Le journaliste Jordan Florentin réagit à son exfiltration du rassemblement LFI-Ecologistes, qui a eu lieu dimanche après-midi.
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00:00Il y a eu presque des appels à mener des ratonnades dans Paris contre tous les militants de droite,
00:03mais on a vu passer, en s'approchant de la manifestation, des hommes caloulés de la tête aux pieds
00:07qui se rendent à la manifestation de LFI.
00:09Il n'y avait pas un seul drapeau français, il n'y avait que des drapeaux palestiniens.
00:12Donc moi j'allais vraiment sur cette base-là d'essayer de comprendre
00:15en quoi cette manifestation était une manifestation pour défendre la démocratie
00:19parce que je n'ai pas vu une seule chose qui s'apparentait à la démocratie.
00:22Et ce qui est le plus grave, j'ai envie de vous dire,
00:24ce n'est pas tant les images qu'on a vues là qui deviennent, encore une fois, habituelles
00:27pour la gauche sans que un journaliste de droite s'y fasse attaquer.
00:30C'est les propos qu'a tenus le député LFI Sébastien Delodue
00:32qui voyant un homme noir de peau m'accompagner pour ma sécurité,
00:37lui dire, en le voyant, tu fais la sécurité de ça frère ?
00:41C'est-à-dire qu'au-delà du propos raciste d'estimer qu'une personne noire
00:45ne pourrait pas avoir ses propres convictions,
00:47ne pourrait pas sécuriser un journaliste de droite, ne pourrait pas voter à droite,
00:50il y a une forme de déshumanisation en me montrant du doigt, en me disant de ça,
00:54c'est-à-dire ce journaliste ce n'est même pas un journaliste, ce n'est même pas un être humain,
00:56c'est ça, et tu fais la sécurité de ça frère ?
00:59Donc vous avez le langage de racaille de cité, le racisme,
01:02parce qu'on a entendu ensuite dire qu'en gros c'était un noir de service,
01:06donc il y a tout ça en fait dans cette manifestation qui pour le coup
01:09était le rassemblement de sédicieux qu'ils avaient dénoncé.
01:13– Vous avez pu rester combien de temps dans la manif ?
01:15Est-ce que vous avez pu quand même interroger certaines personnes
01:17et qu'est-ce qu'elles vous disaient, si vous avez pu parler avec certaines,
01:19qu'est-ce qu'elles vous disaient sur leur présence ?
01:21– Alors, journaliste de droite en 2025, place de la République,
01:24vous restez dix minutes, tout au plus, même avec la sécurité pour notre survie,
01:28tout simplement pour notre sécurité, on a dû être infiltrés de justesse par les CRS,
01:31vous voyez les jets de bière, les jets d'eau qu'on a reçus,
01:34en fait moi j'étais une cible sur pattes, parce que j'avais un micro,
01:37et qui plus est un micro rouge qui fait penser à Frontières,
01:40qui fait penser à CNews, qui fait penser à tous ces journalistes d'opinion
01:43qui sont chassés, vilipendés dans ces manifestations,
01:46il y a un coup qui a été porté à mon caméraman,
01:48on voit une extrême violence parce qu'il faut savoir
01:50qu'il y a aussi beaucoup d'alcool qui circule dans ces manifestations,
01:52il n'y a aucun encadrement, ils sont en roue libre au total,
01:55parce qu'ils savent qu'ils sont dans une impunité totale,
01:58les CRS n'interviennent pas, si ce n'est pour faire des cordons de sécurité autour,
02:02pour nous protéger, mais c'est vrai que je n'ai pas pu rester très longtemps sur place,
02:07mais ça m'a permis aussi de montrer le deux poids deux mesures,
02:10de montrer finalement ces trois salles, ces trois ambulances que vous parlez,
02:13alors moi je n'ai pas eu la chance d'aller voir Gabriel Attal,
02:15mais je suis allé place Vauban ensuite,
02:17et là-bas on a vu en fait finalement cette forme de bienveillance,
02:20des journalistes bien accueillis, et surtout,
02:21et c'est là où moi je tiens à souligner,
02:23c'est que j'ai pu parler avec des confrères de gauche qui étaient sur place,
02:26France Inter, le service public qui était sur place, place Vauban,
02:29il n'y en a pas un qui a été injurié, pas un qui a été insulté, pas un qui a été hué,
02:32vous avez deux France, vous avez celle qui défend la Palestine, place de la République,
02:36et celle qui est taiseuse, silencieuse, qui est résiliente,
02:40qui est place Vauban, et qui se voit privée de leur candidat,
02:43et qui est moquée dans les médias,
02:44et bien moi je me suis sorti plus en sécurité de cette France 1
02:47parce qu'elle a su chaleureusement accueillir des journalistes et ne pas les insulter.