• il y a 11 heures
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00Dix-neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:05Bonsoir, Eliott.
00:06Bonsoir, Geoffroy Lejeune.
00:08Bonsoir, Geoffroy.
00:09Philippe, on a un président américain qui vient de bousculer toute notre émission.
00:15Ah oui, c'est le direct.
00:17C'est les joies du direct, vous avez entièrement raison.
00:20Quelques instants avant qu'on prenne l'antenne, on a découvert, stupéfait,
00:26cet échange plus que musclé entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche,
00:34où Donald Trump explique intime à Volodymyr Zelensky, intime l'ordre de conclure un accord,
00:42où nous vous laissons tomber.
00:44Première phrase très forte.
00:45Il dit quoi d'autre ?
00:46Sans nos équipements militaires, la guerre aurait pris fin en deux semaines.
00:50Troisième phrase, là c'est pas Donald Trump, c'est J.D. Evans qui dit
00:53vous manquez de respect aux Américains et il pointe la responsabilité de Volodymyr Zelensky.
01:00Et puis ils sont partis tous les deux dans un moment où effectivement c'était plutôt surprenant.
01:05Revoyons une séquence ensemble et vous allez tout nous expliquer.
01:11Il faut que vous soyez reconnaissant, vous n'avez pas les cartes en main.
01:15La population meurt, vous n'avez plus assez de soldats, vous n'avez plus de soldats.
01:23Et ensuite vous nous dites je ne veux pas un ceci le feu, je ne veux pas un ceci le feu, je veux ci, je veux ça.
01:27Écoutez, si vous pouviez avoir un ceci le feu maintenant, vous le prendriez.
01:33Comme ça il n'y aurait plus de balles qui volent.
01:35Bien sûr nous voulons mettre fin à la guerre.
01:40Je vous ai donné l'équipement nécessaire pour vous battre.
01:45Le président Obama n'a rien donné.
01:49Moi je vous ai donné beaucoup.
01:52Il faut que vous soyez reconnaissant parce que vous n'avez pas les cartes en main.
01:55Avec nous, dans votre équipe, vous avez les cartes en main.
01:57Mais sans nous, vous n'avez rien.
01:59Sans nous, vous n'avez rien.
02:01Philippe de Villiers, je pense que c'est une séquence qui fera date.
02:05Est-ce que vous aviez déjà vu, vécu, entendu parler d'une telle séquence,
02:12échange devant les caméras du monde entier entre le président des Etats-Unis
02:17et donc le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
02:20Alors moi je ne suis pas du tout surpris.
02:25Parce que je connais l'Amérique.
02:27Je connais l'histoire de l'Amérique.
02:29L'histoire des relations entre l'Amérique et l'Europe.
02:32Si vous voulez on peut en dire quelques mots dans un instant.
02:36Et connaissant le tempérament de Trump
02:40et de J.D. Vance,
02:42connaissant aussi très bien
02:47la vie intérieure, si l'on peut parler ainsi, de Zelensky,
02:54ça devait se terminer comme ça.
02:56Alors, en fait, que se passe-t-il ?
03:00On a face à face deux hommes, deux chefs d'Etat.
03:07Zelensky, lui, il a voulu cette guerre contre la Russie.
03:14Il a voulu sortir du statut de la neutralité
03:22que les grands diplomates considéraient comme un instant de sagesse dans l'histoire de l'Europe.
03:32Et donc un statut de sagesse.
03:35La neutralité, c'est-à-dire éviter d'avoir à touche-touche deux puissances nucléaires.
03:42L'OTAN et la Russie.
03:45C'est trop dangereux.
03:46Au moindre incident de frontière, on a le danger d'un embrasement.
03:54Et moi, pendant des années,
03:58comme je le racontais la semaine dernière,
04:00j'ai vu l'évolution des pays européens.
04:04Ils ont basculé dans une posture qui n'était pas raisonnable
04:09en voulant faire de l'Ukraine un Xème pays de l'OTAN.
04:16Et à vouloir élargir l'OTAN comme ils l'ont fait,
04:20ils ont pris le risque, évidemment, que l'ours sorte de sa tanière.
04:26Vous savez la phrase de Talleyrand.
04:31Je connais les mille et une manières de faire sortir l'ours de sa tanière,
04:38mais je n'en connais aucune de lui faire rentrer.
04:41Et donc, si on avait écouté la sagesse de Talleyrand,
04:44naturellement, on ne serait pas dans cette situation.
04:47Donc, il a voulu la guerre.
04:49Bon, il l'a eue et il l'a perdue.
04:53Et maintenant, en fait, il arrive à Washington comme un perdant,
04:58comme un suppliant, comme un homme politique suppliant.
05:04Et il a, en fait, plusieurs demandes.
05:07La première, c'est d'être assis à la table de négociation,
05:16puisque il est quand même concerné et pour cause.
05:20La deuxième demande, c'est de rentrer dans l'OTAN,
05:26donc d'échapper à nouveau à la neutralité, à la neutralisation.
05:30Et la troisième demande, c'est évidemment de récupérer les territoires perdus.
05:36En face de cela, en face de cette Ukraine,
05:41il y a un nouveau président des Etats-Unis
05:44qui a une vision du monde complètement nouvelle.
05:50C'est-à-dire que c'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis
05:53que les Etats-Unis regardent ailleurs.
05:56Les Etats-Unis ne regardent plus du côté de l'Europe,
05:59du côté de l'Atlantique.
06:00C'est inouï.
06:01Ils regardent du côté du Pacifique.
06:03Ils sont obsédés par le Pacifique.
06:06Ils sont obsédés par le fameux piège de Thucydide avec la Chine.
06:11Leur obsession, c'est la Chine.
06:14Et donc, à partir du moment où Trump est obsédé par la Chine
06:18et qu'il regarde du côté du Pacifique,
06:20quand il se tourne un instant du côté de l'Atlantique,
06:24il dit bon maintenant, ça suffit.
06:28Allez, il faut que tout rentre dans l'ordre.
06:30Et donc, il accorde à la Russie,
06:34évidemment, une faveur particulière
06:36pour résoudre le problème de l'Europe
06:38et faire la paix en Europe.
06:39Une paix expéditive, une paix expédiée plutôt,
06:44pour qu'il puisse consacrer tout son temps et son énergie
06:48à l'affaire chinoise,
06:50à la question du piège de Thucydide,
06:52pour éviter d'être pris dans le piège de Thucydide.
06:54Mais, mets ta vie qu'on aboutira à un accord.
07:01Pourquoi ?
07:03Parce qu'en fait, Trump veut se rembourser.
07:06Ça, c'est très américain.
07:08Les Américains ne font jamais rien de gratuit.
07:11Il ne faut jamais oublier qu'il y a Dieu sur le dollar.
07:17Vous savez ça ?
07:20Les wasps, il y a Dieu avec eux sur le dollar.
07:25Dieu est là pour la réussite.
07:27Donc, on ne fait rien de gratuit quand on est américain.
07:29Mais rien.
07:31Et donc, lui, il dit à Zelensky,
07:36très bien, vous voulez qu'on s'entende ?
07:40Eh bien, vous me laissez piller vos terres rares,
07:45dont j'ai besoin pour éviter d'être dépendant de la Chine.
07:49Donc, pour avoir le lithium, tout ça,
07:52tous ces terres rares, ce qu'on appelle les terres rares,
07:54c'est des matériaux très très rares,
07:58qui sont dans le sous-sol ukrainien, notamment.
08:01Ils sont aussi dans le sous-sol chinois.
08:03Et donc, Trump, c'est vital pour lui,
08:05ne veut pas dépendre de la Chine.
08:07Actuellement, il dépend de la Chine,
08:09puisque 80% des terres rares sont en Chine.
08:15Et donc, pour ne plus dépendre de la Chine,
08:17il dit, tiens, tiens, toi Zelensky, viens me voir,
08:20et maintenant, on va conclure un accord,
08:22et je vais me rembourser,
08:24alors soi-disant 350 milliards, c'est ça ?
08:27Ça monte parfois un peu moins,
08:29ils disent 500 milliards, jusqu'à 500.
08:31Voilà, mais en réalité, Zelensky n'a pas le choix.
08:35S'il veut un minimum de protection des Européens,
08:39avec une garantie de sécurité,
08:43en deuxième rappel des Américains,
08:46il ne peut que signer.
08:50Mais en fait, en regardant Trump,
08:53et en vous regardant tous les deux,
08:56dans la panique de l'improvisation nécessaire,
09:00je pensais à l'histoire humaine,
09:04à l'histoire des civilisations.
09:06Il y a deux souvenirs qui me reviennent.
09:09Le premier, c'est le vase de Soissons.
09:13En fait, jusqu'à une époque récente,
09:17quand Clovis gagne contre Siagrius,
09:21il donne l'autorisation, pendant deux jours,
09:25d'aller piller.
09:27Ça s'appelle le droit à la roberie et à la déroberie,
09:30sauf erreur de ma part.
09:32Le droit à la roberie et à la déroberie.
09:34Ensuite, on ramène tout ce qu'on a pillé,
09:36puis après on tire au sort.
09:38On se rembourse sur l'occupant,
09:40plutôt sur l'habitant.
09:42Et c'est comme ça qu'il y en a un qui ramène un vase
09:45qui appartient à l'évêque de Reims.
09:47Mais vous êtes trop jeunes
09:51pour connaître une histoire que je vais vous raconter.
09:54C'est l'histoire de l'hamgote.
09:56Moi, j'avais un ami qui était sénateur,
09:59un ancien ministre,
10:01il s'appelait Maurice Schuman.
10:03Pas Robert, ne confondez pas.
10:06Maurice Schuman, grand résistant,
10:09contrairement à Robert,
10:11et qui était un proche du général de Gaulle.
10:16Et qui m'a raconté,
10:18par le menu un jour en déjeunant au Sénat,
10:21comment ça s'est passé après le 6 juin 1944.
10:24Ça s'est très mal passé. Pourquoi ?
10:26Les Américains sont arrivés avec du papier monnaie.
10:29C'est-à-dire des dollars français.
10:31Et ils ont mis sur pied l'hamgote,
10:33c'est-à-dire un gouvernement provisoire d'occupation.
10:36Comme pour l'Allemagne.
10:38Et donc, en fait,
10:41quand ils ont débarqué,
10:43ils se sont dit, on va occuper ce pays
10:45qui n'a plus de gouvernement.
10:47Et là, de Gaulle s'est levé,
10:49en disant, il n'en est pas question.
10:51Et Michel Debré a dit, attendez,
10:53on va nommer des préfets, etc.
10:55Et en fait, de Gaulle a confié à Maurice Schuman
10:59un jour,
11:01ce que Maurice Schuman m'a raconté,
11:03il m'a dit, de Gaulle ne voulait pas
11:05commémorer le 6 juin 1944
11:07en disant, attendez, n'oubliez pas
11:09ce qu'ils ont essayé de faire,
11:11ils ont essayé de nous occuper.
11:13Et en 1914-1918, les Américains,
11:15quand la guerre a été finie,
11:17ils ont fait en sorte que,
11:19ils ont appuyé le ministre allemand
11:21qui s'appelait Streisemann,
11:23qui disait Finna Siren,
11:25pour ne pas payer les réparations.
11:27Et ils ont, d'une certaine manière,
11:29encouragé l'Allemagne à se refaire
11:31pour devenir conquérante.
11:33Donc, en fait,
11:35l'Amérique est une puissance impériale,
11:37Raymond Aron l'appelait
11:39la république impériale,
11:41elle ne se défera pas de tout ça,
11:43elle regarde aujourd'hui
11:45du côté du Groenland par son instinct,
11:47parce que l'Amérique est forte
11:49et qu'elle a envie de faire
11:51comme l'ours en face.
11:53Et donc, tout ça se passe
11:55comme prévu, c'est un nouveau Yalta,
11:57nous entrons dans une période
11:59complètement nouvelle,
12:01et pensez toujours à la phrase
12:03de Raymond Aron.
12:05En 1981,
12:07Raymond Aron déclare
12:09ceci,
12:11je cite de mémoire,
12:13les Européens voudraient sortir
12:15de l'histoire, de la grande histoire
12:17qui s'écrit en lettres de sang,
12:19et d'autres par millions
12:21voudraient y entrer.
12:23Nous y sommes.
12:25Philippe de Villiers, je vous propose qu'on revoie une séquence un peu plus longue,
12:27parce que ce qui
12:29visiblement aux yeux de J.D. Evans,
12:31le vice-président américain,
12:33a mis en quelque sorte le feu aux poudres
12:35dans cet échange,
12:37c'est qu'il a considéré à un moment
12:39que Volodymyr Zelensky critiquait
12:41l'administration américaine,
12:43qui toujours selon J.D. Evans,
12:45l'administration américaine des Etats-Unis,
12:47qui ont investi des centaines de milliards pour soutenir
12:49pendant
12:51l'agression russe,
12:53à partir du début de l'agression russe,
12:55l'Ukraine.
12:57On revoit cette séquence, elle est un peu longue,
12:59sur ce moment peut-être
13:01historique, mais vous dites
13:03finalement, ça n'a rien de
13:05surprenant. On écoute.
13:07Bon, on va voir.
13:09Il a envahi,
13:11occupé de grandes parties
13:13de l'Ukraine, dans l'Est, en Crimée.
13:17Certaines zones sont envahies
13:19depuis 2014.
13:21Je ne parle pas simplement
13:23du président Biden, mais
13:25on a eu le président Obama,
13:27on a eu le président Trump,
13:29le président Biden, et à nouveau le président Trump.
13:35Nous allons l'arrêter maintenant.
13:37Mais en 2014, personne ne l'a arrêté.
13:39Il a envahi, il a tué.
13:41En 2015 ?
13:43Non, en 2014.
13:45Je n'étais pas là.
13:49Mais de 2014
13:51à 2022,
13:57beaucoup sont morts
13:59et personne ne l'a arrêté.
14:01Et vous le savez, nous avons eu des conversations
14:03avec lui. Nous avons eu plein
14:05de conversations bilatérales. Nous avons
14:07signé avec lui.
14:09J'ai signé un accord avec lui
14:11en 2019, j'étais nouvellement élu.
14:13J'ai signé avec lui un accord
14:15avec le président Macron
14:17et la chancelière Mme Merkel. Nous avons
14:19signé un cessez-le-feu. Tous m'ont
14:21dit
14:23qu'ils n'iraient jamais plus loin. Nous avons
14:25signé un contrat.
14:27Mais après cela,
14:29il a
14:31ignoré le cessez-le-feu.
14:33Il a tué notre population.
14:35Nous avons signé un échange de prisonniers.
14:37Il ne s'est pas
14:39conformé à cet accord.
14:41De quel type de diplomatie parlez-vous ?
14:43Qu'est-ce que vous voulez dire par diplomatie ?
14:47Je parle de la diplomatie qui va mettre fin à la destruction de votre pays.
14:49Monsieur le Président,
14:51sous votre respect, je pense que
14:53c'est irrespectueux de venir
14:55dans ce bureau et de parler
14:57comme cela des Etats-Unis.
14:59Pour l'instant, vous avez un problème.
15:01Vous n'avez pas suffisamment
15:03de troupes. Vous devriez remercier
15:05le Président.
15:11J'ai vu
15:13ce qu'il se passe.
15:15Je sais ce qu'il se passe.
15:17Vous essayez de faire de la propagande
15:19dans vos tournées diplomatiques.
15:21Vous avez eu du mal à recruter.
15:23Vous avez eu du mal.
15:27Et là, vous venez dans le bureau
15:29des Etats-Unis d'Amérique et vous manquez
15:31de respect à un gouvernement qui essaie d'aider
15:33votre pays.
15:37Tout d'abord, pendant la guerre,
15:39tout le monde
15:41a eu
15:43des problèmes. Et vous allez sentir
15:45les effets, même si vous ne les sentez pas maintenant.
15:47Et un peu plus loin,
15:49il y a une nouvelle séquence où
15:51Volodymyr Zelensky interpelle Donald Trump
15:53en lui disant « Puis-je répondre ? »
15:55Et Donald Trump lui répond « Non, vous avez
15:57assez parlé. Votre pays a de sérieux problèmes.
15:59Vous ne gagnez pas. Vous ne gagnerez pas cette guerre. »
16:01Voilà ce que répond
16:03Volodymyr Zelensky. Peut-être, Geoffroy Lejeune,
16:05vous avez une question pour Philippe de Villiers.
16:07J'ai une question pour Philippe. Vous n'êtes pas surpris
16:09de ce que vous entendez puisque vous nous expliquez
16:11que c'est l'histoire humaine.
16:13Est-ce que vous pensez que cette
16:15scène qu'on vient de vivre
16:17peut aboutir à une résolution de ce conflit ?
16:19Est-ce que vous souhaitez que ça aille dans ce sens-là ?
16:23On est tout près de la résolution du conflit.
16:25C'est-à-dire qu'en fait,
16:27dans un conflit,
16:29c'est la vie,
16:31c'est terrible. Eisenhower
16:33disait « Je n'aime pas les losers ».
16:35Très américain.
16:37Mais aussi, c'est très français.
16:39C'est très humain.
16:41Dans un conflit,
16:43il y a les vainqueurs, il y a les vaincus.
16:45Et...
16:49Qui sont les vainqueurs
16:51et qui sont les vaincus ?
16:53Les vainqueurs
16:55sont les américains.
16:57Les premiers vainqueurs de cette guerre, ce sont les américains.
17:01Leur
17:03appareil militaro-industriel
17:05triomphe.
17:07Ils ont vendu des armes.
17:11Ensuite,
17:13ils ont fait
17:15des européens leurs clients
17:17pour l'énergie.
17:19Le gaz du keffieh.
17:21On a abandonné le gaz russe.
17:23Et on paye le gaz du keffieh.
17:25C'est quatre fois plus cher que le gaz russe.
17:31Donc, du côté des américains,
17:33c'est une victoire,
17:35cette guerre.
17:37Du côté des français,
17:39des européens,
17:41c'est une défaite.
17:43D'abord, parce que
17:45les contribuables européens,
17:47comme l'a dit l'autre jour
17:49Emmanuel Macron, en reprenant
17:51Trump,
17:53il a dit non, on a payé plus que vous.
17:55C'est des centaines de milliards.
17:57Ce sont les contribuables qui ont payé.
17:59Est-ce qu'il y a un français
18:01qui sait ce qu'il a payé pour l'Ukraine ?
18:03Non, évidemment, on ne nous a jamais rien dit.
18:05On n'a jamais dit au Parlement,
18:07voilà les milliards qu'on va mettre
18:09pour l'Ukraine. En fait, on a mis des milliards.
18:13Donc, les contribuables
18:15ont été
18:17mis à contribution.
18:19Ensuite,
18:21la deuxième chose, c'est
18:23évidemment l'énergie.
18:25Si notre classe moyenne aujourd'hui
18:27est désemparée, si le pouvoir d'achat
18:29est dans l'état où il est,
18:31s'il y a tant d'inflation, c'est à cause de cette guerre.
18:33Et enfin,
18:35les paysans, eux,
18:37ils savent de quoi on parle
18:39avec les poulets ukrainiens.
18:41Donc, en fait, nous,
18:43on a tout perdu dans cette guerre.
18:45Dans une guerre entre deux
18:47peuples slaves,
18:49et je voudrais dire
18:51quelque chose de très important,
18:53l'Europe
18:55s'est faite,
18:57après la guerre, sans les États
18:59et avec un fédérateur extérieur,
19:01l'Amérique.
19:05Et là, depuis
19:07trois ans, l'Europe a tenté de se faire
19:09avec un fédérateur
19:11extérieur, l'Ukraine.
19:13Et l'idée de la
19:15co-belligérance, qui était dans la tête de
19:17Macron, de Van der Leyen, etc.,
19:19c'était pour provoquer ce qu'on
19:21appelle le « spiel over act »,
19:23c'est-à-dire l'effet d'engrenage
19:25de Jean Monnet, qui avait dit
19:27pour faire l'Europe,
19:29c'est-à-dire une Europe
19:31supranétatique, supranationale, pour affaiblir
19:33les nations, il faut déclencher
19:35une crise et s'y engouffrer.
19:37Et donc là, ils ont essayé de faire couler
19:39le sang, ils ont voulu faire couler le sang,
19:41ils étaient prêts à
19:43envoyer des troupes au sol
19:45pour provoquer une guerre,
19:47pour pouvoir unifier,
19:49fédéraliser l'Europe.
19:51C'est grave ce que je dis, mais
19:53pour avoir parlé avec des
19:55très hauts responsables,
19:57c'est de quoi je parle.
19:59Et donc maintenant, évidemment, c'est la gueule de bois.
20:01C'est la gueule de bois pour l'Europe,
20:03c'est la gueule de bois pour Zelensky.
20:05– Je me permets juste de préciser
20:07que l'Assemblée nationale avait,
20:09si je ne m'abuse, en mars 2024
20:11voté et soutenu
20:13largement l'accord avec l'Ukraine,
20:15sans l'ERN d'ailleurs, qui s'était abstenu à l'époque,
20:17et la France insoumise
20:19qui avait voté contre. – Non, ça c'était
20:21un accord avec l'Ukraine. – C'est ça, vous avez raison,
20:23c'est un accord sur 10…
20:25– Mais ce n'est pas l'ensemble
20:27des crédits qui sont partis en Ukraine.
20:29Il faudrait interroger
20:31le ministre des Armées pour savoir
20:33ce qui est parti en Ukraine.
20:35Voilà.
20:37Ce serait intéressant de savoir.
20:39– Bon, Philippe de Villiers, voilà ce qu'on pouvait dire
20:41sur cet échange
20:43dans le bureau Oval,
20:45effectivement, qui méritait…
20:47– Attendez, je veux
20:49rajouter quelque chose, Eliott.
20:51– Allez-y.
20:53– J'ai entendu tout à l'heure
20:55Zelensky qui disait, on a essayé
20:57de faire la paix, et Poutine
20:59n'en a pas voulu.
21:01Ce n'est pas tout à fait exact.
21:03Je pense que
21:05Poutine s'est dit, bon, maintenant que la guerre a commencé,
21:07on va aller jusqu'au bout. Poutine s'est d'ailleurs
21:09planté, puisqu'il a cru qu'il allait prendre Kiev
21:11en deux jours, ça ne s'est pas passé comme ça.
21:13Mais ensuite, il s'est dit, je grignote,
21:15je grignote, je grignote.
21:17Mais, il y a eu
21:19les fameux accords de Minsk, et il y a eu
21:21une tentative, avec d'ailleurs Erdogan,
21:23une tentative
21:25de paix, de trêve,
21:27et c'est l'Europe qui n'en a pas
21:29voulu.
21:31Et, écoutez-moi bien,
21:33la preuve de ce que je dis,
21:35c'est qu'il y a encore deux jours,
21:37vous entendiez des responsables européens,
21:39dont Barreau,
21:41notre couvre-de-mur
21:43ville en plaie mobile,
21:45notre ministre d'affaires étrangères,
21:47il disait,
21:49il faut des nouvelles sanctions,
21:51il faut des nouvelles sanctions, donc il continue
21:53la guerre, il continue la guerre, alors qu'elle est finie,
21:55la guerre. Donc, en fait, les seuls
21:57à continuer la guerre,
21:59ce sont les diplomates européens.
22:01Donc, pourquoi ils veulent cette
22:03guerre ? Il y a une raison, et la raison,
22:05je suis en train de vous la donner, c'est pour
22:07fédéraliser, unifier,
22:09suprahitatiser,
22:11pour en finir avec
22:13les nations, et faire de Mme
22:15von der Leyen, qui est la gouvernante,
22:17le gouverneur.
22:19Le gouverneur aux ordres
22:21de l'Amérique, sauf que ça ne se passe pas comme ça,
22:23parce que l'Amérique dit au gouverneur
22:25et à la gouvernante,
22:27on n'a pas votre numéro de téléphone,
22:29et on ne le veut pas.
22:31Voilà pour votre analyse, Philippe Devilliers,
22:33on revient dans un instant,
22:35une émission qui a été un peu bousculée,
22:37cette déclaration et cet échange dans le bureau Oval,
22:39entre Volodymyr Zelensky
22:41et Donald Trump, ainsi que
22:43J.D. Vance, on revient dans un instant,
22:45on parlera d'autres sujets, on a beaucoup de choses à traiter ensemble.
22:47A tout de suite.
22:5119h30 sur CNews, face à
22:53Philippe Devilliers, toujours avec Philippe, bien sûr,
22:55et Geoffroy Lejeune, on poursuit
22:57cette émission
22:59qui a été bousculée par
23:01cet échange ultra tendu
23:03entre Volodymyr Zelensky,
23:05Donald Trump, ainsi que J.D. Vance,
23:07je crois qu'on a une image en direct
23:09depuis le bureau Oval, depuis la maison
23:11blanche du moins, puisque Volodymyr Zelensky
23:13va quitter la
23:15maison blanche d'un instant à l'autre,
23:17on voit cette image
23:19depuis la maison blanche. Beaucoup de réactions
23:21sur les réseaux sociaux
23:23Philippe Devilliers, mais vous souhaitiez
23:25revenir quelques instants sur l'engrenage
23:27de la guerre, puisque
23:29vous avez dit en début d'émission, vous êtes revenu
23:31en longueur, mais on connaît les âmes chagrines,
23:33il a voulu la guerre,
23:35il l'a à propos de
23:37Volodymyr Zelensky,
23:39et vous vouliez revenir sur l'engrenage de la guerre,
23:41rapidement.
23:43Il faut bien expliquer
23:45les choses pour
23:47avoir une vision d'ensemble.
23:51Poutine a toujours dit,
23:53depuis 1990, la promesse
23:55faite par James Baker,
23:57le secrétaire d'état américain,
23:59à Gorbatchev à l'époque,
24:01on promet
24:03de ne pas élargir
24:05l'OTAN, qui est quand même un instrument
24:07militaire, qui peut être agressif,
24:09on le verra plus tard dans le Kosovo
24:11et en Irak, on vous promet
24:13de ne pas élargir l'OTAN,
24:15au-delà de la limite
24:19du pacte de Varsovie ancien,
24:21puisque le pacte de Varsovie est dissous.
24:25Et ils n'ont pas tenu cette promesse, ces américains.
24:31Dans les documents d'archives
24:33qui viennent de sortir,
24:35de l'USAID,
24:41qu'est-ce qu'on a découvert ?
24:43Des financements
24:45énormes
24:47pour la fameuse révolution de Maïdan.
24:49Et donc Trump,
24:51il sait très bien,
24:53comme Poutine,
24:55ils savent très bien ce qui s'est passé,
24:57c'est qu'en fait,
24:59les Ukrainiens, autour de Zelensky,
25:01voulaient absolument
25:03que l'Ukraine rentre dans l'OTAN
25:05et qu'elle échappe
25:07à la sphère d'influence de Moscou.
25:09Et en face de lui,
25:11Zelensky a eu
25:13des pays,
25:15des Etats faibles, ignares
25:17en matière de diplomatie,
25:19qui n'ont pas compris que pour l'ours russe,
25:21c'était
25:25une cause de guerre totale.
25:27Parce que
25:29Poutine était d'accord
25:31pour laisser
25:33l'Ukraine neutre,
25:35comme un pont, comme disait Kissinger,
25:37entre l'Ouest et l'Est,
25:39entre l'Atlantique et l'Oural,
25:41mais il n'était pas d'accord
25:43pour l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN.
25:45Et quand Poutine a vu
25:47qu'en réalité les carottes étaient cuites
25:49et que tout l'Ouest, y compris
25:51à la remorque transatlantique des Etats-Unis,
25:53avait décidé
25:55de faire rentrer
25:57l'Ukraine dans l'OTAN,
25:59eh bien Poutine a fait la guerre.
26:01Alors, il est clair que c'est Poutine
26:03qui a lancé cette guerre,
26:05mais il est tout aussi clair, c'est ça que j'ai voulu dire,
26:07dans un propos équilibré,
26:09que quand on...
26:11encore une fois,
26:13Talleyrand dit
26:15qu'il ne faut pas mettre du persil
26:17sous le nez de l'ours.
26:19On cite souvent Talleyrand
26:21dans cette émission.
26:23Depuis que M. Barrault
26:25est au Quai d'Orsay,
26:29c'est une sorte de référence permanente.
26:33Par un effet miroir
26:37de la grandeur du personnage.
26:41D'une diplomatie à une autre.
26:43D'ailleurs, sur l'Algérie,
26:45on va peut-être en parler.
26:47On voit M. Barrault...
26:51Les évolutions de M. Barrault
26:53c'est celle d'un grand danseur.
26:55Parlons de l'Algérie.
26:57Et du rapport avec la France et de l'Algérie.
26:59Cette semaine, le Premier ministre a organisé
27:01un comité interministériel
27:03de contrôle de l'immigration,
27:05audite sur les visas,
27:07réexamen des accords avec l'Algérie,
27:09comme principales annonces. En 2023, je rappelle
27:11que la France a délivré 209 000
27:13visas à des ressortissants algériens
27:15contre 470 laissés
27:17passer consulaires.
27:19Écoutez bien François Bayrou, c'est mercredi,
27:21il va parler des accords de 1968.
27:27Il y a un levier, si j'ose dire,
27:29un levier très simple,
27:31c'est que nous avons avec l'Algérie
27:33des accords qui sont
27:35des accords davantage
27:37préférentiels pour les ressortissants
27:39algériens. Tout cela, ce sont
27:41les accords de 1968.
27:43Ce sont des accords, je l'ai dit,
27:45qui...
27:47n'ont pas
27:49d'équivalent
27:51entre la France
27:53et d'autres pays.
27:55Ces accords-là, ils engagent
27:57les deux gouvernements et les deux
27:59administrations.
28:01Si ces accords ne sont pas respectés,
28:03et pour l'instant ils ne le sont pas,
28:05ils doivent entraîner
28:07une remise en cause fondamentale
28:09et c'est cette remise en cause-là
28:11que nous conduirons
28:13dès l'instant que nous vérifierions
28:15que les accords ne sont pas respectés
28:17durablement.
28:19François Bayrou, mercredi.
28:21Écoutez, à présent, ce vendredi,
28:23Emmanuel Macron,
28:25alors qu'il est à Porto,
28:27sur ses accords de 1968,
28:29on lui pose la question parce que lui,
28:31il veut
28:33revenir sur
28:35la sécurité des Français, c'est la priorité,
28:37respecter les accords de 1994
28:39et reprendre le travail
28:41avec le régime algérien. Voilà ce qu'il dit en substance.
28:43Mais quand on lui pose la question
28:45sur les accords de 1968 ?
28:47Vous ne répondez pas
28:49sur les accords de 1968 ?
28:51Non, parce que je vous dis, les accords de 1968,
28:53on avait lancé ce processus, on ne va pas les dénoncer
28:55de manière unilatérale, ça n'a aucun sens.
28:57Le problème, à mon avis, dont on parle,
28:59est beaucoup plus les accords de 1994
29:01et nous avions lancé avec le président Teboun
29:03un mouvement pour les moderniser
29:05et on le fera en bon ordre.
29:07Et je pense que les choses se font bien
29:09quand elles se font avec exigence,
29:11avec engagement,
29:13mais il ne faut pas qu'elles fassent l'objet
29:15de jeux politiques ou qu'ils soient.
29:17De jeux politiques ou qu'ils soient ?
29:19Incroyable !
29:21Pourquoi vous dites incroyable, Philippe Devillers ?
29:23Attendez, vous avez compris ? Non, expliquez-moi.
29:27Non, mais c'est...
29:29Je pense qu'il y a des hommes politiques
29:31qui ont dû réagir, ou alors personne n'a rien vu,
29:33mais c'est énorme.
29:35C'est en désaveu ?
29:37Alors, j'explique.
29:39Mais là, vous me prenez
29:41un peu de cours, mais bon.
29:43Mercredi,
29:45donc, François Bayrou,
29:47d'abord, il m'a rappelé
29:49mon professeur de sciences naturelles
29:51qui
29:53se faisait chahuter en classe,
29:55on l'appelait Canard,
29:57et il n'avait aucune autorité, le pauvre,
29:59et en était cruel.
30:01Et un jour,
30:03il a fait une déclaration incroyable à tous ses élèves
30:05que j'ai gardée en mémoire,
30:07plus ça va,
30:09moins ça va,
30:11si ça continue, il faudra que ça cesse.
30:13Et c'est ce qu'a dit Bayrou.
30:15Bayrou, il a dit, attention,
30:17dans six semaines,
30:19là, aujourd'hui, c'est un pistolet
30:21à bouchons,
30:23mais dans six semaines, ça sera à Balréal.
30:25Regardez, il a dit,
30:27un mois, six semaines.
30:31Et en fait,
30:33c'est...
30:37Quand j'ai vu ça, je me suis dit,
30:39ah,
30:41c'est le contraire
30:43de l'ambiguïté stratégique.
30:45C'est-à-dire,
30:47on dit, attention,
30:49si vous ne faites pas ceci, cela,
30:51dans six semaines, ça ira mal.
30:53Petite parenthèse,
30:55ce qu'il a dit,
30:57François Bayrou, c'est qu'il fallait,
30:59comme preuve
31:01de bonne volonté
31:03de monsieur Théboune,
31:05qu'il reprenne une trentaine
31:07de...
31:09de gens sensibles,
31:11on appelle ça,
31:13c'est-à-dire de gens dangereux,
31:15d'Algériens dangereux.
31:17Une trentaine, alors que, vous ne savez peut-être pas,
31:19mais c'est ce qu'a dit
31:21l'ambassadeur de France,
31:23Xavier Driancourt,
31:25chez Sonia Mabouk,
31:27il y a trois jours.
31:29Il y en a 35 000
31:31qui posent problème en France,
31:33en particulier, 35 000.
31:35Et il y a 5 000 d'entre eux
31:37qui sont considérés comme à problème.
31:39Donc, 30.
31:41Donc, on se dit,
31:43il n'y a pas d'accord,
31:45il y a une promesse d'accord,
31:47il y a une promesse de revoir
31:49l'accord de 68,
31:51acceptons-en l'augure.
31:53Mais,
31:55certains commentateurs
31:57lucides ont dit,
31:59on verra dans six semaines.
32:01Les commentateurs,
32:03les éditorialistes de droite
32:05ont tous dit, c'est formidable,
32:07ça y est, ça bouge,
32:09on brise un tabou,
32:11l'accord de 68, c'est un,
32:13du calme, du calme.
32:15Et là, vous m'apprenez
32:17que celui qui, en fait,
32:19détient seul la clé,
32:21puisque c'est son domaine
32:23réservé, l'article 5,
32:25le président de la République,
32:27il dit, pas question,
32:29je répète
32:31ce que j'ai entendu, pas question
32:33de
32:35renoncer
32:37unilatéralement
32:39à l'accord de 68.
32:41Donc, on envoie un message
32:43au président de l'Algérie,
32:45vous inquiétez pas,
32:47il ne se passera rien.
32:49Donc,
32:51la question qui se pose ce soir,
32:53moi je serai à la place de Beauvau,
32:55j'ai vu qu'il y avait un article dans Le Point
32:57sur les vendéens de Beauvau,
32:59et je les connais bien, c'est moi qui les ai tous recrutés.
33:01Et donc, je leur dis, les gars,
33:03réunissez-vous autour du ministre,
33:05et je vous adresse un message chaleureux
33:07et affectueux,
33:09barrez-vous.
33:11– Autre sujet à présent, Philippe Devilliers,
33:13cette semaine, on va parler
33:15de Jean-Michel Lapaty
33:17qui a provoqué un tollé,
33:19et on continue de parler de la France et de l'Algérie,
33:21expliquant au micro de RTL
33:23que la France avait fait des centaines
33:25de radours sur glane en Algérie.
33:27L'ARCOM, d'ailleurs, confirme avoir été saisi.
33:29Je vous propose une partie réduite
33:31de la séquence
33:33qui fait plus de deux minutes.
33:35– Vous savez, chaque année en France,
33:37on commémore ce qui s'est passé
33:39aux radours sur glane,
33:41c'est-à-dire le massacre de tout un village,
33:43mais on en a fait des centaines,
33:45nous, en Algérie.
33:47Est-ce qu'on en a conscience ?
33:49Donc, il faut dissocier les dossiers,
33:51mais si nous avons une difficulté
33:53à avoir des relations saines...
33:55– Jean-Michel, on n'a pas fait
33:57aux radours sur glane en Algérie.
33:59– On a mis des femmes et des enfants
34:01dans une église, on a mis feu.
34:03– Vous connaissez les détails
34:05de la conquête en Algérie ?
34:07– On s'est comportés comme des nazis.
34:09– Combien de villages ont été massacrés ?
34:11– On s'est comportés comme des nazis en Algérie ?
34:13– Mais les nazis n'existaient pas,
34:15on ne s'est pas comportés comme des nazis.
34:17Les nazis se sont comportés comme nous,
34:19nous l'avons fait en Algérie.
34:21– Comment le fils et frère de fils,
34:23si français que vous êtes, l'homme attaché
34:25à l'histoire de la France, comment est-il réagi ?
34:27En écoutant cette séquence, on en a vu
34:29un court extrait, et assiste-t-on
34:31en quelque sorte à un nouveau mémoricide ?
34:33– Alors, je connais bien,
34:35très bien, au radours sur glane
34:37pour la raison suivante.
34:39Quand j'étais petit,
34:41on m'a raconté cent fois, mille fois
34:43l'histoire du petit Luc.
34:45C'est une église
34:47où ont été entassés
34:49560 personnes,
34:51vieillards, enfants, femmes,
34:53brûlés vifs.
34:55Et on nous disait,
34:57c'est le radours vendéen.
34:59Et donc je suis allé visiter
35:01le radours, revisiter,
35:03redécouvrir au radours,
35:05le village, l'église
35:07où ont été entassés des femmes,
35:09des vieillards, des enfants et brûlés vifs.
35:11Je ne sache pas
35:13que dans les 130 ans
35:15de présence française en Algérie,
35:17les soldats français soient comportés
35:19comme la division
35:21d'Eisreich.
35:23Si on fait le parallèle,
35:25il aurait fallu
35:27à ce moment-là que
35:29les soldats français
35:31remplissent des mosquées
35:33avec des hommes, des femmes,
35:35des vieillards
35:37et les brûlent vifs.
35:39Ça n'a pas été le cas.
35:41Mais c'est,
35:43ça va plus loin que ça.
35:45Nous sommes devant
35:47quelque chose de monstrueux.
35:49Assimiler
35:51les colons
35:53aux nazis exterminateurs,
35:55c'est
35:57une faute contre l'histoire,
35:59c'était un reniement.
36:01Vous savez, Jeanne d'Arc disait
36:03les français reniés.
36:05Et là on a un français renié
36:07qui
36:09n'entend pas la voix
36:11suppliante de Boilem Sansal.
36:13Qui lui dit, M. Apathy,
36:15encore une minute, M. Lebrot,
36:17qui dit à la France,
36:19Oh, France férie,
36:21ma France férie,
36:23tu m'as tout donné,
36:25tu m'as tant donné.
36:27M. Apathy,
36:29le français renié,
36:31n'entend pas
36:33les harkis
36:35qui ont souffert dans leur chair
36:37pour respecter leur fidélité.
36:39Pour respecter leur fidélité.
36:43Il n'entend pas les pieds noirs
36:45qui ont eu à vivre un choix fatal,
36:47la valise ou le cercueil.
36:49Il n'entend pas les officiers français
36:51qui appliquaient, on voit ça dans l'honneur
36:53d'un capitaine avec Jacques Perrin,
36:55qui appliquait la phrase de l'Aïr,
36:57j'ai fait ce qu'un soldat a l'habitude de faire
36:59et pour le reste, j'ai fait ce que j'ai pu.
37:01En fait, ce français renié,
37:03il ne m'essaie pas, il est dans le sillage
37:05honteux de celui
37:07de la colonisation.
37:09C'est un crime contre l'humanité.
37:11Mais ce n'est pas dans ce
37:13dans le sillage
37:15honteux de la nomenclatura algérienne
37:17pour laquelle
37:19la rente mémorielle
37:21d'une France à Aïr
37:23est une sorte de légitimité de secours
37:25pour dissimuler leur incurie, leur impéricie.
37:27C'est en fait
37:29un porteur de valise
37:31du FLN.
37:33C'est comme ça qu'on parlait jadis
37:35de mes parents et de mes grands-parents.
37:37Un porteur de valise du FLN
37:39qui est dans le sillage honteux
37:41des historiens révisionnistes
37:43et de l'histoire halale.
37:45En fait,
37:47il est dans le sillage honteux
37:49de la caste,
37:51de la caste
37:53élitaire, comme on l'appelle,
37:55de la caste des mondialistes
37:57qui voudraient transformer la France
37:59et qui sont en train de la transformer
38:01pour en faire un laboratoire planétaire
38:03du paradis diversitaire.
38:05Ces gens-là veulent un mémoricide.
38:07Ces gens-là veulent une mémoire atrophiée.
38:09Ces gens-là veulent une mémoire pénitentielle
38:11avec la pratique
38:13de l'amnésie des grandeurs
38:15et l'hypermnésie
38:17des lâchetés.
38:19Ces gens-là veulent une mémoire invertie.
38:21La mémoire invertie, c'est quand
38:23on cherche à vivre à l'envers
38:25de ce qu'ont vécu nos pères.
38:27Et moi, fils d'officier français,
38:29frère d'officier français,
38:31j'ai toujours entendu mon père nous dire
38:33avec beaucoup de nuance
38:35et beaucoup d'affection
38:37et de tendresse pour notre vieux pays.
38:39Recrue d'épreuves,
38:41couturée de partout.
38:43Vous savez, les enfants, une nation,
38:45c'est comme une famille.
38:47C'est un drame moral.
38:51On prend tout.
38:53On aime tout.
38:55C'est une longue épreuve.
38:57On ne juge pas.
38:59Et il citait souvent Camus.
39:03J'aime la justice
39:05et j'aime ma mère, mais entre la justice
39:07et ma mère, je choisis ma mère.
39:09Et il citait surtout,
39:11comme tous
39:13les soldats français,
39:15l'épigraphe de la bataille des Thermopyles
39:17passant
39:19à dire
39:21à Sparte que ses soldats
39:23sont morts ici pour obéir
39:25à ses lois.
39:27Tout autre sujet
39:29à présent, Philippe Devilliers.
39:31Vous le savez,
39:33ce vendredi, à 23h59,
39:35C8 ne sera plus.
39:37La première chaîne de la TNT,
39:39comme Énergie 12, sera frappée d'un écran noir.
39:41Côté C8, ce sont 400 collaborateurs
39:43qui sont mis sur la touche.
39:47Je vous propose
39:49les adieux déchirants principaux acteurs
39:51de cette chaîne.
39:53Écoutons ensemble.
39:55Il y aura au moins 3 millions, peut-être 4,
39:57pourquoi pas 5 millions de téléspectateurs
39:59qui te regardent en ce moment
40:01et qui vont être orphelins
40:03parce que demain à minuit, ce sera un écran noir.
40:05Ce sera le vide sidéral.
40:07Alors que depuis 13 ans,
40:09c'était l'euphorie sur ton plateau.
40:11Donc on va être orphelins.
40:13Céline, ça a été un plaisir
40:15de travailler avec toi. On va continuer,
40:17j'espère. Tous les jours, on se croisait,
40:19que du bonheur. Ecoute, franchement,
40:21t'es un patron génial. Je dois te le dire
40:23à tout le monde,
40:25pour tous ces spectateurs qui sont tellement
40:27attachés à cette chaîne et pour toutes les personnes
40:29qui sont derrière la caméra
40:31et qu'on ne voit pas,
40:33mais sans elles, on n'est rien.
40:35Nous, on donnait la voix aux animaux,
40:37en quelque sorte, et c'est vrai que là,
40:39on avait encore plein de choses à partager
40:41avec les téléspectateurs, tous nos passionnés.
40:43C'est vrai qu'avec Elodie,
40:45on est vraiment très tristes.
40:47On est orphelines, nous aussi.
40:49On reçoit beaucoup de messages, très chaleureux.
40:51D'ailleurs, merci à tous les téléspectateurs
40:53de nous envoyer autant d'amour.
40:55Et vous êtes même intervenu,
40:57hier soir, Philippe Devilliers,
40:59en direct, pour apporter votre soutien
41:01à tous les collaborateurs
41:03de C8.
41:05Quelles seront, selon vous, les conséquences
41:07de cette décision de l'ARCOM,
41:09validée par la plus haute juridiction
41:11administrative ?
41:13Je pense que
41:15il y a un contraste
41:17entre le silence
41:19médiatique et politique
41:23et
41:25l'effet de ce qu'on appelle
41:27chez les paysans, l'hystérésis.
41:29Est-ce que c'est que l'hystérésis ?
41:31L'hystérésis, c'est le délai,
41:33c'est le temps
41:35que met la goutte d'eau
41:37à pénétrer
41:39jusqu'au sous-sol,
41:41jusqu'à la nappe phréatique
41:43pour la germination.
41:45Là, il y a
41:47exactement le même phénomène. Pourquoi je vous dis ça ?
41:49Parce que j'ai vécu 2005.
41:51En 2005,
41:53je me souviens que j'étais
41:55effondré
41:57quand j'ai vu le traité de Lisbonne.
41:59Je me suis dit, mais alors, les hommes politiques
42:01en fait, se moquent du peuple.
42:03Et en fait, j'ai compris
42:05ce jour-là qu'ils se moquaient
42:07vraiment du peuple. Et non seulement
42:09ils se moquent du peuple, mais ils s'en méfient.
42:11Et il faut mettre
42:13en relation ce qui vient de se passer,
42:15à la fin d'une chaîne de télévision,
42:17ce qui est inouï dans l'histoire de France.
42:19Inouï.
42:21Il faut mettre ça en relation avec d'autres
42:23mesures. Là, on a
42:25la liberté d'expression qui est atteinte
42:27mortellement. Puisqu'après ça,
42:29la jurisprudence veut tout se permettre.
42:31À qui le tour ?
42:33Une fois qu'on a commencé
42:35la censure médiatique, pourquoi s'arrêter ?
42:37Suivez mon gars.
42:39Il faut savoir
42:41quand même que, pendant qu'on se parle
42:43là, depuis le début de l'émission,
42:45il y a deux censeurs
42:47ou trois censeurs ou quatre censeurs,
42:49peut-être qu'ils sont trente, quarante,
42:51ils écrivent
42:53tout ce que j'ai dit là.
42:55Et peut-être que
42:57lundi,
42:59le responsable de CNews
43:01va recevoir une lettre, comme ça
43:03a été le cas sur l'avortement.
43:05L'avortement constitutionnel,
43:07où j'ai failli passer en jugement.
43:09Et donc,
43:11en réalité,
43:13les Français ne se rendent pas compte.
43:15C'est la fameuse cage aux folles.
43:17Aux phobes, pardon.
43:19Lapsus révélateur.
43:21Donc, vous êtes
43:23islamophobe, vous êtes xénophobe,
43:25vous êtes europhobe,
43:27vous êtes grossophobe, etc.
43:29Et le périmètre de la liberté
43:31d'expression se restreint de jour en jour.
43:33Mais si vous prenez votre voiture,
43:35là, ce n'est plus la liberté d'expression,
43:37c'est la liberté d'aller et venir.
43:39Puisque avec les zones
43:41à faible émission,
43:43qui sont des zones à forte
43:47exclusion.
43:49Voilà, merci de m'aider.
43:51En fait, c'est toute la classe
43:53moyenne qui n'a plus le droit de prendre sa voiture.
43:55Et on continue.
43:59Les passoires thermiques, on n'a plus le droit de se loger,
44:01on n'a plus le droit maintenant de construire,
44:03etc. Et avec
44:05le système normatif de l'état profond
44:07européen, donc de toute façon,
44:09on ne peut même plus créer.
44:11Vous voyez, par exemple,
44:13je disais à Nicolas,
44:15président du Puy du Fou,
44:17je disais, aujourd'hui, on ne pourrait plus
44:19refaire le Puy du Fou, on ne pourrait plus.
44:21Il y a trop de normes, il y a toute une bureaucratie
44:23totalitaire.
44:25Et donc, en fait,
44:27ce qui va
44:29se passer, c'est un événement qui vient de se passer.
44:31C'est un événement souterrain.
44:33C'est un tremblement de terre.
44:35C'est une secousse sismique.
44:37Il y aura des répliques.
44:39Il y aura des répliques politiques. Il y aura des répliques électorales.
44:41Je pense que le peuple français
44:43est en train d'échapper
44:45à ce qu'on appelait encore récemment
44:47les élites, les élites mondialisées.
44:49Le divorce est total,
44:51métropolien, périphérien, comme dirait
44:53Monsieur Julie.
44:55Philippe de Villiers, on a encore
44:57le droit d'espérer et d'avoir des
44:59sources d'espérance. Et c'est souvent
45:01le cas lorsque l'on vous écoute pour
45:03l'Apollogue. Et donc,
45:05vous allez nous parler d'une terre d'espérance
45:07justement, avec la fondation de
45:09l'abbaye de Royaumont, mais
45:11de manière inattendue,
45:13Philippe de Villiers, c'est à vous.
45:17Vous allez comprendre pourquoi
45:19c'est inattendu.
45:21Alors, je
45:23vous pose la question,
45:25je vous embarque avec moi.
45:27Qui sont
45:29ces
45:31gaillards
45:33qui chargent et déchargent
45:35des grosses
45:37pierres
45:39sur le chantier,
45:41qui chargent
45:43et déchargent
45:45le brancard de pierre ?
45:47Ils ont des mines
45:49escrafiniées,
45:51comme on dit à l'époque,
45:53par les buissons de ronces où ils sont allés
45:55chercher rocailles et caillotis.
45:57Alors,
45:59l'aîné,
46:01qui s'appelle Robert,
46:03lui,
46:05il monte les
46:07piliers du cloître.
46:09Ensuite, son frère,
46:11qui s'appelle Alphonse,
46:13lui, il monte
46:15les murs du réfectoire.
46:17Le troisième,
46:19le plus jeune, qui s'appelle Charles,
46:21avec ses mains fragiles,
46:23il monte les baies
46:25de la Futura Bastiale.
46:27Et le quatrième,
46:29le quatrième,
46:31lui, il dessine
46:33les pierres d'angle.
46:37Il a la main en visière.
46:39Il voit le chantier
46:41qui sort de terre.
46:43Il est le fondateur.
46:45Il est
46:47roi de son état.
46:49Il s'appelle Louis, Louis de Poissy,
46:51Louis IX.
46:53Il est
46:55le fondateur
46:57d'une abbaye
46:59sur ce lieu qui s'appelle le Mont Royal.
47:01Et l'abbaye s'appellera l'abbaye
47:03de Royaumont.
47:05Il est le fondateur et il deviendra
47:07chose curieuse
47:09que seuls
47:11les historiens comme Le Goff
47:13ont repéré.
47:15Il deviendra le
47:17pensionnaire discret
47:19de l'abbaye
47:21quand elle sera construite et inaugurée.
47:23Qu'est-ce que ça veut dire ?
47:25Ça veut dire que le
47:27samedi et le dimanche, il s'échappe
47:29du Louvre, il galope
47:33jusqu'à la porte de l'abbaye.
47:35Il frappe à la porte.
47:37Il y a le père Henri, le portier, qui
47:39lui ouvre. Là, il échange
47:41sa vêture royale
47:43contre une humble
47:45chape de laine
47:47et il rejoint
47:49sa petite cellule au bout du
47:51dortoir des moines.
47:53Et quand il entend sonner
47:55les cloches de bâtiment, il se mêle
47:57au cœur des moines.
47:59Et puis ensuite, il prend son tour
48:01au service du repas des moines.
48:03Il prend son tour.
48:05C'est-à-dire qu'il va avec son tablier
48:07chercher
48:09les assiettes, les écuelles
48:11au petit guichet
48:13de la cuisine, ainsi que
48:15la pittance de vin et de pain.
48:17Puis il sert à table
48:19les moines qui feignent
48:21de ne pas le reconnaître, pour ne pas le gêner.
48:23Un jour, il
48:25aperçoit par une fenêtre en tiers-point
48:29une maison, une petite maison
48:31séparée, petite maison
48:33esselée dans les jardins
48:35de l'abbaye.
48:37Il demande, mais pourquoi
48:39cette maison et pourquoi un moine
48:41avec une écuelle le dépose
48:43à manger sur le seuil
48:45de la maison sans entrer dans la maison ?
48:47Et on lui explique que c'est parce que la maison est habitée
48:49par un moine
48:51qui est contagieux.
48:53Et donc, il est mis à l'écart
48:55et il a la lèpre.
48:57Alors,
48:59le roi Louis IX
49:01annonce à tous les moines
49:03dimanche prochain, c'est moi qui irai
49:05lui porter à manger.
49:07Le dimanche d'après, surprise,
49:09on le voit après la messe,
49:11traverse les jardins de l'abbaye
49:13avec une écuelle qui frappe
49:15à la porte. Il a un léger mouvement de recul
49:17parce que le pauvre moine
49:19est complètement décharné. Voyage
49:21sur lui, toutes les répugnances de la nature.
49:25La lèpre lui a arraché les peaux.
49:27Ses yeux
49:31n'y voient plus goutte
49:33parce qu'ils sont gâtés.
49:35Et les
49:37pertuits des yeux qui sont rougis
49:39de sang,
49:41il doit avoir, il n'a plus
49:43de nez, les lèvres sont fendues
49:47et il va prendre l'habitude tous les dimanches de venir
49:49lui servir à table.
49:51Et
49:53un jour,
49:55pour la fête du frère
49:57Liger, que
49:59bientôt le roi va appeler le prince
50:01de Royaumont,
50:03un jour,
50:05il va lui apporter pour sa fête
50:07une
50:09perderie rôtie.
50:11Et là,
50:13il a un geste, il sale la
50:15perderie, il coupe les morceaux,
50:17il donne les morceaux à manger
50:19dans la bouche du frère Liger,
50:21le prince de Royaumont.
50:23Et là, le prince hurle.
50:25Pourquoi ? Parce qu'il a mal.
50:27Pourquoi ? Parce que le sel
50:29sur les crevasses de ses lèvres
50:31évidemment le fait
50:33souffrir. Et que fait
50:35le roi ? Oh pardon, frère Liger,
50:37pardon.
50:39Le frère
50:41lui pardonne. Et bientôt, en fait,
50:45le roi est seul à venir,
50:47seul à visiter le frère
50:49Liger. Pour lui,
50:51c'est entrer en purgatoire
50:53à chaque fois parce qu'il voit
50:55ce corps
50:57qui se défait,
50:59qui perd ses
51:01chairs.
51:03Alors le roi s'exerce
51:05à devenir un roi serviteur,
51:07un roi d'aumône et de
51:09consolation.
51:11Luis,
51:13de la maison séparée,
51:15devient pour lui
51:17comme une porte du ciel.
51:19Il
51:21s'exerce
51:23à aller à travers
51:25cette figure de la souffrance vers
51:27le petit peuple
51:29des abîmes,
51:31vers le petit peuple
51:33purulent,
51:35fétide,
51:37enflé, troué,
51:39édenté,
51:41pour le soulager.
51:43Et puis un jour,
51:45la nouvelle arrive
51:47au Louvre.
51:49Le frère Liger est mort
51:51dans la nuit.
51:53Alors le roi Louis IX
51:55décide
51:57d'enterrer
51:59le frère Liger
52:01dans le caveau de famille,
52:03à Royaumont, auprès de sa fille,
52:05Blanche,
52:07dans le caveau royal.
52:09Et il fait écrire sur
52:11une petite plaque
52:13de cuivre émaillée,
52:15« Si j'y,
52:17le frère Liger,
52:19prince de Royaumont,
52:21fils de lumière,
52:23quel est l'apologue ?
52:25Quelle est
52:27la leçon ?
52:29La leçon est la suivante.
52:31Le pouvoir
52:33n'est pas une consommation.
52:35Le pouvoir
52:39est
52:41un service,
52:43le plus haut de tous les services.
52:45La politique ne relève
52:47pas de l'hédonisme
52:49consumériste.
52:51La politique relève
52:53de l'oblation.
52:57Eh bien merci Philippe de Villiers
52:59pour cette émission qui a été, je le rappelle,
53:01un peu bousculée par cet échange
53:03entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump,
53:05mais ça faisait du bien de revenir
53:07aussi sur des messages d'espérance
53:09et des messages aussi importants.
53:11Merci à vous Geoffroy Lejeune,
53:13on se retrouve dans un instant pour l'heure des pros
53:15avec les toutes dernières informations
53:17et à la semaine prochaine.

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