01:25:44Voilà
01:25:44J'en profite
01:25:47mes chers collègues
01:25:48pour vous dire
01:25:48qu'a lieu en Clémenceau
01:25:50séance d'échange
01:25:51avec les apprentis
01:25:53actuellement
01:25:53avec les sénateurs
01:25:54et les nouvelles
01:25:55qui m'arrivent
01:25:56par voie indirecte
01:25:57montrent
01:25:57un dialogue riche
01:25:59et un échange important
01:26:01entre les apprentis
01:26:02et nos collègues
01:26:02en salle Clémenceau
01:26:04Madame la Ministre
01:26:05Merci Monsieur le Président
01:26:09Madame la Sénatrice
01:26:10pour préciser
01:26:12les questions
01:26:12très légitimes
01:26:13que vous avez
01:26:14posées
01:26:16sur la question
01:26:16de la fixation
01:26:17des fameux
01:26:19coûts-contrats
01:26:20et vous dire
01:26:21vraiment
01:26:21la démarche
01:26:22qui sera la nôtre
01:26:23et qui veut
01:26:24vraiment être
01:26:25maintenant
01:26:25beaucoup plus
01:26:27axée
01:26:28sur la réponse
01:26:30aux besoins
01:26:31des entreprises
01:26:32et des compétences
01:26:33dont nous avons
01:26:33besoin
01:26:34vous dire
01:26:35que
01:26:36les branches
01:26:38professionnelles
01:26:39vont beaucoup plus
01:26:40être aujourd'hui
01:26:41en tête de pont
01:26:42pour pouvoir
01:26:43justement
01:26:44avec
01:26:45leurs entreprises
01:26:46adhérentes
01:26:47les partenaires
01:26:47sociaux
01:26:48décider
01:26:49parce que
01:26:50ce sont elles
01:26:50qui sont les mieux
01:26:51à même
01:26:51de décider
01:26:52quelles sont
01:26:53les priorités
01:26:53vous dire
01:26:54que l'observation
01:26:55de ces coûts
01:26:56d'abord
01:26:56va aussi
01:26:59prioriser
01:27:00quand même
01:27:00le niveau
01:27:013 et 4
01:27:02de qualification
01:27:02donc ça
01:27:03c'est un premier point
01:27:04ensuite
01:27:05on va
01:27:05moduler
01:27:07les dépenses
01:27:07de communication
01:27:08et les plafonner
01:27:09parce qu'on a bien vu
01:27:10effectivement
01:27:11qu'il y avait
01:27:11un sujet
01:27:12dépenses de communication
01:27:13dans le secteur lucratif
01:27:16et puis
01:27:17enfin
01:27:18chose très importante
01:27:21l'État
01:27:21va aussi
01:27:22pouvoir bonifier
01:27:23certaines priorités
01:27:25de formation
01:27:26vous avez cité
01:27:27les métiers du lien
01:27:28il y a la question
01:27:29aussi
01:27:29de la réindustrialisation
01:27:31ou de la transition
01:27:32environnementale
01:27:34voilà pour cette émission
01:27:35100% Sénat
01:27:36spécialement consacrée
01:27:38au sujet
01:27:38de l'apprentissage
01:27:39un modèle de formation
01:27:40qui a de plus en plus
01:27:41de succès
01:27:42auprès des jeunes
01:27:42c'est la fin de cette émission
01:27:44merci de l'avoir suivi
01:27:45continuez à suivre
01:27:46l'actualité politique
01:27:47et parlementaire
01:27:48sur notre site internet
01:27:49publicsénat.fr
01:27:50je vous souhaite
01:27:50une très bonne journée
01:27:51sur Public Sénat
01:27:52sur Public Sénat
01:27:53Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:55Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:55Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:57Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:59Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:01Sous-titrage Société Radio-Canada