En grève de la faim, certains médecins étrangers réclament des droits équitables et dénoncent des épreuves de régularisation injustes. Une manifestation est prévue ce samedi 8 mars.
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00:00Marmoude Keshout est psychiatre à l'hôpital de Nanterre.
00:03De nationalité algérienne, il exerce en France depuis 5 ans.
00:06Pourtant, il l'affirme, il ne bénéficie pas des mêmes droits
00:10que ses homologues français.
00:11On est sous-payé pratiquement 3 ou 4 fois.
00:14Alors qu'on fait le même travail, on est avec des contrats
00:17qui sont un peu précaires, de durée limitée, renouvelables.
00:20On n'est pas libre.
00:21Une précarité dénoncée par de nombreux praticiens diplômés
00:24en dehors de l'Union européenne.
00:26Et ce n'est pas tout.
00:27Pour être régularisés, ils doivent passer des épreuves.
00:30Mais lors de la dernière session, 20% des places
00:32qui devaient être attribuées n'ont pas été accordées.
00:35Ils nous disent que les notes ne sont pas satisfaisantes.
00:38Or c'est faux, parce qu'au final, on se retrouve avec des gens
00:41à 14 de moyenne recalées, juste parce que le jury a décidé
00:44de mettre la barre plus haut d'une spécialité.
00:46Hier, 300 d'entre eux ont donc entamé une grève de la faim.
00:50Une action soutenue par les syndicats
00:51qui insistent sur leur engagement.
00:53Ces praticiens-là ont tendance à enchaîner les gardes,
00:56à faire un petit peu tout ce qui est le plus désagréable.
01:01Ce sont des praticiens qui sont indispensables.
01:03Cette grève de la faim doit durer trois jours
01:06avant une manifestation prévue samedi
01:08devant le ministère de la Santé.