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00:00On va parler de Bruno Retailleau, les amis, ce soir, qui est décidément sur tous les terrains, mais ça on est habitués, je le disais, le ministre de l'Intérieur était en meeting hier soir à Levallois, Perret, où il a, c'est une petite phrase sur le voile qu'a fait, on peut le dire, un peu réagir, mais on connaissait son discours sur le voile.
00:17Hier, jeudi, il établissait un bilan de six mois à Beauvau, et cet après-midi, vous avez pu l'entendre en direct sur CNews et sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur était aux Pays-Bas, qu'il s'est rendu aux Anglettes, et puis il s'est rendu au poste frontière de Beriatou.
00:30Il a notamment évoqué la mise en place de cellules de renseignement, il y a deux cellules, une à Paris et une autre justement sur ce poste frontière, écoutez-le.
00:39J'installe actuellement une cellule qui sera une cellule de renseignement, qui va nous permettre de mieux lutter contre la filière des passeurs.
00:49Il y a deux mois au mois de février, on a installé près de Paris, justement, une cellule qui s'appelle la Certim, où on regroupe l'essentiel de nos forces en termes de renseignement, et là encore c'est interministériel.
01:01Il y a bien sûr le renseignement qui dépend du ministère de l'Intérieur, il y a le renseignement qui dépend de Bercy, les douanes et autres.
01:09Et le renseignement qui dépend du ministère de la Défense. L'idée, c'est qu'on décloisonne l'État, trop souvent l'État est décloisonné, en face de réseaux qui sont totalement, eux, structurés, organisés,
01:22et qu'on puisse échanger le renseignement pour être beaucoup, beaucoup plus efficace.
01:26Louis Doragnel, il est sur le terrain, Bruno Retailleau, et ça c'est... Il y a deux dossiers prioritaires, l'émigration, la sécurité, mais l'émigration, c'est un dossier prioritaire pour lui.
01:36Bien sûr, ce que veut montrer Bruno Retailleau, c'est que même dans un cadre contraint avec une Assemblée nationale
01:41qui ne permet pas de faire passer des lois fortes en matière d'immigration, en tout cas pour le moment,
01:47eh bien il veut montrer qu'il se mobilise, qu'il agit, qu'il y a des choses qui sont mises en place,
01:52avec notamment cet État-major de renseignement, avec autour de la table des gens de la DGSI,
01:58vous savez donc le renseignement antiterroriste, des gens du renseignement territorial,
02:03mais aussi, pourquoi pas, de la DGSE, le renseignement extérieur, et puis le renseignement militaire,
02:08la direction du renseignement militaire français, puisque vous savez, les flux migratoires peuvent être détectés aussi,
02:13par exemple au niveau du Sahel, et ça permet parfois d'avoir un petit coup d'avance,
02:16de savoir qu'il y a des flux qui sont en train d'arriver vers le territoire national.
02:21Ce qu'il veut montrer, c'est que malgré tout, malgré la crise politique,
02:25eh bien il ne lâche pas la garde, et qu'il veut des résultats,
02:31et donc voilà, si on recontextualise quand même aussi, il y a deux éléments.
02:35Hier, Bruno Retailleau faisait le bilan de ses six mois au ministère de l'Intérieur.
02:38C'est rare d'ailleurs qu'un ministre fasse un bilan au bout de six mois comme ça.
02:41Alors il l'a fait précisément, parce qu'il y a deux phénomènes.
02:44Le premier, c'est qu'il y a une compétition interne qui l'oppose à Laurent Wauquiez,
02:48pour prendre la tête des Républicains.
02:50Ça ne nous a pas échappé.
02:51Et Laurent Wauquiez essaye d'exercer une vraie pression, et assez forte, sur Bruno Retailleau,
02:56pour expliquer, mais regardez, Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur,
03:00on l'aime beaucoup, il est super, mais il ne peut rien faire,
03:02donc ça n'a plus de sens qu'il soit ici, il fait comme ce que faisaient ses prédécesseurs avant lui.
03:07Donc Bruno Retailleau, lui, veut dire, non, en fait, je ne fais pas comme mes prédécesseurs avant moi,
03:12je suis efficace, j'obtiens des résultats.
03:15Et puis, il y a l'autre sujet, qui contraint un peu Bruno Retailleau dans sa liberté de parole,
03:20et bien c'est la détention arbitraire de Boilem Sansal.
03:23Depuis maintenant plusieurs semaines, c'est l'Elysée et la diplomatie
03:27qui ont repris la main au détriment de Bruno Retailleau sur la question de sa libération.
03:31Voilà, même si, alors, l'entourage de Bruno Retailleau explique que sans la pression de Bruno Retailleau,
03:36et bien Emmanuel Macron et le cas d'Orsay ne seraient pas en mesure aujourd'hui de discuter avec Alger.
03:42Mais de fait, aujourd'hui, Bruno Retailleau est un peu contraint d'être un peu plus mezzo-voce
03:47sur la question de Boilem Sansal.
03:49Et d'une certaine manière, la suite, son avenir politique au gouvernement
03:53est un petit peu lié à la libération de Boilem Sansal,
03:56puisque le jour où Boilem Sansal est libéré,
03:59et bien Bruno Retailleau pourra reprendre une forme de liberté de parole,
04:03et après avoir tenté d'exercer un bras de fer avec Alger,
04:07il se peut tout à fait que Bruno Retailleau ait en tête de mener un bras de fer,
04:11cette fois-ci avec Emmanuel Macron et François Bayrou,
04:14pour obtenir un certain nombre de choses en matière migratoire.
04:17Et je rappelle qu'Emmanuel Macron, je le disais dans le flash,
04:20se dit confiant dans la libération de Boilem Sansal.
04:23Pour le moment, on ne voit rien venir.
04:24C'est le moins qu'on puisse dire.
04:25Joseph Houvenel.
04:26De toute façon, c'est tout ce qu'on peut souhaiter, la libération.
04:27C'est tout ce qu'on...
04:28Et c'est important d'en parler.
04:29C'est trop long, beaucoup trop long, beaucoup trop long.
04:31Cela dit, Bruno Retailleau montre une volonté.
04:35Est-ce qu'il a les moyens ?
04:36Il n'a pas tous les moyens.
04:37Mais il le sait, en fait.
04:38Par exemple, sur le renseignement, ce qu'il fait est très bien.
04:42On peut s'étonner que ce soit simplement maintenant,
04:44qu'on centralise le renseignement.
04:46Ça paraît être juste du bon sens.
04:49Mais au moins, il le fait.
04:50Il le met en place.
04:53Dans un débat qui est dans un débat sur le foulard,
04:55il a aussi ajouté que le foulard, c'est un étendard.
04:58Il a raison.
04:59Et quand on voit les positions d'un certain nombre de ministres,
05:02notamment la ministre des Sports,
05:04il a raison d'affirmer que le foulard,
05:06ce n'est pas qu'un but de tissu traditionnel.
05:08C'est un étendard.
05:09C'est un étendard de gens qui s'opposent à notre société
05:12et qui veulent conquérir notre société avec d'autres valeurs.
05:15Donc pour ça, tout ça est positif.
05:17Maintenant, est-ce qu'il a vraiment les moyens de ses actions ?
05:21Un peu, mais pas complètement.
05:24Mais pas complètement.
05:25Véronique Jacquier.
05:27Je pense qu'il s'adresse aux militants LR, en premier lieu.
05:33Ensuite, à tous les Français
05:35qui veulent sortir de dix ans de relativisme
05:38et de dix ans de en même temps.
05:39Donc on peut lui reconnaître quand même
05:43la capacité à montrer des convictions
05:44et à montrer qu'il veut tenir un cap.
05:47C'est-à-dire, voilà, moi je vous donne une vision.
05:48Donc pour moi, il y a un combat à mener.
05:51C'est contre les frères musulmans.
05:52Il y a quelques jours, il a délivré
05:54les grandes lignes d'un rapport quand même
05:56où les frères musulmans voulaient instaurer la charia
06:00sur bien des pans du territoire français.
06:04Donc ce n'est pas rien.
06:05Donc un, je revendique.
06:06Oui, j'assume que le voile est un étendard de la charia.
06:10C'est quand même assez fort comme parole prononcée
06:13parmi des candidats de droite à la présidentielle notamment.
06:17Parce que c'est ça qu'il y a quand même en arrière-fond.
06:20Oui, j'assume de dire que quand on consomme de la drogue,
06:23on a du sang sur les mains.
06:24Oui, j'assume de dire, comme il l'a dit cet après-midi,
06:27que quand on est un passeur, on est un esclavagiste.
06:30Et c'est vrai qu'on n'a pas souvent l'occasion
06:32de mettre la focale de la sorte sur ce type de débat.
06:35Donc moi, je trouve que Bruno Retailleau
06:36enrichit vraiment le débat.
06:39Bien sûr, il n'a pas des résultats sur tout.
06:42Et on a vu qu'au niveau des OQTF,
06:43ça ne bougeait pas beaucoup.
06:44On a vu au niveau des visas, ça ne bougeait pas beaucoup.
06:48Bon, évidemment que le bras de fer qu'il a amené,
06:50c'est contre Emmanuel Macron finalement.
06:53Mais pour l'instant, il est ministre de l'Intérieur.
06:55Il tente de faire ce qu'il peut faire
06:58pour montrer qu'il est un candidat logique,
07:01pour montrer qu'il est le candidat de l'efficacité.
07:06Ça ne veut pas dire qu'il a des résultats,
07:07mais s'il n'a pas de résultats,
07:09il est assez malin pour dire,
07:10je n'ai pas de résultats parce que vous voyez,
07:11je n'ai pas tous les moyens qu'il faut,
07:13je ne peux pas agir sur tous les leviers.
07:15Donc finalement, donnez-moi la souveraineté,
07:18donnez-moi le pouvoir.
07:19Et là, pour moi, il parle pour le 2027.
07:21Amine Elbey, vous vouliez parler ?
07:22Je ne peux pas vous donner la parole
07:23parce qu'on doit partir en pause publicitaire
07:24sur Europe 1 et sur CNews.
07:26Vous ne m'en voulez pas ?
07:26Je ne vous en veux pas.
07:27Bon, merci.
07:28Comme en tout.
07:29On se retrouve dans quelques instants.
07:31On parlera du centre pénitentiaire de Vendard-le-Vieille.
07:34On sera avec Yvan Gombert,
07:36notre invité ce soir sur CNews et sur Europe 1.
07:38Yvan Gombert est le secrétaire national du syndicat des directeurs
07:41des services pénitentiaires, SMP, Force Ouvrière, Direction.
07:46On l'interrogera sur ce centre pénitentiaire
07:48qui va être totalement rénové.
07:51Enfin, pas totalement en partie, évidemment,
07:53mais qui accueillera les 100 plus gros narcotrafiquants.
07:56Il y aura deux centres en France.
07:57On va vous raconter tout cela sur CNews et sur Europe 1.
08:00A tout de suite.
08:00Sous-titrage Société Radio-Canada

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