Écoutez "On refait le monde" avec Stéphanie Villers, conseillère économique au cabinet PWC France, Nicole Bacharan, historienne, politologue, spécialiste des États-Unis, spécialiste des questions européennes et internationales, Gérard Horny, journaliste spécialiste du monde économique, auteur de "La Bourse pour les Nuls", et Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 07 avril 2025.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 07 avril 2025.
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00:00C'est un véritable vent de panique qui a soufflé aujourd'hui sur les places financières
00:08mondiales.
00:09Paris, Londres ou encore Hong Kong sont en chute libre.
00:12Ce qui est certain ce soir, c'est que l'équilibre mondial ne cesse d'être menacé par les
00:16décisions du Président Donald Trump.
00:17Alors, craque boursier d'ampleur ou mauvaise place à négocier ? Quelles conséquences
00:21pour nos entreprises et les épargnons ? Faut-il vraiment discuter avec le Président américain
00:25ou riposter ? Nous allons en débattre avec Nicole Bacharan qui est historienne, politologue,
00:29spécialiste des Etats-Unis.
00:30Soyez bienvenue.
00:31La bienvenue Nicole Bacharan.
00:32Merci.
00:33Gérard Orny qui est journaliste spécialiste du monde économique, auteur de la Bourse
00:36pour les nuls, paru chez First Edition.
00:38Bienvenue M.
00:39Orny.
00:40Merci.
00:41Et Philippe Wächter qui est chef économiste chez Ostrom Asset Management.
00:43Bienvenue Philippe Wächter.
00:44Bonsoir.
00:45Moins 13% à Hong Kong, 4,78% à Paris, 4,64% à Londres, 4,13% à Frankfurt.
00:54Vous avez compris qu'à chaque fois c'est moins.
00:57On peut parler de krach boursier ce soir Stéphanie Villers, pardonnez-moi on sera
01:01avec elle dans quelques instants.
01:02Qu'en pensez-vous M.
01:04Wächter ? On est sur une situation qui est de rupture très marquée, que ce soit sur
01:09les marchés boursiers, que ce soit sur les taux d'intérêt ou plus brutalement encore
01:15sur le pétrole qui chute très fortement.
01:17En d'autres termes, les investisseurs aujourd'hui sont face à une inquiétude toute nouvelle
01:24et donc ils essayent d'adapter et d'ajuster leurs anticipations à ce nouveau cadre.
01:31Mais ils ne l'ont pas venu arriver avec ce président qui nous surprend beaucoup ?
01:35Mais vous pouvez toujours, on peut toujours rétrospectivement se dire oui c'était évident,
01:41mais entre un mouvement que vous attendez et l'ampleur que vous observez, il y a une
01:47nuance importante et c'est l'ampleur qui a surpris, c'est la rationalité des chiffres
01:53qui ont été publiés.
01:54Quand on regardait Donald Trump présenter ses tarifs mercredi dernier, on avait une
02:05colonne qui était tarifs douaniers, manipulation monétaire et personne ne comprenait à quoi
02:13correspondaient ces chiffres-là.
02:15En fait c'est le solde commercial d'un pays avec les États-Unis, c'est tout simple.
02:22Mais voilà, personne n'imaginait que ça puisse être de cette ampleur.
02:26On ne l'a pas vu arriver, Nicole Bacharan ?
02:29On a vu arriver les droits de douane, puisqu'il nous a dit depuis des mois, les droits de
02:34douane c'est magnifique, c'est mon mot préféré en langue anglaise, ça résout tout, ça
02:40résout la pauvreté, ça résout l'inflation, c'est admirable.
02:43Mais comme vous venez de le dire, on n'avait pas les chiffres, on n'avait pas ce tableau
02:50hallucinant, où franchement, on a l'impression, et je crois que c'est plus qu'une impression,
02:56qu'un Mara Lago, il a dit, vous m'amenez la liste de tous les pays, et puis à la louche
03:01là, vous me faites le calcul de combien on se fait avoir, et donc voilà combien on
03:06se fait avoir.
03:07Alors on met les droits de douane réels, on met les barrières non douanières qui
03:12sont les normes environnementales et autres, on met la TVA, on met différentes choses
03:19et puis bon, on arrive à une escroquerie, d'après lui, du lesoto, le petit lesoto,
03:26ruine les Etats-Unis, parce que les Etats-Unis ont un déficit commercial de 234 millions
03:35avec le lesoto, et pourquoi ça ? Parce que c'est un pays très pauvre, qui achète presque
03:39rien aux Etats-Unis, mais qui leur vend ses diamants.
03:43Voilà, et donc Donald Trump pense qu'il est volé par les lesotos, il est volé par
03:49le Cambodge, il est volé par la Birmanie.
03:52Alors l'Union Européenne, j'en parle même pas, on est vraiment au-dessous de tout.
03:56Il y a une définition du krach boursier, Gérard Rennet ?
03:59Ben ça dépend, parce qu'il y a des pourcentages qui sont habituels, par exemple bon, à partir
04:07des 10%, c'est une correction, après 20%, alors là, c'est plus sérieux, et puis le
04:14krach, bon, ça peut aller très loin, mais je pense que le vocabulaire n'est pas tellement
04:24important, et parler de krach, je pense que c'est encore un peu précipité, parce que
04:29je crois qu'on n'est pas quand même dans une situation où ça plonge de tous les côtés.
04:34La Bourse de Paris a perdu 4,78%, c'est sa baisse la plus importante depuis plusieurs
04:39années.
04:40Oui, bien sûr, c'est très important, c'est considérable, puisqu'on avait perdu au cours
04:46des jours précédents, on avait une année qui était bien partie, parce que pendant
04:50les années précédentes, les Etats-Unis avaient nettement surperformé l'Europe, et cette
04:55année, on se disait qu'on avait une chance en Europe de faire plutôt mieux, et effectivement,
05:00c'était assez bien parti, et là, tous les gains depuis le début de l'année ont été
05:04annulés.
05:05Jacques-Stéphanie Villers, qui est conseillère économique au cabinet PwC France, il y a des
05:10raisons de s'inquiéter ce soir, objective ?
05:11Oui, parce qu'en fait, ça décroche en Bourse et ça continue, donc je pense que déjà,
05:16les marchés financiers nous montrent bien leurs inquiétudes.
05:19Après, on attend la riposte européenne face à l'acharnement douanier de Donald Trump,
05:30c'est des mauvaises nouvelles, mais il n'y a pas de panique à bord, parce que si l'Union
05:36Européenne se ressaisit et s'aperçoit de la puissance qu'elle représente, elle a
05:41de quoi riposter.
05:42Mais en fait, ça reste quand même une volonté politique, mais économiquement, et même
05:48juridiquement, on a les armes pour faire plier les Etats-Unis, et ça, on n'en parle pas
05:55assez souvent.
05:56On va y revenir.
05:57C'est nous, à Compagnie Rare en Ive, vous qui avez écrit la Bourse pour les nuls, on
06:00va vous prendre au mot, on répète en permanence que tant qu'on ne vend pas, on ne perd pas.
06:05Pourquoi autant de volume de vente ce soir, alors ?
06:08Ma question est légitime.
06:13D'abord, parce que vous avez des gens qui paniquent quand même, quand ils voient qu'il
06:18commence à baisser, ils disent souvent ce qui me reste, vous avez aussi des arbitrages,
06:25vous avez des...
06:26Qu'est-ce qu'on appelle exactement un arbitrage ?
06:27C'est-à-dire qu'en ce moment-là, quand c'est une période comme celle-là qui devient
06:31difficile, on regarde son portefeuille, puis on se dit, celle-là, peut-être qu'il vaut
06:36mieux que je la garde en portefeuille, ça repartira après, celle-là, non, ça me paraît
06:43plus compliqué, il vaut peut-être mieux s'en débarrasser tout de suite, enfin, il y a tout
06:46un processus.
06:48Mais le fait de vendre dès qu'il y a un problème, bon bah c'est, il faut connaître qu'en
07:02matière de bourse, ce n'est pas toujours rationnel, il y a les émotions, il y a les
07:06réactions.
07:07On est d'accord, vous voulez réagir, Philippe Echeboury ?
07:09Oui, sur le marché boursier, vous avez beaucoup de transactions qui sont le fait de professionnels,
07:15le particulier n'intervient qu'en bout de chaîne, ce n'est pas lui qui a déclenché
07:21la baisse.
07:22On a un peu les ploucs dans cette histoire-là.
07:23Non, ce n'est pas ça, ce n'est pas ça, c'est que quand vous êtes derrière votre
07:29écran, vous avez tout un tas de nouvelles qui arrivent, vous avez des arbitrages qui
07:34sont opérés parce que le pétrole baisse, ça a des conséquences sur le niveau des
07:40taux, et donc, d'un seul coup, vous, derrière votre écran, vous dites, les actions sont
07:45un peu chères maintenant, donc vous arbitrez, vous vendez des actions, vous en rachetez
07:50d'autres, etc.
07:51Il y a tout un mécanisme qui s'opère et qui se fait en dehors du particulier qui,
07:57lui, voit son portefeuille se dégrader, mais l'objectif pour le particulier, et ça, je
08:04pense qu'il faut bien le dire, c'est qu'il ne faut surtout pas se précipiter dans ce
08:09genre de choses, et il n'y a pas de conseils directs à donner, parce que chaque particulier
08:17a des contraintes qui lui sont propres, vous avez, vous Yves Kelvy, des contraintes qui
08:23sont très différentes des miennes en matière d'épargne, vous avez peut-être un besoin
08:28dans 10 ans, moi j'ai peut-être un besoin dans 6 mois, forcément, on aura des comportements
08:32différents, et c'est ça qui est important, et qu'il faut dire aux auditeurs, c'est que,
08:38là, regardez votre situation, ne vous précipitez pas, et n'allez pas dans le sens du vent,
08:46parce que c'est souvent mauvais conseiller.
08:47Qui sont les vendeurs ce soir ? Qui est-ce qui est en train de vendre au moment où on
08:50parle ? Ce sont des grandes banques, ou c'est tout un chacun ? On peut répondre à cette
08:55question ?
08:56Non, mais c'est plutôt des banques, des fonds d'investissement, des fonds de retraite américains,
09:02qui n'aiment pas l'incertitude, et qui se disent que les grands groupes internationaux
09:07sont, ce sont eux qui sont cotés en bourse, et ce sont eux qui sont les premiers touchés
09:13par les droits de douane en réalité.
09:14Rappelez-vous, en fait, quand on est en récession en France, on se dit, mais c'est bizarre,
09:18pourquoi le cas qui continue d'augmenter ? Pourquoi nous on n'a pas de croissance, et
09:22pourquoi les entreprises se portent si bien ? Parce que ce sont des entreprises internationales
09:26qui font du chiffre d'affaires, pas uniquement dans l'hexagone, mais à travers la planète.
09:31Et bien là, on voit que les grands groupes internationaux cotés en bourse, se prennent
09:37effectivement, comment dirais-je, une forte baisse, parce que justement, les marchés
09:44sont en train d'anticiper une forte baisse de leurs ventes, du fait des tarifs douaniers
09:49qui rendront leurs produits plus chers à l'étranger.
09:53Alors s'il y a des vendeurs, il y a aussi des acheteurs aujourd'hui ?
09:54Il y en a moins.
09:56Il y en a moins ? C'est la proportion qui compte.
09:59Il y a plus de vendeurs que d'acheteurs, parce qu'il y a une valeur qui a complètement
10:03disparu, qui a fondu, c'est la confiance.
10:06Les investisseurs, ils ont besoin de confiance, que ce soit des grands groupes, ou des particuliers,
10:12ou même des ploucs comme vous et moi, je l'avoue, on n'achète pas si on n'a pas
10:16confiance.
10:17Or, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? C'est qu'on s'interroge tous sur la psychologie
10:21de Donald Trump.
10:22C'est la question que j'allais vous poser.
10:23On se dit, est-ce qu'il veut négocier à son avantage ?
10:29Est-ce qu'il veut négocier pays par pays et diviser les grands groupes comme l'Europe ?
10:36Est-ce qu'il veut vraiment faire rentrer cet argent que les Américains vont payer,
10:41parce que les droits de douane, ce sont toujours les pays où les biens arrivent qui payent ?
10:48On ne sait pas ce qu'il veut, et on n'est pas sûr que lui-même le sache, donc il n'y
10:52a plus de confiance.
10:53Que se passe-t-il dans la tête du président des Etats-Unis d'Amérique ?
10:55C'est la première question que je poserai à nos invités dans un instant.
10:58Yves Calvi, on refait le monde sur RTL.
11:02RTL, s'informer ensemble.
11:06Il est 19h30.
11:08RTL soir, on refait le monde avec Yves Calvi.
11:12Aude Vernoud, show pour l'essentiel de l'actualité.
11:13Un lundi noir sur les marchés financiers.
11:15Troisième jour de baisse en Europe après le bazooka douanier de Donald Trump aux Etats-Unis.
11:20La bourse de Paris finit en baisse de près de 5% en clôture, moins 4,6% pour Londres.
11:25Les bourses asiatiques aussi ont dévissé, moins 13% pour Hong Kong en clôture.
11:31En Égypte, Emmanuel Macron organise un mini sommet sur Gaza ce soir avec le président
11:36américain au téléphone, le président égyptien et le roi de Jordanie au cœur.
11:40Le chef de l'État dit non à tout déplacement de la population palestinienne.
11:44Et puis la prison de Vendan le Vieil dans le Pas-de-Calais quasi vidée de ses occupants
11:48dans les toutes prochaines heures.
11:49Pour commencer les travaux, annonce du ministre de la Justice, Gérald Darmanin a donné son
11:54feu vert pour la transformer en prison adaptée pour accueillir des narcotrafiquants parmi
11:58les plus dangereux de France.
12:00A 20h, on retrouve Faustine Bollard.
12:03Alors oui, avec Xavier, incroyable hypnotiseur de spectacle.
12:08Comment ça fonctionne ? Quelles sont les techniques, les stratégies pour amener le
12:11plus de personnes en état d'hypnose ? Xavier va tout nous expliquer.
12:14Il va même tenter d'hypnotiser Faustine.
12:17Va-t-il y parvenir ? Réponse à 20h dans Héros.
12:20A tout à l'heure pour d'autres informations.
12:22Yves Calvi jusqu'à 20h.
12:24On refait le monde sur RTL.
12:28Je ne veux pas que les choses se passent mal, mais parfois il faut prendre un médicament
12:31pour guérir de quelque chose.
12:33Et nous avons été si maltraités par les autres pays.
12:36Si maltraités par les autres pays.
12:38Ça vous paraît honnête de présenter la situation comme ça, Stéphanie Willers ?
12:43Non, parce qu'en fait, effectivement, si on regarde leur balance commercial, il y a
12:47de bien avec l'Europe.
12:50On a bien vu, il y a un déficit, je dirais chronique, mais inversement, si on regarde
12:55notre balance des services, on voit bien que nous, on a aussi vis-à-vis d'eux un déficit
13:00chronique.
13:01On sait bien qu'on s'est fait vassaliser par les GAFAM, ces géants du numérique américain.
13:06Donc, si on voulait effectivement avoir un discours de réalité, il faudrait mettre
13:13ça en face des Américains en disant oui, effectivement, on vend beaucoup de biens chez
13:19vous, mais vous, vous êtes largement installé avec vos services numériques chez nous.
13:24Donc, essayons de trouver un terrain d'entente et je pense que c'est vers là qu'il faut
13:28aller puisque c'est la réalité.
13:31Gérard Ordi ?
13:32Oui, il est incontestable que les griefs de Trump envers les Européens sont infondées.
13:38Regardez les taux de croissance, regardez les taux de chômage.
13:41Vous voyez bien que les États-Unis, au cours des dernières années, se sont comportés
13:44bien mieux que nous.
13:45Donc, pour des gens qui essayent de les arnaquer, on n'a pas réussi à ce moment-là.
13:50Non, je crois que vraiment, c'est hors de tout raisonnement.
13:55Je vois tous les gens que je connais aux États-Unis qui suivent Trump depuis longtemps
14:02me dire que cette histoire des droits de douane, c'est un truc qu'il a depuis 40 ans et on
14:08ne le fera pas sortir comme ça de sa tête.
14:10Ah oui, je veux dire, il vit avec depuis toujours, c'est une obsession personnelle.
14:13Ça date depuis les années 80, c'est ça ?
14:16Oui, oui, oui.
14:17Qu'est-ce qui lui a pris ?
14:18Dans les années 80, je vivais à New York à ce moment-là, c'était un promoteur immobilier
14:24qui aimait beaucoup faire parler de lui, il avait toujours un plan com, si j'ose dire.
14:28Il achetait des grands encarts dans les grands journaux du coin, New York Times, Wall Street
14:34Journal, etc.
14:35Pour expliquer, pour soutenir la peine de mort, ça c'était une de ses obsessions, ça
14:39n'a pas changé.
14:40Et une autre, c'était, on se fait arnaquer, nous les Américains, on paye pour les autres,
14:45on paye pour les Japonais, on paye pour les Européens.
14:48Sur le plan de la défense, ce n'était pas totalement faux.
14:50Oui, j'allais vous dire, c'est parfois pour tout.
14:52Il y avait quelque chose sur le fond, mais c'était surtout l'idée de l'escroquerie,
14:57de l'arnaque.
14:58Il parle exactement pareil aujourd'hui, c'est fascinant.
15:02Il disait toujours, oui enfin, ils ont bien raison de nous arnaquer, puisque nous on est
15:07dirigés par des crétins et qu'ils les laissent faire.
15:10A leur place, je ferais pareil.
15:11Oui, mais on the deux tableaux, c'est-à-dire que vous permettez aussi de critiquer le pouvoir.
15:15Le gouvernement en place est effectivement le droit de douane comme solution à toutes
15:22les questions économiques.
15:23Mais vous le disiez très justement, il nous décrit un monde qui n'existe pas.
15:27Il nous dit l'Union Européenne a été créée pour, pardon, baiser les Américains.
15:32Ben non, l'Union Européenne, c'est les Américains qui l'ont mise sur les fonds
15:35de Battismo avec le plan Marshall, où ils ont demandé une coordination justement de
15:40la distribution de l'aide pour la reconstruction de l'Europe.
15:43Ils ont soutenu par la suite la mise en place des institutions européennes.
15:48Non, ça n'a pas été fabriqué pour arnaquer les Américains.
15:52Et il décrit une Amérique pillée, violée, dit-il, détruite, alors que l'économie
16:03elle va bien.
16:04Il y a des inégalités qui sont un vrai problème.
16:06Il y a un système social, surtout sur le plan de la santé, qui pêche.
16:09Mais le chômage est très bas.
16:10La croissance est là.
16:12Il y a un problème d'inflation.
16:13Et ce que tout le monde redoute, c'est que ces droits de douane, ils aggravent considérablement
16:18l'inflation.
16:19Philippe Bachter.
16:20Ce qu'on constate quand même, c'est qu'à chaque fois qu'il y a eu une augmentation
16:24très forte des droits de douane, ça s'est traduit par une récession et par des situations
16:29de crise.
16:30Donc là, on est dans le même type de situation.
16:35Ce qui est nouveau par rapport à d'autres périodes, c'est qu'aujourd'hui, les Américains
16:45ciblent très clairement leur ennemi qui est la Chine.
16:49Pour une raison très simple, c'est que depuis 80 ans, les Américains dominent le
16:55monde sur le plan technologique.
16:57Et là, pour la première fois, ils sont concurrencés par les Chinois.
17:01Et donc, leur mainmise sur la technologie, sur l'économie, est remise en cause.
17:09Il a menacé les Chinois de 50% de plus de comptations aujourd'hui.
17:12Exactement.
17:13Mais ce qui est intéressant dans le bras de fer entre les Chinois et les Américains,
17:17c'est que les Chinois ont répondu dès vendredi dernier en disant « nous on fait la même
17:22chose que vous, vous nous mettez 34%, on met 34% et ça ne nous fait pas peur ».
17:28Et donc, il y a une situation qui est intéressante à suivre et qui est très différente d'un
17:35droit de douane auquel nous on est confrontés.
17:38Parce qu'on n'a probablement pas les moyens en Europe de jouer le même jeu que les Chinois.
17:44Mais les Chinois ont cette capacité.
17:46Et il faut bien avoir à l'esprit que les travaux d'économistes montrent bien que pour
17:53produire, la Chine a moins besoin des produits américains que les Américains des produits
17:58chinois.
17:59Donc, on a une situation qui n'est pas aussi forte du côté américain face à la Chine.
18:06Ce qui est très frappant dans ce que vous nous décrivez, c'est cette espèce de force
18:09intérieure qui est celle des Chinois en ce moment, c'est-à-dire qu'ils lui parlent
18:13d'égal à égal.
18:14Je parle des Chinois au président américain.
18:16Vous savez, dans la philosophie chinoise, l'objectif c'est 100 ans.
18:20Donc, vous avez le temps.
18:21Vous n'êtes pas dans l'urgence immédiate.
18:24Donc, vous avez des plans.
18:26Oui, mais ça tombe à la fin du mois quand même.
18:28Oui, mais vous apercevez que depuis 30-40 ans, la dynamique d'investissement dans la
18:39recherche en Chine n'a pas faibli, quel que soit le cycle conjoncturel.
18:44Et l'objectif, c'est effectivement d'avoir cette capacité à maîtriser les technologies
18:51et ils le font sur un grand nombre de technologies.
18:55Et quand on regarde les papiers de recherche, les publications de papiers de recherche sur
19:00les technologies les plus avancées, la Chine est souvent plus avancée que les Américains.
19:04Donc, c'est ce déséquilibre-là qui est aussi intéressant parce que ça veut dire
19:09que les autres pays, Nicole parlait du Lesotho tout à l'heure comme cas vraiment particulier
19:18et elle a raison.
19:19Mais les autres pays ne comptent pas tant que ça.
19:23Le vrai souci, c'est la Chine qui est très puissante sur le plan économique, qui est
19:30très innovante et qui a des capacités d'innovation qui sont supérieures à celles des Américains
19:35pour une raison simple.
19:36Pourquoi ?
19:37C'est qu'ils sortent plus d'ingénieurs tous les ans que les Américains.
19:39Et donc, il y a un équilibre qui a changé et qui menace très clairement les Américains.
19:46Parce que quand vous avez la maîtrise de la technologie, vous avez une maîtrise sur
19:51le monde qui est forte.
19:52Quand cette maîtrise se fragilise et que c'est un autre qui les prend, eh bien ça
19:57change l'équilibre.
19:58On marque une nouvelle pause et on retrouve nos invités juste après.
20:00RTL, on refait le monde, avec Yves Calvi.
20:06RTL soir, on refait le monde, avec Yves Calvi.
20:10La décision qui a été annoncée cette nuit est une décision brutale et infondée.
20:14Mais j'insiste sur l'importance de la réactivité, de bien préparer la réponse filière par
20:19filière d'être unis.
20:20Ce qui est important, et c'est tout le travail qu'il faut faire par filière, que les investissements
20:24à venir ou que les investissements annoncés ces dernières semaines, ils soient à un
20:27temps suspendu tant qu'on n'a pas clarifié les choses avec les États-Unis d'Amérique.
20:30Vous ne nous disiez pas autre chose tout à l'heure.
20:32Ce n'était pas du vilaire quant à l'espèce de calme qu'on devait avoir dans des périodes
20:35comme celle-là.
20:36On entend le président Macron qui réagissait déjà jeudi dernier.
20:39Restez unis, j'ai envie de vous dire, les Européens et puis les pays en ce moment qui
20:43subissent aussi ces conséquences, c'est si facile à faire que ça, Nicole Bacharan ?
20:48On n'est pas trop désunis, me semble-t-il, en ce moment.
20:52Et je dis ça pour l'Europe qui n'est quand même pas une machine facile à gouverner.
20:57J'ai le sentiment, j'écoute, je lis, j'essaie de comprendre.
21:01Diana, Stéphane Séjourné a dit, en gros, faites attention parce qu'on peut taper très fort.
21:08Ursula von der Leyen a dit, sur les biens industriels, on pourrait envisager de négocier, de mettre à 0%.
21:17Vous avez le ministre du Commerce qui a dit, au cas par cas, on peut négocier des choses
21:24plus avantageuses pour les uns ou les autres.
21:26Donc, on a l'impression que l'Europe a développé une panoplie et que, ma foi, elle essaye d'attendre
21:31un peu, justement, ce qui se passe avec la Chine, par exemple, pour voir est-ce que c'est
21:36vraiment la bonne stratégie de taper encore plus fort ?
21:39Tu mets 10%, je te mets 20%, etc.
21:42Parce qu'à l'arrivée, ce sont les pays européens qui vont être perdants.
21:48Oui, impactés a priori.
21:49C'est vrai que, franchement, il nous donne envie de répliquer en disant, c'est comme ça, tu vas voir ce que tu vas voir.
21:54Mais, en réalité, les droits de douane que l'Europe imposerait aux Américains
21:59seraient payés par les Européens, par les entreprises européennes.
22:03Donc, je trouve que le fait que l'Europe ne se précipite pas
22:06annonce quand même qu'elle a une bonne panoplie.
22:09Ce n'est pas l'union sacrée, mais ce n'est pas non plus l'âle des bandades.
22:12Ça tient la route, Gérard Orny, au niveau de l'Europe ?
22:15Oui, pour l'instant, oui.
22:16Alors, c'est sûr que, d'abord, nous ne sommes pas comme la Chine.
22:21Il y a une autorité unique qui donne un point de vue.
22:24Et, bon, on sait tout de suite qu'il n'y aura pas d'autres voies dissidentes.
22:29En Europe, c'est quand même forcément plus compliqué.
22:32Et puis, nous avons quand même des intérêts divergents.
22:35Nous, nous pensons à nos vins et nos spiritus.
22:38Les Allemands pensent à leurs voitures.
22:40C'est un peu compliqué.
22:41Mais, enfin, je pense qu'on doit pouvoir faire quelque chose.
22:44Mais, je crois que...
22:45Mais, ce sont les mêmes droits de douane, pour une fois.
22:47Oui.
22:48Oui.
22:49Donc, ça change quand même un peu les choses.
22:51Absolument.
22:52Malgré toute la lamentation de Donald Trump,
22:55l'Europe, grosso modo, envers les États-Unis, les droits de douane sont à 5%.
22:59Oui.
23:00À part les Américains, grosso modo, à 3%.
23:02Oui.
23:03On n'est pas dans des chiffres vertigineux.
23:04Vous vouliez terminer, par exemple, Jean-René.
23:06Oui.
23:07Moi, personnellement, je pense qu'on est dans une histoire très compliquée,
23:11avec quelqu'un qui a une psychologie quand même un peu particulière.
23:14Et, il me semble que la situation pourra vraiment changer
23:19s'il se passe quelque chose aux États-Unis même.
23:22Parce que les Américains sont quand même inquiets.
23:26On voit les derniers sondages auprès des consommateurs.
23:29Ils sont inquiets pour leurs revenus.
23:31Ils sont inquiets pour l'inflation.
23:32Ils sont inquiets pour la croissance.
23:34Et, on parlait d'indices boursiers.
23:36Alors, chez nous, ça baisse.
23:37Ça baisse en Asie.
23:38Mais, ça baisse aussi aux États-Unis.
23:40Et, ce qui me frappe le plus, c'est que l'indice dont on parle le moins,
23:44ce qui s'appelle l'indice Russel 2000,
23:47qui est un indice large,
23:48qui comprend toutes les PME américaines.
23:51C'est-à-dire, toutes ces entreprises américaines
23:54qui devraient profiter normalement des droits de douane,
23:57puisque, si on n'importe plus,
23:58c'est eux qui vont fabriquer à l'intérieur des États-Unis.
24:01Or, cet indice Russel 2000
24:03est celui qui a le plus baissé aux États-Unis
24:05depuis qu'on parle de ces questions de droits de douane.
24:07Donc, visiblement, les gens disent que ce n'est pas la solution.
24:12Quel est votre perception ?
24:14Je pense que la Chine ne se montre pas véritablement effrayée
24:18lorsqu'elle rétorque un 34%
24:20parce qu'elle se dit
24:21comment les Américains vont pouvoir se passer
24:24des produits fabriqués en Chine.
24:27En réalité, c'est comme ça qu'il se passe.
24:29Le modèle américain, il est simple.
24:31Et Donald Trump est en train de le tuer.
24:34C'est un modèle basé sur la consommation de masse.
24:3770% du PIB, c'est de la consommation des ménages.
24:42Et les Américains sont donc habitués
24:46à beaucoup consommer et à crédit.
24:48Et le modèle, il est simple,
24:50c'est qu'ils vivent à crédit
24:52et le reste du monde finance, prête de l'argent à ces Américains
24:57en se disant que les États-Unis rembourseront.
24:59Donc, il n'y a pas de problème.
25:00Et les Américains continueront de dépenser.
25:02Et là, Donald Trump est en train de faire voler en éclat
25:06le modèle américain.
25:08Mais sans l'accord des Américains.
25:09Parce qu'il n'a pas vendu ça aux Américains.
25:11Il a vendu, on va faire baisser l'inflation,
25:13vous serez riches comme jamais vous n'avez été.
25:15Au bout d'un moment, les Chinois,
25:17qui sont, j'imagine, pragmatiques et rationnels
25:20et qui voient sur le plus long terme, se disent
25:23on va voir si les Américains sont véritablement capables
25:27de déjà se réindustrialiser aussi vite.
25:30Bah non, en fait, en réalité, c'est compliqué.
25:32Et de se passer de produits à bas coût.
25:35En fait, c'est ça qui se passe.
25:37Pourquoi il y a eu cette mondialisation ?
25:39Parce que ça permettait de soutenir cette consommation de masse.
25:42Donc, je dis, Trump aurait été pour la sobriété économique,
25:47aurait voulu arrêter cette consommation de masse
25:49et arrêter aller vers plus de transition écologique.
25:52Il fallait faire ça. Il fallait mettre des droits de douane.
25:54Mais en fait, il n'a pas du tout vendu ça à la population.
25:56Donc, à un moment, les citoyens vont se rendre compte
25:58qu'il y a eu une supercherie en réalité.
26:00Et là, je pense qu'effectivement, je suis d'accord avec vous,
26:03les Américains, ça va venir.
26:05Le mécontentement viendra, sera interne.
26:07Philippe Wester, je voudrais qu'on revienne quand même
26:09sur les conséquences pour les épargnants.
26:11Si on n'a pas d'action, est-ce qu'il y a des craintes quand même ?
26:13Pas de conséquences sur le livret A, sur l'assurance-vie ?
26:15Enfin voilà, ceux qui nous écoutent ce soir,
26:17forcément, se posent ce genre de questions.
26:19Si vous n'avez pas d'action,
26:23vous bénéficiez de la baisse des taux.
26:25Parce que quand les taux d'intérêt baissent,
26:28que vous avez des obligations,
26:30la valeur de vos obligations s'accroît.
26:33Et donc, vous en bénéficiez.
26:35Donc, celui qui n'a pas d'action,
26:38finalement, c'est une situation
26:41qui n'est pas si dramatique que ça.
26:44Et là, vous êtes à la limite de nous dire qu'elle est favorable.
26:47Sans venir gentiment.
26:49On a vu les taux d'intérêt de long terme
26:53baisser de façon spectaculaire
26:55depuis mercredi soir.
26:57Et pour quelqu'un qui a un portefeuille obligataire,
27:01c'est un renchérissement de la valeur
27:03de son patrimoine.
27:05Et donc, c'est quelque chose
27:07qui lui est plutôt favorable.
27:09Il y a aussi des paradoxes, et on va continuer d'en débattre.
27:12Jusqu'à 20h,
27:14Yves Calvi refait le monde sur RTL.
27:20Yves Calvi jusqu'à 20h,
27:22on refait le monde sur RTL.
27:24Avec Philippe Wächter, Gérard Orny,
27:26Nicole Bacharan et Stéphanie Villers.
27:28Alors, et Elon Musk dans tout ça,
27:30lui qui semblait être le seul à murmurer à l'oreille du Président
27:32durant la campagne, il a clairement dit
27:34son opposition aux droits de douane.
27:36Sa fortune a fondu ces derniers jours.
27:38Il est furieux lui aussi,
27:40comme vous percevez les choses.
27:42Il n'a pas l'air très content.
27:44Non, il n'a pas l'air content du tout.
27:48C'est vrai qu'il a un peu disparu
27:50des radars, malgré tout.
27:52Il a quand même eu
27:54une réaction stupéfiante
27:56vu la personne,
27:58le Président avec qui il travaille.
28:00Il a quand même fait
28:02une vidéo pour dire
28:04qu'il faudrait faire une union douanière
28:06complète entre l'Europe et les Etats-Unis
28:08avec 0%
28:10de droits de douane.
28:12Donc quelque part, ça coince.
28:14Il est à l'opposé.
28:16Il a vu tellement
28:18le cours Tesla baisser, s'effondrer.
28:20Et on sait pourquoi
28:22les cours s'effondrent, c'est à cause des droits de douane.
28:24Donc lui, il veut faire remonter
28:26son cours en disant
28:28moi je suis quand même pour le livre-échange.
28:30Ce serait bien qu'on puisse
28:32arrêter cette guerre commerciale.
28:34Je pense qu'il y a un peu
28:36un état de panique là.
28:38Les ventes
28:40de Tesla en Europe
28:42ont chuté de moitié.
28:44Ça fait quand même mal.
28:46Mais ce n'est pas lié aux droits de douane.
28:48C'est lié à l'image qu'il a pu...
28:50On rajoute des droits de douane à venir,
28:52ça ne va pas le faire.
28:54Relativisons quand même un peu
28:56la capitalisation
28:58de Tesla aujourd'hui
29:00ou vendredi dernier,
29:02était celle du début du mois de novembre.
29:04Donc il n'y a pas eu de drame non plus.
29:06C'est-à-dire que la question...
29:08Ça a baissé mais...
29:10Il y a eu une bosse.
29:12La question c'est...
29:14On est toujours très content quand la bosse
29:16augmente
29:18sans se poser de questions
29:20si c'est irrationnel ou pas.
29:22Quand elle baisse, on a l'impression que c'est complètement irrationnel.
29:24Pas sûr.
29:26Donald Trump menace
29:28désormais la Chine de 50%
29:30de droits additionnels.
29:32Si Pékin maintient son projet de taxer en retour
29:34les Américains...
29:36Là on est rentré, j'ai envie de vous dire, c'est infernal.
29:38Comment vous analysez ça ?
29:40Là aussi on doit s'en inquiéter, Gérard Orny.
29:42Écoutez,
29:44j'ai un peu de mal à vous répondre
29:46parce que ça sort du domaine
29:48de l'analyse économique
29:50et de l'économie financière.
29:52Je pense que vous avez peut-être dû inviter un psychiatre
29:54parce qu'il aurait peut-être été
29:56plus à même que nous de vous répondre.
29:58Franchement, on ne sait pas.
30:00L'Union Européenne propose aujourd'hui aux Etats-Unis
30:02une exemption de droit de douane
30:04totale et réciproque pour les produits
30:06industriels, comme l'a annoncé
30:08Ursula von der Leyen.
30:10On a l'impression que tout le monde en ce moment est complètement pris
30:12de cours et ne sait pas quoi
30:14lui balancer au visage d'une certaine façon.
30:16Parce qu'on ne sait pas où il va.
30:18On ne sait pas ce qu'il veut.
30:20Regardez la manière dont ça se passe.
30:22Il est intelligent donc il le fait exprès.
30:24Il fait toujours...
30:26Vous avez un doute ?
30:28Ni sur l'intelligence, ni sur le fait qu'il soit irresponsable
30:30ou autre. Je pense qu'il y a
30:32une question psychiatrique qui se pose
30:34et je suis absolument incapable
30:36de la définir.
30:38Ce n'est pas pour nous faire rire, c'est une analyse.
30:40Une question que vous vous posez.
30:42Est-ce qu'il est dingue en gros ?
30:44Il a un problème.
30:46Il a un problème et malheureusement il nous entraîne
30:48dans son problème.
30:50Il a une vision tellement
30:52narcissique. Il n'a que
30:54deux passions dans la vie.
30:56C'est l'argent
30:58On a toujours l'impression
31:00que c'est le sien à lui.
31:02C'est ses sous à lui qui sortent.
31:04Et puis il a l'adulation
31:06qu'il peut ou non susciter.
31:08Regardez la manière dont les annonces se passent.
31:10Et ça implique
31:12cette espèce de stupéfaction générale.
31:14C'est toujours dans l'avion,
31:16dans Air Force One, parce qu'il va jouer au golf
31:18en Floride, ou il revient d'être allé
31:20jouer au golf en Floride.
31:22Entre deux portes, entre le compartiment
31:24moins confortable des journalistes
31:26et le compartiment le plus confortable du président.
31:28Il y a tout le brouhaha des moteurs.
31:30Et il dit des choses comme
31:32« Je ne peux pas vous dire ce qui va se passer
31:34avec les marchés. Je n'ai pas envie que ça se passe
31:36mal. Mais de temps en temps, il faut prendre
31:38un médicament pour aller mieux. »
31:40Avec ça, ça ne calme pas beaucoup le jeu.
31:42Il n'y a plus aucun conseiller qui a son oreille ?
31:44On sait un petit peu
31:46comment ça se passe ?
31:48Le projet économique de long terme,
31:50ce serait de faire
31:52payer la dette américaine
31:54par le reste du monde
31:56de manière infinie, à des taux zéro.
32:00On veut que
32:02pour faire baisser les droits de douane,
32:04ce soit une matière à négocier,
32:06en disant « J'arrête, je baisse mes droits de douane,
32:08mais dans ces cas-là,
32:10vous rachetez ma dette, vous étranger
32:12et vous réclamez
32:14sans rémunération
32:16un taux presque nul. »
32:18De toute manière, ce qu'il faut savoir,
32:20c'est que les investisseurs et les exportateurs
32:22déjà ne sont pas les mêmes.
32:24On ne peut pas imposer
32:26aux investisseurs ce type de deal
32:28parce qu'un investisseur, ce qu'il veut, c'est une rémunération.
32:30Même jusque-là,
32:32même si
32:34on a comme idée
32:36ce rapport de force où finalement
32:38tout le reste du monde serait à genoux
32:40devant ces exigences,
32:42même ça, je ne vois pas
32:44pourquoi on en arriverait là.
32:46C'est invraisemblable.
32:48On voit des dépêches qu'on n'a jamais vues.
32:50La commission européenne retire le bourbon de la liste
32:52des biens économisés par les droits de douane
32:54en voyant super urgent.
32:56Il est en train de nous rendre.
32:58Ça vous rassure ?
33:00Oui, français, c'est important.
33:02Je ne serais pas content un petit coup.
33:04Il y avait eu cette
33:06pandémie qu'il y a une quinzaine de jours
33:08où on avait ressorti
33:10la liste de 2018
33:12dans laquelle il y avait le bourbon
33:14et ça a mis tout le monde en émoi parce que d'un seul coup,
33:16les Américains ont dit « Dans ce cas-là,
33:18on est 200% sur le vin et le cognac français. »
33:20Et donc,
33:22en sortant le bourbon, on espère que
33:24le vin et le cognac ne seront plus taxés de la même façon.
33:26Donc voilà, on est dans ce type
33:28de logique aujourd'hui.
33:30Qui n'est pas logique.
33:32Un peu particulière.
33:34Oui, c'est même extrêmement particulier.
33:36Ce qui est différent
33:38par rapport à 2018 quand même,
33:40c'est qu'à l'époque,
33:42les produits étaient très ciblés
33:44et donc les Européens pouvaient cibler des produits.
33:46Aujourd'hui, ce sont tous les produits européens
33:48qui sont ciblés et donc on doit répondre
33:50sur tous les produits américains.
33:52Merci infiniment les uns et les autres d'avoir participé
33:54à cette émission. On va continuer d'assister au film.
33:56Je ne sais pas comment le qualifier.
33:58En tout cas, sachez que demain matin à 7h40,
34:00l'invité de notre matinale sera Fabien Roussel,
34:02secrétaire national du Parti communiste français.
34:04Dans un instant, c'est Faustine Bollard
34:06que vous retrouvez pour son émission Héros.
34:08Bonsoir Faustine, qui est votre invitée ce soir ?
34:10Yves, bonsoir. Dans quelques instants,
34:12on va s'intéresser...