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00:00Et c'est le moment de la chronique Perspective avec Jean Damour. Bonjour.
00:07Bonjour.
00:07On en parlait un peu plus tôt de cette pétition qui a été rejetée par la CAQ concernant l'urgence de Trois-Pistoles. J'aimerais vous entendre là-dessus.
00:15C'est particulièrement étonnant, mais malheureusement, ça je dois te le dire, c'est pas propre à la CAQ, vu que ça existe.
00:22Il y a plus de 90 % des pétitions qui sont mises de côté comme ça.
00:26Une pétition est signée par des citoyens, on la dépose au Salon Bleu, et s'il n'y a pas de suivi, ça se retrouve carrément sur une tablette et c'est terminé.
00:33Dans un dossier aussi important, on ne parle pas d'un dossier anodin, on parle de nos soins de santé en région.
00:39Plus de 10 000 personnes qui ont signé. D'ailleurs, c'est plus de signatures que de monde sur le territoire des Basques.
00:44Alors, il y a un esprit régional à ça. Moi, je pense que c'est une erreur du gouvernement.
00:48Ce qui aurait dû être fait, c'est une intervention directe auprès du leader du gouvernement.
00:52Au moment de déposer la pétition à l'Assemblée nationale, tu t'entends avec ton leader pour que, finalement, ce soit entendu, que les personnes responsables soient entendues.
01:00Parce qu'il y a des raisons. Une pétition, c'est une façon différente de manifester.
01:04On peut se promener avec des pancartes, on peut signer une pétition aussi.
01:07En démocratie, c'est important d'entendre ton monde.
01:10Pas juste d'écouter les messages généraux, mais ces gens-là ont des choses à dire.
01:14Au nom de leur famille, on parle de santé, de nos aînés, de nos enfants, on parle de problématiques particulières.
01:21Je trouve ça regrettable. Voilà. Je pense que c'est un bon mot qui est poli.
01:26Et il y a Santé Québec à travers ça.
01:28La Santé Québec a des occasions plurielles actuellement de nous démontrer que ça, pourquoi ils ont été créés, ça va au-delà des coupures.
01:34Puis des dépenses qu'ils font eux-mêmes comme structure. On est là.
01:37Justement, concernant Santé Québec, vous pensez que Santé Québec devrait aider l'Auberge de la clé des champs à Saint-Cyprien?
01:44L'Auberge de la clé des champs, ça a plus d'une trentaine d'années.
01:46Ça fait des années que pour eux, la situation est difficile.
01:50En partant, on connaît la mission.
01:52Pour les personnes handicapées, intellectuelles ou physiques, c'est une institution dont on a véritablement besoin.
01:59Ça, c'est plus à prouver.
02:00Depuis des années, ce sont des bénévoles qui s'occupent de la gestion de ça avec personnel compétent.
02:05Et c'est toujours difficile.
02:07Là, on est à la croisée des chemins.
02:09Il faudra bien qu'on règle des choses.
02:10Les choses ont évalué.
02:11Là, on a un parc immobilier.
02:12Est-ce que c'est la mission du conseil d'administration de gérer un parc immobilier ou de gérer des services?
02:18Encore là, Santé Québec est une grande structure créée par le gouvernement du Québec.
02:23Moi, j'ai encore confiance en cette structure-là.
02:24Mais venez en région et aidez-nous à trouver des solutions qu'on va appliquer pour nous permettre de vivre.
02:30Juste vivre.
02:31Ils ne veulent pas faire des profits.
02:32C'est un OBNL qui gère cette affaire-là.
02:34Ils ne veulent pas faire des profits.
02:35Ils veulent juste vivre correctement.
02:37D'être en mesure de donner des services adéquats aux gens qui desservent.
02:40Est-ce qu'il y a quelque chose de plus noble que ça?
02:42Ils ne veulent pas s'acheter une flotte de véhicules pour desservir l'auberge.
02:46Ce qu'ils veulent, ces gens-là, c'est de vivre convenablement et de dispenser des services de qualité.
02:51C'est juste ça.
02:52Terminant.
02:53Il reste 30 secondes.
02:54Vous pensez quoi de l'abolition du programme Réno-Région?
02:57Décidément, c'est le jour des problèmes.
02:59Je ne comprends pas.
03:00J'ai beau essayer de m'expliquer une chose comme celle-là, on s'attaque directement à des gens déjà démunis qui ont réussi à se ramasser une petite maison, une propriété qu'il y avait les moyens d'avoir, souvent qui ont besoin de rénovation, changer des fenêtres, des portes.
03:15On parle pratiquement de pain et de beurre, et on annule le programme.
03:19C'est le dernier programme que j'aurais aboli en tant que gouvernement de toute ma vie.
03:25Tu sais, tu ne peux pas. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Les maires ne comprennent pas. Les préfets ne comprennent pas, mais ça, ce n'est pas grave.
03:32Le monde sur le terrain, eux autres, ils comprennent.
03:34Tu sais, la différence entre pouvoir rénover une maison dans un cadre de fierté, ils sont chez soi, ils ont acheté une maison, ils veulent juste la rénover pour la rendre moins énergivore,
03:43pour être un peu plus confortable, puis là, on coupe ça. Alors que, bon, il n'y a pas de petites économies, mais c'est quand même...
03:49On ne parle pas de 300 millions de dollars, là. Une petite fraction de ce qu'on a mis dans notre vote, là, il ne faut pas être démagogique,
03:54mais quand même, petite portion de ce qu'on a mis dans cette clique, là, on donne ça à notre monde.
03:59Je pense que ça aurait pu faire une différence. C'est un rendez-vous manqué, Catherine.
04:02Jean Lamour, merci. À la semaine prochaine.