• il y a 9 heures
Les Vraies Voix Citoyennes avec Baptiste Rivoire, coordinateur national des opérations à la Protection Civile ; David Combarieu, ingénieur et cofondateur de l'association Handigamers ; Augustin Courtier, cofondateur de Latitudes.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-12-16##

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Transcription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans qu'il en...
00:06Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:10Des citoyens propres, nous en faisons gaffe.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyen, soldat, frère, père.
00:22C'est mon devoir de citoyen.
00:24Je n'ai qu'une voix.
00:26Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
00:2819h20, les vraies voix citoyennes.
00:31Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:34Bonsoir, heureux de vous retrouver comme tous les lundis soirs de 19h à 20h
00:38dans les vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros,
00:40la co-présidente du G500 Citoyens.
00:42Bonsoir Philippe David.
00:43Ça va ?
00:44Très très bien.
00:45Et son co-président Stéphane Pellet.
00:47Bonsoir Stéphane.
00:48Ne pas oublier le pendant masculin.
00:50Oui, le pendant masculin.
00:51Une pandémie parfaitement paritaire.
00:53Alors quelles sont les dernières nouvelles du G500 ?
00:55Encore de nouvelles associations qui vous rejoignent au fur et à mesure ?
00:58Ça n'arrête pas, ça n'arrête pas.
01:00Je vous l'ai dit, on vise 3000 structures qui nous rejoindront en juin.
01:05Oui.
01:06Alors au rythme d'une vingtaine par semaine, on n'est plus très très loin d'y arriver.
01:09Des gens talentueux comme on verra d'ailleurs ce soir.
01:12Et puis aussi tous ceux qui se mobilisent.
01:14On en parlera sur des causes malheureusement assez dramatiques
01:17comme depuis quelques jours on vient de l'apprendre.
01:19On sera je crois d'ailleurs en direct.
01:21On va aller faire maillot dans quelques minutes.
01:23Voilà, ce sont des mobilisations de tous les jours pour nous
01:27puisqu'on prépare des étapes régionales.
01:29Et je vais laisser Aurélie dérouler le programme.
01:32La justice le 25 janvier à Nice,
01:35le handicap le 11 février à Paris,
01:38la culture le 29 mars à Toulon,
01:40la jeunesse le 26 avril à Marseille
01:42et les enjeux écologiques et du changement climatique
01:45les 2 et 3 mai dans la Drôme à Saint-Sauveur-Gouverné.
01:49Voilà le programme.
01:51Vous pouvez vous inscrire sur le site www.ideal-citoyens.fr
01:58Et celui qui dit où se trouve Saint-Sauveur-Gouverné
02:01a gagné une invitation gratuite.
02:03C'est dans la Drôme, on vient d'entendre Aurélie.
02:06Ça lui coûte pas bien cher parce que c'est gratuit l'inscription.
02:10800 communes la grande.
02:12Magnifique.
02:13Au sommaire ce soir, 38,3 millions de français
02:16ont joué au moins une fois un jeu vidéo l'an passé,
02:19soit 70% de la population.
02:21Et 52% des français jouent au moins une fois par semaine.
02:24Alors qu'en est-il des personnes en situation de handicap ?
02:27Alors que 12 millions de français sont en situation de handicap,
02:30des solutions existent pour leur permettre l'accès aux jeux vidéo.
02:33David Combarieux, ingénieur et cofondateur de l'association Andy Gamers
02:37est à nos côtés ce soir.
02:39Avec 7% de croissance enregistrée en 2023,
02:43le secteur de la tech en France représente désormais 8% du PIB.
02:462024 ne dérogeant pas à la règle,
02:48le paysage technologique français continue d'évoluer à un rythme soutenu,
02:51façonnant non seulement l'économie nationale,
02:53mais aussi la société dans son ensemble.
02:55Alors le développement du numérique est-il si responsable que ça ?
02:58Face aux enjeux sociaux et environnementaux,
03:01Augustin Courtier, cofondateur de Latitude,
03:03est à nos côtés pour en parler.
03:09Mais tout d'abord, nous allons faire le point sur la situation à Mayotte.
03:12Nous sommes en compagnie de Baptiste Rivoire,
03:14coordinateur national des opérations de la protection civile.
03:17Bonsoir.
03:19Bonsoir.
03:20Pouvez-vous nous en dire plus sur la situation à Mayotte ?
03:24Baptiste Rivoire qui se situe actuellement à La Réunion.
03:27Qui est à La Réunion, absolument.
03:28Qui s'apprête à partir avec une équipe.
03:31Tout à fait, exactement.
03:32La protection civile s'apprête à partir à Mayotte.
03:35Aujourd'hui, la complexité de Mayotte,
03:38c'est son inacceptabilité aérienne pour l'instant,
03:41parce que seuls des vols militaires
03:43et ceux des aéronefs de la sécurité civile
03:45sont acceptés sur le tarmac de l'archipel de Mayotte.
03:49Aujourd'hui, on doit patienter
03:51afin d'avoir notre place dans l'un de ces vols-là.
03:54Pour ce faire, on a décidé de mettre en place
03:56une base logistique arrière à La Réunion
03:59où seront projetés l'ensemble des secouristes
04:01et l'ensemble du fret
04:03afin de pouvoir être pris en compte au niveau de La Réunion
04:06avant d'être projetés directement sur l'île de Mayotte.
04:09Baptiste Rivoire, on a eu l'occasion de recevoir votre président
04:13il y a près d'un an, je crois.
04:15On parlait de l'Ukraine à l'époque, un théâtre de guerre.
04:18Et quand on voit les images,
04:20parce que c'est tout ce qu'on peut faire pour l'instant,
04:22nous regarder des images ici en métropole,
04:24on a absolument l'impression d'un paysage dévasté
04:26comme dans un conflit.
04:28Comment vous allez pouvoir faire
04:31pour porter secours dans un premier temps ?
04:35Alors tout à fait, c'est une grande complexité aujourd'hui
04:37de pouvoir s'intégrer intelligemment
04:39dans la chaîne de secours
04:41et dans la structuration générale
04:43de la manœuvre d'assistance qui est établie
04:45et qui est coordonnée sous l'autorité
04:47du préfet de Mayotte et du préfet
04:49de la zone de défense de l'océan Indien.
04:51Pour ce faire, nous allons mobiliser des spécialistes
04:53qui répondent à des besoins spécifiques.
04:55Pour ce qui concerne Mayotte,
04:57le premier besoin, c'est le besoin sanitaire.
04:59C'est pourquoi nous envoyons des médecins,
05:01des infirmiers, des logisticiens
05:03spécialisés dans le matériel médical
05:05pour pouvoir armer
05:07des structures sanitaires d'urgence
05:09et prendre en charge
05:11des blessés graves et légers.
05:13Par ailleurs, ces médecins sont aussi
05:15spécialisés dans les évacuations sanitaires
05:17et donc pourront par la suite
05:19potentiellement établir des évacuations sanitaires
05:21si le ministère de la Santé
05:23nous en fait l'annonce.
05:25Par ailleurs, on va aussi projeter
05:27des conducteurs poids lourds,
05:29des techniciens en sauvetage des paiements,
05:31des mécaniciens poids lourds
05:33pour faire toute la partie soutien logistique
05:35des opérations, mais aussi
05:37des techniciens en sauvetage des paiements pour la partie
05:39recherche des personnes en seveuil et de sauver des comptes.
05:41Parce qu'on ne l'a pas dit, donc la Protection Civile
05:43est une très très grosse association
05:45qui porte secours, je crois de l'ordre de 30 000
05:47bénévoles qui sont à vos côtés.
05:49Vous avez déjà des bases, bien sûr, à La Réunion,
05:51mais donc vous êtes peut-être là
05:53notamment en force pour la question logistique
05:55parce qu'avant de commencer quoi que ce soit,
05:57il faut pouvoir arriver
05:59à La Mayotte avec tout le matériel.
06:01Ça le fait,
06:03c'est la grande complexité aujourd'hui.
06:05Aujourd'hui, dans les premières
06:07phases de projection, on prévoit de projeter
06:09entre 4 et 5 tonnes de matériel
06:11donc ça équivaut à peu près
06:1314 palettes, c'est très conséquent
06:15en termes de poids, les espaces dans les avions
06:17sont chers
06:19et donc aujourd'hui, on cherche
06:21à structurer un peu cette manœuvre
06:23et c'est tout l'intérêt de cette base ARR directement à La Réunion
06:25c'est qu'on pourra continuellement
06:27projeter du matériel qui sera par la suite
06:29envoyé en fonction des besoins
06:31directement sur Mayotte.
06:33Bonsoir, Baptiste Rirevoir,
06:35beaucoup de gens cherchent à se
06:37mobiliser, il y a beaucoup d'appels
06:39aux dons qui sont
06:41faits un peu partout, on sait qu'il y a
06:43des collectivités territoriales qui se mobilisent également
06:45à l'exemple des huit
06:47départements franciliens qui vont verser
06:49une subvention de 200 000 euros dans le cadre
06:51du FS2I
06:53donc c'est important, aujourd'hui les collectivités aussi
06:55appellent. Comment on peut vous aider concrètement
06:57et comment on peut dire à nos auditeurs
06:59de vous aider
07:01par des dons
07:03à la protection civile,
07:05qu'est-ce qu'il faudrait, donnez-nous
07:07les adresses.
07:09Alors vous avez évoqué le rôle indispensable
07:11des collectivités territoriales, c'est exact.
07:13Aujourd'hui nous on a un partenariat
07:15avec l'Association des maires de France
07:17et un communiqué de presse est sorti en ce sens ce soir
07:19en appelant aux dons et donc
07:21l'acte de la générosité publique
07:23établi par
07:25l'Association des maires de France
07:27ira directement à notre profit, on a aussi
07:29lancé un appel aux dons directement
07:31dans le site internet de la protection civile
07:33pour en effet pouvoir financer
07:35ces opérations, elles sont extrêmement coûteuses
07:37à la fois dans la phase de
07:39projection du matériel mais aussi dans la phase
07:41de réhabilitation du matériel
07:43par la suite, donc en effet on a fait
07:45appel à la générosité publique
07:47et tout don sera grandement apprécié
07:49pour pouvoir poursuivre la mission.
07:51Baptiste Rivoire, si en tous les cas
07:53lundi prochain vous êtes encore à un moment
07:55ou un autre joignable, très probablement à
07:57Mayotte, on essaiera de vous joindre à nouveau pour faire
07:59un point peut-être un petit peu plus long quand vous aurez pris
08:01connaissance vraiment de tous
08:03les enjeux et puis on va surtout rappeler
08:05que... Et l'adresse mail pour faire
08:07des dons qu'on peut donner évidemment avec
08:09un don par internet, Baptiste Rivoire ?
08:11Alors
08:13aujourd'hui on n'a pas l'adresse mail
08:15exacte, c'est vraiment sur le site internet
08:17de la protection civile,
08:19protection-civil.org
08:21protection-civil-civil.org
08:23où l'ensemble des informations seront indiquées.
08:25Parfait, merci beaucoup.
08:27Merci.
08:29Merci Baptiste Rivoire, coordinateur national des opérations
08:31de la protection civile et tout notre soutien
08:33à nos compatriotes maorais.
08:35Allez, dans quelques instants on va recevoir
08:37David Combarrier, ingénieur et cofondateur
08:39de l'association Andy Gamers,
08:41vous allez voir, c'est génial pour les personnes en situation
08:43d'handicap, on se retrouve dans quelques instants.
08:45Sud Radio,
08:47parlons vrai,
08:49Sud Radio, les vraies voies qui font bouger
08:51la France, 19h20,
08:53les vraies voies citoyennes, Aurélie Gros,
08:55Stéphane Pellet.
08:57Et on se retrouve comme tous les lundis soirs,
08:59de 19h à 20h, en compagnie des co-présidents
09:01du G500 citoyens,
09:03Aurélie Gros et Stéphane Pellet, et c'est à vous Aurélie
09:05de prendre la parole.
09:07Et bah oui, c'est surtout pas à moi, c'est surtout
09:09à David Combarrier, qui est avec nous
09:11ce soir, qui a une super
09:13association Andy Gamers,
09:15on l'a dit tout à l'heure, dans le sommaire,
09:17le monde des gamers touche,
09:19du moins s'invite, dans toutes les familles
09:21de France, alors vous
09:23David, vous vous adressez
09:25notamment aux personnes en situation de handicap,
09:27c'est vrai que si on compte que
09:2970%
09:31des gens
09:33ont déjà joué, et qu'il y a
09:3512 millions de personnes
09:37en situation de handicap, est-ce que
09:39il n'y aurait pas des difficultés pour que
09:41les personnes en situation de handicap
09:43puissent s'approprier, jouer au jeu
09:45normalement, et donc David a développé
09:47des solutions avec l'association, justement,
09:49pour importer des solutions
09:51du monde entier, des périphériques adaptés,
09:53et aussi apporter leur aide
09:55dans les déplacements, pour aller sur
09:57les lieux de rencontre, et
09:59racontez-nous un peu comment est née cette
10:01formidable aventure.
10:03Bonsoir,
10:05merci beaucoup de me recevoir.
10:07Comment a commencé
10:09l'aventure ? Bah écoutez, comme beaucoup
10:11de ce type d'initiatives, en général
10:13au départ, il y a un besoin
10:15parmi les proches,
10:17donc moi c'est mon beau-fils Théo qui avait
10:19un souci pour accéder
10:21à sa console de jeu,
10:23il est tétraplégique depuis une douzaine
10:25d'années, et donc c'est lui qui
10:27m'a demandé il y a à peu près
10:29je dirais 7-8 ans, de
10:31commencer à bricoler
10:33pour lui trouver une façon
10:35d'accéder aux jeux vidéo
10:37sur sa console, de manière plus
10:39confortable, donc
10:41l'aventure a commencé comme ça, et puis
10:43en fait, on a travaillé tous les deux sur le
10:45sujet, on s'est rendu compte qu'à l'époque, il n'y avait absolument
10:47aucune solution matérielle,
10:49et donc on a
10:51commencé à
10:53proposer des choses, et petit
10:55à petit, à proposer à d'autres joueurs
10:57des solutions. Parce que oui, par ailleurs,
10:59vous êtes ingénieur de formation.
11:01Oui,
11:03alors effectivement, je me suis lancé là-dedans
11:05parce que moi j'avais
11:07une formation d'ingénieur en électronique
11:09et informatique, donc même si
11:11ça datait un petit peu, j'ai ressorti
11:13le fer à souder pour l'occasion.
11:17Oui, je t'en prie.
11:19Et donc, comment est-ce que vous êtes
11:21arrivé à adapter
11:23les jeux vidéo, parce que notamment
11:25une personne qui est étraplégique ne peut pas
11:27toucher un joystick, par exemple, comment
11:29est-ce que vous êtes arrivé à adapter ça ? Parce que c'est
11:31quand même extraordinaire.
11:33Alors oui, c'est bien
11:35le cœur du problème, c'est qu'à l'époque,
11:37on va dire en 2016-2017,
11:39il n'y avait absolument aucune solution, donc il n'y avait
11:41que cette fameuse manette de jeu
11:43qu'on doit tenir dans la main,
11:45et une manette de jeu, comme on le sait,
11:47quasiment il faut les dix doigts bien
11:49mobiles pour pouvoir bien l'utiliser.
11:51Donc au début,
11:53c'était vraiment du bricolage,
11:55des manettes de jeu qu'on prenait,
11:57qu'on ouvrait, on récupérait l'électronique
11:59et on refaisait toute l'ergonomie autour.
12:01Donc ça veut dire des boutons
12:03plus gros, ça veut dire pouvoir cliquer
12:05avec autre chose que les doigts,
12:07donc le coude, ça peut être la tête,
12:09ça peut être
12:11tout ce que vous avez disponible et qui peut
12:13être mis en mouvement avec le corps,
12:15essayer d'exploiter tout ça
12:17pour jouer.
12:19Avant que vous nous expliquiez
12:21justement comment vous avez développé tout ça,
12:23et peut-être aussi industrialiser
12:25le process, je ne sais pas,
12:27est-ce que vous êtes allé chercher aussi du côté
12:29de toutes ces ressources accessibles,
12:31vous savez, pour la scolarité,
12:33pour l'université, des livres,
12:35mais aussi les CD,
12:37les films, enfin bref,
12:39tout ce champ de l'accessibilité qu'on appelle
12:41l'exception handicap.
12:43Alors en fait,
12:45à l'époque,
12:47je ne savais pas trop,
12:49je suis un peu comme tout le monde, j'ai fouillé,
12:51j'ai cherché, mais en fait,
12:53on s'est rendu compte qu'il y avait
12:55une communauté qui s'est mise en place,
12:57qui a commencé plus ou moins
12:59à la même époque,
13:01et donc il y a tout ce qu'on appelle
13:03l'environnement des Fab Labs,
13:05donc ce sont des électroniciens,
13:07des informaticiens...
13:09C'est quoi les Fab Labs ?
13:11Des laboratoires qui réunissent...
13:13Voilà, allez-y, je vous en prie, pardon.
13:15Ce sont des laboratoires
13:17plus ou moins ouverts à tous,
13:19donc par exemple, vous allez en trouver dans certaines
13:21universités, aujourd'hui on va commencer
13:23à en trouver dans des établissements médico-sociaux,
13:25donc justement des personnes qui accueillent
13:27du public handicapé,
13:29et grâce à ces Fab Labs, on va pouvoir
13:31réaliser du matériel
13:33sur mesure,
13:35donc on va pouvoir réaliser
13:37des aides techniques sur absolument
13:39tous les sujets, donc le jeu vidéo est un des
13:41sujets, bien sûr, mais les Fab Labs,
13:43ça va être par exemple
13:45de la domotique, ça va être de l'accès à l'informatique,
13:47ça va être énormément de choses,
13:49et il y a en fait
13:51tout un environnement qu'on appelle open source,
13:53donc c'est du logiciel libre,
13:55des projets qui sont libres de droit,
13:57et que chacun peut s'approprier,
13:59fabriquer,
14:01et modifier
14:03même pour son propre usage,
14:05et ça c'est un environnement qui se développe
14:07de plus en plus et qui est extrêmement
14:09riche et très utile dans
14:11le domaine du handicap, parce qu'on est
14:13toujours face à des problématiques
14:15très personnelles,
14:17très spécifiques, donc on ne va pas
14:19fabriquer des millions de pièces
14:21toutes identiques, il n'y a pas de manette
14:23de jeu vidéo miraculeuse qui va
14:25pouvoir convenir à tous les types de handicap.
14:27Il faut presque
14:29du sur-mesure en fin de compte.
14:31Tout à fait, en fait il y a
14:33un peu un mélange
14:35entre des choses qu'on va industrialiser,
14:37qu'on va faire fabriquer
14:39en petite série, et une partie
14:41vraiment sur-mesure, où des technologies
14:43comme la pression 3D
14:45sont extrêmement
14:47précieuses. Donc aujourd'hui vous avez
14:49développé ça autour
14:51d'un cas personnel,
14:53et au fur et à mesure,
14:55vous avez été soutenu j'imagine, et ça s'est un peu
14:57industrialisé, c'est-à-dire que vous proposez
14:59plusieurs produits à la vente pour les
15:01personnes en situation de handicap ?
15:03Oui, alors le fonctionnement
15:05il est parti dans plusieurs
15:07directions. La première chose c'était
15:09d'aider les joueurs, donc aider les gamers.
15:11L'objectif c'était de pouvoir jouer, tout simplement,
15:13accéder au jeu. Donc pour
15:15ça on a commencé à
15:17trouver des solutions,
15:19à répertorier un petit peu des choses
15:21qui pouvaient exister à l'étranger,
15:23proposer des bases de connaissances,
15:25donc traduire des
15:27modes d'emploi en anglais,
15:29les traduire en français, et puis
15:31pouvoir prêter du matériel, pouvoir inviter
15:33des joueurs sur des événements,
15:35sur des ateliers de découverte
15:37du jeu vidéo, etc.
15:39Et puis effectivement,
15:41on a trouvé utile à un moment
15:43de faire fabriquer des choses.
15:45Donc en fait aujourd'hui, on a une partie
15:47de l'activité qui consiste à fabriquer
15:49du matériel, et également
15:51importer du matériel qui vient de l'étranger.
15:53Donc il y a des solutions aux Etats-Unis,
15:55au Japon notamment, qui existent
15:57depuis quelques années, qui n'étaient pas
15:59disponibles sur le marché français.
16:01Donc ça c'est vraiment quelque chose de très
16:03utile, de pouvoir devenir importateur,
16:05faire du support
16:07en français sur ce matériel, et le
16:09mettre à disposition des gamers en France.
16:11C'est HitClick, c'est ça ?
16:13Voilà, donc le nom de la société
16:15c'est HitClick.
16:17Il y a un catalogue de produits
16:19sur catalogue,
16:21il y a une capacité
16:23à faire du sur-mesure, donc en fait
16:25on va pouvoir adapter chaque
16:27objet qui est
16:29proposé, on peut
16:31le personnaliser selon les besoins
16:33des gens, et on a également
16:35des produits qui sont importés de l'étranger.
16:37Et à côté de ça, vous avez
16:39l'association HandiGamer, qui
16:41aussi aide les personnes en situation
16:43de handicap à se rendre sur des tournois,
16:45à en faire aussi
16:47des joueurs professionnels en leur prêtant aussi
16:49du matériel, j'imagine, qui est
16:51associé à cette entre guillemets
16:53entreprise. Oui,
16:55alors l'e-sport c'est vraiment quelque chose de particulier,
16:57c'est vrai que le premier objectif
16:59c'est de pouvoir jouer, mais c'est vrai que pour
17:01des joueurs qui du coup ont la performance
17:03nécessaire, leur donner l'accès
17:05à l'e-sport et à la compétition, au même titre
17:07que tous les autres, c'est extrêmement important
17:09et que ce soit au niveau amateur
17:11voire au niveau professionnel. Alors
17:13des e-sportifs en situation de handicap
17:15avec du matériel adapté, il n'y en a pas
17:17beaucoup en France, il y en a quelques-uns
17:19dans le monde qu'on connaît, mais
17:21c'est vrai qu'on essaye aussi de soutenir
17:23ces joueurs en leur fournissant
17:25le matériel dont ils ont besoin
17:27pour avoir les bonnes performances.
17:29Alors j'ai ouï dire qu'on peut faire
17:31des choses extraordinaires, y compris pour les personnes
17:33qui n'ont pas de main, il y aurait même des
17:35manettes, des joysticks, c'est pas très
17:37français, des manettes, je sais pas comment on dit,
17:39qu'on peut utiliser avec les pieds par exemple ?
17:41Oui, totalement.
17:43Donc des joueurs qui ne peuvent pas utiliser
17:45leurs mains, on en connaît quelques-uns,
17:47certains vont utiliser la bouche,
17:49la tête, certains vont utiliser
17:51leurs pieds, s'il y a une mobilité
17:53des pieds qui est convenable
17:55pour le faire, voilà, tout à fait.
17:57Et en fait,
17:59l'intérêt du matériel
18:01aujourd'hui qui existe, c'est qu'on peut aussi
18:03mixer ces différentes façons de jouer.
18:05Donc vous avez des joueurs par exemple
18:07qui vont utiliser leur bouche
18:09pour faire
18:1170% des actions, mais qui vont
18:13pouvoir cliquer avec le bras,
18:15ou avec le pied, et compléter
18:17avec d'autres actions. Donc aujourd'hui,
18:19on a un environnement, on va dire, de solution
18:21qui permet de moduler
18:23et de concevoir en fait
18:25une expérience de jeu qui est vraiment propre
18:27à chaque joueur et à ses capacités.
18:29Alors quelle est votre organisation sur le plan géographique
18:31pour tous ceux qui nous écoutent ? Vous le savez
18:33un petit peu partout, dans les Hauts-de-France,
18:35dans le Sud-Ouest, bien sûr en Ile-de-France,
18:37est-ce que vous avez la possibilité de
18:39venir d'une part, comme disait Roligro,
18:41aider
18:43des jeunes, ou moins jeunes d'ailleurs, en situation de handicap,
18:45à pratiquer tel et tel
18:47sport, jeu, et puis
18:49aussi avec l'entreprise avec laquelle
18:51vous avez dealé,
18:53comme on dit en français ?
18:55Oui.
18:57Alors en fait,
18:59on est situé dans le Sud,
19:01entre Marseille et Toulon,
19:03mais c'est vrai que l'activité...
19:05Ah oui,
19:07j'ai pas trouvé mieux !
19:09L'activité
19:11de l'organisation
19:13associative et
19:15entrepreneuriale, elle est
19:17nationale, même au-delà,
19:19puisqu'on a aujourd'hui des demandes
19:21qui viennent d'Europe,
19:23et on a même livré aux Etats-Unis, au Canada,
19:25et même en Corée,
19:27en Corée du Sud, depuis quelques temps.
19:29Et est-ce que pour encore améliorer
19:31ces performances, pour que des
19:33personnes en situation de handicap peuvent
19:35devenir, j'aime pas trop le mot, c'est un anglicisme,
19:37gamers, vous faites appel ou
19:39vous allez faire appel à l'intelligence artificielle,
19:41par exemple ?
19:43Alors moi,
19:45pas beaucoup,
19:47en ce qui ne me concerne pas beaucoup sur les projets
19:49qui m'occupent.
19:51En fait, moi je suis quand même très
19:53axé sur le
19:55handicap moteur,
19:57donc mon travail est quand même axé sur
19:59l'ergonomie,
20:01donc proposer des alternatives à du matériel.
20:03Cependant, il y a des solutions,
20:05on travaille par exemple avec
20:07un inventeur
20:09de génie qui a créé une application
20:11qui s'appelle Playability.
20:13Playability va utiliser la caméra
20:15de votre ordinateur
20:17pour interpréter les mouvements
20:19de votre visage, de votre tête et de votre main.
20:21Et vous allez associer ces mouvements
20:23à des actions dans le jeu.
20:25Donc là, oui, l'intelligence artificielle
20:27peut commencer à intervenir
20:29à ce niveau-là pour optimiser,
20:31pour apprendre les mouvements
20:33que vous allez lui apprendre et qui vont vous permettre de jouer.
20:35Auguste Saint-Courtier, fondateur de
20:37Latitude, veut vous poser une question
20:39ou témoigner, lui qui connaît très bien le numérique,
20:41l'IA, etc.
20:43Oui, bonjour.
20:45Simplement pour peut-être apporter un point,
20:47pour étendre le sujet, effectivement la question
20:49d'accessibilité des services numériques, elle n'est pas
20:51que liée aussi aux jeux vidéo.
20:53Il y a beaucoup de difficultés d'accès
20:55aux services numériques de manière générale.
20:57Ce que j'avais pour vous, c'est
20:59vous parler des solutions que vous avez développées.
21:01Est-ce qu'aujourd'hui vous avez une grosse communauté de contributeurs
21:03et de contributrices peut-être sur vos solutions
21:05open source pour continuer peut-être à créer
21:07ces nouveaux outils ?
21:11Alors, pour le moment, sur la partie
21:13open source, on est plus utilisateur
21:15que créateur. C'est-à-dire
21:17qu'en fait, moi j'ai travaillé avec
21:19des gens qui ont travaillé
21:21sur des
21:23solutions open source.
21:25Donc aujourd'hui, on commence à les
21:27utiliser dans nos projets.
21:29L'idée, en fait, c'est
21:31de promouvoir
21:33ces solutions, de les faire découvrir, par exemple
21:35à des fab labs
21:37dans des établissements médico-sociaux.
21:39On a commencé à partager
21:41les sources et mettre en avant
21:43ces projets. Ce qui fait que, par exemple,
21:45un centre de rééducation va être capable
21:47de reproduire lui-même un joystick
21:49ou une poignée
21:51particulière, etc.
21:53Ensuite, vous parliez de l'accessibilité
21:55au numérique de façon
21:57plus large. Effectivement, il y a aussi
21:59pas mal de solutions qui peuvent être
22:01déclinées sous forme de souris
22:03pour l'ordinateur, au lieu d'être
22:05utilisées en joystick de jeu vidéo.
22:07Donc, en fait, les mêmes
22:09solutions ergonomiques
22:11peuvent être programmées
22:13en souris d'ordinateur
22:15ou en manette de jeu vidéo
22:17selon l'usage
22:19qu'on veut en faire. Vous savez ce qu'on va faire ?
22:21David, on va vous donner les coordonnées d'Augustin
22:23et comme ça, vous continuerez à
22:25dialoguer entre spécialistes.
22:27Juste pour vous dire, n'oubliez pas,
22:29deux rendez-vous le 11 février
22:31à l'Institut national des jeunes aveugles.
22:33Il faudra que vous veniez parler de toutes
22:35vos trouvailles et de
22:37tout ce que vous développez parce que c'est un grand rendez-vous.
22:39On fêtera les 20 ans de la loi pour les droits
22:41des personnes en situation de handicap et on se demandera
22:43quel bilan et surtout quel projet encore pour la développer.
22:45Et puis, surtout, le 13 juin
22:47à l'intérieur du sommet citoyen, il y aura
22:49un module spécifique sur le
22:51champ du handicap avec quelques grands noms.
22:53Riyad Salem notamment, champion olympique.
22:55Mais aussi, on parlera
22:57de toutes ces associations qui,
22:59comme vous, développent cette question du jeu.
23:01On a reçu des gens géniaux, vous vous en souvenez,
23:03avec qui on pouvait comprendre
23:05un jeu de football simplement
23:07en touchant avec ses doigts
23:09sur quelque chose de tactile. Il y a des choses
23:11géniales qui se font.
23:13On l'invite à
23:15toutes les étapes.
23:17Il fait son programme.
23:19La jeunesse, le 26 avril,
23:21il est à Marseille.
23:23Dernière question. On va passer à la pub
23:25parce que là, je vais me faire gronder. Comment
23:27on peut vous aider ? Vous avez besoin de quoi ?
23:29La plateforme.
23:31Comment on peut aider
23:33l'association ? Les financements ?
23:35On peut faire des dons ? Allez-y.
23:37Oui, l'association
23:39peut récolter des dons.
23:41Andygamer.fr ou
23:43andygamers.com
23:45Vous allez vous retrouver au même endroit
23:47par les deux liens.
23:49En fait, ce qui est aussi intéressant
23:51aujourd'hui, c'est de
23:53communiquer sur ce qu'on fait parce que
23:55je m'aperçois que, par exemple,
23:57je vais me retrouver en discussion
23:59avec des ergothérapeutes, des professionnels
24:01de santé qui travaillent dans l'handicap
24:03et qui ne connaissent pas ces solutions.
24:05Et ça, c'est encore un gros problème.
24:07Sur le site Sud Radio, sur le compte Twitter
24:09Sud Radio, et on va parler de vous.
24:11Et sur le site d'Andygamer, merci David
24:13Combarieux. Tout de suite, on retrouve Augustin Courtier
24:15cofondateur de L'Attitude.
24:19C'est Jacques Pessis.
24:21La clé de votre vie, elle est très simple.
24:23Passez de joyeuses fêtes, de très belles fêtes.
24:25Vous les méritez.
24:27Bonne fête avec Sud Radio.
24:29Sud Radio. Parlons vrai.
24:31Sud Radio, les vraies voix
24:33qui font bouger la France. 19h20
24:35Les vraies voix citoyennes.
24:37Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
24:39Retour des vraies voix citoyennes
24:41avec, comme tous les lundis, Aurélie Gros
24:43et Stéphane Pelé. Et maintenant, on va parler
24:45d'une autre association qui s'appelle L'Attitude.
24:47Stéphane. Mon attitude
24:49devait être très cash avec L'Attitude.
24:51Je vais vous le dire. Augustin Courtier
24:53bon, très beau prénom qui rappelle
24:55le quatrième siècle et des tas de gens
24:57qui réfléchissaient sur le plan des valeurs, justement.
24:59Ah oui, ça nous rajeunit pas.
25:01L'Attitude, c'est une structure
25:03il va nous raconter tout ça, Augustin
25:05mais une structure qui a réuni
25:07je crois plus de 500, autour
25:09de 500 organisations sur
25:11les enjeux technologiques. On en parlait juste à l'instant
25:13avec David
25:15et les handy gamers
25:17mais vous, vous avez posé la question
25:19vous avez, vous aussi d'ailleurs, mis les pieds dans le plat
25:21est-ce que toutes ces technologies
25:23tous ces matériels, finalement
25:25ne vont pas contre
25:27ou enfin, ne font pas
25:29en tous les cas, les économies qu'on voudrait
25:31en matière de lutte contre
25:33le changement climatique, les économies
25:35en termes d'énergie
25:37en termes de libération
25:39de carbone dans l'atmosphère, etc.
25:41et puis aussi de transport, parce que
25:43la plupart du temps, c'est un des éléments
25:45qui joue beaucoup dans la fameuse
25:47balance commerciale française, qui fait que
25:49chaque fois qu'on achète un matériel, la plupart
25:51du temps, malheureusement, on achète
25:53hors de la France, voire même
25:55hors de l'Union Européenne. Donc vous, vous êtes
25:57attaqué à ça, vous allez nous raconter, c'est une
25:59longue aventure, mais surtout vous n'étiez pas forcément
26:01destiné pour ça. Racontez-nous ça.
26:03Non, effectivement, donc moi
26:05je suis ingénieur en informatique
26:07diplômé depuis 8 ans, et c'est vrai que pendant nos études
26:09on a été assez frappés du fait qu'on
26:11nous formait à des technologies
26:13de pointe, mais sans nous former à la dimension
26:15sociale et environnementale
26:17de ces technologies-là. Et donc tout le chemin
26:19de l'association depuis 8 ans, c'est de
26:21d'essayer d'intégrer cette dimension
26:23sociale et environnementale au cœur de la
26:25face nombre dont on enseigne les nouvelles
26:27technologies, et ce, dès le collège.
26:29Alors, les nouvelles technologies
26:31comme toutes les choses, il y a des choses
26:33fabuleuses, et il y a des choses dramatiques.
26:35Internet, c'est une nouvelle technologie,
26:37on peut voir des horreurs sur Internet,
26:39mais on peut se cultiver, voir
26:41des films qu'on n'aurait jamais vus, etc.
26:43Comment est-ce qu'on peut arriver
26:45à gérer ça ?
26:47Pour gérer ça, c'est tout notre travail,
26:49c'est de développer l'esprit critique, finalement,
26:51comme beaucoup de sujets.
26:53Ce qui serait déjà une des missions premières de l'école,
26:55mais j'ai quelques doutes qu'elle y parvienne vraiment bien.
26:57L'école fait un super travail, mais
26:59c'est vrai que sur les questions...
27:01Non, mais...
27:03Et on salue les enseignants.
27:05On salue les enseignants, mais...
27:07Quand on regarde nos résultats internationaux,
27:09je suis moins optimiste, mais c'est pas grave.
27:11Sur les questions numériques,
27:13c'est vrai qu'il y a une vraie difficulté sur l'enseignement,
27:15puisque c'est des sujets qui bougent beaucoup,
27:17et prenons un professeur ou une professeure
27:19qui est formée à
27:2120-25 ans,
27:23les technologies d'ici ces 60 ans auront
27:25beaucoup évolué, et donc comment est-ce qu'on fait en sorte
27:27que les enseignants et les enseignantes restent
27:29à la page de ces technologies-là
27:31pour transmettre
27:33finalement aussi leur impact sur la société ?
27:35C'est là où notre association
27:37essaie de développer des jeux de cartes pédagogiques
27:39pour équiper les enseignants
27:41et les enseignantes à développer
27:43l'esprit critique de leurs élèves sur des questions
27:45comme l'impact environnemental du numérique,
27:47les sujets d'accessibilité qu'on a évoqués juste avant,
27:49de diversité, etc.
27:51Et peut-être la question des géants du web
27:53qui aujourd'hui exercent quand même
27:55une forme de domination
27:57et de monopole,
27:59ça pose peut-être un certain nombre
28:01de problèmes.
28:03Ça pose évidemment des questions.
28:05Pour vous donner un chiffre,
28:0791% des Français et des Françaises
28:09utilisent le même moteur de recherche
28:11qui commence par un G et qui finit
28:13par un E en 6 lettres, c'est ça ?
28:15Je vous laisse deviner le nom.
28:17Moi je vois pas.
28:19Et ça pose vraiment la question de notre style,
28:21de notre style numérique.
28:23C'est un peu comme si on voyait
28:25dans la rue tout le monde avec le même style vestimentaire.
28:27Ça nous paraîtrait absurde.
28:29C'est quelquefois le cas.
28:31Sur le numérique, c'est un peu le cas.
28:33On a vraiment toutes et tous le même style,
28:35on s'habille tous pareil numériquement
28:37et ça pose des questions de souveraineté.
28:39Alors justement, qu'on comprenne bien,
28:41comme dirait une célèbre Cécile Dominibus,
28:43qu'on comprenne bien,
28:45poserons le paysage. Vous avez parlé des enseignants
28:47qui sont selon vous un des premiers niveaux
28:49pour transmettre, mais vous, vous êtes allé
28:51beaucoup plus loin, vous avez dit
28:53qu'on est une forme d'Open Data University,
28:55c'est-à-dire que vous êtes d'ailleurs
28:57partie de la première chose, il faut que vous nous racontiez.
28:59Vous, vous êtes pour le fait qu'on accède aux sources
29:01gratuitement et
29:03le plus facilement possible.
29:05En fait, on travaille à deux niveaux. D'une part, on a des jeux de cartes
29:07pour tous les citoyens et tous les citoyennes
29:09pour comprendre un peu ces sujets-là
29:11et on s'adresse aussi spécifiquement
29:13aux personnes qui sont spécialistes
29:15des sujets numériques, pour leur dire
29:17vous pouvez aussi
29:19travailler sur des technologies qui sont plus responsables
29:21et c'est notamment ce qu'on fait avec l'Open Data University
29:23puisque depuis 2015, il y a une loi
29:25qui oblige certaines
29:27organisations, notamment l'organisation publique
29:29à publier des données de manière ouverte
29:31pour assurer la transparence de l'action publique
29:33et ce qu'on dit, nous, aux spécialistes
29:35numériques avec qui on travaille, c'est
29:37emparez-vous de ces données pour créer des services
29:39pour les citoyens et les citoyennes.
29:41Alors, il y a une chose, vous avez créé un jeu de cartes
29:43que vous allez nous montrer, qui s'appelle
29:45la bataille de la tech. Alors, en quoi
29:47est-ce que ça consiste ?
29:49C'est la bataille de la tech et la bataille de l'IA.
29:51On a deux jeux de cartes, c'est un atelier
29:53de deux heures.
29:55Montrez-nous les cartes !
29:57Ce n'est pas les tailles des cartes
29:59Vallée d'Ambroise, c'est la taille
30:01au-dessus.
30:03L'idée, c'est vraiment de développer l'esprit critique
30:05sur différentes thématiques numériques.
30:07Par exemple, sur la carte que je vous montre,
30:09on voit une photo avec
30:11une question qui est, est-ce que générer une œuvre
30:13avec de l'intelligence artificielle, c'est de l'art
30:15ou du copier-coller ? Vu que vous avez
30:17peut-être entendu parler du fait que maintenant
30:19on peut produire de manière automatique
30:21des images qui sont en fait fausses.
30:23En fait, c'est une fausse photo
30:25que je suis en train de vous montrer, on ne dirait pas.
30:27C'est une fausse photo qui vient
30:29interroger sur
30:31l'aspect de la propriété intellectuelle
30:33des artistes.
30:35Nous, on cherche aussi à développer
30:37l'esprit critique des gens autour des informations
30:39qu'ils vont voir en ligne.
30:41Parce que maintenant, il ne faut plus prendre pour acquis
30:43que les photos que vous voyez, les textes que
30:45vous lisez, sont
30:47des textes ou des photos vrais
30:49ou même générés par des humains.
30:51Beaucoup de machines produisent
30:53des contenus de manière automatique et il faut être vigilant
30:55à ces sujets-là.
30:56Et pourtant, de tout temps, il y avait
30:58les illusions.
31:00Richard Troy, il croit vraiment voir bouger
31:02la forêt et puis finalement, c'est un
31:04songe shakespearien.
31:06À l'époque déjà, on peut entraîner les gens
31:08dans toutes sortes de croyances. Moi, j'ai l'impression
31:10que sur l'Internet, c'est d'abord la première chose
31:12qui vient à tous nos concitoyens, c'est l'idée
31:14de dire qu'on nous raconte n'importe quoi.
31:16Vous savez, c'est ce fameux
31:18esprit critique qui est développé, mais avec le sentiment
31:20tout petit peu qu'il y aurait
31:22une sorte de complot, je ne vais pas trop loin,
31:24mais quand même, mondial, sur le fait qu'on nous raconte
31:26n'importe quoi, qu'on utilise tout ça pour nous
31:28capter et faire de nous des consommateurs.
31:32Effectivement, et c'est le premier réflexe
31:34qu'on enseigne dans nos
31:36programmes d'éducation, c'est
31:38d'aller vérifier les sources
31:40d'une information, qu'elle ait été produite par un
31:42humain ou par une machine.
31:44C'est le premier réflexe qu'on doit avoir pour aller vérifier
31:46qui a produit ces sources-là et vérifier si cette source
31:48est fiable.
31:49Connaître l'auteur, c'est déjà essentiel.
31:51Oui, parce qu'en fin de compte, on a reçu pas mal
31:53d'associations qui luttaient notamment sur la fracture
31:55numérique, qui est la
31:57dite de premier degré relative aux
31:59équipements et aux connexions Internet,
32:01mais il y a une fracture du
32:03second degré, comme vous le dites,
32:05relative aux usages, et ça,
32:07c'est dangereux. Donc, vous allez dans les écoles,
32:09vous allez dans les entreprises, comment vous faites
32:11pour justement transmettre
32:13toutes ces questions-là,
32:15grâce à vos jeux, certes, mais vous allez
32:17dans les entreprises, etc.
32:19Oui, c'est ça. On déploie des ateliers dans des collèges,
32:21des lycées,
32:23des universités, des entreprises,
32:25dans des événements,
32:27et on sera peut-être à votre événement
32:29à Lille en juin.
32:31En fait, on organise bénévolement
32:33ces ateliers pour tous, citoyen et
32:35citoyenne, et donc pour ça, il suffit de se rendre sur notre site
32:37Internet et de demander l'animation
32:39d'un atelier, et vu qu'on a 500 bénévoles
32:41répartis partout en France, on a à priori
32:43le potentiel de venir
32:45animer un atelier près de chez vous.
32:47Justement, c'est une de nos questions Sud Radio,
32:49la radio du dernier kilomètre,
32:51de proximité, vous êtes quand même une association
32:53déjà de belle taille, avec je crois
32:55une quinzaine de salariés,
32:57et donc vous êtes implanté dans quelle région,
32:59et surtout, est-ce que vous privilégiez
33:01l'approche locale, régionale ?
33:03En fait,
33:05on propose des formations gratuites pour
33:07les personnes qui souhaitent devenir bénévoles de l'association.
33:09En devenant bénévole, on vous forme
33:11gratuitement à ce sujet
33:13du numérique et de ses impacts sur la société.
33:15Et une fois bénévole, vous pouvez
33:17animer cet atelier près de chez vous.
33:19Grâce à ce dispositif, on a des bénévoles
33:21aujourd'hui dans toutes les régions de France,
33:23également en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion,
33:25et on peut être en mesure
33:27de proposer des ateliers à priori
33:29près de chez vous, et si on n'a pas de bénévoles près de chez vous,
33:31vous pouvez vous former pour
33:33animer ces ateliers-là.
33:35On appelle à ces bénévoles. C'est quoi le profil
33:37finalement du
33:39militant
33:41de votre association ?
33:43Nous, on a beaucoup de personnes qui travaillent dans le numérique
33:45parce que ce sont des sujets
33:47qui les intéressent, sur lesquels ils se posent
33:49des questions, ils ont envie
33:51de s'engager davantage, mais finalement,
33:53le numérique, c'est quelque chose qui nous concerne toutes et tous.
33:55Le numérique est aujourd'hui dans nos vies,
33:57dans nos poches, avec nos smartphones,
33:59et ce qu'on pousse auprès de l'association,
34:01c'est que tout le monde devrait être formé
34:03à ces sujets-là pour mieux appréhender le numérique
34:05et utiliser le numérique de manière plus
34:07vertueuse au quotidien.
34:09Vous avez fait le jeu la bataille de la tech, et il y a celle de l'IA.
34:11L'IA, c'est la partie supérieure
34:13de la tech, c'est l'étage après ?
34:15C'est quoi par rapport à la tech ?
34:17C'est simplement un type
34:19de tech, un type de technologie
34:21qui a beaucoup fait la une des médias
34:23ces deux dernières années en raison de
34:25beaucoup de
34:27nouveaux produits et services qui ont été
34:29mis sur le marché, comme
34:31le CPT dont beaucoup ont entendu parler,
34:33qui est un outil proposé par
34:35OpenAI.
34:37On a voulu spécifiquement
34:39faire un atelier sur ce sujet-là pour aussi
34:41démythifier tout le mythe
34:43qui était en train de se construire autour de l'IA,
34:45rappeler que c'est une technologie
34:47qui existe depuis bien longtemps,
34:49les premiers développements d'IA
34:51au moins les années 50,
34:53et maintenant qui envahit notre quotidien
34:55et sur lesquels on pense qu'il faut être formé.
34:57Restez bien avec nous, Augustin Courtier,
34:59cofondateur de Latitude,
35:01on se retrouve dans quelques instants pour continuer ce débat
35:03passionnant. On va parler justement des dérives
35:05de l'IA et du
35:07numérique, de la tech. Restez bien avec nous sur Sud Radio.
35:09Sud Radio,
35:11votre attention est notre plus belle récompense.
35:13Vous faites du bien à tellement de personnes,
35:15vous ne pouvez pas vous imaginer, c'est formidable.
35:17Il faut que cette édition dure très
35:19longtemps. Merci, merci Sud Radio.
35:21Sud Radio,
35:23parlons vrai.
35:25Sud Radio, les vraies voix qui font bouger
35:27la France, 19h20,
35:29les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros,
35:31Stéphane Pellet.
35:33Retour des vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros,
35:35Stéphane Pellet et notre invité Augustin
35:37Courtier, cofondateur de Latitude,
35:39Stéphane Pellet. Oui, c'est ça, Augustin Courtier,
35:41donc il prône depuis quelques
35:43mois, année, je ne sais pas, c'est né il y a combien de
35:45temps d'ailleurs, de Latitude ? Huit ans. Huit ans, donc
35:47depuis huit ans, il faut avoir... C'est juste que vous avez été diplômé
35:49ingénieur en fait. C'est ça, on était encore étudiant
35:51en école d'ingénieur et voilà, on était
35:53frappé du fait qu'on ne nous forme pas à ces sujets-là.
35:55Et donc vous nous enjoignez à avoir la bonne
35:57Latitude, c'est ça ?
35:59Celle qui consiste à
36:01bien prendre conscience des enjeux
36:03qu'il y a derrière le numérique, à savoir les enjeux
36:05sociétaux, sociaux et bien sûr
36:07environnementaux. Vous ne nous en avez pas encore
36:09beaucoup parlé de ça. Je vous repose
36:11ma question un peu plus cash que jamais.
36:13Vous êtes sûr qu'on est sur la bonne
36:15voie pour sauver la planète, le climat,
36:17etc. avec tous ces engins qui
36:19consomment énormément d'énergie,
36:21donc l'informatique pour faire ça ?
36:23Alors ce qui est certain, c'est que ce n'est pas la technologie
36:25qui va sauver le monde.
36:27C'est avant tout une prise de conscience collective sur tous
36:29ces sujets et l'attitude de comment est-ce que
36:31nous on réagit face à ces questions-là qui va compter.
36:33Après la technologie, si elle est
36:35bien orientée, elle peut apporter un
36:37bon soutien.
36:39Sur le volet environnemental,
36:41pour aussi répondre à la question, c'est vrai que c'est
36:43un vrai questionnement aujourd'hui.
36:45Ça représente l'empreinte environnementale du numérique,
36:47ça représente environ 4% des émissions de gaz
36:49et d'effets de serre dans le monde, ce qui est à peu près
36:51peu ou prou
36:53le secteur de l'aviation.
36:55Mais le problème, c'est que c'est
36:57une empreinte qui augmente énormément.
36:59Plus que l'aviation.
37:01Je ne saurais pas dire pour l'aviation, mais en tout cas 9%
37:03par an pour le numérique et
37:05c'est exponentiel et je n'ai même pas les derniers chiffres
37:07depuis deux ans avec le développement de l'intelligence
37:09artificielle qui nécessite aussi qu'il y ait une empreinte
37:11environnementale décuplée
37:13qui continue à augmenter et donc
37:15sur laquelle il faut vraiment qu'on se pose des questions.
37:17Pour nos auditeurs, vous, vous développez des jeux
37:19donc le jeu,
37:21comment vous l'appelez déjà, sur
37:23l'intelligence artificielle, la bataille de l'IA
37:25et puis la bataille de la tech.
37:27Donc vous menez cette bataille
37:29mais quelles sont vos armes, Augustin ?
37:31Vous y allez comme ça, la fleur au fusil ?
37:33Nous c'est l'éducation, on est des grands convaincus de l'éducation
37:35c'est pour ça que je réagissais
37:37et on pense qu'à partir du moment
37:39où les personnes ont accès à une information de qualité
37:41d'en distribuer
37:43de manière saine
37:45où on rend aussi les gens acteurs et actrices
37:47de leur apprentissage, on pense que
37:49tout le monde peut être à même de comprendre
37:51ces sujets-là, même s'ils peuvent paraître
37:53complexes à première vue.
37:55C'est très intéressant
37:57parce que c'est vrai qu'aujourd'hui on voit une disparition
37:59en fin de compte des services de proximité
38:01de plus en plus,
38:03des services dans les villages où tout maintenant se passe
38:05par internet, les déclarations d'impôt, tout.
38:07Vous changez
38:09la plaque d'immatriculation de votre voiture,
38:11vous avez déménagé, vous vous faites sur internet, vous n'avez plus à la préfecture.
38:13J'ai lu dans vos chiffres
38:15qu'une personne sur six en France n'a pas utilisé internet
38:17au cours de l'année 2019
38:19et que quand une personne ne possède pas
38:21les compétences numériques de base,
38:23donc envoyer des courriers électroniques, consulter ses comptes
38:25en ligne, utiliser des logiciels,
38:27il y en a quand même encore beaucoup, c'est-à-dire toute cette génération
38:29de personnes qui n'est pas née avec internet du tout
38:31et qui ne sait pas se servir d'internet,
38:33on parle alors d'électronisme.
38:35Ah l'électronisme,
38:37je ne connais pas ce néologisme.
38:39Mais c'est très problématique ça.
38:41Notamment pour les personnes,
38:43on en parlait lors d'une mission au salon des mers,
38:45les plus âgées.
38:47C'est pas uniquement les plus âgées
38:49parce que l'électronisme,
38:51c'est une notion qui regroupe toutes les personnes
38:53qui n'ont pas les compétences de base
38:55sur le numérique. Donc compétences de base ça va être
38:57aller sur internet, faire une recherche,
38:59produire un document numérique, etc.
39:01Et on a l'impression
39:03que ce sont beaucoup des personnes âgées
39:05et il y en a, mais aussi des jeunes
39:07qui en fait finalement ont été,
39:09utilisent un certain type de numérique
39:11depuis leur plus jeune âge, mais n'ont pas été formés
39:13à utiliser le numérique tel qu'on l'appelle
39:15et qui permet plein d'usages émancipateurs.
39:17Et donc tout ce qu'on essaie
39:19de faire aussi, c'est d'alerter sur
39:21cette fracture
39:23que vous évoquiez, qui fait que
39:25tout un certain nombre de personnes sont exclus finalement
39:27de la société numérique
39:29qui avance à grande vitesse.
39:31Mais on a compris votre pari éducatif,
39:33pour autant, quels sont
39:35les outils que vous allez pouvoir
39:37expliquer à tout le monde pour qu'on
39:39diminue cette fameuse empreinte carbone
39:41dont vous dites que pour l'instant,
39:43elle augmente de façon exponentielle.
39:45Parce que finalement, on va juste culpabiliser les gens
39:47à la fin, on va leur dire, c'est pas bien
39:49mais comme ils sont obligés d'en passer par là
39:51voire même ils sont très attirés, voire même
39:53addicts, on le sait, ils vont
39:55avoir du mal finalement à s'en sortir.
39:57Oui, je pense que la clé
39:59c'est pas de culpabiliser, mais plutôt de responsabiliser
40:01en donnant des notions clés.
40:03Typiquement sur le numérique,
40:05ce qu'il faut retenir, c'est que ce qui a le plus d'impact
40:07environnemental, ce sont les
40:09terminaux qu'on utilise. Donc les smartphones,
40:11les télés, les ordinateurs.
40:13Pourquoi ? Parce que la phase de
40:15fabrication... Le cloud, a priori,
40:17consomme énormément, il paraît. Oui,
40:19mais moins que ces terminaux qui sont
40:21effectivement, s'il y a une action à prendre
40:23pour réduire et être plus
40:25responsable dans sa consommation numérique,
40:27c'est d'allonger la durée de vie de son téléphone,
40:29l'acheter de manière reconditionnée, s'assurer
40:31qu'il est recyclé une fois qu'il est en fin de vie.
40:33C'est vraiment sur ça qu'il faut se
40:35concentrer. Alors moi, j'ai une idée. Vous devriez
40:37revêtir un petit habit
40:39costume de père Noël
40:41et vous passeriez dans les grands magasins
40:43pour exporter. C'est cette circonstance, vu la date.
40:45Finalement, le smartphone,
40:47je ne dis pas la marque 13, 14,
40:49ça suffit largement. Qu'est-ce que tu as besoin du 16 ?
40:51Ce qui est vrai.
40:53D'ailleurs, il y a beaucoup, beaucoup
40:55de grandes chaînes qui font
40:57du reconditionné. Je pense que ça
40:59commence à rentrer dans les grandes marques et
41:01dans les grandes entreprises, de proposer
41:03en tout cas cette alternative.
41:05Un petit peu comme la tendance
41:07actuelle concernant les vêtements, c'est ça ?
41:09Oui, exactement. Et je pense que c'est assez extraordinaire.
41:11Vous avez raison. C'est que les gamins,
41:13par exemple, sont passionnés par l'idée de recycler,
41:15de revendre, de s'amuser. On ne va pas donner
41:17les marques ici, mais je pense que...
41:19Est-ce que ça se développe beaucoup, ça, un marché de la revente ?
41:21Est-ce qu'il y a des opérateurs,
41:23on va dire, vertueux, pour employer votre
41:25terminologie ? Oui, ça se développe beaucoup.
41:27Il y a effectivement beaucoup d'acteurs qui se mettent
41:29sur ce sujet-là. Après, j'aimerais quand même rappeler que
41:31le premier geste, ce n'est pas de
41:33reconsommer, même si c'est
41:35reconditionné. C'est aussi de, tout simplement,
41:37allonger la durée de vie de son matériel.
41:39Ne pas forcément le changer
41:41alors qu'on en a un peu besoin. Et
41:43peut-être avant tout, ne pas consommer.
41:45C'est le premier pas.
41:47Non, mais ça, c'est
41:49génial. Il faut le dire. Il faut que vous nous donniez
41:51des infos. On les redonnera, nous, parce que
41:53vous savez que, dans le domaine, par exemple, de la voiture,
41:55on dit que les vieilles voitures, elles consomment
41:57beaucoup. Oui. Et parfois, elles consomment
41:59les vieux conducteurs. Moins que des
42:01voitures plus grosses et plus modernes, soit dit en passant.
42:03Mais c'est une réalité. C'est les plus petites, évidemment.
42:05Une question. En ce qui concerne
42:07le handicap, on en a parlé il y a quelques instants
42:09avec David Combarieux.
42:11Vous parlez également
42:13d'accessibilité numérique, c'est ça ?
42:15En quoi ça consiste pour le handicap ? Pour les
42:17personnes en situation de handicap, pardon.
42:19C'est ça. Comme
42:21l'expliquait David sur
42:23le jeu vidéo, en fait, le numérique
42:25n'est pas forcément simplement
42:27accessible pour toute personne.
42:29Notamment en raison de handicap, ça peut être
42:31une maladie de Parkinson,
42:33ça peut être
42:35une personne malvoyante, etc.
42:37Il y a tout un tas de bonnes pratiques pour construire
42:39des services numériques, des sites
42:41internet, des plateformes numériques
42:43qui sont accueillantes
42:45pour toutes ces personnes-là.
42:47Et
42:49tout ce secteur est aussi source d'innovation.
42:51J'aimerais le rappeler, et j'aurais aimé rebondir
42:53dessus tout à l'heure quand David présentait
42:55son action, c'est qu'il y a
42:57aussi des innovations numériques qui sont
42:59venues parce qu'on a aussi mieux pris en compte
43:01les personnes en situation de handicap.
43:03Je donne un exemple, le mode vibreur sur
43:05son téléphone était pensé à la base
43:07pour ça, pour des personnes qui pourraient ne pas forcément
43:09entendre une sonnerie.
43:11Ah, c'était pas pour pas déranger le monde ?
43:13Voilà, c'était pas pour déranger le monde.
43:15Ah, c'est fou ça !
43:17Alors justement, rêvons un peu,
43:19tous nos auditeurs, très nombreux,
43:21tous les lundis soirs, vous le savez,
43:23et aussi sur les plateformes digitales, bon ça c'est
43:25une bonne utilisation du numérique.
43:27Donc,
43:29on a envie de vous rejoindre,
43:31d'avoir une formation gratuite,
43:33de devenir parmi les 500 bénévoles
43:35auprès de vous.
43:37Mais dans les éléments que vous allez donner
43:39pour le profil, il faut peut-être que vous rappeliez que vous
43:41souhaiteriez aussi qu'il y ait plus de femmes
43:43qui s'engagent dans vos effectifs,
43:45que ce soit
43:47ingénieurs, techniciens, parce qu'elles ne sont que 30%.
43:49Alors là, ça n'est pas très vertueux, Augustin.
43:51C'est ça, seulement 30%
43:53de femmes dans le numérique, et c'est encore pire
43:55si on prend seulement les ingénieurs
43:57en informatique, 15%.
43:59Et comment expliquer cette désaffection ?
44:01Plein de raisons, qui sont d'ordre
44:03aussi très systémique,
44:05mais c'est avant tout aussi parce que
44:07le numérique ne représente pas forcément
44:09un secteur qui soit attractif
44:11pour des femmes, c'est un secteur
44:13où il peut y avoir des violences
44:15envers les femmes,
44:17mais comme dans tout secteur
44:19finalement, mais étant donné qu'il y a
44:21majoritairement des hommes
44:23aujourd'hui, cela peut créer
44:25un peu une culture
44:27de frères, une culture masculine
44:29qui peut être repoussante
44:31pour certaines femmes. Une étude montre
44:33justement que non seulement il y a moins de femmes
44:35dans le numérique à la sortie d'études, mais qu'en plus
44:37le chiffre baisse avec le temps,
44:39alors que dans des secteurs comme l'éducation ou la santé,
44:41c'est l'inverse. Il y en a plus au début,
44:43et ça augmente avec le temps. Pourquoi ?
44:45Parce que ce sont des secteurs qui sont tournés vers l'autre,
44:47vers l'altérité, où on se sent utile,
44:49ce qui est moins le cas sur...
44:51Je ne vais pas faire transition, parce qu'il faut
44:53vous nous donner les adresses internet, les téléphones...
44:55Non mais moi c'est ma question, comment peut-on
44:57vous aider ?
44:59Non justement, je ne voulais pas le faire tout de suite.
45:01Allez-y, allez-y.
45:03Je voulais dire qu'il faut aller comme dans des domaines
45:05maintenant où les femmes sont les égales
45:07de l'homme, le rugby par exemple.
45:09Surtout ce soir !
45:11Dans le physique !
45:13Comment peut-on vous aider ?
45:15Ce qui nous aide le plus, c'est
45:17de devenir bénévole de l'association.
45:19Ce n'est pas les financements, c'est vraiment
45:21devenir bénévole, ça nous permet d'avoir des personnes formées
45:23à animer nos ateliers partout en France
45:25pour que tout le monde puisse découvrir ces sujets-là.
45:27Sur le site
45:29latitude.cc
45:31L-A-T-I-T-U-D-E-S
45:33.cc, et il y a un bouton
45:35devenir bénévole. C'est simplement une extension
45:37autre que le .com ou le .fr,
45:39mais c'est un petit gadget.
45:41Il faut impliquer les lycées et les entreprises
45:43à se former et à faire appel à vous
45:45pour les bonnes utilisations de la tech.
45:47Merci à vous
45:49Augustin Poquet, merci Aurélie Gros,
45:51merci Stéphane Pelé.
45:53On va passer le ballon
45:55à notre ami François Triot.
45:57Salut François !
45:59Là c'est un vrai teasing, parce qu'en fait ce soir
46:01on va parler des étoiles du rugby féminin.
46:03C'est la première fois, et Sud Radio est associé
46:05à cet événement qui est organisé par Sud Ouest,
46:07où on célèbre toutes les joueuses
46:09et également les bénévoles.
46:11C'est une soirée exclusivement rugby féminin
46:13qui se place à Bordeaux, qui est en train de se terminer
46:15et on le vivra bien sûr dans
46:17les vraies voies du rugby.
46:19Et on aura de parler de maresse, et merci à Sud Radio de nous avoir fait vivre
46:21un week-end de rugby tellement énorme
46:23pour les clubs français en Coupe d'Europe.
46:25Entre l'Union Bordeaubais, le La Rochelle,
46:27le Stade Toulousain, c'était
46:29absolument grandiose. Merci !
46:31On se retrouve, vous restez avec l'équipe
46:33rugby bien sûr, tout de suite
46:35Cécile de Ménibus, Sud Radio à votre service
46:37et nous, on se retrouve pour les vraies voies
46:39avec Cécile de Ménibus, bien évidemment,
46:41demain 17h. Allez, à demain sur Sud Radio.

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