Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1. Pascal Prouhive, de 11h à 13h sur Europe 1.
00:03Et 12h16, l'ami Jacques Vendroux est rentré dans ce studio, mais il sera là tout à l'heure après 12h30, je pense, pour parler football.
00:11Jacques 1er, notre pape du football. Bonjour cher Jacques.
00:15Bonjour mes amis.
00:16J'aurais une surprise pour vous.
00:18D'accord.
00:18Tout à l'heure.
00:19D'accord.
00:19Merci.
00:20Pas d'écran avant l'âge de 6 ans, ça ne nous concerne pas Jacques, c'est ce que préconisent des experts.
00:25Les tablettes, télé, ordinateurs, téléphones sont néfastes avant l'âge de 6 ans.
00:29Vous avez des petits-enfants qui ont moins de 6 ans ?
00:31J'ai 3 petits-enfants qui ont moins de 6 ans.
00:33Vous les gardez de temps en temps ?
00:35Non, ils n'ont aucune confiance en moi.
00:37C'est vrai, jamais vous les gardez, jamais vous êtes seul avec eux.
00:39Je les vois très très souvent, mais me les confier, je pense que je ne serais pas capable de les garder correctement, je peux faire une boulette.
00:45Vous pouvez les garder l'après-midi quand même, vous les emmener de temps en temps.
00:49Mais je les vois régulièrement, etc.
00:51Mais ils dorment, est-ce qu'ils dorment chez vous par exemple un soir ?
00:52Non, non, non.
00:53Vous ne pourriez pas leur faire à manger, tout ça ?
00:56Incapable, incapable de faire à manger à moi.
00:59Donc je ne vais pas me prendre de rire de faire manger à mes petits-enfants.
01:01J'ai 3 petits-enfants.
01:03Comment ils s'appellent ?
01:05Lily, Arel et Isaac.
01:09Bon, et donc ces 3 petits-enfants, vous avez 2 enfants vous-même.
01:13Clémentine et Baptiste.
01:14Exactement, et jamais ils n'ont dormi chez vous par exemple.
01:16Ah mes enfants, oui.
01:17Non, mais les petits-enfants, jamais ils n'ont dormi ?
01:20Jamais, jamais.
01:20Mais c'est clair, ils n'ont pas de total confiance en moi.
01:24Voilà, j'ai compris l'affaire.
01:25Et j'ai encore une petite boulette.
01:26Bon, les tablettes télé-ordinateurs...
01:27Mais je les vois souvent.
01:28Bien sûr, ben oui, mais je ne sais pas où et quand.
01:30Je les vois chez mon fils et chez ma fille.
01:32Bon, les tablettes télé-ordinateurs téléphonent sont néfastes avant l'âge de 6 ans,
01:36car je cite, ils altèrent durablement la santé et les capacités intellectuelles des enfants.
01:39Les experts appellent à une prise de conscience collective, c'est une bonne chose,
01:43ils ne répondent pas aux besoins de l'enfant.
01:44Mais j'ai envie de dire, les parents sans doute, ça a retard de langage,
01:47trouble de l'attention, de la mémorisation.
01:48Les professionnels de santé et enseignants constatent les dégâts produits par une exposition régulière.
01:54On est avec Karine Deleuze qui est psychologue.
01:56Bonjour Madame Deleuze.
01:58Bonjour Pascal.
01:59Et merci d'être avec nous.
02:00J'ai entendu, je vous assure parfois, même non pas en colère, mais ça me fait sourire,
02:04j'ai entendu qu'il y aurait un couvre-feu numérique de proposé par,
02:10je crois que c'est Monsieur Ruffeau et Monsieur Attal qui ont écrit ça.
02:13Mais le couvre-feu numérique, il a un nom, il s'appelle Papa et Maman en fait.
02:19Je veux dire, à 10h du soir, tu mets tes enfants, ou à 9h du soir d'ailleurs,
02:22tu les mets dans le lit, Karine Deleuze, et tu leur enlèves les portables et les écrans.
02:28Oui, alors ça dépend les enfants de quel âge, parce que vous avez les adolescents,
02:32c'est quand même des grands gaillards, vous n'allez pas les prendre et les amener au lit,
02:35d'autant plus que les parents...
02:36Quand ils ont 13 ans, 14 ans, 15 ans, tu vas te coucher.
02:39Oui, alors ça ne se passe pas du tout comme ça en fait dans les foyers aujourd'hui,
02:43les parents ont complètement perdu la main,
02:46ils sont terrorisés au sens où les enfants font du terrorisme,
02:49ils font des menaces,
02:51ils ont des téléphones clandestins,
02:54ils arrivent à court-circuiter les contrôles parentaux,
02:58donc en fait aujourd'hui, il faut quand même une solution d'urgence
03:01par rapport à quelque chose de très grave qui se passe dans les foyers,
03:04et dont on ne parle pas assez en fait.
03:07Il y a même de la violence pour un téléphone.
03:09Non mais j'entends ce que vous dites,
03:10mais vous semblez dire que tous les parents sont débordés par leurs enfants
03:15de 13 ans, 14 ans, 15 ans.
03:18Je peux vous dire que j'ai quelques exemples que je vis quotidiennement,
03:21ça ne se passe pas comme vous dites.
03:23Ah bah écoutez, moi je ne sais pas, je reçois presque 30 familles.
03:27Ceux que vous recevez, mais ceux qui ne viennent pas,
03:29ils n'ont pas de problème.
03:31C'est-à-dire que par définition, ceux que vous recevez,
03:33ils ont des soucis, mais il y a des milliers de gens
03:35qui ne viennent pas vous voir parce que tout se passe bien.
03:36Peut-être, Karine Deleuze ?
03:38Ah non !
03:38Alors je pense que tout le monde a lâché l'affaire,
03:41parce qu'il y a une espèce de normalité.
03:43La normalité a changé de camp.
03:45La normalité maintenant, c'est le progrès, c'est les écrans.
03:48Et en effet, quand vous voyez des enfants qui font du TikTok pendant 4 heures,
03:53et quand je vous tire faire du TikTok,
03:54ça ne veut pas dire regarder TikTok.
03:55Maintenant, les enfants, les ados disent
03:58« Je fais du TikTok ».
03:59C'est devenu une activité.
04:02Écoutez, j'entends ce que vous dites,
04:04et puis c'est vous la professionnelle,
04:06donc j'entends ce que vous dites,
04:07mais lorsque vous dites « Tous les parents ont lâché l'affaire »,
04:11je m'étonne de cette phrase.
04:13Alors, on ne va pas dire tous,
04:15mais on va dire que la très grande majorité,
04:17mais ce n'est pas qu'ils ont lâché l'affaire,
04:18c'est qu'ils sont complètement démunis,
04:20ils sont totalement désorientés.
04:22On a mis dans les mains des enfants et des ados
04:24un outil qui n'est juste pas adapté à la maturité de l'enfant.
04:28Et on voudrait qu'il sache s'en servir.
04:31Alors, pour savoir s'en servir,
04:33il est obligé de grandir très vite,
04:34il est obligé de faire n'importe quoi,
04:36et on en arrive avec des enfants qui ont des états limites,
04:40et ça devient très grave,
04:41parce que ce n'est juste pas adapté à la maturité de l'enfant.
04:44Nous sommes d'accord.
04:45Alors, là, je vous donne quelques petites informations
04:48que nous avons puisées ici ou là,
04:50alors que les adolescents passent entre 3h30 et 5h par jour
04:52devant un écran.
04:54L'ancien Premier ministre et le pédopsychiatre Marcel Ruffeau
04:58proposent de créer un entretien d'évaluation
05:00de la dépendance aux écrans à l'entrée en 6e,
05:02puis en 2e.
05:04L'ancien Premier ministre, c'est évidemment Gabriel Attal,
05:06qui veut un état d'urgence contre les écrans.
05:08C'est une bonne idée, d'ailleurs.
05:10Après, est-ce que c'est faisable interdire l'accès
05:12des moins de 15 ans aux réseaux sociaux
05:13et un couvre-feu numérique pour empêcher
05:16de 22h à 8h du matin cet accès aux jeunes
05:18de 15 à 18 ans et aussi préconisé ?
05:20Alors, je disais, le couvre-feu numérique,
05:23pour moi, c'est les parents,
05:25mais comment vous allez interdire l'accès
05:27des moins de 15 ans aux réseaux sociaux ?
05:29Mais il faut.
05:30Mais il faut, mais comment vous le faites ?
05:32Alors, écoutez, moi...
05:33Carine Deleuze.
05:35Oui, excusez-moi, on sait faire des IA absolument dingues.
05:39On sait faire tout maintenant sur les écrans
05:41et on ne pourrait pas établir un couvre-feu.
05:44Moi, je pense qu'il y a des façons.
05:45Il y a des empreintes.
05:46On peut faire une empreinte...
05:47Il y a l'histoire d'une empreinte bancaire
05:49pour ne pas jouer aux jeux d'argent.
05:51Il peut y avoir aussi cette empreinte
05:53qui est mise pour accéder aux réseaux sociaux.
05:55En fait, pour de vrai, quand on veut, on peut.
05:57On ne va pas sacrifier la génération,
06:00notre jeune génération,
06:01à l'hôtel du numérique,
06:03parce que la mariée était trop belle.
06:05Enfin, voilà, je crois que c'est un moment...
06:06Je m'entends, Carine Deleuze,
06:07mais je suis d'une génération
06:09où l'État s'occupait de certaines choses
06:14et la famille s'occupait d'autres.
06:16Aujourd'hui, l'État veut être l'État nounou.
06:20Et l'État veut entrer dans la vie privée.
06:22À chaque fois, je n'ai pas envie
06:24que l'État me dise
06:25comment je dois élever mes enfants.
06:27Je pense que ce n'est pas son rôle à l'État.
06:30Alors, vous me dites,
06:31oui, mais les parents ont lâché l'affaire
06:33où ils sont débordés,
06:34où ils ont peur, etc.
06:35Mais je maintiens
06:36qu'il faut repartir peut-être
06:38à la racine du mal, si j'ose dire.
06:40Il faut éduquer les parents à ce moment-là.
06:42Ah ben, tout à fait,
06:43il faut éduquer les parents.
06:44Mais aujourd'hui,
06:45on n'est pas dans la situation idéale
06:46que vous décrivez.
06:47Moi, je suis d'accord avec vous.
06:49C'est les parents, voilà,
06:50éduquent leurs enfants
06:51et puis transmettent.
06:52Mais aujourd'hui,
06:53ce n'est plus les parents
06:54qui transmettent.
06:55C'est ChatGPT,
06:57c'est Google.
06:58Enfin, les enfants vont directement
07:01s'adresser aux machines
07:03et puis les parents,
07:04ben, ils ont perdu pied.
07:05Les parents,
07:06ils ont peur de perdre leur enfant
07:07parce qu'il y a des menaces,
07:10il faut le dire,
07:10il y a des menaces au suicide
07:11dès qu'on prend des écrans.
07:13Et je ne vous dis pas,
07:13ce n'est pas un cas isolé.
07:15J'entends ça toutes les semaines.
07:16Toutes les semaines.
07:17Depuis des mois.
07:18Karine Delos est avec nous,
07:18elle est psychologue.
07:19Vous êtes sur Europe 1,
07:20il est 12h24.
07:21Ce que vous dites
07:22nous fait évidemment peur
07:23parce qu'on est en train
07:24de fabriquer
07:25des générations
07:26de jeunes gens
07:27qui vont être
07:28incultes,
07:30qui ne vont pas pouvoir
07:31se concentrer,
07:33qui n'auront pas
07:33une curiosité
07:34de faire autre chose
07:35qu'être sur un écran,
07:37qui ne feront peut-être
07:38pas de sport, etc.
07:39Moi, je suis vraiment
07:40très, très inquiet
07:41quand je vous écoute,
07:42Karine Delos,
07:43parce que je ne vois pas
07:44tellement de solutions.
07:47Sinon,
07:48on veut dire vous voir.
07:49Mais au moins,
07:49quand les gens
07:50qui viennent vous voir
07:51après, ça change.
07:52Ceux qui ont des soucis
07:53avec leurs enfants,
07:54est-ce que vous arrivez
07:55à les remettre
07:55sur le droit chemin,
07:57si j'ose dire ?
07:58Oui, je suis obligée
07:59d'accompagner les parents
08:00pour tenir justement
08:01la mise en place
08:02des règles,
08:03pour les rassurer,
08:04pour après...
08:06En fait, il faut surtout
08:06d'abord prendre les parents
08:07pour leur faire comprendre
08:09pourquoi il est important
08:10de poser telle limite
08:11et telle limite.
08:12Alors, on n'en est pas
08:13à des posologies,
08:14je le redis encore une fois,
08:15les histoires de temps d'écran,
08:17c'est une catastrophe.
08:18On laisse entendre
08:19qu'il existerait
08:19un temps d'écran.
08:21On ne dit pas,
08:21tiens, c'est le temps du travail,
08:22c'est le temps de l'histoire,
08:23c'est le temps du brossage
08:24dedans,
08:25on a créé une unité
08:27de temps
08:28qui serait
08:28le temps d'écran
08:29qu'on distribue
08:30comme des posologies médicales,
08:32alors toi,
08:33t'as 10 ans,
08:35on va te donner 2 heures,
08:36toi, t'en as 13,
08:37on va t'en donner
08:37et les ados,
08:39les enfants,
08:39ils viennent chercher
08:40leur temps d'écran
08:40comme on vient chercher
08:41sa dose de médicaments.
08:44Sa dose de médicaments
08:45à quoi ?
08:45Au réel ?
08:46Parce que le réel
08:47leur est complètement insupportable.
08:48C'est le diable.
08:50Le diable,
08:50les écrans,
08:51c'est le diable,
08:51je vous assure.
08:52Oui, c'est le diable.
08:52C'est le diable,
08:53parce que la vie
08:55que nous avons eue
08:56et Jacques
08:57qui est un peu plus âgé
08:58que moi,
08:59mais quand on avait
08:5912 ans,
09:0013 ans,
09:0014 ans,
09:01c'était quoi notre vie
09:02quand on était en vacances ?
09:03C'était être dehors
09:04comme on dit.
09:05Et qu'est-ce qu'on faisait dehors ?
09:06On jouait au foot.
09:08On courait,
09:08on faisait du sport
09:09essentiellement.
09:11L'été,
09:11qu'est-ce que nous faisions ?
09:12On arrivait à 9h
09:13ou 10h
09:14sur la plage,
09:15on faisait du volet,
09:16on allait se bénir,
09:18on jouait au foot.
09:20Honnêtement,
09:20quand on avait
09:20Gervais 10 ans,
09:21je ne lisais pas Proust
09:22sur la plage.
09:23Non mais une petite BD
09:24ou je ne sais pas.
09:25Et puis on se reposait,
09:26évidemment,
09:26entre-temps,
09:27on ne faisait rien,
09:27on était sur la plage.
09:28Mais en tout cas,
09:29jamais on n'était
09:30devant un écran.
09:32Jamais.
09:32Je vais vous dire,
09:33dans l'été,
09:34on n'avait même pas de télé.
09:35Parce qu'on allait
09:37dans des maisons
09:37où il n'y avait pas
09:38forcément de télé,
09:38la télé n'était pas partout.
09:40Donc ça fait peur
09:41parce que,
09:42d'abord le sport,
09:43moi je suis un militant
09:44du sport,
09:45Karine Deleuze,
09:46parce que c'est la meilleure
09:46chose pour des jeunes gens,
09:48tu te dépenses physiquement,
09:49t'apprends la compétition,
09:51t'apprends à vivre ensemble.
09:52C'est formidable le sport.
09:53Mais je suis très inquiet.
09:54Bon, merci beaucoup
09:55Karine Deleuze,
09:56psychologue.
09:56Je vous en prie.
09:57Merci beaucoup.
09:58Merci.
09:58Vous êtes dans Paris ?
10:00Vous êtes...
10:01Oui, je suis entre Paris
10:02et Marseille.
10:03Ah bah,
10:03c'est assez large.
10:05C'est un grand secteur.
10:06Je suis à Paris
10:06et à Marseille.
10:08À Paris et à Marseille.
10:09Et vous préférez être
10:09à Paris ou à Marseille ?
10:11J'aime bien travailler à Paris
10:13mais je préfère vivre à Marseille.
10:15Ah bah oui,
10:15mais alors comment vous faites ?
10:16Comment vous allez faire ?
10:17Je fais des allers-retours.
10:19Bah dites non,
10:19c'est pas simple votre vie.
10:21Des allers-retours
10:22entre Paris et Marseille.
10:23Et vous voyagez en chemin de fer
10:24dans ces cas-là
10:24ou vous prenez l'avion ?
10:25Bien sûr.
10:26Chemin de fer,
10:27économique.
10:28Non mais c'est bien en plus,
10:29c'est plus pratique
10:29parce que je ne sais pas si c'est économique.
10:31Et puis je travaille dans le train.
10:32Ouais, économique,
10:33c'est cher le billet de chemin de fer.
10:35Oui.
10:36Bon, merci,
10:37merci beaucoup.
10:38Je vous en prie.
10:39L'ami Jacques Vendroux est là
10:40et on aura une surprise pour lui.
10:41Il a une tenue économique.

Recommandations