Les Vraies Voix Citoyennes avec Professeur Jean-Pierre Lotz, Danielle de Giovanni et Elodie Bernard
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00:00Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:09Bienvenue dans les vraies voix citoyennes, comme tous les lundis soirs, avec notre duo de coprésidents. Bonsoir Aurélie Gros.
00:16Alors, vous avez eu envie de chanter en entendant le lancement de la météo ?
00:20Alors, j'aurais bien voulu chanter et avoir le cœur ensoleillé, mais c'est vrai que cette tragique disparition d'Émilie De Keynes
00:28nous touche beaucoup, elle qui a été révélée dans Rosetta, qu'on a tous eue, j'imagine.
00:34En tout cas, c'est à cet âge-là et on aura la chance de parler de ces maladies qui touchent beaucoup, beaucoup, beaucoup de Français.
00:40Et il existe des soutiens, il existe des personnes qui s'engagent aux côtés de ces malades, donc c'est important d'en parler ce soir.
00:48En tout cas, des sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à toute la communauté française mondiale et tous ceux qui se sont frappés par cette maladie, effectivement, Stéphane Pellet.
01:02Et le coprésident Stéphane Pellet, bonsoir Stéphane.
01:05Eh bien, rien à ajouter. Moi, j'avais aimé une comédie avec elle, pas son genre.
01:11Pas son genre, comme ça, je n'ai pas vu. Pas son genre, par contre.
01:14C'était de Lucas Bellevaux, vous voyez, grand réalisateur.
01:17Alors, au menu ce soir en France, chaque année, des milliers de personnes.
01:21Vous en parliez il y a quelques instants en face au défi du cancer.
01:24Au-delà des traitements médicaux, la reconstruction physique et psychologique est essentielle pour retrouver confiance et bien-être.
01:31C'est dans cette optique que l'aquadémie, et pas l'académie, l'aquadémie Paris Plongée a été fondée en 2009 par le professeur Jean-Pierre Lotz,
01:38chef du service d'oncologie médicale à l'hôpital Tenon à Paris.
01:41Comment la plongée peut-elle contribuer à la résilience et au bien-être des personnes ayant traversé l'épreuve du cancer ?
01:46On en parlera avec le professeur Jean-Pierre Lotz. Bienvenue.
01:50Ensuite, en France, 8 à 10% des enfants sont concernés par des troubles dys, tels que la dyslexie et la dysorthographie.
01:57Ces troubles spécifiques de l'apprentissage peuvent rendre le parcours scolaire particulièrement difficile pour les enfants et leur famille.
02:04Pourtant, des solutions innovantes émergent pour les accompagner efficacement.
02:07C'est dans cette optique que l'application Poppins a été développée.
02:11Élodie Bernard de Poppins est à nos côtés pour en parler. Bonsoir.
02:15Et on commence avec vous Aurélie Gros.
02:18Et oui, j'en parlais il y a quelques instants.
02:20Alors, c'est une association formidable puisqu'elle propose aux patients en rémission du cancer de découvrir la plongée sous-marine.
02:26Et ça permet d'offrir un dépassement de soi, de se reconstruire dans un environnement.
02:33Mais ça, vous allez nous l'expliquer.
02:34Donc, on est ravi d'avoir le professeur Jean-Pierre Lotz à nos côtés aujourd'hui,
02:39qui va nous expliquer en fin de compte comment on peut offrir une plongée vers la renaissance, si je puis dire.
02:46Alors, bonsoir professeur.
02:48Bonsoir.
02:49Comment s'est créée cette association ?
02:51Parce qu'au-delà d'être un éminent spécialiste, un professeur, vous vous engagez auprès de tous ces patients.
02:58Et d'où c'est venu ? En fait, racontez-nous.
03:01Alors, c'est venu comme beaucoup d'événements et d'idées par hasard.
03:07C'est le fruit du hasard le plus complet.
03:10En 2009, pour me situer, j'ai 43 ans de cancérologie derrière moi, depuis 1982.
03:19Et effectivement, j'ai été chef de service jusqu'en septembre 24, après 22 ans de cheferie.
03:25Mais je n'ai pas abandonné l'hôpital pour autant, et en particulier ce que j'aime faire, puisque je suis encore là pour quelques temps,
03:32en ayant pris en charge une plateforme de type hôpital de jour de soins oncologiques de support.
03:39Et donc pour moi, cette transition était parfaite, puisqu'elle me permettait de continuer à positionner Aquadémie Paris Plongée
03:46au sein de cet hôpital où j'exerce depuis longtemps.
03:50Vous avez une pensée pour Émilie Duquesne, j'ai une pensée pour Louise, une jeune femme qui nous a quittés il y a deux ans.
03:59Le hasard a fait qu'en sortant de mon bureau, je tombe sur le président de mon premier club de plongée auquel j'avais adhéré en 2000,
04:06les Hommes Grenouilles de Paris, avec un directeur technique et un président de ce club.
04:12Le directeur technique, c'est celui qui organise les plongées.
04:15Et le patron d'une association qui s'appelait Tribus Cancer, qui avait été créée pour justement...
04:23Eh bien nous sommes à la radio, c'était la façon de Max Meunier, les routiers sont sympas.
04:28Voilà, c'était typiquement ça, appliqué du monde du transport routier au monde des patients.
04:35Et effectivement, correspondance de nuit, mail de nuit, support psychologique, psychologie de nuit, tout ça.
04:42Parce que la nuit, c'est là que tout se passe lorsqu'on a un cancer, c'est là que les angoisses remontent à l'évidence.
04:49Et cette association Tribus Cancer faisait faire, entre autres choses, quelques activités sportives aux patients,
04:56du bateau, des régates, un tour d'hélicoptère, etc.
05:02Et donc effectivement, je présente, je vais les citer, Guy Boubenek, Jean-Louis Laporte, Eric Cocos,
05:09donc Tribus Cancer, plongée, tac, tac, tac.
05:11Et voilà, on va faire plonger les patients, donc ça s'est fait comme ça.
05:14Et sur un coin de table, dans un bistrot, on a rédigé les statuts, le règlement intérieur.
05:19Et en 2000, on a commencé, en 2009, nos premiers patients.
05:23On a eu un objectif très simple, niveau 1, 20 mètres, et donner du sourire.
05:28Et alors, c'est que des patients en rémission ?
05:31Non, non, non.
05:32Non, vous avez aussi des personnes...
05:33Au début, il a fallu tâtonner un peu, parce qu'on s'est dit, voyons, il y a des encadrants, des moniteurs de plongée
05:39qui n'ont jamais fait plonger de patients atteints de cancer et qui avaient une appréhension vis-à-vis des patients.
05:44Et on s'est dit, on va prendre des patients en rémission complète pour éviter, dans un groupe,
05:49parce que ça faisait 10 ans que je faisais de la plongée, je percevais bien qu'un groupe de plongeurs,
05:54c'est comme un pack de rugby, c'est vraiment un vrai groupe, quand c'est qu'on plonge, etc.,
05:59la prochaine, qu'est-ce que t'as vu, et tout.
06:01Il y a vraiment une sociabilisation énorme au sein des clubs de plongée.
06:05Et donc, je me suis dit, on va prendre des patients en rémission complète pour éviter le risque de la rechute
06:11à absorber dans un groupe de gens très liés.
06:13Alors, il y a eu deux rechutes et deux décès au début.
06:16C'est passé. Je ne sais pas comment, mais c'est passé.
06:19Et puis ensuite, on s'est dit, mince, quand même, le sport, le cancer, la sociabilisation,
06:25ils ne sont plus au travail, ils s'ennuient, ils ne vont pas bien.
06:29Allez, hop, donc on a pris des patients en traitement.
06:31Et donc, sur le bateau, qu'avons-nous vu ?
06:34Des patients sans cheveux, des patients qui n'avaient plus de seins, des gens pleins de cicatrices,
06:40et les gens extérieurs au groupe de plongée sur un bateau.
06:43Un bateau, il y a 40 personnes, donc il y a des gens extérieurs.
06:46Finalement, dans ce monde de la plongée, qui est un monde extraordinaire,
06:50personne n'a posé son regard de façon inadaptée, et c'est passé.
06:55Et donc, effectivement, nous avons des patients maintenant en cours de traitement,
07:00des patients anciens qui sont restés fidèles.
07:03Nous formons des niveaux 1-20 m, des niveaux 2-40 m, des niveaux 3-60 m.
07:07Et ce qui est intéressant, c'est que mes premiers patients deviennent maintenant moniteurs de plongée.
07:13Donc, on boucle, parce que je ne suis pas éternel.
07:16Il faudra un jour, je ne serai pas président à vie, mais il faudra qu'un jour, je passe la main,
07:21et il faudra des gens pour prendre ma suite.
07:23Stéphane Pelé.
07:24Mais qu'on illustre ça, vous plongez où ?
07:27Par exemple, donnez-nous quelques endroits, et comment vous faites pour fonder vos groupes,
07:33où il n'y en a qu'un seul, ou il y en a maintenant plusieurs ?
07:36Alors, nous plongeons où ?
07:38Alors d'abord à Paris, c'est dans une fosse de plongée, des carreaux bleus, à Vigneuve-la-Garenne.
07:43C'est trois trous verticaux, 5, 10, 20 m.
07:46On a pu aller à Bruxelles, où il y a une fosse de 33 m.
07:50Nous aimerions aller, mais c'est beaucoup plus cher, à Dubaï, où il y a une fosse de 60 m.
07:54Mais bon, Paris, c'est 20 m.
07:56Après, c'est la mer. La mer, c'est la Méditerranée.
07:59Côté France, c'est la Corse, c'est les Canaries.
08:04Donc ça, c'est des eaux froides, comme disent nos plongeurs.
08:08Et puis, quand on veut des eaux plus chaudes, là, j'emmène 30 plongeurs, fin mai, en Égypte,
08:13donc en mer Rouge.
08:14On en a emmené dans les Caraïbes.
08:18Voilà, donc ce sont des voyages où, très vite, on prend goût à l'eau chaude, c'est sûr.
08:25Évidemment, vous êtes à Tenon, donc à Paris.
08:27Comment ça se passe ?
08:29Parce que, moi, je ne pensais pas que la plongée puisse redonner le moral aux gens,
08:33parce que j'ai pensé, pour faire de la synergie, c'est plus les sports collectifs,
08:36on fait un foot, un basket, etc.
08:38Comment est-ce que ça se passe ?
08:39Parce que là, c'est individuel, on ne peut même pas se parler sous l'eau,
08:42on fait signe, tout va bien, on descend, on monte.
08:46Non, on dit beaucoup de choses sous l'eau, tout se joue dans les yeux et dans le regard.
08:53C'est incroyable ce qu'on peut se dire sous l'eau.
08:55Et donc, certes, on n'est pas tout seul,
08:58et ce qui gère la plongée, c'est la confiance dans l'autre,
09:02qui est votre, comme disent les Américains, le body.
09:05C'est l'autre qui plonge avec vous, et chacun assure la sécurité de l'autre.
09:09Et la plongée n'est pas un sport dangereux,
09:11contrairement à ce qu'on lit quand on va faire un emprunt à la banque,
09:14ça n'est pas un sport dangereux, car les gens sont extrêmement bien formés en France
09:18et respectent les formations.
09:20Et donc, on a un langage sous l'eau avec les mains, avec les yeux,
09:25on se plonge souvent avec le même coéquipier,
09:28donc on se connaît très bien et tout est dans le regard.
09:31Et donc après, pour revenir sur l'organisation, puisque la question a été posée,
09:35ma foi, c'est un sport qui me prend un week-end sur deux.
09:41Donc, c'est très astreignant, mais c'est avec plaisir,
09:45parce qu'il y a l'entraînement, il y a les dossiers, il y a aller chercher des sous,
09:48il faut remplir des rapports, il faut les soumettre, etc.
09:51Et puis, il y a les cours théoriques qui ont lieu le soir,
09:55il y a les rencontres en dehors du club.
09:58Alors le club est plein comme un œuf, et donc nous avons ouvert une deuxième structure
10:03qui est en cours.
10:05Mais on va en parler dans quelques instants, si vous le permettez.
10:08Il faut faire une courte pause, on fait un palier de décompression,
10:11et on se retrouve dans quelques instants.
10:15Et on se retrouve dans les Vraies Voix Citoyennes de Sud Radio.
10:26Retour des Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé,
10:28et nous sommes en compagnie du professeur Jean-Pierre Lhotz,
10:32qui a une très belle association, l'Aquadémie,
10:35alors ce n'est pas l'Académie, c'est l'Aquadémie de Paris,
10:37qui aide les patients du cancer en rémission ou en cours de traitement
10:42à passer au-dessus, à penser à autre chose en faisant de la plongée.
10:46On ne peut pas dire prendre l'air.
10:48Non, c'est clair.
10:50Mais on prend de l'air dans la bouteille.
10:55Donc oui, c'est cette belle Académie.
10:57Alors expliquez-nous, qui peut s'inscrire ?
11:00Parce que vous me dites, mon école, mon école, mon association est pleine à craquer,
11:05donc on en monte une deuxième.
11:07On en monte une deuxième parce qu'effectivement,
11:09beaucoup de gens peuvent faire de la plongée,
11:11et le cancer n'est absolument pas une contre-indication,
11:13sauf en un certain nombre de choses spécifiques,
11:17telles qu'une trachéotomie évidemment, ou une thoracotomie,
11:20mais tout patient atteint de cancer, sous réserve,
11:23qu'il ait une condition physique correcte, c'est de la bonne médecine de base,
11:26peut faire de la plongée.
11:27On n'est pas des supers sportifs.
11:29Nous vivons tranquillement, nous vivons lentement sous l'eau,
11:32nous avançons à petits pas.
11:34C'est une suite de petites adaptations,
11:36et c'est un sport de fainéants, parce qu'on doit être calme et tranquille.
11:41Mais pas si fainéant que ça, c'est quand même un peu physique.
11:43Un sport monté avec la ceinture en plomb, c'est...
11:45Tout à fait, une plongée à 40 mètres,
11:47vous consommez en une heure de temps 2000 calories,
11:49donc vous consommez, il y a de l'énergie qui s'échange.
11:52Donc tout le monde peut en faire, effectivement le club est plein,
11:54donc nous ouvrons une deuxième structure sur le cinquième,
11:57avec un club de plongée qui s'appelle Nemo,
11:59et un service d'oncologie qui est celui de Cochin,
12:02qui est très différent d'une autre.
12:04Ce ne sont pas les mêmes malades,
12:06et les malades de Cochin ont ce qu'on appelle des sarcomes,
12:08des osteosarcomes, des chondrosarcomes,
12:10c'est-à-dire que ce sont des malades avec de grosses cicatrices,
12:12et du matériel métallique,
12:16enfin, c'est pas du métal, mais des prothèses,
12:19des clous, des plaques, etc.
12:21Et donc c'est une approche qui va être assez différente
12:23au plan psychologique pour ces grands balafrés,
12:27qu'ils sont.
12:28Donc l'aventure vient de débuter,
12:30et j'espère ouvrir prochainement Montreuil.
12:32Et sinon, dans des régions bordées par l'eau,
12:35comme la Méditerranée par exemple,
12:37vous avez des confrères peut-être qui vont penser à ça ?
12:40Alors non, nous sommes uniques en France,
12:42il y a un club dans l'Oise qui s'appelle Résilience,
12:46mais pour l'instant je n'ai pas de retour sur eux,
12:49officiellement on est les seuls vrais impliqués,
12:52Aix-en-Provence, une chirurgienne gynéco-privée
12:58vient de faire plonger une douzaine de patients,
13:00ça a été raconté là très récemment,
13:02mais les clubs de proches de mer, non,
13:06donc je vais aller quand même, normalement au mois de juin,
13:10aller faire plonger des enfants qui sont atteints de cancer
13:13au sein d'une structure qui s'appelle les bateaux jaunes.
13:16Donc non, effectivement on est assez uniques en France,
13:18c'est assez curieux,
13:19et ce sont les citoyens des bonnes villes du centre de la France
13:23qui font cet effort-là.
13:25Et justement, vous vouliez aussi nous parler d'un événement
13:29auquel vous allez participer, c'est ça, une journée ?
13:31Non, qu'ils l'organisent, qu'ils l'organisent !
13:33Oui, allez au Réligro, c'est mieux, vous savez tout.
13:35Non mais je corrige, si vous me permettez.
13:39Oui, un grand événement et avec une approche très particulière,
13:44en fin de compte, sur le syndrome post-traumatique.
13:47Le stress post-trauma.
13:49Effectivement, après quelques années d'existence,
13:522000-2009 sur le premier club,
13:54il y en a eu un deuxième en fait, Aquadémie a eu une renaissance
13:57après le Covid, à tout point de vue.
13:59J'ai fait la rencontre d'un certain nombre de personnes
14:02qui sont très importantes à mes yeux.
14:04Bernard Pillier qui s'occupait de la commission médicale
14:08Plongée Île-de-France et qui est très branchée Sports Santé.
14:11Donc c'est un axe de développement du club,
14:13l'axe principal c'est la plongée.
14:15Et puis de deux personnes exceptionnelles,
14:17Marion Trousslard qui était jusqu'au 1er septembre
14:20commandant professeur de neurosciences
14:22à l'Institut de Recherche Biomédicale des Armées.
14:25Elle vient de démissionner du fait de la carrière militaire
14:28mais elle continue quand même avec l'armée.
14:30Et le colonel Armel Jorot qui a dirigé pendant 4 ans
14:33jusqu'au 1er septembre, c'est une date mythique pour nous trois,
14:36la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre.
14:39Et qui est un homme absolument exceptionnel
14:41avec un langage extraordinaire.
14:44Donc effectivement, troisième axe, la plongée,
14:46le sport santé, le traumatisme.
14:48Et j'ai imaginé en 2019, on m'avait donné 2 heures de session
14:53sur un congrès de soins de support.
14:56J'ai imaginé un titre qui est sorti,
14:59traumatisme au pluriel, traumatisme de point,
15:02terrorisme, cancer, même combat.
15:04On m'a dit que j'y allais un peu fort
15:06et finalement non non, j'avais raison,
15:08je pense que j'avais raison.
15:10Dans les stress post-traumatiques
15:12chez les victimes des attentats,
15:14chez les victimes du cancer,
15:16et j'ai rajouté depuis les victimes des conflits armés,
15:19il y a des points communs sur le stress post-traumatique.
15:22Parce que vous nous prédisez,
15:24vous avez une perspective qui est quand même extrêmement inquiétante.
15:28Déjà 2050.
15:30Vous disiez que finalement la moitié de l'humanité
15:32quasiment va vivre avec du stress et du traumatisme.
15:36Une extrapolation des données de l'OMS.
15:38Alors le stress post-traumatique, il peut être petit,
15:40il peut être moyen, il peut être gros, il peut être très gros,
15:42il peut être court, il peut être long, il peut être très très long.
15:44Il y a des formes chroniques de stress post-traumatique.
15:47Et effectivement, nous allons développer le 23 mai
15:52au groupe Sorbonne Université
15:56une journée entière consacrée au stress post-traumatique
15:59avec les représentants de la Fédération Française de Plongée,
16:03avec des représentants de l'armée
16:05et avec des représentants au sens très large du terme
16:08de secours pendant le terrorisme.
16:10Donc effectivement, les pompiers, la police, etc.
16:13Le SAMU.
16:14Et donc essayer de voir le point commun.
16:16Je rajouterai, parce que je vais dire un mot
16:18sur le groupe Sainte-Anne,
16:20notamment le groupe de Loïc Mascroisier.
16:24C'est la prise en charge des patients
16:27atteints de troubles psychiatriques sévères à très sévères
16:31et l'apport de la plongée sous-marine
16:34dans ces pathologies graves.
16:38Et donc ça sera le quatrième axe de développement
16:40du stress post-traumatique.
16:41Et c'est ouvert à tout le monde ou on peut s'inscrire ?
16:44Alors on peut s'inscrire.
16:45Je vous donnerai le...
16:47On le rappellera un petit peu avant.
16:48On le rappellera avant le 23 mai.
16:51Et alors aujourd'hui votre association est financée
16:54comment ? Vous cherchez des financements ?
16:56Parce que ça doit coûter quand même un petit peu.
16:58On a un budget nécessaire de 20 000 euros par an.
17:00Pourquoi ? Parce qu'on paye tout aux patients.
17:03Donc la formation est gratuite,
17:04sauf l'assurance perso, mais c'est 30 euros.
17:07On paye tout aux patients.
17:08Les cours sont gratuits.
17:09Les cours théoriques sont gratuits.
17:10Les cours pratiques sont gratuits.
17:12L'accès à la fosse de plongée est financé.
17:15C'est en gros 6 000 euros par an.
17:16Nous finançons une partie des voyages.
17:19Sur les 30 patients qui viennent avec moi en Égypte
17:22fin mai, début juin,
17:23nous finançons 25 à 30 % du voyage.
17:27Ça leur fait un voyage TTC, vol, etc.,
17:30plongée à 900 euros.
17:32On a un budget de 20 000 euros par an pour fonctionner.
17:36Et comment est-ce qu'on peut vous aider ?
17:38Donner une adresse ?
17:39Si on veut faire un don, par exemple ?
17:42Sur le site de Aquadémie Paris Plongée,
17:44vous avez un lien qui amène sur le mail de l'association.
17:50Est-ce que vous cherchez des bénévoles,
17:52par exemple, moniteurs de plongée ?
17:53Comme ça augmente, que vous avez de plus en plus de monde,
17:55ça demande de plus en plus d'encadrants.
17:57Parce que la plongée, ça ne se fait pas comme un footing,
18:00comme un tour d'office de 400 mètres.
18:02Il y a des règles, il faut expliquer aux gens comment ça marche.
18:04Vous cherchez des bénévoles comme moniteurs de plongée ?
18:07Absolument, nous en cherchons,
18:09parce que les règles de plongée sont extrêmement strictes.
18:13Je suis président du club, donc responsable,
18:15mais nous avons un directeur technique qui veille à tout.
18:19Et avis à vos collègues de Marseille, Toulon, de tous les hôpitaux ?
18:24Parce qu'ils ont des spots de plongée à côté.
18:26Ils ont des super spots de plongée.
18:27S'ils veulent vous appeler, ils peuvent vous contacter.
18:29Vous avez envie de rentrer dans la démarche ?
18:31On a fait plusieurs conférences au salon international de la plongée,
18:34c'est 60 000 visiteurs, et donc les gens nous connaissent, effectivement.
18:38Et on a un président de la Fédération Française qui est très soutenant,
18:41qui connaît très bien le problème du stress post-traumat.
18:44Merci beaucoup Professeur Jean-Pierre Lhotz,
18:47vous restez avec nous pour la suite de l'émission.
18:49Dans quelques instants, on va avoir un coup de cœur au téléphone
18:52et ensuite on parlera des syndromes,
18:54vous savez, dyslexie, dyspraxie, dysorthographie,
18:57avec Elodie Bernard de Poppins.
18:59Restez bien avec nous dans les Vraies Voix Citoyennes de Sud Radio.
19:15Retour des Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
19:18Dans quelques instants, on va parler des syndromes
19:24dysorthographie, dyscalculie en compagnie d'Elodie Bernard de Poppins.
19:27Mais tout de suite, Aurélie, on a un coup de cœur téléphonique.
19:30Eh oui, un petit coup de cœur.
19:32Vous vous rappelez de la Fondation Dapath,
19:34qui organise une grosse soirée qu'on a reçue ici
19:37et que j'espère bien nous recevrons dans les prochaines semaines
19:40après cette magnifique soirée qui se tiendra le 24 mars
19:43au Théâtre du Rond-Point.
19:45On a la chance d'avoir Daniel De Giovanni au téléphone.
19:49Bonsoir.
19:50Bien, bonsoir.
19:51Bravo.
19:53J'ai bien prononcé.
19:54Avec l'accent italien.
19:56Bonsoir Aurélie.
19:57C'est sympa, oui.
19:59Bonsoir Daniel.
20:00Alors, racontez-nous tout.
20:01La soirée a lieu le 24 mars.
20:03Dites-nous tout.
20:04Absolument.
20:05Si des personnes veulent s'inscrire, venir, vous soutenir.
20:09Avec grand plaisir.
20:10Nous sommes donc au Théâtre du Rond-Point à 19h.
20:13Mais entre-temps, s'ils veulent s'inscrire,
20:15ils ont juste à envoyer un demande à contact
20:20et ils recevront une invitation.
20:23Et alors, rappelez-nous pourquoi cette soirée, quand même,
20:26pour les auditeurs.
20:27Evidemment, cette soirée, elle est là pour primer
20:3010 associations extraordinaires
20:33que nous avons sélectionnées parmi 207 candidatures aujourd'hui.
20:39Oui, cette année, 207, c'est énorme, mais c'est fabuleux.
20:42Et ces 10 associations recevront pour un premier prix de 15 000 euros
20:48et les 9 autres recevront 10 000 euros chacune.
20:52Joli.
20:53Et donc, ça se fera au cours d'une soirée festive.
20:56Nous avons Anne Roumanoff qui est marraine de la soirée,
21:00Isabelle Carré qui est remettante d'honneur
21:03et Harry Rozalma qui remettra le premier prix.
21:07Et donc, énormément de personnalités qui nous font la joie d'être avec nous.
21:11Stéphane Pelé.
21:12Mais vous avez oublié une association, Daniel.
21:16C'est donc l'Aquadémie Paris Plongée.
21:19Parce qu'ils sont là ce soir, ils vous écoutent.
21:22Et eux, ils organisent des...
21:23208 candidatures.
21:26Des belles plongées pour les malades du cancer.
21:28Il faut vous aider, ça, quand même.
21:30Parce que nous avons, nous, sur scène, l'association Elle Danse
21:34qui vient nous montrer un petit spectacle.
21:37Et ce sont des femmes qui ont été malades du cancer ou qui le sont encore
21:41et qui danseront sur scène le soir de notre fête.
21:45L'association a intégré mon service.
21:48Magnifique.
21:49Le contact est pris.
21:50On est en famille.
21:51On est en famille, quoi.
21:53Elles sont formidables et ça vaut vraiment la peine, oui.
21:56Écoutez, Daniel, dans tous les cas,
21:58on va rappeler le 24 mars au Théâtre du Rond-Point
22:02la soirée d'Apat.
22:05Et on prendra date pour recevoir les lauréats.
22:08Absolument.
22:09Sur notre plateau.
22:10Sur notre plateau.
22:11Avec vous, bien sûr.
22:12J'ajoute juste que vous pouvez voir en direct la soirée.
22:16Nous aurons une retransmission lundi à 19h
22:19en vous connectant sur www.dapat.fr.
22:24Merci beaucoup, Daniel de Giovanni.
22:27On les fera passer, les lauréats, bien sûr.
22:29Après la soirée, nous ferons passer Daniel
22:31et vous ferez un petit coucou à votre époux qui est avec vous.
22:36Vous êtes le couple infernal.
22:39Absolument.
22:40Merci beaucoup, Aurélie.
22:42Merci à Stéphane et à bientôt.
22:44Merci à vous.
22:45Au revoir.
22:46Au revoir.
22:47Allez, tout de suite, on va parler des Saints Bromdys.
22:49Stéphane Pelé.
22:50Alors oui, j'enchaîne, c'est ça.
22:52Il n'y a pas de virgule, comme on dit en radio.
22:54Pas de virgule.
22:55Non, non, non.
22:56Alors bon, Poppins, ce n'est pas seulement une certaine Marie.
23:01Je sais n'importe quoi.
23:03Mais c'est donc Élodie Poppins.
23:05Non, je plaisante.
23:06En tous les cas, on avait parlé de vous par un petit clin d'œil
23:08il y a quelques jours parce que c'était la journée nationale
23:11du quart d'heure de lecture et tout ça.
23:14Et donc finalement, ce soir, on a la chance de vous recevoir
23:17pour que vous nous racontiez ce que vous avez fabriqué
23:20au bout d'un moment avec des constats sur les différents outils
23:24qui étaient mis en place pour toutes ces formes de dys.
23:28Donc vous savez, les dys, ce sont un certain nombre de troubles
23:31ou de déficiences cognitives.
23:33Il y en a de nombreuses.
23:35Et donc vous allez raconter un petit peu tout ça.
23:37Mais surtout, vous avez vous créé une application, c'est ça, ludique
23:41qui permet aux enfants, aux élèves, d'aborder toute une série de questions
23:47de savoir finalement en jouant.
23:50Mais d'abord, présentez-nous le démarrage de la démarche.
23:54Comment ça vous est venue cette idée ?
23:56A l'origine, Poppins, c'est la réunion de plusieurs projets de recherche,
24:00notamment à Polytechnique où étudiait le cofondateur François Montron
24:05qui s'est associé avec des équipes de recherche à la Pitié-Salpêtrière,
24:09à Necker, à la Timone à Marseille aussi.
24:11Et l'idée était vraiment de dire comment est-ce qu'on peut, avec la musique,
24:15venir apporter un plus thérapeutique pour des enfants
24:19qui ont des troubles spécifiques d'apprentissage.
24:21Donc les troubles spécifiques d'apprentissage, c'est la dyslexie,
24:24la dysorthographie, la dyscalculie.
24:26Ça fait partie de la grande famille, entre guillemets, des troubles dys,
24:29dans lesquels il y a aussi la dysphasie qui est le trouble du langage oral,
24:32la dyspraxie, on va être plus sur la coordination.
24:35Le premier trouble associé à la dyslexie, c'est aussi le TDAH,
24:39trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité.
24:42J'en connais même une, la dyscalculie.
24:44Oui, tout à fait, qui fait partie des troubles spécifiques d'apprentissage.
24:47Donc une fois qu'on a un petit peu présenté l'ensemble de ces troubles
24:50qui sont très souvent associés entre eux,
24:52en moyenne, en général, un enfant a deux ou trois de ces troubles.
24:55Donc ça marche par grappe.
24:57Et pour vous donner une idée, les troubles dys,
25:00on estime que c'est 6 à 8 %, ça touche 6 à 8 % de la population.
25:03Donc c'est loin d'être neutre, c'est souvent sous-estimé
25:07en termes de prévalence et aussi en termes de conséquences.
25:10Parce qu'un enfant qui a des problématiques à rentrer dans la lecture,
25:14il ne va pas pouvoir entrer dans les apprentissages.
25:16Donc forcément, ça va très rapidement provoquer des décrochages scolaires,
25:20des moqueries à l'école, énormément de difficultés aussi,
25:23après avoir une bonne estime de soi, etc.
25:26Donc ce sont des troubles qu'il faut vraiment prendre en charge le plus tôt possible.
25:30Aurélie Gros, non ?
25:32Ah si, si, Aurélie Gros, parce que je l'écoute,
25:34parce que c'est passionnant.
25:36Et alors en quoi ça consiste cette application ?
25:38On peut s'inscrire, les parents peuvent télécharger,
25:42et c'est quoi exactement ? Expliquez-nous un petit peu.
25:45En fait, l'objectif de l'application, c'est d'être un complément à la maison,
25:47à la rééducation orthophonique.
25:49La rééducation orthophonique, c'est la rééducation qui est reconnue,
25:52dont les effets sont démontrés,
25:54qui est prise en charge par l'assurance maladie.
25:56Oui, quand on trouve un orthophoniste.
25:58Effectivement, il y a un peu moins de 25 000 orthophonistes en France,
26:01environ 1,3 million d'enfants, 10 à prendre en charge,
26:05et les orthophonistes prennent en charge aussi d'autres types de patients,
26:08donc on voit bien que forcément ça va coincer.
26:10Donc l'objectif de Popynes, c'est vraiment d'être un relais à domicile,
26:13avec un outil qui va permettre à l'enfant d'avoir un entraînement quotidien.
26:17Donc l'objectif, c'est d'avoir des séances de 20 minutes.
26:20On ne peut pas faire plus de 20 minutes, de toute façon ça va s'arrêter,
26:23c'est-à-dire qu'on décharge les parents de la charge de devoir dire à l'enfant
26:27« Arrête, parce que maintenant le temps d'écran est compté, etc. »
26:30Donc fais attention au temps d'écran.
26:31Au bout de 20 minutes, ça s'arrête, mais l'objectif, c'est pas la durée,
26:34c'est plus la répétition.
26:35Les recommandations de bonnes pratiques en orthophonie
26:37disent qu'en plus de la rééducation orthophonique,
26:39il faudrait faire 3 à 5 séances d'entraînement à la maison.
26:42Dans la réalité, c'est peu fait,
26:44parce que ça repose encore sur les parents,
26:46sur les orthophonistes pour donner ces exercices,
26:48et puis c'est une charge supplémentaire pour les enfants.
26:50Donc on essaie de décharger les parents et les orthophonistes
26:52en fournissant un outil ludique à l'enfant
26:54qui va pouvoir être utilisé en toute autonomie.
26:56Et donc dans cet outil, c'est une application
26:59qui se télécharge sur smartphone ou tablette,
27:02qui s'appelle Popins.
27:03Voilà, on peut le trouver sur les stores.
27:05Juste qu'on comprenne bien, cette application,
27:07elle a été créée, lancée par des scientifiques.
27:09Oui, tout à fait.
27:10Parce que vous-même, vous êtes...
27:12Alors moi, je ne suis pas scientifique,
27:13mais je fais partie d'une équipe pluridisciplinaire
27:15dans laquelle il y a des développeurs de jeux vidéo,
27:18des neuropsychologues, des orthophonistes,
27:20des personnes qui font de la recherche, etc.
27:22Effectivement, l'application fruit de six années de recherche.
27:24Ah oui ?
27:25Et d'ailleurs, les résultats de notre dernière étude,
27:28contrôlée, randomisée, en double aveugle, avec placebo,
27:31donc c'est des termes qu'on utilise en général
27:33pour des médicaments ou des vaccins,
27:35pas pour des jeux vidéo.
27:36Donc ces résultats sont en cours de publication
27:38dans une revue scientifique.
27:39Donc c'est vrai qu'on a vraiment une démarche scientifique
27:41pour concevoir cette application.
27:43Et donc pour répondre à votre question
27:45sur qu'est-ce qu'il y a dans cette application,
27:47en fait il va y avoir, dans une session de 20 minutes,
27:4910 minutes de jeux de langage
27:51et 10 minutes de jeux de musique.
27:53Dans les jeux de langage, on va vraiment travailler
27:55sur la décomposition des sons dans les mots,
27:57des mots dans les phrases, etc.
27:58pour vraiment apprendre à l'enfant
28:00à séquencer, à discriminer
28:02les syllabes, les phonèmes, etc.
28:04à faire tout ce travail de découpage.
28:06Et dans les 10 minutes de jeux musicaux,
28:08on va vraiment travailler la rythmique.
28:10Parce qu'en fait, dans la musique, c'est vraiment le rythme
28:12qui va nous permettre de travailler
28:14les sous-jacents de la lecture.
28:16Et donc on va proposer à l'enfant
28:18des mini-jeux de répétition de séquences rythmiques.
28:20Par exemple, des petits personnages
28:22tapent dans les mains avec une certaine séquence,
28:24il va faire la même chose.
28:26Et on va utiliser tous les moyens d'interaction
28:28avec la tablette ou avec le smartphone.
28:30L'enfant n'est pas du tout passif.
28:32Il secoue la tablette, il chante, il tape dans les mains,
28:34en fait c'est très très interactif.
28:36Et on pourrait penser qu'il s'amuse simplement,
28:38mais en fait, il est en train de travailler
28:40les sous-jacents de la lecture en faisant ses exercices rythmiques.
28:42D'où le fait que...
28:44On a eu l'occasion l'autre fois
28:46de parler avec vous du fameux quart d'heure de lecture,
28:48mais on va y revenir tranquillement.
28:50Mais disons qu'en tous les cas,
28:52c'est un des très très beaux enjeux
28:54liés à cette recherche, cette application.
28:56C'est l'objectif.
28:58C'est de rester dans cette pratique magnifique, la lecture.
29:00On peut lire en plongeant ?
29:02Je ne sais pas, professeur ?
29:04On peut...
29:06Dans le micro, sinon on ne vous entend pas.
29:08On peut lire en plongée, oui,
29:10on a des tables de plongée qui sont plastifiées,
29:12on a des ordinateurs.
29:14Du champagne, je ne vois pas, mais je vous expliquerai.
29:16Sauf si vous avez à côté du tuyau pour l'air
29:18une pipette et une bouteille sur le dos.
29:20C'est envisageable.
29:22Allez, on se retrouve tout de suite
29:24pour continuer à parler
29:26justement de Poppins avec Elodie Bernard.
29:28Restez bien avec nous dans les Vraies Voix Citoyennes.
29:42On parle de Poppins
29:44avec Elodie Bernard.
29:46Vous vouliez dire un mot, Aurélie Gros ?
29:48Je voulais dire un mot à la fin,
29:50mais j'avais une question
29:52pour nos auditeurs. Cette application
29:54ne remplace pas
29:56les consultations chez l'orthophoniste
29:58ou peuvent pallier à ce manque-là ?
30:00L'objectif, c'est vraiment
30:02d'être un complément à l'orthophoniste.
30:04Ce n'est absolument pas un remplacement.
30:06Effectivement, quand un enfant a un diagnostic de dyslexie
30:08et est sur liste d'attente pour commencer
30:10sa prise en charge, ça peut être intéressant
30:12déjà de commencer à utiliser Poppins à la maison.
30:14Mais l'objectif, c'est vraiment
30:16entre deux séances. Comme je le disais tout à l'heure,
30:18les recommandations de bonne pratique en orthophonie
30:20pour la rééducation de la dyslexie
30:22disent qu'il faudrait deux séances d'orthophonie
30:24par semaine et trois à cinq entraînements
30:26à la maison. Nous, on est sur la partie entraînement à la maison.
30:28Est-ce qu'il y a plusieurs types de dyslexie ?
30:30On est probablement plus ou moins
30:32en difficulté dyslexique.
30:34Il y a plusieurs paliers pour utiliser
30:36un terme de plongée. Est-ce que dans ces cas-là,
30:38on utilise l'appli Poppins de la même manière ou pas ?
30:40Il va y avoir différents
30:42degrés de sévérité. Des troubles
30:44disent que ce soit la dyslexie ou les autres troubles.
30:46Notre objectif, ça va vraiment être,
30:48peu importe le degré de sévérité
30:50de l'enfant, d'essayer de l'amener au degré du dessus.
30:52D'essayer toujours de le faire progresser
30:54pour réduire l'impact de ces troubles.
30:56Dans tous les cas, le fait de faire
30:58des jeux de langage, des jeux de musique,
31:00on va travailler vraiment sur
31:02les sous-jacents de la lecture et pour
31:04tout type de dyslexie, c'est quelque chose qui va l'aider.
31:06Et à partir de quel âge on peut commencer
31:08à l'utiliser, l'appli Poppins ? 7 ans.
31:10En général, de toute façon,
31:12on a rarement un diagnostic de dyslexie
31:14avant.
31:16En fait, quand on n'apprend pas à lire,
31:18on ne sait pas encore qu'on a du mal à apprendre à lire.
31:20En général, le diagnostic
31:22de dyslexie arrive quand même plus tard.
31:24Quand un enfant a un petit peu plus
31:26de difficultés que les autres enfants dans la lecture,
31:28ça ne veut pas forcément dire qu'il est dyslexique.
31:30On commence par mettre en place
31:32des aménagements pour essayer de le soutenir
31:34dans ses apprentissages. On dit qu'au bout
31:36de 6 mois, avec des aménagements,
31:38si on ne voit pas de progrès, là on peut commencer
31:40à se poser la question de dyslexie.
31:42Quels sont vos chiffres clés ?
31:44Cette appli existe déjà depuis combien
31:46de temps et combien
31:48de personnes l'utilisent, d'enfants, d'élèves ?
31:50Il y a eu plusieurs étapes.
31:52C'est un dispositif médical.
31:54On est passé par des validations réglementaires
31:56que l'on a depuis 2022.
31:58C'est vraiment le moment où on a commencé
32:00à mettre le jeu entre les mains des enfants,
32:02on a commencé avec des partenariats,
32:04avec des complémentaires santé,
32:06avec des employeurs, parce qu'on essaie vraiment
32:08de trouver tous les moyens, d'avoir
32:10des alternatives financières pour les familles.
32:12Malheureusement, ça prend du temps
32:14de couvrir toute la population qui en aurait besoin
32:16avec les complémentaires santé.
32:18On a aussi ouvert aux familles en direct
32:20depuis fin 2023.
32:22Les familles peuvent s'inscrire
32:24si elles ne sont pas bénéficiaires
32:26de nos partenaires.
32:28Depuis fin 2022, c'est ouvert
32:30via les partenariats, fin 2023 en direct
32:32aux familles. On estime
32:34depuis le début avoir accompagné
32:36environ 10 000 familles.
32:38C'est déjà un très gros chiffre.
32:40Poppins, ça vient de quoi cette idée ?
32:42Vous avez tous remarqué
32:44qu'il y avait une référence.
32:46Effectivement, pour nous, Poppins...
32:48On ne l'avait pas remarqué.
32:50Ça ne nous avait même pas effleuré l'esprit.
32:52C'est vrai que Poppins, c'est
32:54l'éducation par la musique,
32:56avec de l'humour,
32:58avec aussi beaucoup de rigueur
33:00et beaucoup de sérieux. Et nous, on se reconnaît là-dedans.
33:02Notre objectif, c'est d'apporter une petite bouffée
33:04d'oxygène aux parents et aux enfants
33:06avec quelque chose de ludique, mais qui est le fruit
33:08d'études cliniques et qui est en fait extrêmement sérieux.
33:10Il y a un arrière-plan
33:12qui est très important et qu'il faut comprendre
33:14pour tous nos auditeurs.
33:16On dit qu'il y a environ 5, 6,
33:187, 8 %. Il y a quelques batailles
33:20d'experts sur cette affaire
33:22d'enfants qui sont 10,
33:24dans toutes les formes de 10.
33:26Mais surtout, une bonne partie
33:28n'est pas reconnue enfant
33:30en situation de handicap, donc
33:32n'a pas droit à des moyens de compensation,
33:34donc à des moyens financiers pour
33:36mettre en place des outils. On fait un petit
33:38clin d'œil à, par exemple, au travail
33:40extraordinaire qui est fait par le CarTabFantastique,
33:42qui propose un outil numérique pour les élèves
33:44pour étudier. Et que donc,
33:46il faut développer toutes sortes
33:48de technologies pour pallier
33:50cette affaire-là, parce que sinon,
33:52on va rester coincé avec des maisons départementales,
33:54des personnes en situation de handicap
33:56qui finalement ne reconnaissent pas les 10
33:58comme tels. C'est vrai que tous les enfants
34:00qui pourraient avoir besoin
34:02ou estiment avoir besoin d'aménagement
34:04à l'école n'en ont pas forcément.
34:06On a réalisé une enquête nationale
34:08l'année dernière avec la Fédération Française des 10
34:10justement pour faire le point sur les parcours de soins
34:12des enfants de 10. On a eu plus de
34:1412 000 répondants qui représentaient environ
34:1615 000 enfants. Et ce qui en ressort
34:18effectivement, outre la charge mentale
34:20extrêmement importante des mères,
34:22on peut en reparler,
34:24c'est qu'effectivement, parmi les personnes
34:26qui n'ont pas réussi à bénéficier
34:28d'aménagement, certains ne savent
34:30pas qu'ils ont droit, et d'autres ne savent
34:32pas comment faire la demande, parce qu'en fait, d'un point de vue
34:34administratif, c'est aussi très complexe.
34:36Et aujourd'hui, si
34:38les auditeurs nous écoutent,
34:40s'ils veulent télécharger, donc ils se rendent
34:42sur les stores,
34:44ils téléchargent Poppins, et c'est payant ?
34:46Il faudrait donner l'orthographe exacte.
34:48Oui, P-O de P-I-N-S.
34:50Effectivement, on peut le trouver
34:52sur les stores, ou bien sur notre site internet
34:54poppins.io. Comme je le disais tout à l'heure,
34:56on a certains partenariats
34:58avec des complémentaires santé, on peut en citer quelques-unes,
35:00Abaye Assurance,
35:02l'IRSEM, Pro-BTP,
35:04le groupe Pasteur Mutualité.
35:06Depuis peu, également, grâce à Audiance,
35:08nous sommes disponibles pour les
35:10collaborateurs de Radio France, également
35:12France Média Monde.
35:14Bientôt Sud Radio, j'en suis sûr.
35:16Bientôt Sud Radio, avec plaisir.
35:18Également, les collaborateurs d'Alliance France.
35:20Donc voilà, on essaye de continuer
35:22vraiment d'élargir le nombre de partenariats
35:24pour proposer des solutions de financement alternatives
35:26pour les familles. Pour les personnes qui ne seraient
35:28pas couvertes par ces partenariats, elles peuvent
35:30s'inscrire, moyennant une sorte d'abonnement.
35:32On peut choisir la durée d'accompagnement,
35:343 mois, 6 mois, 12 mois, et pour vous
35:36donner une idée, l'abonnement c'est environ une trentaine d'euros
35:38par mois. Est-ce qu'il y a de nouveaux
35:40développements en cours ? Parce qu'une application,
35:42ça évolue toujours avec le temps.
35:44D'une part, il y a de nouveaux développements
35:46en termes de recherche, puisque comme je vous le disais,
35:48on a fait 6 années de recherche
35:50avant de sortir l'application. On a les résultats
35:52d'une étude contrôlée randomisée qui est en cours de publication.
35:54Une autre étude contrôlée randomisée
35:56qui est en cours aussi, pour regarder comment
35:58est-ce que Poppins s'intègre justement avec
36:00l'orthophonie, et est-ce qu'éventuellement,
36:02en ayant l'orthophonie en même temps que
36:04Poppins, on pourrait prendre plus
36:06d'enfants en charge en même temps, etc.
36:08On est vraiment en train, non seulement de valider
36:10scientifiquement le fait que ça marche
36:12et que ça aide les enfants, mais aussi le fait que ça pourrait
36:14améliorer les parcours de soins. Donc, sous cette recherche,
36:16elle continue. On a aussi des études
36:18exploratoires pour aller voir vers d'autres troubles,
36:20comme le TDAH, comme la dysphasie,
36:22puisqu'on voudrait aussi pouvoir le proposer à des enfants qui ont
36:24d'autres fatigues. La dysphasie, c'est quoi exactement ? La dysphasie, c'est le trouble du langage oral.
36:26D'accord.
36:28Je trouve ce qui est extraordinaire
36:30dans les deux expériences dont on parle ce soir,
36:32c'est que tout ça, c'est du travail
36:34mené de manière volontaire,
36:36avec enthousiasme, par soit des spécialistes
36:38comme vous, mélangés à de la
36:40technologie, ou comme avec le professeur
36:42Lotz, des gens qui vont
36:44faire part de leur passion, par ailleurs.
36:46Et c'est autant, je trouve,
36:48de moyens, peut-être, qu'on ne va pas
36:50consommer, entre guillemets, au travers de notre
36:52fameuse sécurité sociale,
36:54qui elle-même est presque à bout de souffle,
36:56compte tenu des moyens qu'il lui faudrait.
36:58C'est-à-dire que l'approche sportive,
37:00en termes de cancérologie,
37:02commence à émerger des résultats
37:04qui font état d'un gain de 20%
37:06en termes de moins de rechutes
37:08et plus de guérisons. C'est énorme.
37:10Or, quand on sait qu'une rechute,
37:12c'est tout de suite des traitements à 10 000 euros par mois,
37:14pendant des périodes de temps illimitées.
37:16Voir plus avec les périodes de hospitalisation.
37:18Voilà. Donc, faire du sport,
37:20un service d'oncologie, qui ne fait pas faire de sport,
37:22on peut se poser
37:24la question d'une perte de chance.
37:26Et c'est pour ça que je faisais le lien
37:28entre vos deux expériences et dispositifs,
37:30c'est que, d'un autre côté,
37:32c'est l'éducation nationale qui gagnerait
37:34énormément de temps si les enseignants
37:36pourquoi pas admettaient
37:38d'utiliser ces moyens-là
37:40ou de faire le lien avec les parents
37:42qui les utilisent à la maison.
37:43Alors, vous parlez de l'assurance maladie,
37:45étant donné que Popynes, c'est un dispositif médical,
37:47c'est une thérapie numérique,
37:49on est justement en train de déposer un dossier
37:51pour demander une prise en charge par l'assurance maladie
37:53parce qu'il y a un bienfait thérapeutique,
37:55ce qu'on appelle une présomption d'innovation,
37:57qu'on doit s'attacher à démontrer.
37:59Et l'objectif est aussi de montrer
38:01qu'à travers des études médico-économiques,
38:03qu'en prenant en charge les enfants plus tôt
38:05et en désengorgeant les orthophonistes,
38:08on pourrait aussi avoir des prises en charge
38:10qui seraient moins longues et moins coûteuses
38:12pour l'assurance maladie.
38:14Vous n'avez jamais pensé faire un partenariat
38:16avec des collectivités territoriales
38:18qui, justement, ont fait bien
38:20dans les collectivités territoriales
38:22des applications d'aide aux devoirs.
38:24Donc, quelque part, on remplirait
38:26un service public pour ces enfants en difficulté.
38:28Ça pourrait être aussi intéressant
38:30pour les abonnements.
38:32On a eu des échanges, effectivement,
38:34avec des établissements scolaires
38:36qui ont parfois les élèves de 8h à 18h
38:38avec le dispositif devoir fait
38:40et qui nous disent que pendant le temps
38:42où les élèves sont là, on pourrait aussi
38:44les faire travailler sur ces outils-là.
38:46Certains ont des dotations de tablettes.
38:48C'est des choses aussi qu'on étudie.
38:50Mais c'est vrai qu'étant donné que c'est un dispositif médical
38:52qui, aujourd'hui, est encadré
38:54pour une utilisation à la maison,
38:56ce serait un type d'utilisation qu'il faudrait explorer
38:58pour voir comment il faudrait
39:00faire en sorte que tout ça se parle.
39:02Et le professeur Lotz disait
39:04que cette expérience d'équipe,
39:06c'est un peu comme un pack de rugby.
39:08Je ne sais pas, c'est une idée qui me vient comme ça.
39:10François Triot.
39:12Mais on va parler de rugby, justement, dans quelques instants.
39:14Merci beaucoup à vous, professeur Jean-Pierre Lotz.
39:16Je vous en prie.
39:18Je remercie mon équipe,
39:20mes encadrants bénévoles
39:22qui s'investissent et les patients
39:24qui nous font confiance
39:26pour aller au fond de l'eau.
39:28Et merci
39:30Élodie Bernard de Poppins.
39:32C'est très compliqué à redire.
39:34Ça rappelle des vieux souvenirs d'enfance.
39:36Merci à vous.
39:38Merci Aurélie Gros et Stéphanie Pellet.
39:40On se retrouve lundi prochain
39:42à 19h.
39:44On ne reste pas pour le rugby.
39:46Bonsoir François Triot.
39:48On a gagné ou pas ?
39:50Avez-vous récupéré de la Fiesta
39:52post-France-Ecosse ?
39:54Vous savez qu'on ne fait plus la troisième étape en rugby.
39:56En tout cas,
39:58on a remporté un beau titre.
40:00Ça laisse quand même
40:02un goût inachevé.
40:04Ce match perdu à Twickenham.
40:06Nostalgique.
40:08C'est quand même une première place.
40:10Au club, on dit
40:12quand c'est qu'on plonge et quand c'est l'apéro.
40:14Mais ça, je n'ai pas le droit de le dire.
40:16Et au menu,
40:18on a un des entraîneurs du 15e France,
40:20Laurent Semperé, qui sera avec nous.
40:22On a également Yann Roubert,
40:24le nouveau président de la Ligue Nationale de Rugby.
40:26Il viendra s'exprimer avec nous.
40:28Et puis, un ancien, Julien Pierre,
40:30qui avait été finaliste de la Coupe du Monde en 2011.
40:32Qui se rappelle aussi. Il a de mauvais souvenirs.
40:34Et bien sûr, Yoann Hugé et Philippe Spanguero.
40:36Et bien écoutez,
40:38c'est à 20h02 environ,
40:40après le flash avec nos amis
40:42des vrais voix du rugby.
40:44Tout de suite, Cécile de Ménibus, dans Sud Radio, à votre service.
40:46Et nous, on se retrouve demain, 17h,
40:48pour les vrais voix.