La protection de l'enfance "qui hier était à bout de souffle" est "aujourd'hui dans le gouffre", alerte dans son rapport final publié mardi 8 avril la commission d'enquête de l'Assemblée nationale lancée au printemps 2024, quelques mois après le suicide de Lily, une adolescente de 15 ans placée dans un hôtel. Isabelle Santiago, députée “Socialistes et apparentés” du Val-de-Marne et rapporteure de la commission d'enquête parlementaire sur l'Aide sociale à l'enfance était l'invitée de BFMTV.
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00:00Deux points, particulièrement la question des troubles du comportement
00:04chez ces enfants qui ont des psychotraumas graves et complexes.
00:09Ça se traduit évidemment par des troubles du comportement dans leur développement.
00:12Et donc des enfants qui sont surmédicamentés.
00:20On ne s'occupe pas deux, c'est-à-dire qu'on leur donne des médicaments et on pense que ça suffit.
00:24Dans les auditions, il nous a été montré et expliqué que les enfants avaient ce qu'ils appellent,
00:33ce qui est dit d'ailleurs dans le rapport camisole chimique.
00:36Pour certains enfants avec des troubles du comportement grave.
00:40Quand je suis allée en Belgique rencontrer les enfants de l'ASE qui sont avec ces troubles du comportement autistes,
00:47avec des doubles vulnérabilités, j'ai été très choquée que déjà les enfants puissent aller en Belgique
00:52parce que la France n'a pas capacité de les accueillir.
00:55On n'a pas assez de place en France, donc on les envoie en Belgique.
00:57On n'a pas les lieux pour les accueillir.
01:00Et donc du coup, déjà c'est évidemment un manquement, c'est ce que j'appelle une faillite de l'État,
01:04de ne pas pouvoir accompagner les enfants de bonne manière,
01:07particulièrement quand ils ont des doubles vulnérabilités comme le handicap.
01:11Mais surtout, le pédopsychiatre que j'ai rencontré en Belgique et qui s'occupe de ces enfants
01:16m'a dit que tous les enfants français de l'ASE qui arrivaient étaient surmédicamentés,
01:20qu'ils avaient trois pages d'ordonnances de médicaments
01:23et qu'in fine, au bout d'un certain temps de travail avec eux,
01:26on passait à une ordonnance qui correspondait à quelque chose de normal.
01:30Vous êtes beaucoup.
01:30Merci.
01:31Merci.