Avec Luc Lesenecal des tricots Saint James & Laurent Colas de l’entreprise ENO
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NewsTranscription
00:00Artisans, porteurs de projets, apprentis, les chambres de métiers de l'artisanat vous accompagnent.
00:05La CMA, artisans de la nouvelle économie, présente
00:08Sud Radio Cé-Salle à France, Nathalie Schrengerma.
00:13Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Cé-Salle à France,
00:15l'émission qui met en avant les entrepreneurs français, notamment ceux qui favorisent le territoire.
00:20Comme vous le savez, l'annonce par Donald Trump d'une hausse des droits de douane américains de 20%
00:24inquiète de nombreux secteurs français.
00:27C'est une économie mondiale qui est bouleversée.
00:30Les secteurs qui seront le plus touchés en France, on en parle de plus en plus,
00:33l'aéronautique, les vins spirituels, mais pas que.
00:34Il y a aussi toutes ces PME françaises qui, pour certaines, sont installées entre les deux continents.
00:40On en parle tout de suite avec nos invités dans Cé-Salle à France.
00:44Sud Radio Cé-Salle à France.
00:46Et pour commencer, direction New York avec Laurent Collat.
00:49Bonjour Laurent.
00:50Bonjour Nathalie.
00:51De l'entreprise Eno.
00:52Alors présentez-nous en quelques mots votre activité pour nos auditeurs de Sud Radio.
00:57Alors nous, nous sommes une entreprise centenaire et nous fabriquons des appareils de cuisson
01:01de différentes natures.
01:03D'abord des appareils de cuisson qu'on appelle des planchas, des barbecues type plancha.
01:08Et nous exportons ces produits un peu partout en Europe.
01:12Et puis on est très présent au Canada francophone à Québec.
01:16Et on vient de prendre un gros marché d'exportation vers les Etats-Unis.
01:21On se pose effectivement toutes ces questions que tu soulèves en ce moment sur l'antenne.
01:26Et on a un deuxième métier qui est aussi très présent aux Etats-Unis.
01:29C'est que nous sommes fabricants d'équipements de cuisson pour des voiliers, des bateaux à moteur.
01:34Et là, on a une grosse part de marché également aux Etats-Unis.
01:37Donc on attend un peu avec inquiétude les annonces de Donald Trump.
01:41Parce que cette annonce, il faut le dire, elle était attendue.
01:45Ça n'a pas été vraiment une surprise.
01:47Mais 20% sur tout ce qui va rentrer aux Etats-Unis, c'est vraiment un coup de massue.
01:51Oui, c'est un coup de massue.
01:53Alors c'est vrai que nous, sur le domaine, si on parle maintenant du domaine de la plancha,
01:57c'est un domaine qui n'existe, qui est très connu maintenant en France depuis maintenant une vingtaine d'années.
02:02Mais qui est très peu connu encore.
02:04C'est un petit peu connu au Canada, à Québec.
02:07Mais assez peu connu aux Etats-Unis, voire pas connu du tout.
02:09Donc on est en train de rentrer sur ce marché nord-américain, notamment aux Etats-Unis.
02:16Et là, comme c'est un tout nouveau produit, qu'on rend ces produits quand même un certain montant
02:23pour compenser les frais dont on fabrique tout en France.
02:26Tout est fabriqué à New York, dans les Deux-Sèvres.
02:29Et bien entendu, il y a des frais d'acheminement.
02:32Donc les frais d'acheminement plus les droits de douane, ça va rendre nos produits quand même relativement coûteux.
02:36Mais comme ce sont des nouveaux produits, on est un peu inquiet, mais pas complètement inquiet.
02:42Oui, vous êtes sur un secteur premium quand même, c'est du haut de gamme.
02:45Oui, oui, on fait quand même du haut de gamme.
02:47Quand on fabrique en France, on est un peu obligé de faire du haut de gamme
02:50pour compenser tous les coûts salariaux, charges sociales et générosité de notre cher Etat-providence.
02:58Et donc, voilà, on est obligé de faire du haut de gamme.
03:01On est fier d'ailleurs de faire du haut de gamme.
03:02Bien sûr.
03:03Et on espère quand même continuer à convaincre des consommateurs américains
03:08de découvrir la cuisson, non pas sur de la flamme de la braise
03:11ou directement sur des brûleurs de gaz,
03:14mais de convaincre les consommateurs nord-américains
03:17de cuisiner à la plancha comme on le fait maintenant de plus en plus en France.
03:22Et bien sûr, 20% de plus par rapport à ce que ça devrait être.
03:26C'est quand même pas anodin,
03:28mais on pense pouvoir quand même prendre des parts de marché dans ce pays.
03:32Et ça ne durera peut-être pas plus longtemps que le mandat de Donald Trump.
03:36Donc l'idée, c'est de rentrer sur ce marché nord-américain.
03:40Et puis peut-être qu'un jour, grâce à la baisse des droits de douane,
03:43si ça doit venir un jour, on sera encore plus en position de force.
03:48Oui, pour continuer à s'étendre sur le territoire.
03:50Mais déjà, vous venez me concurrencer le barbecue, ce qui n'est pas simple.
03:53Oui, oui, c'est déjà un vaste projet.
03:56Qui est dans la culture américaine.
03:58Oui, oui, oui.
03:59Alors c'est vrai qu'on essaye de vendre ces plans de chat
04:01qui sont une cuisine plus féminine, plus européenne.
04:05Plus diététique, oui.
04:07Voilà, et puis qui permettent de s'ouvrir à de la cuisson végétarienne,
04:11pourquoi pas végane.
04:12Et on sait qu'il y a aussi des tendances fortes aux États-Unis
04:15sur toutes ces pratiques.
04:19Et donc, voilà, on essaye d'introduire un nouveau mode de cuisson
04:22dans le jardin nord-américain.
04:24Alors vous l'avez dit, vous avez une filiale en Amérique du Nord,
04:28mais tout est fabriqué sur le territoire français à New York.
04:32Est-ce que du coup, ça va vous obliger à revoir complètement
04:35votre stratégie commerciale ?
04:37Alors, il va falloir qu'on s'adapte.
04:39Il va falloir qu'on augmente les prix de vente.
04:41Enfin, qu'on convainque le distributeur de...
04:43Bien sûr, ils le feront naturellement eux-mêmes.
04:45Mais il va bien falloir, effectivement, qu'on s'adapte sur le tarif
04:50auquel seront vendus nos produits là-bas.
04:51Mais comme ça démarre, on ne va pas avoir d'effet véritablement d'impact
04:59sur le consommateur qui ne connaît pas encore nos produits.
05:03On va démarrer ça cette année, dès cette saison et puis des années à venir.
05:07Et donc, si 20% est la règle retenue définitivement,
05:13ce qui pose quand même la question de savoir si vraiment ça va s'appliquer
05:16sur tous les secteurs d'activité d'un seul coup,
05:19ça me laisse un petit peu un doute.
05:21Enfin, si ça devait être le cas, on va bien sûr tout de suite relever
05:24tous nos tarifs tels qu'ils se présenteront aux Etats-Unis de 20%.
05:28Alors, du coup, le danger, c'est quoi ?
05:30C'est de se retrouver avec, finalement, moins de possibilités pour développer
05:34sur le territoire, c'est-à-dire avoir un secteur qui ralentit
05:38dans sa capacité d'innovation pour rester compétitif ?
05:43Oui, alors, il y aurait un impact fort si on était déjà présent.
05:46Mais comme on démarre véritablement cette année, on va s'adapter à ça.
05:50Et bien sûr, plus on vend cher et plus le marché se restreint.
05:55Et ce qui peut peut-être nous arranger, parce que le marché des Etats-Unis
06:00est un marché gigantesque.
06:01Et donc, bien entendu, on est une PME d'une centaine de personnes.
06:07Et c'est peut-être aussi pas plus mal que ça ne démarre pas en trombe.
06:12Donc, il faut qu'on s'adapte petit à petit à cette croissance qui va venir.
06:16Et cette taxe nord-américaine qui ne nous arrange pas quand même
06:20sera un moyen aussi de limiter les effets de croissance
06:24que nous devrions subir dans les années à venir.
06:27Est-ce que c'est... On peut le voir aussi comme...
06:30Alors, vous le faites déjà.
06:31Vous diversifiez vos marchés.
06:33Vous êtes présent partout en Europe, vous l'avez rappelé.
06:36Mais est-ce que finalement, c'est l'occasion de continuer à analyser
06:42les alternatives possibles, de continuer à se diversifier,
06:45de trouver d'autres partenaires commerciaux, tout simplement,
06:48pour ne jamais se retrouver dans cette situation-là.
06:52On a aussi, bien sûr, des ambitions de développement déjà en Europe.
06:57On est présent dans de nombreux pays en Europe.
06:59Mais il en reste plein à convaincre.
07:01On est présent déjà en Belgique.
07:04On est très présent dans les zones francophones.
07:07Parce que la plancha, c'est quand même...
07:09Bien que ce soit un mot espagnol, c'est plutôt une tradition
07:12qui est devenue française, qui s'est développée beaucoup
07:14dans les pays francophones, et notamment en Québec,
07:16en Amérique du Nord.
07:18Mais on a bien l'intention, on a déjà démarré,
07:20de convaincre des Allemands, des Italiens, des Espagnols,
07:23des Anglais, un peu des Scandinaves.
07:26Voilà, on a aussi d'autres secteurs...
07:27Votre marché principal, ça reste quand même l'Europe, c'est ça ?
07:30Oui, le marché principal, c'est l'Europe.
07:31Le deuxième marché, c'est Québec, au Canada.
07:35Et puis, on tente aussi également de trouver des solutions
07:39d'intérêt autour de l'Australie, la Nouvelle-Zélande,
07:44l'Afrique du Sud, qui sont aussi des pays de culture anglo-saxonne,
07:49donc très attachés à la culture de la cuisson,
07:53dans son jardin, au barbecue,
07:54et pourquoi pas à la plancha si on arrive à les convaincre.
07:56Mais vous, qui êtes un grand défenseur du Made in France,
08:01vous êtes présent régulièrement au salon du Made in France,
08:04dans les labels, que ce soit Entreprises du Patrimoine Vivant,
08:07label Origine France Garantie.
08:09Plus largement, est-ce qu'on peut craindre,
08:11sur le long terme, une perte de savoir-faire ?
08:14Je pense notamment à des petites entreprises
08:15qui vivent en grande partie grâce à l'exploitation,
08:17et là, bien évidemment, on s'intéresse au territoire américain.
08:19Est-ce qu'il y a cette crainte-là, sur le long terme ?
08:22Oui, alors moi, je ne sais pas mesurer l'impact
08:25sur toutes les entreprises un peu similaires à la nôtre.
08:28Bien entendu, si ça devait être de nature
08:32à empêcher certaines PME de continuer à exporter aux États-Unis,
08:37il y a immanquablement une perte de savoir-faire,
08:40mais peut-être pas...
08:41C'est plutôt une perte, j'ai envie de dire, de chiffre d'affaires,
08:44parce que la plupart des PME françaises qui exportent aux États-Unis,
08:47je pense qu'elles ne font pas qu'exporter aux États-Unis,
08:50donc le savoir-faire sera quand même maintenu,
08:51mais dans des volumes peut-être un peu plus restreints.
08:54Je pense qu'il n'y a pas de risque non plus d'abandon
08:55ou de perte de savoir-faire,
08:57parce que le savoir-faire, il est là,
08:59et il y a quand même d'autres pays que l'Amérique du Nord
09:01pour se développer.
09:03Merci beaucoup, Laurent Collat.
09:05Merci Nathalie, bravo pour cette émission.
09:08Bonjour à tous vos auditeurs.
09:09Oui, et puis bon courage à vous.
09:11Merci.
09:12Et puis on l'a bien compris, il faut continuer à vous écouter,
09:15on comprend bien que pour un entrepreneur,
09:17il faut être constamment créatif et anticiper tout.
09:19Oui, ça c'est certain.
09:21Il faut s'adapter à tout, et notamment à notre pays.
09:24Merci beaucoup, et notamment à notre pays,
09:26vous avez raison de le préciser.
09:27Merci beaucoup Laurent, et belle journée à vous.
09:29Au revoir.
09:29Merci, au revoir Nathalie.
09:31Il est temps de se quitter,
09:32puis on se retrouve juste après
09:33avec le témoignage d'une autre entreprise.
09:35A tout de suite.
09:36Artisans, porteurs de projets, apprentis,
09:38les chambres de métier et de l'artisanat vous accompagnent.
09:41La CMA, artisans de la nouvelle économie, présente...
09:45Sud Radio, c'est ça la France, Nathalie Schrengerma.
09:48Et nous voilà de retour dans ces salles à France,
09:49l'émission du savoir-faire français.
09:51Aujourd'hui, on donne la parole aux entrepreneurs,
09:53après l'annonce par Donald Trump
09:55d'une hausse des droits de douane américains de 20%.
09:58On part maintenant en direction de la Normandie.
10:02Sud Radio, c'est ça la France.
10:04Vous les connaissez, ces fameux tricots Saint-Jam
10:06avec les rayures qui sont reconnaissables.
10:08Entre mille, une tenue d'abord destinée aux marins.
10:11La marinière est désormais un accessoire,
10:12vous le savez, iconique de nos dressings.
10:15Et on en parle tout de suite avec Luc Le Sénéca,
10:17le fondateur, le dirigeant de Saint-Jam.
10:20Bonjour Luc.
10:21Bonjour Nathalie.
10:22Alors, en 2024, si je ne me trompe pas,
10:25de ce que j'ai trouvé la marque normande
10:27a commercialisé près de 2 millions de pièces d'habillement.
10:29C'est quasiment 2 millions de pièces par année.
10:32Oui, 2 millions de pièces.
10:34Et depuis ces dix dernières années,
10:37c'est plus de 5 millions de marinières.
10:39Ah là là, la fameuse marinière.
10:40Partout dans le monde.
10:41Alors justement, cette marinière, parlons-en,
10:44elle est vendue aussi aux Etats-Unis.
10:47Comment vous avez réagi face à cette annonce
10:49d'une hausse des droits de douane américains de 20% ?
10:53Alors, tout d'abord, c'était un petit peu la douche froide,
10:57puisque, bon, on s'attendait à des mesures,
10:59mais pas de telle ampleur,
11:02puisque actuellement, nous,
11:05le droit de douane sur les marinières en coton
11:08fabriquées en France, dans nos ateliers,
11:11était de 16,5%.
11:13Donc on s'est dit, tout naturellement,
11:15et ça a été comme ça que ça a été présenté
11:17dans la presse américaine,
11:19que le droit de douane allait passer
11:21de 16,5% à 20%.
11:23Donc ce qui constituait une hausse...
11:26Tout à fait gérable.
11:27Tout à fait gérable.
11:28Et vendredi dernier,
11:31mauvaise surprise,
11:33ces 20% sont cumulables
11:36aux droits de douane existants.
11:38Donc c'est-à-dire que pour une marinière,
11:40on passe de 16,5% à 36,5%
11:44de droits de douane.
11:45Et pour être tout à fait concret,
11:50en dollars, on avait un droit,
11:52ça représentait en moyenne,
11:54sur l'ensemble de notre marinière,
11:57on passe de 4,60$ avec ses 16,5%,
12:00à plus de 10 dollars de droits de douane.
12:03Donc c'est 10 dollars qu'on doit répercuter,
12:06qu'on devra répercuter dans le prix de vente.
12:10Et ça devient,
12:12même si on vend notre art de vivre à la française,
12:15sur un prix,
12:17ça devient quand même une hausse importante
12:19qui risque de pénaliser nos marchés aux Etats-Unis.
12:21Oui, c'est-à-dire que l'art de vivre à la française,
12:23il commence à devenir un peu cher, quoi.
12:24Il devient un peu cher
12:27pour les Américains.
12:30Alors, après,
12:33notre seul un petit peu espoir,
12:36c'est la réaction un petit peu des bourses,
12:38et notamment de la bourse américaine,
12:41puisqu'elle a commencé à dévisser un petit peu.
12:44Et c'est quand même,
12:45pour les Américains,
12:46pour les Américains,
12:49qui n'ont peu de retraite privative,
12:52souvent ce sont des fonds de pension,
12:54donc si la bourse continue à chuter,
12:59peut-être qu'il va y avoir un moyen
13:02peut-être de renégocier ses droits de douane,
13:05pour trouver un petit peu de l'économie.
13:08Quelle est la part des exportations
13:10de ces marinières aux Etats-Unis ?
13:13Et comment vous voyez l'avenir
13:15par rapport à ces marinières ?
13:17Moi, je pense que plus généralement,
13:20Saint-Germes exporte 40%
13:21de ces marinières à travers le monde.
13:24Alors, bien sûr, en Europe,
13:26bien évidemment, une grosse partie,
13:29un tiers,
13:30et un tiers en Asie,
13:33notamment au Japon,
13:35Corée du Sud, Chine, Taïwan, Hong Kong, etc.
13:37et un tiers en Nord-Amérique.
13:39Et dans l'Ordre-Amérique,
13:40il y a les Etats-Unis et le Canada.
13:43Donc pour l'instant, le Canada,
13:44on n'est pas affecté,
13:45mais on peut considérer
13:47que c'est 5% de nos exportations
13:49qui sont directement concernées.
13:51Alors, comment on peut réagir ?
13:53Je pense qu'on a besoin
13:54d'un soutien de l'État,
13:57mais plus généralement,
13:58et on a eu de longs débats
13:59avec vous, Nathalie,
14:01notamment sur le fabriqué en France,
14:04pour toutes ces entreprises,
14:07entreprises du patrimoine vivant
14:09ou entreprises origines transgarantiques
14:12qui produisent en France.
14:14C'est, moi, ce que je souhaiterais,
14:16au moins dans le textile,
14:17une baisse de la TVA
14:20de 20% à 10%,
14:21pour déjà que le consommateur
14:23ait une baisse de prix de 10%,
14:25avec le contrôle au minimum des douanes
14:28qui garantissent que les produits
14:29qui seraient affectés
14:30par cette baisse de TVA
14:31soient bien fabriqués en France,
14:33d'une part,
14:34et comme on a besoin aussi
14:36de se réindustrialiser,
14:39c'est que le montant des impôts
14:42que l'on paye,
14:44que le gouvernement avait déjà réduit,
14:46mais qu'on consacre ce montant d'impôts
14:49à une baisse d'impôts
14:51et que les entreprises s'engagent
14:52à les réinvestir directement
14:53dans l'outil de production
14:55sur les lieux de production en France,
14:57ce qui nous permettrait
14:58de nous donner un petit peu d'oxygène,
14:59parce qu'on a besoin de réinvestir
15:01et de continuer à innover
15:02sur le territoire.
15:04Voilà un petit peu
15:05des mesures simples à appliquer.
15:07Alors, on nous dit
15:08que baisser la TVA,
15:09ça prend des mois et des mois.
15:11Je rappellerai simplement
15:12que lorsque la pandémie du Covid,
15:16le taux de TVA des masques
15:18était de 20%
15:19et est passé très rapidement
15:21à 5,5%.
15:22Donc, on ne nous demande pas
15:235,5% comme l'alimentaire,
15:24mais au moins 10%.
15:26Ça serait une des mesures concrètes
15:27à réaliser,
15:29parce que je suis contre
15:30le fait de réagir
15:32par augmenter
15:33les droits de douane,
15:34si vous voulez.
15:35On est dans une économie
15:36de libre-échange,
15:37on le voit bien
15:37avec la Corée du Sud,
15:41on le voit bien
15:42de plus en plus
15:42avec le Japon.
15:43Donc, il faut continuer
15:44dans cet axe-là,
15:45mais il faut aider
15:46les entreprises françaises
15:48à maintenir
15:50celles qui n'ont jamais
15:51délocalisé comme Saint-Jean
15:52depuis 135 ans
15:53ou celles qui veulent
15:54relocaliser
15:54par un soutien de l'État.
15:56Donc, le soutien de l'État,
15:59il est indispensable,
16:00c'est ce que vous êtes
16:00en train de nous dire.
16:01C'est important
16:02pour toutes ces entreprises
16:03en plus qui ont toujours
16:03fait l'effort
16:04de travailler sur le territoire,
16:06de faire vivre le territoire.
16:08Oui, et il faut aussi
16:09peut-être appliquer
16:10en France
16:11ce que les Américains
16:13ont appliqué
16:14sur les marchés d'État.
16:15Vous savez,
16:16sur la commande publique,
16:17vous voulez dire ?
16:18Sur la commande publique,
16:1950%
16:20des commandes publiques
16:22sont réservées
16:23aux entreprises
16:24qui fabriquent aux États-Unis.
16:27En France
16:27et en Europe,
16:28ce n'est pas le cas.
16:29Donc, peut-être
16:30qu'il faut aussi
16:31consacrer 50%
16:33de la commande publique
16:34pour les entreprises
16:38qui produisent en France.
16:41J'ai même, moi,
16:41des idées.
16:43Je parle du textile.
16:45Vous savez,
16:46je pense qu'il y a aussi
16:47un risque
16:47de produire
16:49nos pulls
16:50des armées
16:51souvent loin
16:53à l'étranger.
16:53Il y a un risque
16:54parce que maintenant,
16:55avec les technologies,
16:57il y a également
16:59des risques
17:00de mettre
17:01dans les fibres
17:02de laine
17:03et des traceurs,
17:04si vous voulez,
17:05avec toutes ces nouvelles technologies.
17:07Et moi,
17:07ça ne me gênerait
17:08que de savoir
17:08le positionnement
17:09de nos armées
17:10tracées
17:12par des productions
17:12qui ne sont pas faites
17:13en France.
17:14Et je pense aussi
17:14que l'État
17:15peut aider
17:16en investissant,
17:17en co-investissant,
17:19je prends l'exemple
17:19de Saint-Jean
17:20et d'autres fabricants
17:21de pulls.
17:22on a les moyens
17:23d'agrandir
17:24nos sites de fabrication.
17:26Il faudrait que l'État
17:26nous investisse
17:27avec nous
17:28dans l'outil
17:28de production
17:29afin de diminuer
17:30nos prix de revient
17:31parce que dans le prix de revient
17:32il y a aussi
17:33une grosse partie
17:34sur l'amortissement
17:34des ateliers.
17:36Il y a certainement
17:36quelque chose
17:37à construire.
17:37Mais ça fait des années
17:38que les entreprises
17:39demandent justement
17:40que la commande publique
17:40soit revue,
17:41qu'on intègre davantage
17:43les entreprises
17:43qui fabriquent
17:44sur le territoire.
17:45Pourquoi c'est aussi compliqué
17:46à mettre en place ?
17:48C'est aussi compliqué
17:49à mettre en place
17:51parce que je pense
17:52qu'il fallait un choc
17:53et je pense que le choc
17:54de ses droits
17:56sur les États-Unis,
17:56le monde se réorganise.
17:58Effectivement,
17:59on parle de relocaliser.
18:02Je pense que cet exemple
18:03du président Donald Trump
18:05peut donner aussi
18:07une énergie nouvelle
18:08et puis des décisions
18:10rapides à mettre en place
18:13notamment en France.
18:17On a été très très réactifs
18:18au moment du Covid
18:19où on a fait un petit peu
18:21on s'est tous alliés
18:23avec le gouvernement en place
18:26qui nous a beaucoup aidés
18:26les entreprises françaises
18:29qui fabriquaient
18:30à la fois des masques
18:30ou d'autres produits.
18:32Pourquoi on ne simplifie pas
18:33et pourquoi on ne se réunit pas
18:35et qu'on fasse des assises
18:36rapides du Made in France
18:37avec des décisions
18:38à prendre dans les six mois
18:39qui viennent.
18:41Il faut qu'on vienne
18:43cette flexibilité.
18:44Oui,
18:45et vous avez raison.
18:45Effectivement,
18:46cet électrochoc
18:47de Donald Trump
18:48avec cette annonce
18:49c'est peut-être aussi
18:50finalement une occasion
18:51d'enfin se restructurer
18:54et favoriser justement
18:58les entreprises
18:59qui ont implanté
18:59sur le territoire.
19:00Est-ce qu'on pourrait imaginer
19:01aussi que l'État
19:01pourrait faciliter
19:02peut-être l'accès
19:02à de nouveaux marchés
19:03pour compenser
19:04la perte de compétitivité
19:05face aux produits américains
19:06soumis à des taxes
19:07plus élevées ?
19:08Oui,
19:09je pense aussi
19:10que par contre
19:11ce qui a été très positif
19:13ces dernières années,
19:14c'est moi je suis
19:17particulièrement fier
19:19de chasser en meute,
19:21donc d'aller conquérir
19:22des nouveaux marchés
19:22et il y a des exemples
19:24très concrets
19:25qui se font
19:25au niveau régional.
19:27Bon,
19:27je suis normand
19:27donc je vais citer
19:28la Normandie.
19:29Il y a un déplacement
19:31dédié aux entreprises
19:33du patrimoine vivant
19:35et le président
19:36Hervé Morin
19:37et moi-même
19:38allons conduire
19:38à Osaka
19:39au Japon
19:41une délégation
19:42d'une douzaine
19:43d'entreprises
19:44ou métiers d'art
19:45normands
19:46pour aller conquérir
19:47les marchés
19:48en profitant
19:49de l'expo
19:50universelle
19:52qui a lieu
19:53cette année
19:54au Japon
19:54à Osaka
19:54parce que le Japon
19:55est un pays
19:57sur lequel on peut
19:58le plus comparer
19:59nos savoir-faire
20:00que ce soit
20:01des savoir-faire
20:02des métiers d'art
20:02des savoir-faire
20:03des entreprises
20:03du patrimoine vivant
20:04avec les fameux
20:06trésors japonais.
20:07C'est un des pays
20:08qui est le plus sensible
20:09donc emmener
20:10et aider
20:11ces entreprises
20:12à l'export
20:13peut-être aussi
20:14un moyen de conquête
20:15même si
20:16depuis ces dernières années
20:18de nombreux efforts
20:19ont été faits
20:20via Business France
20:21pour accompagner
20:22ces entreprises
20:23mais il faut peut-être
20:23aller encore
20:25plus en avant
20:26pour aider
20:27ces entreprises
20:28à l'export
20:29c'est sûr.
20:29Voilà.
20:30En tout cas
20:30en vous écoutant
20:30on comprend
20:31qu'il faut réagir
20:32il faut être créatif
20:33il faut se fermer à rien.
20:34Il faut réagir
20:34créatif
20:35et surtout
20:35vous l'avez très bien
20:36souligné
20:37tout à l'heure
20:38Nathalie
20:39il faut être
20:39rapide dans les décisions
20:41on ne peut plus
20:42attendre
20:43on ne peut plus
20:43attendre
20:44les entreprises
20:45du patrimoine vivant
20:46et les métiers d'art
20:48en général
20:48ont eu une année
20:49difficile en 2024
20:51il faut qu'elles rebondissent
20:52en 2025
20:53et on a évoqué
20:54avec vous
20:54tous les axes
20:55l'export
20:56la baisse de la TVA
20:57l'investissement
20:59dans nos outils
21:00de production
21:01etc.
21:02La commande publique
21:02etc.
21:03La commande publique
21:04bien évidemment.
21:05Merci beaucoup
21:06Luc Le Sénécal
21:07d'avoir pu échanger
21:08avec nous
21:09très belle journée à vous
21:10merci encore
21:11Luc Le Sénécal
21:11je rappelle que vous êtes
21:12le dirigeant
21:14de Saint-James
21:15les tricots Saint-James
21:16vous êtes à la tête
21:17de ces tricots
21:17depuis maintenant
21:18je ne sais combien d'années
21:19presque 14 ans
21:21merci beaucoup
21:22Luc Le Sénécal
21:23très belle journée à vous
21:24au revoir
21:24au revoir
21:25merci beaucoup Nathalie
21:26belle journée à tout le monde
21:27merci à vous chers auditeurs
21:28on se retrouve la semaine prochaine
21:30même jour
21:30même heure
21:31et même radio
21:32et surtout d'ici là
21:32portez-vous bien
21:33Sud Radio CSA
21:34la France
21:35Nathalie Schrengerma
21:36avec le réseau
21:37des chambres de métier
21:38et de l'artisanat
21:39artisans de la nouvelle économie