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00:00Question de Florian, 43 ans, qui vient de Piace, dans les Pyrénées-Orientales.
00:04Pourquoi ne pas prévoir une réserve de citoyens français plus large et prête à toute éventualité, quelle qu'elle soit ?
00:10Qui veut répondre à cette question ?
00:12Moi, je veux bien répondre.
00:14Tout le monde veut répondre.
00:16Pour ça, pour avoir une réserve de citoyens, encore faut-il avoir des réservistes en suffisamment grand nombre.
00:21Comment produit-on des réservistes aujourd'hui, sachant qu'il n'y a plus de service national ?
00:25Autrefois, c'était assez simple, les gens du service national devenaient des réservistes après leur service.
00:29Aujourd'hui, ce n'est pas le SNU qui produit des réservistes.
00:32Il faudrait en effet augmenter le nombre de volontaires pour effectuer un service national, à partir desquels on aurait des réservistes.
00:38Après, il faut payer ces réservistes.
00:40Il faut les équiper.
00:43Les entreprises, également, acceptent de les lâcher pendant au moins 15 jours, 3 semaines par an, pour les entraîner,
00:50pour qu'ils apprennent à tirer, pour qu'ils continuent à s'entraîner à tirer, etc.
00:54En fait, ce n'est pas si simple que ça.
00:56Est-ce qu'on peut devenir réserviste ?
00:58Oui, c'est élargi.
01:00Vous aussi ?
01:02Est-ce que ce n'est pas aussi ça qu'il dit, un peu, Emmanuel Macron, ce soir, lorsqu'il dit aux Français
01:06« Je vais avoir besoin de vous, je vais avoir besoin de votre courage ». Je ne sais pas, moi.
01:09Déjà, on l'éloge où, ces réservistes ?
01:11On a vendu une grande partie des emprises pour rembourser les emprunts.
01:14Vous savez, une économie de guerre, ce n'est déjà pas passer de 2 à 3 points de PIB.
01:17Et c'est surtout cesser de mettre le ministère des Armées sous la défense, sous les ordres du ministère des Finances.
01:24En 14-18, il n'y avait pas d'inspecteur de finances aux armées.
01:27Il y en avait deux qui sont partis en maladie parce que personne ne les écoutait.
01:30Il y avait des contrôleurs de dépenses.
01:31Évidemment, il y avait très peu.
01:33Il y avait des contrôles qualité et des contrôles de dépenses.
01:35Mais tant que vous avez une logique comptable et de petits boutiquiers...
01:39Or, le président nous a dit qu'il faut jeter aux orties nos vieilles habitudes.
01:42Et tout de suite après, il nous dit qu'il ne faut pas augmenter les impôts.
01:44Moi, je ne sais pas comment financer un effort de guerre sans augmenter les impôts.
01:47Ça n'avait jamais existé nulle part depuis que la guerre existe,
01:50et donc depuis que la civilisation humaine...
01:53Donc, on y viendra ? C'est ce que vous dites ?
01:55On y viendra ?
01:56Mais on y viendra d'une manière ou d'une autre.
01:58C'est quoi qui l'en coûte ?
02:00La France, en 14-18, a été l'un des pays qui a financé son effort de guerre
02:06avec le plus de dettes et le moins d'impôts par rapport au Royaume-Uni, aux Etats-Unis,
02:10pays anticapitalistes bien connus dès 1914.
02:13Et ça nous a mis dans une difficulté très grave toutes les années 20,
02:17puisqu'on n'a pas pu s'en sortir par rapport à d'autres pays
02:20à cause de ce choix de ne pas trop augmenter les impôts.
02:23Mais là, attendez, attendez.
02:24Juste très rapidement, Philippe Dessertine.
02:26On peut y arriver ?
02:27On peut faire cet effort de guerre sans augmenter les impôts ?
02:29Ou ça vous paraît impossible ?
02:30Quand vous dites effort de guerre, on est d'accord.
02:32C'est l'effort de la nation.
02:33Et c'est d'ailleurs toute l'ambiguïté d'aujourd'hui.
02:35C'est-à-dire que tout le monde dit
02:36« Ah oui, mais c'est que ça, d'accord.
02:38Ah oui, d'accord, il faut qu'on fasse une réserve. »
02:40Mais non, c'est beaucoup plus important que ça.
02:42C'est effectivement la nation qui doit mettre sa richesse.
02:45Et sa richesse, vous pouvez l'appeler impôt,
02:47vous pouvez l'appeler par tout ce que vous voulez,
02:48l'épargne que vous mobilisez.
02:49Quand on dit l'épargne, l'épargne, elle sert à autre chose aujourd'hui.
02:51L'épargne, elle n'est pas coincée sous un lit ou sous une cheminée.
02:55Ça veut dire que vous allez prendre de l'épargne quelque part
02:58et vous allez la mettre ailleurs.
02:59Donc, ça veut dire effectivement que c'est la nation
03:02qui fait un effort violent important.
03:04Juste, c'est important ce que vous dites.
03:05Avec quel calendrier ?
03:06On parle de mois ?
03:07On parle d'années ?
03:09Années.
03:10Là, la question de l'année se pose.
03:12Attendons de voir si le discours va être suivi d'actes.
03:15Parce que si ça se trouve, on est juste en effet dans un discours
03:17de diversion de politique intérieure, ce qui serait bien dommage
03:19parce que le constat de la violence russe, il est réel
03:22et il était temps qu'on nous le fassionne.