• il y a 10 heures
Valentin Rongier est un homme "déçu" et "vexé". Sentiments naturels pour l'ancien capitaine olympien. Une réaction logique chez ce "compétiteur", las de devoir repartir (sans cesse) d'une page blanche, prouver (plus que les autres) sa valeur. Il pensait avoir fait le plus dur, fin novembre, en renversant la hiérarchie, avant de devenir l'un des symboles de l'Olympique de "Roby". Le vrai, celui qui gagne bien et beau. Mais, sur le gong, le mercato hivernal lui a offert un nouveau partenaire. Et pas n'importe lequel, Ismaël Bennacer.
Champion d'Afrique (2019) estampillé AC Milan, ardemment désiré par Roberto De Zerbi, l'Algérien a renvoyé l'ancien Canari à l'ombre, sur le banc, dès son baluchon posé en Provence. La dure loi de la concurrence. "Si cela ne m'avait pas vexé, il y aurait un gros problème", concède sans fard celui qui, depuis la clôture du marché, est entré deux fois en cours de jeu (à la place de Bennacer) et a démarré une unique rencontre… dans la peau d'un défenseur central contre Lens. "Maigre bilan en cinq levées. Le coach fait ses choix. S'il trouve que faire jouer "Pierre" (Émile Hojbjerg) et "Isma" est la meilleure solution, je n'ai pas d'autres solutions que travailler pour regagner ma place."
Son labeur devrait payer ces prochaines heures. À la faveur, aussi, d'une bien mauvaise nouvelle pour l'OM, le forfait de Pierre-Emile Hojbjerg, touché au mollet (lésion musculaire), pour le Clasico et, a minima, les trois prochaines semaines. "Quand il est sur le terrain, je suis plus tranquille. Il a tout, c'est un joueur différent de par sa personnalité, son expérience, son caractère, son intelligence de jeu et sa technique. En son absence, il faut trouver une solution qui ne changera pas le visage de l'équipe, même si son remplaçant aura d'autres caractéristiques, a glissé De Zerbi, ce vendredi, en conférence de presse. J'ai trois solutions : Nadir, Rongier et Kondogbia. On verra qui jouera, mais ce sera l'un des trois, c'est sûr."
Si le technicien italien a d'abord entretenu le flou sur l'identité du binôme d'Ismaël Bennacer dimanche soir (20h45) au Parc, terrain où "RDZ" n'entend pas renier son système (3-4-2-1) et ses principes, le brouillard s'est dissipé, en partie, après sa prise de parole. Sur la pelouse du Vel', pendant que les Olympiens répétaient leurs gammes devant leurs fidèles, le chef italien a concocté plusieurs associations de saveurs, notamment en défense et dans les couloirs.
Et parmi les trois noms cités pour remplacer Pierre-Emile Hojbjerg, un seul, tout du long, a fait la paire avec Bennacer : Valentin Rongier. Indice sur sa présence dès le coup d'envoi du Clasico ? L'intéressé, lui, n'a aucun doute sur la réussite d'un tel tandem. "On a travaillé notre association cette semaine. Ismaël un beau joueur, avec un gros QI foot. Je ne me fais aucun souci. On va bien s'entendre sur le terrain", promet Rongier, impatient dans ses starting-blocks.

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Transcription
00:00C'est un match de foot, c'est trois points, ça dure 90 minutes.
00:02Ils ont deux jambes, deux bras comme nous et il faut les regarder dans les yeux.
00:06Il faut jouer notre match et on n'y va pas pour faire le doron, je le répète.
00:09Alors, si tu viens à l'Olympique de Marseille, c'est pour jouer ce genre de match.
00:13Évidemment que ça vaut trois points, mais ça vaut aussi quelque chose un peu de plus pour nous tous.
00:25Je pense qu'il faut qu'on montre le visage de l'OM cette année.
00:29C'est un OM conquérant qui aime avoir la possession du ballon,
00:32mais je trouve que le coach l'a très bien dit cette semaine.
00:35Il nous l'a dit en tout cas, que quoi qu'il se passe,
00:38il préfère que ça se fasse avec notre volonté et notre manière.
00:42C'est-à-dire qu'on n'y va pas pour mettre le bus et se dire c'est Paris,
00:45ils ont de très bons joueurs, ils vont nous confisquer le ballon.
00:48Non, non, on va essayer de jouer notre jeu, comme je l'ai dit.
00:50Ce qui est important, c'est vraiment de ne pas nous dénaturer.
00:53Quand on affronte une équipe comme le PSG, une équipe forte,
00:56il faut savoir se salir les mains.
00:57Je pense que c'est dans l'ADN du club, dans mon ADN à moi, dans l'ADN des joueurs.
01:01Peut-être pas tous, mais il faut que tous le fassent.
01:04C'est-à-dire que tout le monde doit souffrir, doit être patient,
01:08se salir les mains et on ne peut pas penser.
01:10Vraiment, ce serait une erreur de penser qu'on peut commander,
01:13contrôler le jeu pendant 90 minutes sans souffrir.
01:15Peut-être qu'ils vont nous obliger à des périodes du match
01:18à être devant nos 20 mètres, à défendre en bloc, à défendre en équipe.
01:23Mais ça, ce n'est pas un problème, on sait le faire.

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