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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche, Jean Petaux

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-07##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03On va continuer de parler d'Emmanuel Macron.
00:06Ce que je vais faire, c'est que je vais lui dire, au fond, tu ne peux pas être faible face au Président Poutine.
00:11Ce n'est pas toi, ce n'est pas ta main à casser.
00:13Il est à Washington pour plaider la cause de l'Europe et de l'Ukraine depuis plus d'une heure.
00:17Emmanuel Macron fait face à l'imprévisible Donald Trump.
00:20Voulons la paix. Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l'Ukraine.
00:24L'avenir de l'Europe n'a pas à être tranché à Washington ou à Moscou.
00:29C'est un impérialiste révisionniste.
00:32En tout cas, c'est un contresens historique.
00:34Dans la référence, c'est sans doute qu'il fut piqué du fait que nous avons démasqué son jeu.
00:40Un parapluie nucléaire français pour toute l'Union et un Président renforcé sur la scène européenne.
00:44La crise internationale semble redonner un sens au second quinquennat Macron qui se cherchait une raison d'être.
00:50Alors, parlons vrai. Est-ce qu'en cas d'échec de cette défense européenne en gestation, ce serait la fin du quinquennat Macron ?
00:56Et à cette question, l'action de Macron sur la scène internationale peut-elle relancer la fin de son quinquennat ?
01:01Vous dites non à 83%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:07Alors, Philippe Bilger.
01:09Alors, d'abord, si on a droit évidemment à une ironie, mais que j'espère décente,
01:17quelle formidable et dramatique aubaine pour le Président que ce monde extrêmement dangereux depuis quelques années,
01:27et notamment à cause de l'Ukraine et à cause de ce que j'appellerais, pardon de le dire,
01:34le duo que je considère comme malfaisant, Poutine-Trump avec un Président de la République
01:41au sujet duquel je n'ai pas abusé sur le plan des compliments, mais qui me semble tout de même tenir une ligne cohérente, directe
01:51et juste aussi bien sur le plan de la morale que sur le plan de l'analyse politique.
01:58Alors, ça ne veut pas dire qu'il n'exagère pas. Poutine ne viendra pas aux frontières de la France.
02:06Mais je crois, contrairement à nos auditeurs, dont la majorité va dans l'autre sens,
02:12que ça peut constituer jusqu'en 2027 quelque chose qui permettra au Président de rester naturellement dans son domaine réservé
02:23et peut-être de redorer son blason qui, sur le plan national, ne parvient pas à remonter la pente.
02:31René Fiches ?
02:32Alors, je suis d'accord avec Philippe. Je ne suis pas d'accord avec les auditeurs.
02:35Effectivement, le Président Macron, aujourd'hui, moi je suis, voyez, je vais prendre un mot peut-être un peu fort,
02:41je suis même un peu fier de son action actuellement. Je trouve qu'il relance l'image non seulement de la France, mais aussi de l'Europe.
02:48Il relance quand même l'Europe face au duo Trump-Poutine. Il s'active. Il devient quand même, quoi qu'on dise actuellement, le leader de l'Europe.
02:57Il multiplie les initiatives, les projets et je trouve qu'effectivement, comme sur le plan intérieur, c'était un Président potiche depuis la dissolution, ça faut le reconnaître,
03:06maintenant, il remplit son rôle un peu comme l'ont fait les présidents Mitterrand et Chirac lorsqu'ils étaient en cohabitation.
03:13Ils ont utilisé la politique internationale et aussi la défense pour assumer leur rôle.
03:17En plus, moi, la question, je ne pense pas que ce soit sauver son quinquennat.
03:21Je ne pense pas que ce soit la bonne question, si je peux me permettre, simplement, face à une situation extrêmement quand même tendue et grave,
03:28il était temps qu'un leader européen montre les points face à Poutine, bien sûr, mais aussi à Trump.
03:36Et je trouve que ce projet, moi, de défense européenne ne va pas être un échec, à mon avis, bien au contraire.
03:41Mais quand on te disait sauver, c'est peut-être effacer un peu la dissolution qu'on lui reproche aujourd'hui.
03:46C'est un phénomène classique, on appelle ça, évidemment pour que ça fasse intelligent, une expression en anglais, on parle de flag effect.
03:54L'effet du drapeau.
03:55Voilà, tout de suite, ça fait tout de suite supérieur quand on dit ça en anglais.
03:59L'effet du drapeau, c'est quoi ? C'est une sorte de ralliement, on va dire, en tous les cas.
04:03L'union nationale.
04:04Ce n'est pas tous derrière, oui, ça ressemble à ça.
04:06L'idée, c'est qu'on soutient le président parce que ce n'est pas le moment de se désunir face à l'adversité.
04:14Le chiffre que vous avez donné, Philippe, sur la réaction des auditeurs, montre qu'à l'évidence, pour les auditeurs du Sud Radio,
04:23le million dont on a parlé au début, le flag effect, il joue peu pour l'instant.
04:28Alors, il faut sans doute se poser la question, pourquoi est-ce que, et on va bien le voir, quand il y aura des sondages qui seront à l'échelle du pays,
04:35et qui donneront une tendance.
04:37Si ça remonte, à mon sens, ça ne va pas remonter de manière spectaculaire.
04:41Parce que, quand même, Emmanuel Macron est durablement touché, et profondément touché, dans l'opinion publique.
04:48Et je ne sais pas si on peut considérer que la crise internationale actuelle va venir cautériser le choc et la plaie de la dissolution loupée.
04:58Ça, c'est un vrai débat.
05:00Par ailleurs, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
05:04Pardon de citer l'Ancien Testament et l'ecclésiaste.
05:07Mais cette idée de souveraineté, d'une Europe puissante, et d'une souveraineté de défense européenne, la France la défend depuis de nombreuses années maintenant.
05:17C'est les partenaires qui ne bougent pas.
05:19Qui n'en voulaient jamais.
05:20On prend notre auditeur du jour, direction Castelnaudary, bonsoir Michel.
05:24Oui, bonsoir.
05:25Est-ce que vous pensez que Macron a besoin de l'international pour finir son quinquennat, son second quinquennat, plutôt pas trop mal ?
05:33Dans l'état actuel des choses, oui.
05:35On ne peut pas dire que ce qu'il a dit, c'est stupide.
05:37Par contre, il a oublié l'histoire, moi je dirais.
05:40Donc oui, mais non.
05:41Parce qu'il n'est plus crédible.
05:42Je crois que tout le monde l'a dit.
05:44C'est difficile de lui faire confiance.
05:47Dans beaucoup de domaines, il nous a montré que ce n'était pas tranché.
05:51Sans faire de jeu de mots, c'est tranché.
05:54Mais bon, le 20 ans de guerre, j'ai du mal à le croire.
05:59Mais bon, voilà.
06:01Même si ce qu'il a dit, c'est vrai, un peu exacerbé, un peu le côté psychotragique.
06:09Je pense qu'il faut relativiser, prendre au sérieux.
06:12Mais bon, voilà.
06:13En tout cas, moi, il ne m'a pas atteint dans ma fibre patriote.
06:18Non, non, certainement pas.
06:20Merci Michel.
06:21C'est vrai que le pays est coupé en deux, quand même.
06:24Sur le côté martial d'un côté et d'un autre côté.
06:27Arrêtez de dire n'importe quoi.
06:29La Russie n'est pas aux portes de la France.
06:31Absolument.
06:32Et là où je rejoins Jean dans son analyse.
06:36Non, non, mais je réponds aussi à votre question, Cécile.
06:39C'est le fait qu'on n'a pas un président qui, naturellement, va emporter une adhésion collective.
06:47Parce que tout à coup, il se révèle relativement constant et cohérent dans sa ligne vis-à-vis de l'Ukraine et de Poutine.
06:55Il y a trop d'opposition interne pour que, comme vous le dites aussi, Cécile,
07:01il n'y ait pas un discrédit national qui continue à peser là-dessus.
07:08Mais peut-être recouvrera-t-il une forme de légitimité, un petit peu, sur ce plan-là.
07:15J'en peux toujours raison.
07:16Je pense que ce qui se passe au niveau international va, par ricochet, avoir des effets,
07:21non pas secondaires, mais une sorte d'effet de souffle, sur la vie politique nationale.
07:25Ça me paraît absolument évident.
07:26Et en particulier dans le comportement des différents groupes politiques qui s'affrontent en ce moment,
07:31depuis 2022, mais surtout depuis juin 2024, à l'Assemblée nationale.
07:35Quand vous voyez, par exemple, qu'au niveau de la France insoumise,
07:38actuellement, Jean-Luc Mélenchon, si j'ai bien entendu, hier soir,
07:41a continué à taper sur les Etats-Unis en considérant que ça, c'est vraiment l'ennemi.
07:46Ça, c'est l'ennemi historique de Jean-Luc Mélenchon.
07:48Le seul petit problème, c'est qu'à terme, Jean-Luc Mélenchon va finir par devoir défendre Trump.
07:52Ça, ça va être très drôle, quand même.
07:54Ça peut être un grand moment, quand même.
07:57Et de l'autre côté, du côté de la droite, comme on dit, souverainiste ou nationale,
08:02en particulier du Rassemblement national, on voit bien qu'ils sont quand même très embêtés.
08:06Je suis tombé sur une caricature, je crois qu'il y a un cadenas enchaîné d'aujourd'hui,
08:11qui dit, on voit Bardella et Marine Le Pen sont l'un à côté de l'autre,
08:15et Bardella dit, alors de quel côté on est ? Est-ce qu'on est du côté de Trump ?
08:19Est-ce qu'on est du côté de Poutine ? Est-ce qu'on est du côté de Macron ?
08:22Et elle lui répond, le mieux, c'est que tu évites qu'on te pose la question.
08:25Ça a l'air de montrer quand même un certain trouble, quand même.
08:29Allez, 0826-300-300 avec Pierre, qui est avec nous. Bonsoir, Pierre.
08:32Bonsoir, Pierre.
08:33Bonsoir, bonsoir.
08:35Je trouve que M. Macron nous la joue comme en 2020, pendant le Covid.
08:41Pour éviter d'être en déficit trop longtemps, il a dit le quoi qu'il en coûte,
08:47et il a demandé aux Français, bien sûr, de se serrer la ceinture.
08:50Aujourd'hui, comme on sait qu'on ne sera pas au 3% déficit imposé par l'Europe,
08:55il est évident qu'en fabriquant des armes, on peut en effet dépasser les 3%.
09:00Et c'est ce qu'il souhaite avoir, c'est-à-dire une autorisation de l'Europe
09:04pour pouvoir dépenser encore plus, et pour pouvoir donc faire croire
09:08que nous ne pouvons pas réduire notre déficit, compte tenu, bien entendu,
09:12de ses engagements dans l'armée.
09:15Et en deuxième temps, d'un point de vue politique,
09:17comme il a toujours rêvé d'être le président de l'Europe,
09:20évidemment, lorsqu'on fabrique des armes et lorsqu'on veut partir en guerre,
09:24il faut un président de l'Europe, et ce sera l'occasion pour lui
09:27de s'avancer sur ce terrain-là.
09:31C'est un scénario intéressant.
09:33Le président de l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing,
09:35on a rêvé à partir du 11 mai 1981, mais ça n'a jamais marché.
09:38D'accord, peut-être, mais là je suis d'accord avec Pierre,
09:42sur le fait que Macron aspire, après 2027, à devenir le leader de l'Europe,
09:47président de l'Europe, je ne sais pas ce que c'est exactement,
09:50mais enfin, c'est son ambition, tout le monde le sait.
09:53Mais il ne faut pas oublier qu'on est maintenant devant une situation
09:58quand même extrêmement nouvelle, puisque nous avons notre allié américain
10:03qui, visiblement, ne l'est plus vraiment.
10:05Donc je trouve que le fait que Macron ait pris en main ce dossier,
10:09ce qui lui est effectivement permis de revenir au centre du jeu,
10:13quoi qu'on dise, au moins au niveau international et au niveau de la conduite
10:16de la politique diplomatique et de défense de la France,
10:19face à cette nouvelle donne qui est quand même inquiétante,
10:21alors je ne sais pas si les gens s'en rendent bien compte,
10:24mais c'est quand même extrêmement inquiétant ce qui se passe.
10:26Je trouve que le fait qu'il tente de bâtir une défense européenne,
10:30d'ailleurs, il n'y a pas que la France qui va participer financièrement,
10:32tous les pays seront associés, etc.
10:34Ça dépend si c'est pour acheter plus de F-35 américains, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
10:37Je ne pense pas qu'ils tomberont dans ce piège, dorénavant.
10:39Ah bah écoutez, moi je ne parlais un repas avec vous, si vous voulez,
10:42qu'il y a beaucoup d'européens qui vont mille fois préférer acheter des F-35 qu'un Rafale.
10:46On verra, on verra.
10:47Et le fait même qu'ils veuillent développer, enfin qu'ils veuillent extendre,
10:53on s'en dit extendre la dissuasion nucléaire à d'autres pays maintenant,
10:57la dissuasion nucléaire française, pour protéger des pays européens
11:00qui étaient jusqu'à présent sous la protection américaine,
11:02mais qui ne vont plus l'être peut-être,
11:04je trouve que c'est quand même une mesure extrêmement importante.
11:07Non mais en plus...
11:08Excusez-moi, ça va se négocier financièrement,
11:10parce que si on les protège, il faut qu'ils payent.
11:12Non mais écoutez, ça je ne sais pas, ça va se négocier financièrement.
11:14Allez, on va faire une conférence avec René Chuch, Jean Poteau ou Philippe Bilger, non ?
11:18Non, non, non.
11:19On va réagir à Pierre.
11:20Un mot rapide sur les ambitions européennes d'Emmanuel Macron,
11:25je crois que Philippe a raison de dire que de toute façon,
11:28il n'y a pas les institutions européennes qui l'envisagent et qui le permettent.
11:31C'est clair.
11:32C'est bien pour ça que j'ai dit le président de l'Europe, je sais ce que ça veut dire.
11:35Et par ailleurs, il me semble que la conception d'Emmanuel Macron,
11:41mais ça c'est depuis qu'il a été élu, depuis 2017,
11:44quand il parle de concertation ou de regroupement et de partenariat,
11:49ça a toujours été un peu, moi devant et vous derrière.
11:52Ça d'ailleurs, les pays voisins de la France...
11:54Non, je ne suis pas d'accord.
11:56Je peux vous dire qu'on est dans une situation totalement nouvelle
11:58et le sommet qui a eu lieu hier ou avant-hier est extrêmement important.
12:02Dans le cas précis, oui, mais il faut quand même comprendre
12:05et je dois réaliser que du point de vue du rôle de la France en Europe,
12:10les pays voisins ont quelques réserves dans les initiatives Macronistes.
12:15Non, ça a changé depuis cette nouvelle Macroniste.
12:18Trump, Poutine, je ne suis pas d'accord avec vous, Jean Sasse.
12:20Non, mais ça bouge, on est d'accord.
12:21Ah ben oui, ça bouge.
12:22Ben justement, c'est ce que je suis en train de dire, ça bouge.
12:23Il est en train de prendre, à mon avis, le leadership européen.
12:27Pourtant, vous voyez, moi j'ai trouvé Macron un peu léger ces derniers mois,
12:31j'ai souvent dit, mais là je trouve qu'il redore un peu son blason,
12:34il reprend un peu la main.
12:36N'empêche René, et ce n'est pas que je veuille à tout prix dans le sens de Jean,
12:41mais il faut faire attention au fait que Macron,
12:44à chaque fois qu'il a eu raison sur le plan européen,
12:48il avait fait de remarquables discours avant,
12:51il a irrité, par cette manière, j'allais dire française,
12:56mais macronienne, de se compter un petit peu dans une forme d'arrogance.
13:01Peut-être, mais il n'était pas, la France n'était pas, l'Europe n'était pas,
13:05devant cette situation quand même.
13:07Oui, d'accord, c'est vrai, c'est incroyable,
13:09puisque maintenant on a une alliance Trump-Poutine,
13:11qui même inquiète la Chine d'ailleurs.
13:13Un dirigeant chinois a fait une remarque tout à l'heure.
13:16Il dit que l'alliance entre la Chine et la Russie était...
13:18Il y a une nouvelle donne quand même,
13:20qui peut permettre d'espérer que l'impulsion que donne, à mon avis,
13:25Macron à l'Europe, face à Poutine et aussi face à Trump,
13:29peut être quand même très très importante.
13:31Est-ce qu'il ne fait pas peur un petit peu,
13:33parce que c'est vrai que le discours était très martial,
13:35il en a rajouté une couche aujourd'hui sur les Russes,
13:38en disant qu'en matière d'histoire,
13:40ils n'étaient pas tout à fait en phase,
13:43donc il y a de la provoque, de la provoque, de la menace,
13:46est-ce que ça ne va pas trop loin ?
13:48Mais vous avez raison, Cécile Hervé-Morin,
13:51qui peut être discutée par ailleurs comme ministre de la Défense,
13:55avait répondu à une question récemment,
13:59elle a dit je ne me sens pas en sécurité avec Emmanuel Macron.
14:03C'est son sentiment ?
14:05Non, je trouve que c'est excessif bien sûr,
14:07mais je crois qu'il y a beaucoup de Français
14:10qui aujourd'hui ont peur de la surenchère même intelligente
14:15d'Emmanuel Macron.
14:18Moi j'en connais d'autres Français qui trouvent que Macron a du cran,
14:23et a tellement de cran qu'il est même devenu la cible de Poutine,
14:27qui se rend compte que Macron prend quand même une grande importance,
14:31et pourtant je ne veux pas faire un discours macroniste,
14:34mais face à cette situation d'aujourd'hui,
14:37je trouve qu'il assure franchement,
14:40et moi je connais des Français qui trouvent que Macron,
14:42et qui ne sont pas sérieusement électeurs de Macron,
14:45qui trouvent que c'est bien qu'on ait un chef d'Etat.
14:47C'est ce que je disais, il y a deux Français.
14:49Absolument, c'est ce que je répondais à la dernière question.
14:51Avec la rançon que la France tout de même, me semble-t-il,
14:54sans faire dans le défaitisme, n'a guère de poids en tant que pays,
14:59et donc Macron...
15:01Je ne suis pas d'accord avec vous du tout.
15:03Ma question c'est, où est la diplomatie en fait ?
15:07Parce que là c'est de la menace, de la contre-menace,
15:09on parle de réponses nucléaires, de dissuasion...
15:13Où est la diplomatie ?
15:15Actuellement, la diplomatie n'est pas avec un encéphalogramme plat,
15:20mais elle n'est quand même pas très loin d'être à ce niveau-là.
15:23Si vous écoutez les plus grands, ce que j'appelais moi,
15:25les tauliers du quai d'Orsay,
15:27Philippe Etienne, Gérard Raraud,
15:29quelques grands ambassadeurs,
15:31et Evedrine, que j'ai eu le plaisir de présenter cette semaine
15:36à la librairie MOLA à Bordeaux,
15:38mercredi, sur son nouveau dictionnaire amoureux de la géopolitique.
15:42Même ces spécialistes sont dans une grande incertitude.
15:47Ils ne s'en cachent pas.
15:49Pourquoi ? Parce que vous avez un Trump
15:51qui est quand même dans une oscillation permanente.
15:54Il supprime les droits de douane maintenant sur le Mexique.
15:58Il est suspendu.
16:00Il les remet, etc.
16:02Avec le Canada c'est pareil.
16:04Il y a une espèce de tourbillon qui est quand même assez compliqué.
16:07Il y a un cynisme absolu de Poutine en face
16:10qui n'a qu'un intérêt, c'est que tout cela
16:12turbule de plus en plus.
16:14Là-dessus, je pense qu'effectivement,
16:16le président Macron apparaît comme
16:18un élément stable, malgré,
16:20j'allais dire, pardon Philippe, son casier judiciaire,
16:22mais c'est une mauvaise expression,
16:24son casier politique, son passif politique.
16:27Je pense quand même qu'il a aussi beaucoup parlé,
16:29c'est normal en ces temps.
16:31Le mot guerre, il l'a souvent un petit peu trop employé.
16:34Y compris, vous connaissez la phrase célèbre,
16:36nous sommes en guerre sur le Covid.
16:38C'est un peu plus compliqué après, quand on a fait ça.

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