Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, était l’invité du Face à Face de ce vendredi 14 mars. Il a été interrogé sur les négociations autour d'une trêve en Ukraine.
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00:00Dans l'ONU, le U est de trop, les nations ne sont pas unies, mais c'est très bien qu'il y ait un rendez-vous annuel de tout le monde, ça n'a pas d'enveloppe.
00:06Pour vous, c'est juste l'organisation des nations, mais elles ne sont pas unies, ce serait un fantasme.
00:10C'est un rendez-vous annuel qui est très utile, d'autre part les organisations spécialisées, UNESCO, OMS, etc., c'est très très bien, ils font un boulot magnifique.
00:17Le secrétaire général fait ce qu'il peut, il est très bien à Gautherche, mais il ne peut agir que si les cinq membres permanents du conseil de sécurité,
00:24dont la France depuis 1945, sont d'accord. Il y a eu le veto soviétique pendant des décennies, puis américain pendant des décennies, ce n'est pas très nouveau.
00:33On en revient presque à ce moment-là, à un moment où en effet le conseil de sécurité lui-même était figé par les veto des très grandes puissances.
00:43Ne soyez pas nostalgique de ça, parce que ce n'est jamais l'ONU qui a réglé tout ça.
00:46Je ne suis nostalgique de rien du tout, j'essaie de comprendre où est-ce que ça se joue aujourd'hui et quels sont les outils dont on dispose.
00:51Ça se joue dans... Que va répondre Poutine ? On ne sait pas.
00:55On va dire oui, mais la discussion commence, la vraie discussion commence.
00:59Comment va réagir Trump au fait que Poutine n'est pas assez positif ? Il dit qu'il est assez positif, on va discuter.
01:05Qu'est-ce qu'il va dire dans huit jours ? On ne sait pas.
01:07Donc les Européens accompagnent, s'inquiètent, sont prêts peut-être à être obligés d'offrir des garanties si la Russie ne les menace pas trop,
01:14et d'ici loin après, d'accompagnement. Mais le jeu entre eux seulement, c'est Trump, Poutine.
01:18Deux questions très précises.