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00:00Europe 1, Pascal Praud. Avec vous de 11h à 13h sur Europe 1.
00:04Bon, on a dit au revoir à tous nos amis, on ouvre quelque chose d'un peu plus sérieux,
00:10d'un peu plus sérieux quoique, mais en tout cas d'un peu plus sombre peut-être,
00:14puisque le ministre de l'économie Eric Lombard annonçait un effort considérable de 40 milliards d'euros en 2026
00:19et exclut toute hausse d'impôt.
00:22Et est-ce que vous y croyez d'abord ?
00:25Et moi je disais ce matin que c'est un concept qu'il a inventé,
00:27parce que c'est 40 milliards sans hausse d'impôt, c'est 40 milliards sans réforme des retraites,
00:32c'est 40 milliards sans toucher à l'assurance chômage, c'est 40 milliards sans toucher aux collectivités locales,
00:37c'est 40 milliards sans majorité à l'Assemblée Nationale, et c'est 40 milliards d'économie sans économie.
00:42Je disais ça évidemment pour un peu caricaturer, mais je ne suis pas un économiste.
00:47En revanche, celui qui est économiste et qui est avec nous, c'est Marc Toiti.
00:50Bonjour Marc Toiti !
00:52Bonjour Pascal, bonjour à toutes et à tous.
00:54Et merci d'être avec nous.
00:55Je vous propose d'écouter d'abord Sébastien Chenu,
00:58et vous allez me dire comment on peut faire un État,
01:00comment on peut faire des économies dans une France, selon vous.
01:04Ils ont déjà tout tenté lors du dernier budget, le budget de Michel Barnier par exemple,
01:08c'était aller chercher de l'argent dans la poche des retraités,
01:11dans la poche des handicapés, dans la poche des Français qui travaillent.
01:14Ce n'est pas le même gouvernement, certains vous direz.
01:16D'accord, mais c'est la même logique.
01:17Aller chercher de l'argent dans la poche des Français sans s'attaquer à des dépenses taboues.
01:20L'immigration, rien, mais rien, pas le début du commencement d'un budget qui soit examiné sur l'immigration,
01:27d'une baisse du coût de l'immigration.
01:29On a tenté la semaine passée à l'Assemblée Nationale de trouver,
01:33effectivement nous on a pris notre part pour trouver des économies dans toutes les agences d'État.
01:36Elles sont des milliers, l'Office de la biodiversité, l'ADEME,
01:40des agences qu'on proposait parfois, non pas de supprimer à l'âge,
01:43mais de fusionner des millions d'euros, des centaines de millions d'euros à trouver.
01:47Mais rien, ils ont tout gardé, ils ont tout conservé avec évidemment l'appui de l'extrême gauche
01:52qui trouve en fait à travers ça le moyen de recaser les copains.
01:57En réalité nous n'avons pas face à nous des gens qui veulent voir la réalité et la prendre à bras le corps.
02:01Ils ont ruiné le pays et aujourd'hui ils ne savent plus comment faire.
02:04Bon, évidemment Sébastien Chenu il fait de la politique
02:07et ça m'est arrivé aussi de souligner ces agences qui ne servent à rien.
02:11mais c'est bien, il faudrait les supprimer.
02:13Bien évidemment il y a 13 autorités administratives je crois en France
02:17et puis je ne sais combien d'agences, on appelle ça les comités théodules,
02:23mais tout ça au fond ne représente pas finalement autant d'argent qu'on le pense.
02:28En revanche il y a deux choses structurelles qui pourraient être attaquées,
02:31c'est évidemment les retraites,
02:33mais il y a beaucoup de gens qui sont en train de nous écouter
02:35et qui disent on a cotisé toute notre vie,
02:37l'assurance chômage et puis le social avec les dépenses santé.
02:43Ça c'est ce qu'on appelle les dépenses structurelles Marc Toati.
02:46Et j'ajoute l'argent évidemment des collectivités locales
02:50où paraît-il qu'il y a de l'argent qui est dépensé d'une manière dispendieuse.
02:56Comment faire des économies ?
02:57Si vous étiez ministre de l'économie,
03:00que feriez-vous en priorité Marc Toati ? Bonjour.
03:03Bonjour, re-bonjour.
03:04Pascal, en fait je l'ai déjà dit à plusieurs reprises,
03:06j'ai même écrit des livres sur le sujet,
03:08je le dis souvent sur ma chaîne YouTube régulièrement,
03:10et je le dis avec vous également.
03:12D'ailleurs vous avez bien, votre introduction était très bonne Pascal,
03:14si je peux me permettre, je pourrais presque vous embaucher en tant qu'économiste,
03:17parce que vous avez tout dit effectivement,
03:18c'est-à-dire que ça tient de l'ordre de la magie.
03:20Évidemment ça c'est bien de ne pas augmenter les impôts,
03:23parce que je vous rappelle qu'on est en train de le faire cette année.
03:25En 2025, l'État français a augmenté les impôts.
03:28Tous les pays dans le monde, pas qu'aux États-Unis,
03:30mais notamment chez nous en Europe, ont baissé les impôts,
03:33et nous, nous sommes le seul grand pays à augmenter les impôts.
03:36Donc c'est quand même une catastrophe, nous n'oublions pas,
03:38puisque cette augmentation des impôts, c'est elle qui va casser l'activité économique,
03:42parce que là on est en train de dire, oui ça va mal à cause des droits de douane, etc.
03:46Je suis désolé, la récession en France a commencé au quatrième trimestre 2024,
03:50il n'y avait pas de Donald Trump encore, vous voyez,
03:52donc là c'est le bouc émissaire idéal.
03:54La France va mal, parce que nos dirigeants ont pris des mauvaises décisions
03:57depuis des années, notamment dernièrement,
04:01et cette augmentation des impôts cette année est une catastrophe.
04:03Donc le fait de nous annoncer qu'il n'y aura pas d'augmentation des impôts,
04:06j'y crois pas trop, mais enfin, c'est déjà ça de pris.
04:09Et effectivement, le deuxième point très important,
04:11il faut arrêter de demander aux Français de se serrer la ceinture.
04:15Nous, les Français, ça fait 30 ans, 40 ans qu'ils serrent la ceinture.
04:19C'est l'État aujourd'hui qui doit se serrer la ceinture,
04:21parce que là il y a des chiffres de l'INSEE tout à fait officiels,
04:24que tous les Français peuvent aller voir sur le site de l'INSEE.
04:27Ce n'est pas simplement les comités théodules,
04:29effectivement ça coûte 30, 60 millions d'euros à l'arrière,
04:32c'est déjà ça de pris, mais non.
04:34Ce qui coûte très cher, c'est ce qu'on appelle les organismes divers d'administration centrale.
04:38Donc, c'est-à-dire, beaucoup d'organismes effectivement qui ne servent pas à grand-chose,
04:42certains servent, mais la plupart, moins la moitié évidemment,
04:45ne servent pas à grand-chose.
04:46Et ça, tenez-vous bien, ça représente 150 milliards d'euros par an.
04:51150 milliards.
04:53Donc là, ce n'est pas quelques millions.
04:54Et alors, je ne dis pas qu'il faut tout supprimer.
04:56Mais même si on supprime 50 milliards...
04:57Ces gens-là, ils travaillent, on est d'accord.
04:59Donc, si on arrête ces organismes, ces gens seront au chômage.
05:05Et qui va payer le chômage chez nous ?
05:06Non ?
05:07Alors, voilà.
05:07Le vrai enjeu, c'est effectivement qu'on a, entre guillemets, une chance,
05:10ce qu'on appelle le papy-boom, ça veut dire les nombreux départs à la retraite.
05:15Donc, à ce moment-là, et ça, on le doit depuis Sarkozy malheureusement,
05:18qui n'a pas tenu ses promesses,
05:19qui nous avait dit qu'on ne va pas remplacer un fonctionnaire sur trois qui part à la retraite,
05:22non seulement ils ont été remplacés,
05:24mais même le nombre de fonctionnaires a augmenté.
05:27C'est-à-dire, le nombre d'agents de la fonction publique
05:29a plus augmenté que l'emploi dans le secteur privé
05:32et plus augmenté que la population française.
05:35C'est pour vous dire.
05:35C'est-à-dire qu'on a un petit problème, là.
05:37Donc, tout ce qu'on nous a servi, oui, on fait des économies, etc.,
05:39c'est un mensonge.
05:41Depuis des années, la dépense publique n'a jamais baissé en France.
05:45Donc, on vous fait croire qu'en fait, on fait des économies,
05:47mais non, simplement, l'augmentation est moins forte que ce qui était prévu.
05:51Alors, justement, sur le chômage, ce qui est très intéressant,
05:52c'est que si, on ne peut pas licencier des fonctionnaires,
05:55c'est le droit français, ce n'est pas possible.
05:58Donc, par contre, on sait très bien qu'il y a des doublons,
06:00c'est très bien qu'il y a ce qu'on appelle le millefeuille administratif,
06:02ça veut dire toutes les strates de la dépense publique,
06:05et à chaque fois, on a les mêmes dépenses,
06:07ça, ça coûte, et ça, c'est encore une fois une estimation de l'INSEE,
06:10ça coûte au moins 10 à 12 milliards d'euros par an.
06:13Vous voyez que là, les économies, on peut les faire, vous comprenez ?
06:16Et là, il n'y aura pas de chômage,
06:17c'est simplement de la meilleure utilisation de la dépense publique.
06:21Et quand, effectivement, un fonctionnaire qui part à la retraite,
06:23à ce moment-là, on ne les remplace pas.
06:25Donc, ça veut dire qu'il n'y a pas, effectivement, d'augmentation du chômage.
06:27Et c'est même plus fort, parce que, si vous baissez la dépense publique,
06:30vous pouvez baisser les impôts,
06:31et si vous baissez les impôts, vous relancez la croissance,
06:34et vous créez des emplois.
06:36Donc, vous faites baisser le chômage.
06:37Et oui, mais ça paraît tellement simple, et on le dit depuis tellement de temps,
06:40qu'on ne le fait pas, et c'est désolant, je trouve.
06:42Parce que, vous avez raison, Pascal,
06:44mais parce qu'il n'y a pas eu de courage politique.
06:46Il n'y a pas eu...
06:46Mais pourquoi un courage, d'ailleurs ?
06:48Il n'y a pas eu de volonté politique.
06:49Oui, mais pourquoi un courage, si tout le monde est satisfait,
06:52et si ça sert tout le monde ?
06:54C'est ça le problème, c'est que ça ne fonctionne plus.
06:57Parce qu'effectivement, vous l'avez bien dit,
06:59on a un modèle social formidable,
07:00mais regardez, deux chiffres très simples, vous allez tout comprendre.
07:02Parce qu'on nous dit aujourd'hui,
07:03ah, on ne peut rien faire, c'est du social, la France,
07:05c'est la dépense publique.
07:06C'est vrai qu'on est un pays formidable, on ne le dit pas assez.
07:08Il n'y a pas un pays au monde qui est le plus généreux que nous,
07:11dans le point de vue du social.
07:12Alors on dit, on ne peut pas toucher parce que c'est les attaquies sociaux.
07:14Ok.
07:15Alors aujourd'hui, c'est vrai que quand vous regardez les chiffres,
07:17encore une fois, officiels de l'INSEE,
07:18vous prenez toute la dépense publique.
07:20Alors, 40% de cette dépense publique,
07:23ce sont des dépenses sociales, effectivement,
07:24les prestations, les transferts, etc.
07:26Mais quel est le deuxième poste ?
07:28Ça, personne ne le sait.
07:29Le deuxième poste, tenez-vous bien,
07:3132% des dépenses publiques,
07:33ce sont des dépenses de fonctionnement.
07:35C'est le fonctionnement qui nous coûte très cher.
07:38Et regardez, ces dernières années...
07:38Restez avec nous, il est 11h56,
07:40on est un peu pressés parce qu'il faut qu'on écoute le journal de 12h.
07:44Restez avec nous, Marc Toiti,
07:45et on reviendra sur les dépenses de fonctionnement
07:48qui représentent 30%, un peu plus de 30% de la dépense publique.
07:52A tout de suite.
07:53Restez bien avec nous, la suite de Pascal Preuil-Vous,
07:55c'est dans un instant, sur Europe 1.
07:57La fête du bouc !
08:07Qu'est-ce qu'il y a ?
08:09La fête du bouc !
08:11Vous devenez fou, qu'est-ce qui vous arrive ?
08:12Comment ça, la fête du bouc ?
08:14C'est un livre de Mario Vargas-Lioza,
08:17qui est mort aujourd'hui,
08:18prix Nobel de littérature.
08:20C'est pas la fête du bouc-bouc
08:22qu'il avait écrit.
08:24Non, je pensais que c'était la fête nationale du bouc,
08:25que je ne comprenais rien.
08:26Je sais que vous ne comprenez rien.
08:30C'est pour ça que vous êtes avec nous.
08:34Non mais, Mario Vargas-Lioza,
08:36j'ai passé ce matin, en ouverture, à 9h,
08:39ce qu'il disait sur la littérature,
08:40la littérature qui peut changer le...
08:43Pardon ?
08:43Vous avez dit que vous ne m'écoutiez pas ?
08:45Ah non, je ne sais pas, je ne vous disais.
08:45Il l'a dit, Géraldine.
08:47J'ai dit ça ?
08:48Non, pas du tout.
08:49Est-ce qu'on peut revoir, Julien Blanc ?
08:50Est-ce que vous pouvez revoir,
08:52s'il a bien dit, je ne vous écoute pas ?
08:53Non !
08:54Franchement, parce que si vous l'avez dit...
08:55Non, je vous promets que ce n'est pas ce qu'il a dit, non !
08:57Eh bien, on va réécouter, je ne vous écoute pas.
09:00Mario Vargas-Lioza,
09:02qui était né en 1936,
09:03académicien français.
09:05Et on dit académicien...
09:06Ah, ça m'émerve.
09:07Bien écrit.
09:12Académicien.
09:13Effectivement.
09:14Français qui est le seul académicien français
09:17à n'avoir pas écrit une ligne en français.
09:19Puisque l'écrivain...
09:20Ben oui, il n'est pas français.
09:21Et il écrivain, il était né à Lima, au Pérou.
09:24Il est péruvien.
09:25Mais il est français, pourtant.
09:26Non.
09:26Et justement, en 2021, il est élu à l'Académie française,
09:29devenant le premier membre de cette institution
09:31à n'avoir jamais écrit un ouvrage en français.
09:33Bien qu'il parle cette langue couramment,
09:35et qu'il était le premier écrivain étranger
09:36à être publié à la pléiade de son vivant.
09:38En outre, il a été élu, malgré l'âge des limites,
09:40de 75 ans.
09:41Et il avait écrit un formidable livre
09:44qui s'appelle
09:45La fête au bouc,
09:47que vous ne connaissez pas, manifestement.
09:50Et c'est vrai.
09:52Parce que je vous ai écouté à 9h, je sais quand vous.
09:54Oui.
09:55Qui est...
09:56C'est un des livres,
09:57La fête au bouc,
09:58c'est sur l'assassinat du dictateur de Saint-Domingue,
10:00qui s'appelait Raphaël Trou-Riglio.
10:03J'espère que je le lis bien.
10:04Et la réplération terrible qui avait suivi.
10:07Et franchement,
10:07si vous n'avez pas lu ce livre-là,
10:09lisez-le,
10:09parce que dans l'exemple de romans naturalistes,
10:12c'est une épopée,
10:13c'est extraordinaire de lire ce livre.
10:15Voilà ce que je voulais vous dire.
10:16On a la petite séquence
10:17pour voir si vous avez menti ou pas,
10:19Julien Blanc.
10:19Elle est en train d'être sortie.
10:20Elle est en train d'être sortie.
10:21Vous vous embêtez pas.
10:22Non, on s'embête pas.
10:23Je crois que les impôts vont tomber.
10:26Les impôts, les sanctions vont tomber.
10:28On est avec Marc Poitie toujours ?
10:30Oui.
10:30Cher Marc.
10:31Oui.
10:32Donc le budget.
10:33Alors, vous dites le budget de fonctionnement d'un État,
10:36il est de 30%.
10:37Mais par exemple, aux Etats-Unis,
10:38c'est autant.
10:39De la France.
10:40Oui.
10:40Non, non.
10:41Oui, mais vous avez bien compris,
10:42on parle de la France.
10:43Mais aux Etats-Unis, par exemple,
10:44le budget de fonctionnement,
10:46il est aussi important.
10:47En Allemagne...
10:48Non, c'est ça le problème.
10:50C'est ça le problème.
10:51C'est que nous sommes numéro un du monde
10:52en la matière.
10:53C'est-à-dire qu'effectivement,
10:53aux Etats-Unis,
10:54c'est autour des 20%.
10:55Comme dans toute structure.
10:58Là, ces dernières années surtout,
10:59ça a plus augmenté que l'inflation.
11:02Donc ça qui est très dangereux,
11:03le fameux quoi qu'il en coûte,
11:03parce qu'on a dit oui,
11:04c'est pour le corona, etc.
11:06En fait, pas du tout.
11:06Ces dernières années,
11:08ce qui a le plus augmenté
11:09dans la dépense publique,
11:10c'est ça qui est dramatique.
11:11Ce sont les dépenses de fonctionnement.
11:13Et là, si vous voulez,
11:13il y a un problème de bon sens.
11:15Quand on a un problème,
11:16par exemple,
11:16une entreprise ou un ménage,
11:18il a des difficultés financières,
11:20qu'est-ce qu'il va faire ?
11:21Il va réduire ses dépenses
11:21de fonctionnement.
11:22Il va réduire ses notes de frais.
11:24Il va aller un peu moins
11:25au restaurant, etc.
11:26Nous, l'État français,
11:27on est les seuls à faire ça.
11:28On fait l'inverse.
11:29On augmente encore plus
11:30les dépenses de fonctionnement
11:31que le reste.
11:32Je vous donne ainsi
11:33un chiffre très simple.
11:34Ces trois dernières années,
11:35les dépenses de fonctionnement
11:36ont augmenté
11:37de plus de 20% en France.
11:39Alors que les dépenses sociales
11:41ont augmenté de 10%.
11:43Vous comprenez ?
11:43Du simple au double.
11:45Donc, c'est ça qui colle plus.
11:46C'est incroyable.
11:46Ce que vous dites,
11:47c'est incroyable,
11:47parce qu'en plus,
11:48ça, vous dites,
11:49c'est sur les cinq dernières années ?
11:51Les trois dernières années.
11:51Les trois dernières années.
11:53C'est incroyable.
11:53En trois ans,
11:55tenez-vous bien, Pascal.
11:55Mais pourquoi ?
11:56C'est parce qu'on a engagé
11:58plus de gens ?
11:58En fait, on a lâché complètement.
12:04La dépense publique
12:04est devenue incontrôlable.
12:06Il n'y a pas de contrôle.
12:08Non, mais je suis d'accord.
12:09Mais elles se matérialisent
12:10en quoi ?
12:12Il y a eu des fonctionnaires
12:13d'embauchés ?
12:15Non, il y en a en partie.
12:17Mais c'est surtout
12:18des salaires qui ont augmenté.
12:19Il faut le dire,
12:19il y a des choses.
12:20Oui, ça, c'est pas mal quand même.
12:23Parce que les fonctionnaires
12:23n'étaient peut-être pas assez payés.
12:25Ça peut s'entendre, ça.
12:26Certes.
12:26Moi, je ne vous parle pas
12:27des fonctionnaires.
12:27Moi, mon père était fonctionnaire.
12:29Je sais ce que c'est, effectivement,
12:30de travailler dans la base
12:31de fonctionnaires.
12:32Je vous parle de hauts fonctionnaires
12:34qui, effectivement,
12:35sont grassement payés,
12:37qui n'ont pas, justement,
12:37d'insécurité de l'emploi
12:39et qui, finalement,
12:40là, ont augmenté fortement
12:41leur salaire.
12:42Et pourquoi faire ?
12:42C'est ça, la question.
12:43Quelle est l'efficacité de cela ?
12:45Comme tout à l'heure,
12:46vous l'évoquiez,
12:47le fameux comité Théodule, etc.,
12:48où on replace Pierre-Paul et Jacques,
12:50il y a aujourd'hui 570 000,
12:53je dirais,
12:54élus en France.
12:55C'est le pays où il y a
12:55le plus d'élus par habitant,
12:57si vous voulez.
12:57C'est quand même assez incroyable.
12:59Qu'est-ce que vous appelez d'élus ?
13:00Alors, ça peut commencer,
13:02évidemment, des ministres,
13:04enfin, des députés,
13:05je veux dire,
13:05des sénateurs, etc.,
13:07les communes,
13:10les aglomérations communes.
13:10Oui, mais là,
13:11ces gens-là ne reçoivent
13:12les élus locaux,
13:14même au plus bas niveau,
13:17on reçoit quelque chose.
13:18Pas au plus bas niveau,
13:19heureusement, d'ailleurs,
13:20parce que non,
13:20là, ça nous coûterait très cher,
13:21mais il y a des dépenses
13:23de fonctionnement.
13:23Vous dites que c'est 570 000 élus
13:26qui sont payés en France par...
13:28Pas tous, pas tous,
13:29mais heureusement,
13:30il y en a,
13:30mais il y a au moins...
13:31Non, mais j'essaie de reprendre...
13:32Vous avez dit 570 000 élus,
13:35mais tous ne sont pas payés.
13:3780% sont payés.
13:38C'est quand même pas rien.
13:39D'accord.
13:40Et donc, le problème,
13:41c'est quoi ?
13:41C'est que,
13:42encore une fois,
13:43c'est un fonctionnement,
13:45c'est-à-dire qu'un état d'esprit...
13:47Oui, je suis d'accord avec vous,
13:48mais comment vous allez changer ça ?
13:50Eh bien, c'est très simple,
13:51il faut arrêter.
13:52Il faut changer de logiciel.
13:53Quand vous voyez que
13:53tous les Français
13:54se serrent la ceinture,
13:55mais que dans la fonction publique
13:56au sens large,
13:57on augmente les dépenses
13:58de fonctionnement.
13:59Alors aussi,
13:59bien sûr,
13:59les dépenses de fonctionnement,
14:00il y a aussi tout ce qu'on a fait,
14:02vous savez,
14:02les cabinets, etc.,
14:04pour faire des études
14:05qui ne servent à rien, etc.,
14:06mais bon,
14:06qui sont payées très chères,
14:08et ainsi de suite.
14:09Tout ça, évidemment,
14:10ce n'est plus acceptable.
14:12Là, je parle encore une fois
14:13pour l'ensemble des Français
14:15qui se serrent à la ceinture,
14:17et quand on voit
14:17que la haute fonction publique,
14:18notamment,
14:19augmente ses dépenses
14:20de fonctionnement
14:20sans regarder,
14:22on décompte que ça augmente
14:22plus que l'inflation.
14:24Il y a quand même un problème.
14:25On ne peut pas dire que,
14:26oui, c'est à cause de l'inflation.
14:27Non, il y a aujourd'hui
14:29une volonté délibérée,
14:31et c'est ça qui est très dangereux.
14:32Puis alors,
14:32il y a un deuxième point important
14:33sur les économies à faire,
14:35c'est également
14:35la lutte contre les fraudes.
14:36On sait très bien
14:37que la fraude sociale,
14:38c'est 20 milliards d'euros
14:39par an minimum,
14:41et la fraude fiscale,
14:42c'est à peu près
14:4230 milliards d'euros
14:43par an minimum.
14:44Et là aussi,
14:45personne n'en parle.
14:46Vous comprenez ?
14:47Donc, c'est ça
14:48qui est aujourd'hui...
14:49La fraude fiscale,
14:50c'est 30 milliards ?
14:52À peu près.
14:52À peu près.
14:52C'est les estimations,
14:53parce qu'évidemment,
14:54ça fluctue.
14:55Moi, ce que je ne vois pas,
14:56c'est comment on peut frauder aujourd'hui ?
14:58Par exemple,
14:58nous, on est salariés.
15:00Il n'y a aucune possibilité
15:01de fraude
15:02quand tu es salarié.
15:04Qui fraude ?
15:06Non, la fraude,
15:07c'est ce qu'on appelle
15:07l'économie parallèle.
15:09C'est-à-dire,
15:09toutes les économies parallèles,
15:11que ce soit de la drogue,
15:12etc.,
15:12des relations mafieuses
15:14et autres,
15:14tout ce qui est payé en cash,
15:14Donc, c'est ce que vous appelez
15:15fraude fiscale ?
15:17Ah ben oui !
15:18Oui, donc ce n'est pas...
15:19Parce que fraude fiscale...
15:20Ça, on n'y touche pas !
15:21Fraude fiscale, moi,
15:21j'entends toujours
15:22des gens qui déclarent
15:24des revenus,
15:25mais qui ne déclarent pas
15:27ce qu'ils devraient déclarer.
15:28Mais vous me dites,
15:29ça, ce n'est pas ça.
15:30Non, ça, c'est très rare,
15:31parce qu'en fait,
15:32aujourd'hui,
15:32avec tous les logiciels,
15:34etc.,
15:34Alors, c'est quoi la fraude fiscale,
15:35alors ?
15:36C'est quoi la fraude fiscale ?
15:37Aujourd'hui,
15:38on a au moins 12%
15:39de notre économie
15:40qui est de l'économie parallèle.
15:42D'accord.
15:42C'est-à-dire, qui échappe
15:43effectivement complètement
15:44aux circuits normaux,
15:46c'est-à-dire, bon,
15:46alors, évidemment,
15:47on connaît le trafic de drogue,
15:49etc.,
15:50la prostitution,
15:51ce que vous voulez,
15:51les trafics divers et variés,
15:53puis également,
15:53voilà, il y a des personnes
15:55qui font des travaux
15:56et qui nous facturent,
15:57voilà, qui s'est payée,
15:58je dirais, de la main à la main,
15:59etc.
16:00Donc, tout ça,
16:00quand vous faites la somme,
16:01ça va extrêmement vite.
16:03Mais, tout ce que...
16:03Oui, on voit bien,
16:04nous, quand on fait
16:06un dépassement de vitesse,
16:07alors là,
16:08on est sanctionné très fortement,
16:09et tous ces trafiquants
16:10de drogue, etc.,
16:11qu'on ne touche pas,
16:11ça pose quand même
16:12un petit problème.
16:13Donc, tout ça,
16:14effectivement,
16:15il faut contrôler
16:15et il faut éviter,
16:17justement,
16:18d'avoir autant de dérapages.
16:20Et là,
16:20on peut aujourd'hui contrôler.
16:21Pareil sur la fraude sociale.
16:24Alors, certains disent
16:24que ça peut monter
16:25à 80 milliards.
16:25Moi, j'ai pris la fourchette basse,
16:27c'est au moins 20 milliards
16:28d'euros par an.
16:29Mais là non plus,
16:29on ne dit pas,
16:30non, non, ça, c'est pas bien,
16:30il ne faut pas en parler.
16:31Mais il faut commencer
16:32par le commencement.
16:33Ce qu'il faut aujourd'hui
16:34pour la France,
16:35il faut sauver
16:35notre modèle social,
16:36parce qu'il est formidable,
16:37sauf qu'il nous coûte très cher.
16:39Mais déjà,
16:40avant de casser
16:42notre modèle social,
16:43commençons par le commencement.
16:45Les dépenses de fonctionnement,
16:46les fraudes diverses et variées,
16:48le sérieux des dépenses,
16:50l'utilisation de ces dépenses.
16:52Bon, merci Marc.
16:55Merci beaucoup.
16:56J'aurais aimé vous interroger
16:57parce qu'il y a peut-être
16:58des gens qui nous écoutent
16:58et qui s'intéressent
16:59au marché boursier.
17:01Ils ont vu que ça tanguait un peu.
17:02Donc, qu'est-ce qu'il faut dire
17:03à votre avis ?
17:04Il faut être prudent.
17:04S'ils n'ont pas d'argent...
17:08Il est terrible,
17:09je ne peux pas...
17:10S'ils ont de l'argent,
17:15vous leur conseillez
17:17de ne pas investir,
17:18d'attendre un peu,
17:19ce n'est pas le bon moment,
17:20c'est trop incertain.
17:22Et puis,
17:22s'ils ont de la bourse,
17:24s'ils ont des actions en bourse,
17:25il ne faut pas vendre,
17:27il faut attendre aussi.
17:27C'est ça, les conseils ?
17:29Oui, c'est ça.
17:31Par contre, il faut savoir
17:31que moi, en 30 ans de carrière,
17:32je n'ai jamais vu ça.
17:33On a quand même eu
17:34un délit d'initié mondial.
17:36C'est-à-dire que Trump,
17:37mercredi dernier,
17:38a dit
17:38« Attention, c'est le moment d'acheter ».
17:41Et une heure après,
17:42il a dit qu'il allait
17:42suspendre les droits de douane.
17:43Et la bourse a explosé
17:44de 12%
17:45après avoir baissé
17:46de 12%
17:47les trois jours d'avant.
17:49Donc,
17:49on vit un monde
17:50complètement fou.
17:51Donc, c'est vrai que
17:52moi, aujourd'hui,
17:53je dis,
17:53j'appelle à la prudence.
17:54Évidemment,
17:55si vous avez des actions,
17:56conservez-les sur du long terme,
17:57parce que sur le long terme,
17:58normalement,
17:59ça sera profitable.
18:00Mais là,
18:00à court terme,
18:01très honnêtement,
18:02vous savez,
18:03c'est Socrate qui disait
18:04« Ce que je ne sais,
18:04c'est que je ne sais rien ».
18:05C'est-à-dire que
18:06c'est exactement le problème
18:07aujourd'hui.
18:07Jean-Gabat aussi.
18:08Une situation extrêmement complexe
18:10d'un point de vue financier.
18:11Il y a trop d'incertitudes.
18:12Donc, il faut faire le dos rond.
18:14Il faut se calmer.
18:15Et puis, bon,
18:15j'espère qu'on verra
18:16un peu plus clair
18:17dans les prochains mois.
18:17Mais la nourriture de France
18:19est très élevée.
18:20Merci, Marc.
18:21Et on va rappeler,
18:21on reviendra tout à l'heure.
18:22Merci, Marc.
18:23Et on va changer de sujet.
18:25Et puis,
18:25puisque nous avons validé
18:27la chanson de la semaine
18:29qui sera bretonne
18:30et finistérienne,
18:31nous la écouterons
18:31en revenant.
18:32A tout de suite.
18:33Avec Pascal Freud,
18:3311h à 13h sur Europe 1.
18:35Sous-titrage Société Radio-Canada
18:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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