Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 04/04/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0013h-14h, Europe 1-13h, 13h32 sur Europe 1, Europe 1-13h, la suite avec B.N.Giraud et aujourd'hui l'avocat Gilles-William Gonnadel et le directeur adjoint de la rédaction du journal du dimanche, Raphaël St-Vila.
00:13Et j'avais envie de parler avec vous de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur. Bruno Retailleau qui s'en est pris au syndicat de la magistrature, mais avant, on va revenir dans son entretien.
00:23C'était hier soir sur France 2. Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur le réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Alger. Et vous allez l'entendre, le locataire de la place Beauvau se dit sceptique. Il attend de voir des preuves de bonne volonté d'Alger.
00:36Dans une négociation, il faut à la fois la fermeté et il faut le dialogue. La diplomatie et la fermeté du ministère de l'Intérieur. Il y avait une réunion il y a quelques jours, j'y participais avec le président de la République et le Premier ministre à l'Elysée.
00:50L'espoir s'est levé. Simplement, moi, je suis vigilant et je ne croirais que ce que je verrais. Boilem Sansalle, pour l'instant, il n'est pas libéré. Il y a eu un coup de téléphone entre les deux chefs d'État, entre M. Théboune et Emmanuel Macron.
01:03Il y a un certain nombre de signaux qui sont positifs. Maintenant, je le disais, j'attends de voir. Puisque cet accord de 94, il faut vraiment que l'Algérie le respecte. C'est le droit, c'est son obligation.
01:15Bruno Retailleau, droit dans ses bottes, Raphaël Stainville, il assume son rôle de poil à gratter.
01:21Il a raison, on ne peut pas se contenter de déclarations qui nous laisseraient entendre qu'une libération de Boilem Sansalle pourrait être effectuée dans les jours prochains.
01:33Le ministre des Affaires étrangères s'en va à Alger dimanche.
01:36Oui, et que d'un coup d'un seul, l'Algérie reprendrait ses OQTF. On a besoin de preuves tangibles de ce réchauffement des relations entre la France et l'Algérie.
01:48Pour l'instant, s'en tenir aux déclarations des uns et des autres n'est pas suffisant.
01:52On voit qu'il y a aujourd'hui un blocage et tant que déjà Boilem Sansalle ne sera pas libéré, on ne peut pas s'enthousiasmer d'un éventuel réchauffement des relations entre Alger et Paris.
02:08J'ai de William Gollnadel sur la posture de Bruno Retailleau qui maintient la fermeté.
02:13Il ne peut pas moins, il ne peut pas plus. Il y a M. Wauquiez qui l'attend avec un gourdin derrière au cas où il serait mou ou qu'il ne se passerait rien.
02:22Qui lui dit j'ai la parole plus libre.
02:24Alors ça c'est le premier point. Pardon de faire un peu de politique politicienne.
02:29Mais le vrai problème c'est que M. Boilem Sansalle est pris en otage. C'est une prise d'otage.
02:38Donc le médecenteur algérien laisse à penser qu'il va restituer l'otage.
02:46Il dit je ne discute qu'avec Emmanuel Macron.
02:48Il va restituer l'otage. Donc pour l'instant on attend.
02:51Mais vous avez des pays comme ça, vous savez finalement c'est très pratique d'être preneur d'otage que vous soyez algérien, que vous soyez iranien.
02:59Je peux vous dire que les autres y filent droit.
03:01Mais après M. Boilem Sansalle, si comme je l'espère il est libéré, il y aura peut-être un autre otage.
03:09Mais il y a la libération de Boilem Sansalle et puis aussi les expulsions d'algériens qui sont au point mort pour le moment Raphaël Stainville.
03:15C'est bien là le problème.
03:17Et donc la position d'équilibre de Bruno Rotaillot elle est très instable, très inconfortable.
03:23Surtout dans le contexte très personnel de Bruno Rotaillot qui est engagé dans une bataille à distance avec Laurent Wauquiez.
03:30Laurent Wauquiez qui lui ne se prive pas de dire que l'état français capitule face à l'Algérie.
03:36Et effectivement quand on regarde les chiffres, quand on regarde les points de blocage, on voit que la situation ne s'améliore pas.
03:43Et qu'aujourd'hui l'Alger ne délivre pas ses laissés-passés consulaires, ne reprend pas ses ressortissants.
03:50Et donc voilà la France pour l'instant est la grande perdante de ce bras de fer que seul Alger a engagé.
03:57Et le ministre de l'Intérieur qui dans la foulée s'en est pris au syndicat de la magistrature.
04:01C'était hier soir sur France 2. Il a dénoncé des magistrats de gauche qui seraient partiaux dans leurs décisions.
04:07Il y a un texte qui régit le statut des magistrats.
04:11C'est une ordonnance de 58. L'article 10 proscrit toute activité politique.
04:17Or il y a parfois d'organisations syndicales, notamment, qui s'est fait connaître le mur des cons.
04:23Le syndicat de la magistrature en participant à la fête de l'humanité.
04:27Je pense que la syndicalisation, très bien, je pense que ça doit être centré sur la défense des intérêts professionnels.
04:36Il y a l'indépendance. La contrepartie de l'indépendance, c'est cette neutralité.
04:40Je pense que les magistrats ne sont pas au-dessus des règles.
04:43Monsieur le ministre, c'est quand même une façon de sous-entendre qu'il y a une justice politique.
04:48C'est une manière de sous-entendre qu'il y a des juges rouges.
04:51Écoutez, c'est objectif. Le mur des cons. Pouvez-vous me dire, ici, si le mur des cons a eu lieu ou non ?
04:58Il y a d'ailleurs eu un jugement. Ce sont des faits.
05:01Bruno Retailleau, hier sur France 2, qui remet clairement en cause l'impartialité des juges.
05:06Son moyen, c'est le seul qu'il ait, de pouvoir critiquer l'idéologie de gauche au sein d'une bonne partie de la magistrature,
05:17c'est de prendre l'exemple, effectivement, du syndicat de la magistrature,
05:21qui n'a d'ailleurs pas attendu le mur des cons pour montrer que, de toute manière,
05:26il fallait davantage être pour la femme que pour l'homme, pour l'employé que pour le patron,
05:31pour l'étranger que pour le français.
05:34Pour nos auditeurs, juste le mur des cons, je vais rappeler que c'était en 2013,
05:37un panneau intitulé mur des cons, avec des photographies de personnalités politiques de droite,
05:41magistrats, journalistes et aussi parents de victimes de crimes,
05:44qui avaient été découverts dans les locaux du syndicat.
05:47Permettez-moi d'en reparler, puisque c'est moi qui ai fait condamner la présidente du syndicat de la magistrature,
05:53Madame Martre. C'est intéressant, parce que, effectivement, moi j'étais pour Nadine Morano,
05:58pour Robert Ménard et pour Philippe Devilliers.
06:01Il y avait aussi M. Sarkozy, qui était en bonne place sur l'affiche,
06:06il y avait le général Schmitt, qui avait le malheur d'avoir perdu sa fille dans un assassinat,
06:14il était également. Mais ce qui est extraordinaire, c'est intéressant de ça,
06:18c'est qu'il a fallu que j'attende la cour de cassation pour obtenir la condamnation.
06:22Mais le parquet, le parquet qui est censé représenter la société,
06:27et ce n'est pas tous des gens du syndicat de la magistrature,
06:30était contre la condamnation de la présidente du syndicat de la magistrature.
06:34Donc moi, je m'autorise à vous dire qu'au-delà même d'un syndicat qui représente à peu près 30% des syndiqués,
06:43vous avez des gens, au sein de la magistrature, pas tous, qui véhiculent cette pensée gauchisante.
06:50Et Raphaël Stainville, Bruno Retailleau dit les choses, en fait, clairement.
06:54Oui, comment lui donner tort ? Gilles William citait le manifeste du syndicat de la magistrature,
07:04prononcé par Oswald Baudot, qui en appelait finalement à être partiaux.
07:10Et soyez partiaux, j'ai même la citation exacte,
07:15pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre,
07:18qui ne pèsent pas d'un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d'un côté.
07:22Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari,
07:25pour l'enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier,
07:28pour l'ouvrier contre le patron, et ça continue à l'envie.
07:32Comment ne pas voir, à travers ce discours qui est toujours porté,
07:38qui s'est même encore renforcé, cette politisation absolue de la justice,
07:42et qui est portée, incarnée, par un syndicat qui aujourd'hui, ça a été rappelé par Gilles William,
07:48pèse jusqu'à 30% dans la magistrature.
07:51C'est important de le savoir, et ça pèse finalement sur la justice dans son entier.
07:59Ils s'affichent contre le RN, ils le disent, et ce n'est pas un hasard
08:05si vous avez ensuite des politiciennes, comme Madame Tondelier,
08:09qui disent que c'est normal que les juges soient contre le RN,
08:12donc il ne faut pas s'étonner de certaines décisions de justice quelquefois.
08:15Écoutez la réaction de Manon Ombry, elle était l'invitée ce matin d'Europe 1,
08:18et elle dénonce une remise en cause fondamentale de l'indépendance de la justice.
08:22Il a ciblé, pointé du doigt, les juges de notre pays.
08:26Un ministre de l'Intérieur qui pointe des juges en disant que ce sont des décisions politiques.
08:30Est-ce que vous trouvez ça normal ?
08:32Un ministre de l'Intérieur qui s'attaque au syndicat de la magistrature,
08:36à qui je voudrais apporter aujourd'hui toute ma solidarité.
08:38Vous savez que le droit de se syndiquer est protégé par la Constitution.
08:42Mais jeter l'opprobre sur une décision de justice en disant que ce serait une décision politique,
08:46et c'est ce qu'a dit Bruno Rotailleau hier soir sur France 2, oui c'est scandaleux.
08:50C'est scandaleux qu'un ministre de la Justice dise ça, et moi j'en appelle ce matin à François Bayrou.
08:55Quelle est la position du gouvernement sur le sujet ?
08:57Est-ce que le gouvernement remet en question les décisions de justice ?
09:00Voilà Manon Ombry, eurodéputée La France Insoumise, Raphaël Stainville.
09:03En fait ce qui est scandaleux c'est de tordre les propos d'un ministre à ce point
09:08pour lui faire dire des choses qu'il ne dit pas.
09:10Il ne s'attaque pas à la justice Bruno Rotailleau.
09:12Encore une fois il s'en prend à des juges, des juges qui sont politisés, on l'a évoqué il y a quelques instants.
09:19Et c'est bien ça, et c'est bien eux d'ailleurs qui jettent l'opprobre sur la justice,
09:25qui jettent le discrédit sur la justice.
09:27Ne pas le dire, c'est finalement entretenir un malentendu entre ces juges qui rendent justice selon le droit
09:37et ceux finalement qui tordent les faits pour finalement arriver à une finalité politique.
09:46Vous savez Mme Ombry c'est le baiser qui tue d'une certaine manière
09:51parce que s'il y a vraiment un parti qui n'en rit, un respecteux de la justice,
09:56y compris dans la rue, la dernière manifestation de ce parti antisémite contre prétendument le racisme,
10:03ils appelaient les antifas dans leurs manifestations.
10:06Les antifas ce sont des voyous violents.
10:10Donc pardon mais il ne faut pas, je veux dire que ce serait un tort d'accorder de l'importance à ce qu'elle peut le dire.
10:18Son patron lorsque les policiers font une perquisition dans son parti,
10:24il dit ne rentrez pas, je suis la République.
10:27La République c'est moi.
10:28Enfin écoutez il n'y a pas un parti qui piétine plus le droit et la justice que le parti des insoumis.
10:35Et à 13h42 on reste ensemble bien sûr.
10:37Dans quelques instants on va continuer à parler de ce qui fait l'actualité,
10:40notamment ce soutien de Donald Trump à Marine Le Pen.
10:43Est-ce un soutien embarrassant ? On va en parler à tout de suite.

Recommandations