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  • 13/03/2025

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00:00Au Club Culture d'Europe un matin, le livre du jour, Nicolas, c'est un bon polar que vous nous avez sélectionné en format poche.
00:05Au livre de poche, oui, ça s'appelle « Peine perdue » au pluriel, signé Nicolas Lebel, l'histoire de Théo Perreira,
00:11étudiant en lettres, 25 ans, chouette garçon, avec sa petite amie Claire.
00:14Un soir, il est avec des copains de fac, ils font un peu la fête, même beaucoup, même trop,
00:19et surtout, surtout, erreur fatale, Théo prend le volant.
00:22Et là, on imagine, accident ?
00:23Accident terrible.
00:24Il pleuvait fort, en plus, il perd le contrôle, il fonce dans un abribus et il y avait là Manon.
00:28Il sort, il se précipite, elle est encore en vie, alors il appelle les secours, il lui jure que tout va bien se passer.
00:33« Tout va bien se passer, madame », il répète en boucle.
00:35Les secours arrivent, mais trop tard, Manon y laisse la vie.
00:37Théo est jugé, condamné, 4 ans ferme, il fera 2 ans et demi sans doute, puisqu'il se comporte évidemment très bien,
00:43il est surnommé le professeur.
00:45À cause des livres, il organise même un petit club de lecture pour les détenus, il parle de Madame Bovary, de Villon, d'Oscar Wilde,
00:51mais c'est pas facile.
00:52Un type en plus, Marco, une sorte de caïd, le tabasse une fois par mois, et étrangement, le protège en même temps des autres menaces.
00:59Mais Théo serre les dents, il voudrait juste retrouver sa vie, il a interdit à ses parents et à Claire de venir au parloir,
01:04il veut qu'il reste en dehors de ça, mais il a quand même une visite régulière, celle de Pierre Moulin.
01:09Il est venu une quinzaine de fois déjà, à chaque fois pour la même chose, demander à Théo de lui raconter les derniers moments.
01:16Encore et encore, Pierre Moulin, c'est le mari de la victime.
01:19Mais pourquoi fait-il ça ?
01:20Ça fait partie d'un programme de justice restaurative, vous savez, au début on se dit qu'il essaye de comprendre,
01:25il essaye d'épuiser sa tristesse, mais en fait on se dit aussi que c'est un peu étrange, voire carrément pervers,
01:29parce qu'il torture Théo à chaque fois, il lui dit de rentrer plus dans les détails, et Théo le fait, pour la bonne raison,
01:35mais aussi parce que l'autre lui a promis, en échange, de plaider en sa faveur pour sa demande de liberté anticipée.
01:40Ah oui, et je vous ai pas dit, mais je peux le faire, on le découvre dès la première page aussi.
01:44Vous savez, Marco, le caïd, il est payé par Moulin pour refaire le portrait de Théo régulièrement.
01:49Alors ça commence comme ça, maintenant comment tout ça se termine, il faudrait lire, bien entendu, pour savoir.
01:53Peine perdue donc au pluriel, signé Nicolas Lebel, merci Nicolas Caro.
01:58La sortie de la semaine à présent, Olivier Benquemoun, ce matin c'est aux Invalides que ça se passe au Musée de l'Armée.
02:04Oui, le Musée de l'Armée qui consacre une formidable exposition, vraiment formidable,
02:07aux artistes qui ont soutenu la résistance depuis l'étranger.
02:11Il y a des acteurs, il y a des peintres, il y a des poètes,
02:13j'ai promené le poème archi connu de Paul-Éluard,
02:16Liberté, écrit depuis son exil en 1941, sur mes cahiers d'écoliers, etc.
02:20J'écris ton nom.
02:21L'exposition montre le manuscrit original,
02:23et j'ai rencontré cette visiteuse qui rappelle que sa diffusion s'était faite sous le manteau, en cachette.
02:29Ce poème a été imprimé sur des tracts
02:33qui ont été diffusés clandestinement pendant l'occupation.
02:40Clandestinement et imaginé par un poète.
02:45Donc le rôle de la culture est fondamental.
02:48Cette expression montre que les artistes, en temps de guerre, ont eu un rôle à jouer.
02:54Autres manuscrits, jaunis, avec des ratures et des annotations,
02:58l'original du chant des partisans, une simple feuille signée de Joseph Kessel
03:02et de son neveu, effectivement, Maurice Roulon, écrit en mai 1943, depuis Londres,
03:06est mis en musique et chanté par Anna Marley.
03:08Son instrument, qui a traversé les âges, est présenté dans une vitrine.
03:11C'est la guitare d'Anna Marley, qui a composé un chant pour les résistants.
03:17Elle est avec des réponses bleues, blanches, rouges,
03:21et elle est très ancienne, un peu abîmée.
03:24C'est émouvant parce que ça remonte à longtemps.
03:27Elle est très très abîmée.
03:29Le manuscrit original du chant des partisans est classé monument historique.
03:32Quelle autre pièce on peut voir dans cette exposition ?
03:35Il y a notamment cette vitrine qui ferme l'expo,
03:37avec le barda, la valise et l'uniforme du soldat Montcorgé,
03:40Jean Gabin, revenu libérer la France,
03:42aux côtés du général Leclerc, après son exil américain.
03:46C'est le costume que portait Gabin.
03:49C'est ce qu'il avait avec lui quand il a immigré aux Etats-Unis.
03:52Là on termine par ceux qui ont bien voulu se joindre à de Gaulle.
03:56Il n'est pas le seul, moi je suis très sensible à ça.
04:00Et à propos de de Gaulle, il est montré le premier fagnon portant la croix de Lorraine,
04:04accrochée à la voiture de de Gaulle à Londres.
04:06Coups humains, un peu abîmés évidemment, mais conservés.
04:10Très émouvant évidemment.
04:11Et tout ça accompagné de la musique diffusée à l'époque par la BBC, qualité Transistor.
04:18C'est peut-être un peu dégoûtant comme son.
04:20Non mais c'est bien conservé quand même.
04:23Sur le pont de Londres de Maurice Van Vopès.
04:25Et c'est absolument introuvable, vous allez chercher sur internet, vous ne le trouverez pas.
04:28Donc il faut aller au musée de l'armée.
04:30Ça s'appelle cette exposition,
04:32un exil combattant les artistes et la France 1939-1945.
04:35C'est au musée de l'armée aux Invalides à Paris jusqu'au 22 juin.
04:39Histoire de bien se mettre dans cette atmosphère guerrière.
04:42Bien compris Olivier Benkemouna évidemment.
04:44Merci beaucoup, merci Nicolas Caro, merci Vincent.

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