L’entreprise Spiber produit des fibres artificielles semblables à celles de la toile d’araignée. Un substitut écologique aux matières traditionnelles pour le secteur du textile.
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00:00Smart ID sous forme de rubrique aujourd'hui avec Alexis Mathieu. Bonjour Alexis,
00:11bienvenue dans ce nouvel exercice puisque vous êtes avec Marie-Billa, le producteur
00:16programmateur de l'émission. En France on est on est fier de notre soi, du savoir-faire pour en
00:22faire des vêtements mais peut-être que le Japon pourrait nous éclipser. Impossible puisque
00:28l'entreprise Spiber s'inspire de la soie d'araignée et non du verre d'où son nom pour en faire des
00:34vêtements. L'idée née en 2004 de deux scientifiques Kazuhibe Sekiyama et Junichi Sugahara a bien
00:42prospéré. En 2007 ils fondent cette société qui est aujourd'hui valorisée à un milliard de dollars.
00:49Elle possède une usine en Thaïlande et s'apprête à en ouvrir une aux Etats-Unis. Alors plus
00:54précisément ils fabriquent des fibres protéiques écoresponsables. Je dis ça, je ne comprends pas
00:59ce que je dis donc expliquez-moi. En fait les fibres protéiques ce sont de longues molécules
01:04de protéines en forme de filaments et s'inspirer de la soie d'araignée ce n'est pas anodin puisque
01:10c'est cinq fois plus résistant que l'acier, bien évidemment plus léger et c'est élastique. Alors
01:16concrètement pour créer cette fibre artificielle on intègre de l'ADN de fil d'araignée dans un
01:21micro-organisme qui une fois nourri au glucose se multiplie. Kenji Igashi, le directeur du
01:27développement durable de Spiber explique que ce procédé est très proche du brassage de la vierre
01:32et ces micro-organismes sont donc ensuite cultivés, purifiés et transformés en poudre. En quoi cette
01:38innovation peut être une alternative écologique notamment pour le secteur du textile ? Selon
01:44Kenji Igashi cette matière aurait une douceur qui s'approche de celle du cashmere et elle pourrait
01:49offrir des propriétés thermiques et respirantes proches de celles de la laine. Avec ce procédé on
01:56pourrait facilement obtenir des matériaux qui remplacent la fourrure ou le cuir mais sans
02:01élevage et sans plastique et sans plantation de coton non plus. Et on rappelle que selon la
02:07fondation Hélène MacArthur le textile consomme chaque année 93 milliards de mètres cubes d'eau
02:12et que l'on considère que cette industrie est la troisième la plus polluante au monde. Et cette
02:17entreprise ce qui est sûr c'est qu'elle fait parler la preuve on en parle aujourd'hui puis elle
02:20attire aussi elle attire du monde. C'est vrai le secteur de l'habillement de luxe en particulier
02:25est intéressé. Une collaboration qui a marqué c'est celle avec North Face. En 2015 ils créent
02:31ensemble d'une parka, un petit hic comme la toile d'araignée, elle se rétrécit au contact de l'eau
02:37et donc on a très peu envie de passer d'un 42 à un 36. Et donc la copie a évidemment été revue pour
02:43en sortir une version améliorée en 2019. Et cette fibre elle pourrait trouver sa place dans
02:48d'autres secteurs ? Oui absolument on pourrait aussi la retrouver dans les cosmétiques et dans
02:52l'automobile. A noter aussi que la marque japonaise de vêtements à eau d'or Goldwin entend passer
02:58d'ici 2030 à 10% la part de protéines brassées dans ses collections. Alors bon peut-être qu'à
03:04Noël Thomas qui sait on pourra vous offrir des chaussettes en toile d'araignée. Vous ne devriez
03:08pas dire ça parce que je vais vous prendre au mot et je vais m'assurer que j'ai bien une paire de
03:12chaussettes sous le sapin à Noël. Merci beaucoup Alexis, bravo pour cette première chronique. Voilà
03:17c'est la fin de ce numéro de Smart Impact. Merci à toutes et à tous de votre fidélité à la chaîne
03:23des Audacieuses et des Audacieux. Salut !