• il y a 9 heures
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00:00Sabrina Medjaber est avec nous ce soir, Gilles-Louis Lamgonnadel, Geoffroy Lejeune,
00:00:04Olivier Dartigolle et exceptionnellement Vincent Hervouet parce qu'effectivement
00:00:09l'actualité internationale est importante. Avant d'écouter François
00:00:14Bayrou, nous étions ensemble, nous parlions de ce qui s'est passé à la
00:00:18Maison-Blanche et vous nous disiez quelque chose que vous avez publié
00:00:22d'ailleurs dans votre éditorial, cher Vincent Hervouet, que personne ne lit,
00:00:25personne ne lit dans l'ensemble des médias. Vous rapportez une parole de
00:00:29Zelensky qui a été dite dans sa barbe et sans doute en...
00:00:35Il me semble que ça fait partie de l'information qu'il faut dire.
00:00:40Non mais c'est dit dans une grande partie de la presse internationale, vous savez les
00:00:43anglais en ont fait des gorges chaudes et que ça, il dit, alors je vous le dis
00:00:48tel quel, mais ne le prenez pas pour une insulte personnelle,
00:00:52à un moment il lâche soukabliat, ce qui est en russe, qui est sa langue maternelle,
00:00:57c'est à la fois un juron et une insulte, c'est à la fois...
00:01:03C'est difficile à le fuck, si vous voulez, quand on a vu ça en version anglaise et en
00:01:09version française ce serait plutôt une insulte parlant d'un chien et de votre mère.
00:01:15D'accord, bon, mais ça il le dit quand ?
00:01:18Ça il le dit à un moment où il se prend avec...
00:01:23Avec Vance.
00:01:24A Judy Vance.
00:01:25Mais donc il le dit avant l'incident majeur, attendez, il le dit avant l'incident majeur
00:01:31avec Trump.
00:01:32Il le dit avant l'incident majeur avec Trump, c'est exact.
00:01:35Mais c'est important.
00:01:36Non mais il est, si vous voulez, ce qu'il faut faire, c'est regarder, non pas revoir
00:01:42dix fois la même minute que consomment à satiété depuis trois jours les chaînes d'info,
00:01:49il faut regarder les cinquante minutes de cet entretien dans leur intégralité puisque
00:01:54c'est filmé, c'est fait devant les caméras, vous savez, le bureau Oval, il n'y a plus
00:01:58personne qui travaille dans le bureau Oval depuis un siècle, mais le bureau Oval c'est
00:02:00la vitrine, c'est une sorte de tabernacle du pouvoir, c'est la vitrine où le président
00:02:05américain amène ses invités, il y a le buste Churchill, là on change à chaque fois un
00:02:09petit peu le décor quand même, là Trump a mis le buste Churchill en marbre, en bronze,
00:02:14et il montre ses invités, alors ils sont censés lui lécher les pieds, et lui il
00:02:20prend les choses avec bonhomie, il se vante, il plaisante, et les autres le flattent.
00:02:26Voilà, c'est comme ça que ça se passe.
00:02:27Et puis après on passe à autre chose sérieuse, là on éteint les caméras parce que la diplomatie,
00:02:31ça nécessite un peu de secret.
00:02:32Donc cet incident, quand vous dites qu'il faut revoir les cinquante minutes, c'est-à-dire
00:02:35que la version qui est donnée…
00:02:36Parce qu'il y a quarante minutes, il y a quarante minutes qui expliquent tout.
00:02:39L'interprétation qui est faite dans les médias français, ce que vous voulez dire,
00:02:43ne correspond pas tout à fait à la réalité de ce qui s'est passé.
00:02:45Ce qu'on voit sur les télés, c'est une sorte d'embuscade, c'est un guet-apens.
00:02:49C'est-à-dire vous avez un président qui arrive lester toute la gravité tragique de
00:02:56la guerre qu'il incarne, et les autres se moquent un peu de lui, et puis finalement
00:03:00le secouent, le briment, et finissent par le chasser et le jeter dehors.
00:03:06Et on se dit mais c'est incroyable comme violence.
00:03:08C'était préparé, j'ai entendu François Hollande qui disait c'était sans doute préparé.
00:03:13Parce que si c'est un guet-apens, évidemment qu'il est prémédité.
00:03:16C'est votre avis, parce qu'il n'y a pas de preuves, mais votre avis m'intéresse.
00:03:20Il faudrait qu'il apporte la preuve que c'était prémédité.
00:03:24Ce que l'on sait, c'est que Vins est résolument contre la guerre.
00:03:28L'Ukraine est prête à la passer par profits et pertes.
00:03:31Il l'a dit pendant sa campagne électorale, il ne s'en est jamais caché.
00:03:35Il ne voit pas quel est l'intérêt.
00:03:36Pour lui, c'est une obscure combat entre des slaves d'anciennes colonies soviétiques et leurs maîtres.
00:03:43Et donc ça ne la regarde pas, ça ne regarde pas l'Amérique.
00:03:45C'est comme ça qu'il voit les choses et dit je ne veux pas entendre parler.
00:03:48Mais ce qu'on voit dans les 40 minutes, c'est que, comment s'appelle-t-il,
00:03:52Zelensky arrive, il est extrêmement fatigué.
00:03:55Il arrive à peine à tenir les yeux ouverts.
00:03:58Il est très, il ne sourit jamais, à aucun moment.
00:04:02Et il veut immédiatement imposer à l'équipe américaine qui plaisante,
00:04:06qui bagnote, qui le charrie un peu sur sa veste, le fait qu'il ne porte pas de veste.
00:04:11Après, ça va devenir toute une affaire.
00:04:12Mais là, sur le début, c'est plutôt rigolard la façon dont Trump l'accueille.
00:04:16On lui dit, tiens, vous avez vu, il est sur son beau.
00:04:20Mais s'il l'accueille alors que huit jours avant, il était dictateur.
00:04:22Mais c'est ça qui déclenche, comment dire, Zelensky répond à ce moment là,
00:04:26j'espère qu'on va parler de choses plus sérieuses.
00:04:29Et cette phrase là est un bascule.
00:04:32Les 40 minutes, quand vous les regardez attentivement,
00:04:35vous voyez que vous avez en face, Trump fait sa promo comme d'habitude,
00:04:40annonce un accord mirabolant, mirifique sur le sous-sol qu'ils vont signer dans la pièce d'à côté.
00:04:45Et l'autre est là en train de réclamer les garanties de sécurité qu'il est venu chercher.
00:04:50Il veut des garanties de sécurité.
00:04:52Or, pour les Américains, l'accord sur le sous-sol qui a été débarrassé
00:04:57de tout ce qu'il pouvait avoir de scandaleux,
00:05:00l'accord sur le sous-sol, c'est la garantie de sécurité.
00:05:02Donc il y a un quiproquo dès le début.
00:05:04Et après, on sent la tension qui monte.
00:05:06Les hommes se flairent pendant une demi-heure.
00:05:08Puis finalement, ils se jettent les uns à la gorge de l'autre.
00:05:13Et ça dégénère très vite dans quelques minutes.
00:05:14Alors, je vous propose qu'on voit ce qui s'est passé aujourd'hui et notamment François Bayrou.
00:05:18L'heure est grave, dit-il.
00:05:19Moi, ce qui m'ennuie toujours, c'est que j'ai une telle défiance aujourd'hui du monde politique
00:05:25que le jour où le monde politique dira « au loup, au loup, au loup »,
00:05:31le jour où le loup arrivera, j'ai une telle défiance que je peux parfois,
00:05:34et il faut que je fasse attention, ne plus les croire du tout.
00:05:38Parce qu'ils nous refont le coup du Covid, en fait, avec l'heure est grave.
00:05:42Mais là, l'heure, elle est peut-être vraiment grave.
00:05:44Donc, j'aurais aimé quand même questionner notre invité sur ce qu'il vient de dire quand même.
00:05:51Parce que je n'ai pas été dupe du tout qu'on n'a pas tout vu.
00:05:57J'en suis bien persuadé.
00:05:59Raison pourquoi, d'ailleurs, aux États-Unis…
00:06:00Mais regardez-le !
00:06:01Non, mais…
00:06:02Raison pourquoi, aux États-Unis, on est beaucoup moins offusqué parce qu'eux ont tout vu.
00:06:08Mais malgré tout, est-ce que c'est normal qu'on ait eu le droit à une sorte de conférence de presse
00:06:14qui a duré 45 minutes ?
00:06:15Mais c'est passé la même chose avec Macron !
00:06:16Deuxièmement, est-ce que vous ne pensez pas quand même, en toute objectivité,
00:06:21qu'il est à la Maison-Blanche ?
00:06:24M. Trump, c'est la puissance invitante.
00:06:27Est-ce qu'ils n'ont quand même pas violé les lois élémentaires de la diplomatie et de l'hospitalité ?
00:06:33Il n'y a aucune diplomatie là-dedans.
00:06:34Il n'y a pas beaucoup d'hospitalité, en tout cas aucune politesse.
00:06:38Vous savez, être l'ami des États-Unis, c'est terrible.
00:06:41Et être leur ennemi, c'est fatal.
00:06:42Donc, c'est compliqué.
00:06:43De toute façon, quand vous allez voir votre créancier…
00:06:46Pardon, ce n'est pas ce que je veux dire, François.
00:06:48Vous n'y allez pas, on lui met en décompte avec un rond d'oreille.
00:06:51Mais quand je vais voir mon banquier, il n'y a pas la télévision.
00:06:54Mon problème, il est là uniquement.
00:06:57Il y a deux erreurs que fait Zelensky.
00:07:01D'abord, il parle anglais, il n'aurait pas dû.
00:07:04Quand vous avez un traducteur, ça vous laisse le temps de réfléchir,
00:07:07puis ça vous laisse aussi…
00:07:09Vous êtes sûr qu'on ne va pas vous interrompre,
00:07:11qu'on ne va pas vous couper la parole parce qu'on ne comprend pas ce que vous dites.
00:07:13Donc, on attend que le traducteur ait parlé.
00:07:15Ça permet de faire baisser la tension.
00:07:17Il y a plein de ministres d'affaires étrangères français
00:07:21qui veulent montrer qu'ils parlent anglais
00:07:22et qui se fourvoient en parlant comme ça dans la cour du maire.
00:07:25– Vincent, si je peux me permettre, vous dites qu'il n'arrive pas en très grande forme,
00:07:29on le serait peut-être à moins, peut-être qu'il n'a pas des journées.
00:07:32Et puis, vous dites que l'accord minier serait pour lui un élément de sécurité.
00:07:36Ce n'est pas le cas.
00:07:37Ce n'est pas ce qu'il entend par élément de sécurité, l'accord minier.
00:07:41– Non, mais on ne va pas rentrer dans le détail,
00:07:42mais si vous avez des normes d'investissement américains…
00:07:46– Évidemment que ça représente un atout et un acquis.
00:07:48– Je retiens une chose essentielle, si vous ne souhaitez plus être coupé dans cette émission,
00:07:53parce que Serge Desjardins me faisait encore le reproche l'après-midi,
00:07:56de venir avec un traducteur et de parler dans une langue étrange.
00:08:01– En principe, sa langue, c'est le russe.
00:08:03– Vous savez, c'est très important de regarder la séquence.
00:08:07– Ne dites pas à Olivier Dardigolle que sa langue, c'est le russe.
00:08:09– Ça ne m'a fait rien.
00:08:10– Il n'y aurait beaucoup à dire.
00:08:11– Non, mais ça m'a fait rire.
00:08:12– Alors là, ne me crachez pas avec Olivier Dardigolle,
00:08:15– Non, non, je préfère que ce soit pour des sujets plus sérieux, ça ne m'a fait rire.
00:08:18– Ne me crachez pas avec lui qui est pas d'un prof d'art.
00:08:20– Vous savez pourquoi l'humanité, que j'ai goûté plus cher que la preuve d'art ?
00:08:23À cause des frais de traduction.
00:08:24– Pas de traduction, exactement.
00:08:26– Non, non, écoutez, mon ami Olivier Dardigolle ne soit pas…
00:08:31– Non, mais je viens de bonne humeur ce soir, donc allons-y, allons-y.
00:08:34– Sérieusement, sérieusement.
00:08:36– Mais ça n'a pas été possible.
00:08:38– Voilà, comment dire ?
00:08:39– Trump sait très bien le compter.
00:08:41– Il y a quelqu'un qui dit que vous êtes en train de normaliser une scène hautement anormale.
00:08:45Très mal comporté.
00:08:46– On n'est pas en train de normaliser, je ne sais pas.
00:08:48– Ce que je dis, c'est que j'étais avec Chirac dans les rues de Jérusalem,
00:08:53rappelez Jérusalem, rappelez la Via Dolorosa, la bousculade,
00:08:57et what do you want, I take my plane and I go back to Paris,
00:09:02avec cette action inimitable.
00:09:04On a vu ça, tout le monde a vu ça, tout le monde arabe a vu ça,
00:09:07docteur Chirac, un héros.
00:09:08Ce qu'on n'a pas vu, c'est que ça a duré deux heures un quart,
00:09:13la descente, la traversée de la vieille ville, pendant deux heures un quart,
00:09:17Chirac s'est fait marcher sur les pieds, et pendant deux heures un quart,
00:09:21il s'est réfréné, et à la fin, il explose, tout le monde ne voit que ça,
00:09:25et on n'a pas compris la scène d'avant, on n'a pas compris ce qui s'était passé avant.
00:09:28Il n'y avait pas de volonté d'équipe là.
00:09:30– Est-ce qu'on peut voir François Bayrou ?
00:09:32– Je ne suis pas convaincu par la comparaison, mais d'accord.
00:09:34– Est-ce que vous avez l'impression qu'il n'y avait pas de volonté de faire un éclat ?
00:09:36– J'ai l'impression qu'à la Maison Blanche, on était dans une maison de fous,
00:09:38c'est tout ce que je voulais dire.
00:09:39– Maintenant, j'ai William à des fiches de CNews.
00:09:41– Oui, mais parce qu'il ne va pas chez son banquier,
00:09:44mais il va dans le bureau de Bernard Jarre, manifestement,
00:09:47ce qui est un peu la même chose.
00:09:48– C'est la même chose, mais il n'y a pas les caméras de télévision.
00:09:52– Je disais tout à l'heure, à force de crier au loup, on ne croit plus le loup.
00:09:58Moi, je n'ai plus aucune confiance, je vous le dis aujourd'hui,
00:10:01ni en l'Union Européenne, ni en Mme von der Leyen, ni en les discours, c'est comme ça.
00:10:05En tout cas, j'ai une très grande défiance.
00:10:08Voilà, j'ai vu ce qu'ils ont fait pour le Covid, ils sont capables de tout.
00:10:13Ils veulent une Europe fédéraliste, c'est la thèse également d'Emmanuel Macron.
00:10:17Bon, simplement, l'heure est sans doute grave.
00:10:19Et quand François Bayrou nous rejoue le coup de l'heure est grave,
00:10:23peut-être faut-il l'écouter avec gravité, précisément.
00:10:25Le Premier ministre s'était cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:10:29– Ce débat est organisé selon les termes de l'article 50-1 de la Constitution et son but,
00:10:39et que le gouvernement partage avec la représentation nationale,
00:10:44non pas seulement des informations, à dire vrai, il en est peu que chacun d'entre nous ne connaisse,
00:10:51mais une vision d'une situation historique qui est à nos yeux la plus grave,
00:10:59la plus déstabilisée, la plus dangereuse de toutes celles que notre pays
00:11:05et notre continent ont connues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:11:10– Bon, est-ce que ça c'est vrai ?
00:11:12Est-ce que c'est le pire des moments depuis 45 ans ?
00:11:15Est-ce qu'on peut être d'accord là-dessus, oui ou non ?
00:11:17– Eh bien, on marche vers la guerre.
00:11:19Moi je vous dirais, la guerre, on n'a jamais essayé de la faire depuis 49,
00:11:22on a fait des opérations de police.
00:11:24Là, on est face à un État qui est armé d'un arsenal nucléaire
00:11:30qui a de quoi faire réfléchir avant de s'engager dans un…
00:11:33– Geoffroy Lejeune, pour que la parole tourne, et Sabrina aussi.
00:11:38– Oui, on a perdu des centaines de soldats depuis 1945,
00:11:40là on n'en a pas encore perdu dans cette guerre-là,
00:11:42même si en effet elle est plus impressionnante.
00:11:45Ensuite, moi j'aime bien votre parallèle avec le Covid,
00:11:47en fait je pense que dans un contexte de délégitimation absolue
00:11:49de la parole politique, de décrépitude du pouvoir,
00:11:52d'ailleurs d'assemblées ingouvernables,
00:11:54de gouvernements qui ne peuvent plus gouverner, etc.,
00:11:56avec des textes qui ne passeront jamais à l'Assemblée nationale,
00:11:58je pense qu'ils n'ont plus que ça, la peur, pour tenir l'opinion.
00:12:02Et ça s'est joué en 2022, le Covid et l'Ukraine ont permis,
00:12:06je pense, la réélection d'Emmanuel Macron de manière aussi…
00:12:07– C'est pour ça que je me fais…
00:12:09alors j'ai une très grande défiance aujourd'hui,
00:12:11je pense que les Français l'ont aussi.
00:12:12– Par ailleurs, ça ne veut pas dire que le Covid c'est rien,
00:12:15et ça ne veut pas dire que la guerre en Ukraine c'est rien.
00:12:17Mais par contre, ce n'était pas obligatoire,
00:12:19on n'était pas obligé de confiner tout un pays pendant plusieurs mois…
00:12:22– Et de vacciner tout le monde.
00:12:23– Et de vacciner tout le monde pour éviter le drame.
00:12:24Là c'est pareil, on n'est pas obligé d'aller envoyer des soldats sur place
00:12:27pour éviter la troisième guerre mondiale.
00:12:28– Sabrina Bejjeber ?
00:12:30– Je trouve que cette agitation sémantique,
00:12:34elle est à mon sens décorrélée des réalités que vivent les Français
00:12:38face à l'islamisme, face à la submersion migratoire,
00:12:42face au terrorisme islamiste, face au quartier prioritaire de la ville,
00:12:46on parlera tout à l'heure de Dijon, face au narcotrafic
00:12:49et la criminalité qui pulle dans notre société.
00:12:51– Je suis assez d'accord avec vous, mais comme l'ensemble en plus de la presse
00:12:56est assez content finalement d'avoir ce thème-là,
00:12:59parce que ça lui évite de parler des autres,
00:13:02ça renforce ma très grande défiance entre le pouvoir et l'espace médiatique.
00:13:06– Tout à fait.
00:13:07– Je ne peux pas vous dire autre chose ?
00:13:08– Ça va même plus loin que ça, pardon, ça va plus loin que ça.
00:13:13D'abord, il m'insupporte au plus haut point d'entendre l'Europe
00:13:18prendre une pause martiale alors qu'elle n'est même pas capable
00:13:22de faire respecter ses propres frontières.
00:13:26– Tout à fait.
00:13:26– Elle est préoccupée par les frontières de l'Ukraine,
00:13:28elle ne respecte pas ses propres frontières.
00:13:31On est dans une automne dans l'OTAN où il y a la Turquie
00:13:34qui depuis des années occupe la moitié de Chypre qui fait partie aussi de l'Europe,
00:13:41ça ne gêne personne.
00:13:43Je ne vois pas pourquoi Chypre serait moins précieuse que le Donbass
00:13:47et la Crimée qui ne sont peut-être pas totalement ukrainiennes.
00:13:50– Au lieu d'un bigole.
00:13:51– Est-ce qu'après les discussions à Riyad,
00:13:53Donald Trump sera place rouge le 9 mai prochain avec Vladimir Poutine,
00:13:58ce qui serait un renversement d'alliances spectaculaires, première question.
00:14:03Est-ce que Poutine après avoir pris ses gains territoriaux en Ukraine,
00:14:0620% du territoire, sera amené à réfléchir dans un calendrier
00:14:11qui peut être plus lointain que ce que nous on peut penser,
00:14:14à de nouvelles visées impérialistes ou pas, vers la Moldavie que sais-je,
00:14:18ou est-ce qu'il ira vers d'autres territoires ukrainiens ?
00:14:22Cela pose quelle nature de question nous concernant sur notre sécurité intérieure ?
00:14:27Ce sont des vrais sujets.
00:14:28– Alors avançons et écoutons François Bayrou, le Premier ministre cet après-midi.
00:14:33Si la digue ukrainienne tombe, dit-il, que se passera-t-il ?
00:14:37– Si la digue ukrainienne en venait à céder du fait de notre impuissance
00:14:43ou de notre négligence, alors n'en doutez pas, un jour ou l'autre,
00:14:50plus tard ou très tôt, ce sont nos pays, les pays de notre union qui se trouveraient ciblés.
00:14:57Car il est une leçon que l'histoire nous a enseignée et qui n'est jamais démentie,
00:15:03la force brutale ne se borne jamais elle-même.
00:15:08La situation nous dicte donc les questions que nous devons nous poser.
00:15:12Si les alliances se renversent, les Européens ont-ils la volonté de résister ?
00:15:18Ont-ils la volonté de défendre ? Non pas ce qu'ils ont, mais ce qu'ils sont.
00:15:24Au fond, c'est la plus ancienne question, pas seulement du théâtre,
00:15:29mais de la philosophie, to be or not to be.
00:15:32– Bon, ce qui est terrible, c'est que c'est imparable ce qu'il te dit.
00:15:36– Si, c'est parfaitement imparable.
00:15:37– C'est imparable parce qu'il te dit, Poutine sera à Paris.
00:15:41C'est imparable, j'exagère à peine.
00:15:44Et tout est possible, par définition, mais personne n'y croit.
00:15:48– C'est parfaitement, il n'y a rien dans la réalité qui étaye l'idée
00:15:51que Poutine pourrait vouloir aller à Paris.
00:15:53– Non mais rien, attendez… – Ça s'appelle agiter les peurs.
00:15:56– Voilà, c'est la logique, d'ailleurs, depuis trois ans, on nous fait ce récit.
00:15:59L'Ukraine serait un test avant d'aller voir d'autres pays, etc.
00:16:01Il y a absolument… – Sans aller à Paris, c'est possible.
00:16:03– Alors, rappelez-vous, on nous a expliqué à un moment donné
00:16:05que la Russie avait frappé la Pologne.
00:16:07– Vous avez entendu M. Gluckspan ce matin expliquer que la Finlande se préparait,
00:16:12que d'autres pays se préparaient, et Artur Ejoi, c'est formidable.
00:16:15– Combien de points de PIB la Russie consacre-t-elle à son armement ?
00:16:18– Non, c'est autre chose. – 10 points de PIB.
00:16:20– La Russie veut, depuis les années 90, une Ukraine neutre.
00:16:24Ils ont craint que ce ne soit plus le cas.
00:16:26C'est donc la raison pour laquelle il y a eu cette agression et cette invasion.
00:16:29Mais non, c'est ce que Trump a compris,
00:16:31et c'est la raison pour laquelle Trump a peut-être…
00:16:32– Il n'arrive même pas à aller à Kiev, vous voulez-vous qu'il arrive à Paris ?
00:16:35– Bravo, c'est exactement ça.
00:16:37– Il n'arrive même pas à aller à Kiev.
00:16:39– Il n'arrive même pas à vaincre…
00:16:40– La petite Ukraine, il ne faut pas exagérer.
00:16:42– Par la mobilisation du peuple ukrainien, son courage, par les soldats ukrainiens ?
00:16:45– Je veux dire, M. Béraud…
00:16:47– Les armes américaines aussi. – Oui, bien sûr.
00:16:49– Un petit peu quand même. – Beaucoup même.
00:16:51– La guerre, elle a commencé en 2014.
00:16:53Elle n'a pas commencé il y a trois ans.
00:16:55Elle n'a même pas commencé quand on l'a découverte, nous, Européens.
00:16:57Elle a commencé avant.
00:16:59– Mais on peut considérer…
00:17:01Je ne réfute pas tout ce que dit Béraud.
00:17:03– M. Béraud.
00:17:05– M. Béraud. – Le Premier ministre.
00:17:07– Autant pour moi, M. le Premier ministre.
00:17:09Et d'ailleurs, lui, en plus,
00:17:11je le trouve plus habilité à parler que, par exemple, notre président de la République,
00:17:15parce que lui, au moins, s'est parlé à l'Algérie.
00:17:18Parce que c'est quand même difficile d'accepter,
00:17:20d'être courageux avec l'Ukraine,
00:17:22mais de ramper devant l'Algérie.
00:17:24Mais malgré tout, et une fois que je vous ai dit
00:17:26que Poutine était un envahisseur,
00:17:28il faut reconnaître qu'il n'y a pas de quoi trembler
00:17:30quand on voit qu'il n'arrive même pas à aller à Kiev.
00:17:33Et que l'Ukraine, c'est quand même pas une puissance extraordinaire.
00:17:35– Scène à la Maison Blanche.
00:17:37Scène à la Maison Blanche, François Bayrou.
00:17:41Vendredi soir,
00:17:43dans le bureau ovale de la Maison Blanche,
00:17:45s'est déroulé,
00:17:47sous l'objectif des caméras du monde entier,
00:17:51une scène sidérante,
00:17:53marquée de brutalité,
00:17:55de volonté d'humiliation,
00:17:57dont le but était
00:17:59de faire plier par la menace
00:18:01le président ukrainien
00:18:03Volodymyr Zelensky
00:18:05pour qu'il se rende aux exigences
00:18:07de ses agresseurs.
00:18:09Le tout résumé
00:18:11en une phrase devant les caméras
00:18:13de la planète.
00:18:15Ou bien vous trouvez un accord
00:18:17avec Poutine
00:18:19ou bien nous vous laissons tomber.
00:18:23Pour l'honneur de la responsabilité démocratique,
00:18:25pour l'honneur de l'Ukraine
00:18:27et j'ose le dire
00:18:29pour l'honneur de l'Europe,
00:18:31le président Zelensky n'a pas plié
00:18:33et je crois que nous pouvons
00:18:35lui en manifester de la reconnaissance.
00:18:39Alors que nous assistions sidérés
00:18:41à cet affrontement,
00:18:43c'est qu'était en train de se rompre
00:18:45quelque chose d'infiniment précieux
00:18:47dont nous étions au jour le jour
00:18:49peu conscients
00:18:51mais qui servait de cadre
00:18:53à notre regard sur le monde.
00:18:55C'était l'idée
00:18:57de l'identité et de l'unité
00:18:59de l'Occident.
00:19:01Bon, on voit le ton
00:19:03de François Bayrou, ton grave.
00:19:05On va marquer une pause
00:19:07et puis on écoutera Marine Le Pen,
00:19:09on écoutera François Hollande.
00:19:11Je le précise, 20h13 ce soir.
00:19:1321h.
00:19:15Vous avez raison, 21h.
00:19:17Et nous parlerons de
00:19:19Cyril Danouna qui était avec nous ce matin.
00:19:21Nous parlerons également du PAP, des Césars.
00:19:23Vous avez peut-être écouté la séquence
00:19:25Franck Dubosc notamment.
00:19:27Gérard Bourgoin qui est décédé,
00:19:29président historique de la GECR.
00:19:31Il était vice-président peut-être
00:19:33puisque c'était le président Hamel également.
00:19:35C'est terrible parce que je pense à Guy Roux
00:19:37parce que du trio, il ne reste plus Guy.
00:19:39Il y avait le président Hamel
00:19:41qui était un homme absolument formidable.
00:19:43Tous ceux qui ont connu Hausserre et le président Hamel
00:19:45se souviennent d'un homme tout à fait atypique.
00:19:47Un vrai gentil.
00:19:49Un vrai gentil et puis un président à l'ancienne
00:19:51tel que le football fabriquait à l'époque
00:19:53des présidents.
00:19:55J'ai des anecdotes avec le président Hamel
00:19:57qui était un personnage vraiment merveilleux
00:19:59et puis son épouse
00:20:01qu'on voyait souvent. C'était un plaisir d'aller à Hausserre.
00:20:03C'était un plaisir parce que cette équipe
00:20:05jouait extraordinairement bien.
00:20:07C'était du football flamboyant.
00:20:09Il y avait Gérard Bourgouin
00:20:11qui était un personnage hors normes.
00:20:13Qui était un moment président de la Ligue
00:20:15et qui venait faire sa tête de veau rude
00:20:17et au delib' lorsque
00:20:19il y avait le siège de la Ligue
00:20:21à l'époque.
00:20:23Qui avait commencé je crois Boucher
00:20:25qui a une réussite absolument incroyable.
00:20:27Il a commencé à 15 ans ou 16 ans.
00:20:29Qui dormait trois heures par nuit
00:20:31et qui a monté à un moment un empire
00:20:33autour du poulet.
00:20:35Un personnage hors normes.
00:20:37Et puis il y a Guy Roux
00:20:39à qui on pense ce soir
00:20:41parce qu'il est sans doute
00:20:43évidemment très affecté.
00:20:45Il y avait un public fabuleux.
00:20:47Et il y a toujours un public.
00:20:49L'AG Hausserre c'était vraiment extraordinaire
00:20:51avec des joueurs, Cantona, Boli bien sûr,
00:20:53Ferreri au départ et puis d'autres après.
00:20:55Zarmack.
00:20:57Alors Zarmack ça c'était au tout début.
00:20:59Vous savez que Patrick Devers
00:21:01avait tourné coup de tête
00:21:03à Hausserre.
00:21:05Quand Hausserre était en deuxième division.
00:21:07Et Guy Roux m'a raconté qu'ils avaient
00:21:09fait travailler Patrick Devers
00:21:11qui n'avait jamais joué au football de sa vie
00:21:13jusqu'à 5h du matin avec Jean-Jacques Henault
00:21:15pour jouer le match.
00:21:17Et pour lui faire marquer un but
00:21:19il n'y arrivait pas.
00:21:21Il était le conseiller technique de coup de tête
00:21:23qui a un film absolument formidable
00:21:25avec une musique de Bachelet.
00:21:27Et Jean Buys qui dit à un moment
00:21:29j'entretiens aux imbéciles pour en calmer 5000.
00:21:31Parce qu'il est PDG
00:21:33de l'entreprise.
00:21:35Mais c'est un film formidable.
00:21:37Formidable avec France Dunia
00:21:39qui a disparu malheureusement.
00:21:41Avec Robert Dalban, avec Patrick Devers.
00:21:43C'est vraiment un très très grand film
00:21:45et c'est un film de Jean-Jacques Henault.
00:21:47Bref, je referme la parenthèse
00:21:49et nous revenons.
00:21:51On va revenir à l'Ukraine ?
00:21:53Oui, vous avez raison.
00:21:55Et on parlera évidemment de toute cette actualité.
00:21:57A tout de suite.
00:22:01François Hollande ce matin
00:22:03parlait sur France Inter.
00:22:05D'abord tous ces gens parlent sur France Inter.
00:22:07Je ne sais pas si vous avez remarqué.
00:22:09C'est la radio officielle pour le dossier
00:22:11Ukraine-Etats-Unis.
00:22:13Et je vous propose d'écouter François Hollande.
00:22:15C'est une prémédité dit-il.
00:22:17Donald Trump
00:22:19joue sur l'assidération.
00:22:21Et donc ce qui est
00:22:23inimaginable peut se produire
00:22:25avec lui. Et c'est ce qui a donné
00:22:27lieu à cette scène. Néanmoins
00:22:29cette scène a sûrement été préméditée.
00:22:31C'était une opération qui était
00:22:33engagée pour Trump
00:22:35pour faire céder
00:22:37Zelensky et pour impressionner.
00:22:39Et d'ailleurs, de ce point de vue, il nous a
00:22:41tous impressionnés. Parce que d'une certaine façon
00:22:43il sait que son message
00:22:45passe par ce moyen-là.
00:22:47Plus du tout par les formes ordinaires
00:22:49de conférences de presse,
00:22:51d'interviews dans des journaux
00:22:53ou de déclarations au peuple américain.
00:22:55Donc à partir de là, moi j'avais déjà constaté
00:22:57que Trump,
00:22:59et c'est vrai que c'est une rupture,
00:23:01Trump n'est plus simplement
00:23:03un ami, le peuple américain,
00:23:05pour les liens que nous connaissons.
00:23:07Mais il n'est plus un allié.
00:23:09Et c'est pire, c'est un partenaire.
00:23:11Car il reste un partenaire.
00:23:13Et de ce point de vue, il ne faut pas rompre
00:23:15un dialogue. Mais il est un partenaire
00:23:17qui négocie avec notre adversaire.
00:23:19Bon, je fais juste une petite parenthèse
00:23:21qui va vous intéresser. Parce qu'il y a une info qui vient de tomber
00:23:23ce soir. Le haut commissariat au plan,
00:23:25Jérôme Giraud a choisi Clément Beaune
00:23:27pour lui succéder. Enquête d'un remplaçant
00:23:29depuis sa nomination à Matignon,
00:23:31le centriste s'apprête à nommer l'ex-ministre
00:23:33visage de l'aile gauche macroniste
00:23:35battu aux dernières élections
00:23:37législatives. Le nom de Clément Beaune
00:23:39avait circulé pour remplacer peut-être Alexis Colère.
00:23:41Donc ça ne sera pas...
00:23:43Ça m'étonnerait.
00:23:45Vous avez dit tout à l'heure ce que vous pensiez de l'intervention
00:23:47de François Hollande,
00:23:49que ce n'était sans doute pas prémédité.
00:23:51Alors je vous propose d'écouter Marine Le Pen à deux refus.
00:23:53C'est une reconstruction.
00:23:55Il y a un élément qui joue
00:23:57contre ce qu'il dit.
00:23:59C'est Emmanuel Macron
00:24:01qui a obtenu cette invitation
00:24:03de Zelensky.
00:24:05Le Trump
00:24:07et sa bande n'avaient pas du tout l'intention
00:24:09de lui donner la parole et de l'écouter.
00:24:11Et ils ont
00:24:13au contraire
00:24:15laissé fléchir
00:24:17par le britannique et le français.
00:24:19Est-ce que je suis le seul sur ce plateau à être choqué
00:24:21par le comportement du président américain ?
00:24:23Non.
00:24:25Tout le monde est choqué.
00:24:27Vous découvrez la lumière.
00:24:29Ça fait douze ans qu'on le sait tout ça.
00:24:31Ça fait dix ans qu'on le sait.
00:24:33Que Trump il est comme ça.
00:24:35Quand ça il y a quelque chose qui...
00:24:39Je ne suis pas
00:24:41le premier contempteur de M. Trump
00:24:43mais j'ai cru
00:24:45vraiment être...
00:24:47Quand je voyais la Maison Blanche c'était une maison de fous.
00:24:49Très sincèrement.
00:24:51Il y avait un côté
00:24:53quand même assez effrayant.
00:24:55Soyez effrayé.
00:24:57Vous avez raison d'être effrayé.
00:24:59Les américains n'ont jamais eu
00:25:01beaucoup de pitié
00:25:03pour leurs vassaux.
00:25:05Ils les ont régulièrement abandonnés
00:25:07en rassemblement.
00:25:09C'est Trump, c'est Biden, c'est tous.
00:25:11C'est Reagan, c'est tous.
00:25:13C'est l'humiliation publique
00:25:15qui me choque.
00:25:17C'est la seule chose qui me choque.
00:25:19On a incité à une sorte de sacrifice humain.
00:25:21On a incité à une scène
00:25:23invraisemblable, très violente.
00:25:25Ou à Rakiri d'un kamikaze.
00:25:27Mais sincèrement
00:25:29quand vous regardez, c'est pour ça que je vous disais
00:25:31je vous incitais à regarder l'ensemble
00:25:33de la séquence.
00:25:35On en a parlé tout à l'heure.
00:25:37C'est votre ami Dartigold qui a relancé le débat.
00:25:39Pas de préméditation.
00:25:41Vous faites bien préciser que c'est mon ami.
00:25:43Quand même.
00:25:45Parce que voyez-vous, depuis ce week-end
00:25:47il y a un renversement.
00:25:49J'ai bien compris.
00:25:51Ça ne touche pas.
00:25:53Permettez-moi.
00:25:55Ils sont dans la position d'un Zelensky.
00:25:57Permettez-moi de vous dire
00:25:59que les choses changent
00:26:01et plus vite que vous ne pensez.
00:26:03Je voudrais qu'on écoute Marine Le Pen
00:26:05à deux reprises, si vous le voulez bien.
00:26:07D'abord les rapports de la France avec les Etats-Unis.
00:26:09Marine Le Pen, c'était cet après-midi.
00:26:11L'arrivée d'une nouvelle administration
00:26:13à la tête des Etats-Unis
00:26:15fait aujourd'hui couler beaucoup d'encre.
00:26:17Je veux redire à cette tribune
00:26:19que si nous sommes alliés
00:26:21des Etats-Unis, nos intérêts
00:26:23ne coïncident pas forcément.
00:26:25Pour éviter tout risque de vassalisation,
00:26:27il faut sans cesse garder comme ligne de conduite
00:26:29la défense de l'intérêt
00:26:31de la France et des Français.
00:26:33Notre diplomatie,
00:26:35et je conclue, doit ainsi renouer
00:26:37avec ce qui fut sa force.
00:26:39Le triptyque indépendance,
00:26:41tridistance, constance
00:26:43qui donna pendant longtemps à la France
00:26:45cette voix singulière dans le monde
00:26:47voit que beaucoup de pays,
00:26:49notamment africains,
00:26:51aimeraient entendre à nouveau
00:26:53voix dont l'objectif doit être
00:26:55encore et toujours la paix.
00:26:57Ce qui est ennuyeux pour beaucoup de gens
00:26:59c'est que ce que dit Marine Le Pen est le plus sensé.
00:27:01Ce que j'ai entendu cet après-midi.
00:27:03Qui contesterait ce qu'elle vient de dire ?
00:27:05Tiens, Olivier Dardigole, vous contestez ce qui vient d'être dit ?
00:27:07Je ne sais pas quelle est la position du RN
00:27:09Et c'est très clair en fait.
00:27:11Vous feigniez de ne pas le comprendre.
00:27:13Non, je suis très attentif à ce que peut dire
00:27:15Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:27:17C'est exactement ce que vient de dire Mme Le Pen.
00:27:19Mais dans cette facture-là, dans ce qui vient d'être dit,
00:27:21en effet, il y a quelque chose
00:27:23qui relève du bon sens.
00:27:25Mais ça ne fait pas la maille avec
00:27:27l'ensemble de la pensée politique du RN
00:27:29En fait, ça vous ennuie beaucoup.
00:27:31C'est très dur pour vous d'être d'accord
00:27:33avec le RN.
00:27:35M. Bardella a fait un aller-retour à vide.
00:27:37Il est revenu.
00:27:39Je vous assure avec ce qui vient d'être dit.
00:27:41Mais si, il y a des liens.
00:27:43Quel rapport ? On peut aussi un peu
00:27:45élargir le spectre, non ?
00:27:47Et la deuxième chose, et Marine Le Pen, là encore,
00:27:49ce qu'elle demande me paraît
00:27:51le minimum. Elle demande simplement
00:27:53le bilan des aides à l'Ukraine.
00:27:55Je pense que c'est quand même le minimum
00:27:57que nous puissions tous demander.
00:27:59Écoutons Marine Le Pen cet après-midi.
00:28:01Il serait d'ailleurs de bonne politique
00:28:03de fournir à la représentation nationale
00:28:05un bilan des aides fournies
00:28:07à l'Ukraine, y compris à travers l'Union Européenne.
00:28:09Ce bilan devant notamment
00:28:11permettre de comprendre enfin
00:28:13à quoi servent finalement
00:28:15les intérêts des avoirs russes gelés
00:28:17qui ont, j'ai l'impression, été promis
00:28:19comme source de financement pour bien trop de sujets.
00:28:21Malgré cela,
00:28:23il est aussi permis de s'inquiéter
00:28:25de l'abandon progressif par la France
00:28:27de son rôle singulier de puissance d'équilibre.
00:28:29Passant d'un extrême à l'autre au cours des derniers mois
00:28:31sans ligne politique clairement définie
00:28:33et encore moins comprise.
00:28:35Je suis frappé par une chose
00:28:37qu'elle vient de dire,
00:28:39c'est en effet cette absence
00:28:41d'équidistance de la part de la classe politique française
00:28:43vis-à-vis des Etats-Unis, c'est-à-dire qu'ils ont été
00:28:45adorateurs de Biden parce qu'il avait battu Trump,
00:28:47adorateurs de Kamala Harris qui était exceptionnelle,
00:28:49géniale, vous allez voir ce que vous allez voir.
00:28:51Il s'avère que ce n'était pas une très bonne candidate
00:28:53et ils sont très radicaux vis-à-vis de Donald Trump.
00:28:55Normalement, la position française, ce n'est pas ça.
00:28:57Moi, je suis choqué par une chose,
00:28:59parce qu'Olivier me disait tout à l'heure
00:29:01moi je suis choqué par une chose, c'est que je n'entends
00:29:03personne dans notre classe politique et médiatique
00:29:05dire aujourd'hui que Donald Trump est le seul
00:29:07à parler de la paix tout le temps, c'est-à-dire
00:29:09qu'il veut faire la paix maintenant, quel que soit le prix évidemment,
00:29:11mais n'empêche que c'est le seul leader mondial
00:29:13à vouloir arrêter cette guerre tout de suite,
00:29:15et c'est la position de Vance aussi.
00:29:17C'est intéressant, je suis d'après quel que soit le prix.
00:29:19Ce qu'il a dit Geoffroy en première partie est très juste,
00:29:21c'est-à-dire qu'on adorait
00:29:23Biden
00:29:25et Kamala Harris,
00:29:27la classe médiatique,
00:29:29c'est sûr.
00:29:33C'est bien pour cela,
00:29:35si vous voulez,
00:29:37que je ne suis pas totalement satisfait
00:29:39de ce que j'ai vu
00:29:41à la Maison Blanche,
00:29:43parce que ça pourrait redonner
00:29:45du poil de la bête.
00:29:47Je suis d'accord, c'est pour ça que Vincent
00:29:49et on peut, entre guillemets bien sûr,
00:29:51apporter quelques critiques
00:29:53parce qu'en fait,
00:29:55ce que vous nous dites,
00:29:57vous le banalisez,
00:29:59ce qui s'est passé.
00:30:01Vous dites que ça fait 12 ans,
00:30:03on le connaît, Trump, etc.
00:30:05Non, je vous dis que
00:30:07les Américains soient décidés à passer par-dessus
00:30:09Bors et Lenski, on le sait depuis
00:30:11des semaines.
00:30:13Attendez, attendez,
00:30:15quand le président Trump le traite de dictateur,
00:30:17on a compris que son sort était scellé.
00:30:19C'est peut-être faux, mais on a compris
00:30:21qu'il était...
00:30:23On venait que ce n'est jamais arrivé
00:30:25ce qui s'est passé, c'est une scène de télé-réalité
00:30:27qui n'est jamais arrivée.
00:30:29La scène de télé-réalité, ça n'est jamais arrivé,
00:30:31parce qu'on n'a pas l'habitude de faire de la diplomatie
00:30:33devant les caméras.
00:30:35Là, on était dans la pièce,
00:30:37et on a vu
00:30:39la violence de l'affrontement.
00:30:41Le truc qui était bizarre,
00:30:43c'est que Jean Lenski n'avait pas compris.
00:30:45Dernière chose, et c'est une analyse
00:30:47de Philippe Devilliers que je vous propose,
00:30:49il était cet après-midi avec notre camarade
00:30:51Cyril Hanouna, on en parlera tout à l'heure d'ailleurs.
00:30:53Et là, il est en train d'exploser,
00:30:55restez bien sûr avec nous, sur CNews,
00:30:57tant qu'à faire, mais il est en train d'exploser
00:30:59sur Youtube, Dailymotion
00:31:01et sur toutes les boxes
00:31:03qui sont en train de le regarder.
00:31:05Donc il peut dire coucou à l'ARCOM.
00:31:07Mais je vous propose d'écouter Philippe Devilliers
00:31:09qui conclut cette séquence
00:31:11avec une analyse. Que dites-vous ?
00:31:13Pourquoi vous vous délinez ?
00:31:15Parce que sur l'histoire de Le Pen, moi ce qui m'a frappé,
00:31:17pardonnez-moi, j'y restais juste un instant.
00:31:19Ce qui était frappant,
00:31:21vous avez eu Gabriel Attal après,
00:31:23qui l'a traité de capitular.
00:31:25Et si vous revenez...
00:31:27Ce qui me frappe, moi,
00:31:29c'est que l'idée que la Russie
00:31:31fasse peser sur la France
00:31:33une menace quasi existentielle,
00:31:35on en est là.
00:31:37Alors c'est très bizarre parce qu'on dit c'est une menace existentielle
00:31:39mais en même temps on y va pas. Donc il y a une menace.
00:31:41Mais ça permet de traiter effectivement
00:31:43les opposants de capitular,
00:31:45de traître la nation.
00:31:47Ça permet d'enclencher
00:31:49une économie de guerre.
00:31:51Ça permet de...
00:31:53Moi-même, l'autre matin,
00:31:55après l'édito...
00:31:57J'ai simplement dit ce matin que la Russie
00:31:59avait gagné la guerre.
00:32:01Si on s'arrêtait là, la Russie avait gagné la guerre.
00:32:03J'ai tous les espaces médiatiques,
00:32:05je ne vais pas les citer,
00:32:07qui me comparent à Philippe Pétain.
00:32:09C'est magnifique.
00:32:11Leur seule grille de lecture, c'est Philippe Pétain.
00:32:13Je veux dire,
00:32:15je vous assure.
00:32:17C'est Renaud Delis, Jean-Michel Lapette.
00:32:19Ils disent...
00:32:21C'est formidable.
00:32:23C'est leur grille de lecture.
00:32:25Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneurs.
00:32:27Je trouve ça extraordinaire.
00:32:29Pendant trois ans, ces gens au mépris de toute réalité
00:32:31ont expliqué n'importe quoi
00:32:33sur le fait que l'Ukraine allait gagner la guerre,
00:32:35qu'il y avait des armes secrètes,
00:32:37qu'une contre-offensive radicale allait être enclenchée.
00:32:39Philippe Devilliers.
00:32:41Il est terminé.
00:32:43Il est 20h43.
00:32:45C'est une articole.
00:32:47Terminé.
00:32:49Excusez-moi.
00:32:51Écoutons Philippe.
00:32:53Non, terminez votre travail.
00:32:55Ils ont dit n'importe quoi sur le conflit pendant trois ans.
00:32:57Ils ont raconté une réalité parallèle.
00:32:59Aujourd'hui, la réalité que vous avez dite
00:33:01et que Trump dit leur explose au visage,
00:33:03c'est très humiliant. C'est pour ça qu'ils se radicalisent.
00:33:05Ils disent, et ils ne sont pas les seuls,
00:33:07les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
00:33:09Comme a dit Mme Hervé.
00:33:11Quand t'as compris ça,
00:33:13il n'y a pas qu'eux.
00:33:15Je rencontre beaucoup de gens
00:33:17qui sont souvent comme ça, qui disent les choses
00:33:19telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
00:33:21Dans notre métier, c'est gênant quand même.
00:33:23Dans la guerre, il y a des réalités.
00:33:25Et les réalités se traitent comme elles sont.
00:33:27De Gaulle.
00:33:29Bon, avançons. Il est 20h43.
00:33:31On est jusqu'à 20h12 et on a fait 15 secondes.
00:33:33De Gaulle qui parle à Pétain.
00:33:35Pétain ne supportait pas qu'on cite De Gaulle devant lui.
00:33:37Ah non, mais ça,
00:33:39bref,
00:33:41c'est une vidéo lecture. Philippe Devilliers,
00:33:43situation paradoxale. Écoutons-le.
00:33:45On est dans une situation paradoxale.
00:33:49Proprement incroyable.
00:33:51Il y a ceux
00:33:53qui veulent la paix et ceux qui veulent la guerre.
00:33:55Et on a l'impression
00:33:57que dans le camp de ceux qui veulent la guerre,
00:33:59qui voudraient continuer la guerre
00:34:01en Ukraine,
00:34:03il y a notre président.
00:34:05Et il y a autour de lui
00:34:07les Européens avec l'inénarrable
00:34:09gouvernante et gouverneur
00:34:11de l'Europe,
00:34:13Von der Leyen.
00:34:15Ils parlent comme des gens qui veulent continuer
00:34:17la guerre. Ils continuent
00:34:19les sanctions, ils expliquent à Trump
00:34:21non, non, mais il faut qu'on continue.
00:34:23Et en réalité,
00:34:25pourquoi ils font ça ?
00:34:27Parce que
00:34:29l'Europe s'est constituée à partir
00:34:31d'un fédérateur extérieur qui était l'Amérique
00:34:33et maintenant, ils veulent
00:34:35faire l'Europe unie
00:34:37par-dessus les nations
00:34:39avec un fédérateur extérieur
00:34:41qui est l'Ukraine.
00:34:43Et s'ils n'ont plus ce fédérateur extérieur
00:34:45qui est la guerre en Ukraine, le sang versé en Ukraine,
00:34:47donc les troupes au sol, etc.,
00:34:49alors il n'y a plus de fédérateur.
00:34:51Et donc,
00:34:53quand Emmanuel Macron
00:34:55en est à expliquer
00:34:57qu'on va partager le bouton nucléaire
00:34:59avec
00:35:01les pays voisins
00:35:03de la France,
00:35:05il ignore ce qu'a dit le général De Gaulle,
00:35:07c'est que le nucléaire,
00:35:09ce sont les inter-habitaux.
00:35:11Il y a une telle défiance sur le monde politique
00:35:13que cette interprétation-là
00:35:15est possible. Moi, je me méfie tellement
00:35:17d'Emmanuel Macron,
00:35:19j'ai vu ce qu'il est capable de faire par le Covid,
00:35:21c'est que tous les moyens sont bons.
00:35:23Il part dans deux ans, il va être président
00:35:25de l'Europe, tous les moyens seront bons
00:35:27pour s'imposer.
00:35:29Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:35:31L'analyse de Philippe est loin d'être erronée,
00:35:33il y a quand même plus ce paradoxe
00:35:35que ce sont
00:35:37les pays les moins nationalistes
00:35:39qui sont les plus nationalistes
00:35:41lorsqu'il s'agit de l'Ukraine.
00:35:43C'est quand même assez paradoxal
00:35:45pour reprendre l'expression.
00:35:47L'Europe n'a jamais avancé
00:35:49qu'à coup de psychodrames, d'électrochocs
00:35:51et que la crise en Ukraine
00:35:53est un formidable levier.
00:35:55On parlait du pays en faillite qui est la France
00:35:57et dont le président veut qu'on fasse
00:35:59un effort particulier en matière d'armement.
00:36:01Il y a un truc que j'ai bien compris,
00:36:03il va falloir se serrer la ceinture
00:36:05parce qu'on n'a plus un sou mais on va se réarmer.
00:36:07Ça va durer je ne sais pas combien de temps
00:36:09avant qu'on se réarme, qu'on puisse même se réarmer
00:36:11parce qu'il y aura une guerre, on n'a pas trois zombies.
00:36:13Tout le monde le sait. Mais c'est ça la vérité.
00:36:15Pardonnez-moi de le dire comme ça, vous le savez bien.
00:36:17On ne tiendrait même pas...
00:36:19Ça fait 30 ans qu'on...
00:36:21En fait ceux qui nous ont désarmés depuis 30 ans
00:36:23expliquent aujourd'hui qu'il faut se réarmer.
00:36:25Ce n'est pas la 7ème compagnie.
00:36:27Mais écoutez, Olivier,
00:36:29ceux qui ont désarmé la France
00:36:31depuis 30 ans ou 40 ans
00:36:33nous expliquent depuis 24 heures
00:36:35qu'il faut que l'on se réarme.
00:36:37D'abord ils ont raison, il faut se réarmer
00:36:39mais avant de se réarmer,
00:36:41ce n'est pas demain.
00:36:43C'est tout ce que je dis et ce que je dis
00:36:45me paraît une évidence.
00:36:47Anouna, il était ce matin avec nous.
00:36:49C'est une décision politique, pense-t-il ?
00:36:51On lui a posé la question.
00:36:53Qui a décidé ?
00:36:55Est-ce que c'est l'ARCOM ?
00:36:57C'est évidemment l'ARCOM qui a été l'exécuteur
00:36:59des basses œuvres. Mais qui est derrière l'ARCOM ?
00:37:01Écoutez notre ami Anouna.
00:37:03On a fait plus de choses bien
00:37:05que de dérapages
00:37:07puisque les dérapages, pour eux,
00:37:09même si on les écoute, ils les comptent
00:37:11au nombre de 3 sur 12 ans.
00:37:13On a fait beaucoup plus de bien que de mal.
00:37:15Mais je pense, moi,
00:37:17ce n'est pas une décision de l'ARCOM.
00:37:19Roch-Olivier Mestre, on le connaît.
00:37:21Roch-Olivier Mestre,
00:37:23quand on lui commande
00:37:25une baguette bien cuite,
00:37:27il est déjà tremblant. Il ne va pas dire tout seul.
00:37:29On va arrêter la C8.
00:37:31Ça veut dire quoi ?
00:37:33Vous croyez que c'est qui ?
00:37:35C'est ma mère ? Franchement, bien sûr que oui.
00:37:37Tout le monde me dit qu'il n'était pas au courant.
00:37:39S'il n'était pas au courant,
00:37:41c'est comme si moi, dans ma boîte,
00:37:43je n'étais pas au courant de ce qui se passait.
00:37:45Ou il y a un problème.
00:37:47Ou c'est un problème de compétence.
00:37:49On va l'écouter plusieurs fois avant d'entamer le débat.
00:37:51Il est clair que quand tu es président de la République,
00:37:53quand tu as nommé toi-même
00:37:55Roch-Olivier Mestre,
00:37:57il est clair que Roch-Olivier Mestre
00:37:59ne peut pas prendre cette décision
00:38:01sans prendre son téléphone et prévenir le président de la République.
00:38:03A ce moment-là, le président de la République a deux solutions.
00:38:05Soyez dit, vous faites ce que vous voulez.
00:38:07Soyez dit, il y a 3 millions de gens qui vous écoutent tous les soirs.
00:38:09Ce n'est peut-être pas très malin.
00:38:11Évidemment que ces gens-là se parlent.
00:38:13C'est pratique, ce système d'autorité indépendante
00:38:15où personne n'est responsable jamais de rien.
00:38:17Ni le Conseil d'État, ni l'ARCOM, ni Macron.
00:38:19Deuxième passage de Cyril
00:38:21sur l'ARCOM, précisément.
00:38:25Vous savez comment ça se passe avec l'ARCOM.
00:38:27Ils peuvent mettre une amende
00:38:29qui est équivalente à 5%
00:38:31du chiffre d'affaires
00:38:33de la boîte.
00:38:35Nous, c'était Vivendi,
00:38:37ils peuvent aller jusqu'à 5 millions d'euros
00:38:39ou un peu plus, 7 millions d'euros.
00:38:41Ils ont mis 3 millions et demi,
00:38:43mais c'est complètement arbitraire.
00:38:45Ils sont dans un bureau, ils disent combien.
00:38:47Moi j'aurais mis 1 million, 3 millions.
00:38:49Il n'y a pas de barème.
00:38:51C'est complètement arbitraire.
00:38:53Le soir du résultat des élections,
00:38:55c'était le 8 juillet,
00:38:57j'ai appelé mes amis
00:38:59de C8 et je leur ai dit
00:39:01si j'étais vous, vu le résultat des élections,
00:39:03je ne me présente même pas à l'ARCOM.
00:39:05Ça ne servira à rien de présenter un dossier.
00:39:07Leur décision est déjà prise.
00:39:09Je pense que ça leur allait.
00:39:11Et dans l'espace médiatique ?
00:39:15Je vais vous donner la parole bien sûr,
00:39:17j'ai parlé tout à l'heure du haut commissariat au plan
00:39:19avec François Bayrou, qui avait choisi Clément Beaune.
00:39:21J'ai beaucoup de gens qui réagissent.
00:39:23C'est vrai que c'est encore un des scandales d'État.
00:39:25C'est un fromage qui ne sert absolument à rien.
00:39:27Il y a des gens qui me disent que les bureaux du haut commissariat
00:39:29du plan se trouvent sur l'escalade des Invalides
00:39:31avec 6 mètres de hauteur de plafond,
00:39:33soleil couchant, voitures,
00:39:35fonction, garde du corps, etc.
00:39:37C'est vrai que ça va.
00:39:39Ça va, on n'a pas besoin
00:39:41d'un haut commissariat au plan.
00:39:43On est sans arrêt en train de chercher
00:39:45des économies. Les économies, c'est pour les autres.
00:39:47C'est jamais pour l'État.
00:39:49À quoi ça sert sinon recaser les copains
00:39:51ou alors faire des alliances
00:39:53avec M. Beaune, etc.
00:39:55Vous êtes d'accord,
00:39:57M. Dardigolle ? Il y en a marre !
00:39:59C'est l'argent des Français !
00:40:01C'est tout !
00:40:03Je fais juste cette parenthèse.
00:40:05Politiquement, l'idée de planification me plaît bien.
00:40:07Ça a donné quelques résultats.
00:40:09Je plaisante !
00:40:11Il y a une fusion avec France.
00:40:13Il y a une fusion avec France-stratégie.
00:40:15Ce qui me choque vraiment,
00:40:17c'est le profil de celui
00:40:19qui va piloter ça.
00:40:21C'est véritablement une opération de...
00:40:23Il y en a ras-le-bol !
00:40:25Ces gens qui vivent avec l'argent
00:40:27des Français et qui leur demandent
00:40:29de faire des économies et serrer la ceinture
00:40:31qui commencent par eux-mêmes. Ce truc ne sert à rien !
00:40:33Comme le Conseil économique.
00:40:35On peut multiplier. Alors évidemment,
00:40:37c'est Peanuts comme toujours.
00:40:39Ça a été relancé par Emmanuel Macron pour recaser François Bayrou.
00:40:41Bien sûr !
00:40:43En gros, il ne pourra faire que mieux.
00:40:45Cyril Hanouna, la fermeture de C8,
00:40:47je fais la parenthèse,
00:40:49c'est une catastrophe pour tout le monde. Écoutez-le.
00:40:51C8 qui s'en va,
00:40:53c'est une catastrophe pour tout le monde.
00:40:55C'est une catastrophe pour
00:40:57l'audiovisuel. C'est une catastrophe
00:40:59pour la TNT. Aujourd'hui, on le voit bien,
00:41:01les plateformes surperforment.
00:41:03Et aujourd'hui, si on n'a pas...
00:41:05Aujourd'hui, c'était l'émission la plus forte de la TNT.
00:41:07C'est comme si, dans un supermarché,
00:41:09vous dites qu'on arrête de vendre du soda-cola.
00:41:11On arrête. Terminé. Il n'y en a plus.
00:41:13Forcément, il y a moins de gens qui vont venir.
00:41:15Et même nos concurrents,
00:41:17ils vont dire quoi ce soir, quotidien ?
00:41:19Ils vont dire qu'on est 1er talk de France
00:41:21parce qu'il n'y a plus C8.
00:41:23Même pour les autres.
00:41:25C'est comme dans le championnat de France.
00:41:27Si vous n'avez pas plusieurs équipes
00:41:29qui sont compétitives,
00:41:31forcément, ça affaiblit le championnat.
00:41:33C'est vrai qu'on a beaucoup parlé la semaine dernière de C8.
00:41:35Je pense que le quotidien va surmonter.
00:41:37Va survivre à la perte de C8.
00:41:39Cet argument-là.
00:41:41Moi, je ne sais pas qui a pris la décision.
00:41:43Je sais qu'une seule chose,
00:41:45c'est que l'intolérance de l'extrême-gauche
00:41:47est tout à fait liée au fait
00:41:49qu'elle a perdu la bataille des idées.
00:41:51Tout le reste, c'est de la littérature.
00:41:53Je ne sais pas si c'est Macron ou pas.
00:41:55C'est la marque même
00:41:57de l'intolérance, en ce moment,
00:41:59en France, qui vient de l'extrême-gauche.
00:42:01S'il pouvait fermer X, il le ferait.
00:42:03S'il voulait nous fermer nous,
00:42:05il le ferait très volontiers.
00:42:07Il n'y a pas d'autre mot.
00:42:09Je ne suis même pas sûr.
00:42:11J'entends votre lecture sur l'extrême-gauche.
00:42:13Ça existe, mais l'extrême-gauche n'est pas
00:42:15à l'Elysée ni au Conseil d'État.
00:42:17Il faut voir comment ils se sont régalés
00:42:19à France Inter.
00:42:21Est-ce qu'il ne vous semble pas
00:42:23que la première difficulté pour Cyril Hanouna,
00:42:25pour moi, ce n'est pas le clash
00:42:27avec Louis Boyard, c'est un prétexte,
00:42:29c'est quand les premiers gilets jaunes
00:42:31sont arrivés sur son plateau
00:42:33sur condition de vivre.
00:42:35Et je pense que dans ce moment-là,
00:42:37le camp de la raison, le camp du macronisme,
00:42:39s'est dit, là, attention, c'est un vecteur
00:42:41de communication puissant
00:42:43pour ceux qu'on rejette, qui vivent
00:42:45dans d'autres territoires.
00:42:47Qu'est-ce qu'il voulait dire sur France Inter ?
00:42:49Il faut voir les articles du Monde.
00:42:51Il faut voir les commentaires
00:42:53orgasmiques
00:42:55de France Inter
00:42:57à l'idée que cette chaîne
00:42:59allait fermer a justifié
00:43:01très juridiquement la décision
00:43:03de l'ARCOM. Très sincèrement,
00:43:05ils étaient dans une jubilation
00:43:07pornographique. C'est tout.
00:43:09Philippe de Villiers a pris la parole. Écoutez-le.
00:43:13L'arrêt de C8,
00:43:15c'est
00:43:17un attentat,
00:43:19comme il y en a dans les pays
00:43:21totalitaires, à la liberté d'expression.
00:43:23Je pense
00:43:25que
00:43:27c'est
00:43:29un événement
00:43:31qui est de la portée
00:43:33du référendum de 2005.
00:43:35C'est-à-dire qu'en
00:43:372005, sans que les
00:43:39politiciens s'en aperçoivent,
00:43:41le traité de Lisbonne,
00:43:43qui a consisté à dire
00:43:45au peuple, ferme ta gueule,
00:43:47on va faire tout autre
00:43:49chose, et de toute façon on va reprendre la
00:43:51Constitution européenne que vous avez rejetée.
00:43:53C'est un événement qui a
00:43:55raviné
00:43:57toute la
00:43:59classe politique.
00:44:01Et qui a encore de l'influence aujourd'hui.
00:44:03C'est-à-dire que c'est le début du décrochage
00:44:05entre Métropolia
00:44:07et Périphéria. Entre
00:44:09les Somewhere et les Anywhere.
00:44:11Les Anywhere qui gouvernent et qui
00:44:13disent, le peuple on s'en fout, il est
00:44:15gênant, on va essayer de s'en débarrasser.
00:44:17En tout cas de lui fermer la goule.
00:44:21Et puis les Somewhere qui habitent quelque part
00:44:23et qui se sentent
00:44:25désemparés.
00:44:27Et je vais vous dire le problème majeur
00:44:29de notre temps, c'est que
00:44:31aujourd'hui
00:44:35les Français, pour beaucoup
00:44:37d'entre eux, se sentent dépossédés.
00:44:39Ils se sentent
00:44:41étrangers chez eux.
00:44:43Il y a pire que l'exil.
00:44:45L'exil c'est quand vous êtes
00:44:47arraché à votre pays.
00:44:49Mais il y a pire que l'exil, c'est l'exil intérieur
00:44:51lorsque vous êtes dans votre
00:44:53pays et que vous n'y reconnaissez plus
00:44:55ce qui l'a fait aimer à vos yeux.
00:44:57Et c'est ça qui se passe en ce moment.
00:44:59Et donc C8, ça vient se greffer
00:45:01sur le référendum de 2005.
00:45:03Et les effets
00:45:05de cette décision
00:45:07s'en sont comme une mesure avec 2005.
00:45:09C'est la réplique
00:45:11du séisme de 2005.
00:45:13Totalement d'accord.
00:45:15Vous êtes d'accord ? Oui sauf que c'est pas l'extrême
00:45:17gauche qui a nié
00:45:19le référendum de 2005.
00:45:21C'est les élites.
00:45:23C'est les gouvernants.
00:45:25C'est l'extrême gauche
00:45:27qui a fermé C8. C'est pas l'extrême gauche
00:45:29qui a nié les résultats
00:45:31du référendum.
00:45:33Les soutiens de Cyril Hanouna, que dit-il ?
00:45:39J'observe 2-3 choses sur les réactions politiques.
00:45:41Vous avez reçu le monde entier
00:45:43en politique. Vous avez reçu Jean-Luc Mélenchon.
00:45:45Pas un ne vous a défendu.
00:45:47Ils sont tous venus dans votre émission.
00:45:49Tous les gens de gauche sont venus.
00:45:51Même dans la Macronie.
00:45:53Maud Bréjon.
00:45:55Karl-Olivier Baud Bréjon.
00:45:57Sinon, le reste, ils se sont planqués.
00:45:59Comme après, le Président a fait une sortie
00:46:01au Salon de l'agriculture
00:46:03en disant d'énormes bêtises.
00:46:05Il dit que les 400 personnes
00:46:07qui vont être sur le carreau vont pouvoir être
00:46:09récupérées par les 2 nouvelles chaînes
00:46:11qui ont un budget qui est moindre
00:46:13de celui de ces stars. Pour vous dire, ils ne vont pas
00:46:15prendre 400 personnes.
00:46:17C'est une méconnaissance.
00:46:19Ou c'est une méconnaissance du sujet
00:46:21ou c'est se moquer du monde.
00:46:23Sur les réactions politiques,
00:46:25vous avez eu des réactions off.
00:46:27Par exemple, des gens qui disent
00:46:29je ne peux pas te défendre.
00:46:31C'est Golen qui m'a écrit.
00:46:33Sinon, c'est qu'à droite.
00:46:35Il n'y a qu'à droite.
00:46:37J'ai Laurent Wauquiez.
00:46:39J'ai Bruno Retailleau.
00:46:41Comment vous expliquez que tous les gens
00:46:43qui sont venus, plutôt de gauche,
00:46:45et Jean-Luc Mélenchon est venu,
00:46:47aucun n'a...
00:46:49Ils ont été aussi à l'initiative
00:46:51de la fin de C8.
00:46:53Il y a eu la commission.
00:46:55C'est eux qui étaient à l'initiative avec Aurélien Saint-Aul
00:46:57de la commission qui a
00:46:59entendu énormément de personnes de l'audiovisuel.
00:47:01C'était une commission qui avait été faite que pour nous.
00:47:03Ils ont été obligés d'entendre d'autres gens.
00:47:05Ils se sont dit qu'on ne va pas entendre
00:47:07que Cyril Hanouna et Vincent Bolloré.
00:47:09Sinon, ça va se voir. Il faut qu'on invite d'autres gens.
00:47:11Dernier passage
00:47:13que je voulais vous faire écouter.
00:47:15C'est qu'on a imaginé que
00:47:17Cyril Hanouna se présente à la présidentielle.
00:47:19D'ailleurs, il y avait un sondage dans le Figaro. Il sort à 11 ce matin ?
00:47:2111.
00:47:23Devant Gérard Larcher.
00:47:25Oui.
00:47:27Et tout juste derrière, Sarah Knafo.
00:47:29Et Jean-Luc Mélenchon,
00:47:31par exemple, dans ce sondage
00:47:33pour la présidentielle, n'est qu'à 15.
00:47:35Jean-Luc Mélenchon. Faut se méfier bien sûr des sondages.
00:47:37Mais il sort à 11. Et on lui a posé
00:47:39évidemment la question.
00:47:41Laurence me demande
00:47:43est-ce que t'as demandé à Cyril s'il va se présenter en 2027 ?
00:47:45Oui, j'ai demandé et vous m'avez dit non.
00:47:47Non.
00:47:49C'est pas un non franc et massif ?
00:47:51Non, non, non.
00:47:53Déjà ce soir, on va faire l'émission, après on verra.
00:47:55Ah non, mais attendez, c'est pas non et massif.
00:47:57Non, non, non.
00:47:59Plus vous dites non...
00:48:01Plus vous dites non, plus j'entends oui.
00:48:03Ne s'embêtez pas avec ça.
00:48:05Ça ne s'est jamais arrivé en France.
00:48:07Il y a eu la tentative Coluche.
00:48:09Alors 65,
00:48:11il y a eu je crois Marcel Barbu.
00:48:13Oui, il en a fait 2%.
00:48:15C'est pas inconnu.
00:48:17Moins que Marcel Barbu.
00:48:19J'avais donné mes économies à mon père
00:48:21pour qu'il vote Marcel Barbu parce que j'avais
00:48:23pitié de lui.
00:48:25Vous avez bon cœur.
00:48:27Il y avait Marcilassi et Barbu
00:48:29qui se battaient l'un contre l'autre.
00:48:31J'aimais beaucoup Barbu.
00:48:33Ça serait intéressant parce qu'aujourd'hui
00:48:35plus encore qu'en 80 avec Coluche,
00:48:37aujourd'hui une candidature
00:48:39à Nuna, je ne pense pas qu'il ira.
00:48:41Il n'est pas assez fou pour y aller d'ailleurs.
00:48:43Parce que c'est compliqué.
00:48:45On a bien élu Zelensky.
00:48:47Voilà, c'est Zelensky.
00:48:49Et Trump ?
00:48:51C'est pas la même chose.
00:48:53Je crois que c'était un homme d'affaires.
00:48:55Un pur animateur de télé.
00:48:57Je suis d'accord avec Vincent.
00:48:59Je trouve que si le profil de Syrie
00:49:01est beaucoup plus proche de celui de Zelensky ou Trump,
00:49:03il fait de la télévision,
00:49:05il est plus riche lui aussi,
00:49:07que celui de Coluche.
00:49:09Aujourd'hui,
00:49:11dans le climat de défiance, de ras-le-bol,
00:49:13de rejet des élites,
00:49:15vous mettez une candidature comme à Nuna.
00:49:17Par ailleurs, il faut voir le fond
00:49:19de Cyril Hanouna parce que les gens
00:49:21qui ne le connaissent pas pensent que c'est juste un amuseur.
00:49:23J'avais lu son livre avec Christophe Barbier en 2022.
00:49:25C'est quelqu'un qui connaît très bien la France.
00:49:27Et toutes les couches
00:49:29sociologiques, etc.
00:49:31Ce qu'Olivier racontait sur les gilets jaunes,
00:49:33ça permet d'avoir les auditeurs tous les jours
00:49:35comme Pascal Lézard, ça permet de connaître le pays.
00:49:37Ce n'est pas lui faire injure de dire
00:49:39qu'il n'est pas formaté pour être président de la République.
00:49:41On vous sent un peu
00:49:43dans la rivalité avec les hommes.
00:49:45Je me demande ce que vous
00:49:47fulminez vous-même.
00:49:49Il finira au bureau ovale.
00:49:51Ça ne se passera pas.
00:49:53J'ai beaucoup d'affection pour Cyril.
00:49:55J'ai la même attitude avec Cyril
00:49:57que j'avais avec Éric Zemmour,
00:49:59que j'ai dissuadé, et vous le savez bien,
00:50:01d'entrer en politique
00:50:03en lui disant tu es le meilleur
00:50:05là où tu es, tu es le numéro un
00:50:07là où tu es, et tu vas dans un monde
00:50:09ça s'apprend. J'avais fait la même chose.
00:50:11Voilà, qui est nouveau quand même pour toi.
00:50:13Je lui ai dit qu'est-ce que tu vas faire ?
00:50:15On ne s'improvise pas une politique à 65 ans.
00:50:17C'est un métier.
00:50:19Et pourtant c'est un bon tribun.
00:50:21Mais je ne vous dis pas ça.
00:50:23Je ne vous dis pas ça, je vous dis
00:50:25je pense qu'il serait plus utile comme éditorialiste
00:50:27sur une chaîne
00:50:29du PAF.
00:50:31On l'écouterait plus
00:50:33et plus souvent.
00:50:35Parce que comment ?
00:50:37Éric Zemmour c'était
00:50:39l'intellectuel organique de la droite
00:50:41il est arrivé à 19% en second tour quand même
00:50:43pour la jeune partie.
00:50:45Éric a un grand mérite.
00:50:47C'est le premier ou l'un des premiers
00:50:49qui sur les terrains
00:50:51il y a 10 ans, 15 ans
00:50:53où il s'est battu
00:50:55sur les débats télévisés
00:50:57où ce qu'il disait
00:50:59n'était pas audible.
00:51:01A l'arrivée, dans beaucoup
00:51:03de cas, dans beaucoup de
00:51:05sujets, il avait annoncé
00:51:07ce qui se passe aujourd'hui.
00:51:09Vous en avez même parlé
00:51:11du grand remplacement sous des loups à Mayotte.
00:51:13Il a gagné la bataille des idées
00:51:15sur tout ça.
00:51:17C'est un fait.
00:51:19Après la bataille politique c'est autre chose.
00:51:21Un mot, d'abord je salue
00:51:23Gauthier Lebrecht qui vient nous voir là
00:51:25qui était justement avec Cyril
00:51:27cet après-midi dans l'émission
00:51:29On marche sur la tête et qu'on peut écouter
00:51:31tous les après-midi de 16h à 18h
00:51:33qui va être avec nous tout à l'heure après
00:51:35le documentaire
00:51:37consacré à Jordan Bardella
00:51:39puisque cette semaine on va aller
00:51:41tous les soirs jusqu'à 21h13.
00:51:43Exceptionnellement on a rallongé un peu
00:51:45notre émission. Mais un mot sur le pape
00:51:47parce que je voulais qu'on écoute Jean-Luc Thomas
00:51:49le souverain pontife qui est hospitalisé depuis plus de deux semaines
00:51:51et dont l'état reste instable
00:51:53mais inquiétant.
00:51:55Écoutez Jean-Luc Thomas.
00:51:57Selon le bulletin médical officiel
00:51:59du Vatican de ce soir
00:52:01le pape a fait deux insuffisances
00:52:03respiratoires aiguës
00:52:05ce lundi due à une
00:52:07accumulation importante
00:52:09de mucus dans ses bronches.
00:52:11Deux bronchoscopies ont été
00:52:13réalisées pour aspirer
00:52:15les sécrétions abondantes.
00:52:17Dans l'après-midi la ventilation
00:52:19mécanique non invasive
00:52:21a été reprise.
00:52:23Le pronostic reste comme
00:52:25depuis le début. Réservé
00:52:27continue le bulletin
00:52:29médical. Ce matin
00:52:31le bulletin de santé disait que
00:52:33le Saint-Père s'était bien reposé tout au long
00:52:35de la nuit dernière. Neuf mots
00:52:37pas un de plus qui ont étonné
00:52:39les vaticanistes, les spécialistes
00:52:41de la papauté. Je vous rappelle
00:52:43que le pape est hospitalisé
00:52:45à la polyclinique Gemelli
00:52:47depuis maintenant 18 jours
00:52:49à 88 ans.
00:52:51Le pape a déjà fait vendredi
00:52:53une grave crise respiratoire.
00:52:55Cela en fait donc
00:52:573 en 4 jours. Prochain
00:52:59bulletin de santé demain matin
00:53:01après 8 heures. Evidemment
00:53:03on pourra prier pour le pape en tout cas
00:53:05pour ceux qui sont croyants
00:53:07et avoir une pensée pour lui ce soir.
00:53:09Les Césars.
00:53:11Vous avez peut-être regardé
00:53:13Les Césars. Maxime Sierra
00:53:15est le PDG de Canal+. Comme vous le savez
00:53:17j'ai passé la soirée à côté de Julia Roberts
00:53:19et j'imaginais les gens qui l'ont interrogée
00:53:21samedi. Qu'est-ce que t'as fait hier soir ?
00:53:23J'ai passé la soirée avec Julia Roberts.
00:53:25Mais c'est vrai qu'elle est
00:53:27magnifique, de charme,
00:53:29d'énergie
00:53:31et c'est une star
00:53:33hollywoodienne à l'ancienne
00:53:35j'ai envie de dire.
00:53:37Et on retiendra de cette soirée particulière
00:53:39quand même puisque
00:53:41les stars n'ont pas été précisément
00:53:43récompensées. C'est parfois des
00:53:45acteurs ou des films qui étaient moins
00:53:47connus, en tout cas qui n'avaient pas rencontré le même
00:53:49public. Mais on retiendra le grand vainqueur
00:53:51du soir. C'est Franck Dubosc.
00:53:53Et pourquoi ? Parce qu'il est
00:53:55brillant, parce qu'il est drôle, parce qu'il a fait un
00:53:57sketch extraordinaire sur ceux qui n'ont
00:53:59jamais le César. Et il est tellement drôle
00:54:01que je voulais vous faire écouter quelques minutes
00:54:03ce qui nous permet d'avoir
00:54:05un peu de légèreté dans ce monde
00:54:07rude.
00:54:09D'abord j'ai une pensée pour mes camarades qui étaient
00:54:11eux aussi nommés pour ce César de ceux
00:54:13qui n'ont pas eu le César
00:54:15et qui l'ont toujours pas ce soir.
00:54:17Et puis
00:54:19forcément
00:54:21je pense à ma femme qui me regarde
00:54:23et qui aime me rappeler que
00:54:25c'est pas la taille qui compte
00:54:27de toute façon.
00:54:29Elle est amoureuse.
00:54:31Je pense bien sûr à mes deux petits
00:54:33garçons qui me regardent ce soir
00:54:35qui regardent
00:54:37papa, qui doivent être fiers de papa.
00:54:39Et ce mini César
00:54:41ce Césario
00:54:45j'ai envie de le dédier à mes garçons
00:54:47enfin pas aux deux, à mon préféré
00:54:49qui se reconnaîtra
00:54:51c'est pour toi mon chéri.
00:54:53Je peux remercier
00:54:55je voudrais remercier tous ceux sans qui
00:54:57je n'aurais pas eu ce César bien sûr. D'abord je pense à
00:54:59à monsieur Jacques Audiard
00:55:01qui ne m'a jamais engagé
00:55:03sur un de ses films.
00:55:05Ce qui m'a permis bien sûr d'avoir
00:55:07toutes mes chances pour ne pas
00:55:09l'avoir.
00:55:11Je pense aussi bien sûr aux personnes qui m'entourent
00:55:13toute l'année dans l'ombre qui préfèrent y rester ce soir.
00:55:17Et puis
00:55:19vous savez je dis
00:55:21souvent que je comprends pourquoi
00:55:23les comédies sont moins récompensées
00:55:25au César mais je voudrais juste rappeler
00:55:27à l'académie que j'ai fait des comédies qui n'étaient pas drôles.
00:55:39Apparemment c'est vrai.
00:55:43Un mot pour
00:55:45madame Robert.
00:55:49Je ne sais pas si vous avez l'honneur de me connaître
00:55:51mais
00:55:53voilà
00:55:55How can I explain ?
00:55:57Comment je pourrais dire ?
00:55:59Je traduis.
00:56:01You see George Clooney ?
00:56:03You see Pierre Nainé ?
00:56:05I am a
00:56:07I am a pill
00:56:09in the middle.
00:56:15C'est un des records depuis 2020.
00:56:17Jamais les César n'ont été aussi
00:56:19vus. Il y avait 2 millions
00:56:21en moyenne avec un pic à 2 millions et 8 lorsqu'il y a eu
00:56:23l'hommage rendu à
00:56:25Michel Blanc. Donc bravo évidemment
00:56:27à Canal pour cette soirée
00:56:29et qui a
00:56:31été vue par beaucoup
00:56:33de téléspectateurs. Dans l'actualité
00:56:35également je voulais vous parler de Fonseca. Vous ne savez pas
00:56:37qui est Fonseca ? Je suis sur monsieur Godenadel.
00:56:39Non. Fonseca c'est
00:56:41un joueur de football. Ah oui c'est celui qui s'est
00:56:43méconduit ? Oui c'est un entraîneur
00:56:45de football et c'est vrai que
00:56:47ce monde du foot parfois
00:56:49nous étonne parce que
00:56:51j'aime pas
00:56:53donner la leçon, la morale
00:56:55mais vous avez forcément
00:56:57une valeur d'exemple quand vous êtes entraîneur
00:56:59et comment pouvez-vous
00:57:01après parler à vos joueurs quand vous-même
00:57:03vous n'êtes pas capable
00:57:05de tenir
00:57:07votre sang froid. Et c'est vrai qu'il y a
00:57:09des jeunes, là il va prendre cher, vous savez qu'il peut
00:57:11être, il le touche, il peut être
00:57:13radié peut-être pas à vie
00:57:15mais toucher un arbitre
00:57:17il lui touche le front.
00:57:19Donc Lyon pourrait peut-être
00:57:21déjà se débarrasser de son entraîneur
00:57:23L'OL pourrait s'en débarrasser
00:57:25et évidemment je crois qu'il est
00:57:27convoqué mercredi à la commission
00:57:29de discipline. Je vous ai
00:57:31parlé de Bourgouin tout à l'heure, un mot pour lui
00:57:33bien sûr, Gérard Bourgouin vous, vous avez été l'avocat
00:57:35disiez-vous. Oui mais enfin il me prenait
00:57:37parce que je n'y connaissais rien
00:57:39j'allais à la
00:57:41ligue pour expliquer ce que c'était
00:57:43qu'un tacle irrégulier
00:57:45je sais pas ce que c'est qu'un tacle. Alors il se barrait
00:57:47voilà. J'ai connu
00:57:49Boli, j'ai connu... En tout cas Gérard
00:57:51Bourgouin il fait partie de ces gens
00:57:53qui ont des trajectoires absolument uniques
00:57:55Fabuleux. Puisqu'il avait commencé
00:57:57je disais il y a 15-16 ans
00:57:59comme tout à l'heure, il a été
00:58:01chef d'entreprise, c'est lui qui
00:58:03négociait souvent les contrats pour les joueurs
00:58:05et c'est des gens en plus qui ont
00:58:0710 000 anecdotes parce que
00:58:09il ne ressemble à personne. Gérard
00:58:11Bourgouin, il pilotait
00:58:13il pilotait j'ai envie de dire à vue, c'est-à-dire
00:58:15que Christian Jean-Pierre m'a raconté
00:58:17de nombreuses fois, il était très ami, Christian qui était
00:58:19journaliste à TF1, il arrivait
00:58:21au Bourget, il se moquait des
00:58:23instructions, c'est-à-dire qu'il descendait, boum
00:58:25et puis il se moquait
00:58:27dehors de toutes les règles parce que
00:58:29la particularité de ce type, souvent de
00:58:31personne, c'est que les règles c'est pour les autres
00:58:33donc il... mais
00:58:35je le dis avec affection
00:58:37parce qu'il y avait beaucoup
00:58:39d'amour
00:58:41pour lui, pour les joueurs, pour des gens comme
00:58:43Cantona, pour Oboli et puis tous ceux que j'ai cités
00:58:45tout à l'heure, qu'il accompagnait avec
00:58:47des gens qui ressemblent à...
00:58:49vraiment ce sont des gens qui ressemblent à personne
00:58:51ils sont tout à fait atypiques. On embrasse
00:58:53Guy Roux qui nous regarde. Bien sûr et Guy doit nous
00:58:55regarder et Guy, la trajectoire
00:58:57de Guy Roux est tellement unique dans le foot
00:58:59et puis on va terminer peut-être avec
00:59:01Herbert Léonard parce que Herbert Léonard
00:59:0380 ans, mort d'un cancer
00:59:05d'un poumon
00:59:07plusieurs chansons évidemment
00:59:09très connues pour le plaisir que vous pouvez écouter
00:59:11quelques secondes pour le plaisir
00:59:13là on le voit avec Fabien Lequeuvre, est-ce qu'on
00:59:15peut écouter quelques notes ?
00:59:17C'est mieux
00:59:19en passant
00:59:21simplement
00:59:23C'est pas trop pire
00:59:31Tout le monde a dû chanter
00:59:33ça, c'est Julien Lepers
00:59:35qui a fait je crois
00:59:37la musique, je ne sais pas si c'est lui
00:59:39et c'est Veline Buggy
00:59:41elle nous écoute peut-être Veline Buggy
00:59:43elle est de 1929
00:59:45et c'est une des très grandes
00:59:47parolières de la chanson française
00:59:49au même titre que Pierre Delannoy
00:59:51elle a écrit une tonne
00:59:53de chansons
00:59:55Veline Buggy, elle s'appelait Veline
00:59:57mais elle s'appelait Veline Buggy, c'est un nom que toute
00:59:59la chanson française connait
01:00:01et je vous le propose également d'écouter Chateauvalon
01:00:03vous savez
01:00:05qui a fait la musique de Chateauvalon ?
01:00:07On va voir si vous êtes forts
01:00:09Chateauvalon
01:00:11C'est un génie, qui a fait la musique de Chateauvalon ?
01:00:13Écoutez
01:00:15Vous savez
01:00:19combien de téléspectateurs
01:00:21il y avait en 1985
01:00:23au premier épisode de Chateauvalon
01:00:25avec
01:00:27Chantal Nobel
01:00:29et Georges Marchal
01:00:31parce qu'il y avait un casting d'enfer, Georges Marchal
01:00:33qui avait joué
01:00:35Philippe Lebel entre autres
01:00:37dans Les Rois maudits
01:00:3914 millions de téléspectateurs
01:00:41et le deuxième épisode
01:00:4317 millions de téléspectateurs
01:00:45il y avait également un vieux comédien du français
01:00:47qui s'appelait Jean Davy
01:00:49mais Georges Marchal qui est bon comme tout
01:00:51qui a fait la musique ?
01:00:53Vladimir Kosma
01:00:55incroyable
01:00:57à nouveau au cinéma
01:00:59Les Rois maudits
01:01:01ah oui Les Rois maudits
01:01:03ceux qui ont fait Comte de Montecristo
01:01:05moi je suis contre, c'est génial
01:01:07on ne peut pas faire plus beau que Les Rois maudits
01:01:09il doit faire 8 films
01:01:11c'est une grande production française
01:01:13Les Rois maudits c'était génial
01:01:15comme je ne suis pas fou de la nouvelle version
01:01:17de Montecristo
01:01:19avec Jean-Pierre qui jouait le baron
01:01:21avec Maud Artois
01:01:23qui était joué par Hélène Duc
01:01:25et puis tout le français
01:01:27qui jouait
01:01:29tout le français de l'époque
01:01:31qui était dans cette série
01:01:33et Louis Saignet
01:01:35qui jouait
01:01:37Louis Saignet
01:01:39qui jouait
01:01:41un vieux noble
01:01:43dont j'oublie le nom à l'instant
01:01:45Jordan Bardella
01:01:47il y aura un super doc
01:01:49avec vous, long format
01:01:51je vous propose de voir un extrait
01:01:53et après vous nous dites ce que vous allez faire
01:01:55Gautier Lebret
01:01:57il ne manquerait pas
01:01:59vous avez du mal à épouser
01:02:01votre costume de premier ministre
01:02:03malheureusement ce que je dis vous dérange
01:02:05et donc vous cherchez à m'empêcher de parler
01:02:07je n'ai jamais été impressionné par les titres
01:02:09c'est simplement des gens
01:02:11à qui on dit
01:02:13titre de ministre
01:02:15titre de premier ministre
01:02:17et puis ensuite il y a l'incarnation que tu en fais
01:02:19mais parfois il y a des gens qui se satisfont uniquement du titre
01:02:21mais qui n'incarnent pas la fonction
01:02:23je comprends que vous soyez très mal à l'aise
01:02:25je ne suis pas mal à l'aise je trouve que le débat est petit
01:02:27dans sa posture
01:02:29Gabriel Attal n'incarnait pas le premier ministre
01:02:31merci messieurs
01:02:33merci d'avoir accepté de débattre sur le service public
01:02:35il a passé une heure et demie à me mordre les chevilles
01:02:37en fait il a été comme les autres débats
01:02:39quand tu es premier ministre
01:02:41tu ne peux pas couper la parole
01:02:43ou faire un peu le roquet
01:02:45c'est un extrait de ce qu'on va voir
01:02:47et après que se passera-t-il
01:02:49il faut savoir qu'hier
01:02:51CNews a diffusé un long format sur Gabriel Attal
01:02:53son année entre le ministère de l'éducation nationale
01:02:55et le ministère de l'éducation nationale
01:02:57c'est un extrait de ce qu'on va voir
01:02:59et après que se passera-t-il
01:03:01il faut savoir que hier
01:03:03il y a eu une année entre le ministère de l'éducation nationale
01:03:05et Matignon et donc ce soir c'est au tour
01:03:07de Jordan Bardella
01:03:09une année entre les européennes, la dissolution et les élections législatives
01:03:11et puis derrière tout simplement
01:03:13à 22h30 on reviendra sur l'actualité du jour
01:03:15ça va être très simple, ça va être l'Ukraine et la crise algérienne
01:03:17donc on ne parle pas assez en raison
01:03:19de l'actualité entre l'Ukraine
01:03:21et les Etats-Unis et du désaveu
01:03:23d'Emmanuel Macron à Bruno Rotailleau
01:03:25et François Bayrou, résultat la presse algérienne
01:03:27se fait l'écho de ce désaveu
01:03:29et déstabilise le ministre de l'intérieur
01:03:31je voulais en parler ce soir
01:03:33on a fait 40 minutes malheureusement
01:03:35je savais que vous alliez en parler
01:03:37je voulais qu'on parle de Cyril Hanouna, il faut faire des choix
01:03:39et la vie s'est décidée
01:03:41et je salue
01:03:43Thierry Orsoni qui nous rappelle
01:03:45que c'était le banquier Lombard
01:03:47qui jouait
01:03:49notre ami Louis Sénier
01:03:51il s'appelait Ptolomeï
01:03:53si vous vous souvenez
01:03:55Sénier jouait
01:03:57le banquier Lombard, Ptolomeï
01:03:59c'est une deuxième personne
01:04:01qui me le dit, je ne citerai pas le nom
01:04:03cette fois-ci à l'antenne
01:04:05mais c'est quelqu'un qui nous écoute tous les soirs
01:04:07du côté du 55
01:04:09avenue
01:04:11Saint-Honoré
01:04:13très bien
01:04:15Jean-Marc Lelouch
01:04:17était là à la réalisation
01:04:19David Tonnelier était à la vision
01:04:21il y a des clans ici, j'aime pas beaucoup ça
01:04:23Jean-François Coulard était au son
01:04:25Benjamin Gauthier Ramon, merci
01:04:27pour avoir trouvé sur cnews.fr
01:04:29le doc maintenant, Gauthier le bret après
01:04:31on sera un peu plus tard désormais
01:04:33cette semaine jusqu'à 21h13
01:04:35bonne soirée, avec Gauthier

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