"Je ne suis qu'un simple boulanger, mais je pense qu'il y a des choses incompréhensibles."
Pendant ce temps-là, à Besançon, ce boulanger se bat pour que son apprenti guinéen Laye reste sur le territoire français.
Pendant ce temps-là, à Besançon, ce boulanger se bat pour que son apprenti guinéen Laye reste sur le territoire français.
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00:00Je me présente, je suis Stéphane Ravacle, je suis boulanger depuis 24 ans à Besançon.
00:04Et je vous présente l'ail qui est arrivé dans mon entreprise en septembre 2019.
00:09Et je me bats à l'heure actuelle pour que ce gamin reste en France et des papiers français.
00:15Je suis en train de faire une grève de la faim depuis le 3 janvier.
00:17Pendant ce temps-là, à Besançon,
00:22voilà le combat de ce boulanger pour son apprenti guinéen l'ail.
00:26Parce qu'il est désormais majeur, il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire depuis le 3 janvier.
00:32L'humanité n'est pas sur un retour au pays à 18 ans pour le seul fait d'avoir 18 ans.
00:39Sinon, il faut laisser le bateau couler et regarder ailleurs.
00:43Je ne suis qu'un simple boulanger, mais je pense qu'il y a des choses qui sont un peu incompréhensibles.
00:49La France a ouvert la bourse pour des gamins dont on s'en fout deux ans après.
00:55L'entreprise a besoin de lui, comme beaucoup d'autres.
00:58Et en fait, on ne tient pas compte de cette arrivée de main-d'oeuvre.
01:06Et pourquoi une main-d'oeuvre ? Parce qu'en fait, on ne le trouve pas ailleurs.
01:08Donc ces gamins représentent l'avenir.
01:12Sa grève de la faim pour alerter sur la situation de l'ail.
01:15Stéphane Ravacle la prévoit jusqu'au 26 janvier.
01:18Ce jour-là, le tribunal administratif doit statuer sur le recours déposé
01:22par le jeune Guinéen pour rester en France.
01:26Actuellement, l'ail est toujours en France.
01:28Il est protégé par une association qui s'occupe de l'accueil de jeunes migrants.
01:53Je sens une certaine forme d'inquiétude.
01:55Oui, beaucoup d'inquiétude pour Stéphane.
01:59C'est sûr, c'est dur ce qu'il fait.
02:01C'est beau, mais c'est dur.
02:03Donc on le soutient comme on peut.
02:04Si on ne fait pas quelque chose d'exceptionnel à un moment donné de sa vie,
02:10il y en a qui achètent des Rolex à 50 ans.
02:12Moi, je veux la liberté pour un gamin.
02:14Une pétition a été créée sur Change.org pour l'ail.
02:17Plus de 200 000 personnes l'ont déjà signé.
02:20Et dans sa boulangerie, Stéphane Ravaclet peut compter sur le soutien de ses clients.
02:24Je vous vois signer la pétition, je peux me permettre de vous demander pourquoi ?
02:27Parce que je trouve que c'est un super geste très citoyen et très solide.
02:32L'ail, c'est un coéquipier à moi.
02:35Il joue au club de foot dont je suis entraîneur.
02:39Et oui, ça m'interpelle ces choses-là.
02:42Et ces combats-là, forcément, ils nous touchent tous, tout simplement.
02:48On sent un élan de solidarité ?
02:49Tout à fait.
02:51Tout à fait, on a beaucoup de personnes qui viennent.
02:52Il y en a aussi qui viennent juste pour signer la pétition.
02:55Je prends la 4, on va prendre la 16.
03:00Donc c'est vrai que ça fait chaud au cœur, ça fait plaisir.
03:02Grâce à lui, en fait, on ouvre des portes pour ses petits frères.
03:07C'est grâce à vous, surtout ?
03:08Non, c'est grâce à tous ceux qui sont signataires.
03:11C'est tous ceux qui regardent la télévision quand on y passe.
03:15Voilà, c'est tout.
03:16C'est le peuple, il faut remercier le peuple.
03:18Oui, bien sûr, ça montre qu'on n'a pas tout perdu.