Avec Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon et Marianne Duranton, maire de Morsang-sur-Orge
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Encore une Rix, encore une Rix, qui a mal tourné entre deux bandes de deux communes voisines.
00:11Viry-Châtillon et Morsan-sur-Orge, nous sommes dans l'Essonne et nous sommes avec les deux maires.
00:16Marianne Duranton, maire de Morsan-sur-Orge, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Et Jean-Marie Villain, qui est maire de Viry-Châtillon, bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Merci d'être avec nous tous les deux.
00:26Ça s'est passé samedi, les forces de l'ordre, les secours ont dû intervenir samedi soir à Viry-Châtillon.
00:32Des jeunes du quartier se sont battus avec ceux de Morsan-sur-Orge.
00:37Marianne Duranton, c'est malheureusement...
00:42Bon, à chaque fois on dit la même chose, on déplore, on déplore ce qui se passe.
00:47Mais comment est-ce possible, Marianne Duranton ? Expliquez-nous.
00:53Je pense qu'ils ont des logiciels qui ne sont pas exactement les mêmes que nous.
00:58Effectivement, nous adultes, nous de l'ancien monde quelque part, de l'ancienne génération,
01:05on n'a pas ce genre de réaction.
01:07Là, on est vraiment sur des jeunes qui s'excitent sur les réseaux,
01:12qui s'auto-stimulent ou qui s'auto-excitent sur les réseaux
01:16et qui en fait veulent faire des matchs retours.
01:19Là, peut-être que c'était un match allé qui était un match de foot qui a mal viré
01:23et les jeunes de Morsan-sur-Orge sont venus à Viry-Châtillon
01:28pour justement jouer ce match recours.
01:31Pour se battre, tout simplement.
01:33Voilà, pour se battre, tout à fait.
01:35A partir de là, c'est vrai qu'il faut pouvoir mettre en place des stratégies,
01:43c'est ce qu'on fait avec Jean-Marie Villain,
01:45pour ne pas déplorer, parce que quand on déplore, c'est que c'est déjà trop tard,
01:50mais pour pouvoir agir et agir le plus en amont possible.
01:54Quelle stratégie peut-on mettre en place Jean-Marie Villain ?
01:57Alors déjà, il faudrait peut-être réapprendre aux parents à dire à leurs enfants
02:02qu'à 11h le soir, on n'est pas censé être dehors en train de faire les cacous et faire les rambos.
02:07Il serait peut-être plus important...
02:09Quel âge avait-il samedi ?
02:1215-16 ans.
02:15Et non, à 15-16 ans, on ne va pas à l'école du soir.
02:19L'école du soir dans la rue, c'est la mauvaise école.
02:22C'est celle où on prend des coups, c'est celle où on donne des coups,
02:25c'est celle où on vente de la drogue, c'est celle où on achète de la drogue.
02:29C'est que le mauvais côté de la vie, en tout cas pour des jeunes de 15-16 ans,
02:34voire parfois même beaucoup plus jeunes.
02:36C'est un mauvais endroit.
02:38Et ce n'est pas particulièrement que c'est la vie à Chatillon,
02:40mais des enfants de 15-16 ans à 23h, ils doivent être chez eux.
02:45Que ce soit dans le monde rural ou en zone urbaine, c'est pareil.
02:49C'est une question d'éducation, ça.
02:51Oui, vous avez raison.
02:53J'imagine que Marianne Duranton a le même avis que vous.
02:57Avant, il y a toujours eu des bagarres entre villages et entre quartiers.
03:02Mais là, c'est dur.
03:06Avec des couteaux, par exemple.
03:08Il y a eu des coups de couteau samedi soir.
03:10Deux jeunes ont été transportés à l'hôpital.
03:13L'un est en urgence absolue.
03:15Je ne sais pas s'il est sorti d'affaires ce matin.
03:17Mais c'est à coups de couteau qu'on se bat, Marianne Duranton.
03:22C'est sûr que ce n'est pas la guerre des boutons.
03:25On passe dans une phase qui est beaucoup plus violente.
03:31Et on se demande si on n'a pas perdu tout repère.
03:37Quand vous êtes obligé...
03:39Malheureusement, en Essonne, il y a eu la semaine dernière un cas mortel.
03:46Quand vous êtes obligé de fouiller les sacs...
03:48Cette semaine, la semaine dernière, on a fait des fouilles de sacs au lycée.
03:52Quand vous êtes obligé de fouiller les sacs pour vous assurer que les jeunes ne viennent pas avec des couteaux.
03:57On change de repère.
04:00C'est-à-dire que c'est presque normal de venir au lycée avec un couteau.
04:05Non, ce n'est pas normal de venir au lycée avec un couteau.
04:08Voilà, ce n'est pas normal.
04:10Mais c'est aussi aux parents, au lycée, au collège, pas encore en élémentaire, heureusement.
04:18C'est aussi aux parents, comme le dit très justement Jean-Marie Villain,
04:21de se réapproprier l'éducation de leurs enfants.
04:25Mais des fois, ils ont peur.
04:27Ils ont peur parce que les gamins ne sont plus très contrôlables.
04:33C'est aussi ce travail.
04:35C'est pour ça qu'avec Jean-Marie Villain, on est vraiment main dans la main sur ce conflit-là
04:41qui existe depuis des années entre morceaux et virils.
04:44C'est historique pour qu'on puisse travailler ensemble,
04:49pour travailler avec les parents, travailler avec les enseignants,
04:52travailler avec les polices municipales, travailler avec la nationale,
04:55travailler avec les associations de prévention et d'éducation.
05:00Vraiment faire ce travail de connaissance l'un de l'autre
05:03et justement leur dire qu'il y a un moment où on ne joue plus.
05:06Bien sûr, Jean-Marie Villain, vous vous battez.
05:10Je voudrais rendre hommage à travers vous deux,
05:12à tous les maires de France qui sont confrontés à cette violence-là
05:16et qui sont parfois désemparés.
05:19Hein Jean-Marie Villain ?
05:21Alors, on est désemparés mais on ne baisse pas les bras encore une fois.
05:24Vous voyez, on est présents avec vous ce matin.
05:27C'est justement pour vous dire que oui, c'est compliqué.
05:30Il y a des choses qu'il faut encore améliorer.
05:34D'abord, je pense qu'on ne demandera jamais assez de moyens supplémentaires
05:40pour la police qui fait un boulot remarquable
05:43dans des conditions parfois très compliquées et qu'on a besoin d'eux.
05:46Vous savez, on a tendance, de temps en temps, on dit qu'il faut qu'on voit du bleu.
05:50C'est vrai que s'il y a du bleu dans la rue,
05:52forcément ça va faire diminuer ce type de comportement.
05:55Ça, c'est la première chose.
05:56La deuxième chose, c'est concernant la justice.
05:58On dit aussi souvent que la justice ne fait pas son travail.
06:01Mais la justice, elle a besoin de moyens pour qu'elle puisse rendre avec sévérité,
06:05mais surtout avec rapidité aussi, ses jugements.
06:10Parce qu'un jeune de 15-16 ans qui plante son copain ou son voisin avec un couteau,
06:16il a besoin d'une réponse ferme, forte, rapide, mais rapide aussi.
06:21Ça, c'est l'autre chose.
06:23Et puis, il ne faut pas oublier que tout à l'heure, Marianne Duranton parlait de la guerre des boutons.
06:30Mais c'est ça en fait.
06:31On a oublié qu'en 1950, un jeune de 13 ans n'était pas le même qu'un jeune de 13-14 ans en 2026.
06:39Il y a tout un tas de raisons.
06:41L'éducation qui est peut-être un peu délaissée, les réseaux sociaux,
06:44la possibilité d'avoir son téléphone, tout ça fait qu'on n'est plus dans la même situation.
06:50Et ça veut dire que cette réforme de la justice des mineurs,
06:53elle est indispensable pour pouvoir permettre aussi aux juges de rendre des décisions fermes
07:01contre ceux qui, de toute façon, n'ont pas leur place autour de nous et dans la rue.
07:06Merci à tous les deux. Marianne Duranton, Jean-Marie Villain, merci.
07:10Il est 7h20, vous êtes sur Sud Radio, rappel des titres de l'actualité.
07:13Laurie Leclerc.