Les Vraies Voix avec Albert Zennou, rédacteur en chef du service politique du Figaro.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-05##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-05##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00-"Les vraies voix Sud Radio", le grand débat du jour.
00:03-"Majorité requise pour l'adoption
00:05de la motion de censure 288.
00:08Pour l'adoption, 331."
00:11Applaudissements.
00:12-"La majorité requise étant atteinte,
00:14la 1re motion de censure est adoptée.
00:16Il n'y a pas lieu de mettre en voie la 2de motion."
00:19-"Cela restera, pour moi, un honneur
00:23d'avoir servi avec dignité la France et les Français."
00:26Applaudissements.
00:27-"Le gouvernement Barnier est tombé, ainsi que son budget violent.
00:32Et c'est par notre motion,
00:34déposée par la France Insoumise et le Nouveau Front Populaire,
00:37que ce gouvernement a été renversé.
00:39Pas par celle du RN qui, comme d'habitude,
00:42n'a servi absolument à rien."
00:44Musique rythmée.
00:45-"La chute de Barnier pose une question.
00:47Un Premier ministre partisan peut-il survivre
00:50à une assemblée éclatée ?
00:51Un gouvernement technique d'experts semble être la seule option
00:55pour éviter une nouvelle motion de censure."
00:57-"Est-ce qu'un gouvernement technique,
00:59ça vous semble faisable en France ?
01:01Vu l'instabilité du Parlement,
01:03ça ne va pas faire fuir des candidats potentiels ?
01:06A cette question, faute de candidats consensuels,
01:08Macron doit-il procéder à la nomination ?
01:11Vous dites non à 68 %,
01:13vous voulez réagir le 0826 300 300."
01:16-"Notre invité, Albert Zé, rédacteur en chef du service politique,
01:19du Figaro, est avec nous.
01:20Merci d'avoir accepté notre invitation."
01:23-"Alors, je remercie les vrais voix
01:26parce que tous les samedis,
01:28je lis une analyse politique très fine d'Albert Zénou
01:34et je lui dis, en général, sur X.
01:37J'y apprends beaucoup de choses
01:40et donc, je vous remercie de l'avoir invité.
01:44Deuxième élément, Mathilde Panot
01:46pourrait avoir au moins une reconnaissance politique.
01:49Lorsqu'elle dit que le Rassemblement national
01:52n'a servi à rien,
01:54c'est un peu rapidement dit puisque, sans lui,
01:57évidemment, la motion de censure,
01:59celle de LFI, du nouveau Front populaire,
02:02ne passait pas.
02:03Troisième élément,
02:06il faut bien voir que le seul souci d'Emmanuel Macron,
02:09c'est de durer jusqu'au mois de juin, juillet,
02:13date à partir de laquelle il pourra de nouveau
02:17ordonner une dissolution.
02:18Donc, on peut imaginer
02:20que, plutôt que de choisir un Premier ministre,
02:23politique,
02:25quel qu'il soit,
02:26il pourrait aller vers un Premier ministre technique
02:29qui ne ferait pas grand-chose, objectivement,
02:32mais qui lui permettrait de durer tranquillement
02:36jusqu'à cette date fatidique.
02:38Mais il faut le trouver.
02:39Alors, on parle évidemment de celui de la Banque de France.
02:42Mais j'imagine mal qu'il soit accueilli
02:46par un désapplaudissement collectif considérable.
02:49Un grand technicien de la politique,
02:51avec le floc brisant.
02:52De l'énergie, si on veut.
02:54Oui, oui.
02:55On ne va pas choisir quelqu'un de l'énergie.
02:58Disons que le problème,
03:00c'est que l'homme providentiel technique,
03:02c'est souvent un économiste
03:04qui a fait un certain nombre de choses
03:07et qui permet à l'économie de se redresser.
03:10C'est ça, l'idée d'un gouvernement technique.
03:13C'est un gouvernement qui s'occupe prioritairement de ça.
03:16Or, l'Assemblée nationale
03:19a bien démontré que les entreprises
03:22sont fichées complètement.
03:23C'est-à-dire que le fait d'avoir, au départ,
03:27dit qu'on prendrait les entreprises,
03:30ensuite, on a ouvert la boîte de Pandore,
03:32tout le monde s'y est mis pour dire qu'on prendrait les entreprises.
03:36Donc, on a ouvert le champ au Parlement
03:41et le Parlement a dit qu'il n'en avait rien à faire.
03:44Or, le seul moyen de redresser le pays,
03:46c'est par les entreprises.
03:48Et multiplier les impôts à l'égard des entreprises,
03:52ce n'est pas forcément augmenter les recettes,
03:54contrairement à ce qu'ils pensent.
03:56Et c'est ça, le drame.
03:58Est-ce qu'un technicien est capable,
04:00aujourd'hui, sans support politique,
04:02d'expliquer ça à l'Assemblée nationale ?
04:04Moi, j'y réponds.
04:06Je suis chef d'entreprise,
04:07je travaille avec des chefs d'entreprise,
04:10donc je suis d'accord avec vous.
04:12Je vais rebondir sur ce que vous avez dit, Philippe.
04:14Vous avez dit nommer un technicien la Banque de France.
04:18Mais François Villeroy de Gallo,
04:19autant directement appeler le FMI pour qu'on nous mette sous tutelle.
04:23C'est qui ?
04:24C'est celui qui a provoqué la crise de l'immobilier
04:27en faisant exprès de bloquer l'accès au crédit, il y a cinq ans.
04:30C'est ce qui fait que les entreprises sont en défaillance.
04:33Nexity, Plan Social, Bouygues en licenciement, etc.
04:36Villeroy de Gallo, c'est celui qui a interdit aux Français
04:39d'être propriétaires,
04:41faisant que les Français ont un sentiment de déclassement.
04:44Villeroy de Gallo, c'est un aristo, monarque,
04:46qui méprise tout le monde.
04:48Nommer François Villeroy de Gallo, pour moi,
04:51c'est carrément un suicide collectif.
04:53Non, il faut des techniciens, des gens qui ont travaillé,
04:56qui savent de quoi on parle.
04:57N'importe quel petit commerçant qui sait faire son bilan
05:00est bien meilleur que tous les énards qu'on nous a mis.
05:03Qu'avez-vous contre les aristos ?
05:05Je suis d'une famille d'aristos.
05:07Je les connais bien, mais il n'y a rien de pire que le cadeau de gauche.
05:11Albert Zenou, rédacteur en chef.
05:13Ça ne fait rien de populiste.
05:14Villeroy de Gallo, c'est une crise économique terrible.
05:17Je n'ai pas soufflé son nom à Emmanuel Macron.
05:20J'espère dire que je vous en voudrais.
05:22Albert Zenou, rédacteur en chef du service politique du Figaro.
05:26Votre analyse sur ce qui vient d'être dit.
05:28Je tiens à remercier Philippe Bigère
05:31pour les gentils mots qu'il a dit.
05:32Moi aussi, je l'écoute avec beaucoup d'attention
05:35et beaucoup d'intérêt.
05:36Pour vous dire, je trouve que le gouvernement technique
05:40ou le Premier ministre technique,
05:42c'est par essence la fausse bonne idée.
05:45On croit qu'un technicien ou des techniciens
05:49vont résoudre les problèmes
05:50que les politiques n'ont pas réussi à résoudre.
05:53Or, souvent, ça ne marche pas.
05:55Même pratiquement tout le temps, ça ne marche pas.
05:58Parce que la politique, même si ça n'est pas un métier,
06:00ça reste quand même une fonction particulière.
06:03Et il s'agit d'offrir au peuple français
06:08des gens qui savent conduire les affaires politiques.
06:12La politique, c'est quand même compliqué.
06:15Les techniciens, souvent, se réfugient
06:17derrière la connaissance du terrain,
06:19la compétence, l'expertise, mais ça ne suffit pas.
06:22Parce que, démocratiquement,
06:23c'est une sorte de déni démocratique.
06:25On va nommer quelqu'un qui vient de nulle part,
06:30mais qui n'a que comme argument
06:35sa compétence et son expertise,
06:37mais qui ne connaît pas toujours ou pas bien
06:39les rapports de force, les convictions de chacun.
06:44Et souvent, ça donne des gens
06:48qui ont peu de contact avec la réalité.
06:52Et quand, en France, on a eu affaire
06:55à des techniciens qui sont venus faire de la politique,
06:58ça a très rarement marché.
07:00Parce que c'est compliqué.
07:02C'est très, très compliqué, même.
07:04Et donc, je pense que le gouvernement technique,
07:09par essence, ça ne marche pas.
07:11Il faut que ce soit des politiques
07:13qui soient ancrées dans le terrain, qui connaissent la vie.
07:16Souvent, les élus locaux ont cette chance
07:19de connaître ce que c'est que diriger une ville,
07:24que c'est diriger un département.
07:26Et à plus forte raison, quand ils prennent de la bouteille,
07:29prendre des ministères, voire plus.
07:32Et donc, il faut absolument que les politiques,
07:36et si encore plus un Premier ministre,
07:38soient ancrés dans quelque chose d'une réalité
07:41pas seulement technique, mais aussi politique.
07:43Philippe Billiger.
07:45D'ailleurs, Albert Zénou,
07:47dans le prolongement de ce que vous venez de dire,
07:50est-ce que vous signifiez qu'en réalité,
07:54le Premier ministre technique est une fausse bonne idée,
07:57précisément parce qu'on ne peut jamais détacher
08:00la technique de la vision politique ?
08:03Et donc, même apparemment neutre,
08:06toute action est politique lorsqu'on est Premier ministre.
08:11Bien sûr, bien sûr.
08:12Quand il s'agit de répondre aux questions au gouvernement,
08:16un Premier ministre technique répondra aussi
08:19aux questions au gouvernement.
08:20Donc, il faut maîtriser l'ensemble des domaines
08:24et pas seulement...
08:25Je suis désolé, je me rappelle, mais pas seulement technique.
08:29Il faut aussi répondre aux aspirations des Français,
08:33aux équilibres politiques.
08:36Il faut comprendre les jeux, les enjeux de chacun.
08:40Et c'est ce qui rend, d'ailleurs,
08:42l'exercice du métier très compliqué.
08:44Souvent, on a présenté le matignon comme un enfer,
08:48mais, comme disait Balladur,
08:51il y a peu de gens qui n'ont pas voulu aller dans l'enfant.
08:56Mais c'est vrai que c'est un exercice
08:59très, très, très, très complexe,
09:01où il s'agit d'avoir non seulement des expertises,
09:04mais aussi une connaissance fine des hommes,
09:07des mouvements, des moyens, des courants.
09:11Et c'est ce qui rend la tâche à la fois excitante
09:14et en même temps compliquée.
09:15Loïc Lefloch-Prigent.
09:16Je voulais simplement rappeler
09:17qu'il y avait eu des ministres techniques, autrefois,
09:20dont l'un qui était un homme tout à fait compétent,
09:23qui s'appelait Francis Maire,
09:25qu'on a nommé ministre de l'Economie.
09:26Et ça a été une catastrophe comme ministre.
09:28Par contre, du point de vue de la Sydéologie...
09:31La pensée est mieux aussi.
09:32Vous voyez, donc, c'est quand même très différent
09:35d'être chef d'entreprise et soudain,
09:38même si on prend non pas des énarques
09:40qui n'ont jamais rien fait de leur vie, comme dit Bérangère,
09:43mais qu'on prend des gens qui ont fait quelque chose.
09:45Qui ont fait quelque chose de leur vie.
09:47Même si on prend des gens comme ça,
09:49on n'est pas sûrs du résultat,
09:50parce qu'effectivement, c'est un autre métier.
09:53Je crois que...
09:54Le seul qui a un peu réussi, c'est Raymond Barre,
09:57qui est arrivé en 74,
10:00qui était universitaire.
10:02Qui était universitaire.
10:04Après 74, il est nommé ministre.
10:07Il est universitaire.
10:09Il est commissaire européen.
10:11Il est nommé premier ministre en 76,
10:13en remplacement de Jacques Chirac.
10:16Et puis, il arrive parce qu'il a une finesse,
10:21mais rapidement, il devient politique.
10:23Et dès 78, il est élu député.
10:25Donc, il devient un vrai homme politique.
10:29Mais je pense que dans ma mémoire défaillante politique,
10:34c'est le seul technicien, entre guillemets,
10:37qui peut faire un petit peu exception.
10:40Mais en même temps, tout le monde n'est pas Raymond Barre.
10:43Il était déjà quand même très politique.
10:46Quand on parle de professionnels de la politique, d'hommes politiques,
10:50je crois qu'on a un vivier.
10:51Regardez le Sénat.
10:52Le Sénat, ça marche bien.
10:54Les sénateurs, ça fonctionne.
10:55Regardez les maires.
10:56Je crois qu'on a des vrais élus de terrain.
10:58C'est peut-être aussi ce qui a manqué à Emmanuel Macron.
11:00Tout le monde le dit. C'est ce vivier sur le terrain.
11:03Et aujourd'hui, quand on parle de techniciens,
11:05c'est vrai qu'on a des maires qui savent gérer des villes.
11:08Je reviens à David Lysnard, mais il y en a d'autres.
11:10Cannes, qui était la ville quasiment la plus endettée
11:11il y a 10 ans, est désendettée aujourd'hui.
11:13On va parler des problèmes d'insécurité,
11:15des problèmes de transport.
11:16On a des maires qui, sur le territoire,
11:18ont fait des choses exceptionnelles.
11:19Les sénateurs, on a des sénateurs
11:20qui maîtrisent totalement leur sujet,
11:22que ce soit la santé, que ce soit l'immobilier.
11:25Et donc, peut-être, effectivement, contre le technicien,
11:27je suis d'accord, et l'homme politique de parti,
11:30il y a l'élu de terrain,
11:31et c'est peut-être ce qui nous a un petit peu manqué
11:33dans ce gouvernement.
11:34Et on voit bien que Bruno Retailleau,
11:36qui était sénateur,
11:37brille aujourd'hui dans le gouvernement
11:39qui vient d'être renversé.
11:40Tout à fait. Allez, 0,26.
11:42C'est sûrement la faute à l'abandon du cumul des mandats.
11:45Oui, tout à fait.
11:46Vous avez, ce n'est pas arrivé à l'Assemblée,
11:48des députés qui n'étaient en rien connectés au terrain,
11:52et ce sont souvent des apparatchiks
11:54et des idées à l'obscur.
11:56Allez, 0,826, 300, 300 avec Ludovic Deslandes.
12:00Une réaction, Ludovic ?
12:02Oui, réaction.
12:03Déjà, un petit constat,
12:04c'est que dans beaucoup de pays européens,
12:06il n'y a plus de bipartisme et de majorité
12:08sans coalition et sans accord.
12:10C'est vrai.
12:11Ce qui veut dire qu'aussi, au niveau de...
12:13dans ma proposition de Cornu tout à l'heure,
12:15il ne serait pas censuré par le RN dès le départ,
12:18puisque le RN resterait au centre du jeu.
12:20Mais par rapport à votre débat,
12:22ce que je voulais dire, c'est que la France
12:24a surtout besoin d'être libérée du poids bureaucratique,
12:28de sortir de ces chemins technocratiques sans âme,
12:31ce qui a été un peu dit,
12:32qui nous conduisent en plus dans le fédéralisme européen.
12:37Et aujourd'hui, la France est majoritairement à droite,
12:40quoi qu'en dise le nouveau Front populaire.
12:43Et elle doit absolument retrouver son indépendance
12:46dans l'action, dans un projet fédérateur,
12:48avec la nécessité d'investir pour relancer la machine économique
12:52et agir en priorité sur le pouvoir d'achat,
12:54la sécurité, la baisse des taxes.
12:56Et quel que soit le Premier ministre,
12:57si on continue dans ce chemin-là,
12:59et avec même un projet rectificatif basé,
13:02comme celui de M. Barnier, sur les impôts et les prélèvements,
13:04il y aura sanction, forcément.
13:07Alors, vaste programme.
13:09Albert Zénoud, quand vous entendez Ludovic,
13:12est-ce que, quelque part, il n'appelle pas un changement de paradigme,
13:15mais se pose une question,
13:16est-ce qu'au-dessus du politique,
13:18il n'y a pas la haute fonction publique,
13:20ce qu'on appelle la technostructure,
13:21qui, quelque part, est celle qui a le pouvoir aujourd'hui dans le pays ?
13:25Elle a un pouvoir, effectivement.
13:28La technostructure a un vrai pouvoir
13:30sur des ministres politiquement faibles.
13:33Je m'entends pas là, parce que quand vous avez des ministres
13:37qui arrivent, ou des premiers ministres,
13:39qui n'ont pas la capacité de dire non à leur administration centrale,
13:43c'est là que les choses se compliquent.
13:46Vous savez, il est coutume de dire
13:48qu'un directeur d'admission centrale,
13:51il voit passer dans sa carrière entre 10 et 20 ministres.
13:56Et il sait très bien que lui va rester,
13:58et que le ministre, au bout de un à, peut-être,
14:01des fois, deux mois, comme dans les gouvernements,
14:04ou plus, va passer.
14:06Donc, on dit oui, monsieur le ministre,
14:08et puis, derrière, on fait ce qu'on veut.
14:09Et vous avez ce qu'on appelle le deep state,
14:13l'État profond, qui mène un peu la danse.
14:17Alors, il ne s'agit pas de tomber dans un complotisme débridé,
14:21mais c'est vrai qu'il y a une part de l'administration,
14:24de la haute administration,
14:26qui maintient les ministres et les dirigeants
14:30dans une... qui les cadenasse.
14:33Mais en même temps, c'est aussi la chance
14:35et la force de la France d'avoir une administration
14:39et une autre administration de très grande qualité aussi.
14:41Donc, il s'agit de faire la part des choses.
14:44Vous avez...
14:45On a cette chance-là d'avoir de grands fonctionnaires,
14:49de grands commis de l'État.
14:50Albert Zellou, je crois que Loïc Lefeuveur-Prigent
14:52n'est pas d'accord avec vous sur... Il a d'autres lignées,
14:54comme dans Hibernatus.
14:55Moi, je trouve que l'administration de qualité,
14:58c'était la qualité d'autrefois.
15:00Aujourd'hui, la qualité est meilleure.
15:02Vous êtes de son âge.
15:03Elle est meilleure. Pourquoi ?
15:04Parce qu'il y a sans arrêt des passages
15:07dans la cabine ministérielle qui permettent de grimper
15:09et il y a des passages de l'autre côté de la barrière.
15:12Il y a les agences qui sont beaucoup plus payées
15:15que les fonctionnaires, etc.
15:16Donc, non, nous n'avons pas aujourd'hui
15:18la qualité administrative suffisante
15:20pour empêcher ce qui est horrible et qui est la réalité,
15:23c'est-à-dire les doublons permanents
15:25sur l'ensemble du sol au plafond.
15:27Vous avez des doublons et personne n'est capable,
15:30dans la haute administration que vous indiquez,
15:32de lutter contre ces doublons.
15:34Qui sont la bureaucratie...
15:36Vous vous souvenez, quand même ?
15:37Attendez, parce que...
15:39Vous vous souvenez, quand même ?
15:41Le passage totalement au point de vue.
15:43Ça n'empêche pas de trouver à la fois
15:45des fonctionnaires de très grande qualité
15:47et, en même temps, d'en avoir beaucoup trop.
15:49Et vous avez beaucoup de Nadine et de Jean-Pascal
15:52qui passent leur temps à lire des livres dans l'administration.
15:55Albert Zenou, 44 secondes.
15:58C'est quoi la solution pour vous ?
16:00La meilleure solution, c'est quoi ?
16:02La meilleure équation, aujourd'hui ?
16:05Si vous la trouvez, vous devenez Premier ministre.
16:07Rires
16:09C'est ni le gouvernement technique ni la grande coalition.
16:12C'est de faire un choix.
16:13Aujourd'hui, c'est de reproduire en gros à l'identique
16:18autour d'une personne comme Barnier
16:22ou, de toute façon, ça soit à droite,
16:24ou droite et centre-droit,
16:25et trouver un chemin pour durer au moins
16:28jusqu'à la prochaine dissolution,
16:30c'est-à-dire en juillet.
16:32Et après, plus s'il y a l'unité, c'est la seule solution.
16:36Merci beaucoup, Albert Zenou, d'avoir été avec nous,
16:38rédacteur en chef du service politique du Figaro.
16:41Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
16:43Dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit.
16:46Ils en ont dit des bêtises, nos politiques, hier.
16:50Aujourd'hui, il y avait vraiment de la matière.
16:52Il a fallu beaucoup de déclarations
16:54pour trouver les plus originales.
16:55Oui, mais on fera peut-être un best-of
16:58en redonnant de tout ça.
16:59On peut faire un qui-sait-qui qui l'a dit de deux heures,
17:01si on veut, aujourd'hui.
17:02Allez, on fait une petite pause.
17:03On revient dans un instant avec Ludovic
17:05et nos vraies voix du jour.
17:07Merci.