À Marseille, bras de fer entre les épiciers de nuit en sursis et le préfet de police
Les Marseillais auront-ils le droit de faire leurs courses en pleine nuit ? C'est en peu de mots, la question qui occupait le tribunal administratif ce lundi 10 mars, tandis que les épiciers du centre-ville lui ont demandé de suspendre un arrêté pris par le préfet de police visant à leur interdire d'ouvrir leurs commerces entre 22 h et 6 h à partir du 21 mars. La dizaine de plaignants, représentés par le même avocat, dénoncent une entrave à leur liberté de commerce. La préfecture, de son côté, pointe la consommation d'alcool et de protoxyde d'azote aux abords de ces commerces.
"C'est mon intérêt que la loi soit respectée"
Devant le tribunal administratif, une petite dizaine d'épiciers sont venus dire toute leur consternation : "Oui, il y a des problèmes dans certains secteurs de Marseille dus à la vente illégale de produits par certains épiciers. Pour autant, nous refusons d'être les boucs émissaires du préfet. Je travaille depuis quatorze ans et pour ma part, je n'ai jamais eu de fermeture administrative, jamais de casse devant mon magasin, ou un autre problème. C'est mon intérêt que la loi soit respectée devant chez moi. D'ailleurs, parmi mes clients les plus fidèles, il y a la police", pointe Lucas, 35 ans, qui a acheté son magasin avec la ferme intention de "faire sa marge" la nuit.
Les Marseillais auront-ils le droit de faire leurs courses en pleine nuit ? C'est en peu de mots, la question qui occupait le tribunal administratif ce lundi 10 mars, tandis que les épiciers du centre-ville lui ont demandé de suspendre un arrêté pris par le préfet de police visant à leur interdire d'ouvrir leurs commerces entre 22 h et 6 h à partir du 21 mars. La dizaine de plaignants, représentés par le même avocat, dénoncent une entrave à leur liberté de commerce. La préfecture, de son côté, pointe la consommation d'alcool et de protoxyde d'azote aux abords de ces commerces.
"C'est mon intérêt que la loi soit respectée"
Devant le tribunal administratif, une petite dizaine d'épiciers sont venus dire toute leur consternation : "Oui, il y a des problèmes dans certains secteurs de Marseille dus à la vente illégale de produits par certains épiciers. Pour autant, nous refusons d'être les boucs émissaires du préfet. Je travaille depuis quatorze ans et pour ma part, je n'ai jamais eu de fermeture administrative, jamais de casse devant mon magasin, ou un autre problème. C'est mon intérêt que la loi soit respectée devant chez moi. D'ailleurs, parmi mes clients les plus fidèles, il y a la police", pointe Lucas, 35 ans, qui a acheté son magasin avec la ferme intention de "faire sa marge" la nuit.
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00:00Ça n'a pas de sens, parce que les épiceries de nuit, c'est pour tourner la nuit en fait.
00:03C'est quand tu veux sortir aux alentours de 3h-4h du matin,
00:07te ravitailler en deux-deux, et là tu réalises qu'en fait, tu ne peux pas.
00:15Plusieurs épiciers de nuit ont contesté au tribunal administratif de Marseille
00:20la fermeture de leurs alimentations de 22h à 6h du matin.
00:24Si cet arrêté entrait en vigueur, il impacterait à hauteur de 80%
00:28le chiffre d'affaires des commerçants de nuit.
00:31Les épiceries de nuit sont devenues, dans certains quartiers,
00:33des lieux de fixation de troubles, de rixes,
00:37de personnes qui crient, qui parlent fort en pleine nuit,
00:39qui consomment de l'alcool, qui consomment du protoxyde d'azote.
00:43Nous avons étudié l'ensemble des plaintes qui nous ont été remontées
00:46par la population, par les CIQ, par les différentes instances,
00:49qui ont été recoupées avec des rapports de police.
00:52Et sur cette base-là, nous avons dessiné un secteur
00:54qui n'englobe pas encore une fois toute Marseille,
00:57mais qui englobe une part importante du centre-ville.
01:00Et c'est là que les épiceries de nuit, si le juge en est d'accord,
01:04ne pourront plus ouvrir après 22h.
01:05Du côté des habitants, la mesure divise.
01:08Je reconnais que les gens qui habitent à côté, ça fait beaucoup de bruit.
01:11Les alimentations ouvertes, c'est un peu plus rassurant
01:12parce qu'il y a la lumière, on peut se cacher dedans, entre guillemets.
01:16Une cinquantaine d'épiceries seraient pour le moment concernées
01:19par ce dispositif jugé injuste pour l'avocat des parties civiles.
01:24Est-ce que c'est juste de cibler une cinquantaine de commerçants,
01:29y compris monoprix, y compris Coxy, Proxy, Utile, Carrefour Market ?
01:33Est-ce que c'est juste de cibler ces commerçants et de leur imposer de fermer ?
01:37Je ne pense pas pour ma part.
01:40La décision devrait être rapidement rendue,
01:42a indiqué la présidente du tribunal administratif.