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Joseph Thouvenel, éditorialiste politique, explique : «Quand j'ai entendu notre Premier ministre, je l'ai trouvé intéressant et navrant !», à propos de la position de l'Europe dans la guerre en Ukraine, dans Midi News WE ce vendredi 7 mars.

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Transcription
00:00Je suis désolé de voir des hommes politiques, des gens qui découvrent,
00:03ils n'ont pas l'air d'être au courant qu'au sein de l'Union Européenne,
00:07on a un pays qui est occupé, 40% de sa surface, par une armée étrangère,
00:11ça s'appelle Chypre, occupé par la Turquie.
00:14Ça n'a pas d'hier.
00:15Et là, le droit international, ça n'intéressait personne.
00:18Les frontières intangibles, silence.
00:20Les chypriotes ne valent pas les Ukrainiens.
00:23Les Tibétains, qu'est-ce qu'ils pensent du droit international ?
00:27Et donc tout ça n'est pas nouveau.
00:29Si on découvre aujourd'hui, alors il faut des règles.
00:32Si on découvre aujourd'hui que l'ONU,
00:34qui avait été faite surtout par des démocraties,
00:36a une majorité de pays qui ne sont pas des pays démocratiques,
00:40et donc que les positions de l'ONU vont venir à l'encontre de nos valeurs,
00:45il ne faut pas avoir beaucoup d'expérience
00:46et pas avoir observé des choses depuis des dizaines et des dizaines d'années.
00:50Moi, c'est ça qui me stupéfie.
00:52Et quand j'ai entendu notre Premier ministre ce matin,
00:54je l'ai trouvé à la fois intéressant et navrant.
00:56Intéressant parce que c'est un Premier ministre,
00:59navrant parce que c'est quelqu'un qui a 43 ans quand même
01:02de responsabilité politique importante
01:05et qui semble découvrir que dans le monde,
01:08ce qui existe dans les relations internationales
01:10passe d'abord par le rapport de force.
01:12Qu'il reprenne ses livres d'histoire, et ça ira mieux.

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