Le nom de la start-up AUUM est l’acronyme d’“arrêtons l’usage unique maintenant”. L’entreprise a développé une petite machine qui permet de laver les verres avec de la vapeur sèche. Un moyen d’économiser l’eau et les gobelets jetables.
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00:00Smart Ideas avec Clément Houillet, bonjour, vous êtes le cofondateur d'Aoum, je ne sais pas comment vous prononcez,
00:13A2E2UM, créé en 2019 avec Maxime Prieto, Thomas Munoz, Mathieu Bouris. Et quelle idée, c'est quoi Aoum ?
00:21Alors Aoum c'est l'acronyme de Arrêtons l'usage unique maintenant, donc on vient s'attaquer vraiment au gobelet jetable notamment,
00:28mais plus globalement à tout ce qu'on consomme, tous les déchets qu'on consomme, et donc on est parti de la technologie de vapeur sèche,
00:36donc une technologie de nettoyage, c'était un peu notre constat aussi au-delà de notre consommation très importante de déchets,
00:42c'est-à-dire qu'il n'y a pas réellement d'acteur du nettoyage qui nous fait rêver et qui va permettre la réutilisation de manière très simple, très ludique,
00:50parce que finalement consommer un gobelet jetable c'est hygiénique, c'est assez simple, puis on jette,
00:57et quand à contrario on veut boire un café et qu'il faut aller nettoyer son mug aux toilettes ou à la main, c'est toujours un peu plus contraignant.
01:04Donc là c'est un système de nettoyage chez ça, qui ne consomme pas d'eau si je comprends bien.
01:09Donc c'est une machine qui est assez design, qui permet de nettoyer en une vingtaine de secondes un contenant,
01:16donc un verre avec seulement 10 cl d'eau, donc on vient le nettoyer, le désinfecter,
01:22puisque la vapeur sèche est une vapeur à 136 degrés, donc on vient vraiment tuer toutes les bactéries,
01:27ensuite on vient sécher le verre, donc on vient se positionner dans beaucoup de lieux,
01:31notamment dans les entreprises où on consomme encore beaucoup de gobelets jetables,
01:36et l'objectif c'est de rendre le collaborateur autonome, donc on pose son verre et 20 secondes plus tard on le récupère et il est propre et désinfecté.
01:42Ça a demandé pas mal de recherches et de développement j'imagine ?
01:46On a fait 3 ans de R&D avant de commercialiser le produit, donc en effet ça a été beaucoup de travail aussi d'industrialisation,
01:55donc développer la technologie puis développer le produit, industrialiser et puis produire,
02:00puisqu'on a aussi fait le choix d'avoir un centre de production chez nous,
02:04donc on produit à Chatillon avec nos équipes de montage, donc on prône aussi la réindustrialisation française.
02:10Vous dites que c'est une révolution technologique du nettoyage, je comprends bien pourquoi,
02:17si on compare avec d'autres systèmes, il y a des gains en eau, en électricité par exemple ?
02:22En effet, il y a un point qui est très important, le verre est unique,
02:26c'est-à-dire que pour nous, pour changer le secteur du nettoyage et se différencier d'un lave-vaisselle par exemple,
02:31il faut standardiser le contenant, donc nous on a fait le choix de nettoyer un verre,
02:35mais de le nettoyer à la perfection, et donc de consommer beaucoup moins d'eau qu'un lave-vaisselle,
02:39qu'un nettoyage à la main, donc on utilise 10 cl quand un nettoyage à la main,
02:43on est plutôt sur 2 litres d'eau pour nettoyer un verre,
02:47et c'est 4 watteurs par cycle quand un lave-vaisselle va plutôt être sur 900 watteurs,
02:51donc après évidemment on met plus qu'un verre dans un lave-vaisselle,
02:54mais on estime qu'on est 6 fois moins énergivore qu'un lave-vaisselle sur un périmètre constant.
02:58– Vous avez déposé des brevets aussi ? – Oui, donc 3 brevets qui ont été déposés,
03:04et donc quand on parle d'innovation technologique, en effet on envoie de la vapeur sèche à 136 degrés sur un verre,
03:10il faut vraiment, on est sur plusieurs fluides, puisqu'il y a aussi de l'air,
03:15il y a aussi un tout petit peu d'eau, c'est assez complexe,
03:19donc il y a beaucoup de simulations derrière numériques,
03:21il y a beaucoup de métiers qu'on a pu développer côté R&D,
03:23qui fait de nous un acteur technologique important,
03:26et sur lequel d'ailleurs on veut dupliquer cette technologie pour aller adresser d'autres marchés.
03:29– Alors justement, c'était la question que j'allais vous poser,
03:32notamment par exemple le marché de l'industrie cosmétique ?
03:36– Exactement, c'est un marché qui est intéressant,
03:38juste un chiffre, c'est aujourd'hui les contenants plastiques,
03:41c'est 35 kilos par français par an en moyenne,
03:44donc on consomme encore beaucoup de plastique,
03:46et donc on veut utiliser cette technologie,
03:48on est aussi accompagné par France Relance 2030 avec le programme IDEMO
03:52pour continuer de venir travailler sur cette R&D, cette technologie-là,
03:59et donc le marché de la cosmétique, l'objectif c'est comment on vient sur un lieu de consommation,
04:04faciliter le réemploi, et donc le re-remplissage d'un contenant,
04:08shampoing, gel douche, sérum,
04:11donc il y a plein de choses à réaliser,
04:13et donc les équipérer…
04:14– Donc j'arriverai avec mon gel douche par exemple,
04:18ou mon shampoing, quasi vide, un flacon,
04:20on le met dans l'une de vos machines,
04:23il est nettoyé et on peut le re-remplir.
04:24– Nettoyé, désinfecté,
04:26et ensuite on vient le re-remplir avec le produit de son choix,
04:28donc l'objectif est…
04:30il y a des enjeux qui sont assez forts,
04:32notamment au niveau microbiologique,
04:34de nettoyage, de désinfection,
04:36le fait de laisser zéro trace d'eau aussi à l'intérieur,
04:39avant de pouvoir remettre une formule à l'intérieur,
04:41donc technologiquement aussi, il y a pas mal de travail,
04:43donc c'est assez intéressant pour les équipes.
04:44– Merci beaucoup Clément Houillé d'être venu nous présenter
04:48votre entreprise Aoum pour Arrêtons l'usage unique maintenant.
04:53– Merci beaucoup, à bientôt sur BeSmart4Change.
04:56Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
04:58Merci de votre fidélité, à très vite.
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