• il y a 6 mois
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00Il est 19h, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:06Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:08Geoffroy Lejaune est avec nous bien sûr pour l'avant-dernière émission déjà de Face à Philippe Devilliers.
00:14Quoique, cher Philippe, je commence à vous connaître et on ne sait jamais ce qui peut se passer dans les prochaines semaines.
00:20Et puisque peut-être que vous commencez à nous connaître également, vous savez que chaque semaine, normalement, il y avait les informateurs bien informés.
00:28Et qu'à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle, la semaine dernière, nos informateurs bien informés n'ont pas réagi.
00:37Ils étaient vraiment sur l'actualité.
00:39Ils se sont dissous.
00:41C'est un peu comme le nouveau front populaire.
00:43Ils se sont ressoudés pour nous faire découvrir une nouvelle photo.
00:48Et c'est Geoffroy Lejaune qui m'a dit qu'il faut absolument la passer.
00:51Geoffroy Lejaune, on découvre cette photo.
00:53Philippe, est-ce que vous avez un souvenir de cette photo des informateurs bien informés ?
00:57Pas du tout, non.
00:59Pas du tout ?
01:01Eh bien, vous voyez où vous êtes ou pas ?
01:04Eh oui, tout à droite avec le costume.
01:07Oui.
01:09C'était à France 3, il me semble, à Cholet.
01:13C'est exactement ça, il est très fort quand même.
01:15Et en fait, j'avais revêtu, il me semble, l'uniforme de Charrette ou Laroche Jacques, non ?
01:24Charrette, absolument.
01:27C'était le début d'une carrière militaire qui s'est arrêtée très tôt.
01:37Voilà pour la photo.
01:38Et je me souviens même que le lundi d'après,
01:41j'ai été convoqué par mon préfet, qui s'appelait Maurice Tess,
01:44préfet de la Charente-Maritime, parce que j'étais sous-préfet à l'époque,
01:47et il m'a dit que vous êtes en train de ridiculiser le corps, le corps préfectoral.
01:55Et vous lui avez répondu quoi ?
01:57Je lui ai répondu, il n'avait pas besoin de ça.
02:02Geoffroy Lejeune, vous voulez y réagir ?
02:04Parce que c'est vous qui m'avez dit, il y a une quinzaine de minutes,
02:07il faut absolument qu'on relaie cette photo des informateurs bien informés.
02:12Mais en fait, on croule sous les photos des informateurs,
02:16donc du coup, moi je trouvais celle-là exceptionnelle,
02:19et j'avoue que je suis assez bluffé par le souvenir de Philippe.
02:22On est en juin 78.
02:25Et vous vous rappelez exactement de ce qui s'est passé,
02:27c'est en effet la première du Puy du Fou pour France 3 à Cholet.
02:30L'informateur en question dit qu'il y était,
02:33et que les premiers acteurs du spectacle de nuit vous entourent.
02:38Vous êtes vraiment forts, vos souvenirs sont vivaces.
02:43Les souvenirs de Philippe de Villiers sont donc vivaces.
02:46La première, c'est le 16 juin 78, donc il y a 46 ans.
02:50Vous imaginez ? C'était hier !
02:53C'est drôle parce que quand j'étais petit,
02:56j'écoutais les anciens qui me disaient toujours
02:58« Profites-en mon vieux, la vie on la traverse,
03:02et elle va plus vite que toi. »
03:05Et en fait, maintenant, quand je regarde Joe Biden et Donald Trump,
03:12je me dis que je n'ai plus qu'un seul objectif.
03:17Et même quand je marche dans la rue, je me surveille.
03:22Philippe de Villiers, allez, on commence l'émission.
03:25On est à deux jours désormais d'une élection
03:27aux conséquences historiques pour l'avenir de notre pays.
03:30Et un homme avait assuré le 12 juin dernier
03:33de ne pas vouloir faire campagne lors des législatives.
03:36Force est de constater qu'Emmanuel Macron a finalement été omniprésent.
03:40Jusqu'à cette lettre aux Français,
03:42une phrase a été peu commentée dans cette lettre,
03:44pourtant beaucoup traitée, mais pas celle-ci.
03:47« Je mesure le malaise démocratique,
03:50les fractures entre le peuple et ceux qui dirigent le pays
03:52que nous n'avons pas réussi à résorber.
03:54Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. »
03:57Philippe de Villiers, que faut-il comprendre
03:59lorsque le chef de l'État parle de fractures entre le peuple et ses dirigeants ?
04:04D'abord, je vais faire un zoom sur le président de la République.
04:10Il est extraordinaire.
04:13Je l'ai vu hier soir.
04:16Et il était vers pomme prématurée.
04:20La dissolution l'a changé, physiquement.
04:23Les yeux exorbités, le verbe exorbitant.
04:27Alors il expliquait, à propos de la binationalité,
04:31que c'était infamant et que c'était les étrangers qui avaient fait la France.
04:36Il recommence, il part encore sur une fausse piste.
04:40Et effectivement, il avait promis de ne pas s'en mêler.
04:44On allait parler ensemble en disant que c'était dommage
04:46parce que pour nous c'était bien.
04:49Et alors il a écrit une lettre.
04:52Il a demandé à ses conseillers, que M. Le Maire appelait les cloportes.
04:58Il leur a dit « Qu'est-ce que je peux faire ? »
05:00« Faites comme Mitterrand, faites une lettre aux Français. »
05:02« Ça va marcher. »
05:03Pour Mitterrand, ça avait marché.
05:04Donc il a fait une lettre.
05:06Et il parle de la fracture.
05:08Mais en fait, il me rappelle, hier je voyais une caricature de Daumier.
05:14C'est-à-dire, il tire la nappe, il jette les assiettes.
05:18J'ai déjà vu ça.
05:20Il est colérique.
05:22Et en fait, si vous me permettez, pour commencer cette émission,
05:26de faire allusion à un souvenir personnel.
05:32Quand on était petit, en famille, on regardait une émission en noir et blanc,
05:37avant le procès de Sécam.
05:39C'était « La piste aux étoiles ».
05:41Présentée par Roger Lansac.
05:43Et il y avait un artiste extravagant.
05:47Qui était à la fois un magicien et un musicien.
05:50Et qui faisait quelque chose que je n'ai jamais revu depuis.
05:53Il avait une vingtaine d'assiettes.
05:55Il faisait tourner ses assiettes.
05:57Et en faisant tourner ses assiettes, il reproduisait la symphonie numéro 21 de Mozart.
06:04Et évidemment, l'épilogue était le suivant.
06:07Il y avait une assiette en trop, la 28ème.
06:09Et toute la vaisselle était par terre.
06:11Et en fait, je ne peux pas m'empêcher depuis deux jours,
06:15de penser à cet artiste qui s'appelait Macronet.
06:18Donc il ratait son tour à la fin.
06:20Parce qu'il voulait en faire trop.
06:22Et je pense qu'aujourd'hui on peut dire,
06:25j'ai esquissé le slogan,
06:27Macronet, Macron, même combat, même destin.
06:32Philippe de Villiers, enseignant.
06:34Et alors, maintenant je vais sur le fond.
06:37Parce que je n'ai pas répondu sur la fracture.
06:40Il y en a un qui a très bien exprimé ça sur CNews cette semaine,
06:43c'est Gérald Darmanin qui a parlé,
06:46il a osé, le ministre de l'Intérieur, parler de la sécession des élites.
06:51Quand on regarde bien,
06:53et là on est au cœur du sujet avec ce qui va se passer demain pour le premier tour,
06:59la sécession des élites.
07:01D'abord il y a la sécession géographique.
07:04Il y a la France des beaux quartiers, vigile, digicode.
07:10Il y a la France de la périphérie, la France périphérique,
07:15qui en fait subit l'immigration
07:19et recherche ces voisinages affectifs qu'elle ne trouve plus.
07:24Il y a la France de l'économie financiarisée,
07:30l'économie irréelle, l'économie spéculative.
07:34Bientôt se rachat de GPT, l'économie ternaire, quaternaire.
07:38Ils s'en sortent très bien de télétravail, etc.
07:40Ils gagnent de plus en plus d'argent.
07:42Et puis il y a la France de l'économie réelle,
07:45qui en fait travaille 6 mois sur 12 pour l'État prédateur.
07:49Et puis la troisième France, la troisième dichotomie,
07:53c'est la plus importante, c'est la fracture civilisationnelle.
07:58Il y a la France des élites et du MEDEF,
08:02qui appelle depuis 50 ans.
08:06L'immigration choisit plutôt que la main d'œuvre gauloise,
08:11ce qui est trop cher.
08:13Et puis il y a la main d'œuvre gauloise et tous ceux qui l'entourent,
08:17tous ceux qui travaillent dur et qui se disent qu'on n'est plus chez nous.
08:26En fait, la clé d'explication, je pèse mes mots,
08:30elle est la suivante.
08:32Nous assistons à une invasion lente et pacifique.
08:38Les élites vivent le syndrome du lapin dans les phares.
08:46C'est-à-dire qu'elles développent avec l'envahisseur
08:52une sorte d'empathie, de contagion émotionnelle.
08:58Elles s'identifient à lui,
09:02se ressentent finalement comme xénophiles, islamophiles
09:07et cultivent l'exotisme de leur propre disparition.
09:14Elles ont leur repentir jovial.
09:19Il se peut que dans quelques heures,
09:23la réponse à cette fracture-là vienne des urnes.
09:32Justement, Philippe Devilliers, l'issue est incertaine,
09:38les conséquences pourraient être lourdes et en cette période de grand doute,
09:42peu sont ceux qui apportent calme et apaisement.
09:46On va faire comme chaque semaine avec vous,
09:48on va tenter de prendre un peu de hauteur.
09:50Je voulais vous faire réagir au propos d'Emmanuel Macron
09:53qui renvoie dos à dos les extrêmes et pointe le risque de guerre civile.
09:59Notre pays, Philippe Devilliers, voilà ce qu'il dit,
10:02je pense que c'est hors sujet la réponse de l'extrême droite
10:05parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine
10:09et c'est en cela qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile,
10:12ça c'est pour l'extrême droite,
10:13mais idem pour ce qu'il considère être l'extrême gauche,
10:16une forme de communautarisme un peu électoral.
10:19Mais ça aussi, c'est la guerre civile derrière
10:22parce que c'est d'abord envoyer les gens exclusivement à leur appartenance
10:25ou religieuse ou communautaire.
10:27Philippe Devilliers, donc, notre pays peut-il,
10:29au soir du 30 juin prochain, dans deux jours,
10:32ou alors au soir du 7 juillet, basculer dans une forme de guerre civile ?
10:37Donc il a osé, Emmanuel Macron, parler de guerre civile.
10:43L'homme qui incarne le chaos prophétise le chaos.
10:48Il y a dans son comportement, à la fois désinvolte et réfléchi,
10:57un manquement évident aux règles prudentielles de sa fonction.
11:03Ça, c'est la première chose que je voudrais dire.
11:07En fait, la décision de la dissolution répond très exactement
11:12à la définition de l'acte pyromane.
11:16C'est le gars qui constate que la garigue est sèche,
11:21qui se promène avec des allumettes et qui ensuite se retourne,
11:24pique une grosse colère contre les pompiers en les dénonçant,
11:30en disant, vous avez mis le feu, les extrêmes !
11:35Ça n'est pas très sérieux, quand on est président de la République,
11:39de parler de guerre civile.
11:42D'autant moins que la guerre civile, il en a touillé les braises.
11:50Il aurait bien fait d'écouter son ami, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb,
11:55qui, au moment de partir, a dit,
11:57attention, aujourd'hui nous sommes côte à côte,
11:59demain nous serons face à face.
12:02En fait, il y a deux guerres civiles possibles en France.
12:08Une de type classique, la guerre entre les factions,
12:12on a eu la fronde, etc.,
12:16qui répond à la phrase de De Gaulle,
12:18cette vieille propension gauloise aux divisions et aux querelles.
12:22La France, c'est un pays querelleur, il y a des fractures partout,
12:24il y en a toujours, il y en aura toujours.
12:26C'est comme ça.
12:28C'est un pays qui a son vif.
12:32Et puis il y a une deuxième guerre civile possible,
12:35dont personne n'ose plus parler,
12:39et qu'il faut quand même évoquer.
12:42Si, il y en a un qui en parle, c'est Mélenchon.
12:45Il a dit, il faut se méfier des Français de souche,
12:48parce qu'ils posent un problème de paix civile.
12:50Il a dit ça récemment.
12:53Extraordinaire.
12:57En fait, la France aujourd'hui,
12:59il faut que les Français le sachent, le comprennent,
13:04et en tirent les conclusions.
13:06Ce que je vais dire est terrible,
13:08mais c'est la vérité.
13:12La France, la terre de France,
13:15porte aujourd'hui deux peuples.
13:18Un peuple neuf,
13:20qui arrive avec sa progéniture,
13:23avec ses fiertés,
13:25avec sa manière d'habiter le monde.
13:27On ne peut pas lui reprocher.
13:30Mais il faut le savoir.
13:33Parce qu'en face, il y a un peuple vieillissant,
13:37agare, baveux, comme disait Bernanos,
13:40qui n'en peut plus,
13:42qui cherche à tâton les murs porteurs,
13:44pour les meilleurs, les plus lucides,
13:47et qui ne sait plus où il habite.
13:49Et donc, l'urgence des mois qui viennent,
13:54et des années qui viennent,
13:56et des décennies qui viennent,
13:58si on veut que la France demeure,
14:01c'est de refabriquer des petits Français.
14:06Philippe de Villiers, vous avez cité,
14:08il y a quelques instants, le général de Gaulle.
14:10Ils sont nombreux, notamment dans cette campagne,
14:13à citer le général de Gaulle,
14:15mais oublient peut-être l'aspect essentiel
14:17de son engagement politique,
14:19c'est la notion de responsabilité.
14:21Il s'avère qu'à plusieurs reprises, d'ailleurs,
14:23le général de Gaulle a mis son poste en jeu
14:26à travers le référendum, comme en 1962,
14:28ou encore en 1969,
14:30lorsque les Français, en 1962, sont appelés aux urnes.
14:33Ils sont appelés à voter pour ou contre
14:35le suffrage universel direct aux élections présidentielles.
14:38Je vous propose d'écouter et de revenir en 1962,
14:42au moment où le général de Gaulle prend la parole,
14:44avant ce référendum.
14:48Si votre réponse est non,
14:52comme le voudraient tous les anciens partis,
14:56afin de rétablir leur régime de malheur,
15:01ainsi que tous les factieux,
15:04pour se lancer dans la subversion,
15:08ou même,
15:10si la majorité des oui
15:14est faible, médiocre,
15:17aléatoire,
15:19il est bien évident
15:21que ma tâche sera terminée aussitôt
15:26et sans retour.
15:29Car que pourrais-je faire ensuite
15:32sans la confiance chaleureuse de la nation ?
15:37Geoffroy Lejeune, vous avez une question pour Philippe.
15:39Oui, Philippe, vous parlez souvent, vous,
15:40de la responsabilité en politique.
15:42Moi, j'ai deux questions, c'est
15:43qu'est-ce que ça veut dire,
15:44et est-ce que ça a disparu ?
15:47Ah oui, c'est deux bonnes questions.
15:50Là, on est en 1962, c'est ça,
15:51j'ai pas bien vu, mais oui, c'est ça.
15:53En fait, il propose le suffrage universel
15:56pour l'élection du Président de la République.
16:00Et quel est son raisonnement ?
16:02C'est un homme cultivé,
16:03qui a le sens du temps long,
16:04qui a le goût du temps long,
16:05qui a l'obsession du temps long.
16:06Et en fait, il se dit,
16:07j'ai plus de Saint-Crème,
16:09donc il n'y a plus le pouvoir sacré,
16:11et il n'y a plus le pouvoir familial
16:13depuis la Révolution française,
16:14donc il faut inventer un sacré de substitution.
16:17Et il invente le suffrage universel
16:19pour le Président de la République,
16:21le nouveau monarque.
16:23Alors, il s'engage, et il dit,
16:26si vous votez non, je m'en vais.
16:28Voilà.
16:29Aujourd'hui, ça fait sourire,
16:31mais ça répond exactement à votre question.
16:34On a perdu le sens de la responsabilité.
16:40En fait, on peut servir le pays
16:43de différentes manières.
16:45Ça a été dit et redit
16:46par les plus grands écrivains
16:48et les plus grands philosophes.
16:49On peut servir le pays par les arts,
16:53pour l'embellir.
16:55On peut servir le pays par les armes,
16:59pour le défendre.
17:00Et on peut servir le pays par les lois,
17:04pour le protéger.
17:07Mais, comme l'a diviné
17:09dans les grandeurs et servitudes militaires,
17:12que de Gaulle a lu et relu, tout jeune,
17:16le chef, civil ou militaire,
17:20doit être avec ses hommes
17:29et avec ses actes.
17:31C'est-à-dire qu'il est responsable
17:33de ses hommes,
17:34et il est responsable de ses actes.
17:36Le capitaine qui monte à la pointe du Hoc,
17:40il ne reste pas en bas.
17:42Il a les mêmes piolets que les Rangers.
17:46Et le capitaine,
17:47j'en sais quelque chose avec mes deux grands-pères,
17:50qui est à la tête de ses troupes
17:51à la bataille du Grand Couronné à Nancy,
17:53il ne reste pas derrière.
17:55Il sort de la tranchée,
17:56il monte avec ses gars,
17:57et s'il y en a un qui est dans les barbelés,
17:58il va le chercher, le premier.
18:00C'est la phrase de l'aïr.
18:01J'ai fait ce qu'un soldat a l'habitude de faire,
18:04et pour le reste, j'ai fait ce que j'ai pu.
18:06C'est l'honneur chez les militaires.
18:08Alors, chez les politiques,
18:09l'honneur a un autre nom,
18:11c'est la responsabilité publique.
18:13C'est-à-dire que quand on s'implique dans une décision,
18:16quand on s'est trop impliqué,
18:18et que le peuple pense autrement,
18:21alors on prononce la phrase célèbre de Saint-Ignion,
18:26« Je m'en vais ».
18:28Et on est responsable de ses actes.
18:32Vous êtes trop jeunes, Geoffroy, Eliott,
18:35pas la peine de vous marrer,
18:38vous êtes trop jeunes pour avoir connu Georgina Dufoy,
18:40ça ne vous dit rien ?
18:41– Si.
18:42– Et au moment du sang contaminé,
18:44elle était chez Anne Sinclair, la papesse médiatique,
18:50et qui dit le sang contaminé quand même, etc.
18:54Et elle dit « Je me sens responsable mais pas coupable ».
18:57Ça a fait l'une de tous les journaux.
18:59Responsable mais pas coupable.
19:01Là, elle a ouvert une époque.
19:03Maintenant, on a des gens qui sont responsables
19:05mais pas coupables.
19:07Et au sommet de l'État, on a un gars
19:09qui est responsable mais pas coupable.
19:12– Messieurs, vous voulez le relancer, Geoffroy Lejeune ?
19:15– On est trop jeunes pour Saint-Ignion,
19:16mais pas pour Georgina Dufoy, on le connaît.
19:18– J'ai voulu lui répondre ça,
19:20mais je bois les paroles de Philippe Devilliers,
19:22comme il boit son verre à l'instant.
19:25Ce que je vous propose, puisqu'on a un peu d'avance,
19:28les 2 minutes 30, on les récupère pour la seconde partie,
19:31parce qu'on a beaucoup de choses à traiter,
19:33après la publicité.
19:35– Faites-moi confiance.
19:36– Ah bon ?
19:37– A tout de suite.
19:42– Un peu plus de 19h25 sur CNews.
19:45On reprend la seconde partie avec Philippe Devilliers
19:48et Geoffroy Lejeune pour Face à Philippe Devilliers.
19:50Parlons à présent de Jean-Luc Mélenchon.
19:52Il n'était pas sur la photo de famille
19:54au moment de l'alliance du Nouveau Front Populaire.
19:56Il n'est pas candidat pour les législatives,
19:59mais se verrait bien à Matignon.
20:01Tiens, tiens, il ne s'élimine pas, mais ne s'impose pas non plus.
20:04Pourtant, Philippe Devilliers, 71% des Français
20:07voient Jean-Luc Mélenchon comme un handicap pour son camp,
20:10plutôt qu'un atout.
20:11Voilà ce qu'il avait dit la semaine dernière.
20:13J'ai l'intention de gouverner ce pays,
20:15et ce n'est pas le foutoir,
20:16ce n'est pas le pia-pia des gauchistes
20:18qui passent leur temps à s'engueuler entre eux.
20:20Nous avons besoin des gens qui soient d'accord
20:22sur la ligne que l'on suit.
20:24Geoffroy Lejeune, vous avez une question pour Philippe Devilliers.
20:27On a vécu la purge de ceux qui étaient récalcitrants
20:31à l'idéologie islamo-gauchiste
20:33que vous dénoncez d'ailleurs ici assez régulièrement.
20:35Selon vous, qu'est-ce qu'on est en train de découvrir
20:37du mélenchonisme aujourd'hui ?
20:39Moi, je pense qu'on est en train de découvrir
20:43le fond idéologique trotskiste.
20:48Ça peut paraître curieux ce que je dis,
20:50et je vais l'expliquer.
20:53D'abord, je connais bien Jean-Luc Mélenchon
20:55et depuis longtemps.
20:58Et ensuite, je connais bien Lénine Trotsky,
21:00tout ça, ça me parle.
21:04Alors, le fond trotskiste,
21:08il y a des principes d'action chez Trotsky.
21:12Le premier principe que Mélenchon a appliqué à la lettre,
21:17c'est ce que les Trotskys appellent
21:20le principe du crotal.
21:22Le crotal est un serpent qui est muni d'une scarabelle
21:28à la queue, avec des anneaux.
21:31C'est une cresselle, un grelot,
21:35qui fascine les proies vivantes que le serpent approche.
21:39Et le serpent est doté d'un système de venin
21:49qui a des vertus neurotoxiques et hypnotiques.
21:54Regardez Glucksmann,
21:58regardez Fabien Roussel,
22:01regardez Olivier Faure, ce qu'ils sont devenus.
22:06Ils ont subi une crotalisation express.
22:11C'est-à-dire que le crotal est un serpent
22:14qui avale des proies vivantes plus grosses que lui.
22:18C'est pourquoi les Trotskys sont appelés
22:20le principe du crotal.
22:22Et ils disent par ailleurs,
22:24ce qui est une autre manière de dire la même chose,
22:27qu'il faut procéder à l'entrisme minoritaire
22:32à drapeau déployé.
22:34Donc ça c'est le premier principe.
22:36Il a été appliqué à la lettre.
22:39Le petit serpent a avalé les proies vivantes
22:43plus grosses que lui.
22:45C'est un travail d'artiste.
22:47Le crotal est un serpent qui est respecté.
22:51Ensuite, le deuxième principe,
22:53c'est le principe du flanc radical.
22:55Ça va vous dire quelque chose,
22:57puisqu'au cours d'une émission brillantissime
23:00avec Mathieu Bock-Côté,
23:02vous avez reçu un spécialiste, Olivier Vial,
23:06qui vous a parlé d'Andreas Mann.
23:08La semaine dernière.
23:10C'est lui qui a théorisé ce principe du flanc radical.
23:14C'est la première fois dans l'histoire de France
23:17qu'on offre un débouché politique à la violence.
23:21Je m'explique.
23:23On a côte à côte le fameux black bloc.
23:29Je ne sais plus comment il s'appelle.
23:32Raphaël Arnault ?
23:33Oui, Raphaël Arnault.
23:35Et puis François Hollande.
23:37Qu'est-ce que ça veut dire ?
23:39Ça veut dire qu'ils appliquent le principe
23:43de l'hybridation de la violence avec la politique.
23:48C'est-à-dire que les antifas se voient offrir
23:54pour la première fois un débouché politique.
23:56Ça veut dire que la violence a quelque chose
23:59de l'élan révolutionnaire.
24:01Comme dit Strotsky, comme dit Marx,
24:03et comme dit Mélenchon.
24:05La violence devient un débouché alternatif
24:08ou simultané.
24:10Ils appellent ça le flanc radical.
24:12Et le troisième principe, plus connu,
24:14c'est le principe de la moufette.
24:16C'est-à-dire qu'on considère que la bête,
24:20le ventre fécond qui enfante la bête immonde,
24:26c'est leur mot,
24:28la bête immonde sent mauvais.
24:30Il faut dire à tout le monde qu'elle sent mauvais,
24:32la bête immonde.
24:33Parce que c'est la bête immonde.
24:35Ça veut dire qu'il faut la fasciser.
24:37Ça veut dire que c'est le petit théâtre antifasciste
24:40de Lionel Jospin.
24:41Ça, c'est un principe élémentaire des Strotskistes.
24:43Ça donne quoi, concrètement ?
24:45Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon.
24:49Ça donne deux choses.
24:51Première chose, quand ces gens-là ont le pouvoir,
24:54ils n'ont pas l'intention de le redonner.
24:56Réfléchissez bien.
24:58C'est-à-dire qu'il y aura une rupture brutale
25:02et une rupture irréversible.
25:03Rupture brutale, c'est-à-dire qu'on aura
25:05le lysenchisme médiatique, la parole officielle,
25:09pas de parole alternative, plus d'opposition.
25:12Et des médias comme CNews, évidemment,
25:17moi je sais déjà dans quelle mine de sel je vais finir.
25:21Parce qu'il n'y a pas d'opposition,
25:23il n'y a plus d'opposition.
25:24Ça sera la censure d'État.
25:28Et deuxièmement, la rupture irréversible,
25:31il suffit d'écouter Émeric Caron,
25:34qui a fait un livre là-dessus, sur le permis de voter.
25:37Et il dit qu'il faut un permis de voter
25:39comme il y a un permis de conduire.
25:40C'est-à-dire que vous pouvez échouer.
25:42Il faut apporter des garanties.
25:44C'est extraordinaire que personne n'en parle.
25:46C'est-à-dire que la composition électorale sera changée.
25:48Mais ça va plus loin.
25:50Et là je vais au fond du sujet.
25:54Ces gens-là, quand ils ont le pouvoir,
25:57ce n'est pas pour le consommer.
25:59Ce n'est pas pour le dépenser.
26:06C'est pour l'utiliser.
26:08L'utiliser pour quoi faire ?
26:09Pour subvertir, pour déconstruire.
26:11Déconstruire l'État.
26:13C'est-à-dire que c'est la fin du régalien.
26:15C'est la fin de l'idée même de l'ordre.
26:17C'est la fin de la répression du crime.
26:19C'est la fin de la police,
26:21désarmement de la police.
26:24Pour la société, c'est l'islamo-wauquisme.
26:27C'est le muezzin et le transgenre à la mairie.
26:31Et la nation, il n'y a plus de frontières.
26:35Et quand un pays n'a plus de frontières,
26:37il n'existe plus.
26:38Il est submergé sur le plan démographique.
26:40Voilà ce que ces gens-là vont faire.
26:44C'est Trotsky puis Komény.
26:48Philippe Devilliers, dans cette séquence,
26:50il n'y a pas que les politiques qui étaient en campagne.
26:53On a vu des magistrats, des diplomates,
26:55des cadres de l'éducation nationale,
26:57des dirigeants syndicaux, de la CGT, de la CFDT,
27:00s'engager et même des journalistes
27:03en agitant le spectre de l'extrême droite,
27:06en disant qu'il faut faire un parage contre cette extrême droite.
27:09Et quand je parle des journalistes,
27:10je ne sais pas si vous avez vu passer cette séquence la semaine dernière,
27:14mais vous avez cinq journalistes de France 3
27:16qui ont même été mis en retrait par France Télévisions
27:18en disant ne pas signer ce genre de pétition
27:21puisque vous travaillez pour l'édition nationale.
27:24Et l'objectif est de rester un tout petit peu neutre.
27:27Vous avez vécu cette sorte de magistère morale
27:32pour Maastricht et pour le référendum de 2005.
27:36Geoffroy Lejeune a une question.
27:38Vous qui avez connu ça en fait,
27:40vous qui l'avez vécu dans toutes vos campagnes,
27:4395, toutes les européennes,
27:45en effet le référendum Maastricht,
27:47mais aussi le référendum de 2005,
27:49est-ce que vous pensez qu'on a changé d'air
27:52et qu'aujourd'hui elles ont moins d'impact qu'à l'époque ?
27:55Ah !
27:57Question d'avis 4.
27:59Alors, pour vous répondre,
28:05je dirais ceci.
28:08Leur zèle est le même.
28:14Je ne vois pas de différence.
28:17On va prendre quelques critères.
28:21Le rapport de force est le même.
28:2390% des journalistes, c'est pour le oui.
28:26Et je suis généreux, pour le non.
28:3090% des autorités morales étaient pour le oui.
28:35Je me souviens de Mgr Roué, l'évêque de Poitiers,
28:39mon voisin, qui disait à mon sujet,
28:42le président du conseil général de la Vendée
28:45ira en enfer.
28:48Et j'imagine qu'ensuite les évêques ont dit,
28:50il est relapse, puisque tu as recommencé en 2005
28:53contre la constitution européenne.
28:55Donc c'est dire, c'était Deleur,
28:58la démocratie chrétienne, etc.
29:00Toute la société de connivence s'est mise sur 131
29:07pour regarder ceux qui brûlaient déjà dans les GN.
29:13Ensuite la réduction Ad Hitlerum, ça n'a pas changé.
29:18Il y avait le cercle de la raison et les nazions.
29:22Rocard dit ça.
29:24Le directeur du Monde a dit, si le non l'emporte,
29:28ce sera la plus grande catastrophe historique
29:31pour le monde depuis l'arrivée de Hitler.
29:38Enfin, la disqualification sémantique n'a pas changé.
29:45L'extrême gauche est appelée par le ministère de l'Intérieur
29:50l'union de la gauche.
29:53L'union des droites est appelée par le ministère de l'Intérieur
29:57l'extrême droite.
30:00Manipulation sémantique.
30:03En revanche, pour compléter ma réponse,
30:08je pense que les magistratures morales
30:13ont perdu leur influence.
30:17L'essentiel est le même, mais l'influence n'est plus la même.
30:20On va prendre l'exemple des footballeurs.
30:22Les footballeurs aujourd'hui, ils sont regardés tels qu'ils sont.
30:25C'est-à-dire des gladiateurs, des mercenaires.
30:33Si vous prenez, je sais que vous les connaissez,
30:36Proculus, le Samnit, Columbus,
30:40un vaincu à Carthage, ou Nicephoros.
30:45Ces gladiateurs, on leur payait le trident,
30:50ils avaient un train de vie, un jet de l'époque qui était le quadrige.
30:56Mais jamais personne, à Rome, pas un seul Romain
31:00n'a imaginé de mettre Nicephoros tribun du peuple.
31:04Non, t'es dans l'arène, tu te bats dans l'arène,
31:07on te récompense et après tu nous fous la paix.
31:09C'est pas toi qui va nous dire comment gérer l'Empire Romain.
31:13Ensuite, les artistes de la culture d'État,
31:16ils se sont pris les pieds dans le tapis.
31:18Pourquoi ? Parce qu'ils reprochent au Rassemblement National
31:22et à la Coalition Nationale ce qui les fait vivre.
31:26La préférence nationale, l'exception culturelle, les quotas.
31:31Ils ont perdu leur privilège rouge avec Ariane Mouchkine
31:34qui a dit vous avez perdu le peuple.
31:36C'est plutôt le peuple qui les a perdus
31:38parce que c'est pas intéressant ce qu'ils font,
31:40même si c'est subventionné.
31:42Les gens ils préfèrent aller au Puy-du-Fou.
31:44Donc les magistratures morales, culturelles,
31:49bon les juges on n'en parle pas,
31:51depuis le mur des cons, ils sont plus crédibles.
31:55Mais surtout, une question qui n'a jamais été abordée,
31:59que je voudrais aborder ce soir parce que je l'ai vécue.
32:03Moi j'ai vécu le cordon sanitaire.
32:06Et bien il a sauté.
32:08Alors le cordon sanitaire, il était d'un chanvre particulier
32:13enroulé de soupçons.
32:17Et la droite classique était une droite morale,
32:23une droite qui avait peur de la réprobation de la gauche.
32:28Et depuis SOS Racisme, flottait la réprobation de la gauche.
32:33François Mitterrand un jour à Florence m'a dit,
32:36en forme de confidence,
32:38j'ai tiré un cordon de la honte autour de vos amis,
32:43ce sont des jochristes, ils n'oseront jamais le franchir.
32:48Et Michel Penatoski à qui je racontais cette confidence m'a dit,
32:52il est évident qu'ils ont quitté le gaullisme,
32:55donc le souverainisme identitaire,
32:57et comme ils ne veulent pas s'allier avec ceux qui ont récupéré le gaullisme,
33:01c'est-à-dire le Front National,
33:03et bien ils en ont pour 50 ans dans l'opposition.
33:06Et puis qu'est-ce qui s'est passé ?
33:09Alors les soupçons, il y en avait trois.
33:13Attention, antisémites.
33:19Ça, ça a marché jusqu'au 7 octobre.
33:21Maintenant c'est fini.
33:23Le mestiguerie est passé à gauche.
33:26Mélenchon a été le plus hospitalier.
33:30Il a récupéré l'antisémitisme.
33:33Donc la droite classique se trouve décomplexée.
33:38On peut faire quelques pas vers le cordon.
33:41Pas marcher dessus, mais s'approcher.
33:43Deuxième soupçon, c'était racisme.
33:48Ah, vous êtes contre l'immigration.
33:50Vous êtes contre la petite main jaune.
33:52Vous êtes contre SOS raciste, Arlene Désir, etc.
33:55Vous êtes contre les immigrés.
33:58Non, je ne suis pas contre, mais simplement il y a trop...
34:03Et puis il y a eu le Bataclan.
34:07Il y a eu Samuel Paty, Dominique Bernard.
34:13C'est fini.
34:15L'accusation d'islamophobie, etc.
34:18Le racisme, ça ne marche plus.
34:22Et troisième soupçon, c'était sans doute le plus grave.
34:28Vous êtes des nationalistes.
34:30Vous, la droite, en fait.
34:31Des nationalistes cachés.
34:33Vous êtes en fait des nationalistes qui veulent faire la guerre, refaire la guerre.
34:38En fait, ce que vous cachez en vous, c'est la pire.
34:42Le pire des péchés civiques, c'est les égoïsmes nationaux.
34:46Et ce faisant, vous vous opposez à l'Europe,
34:49la construction européenne qui est une Europe de la paix.
34:52Vous vous opposez à la paix.
34:54Donc vous êtes des gens dangereux.
34:56Et puis il y a l'Ukraine.
34:58C'est eux qui font la guerre.
34:59C'est eux les vatanguards.
35:00C'est Macron le vatanguard.
35:01Et donc en fait, le cordon de chanvre, il n'existe plus.
35:05Il est rendu au cordonnerie de Rochefort, dans un musée.
35:08Il n'y a plus de cordon sanitaire.
35:12Philippe de Villiers, il nous reste un peu plus de 6 minutes seulement.
35:15Ça va tellement vite.
35:17Donc c'est à vous de choisir, pour une fois.
35:19Je vous propose soit qu'on revienne sur les attaques contre Jornet Bardella,
35:26notamment son inexpérience, sa jeunesse.
35:29Ou alors qu'on change de sujet.
35:31Mais en soi, peut-être qu'à travers le prochain sujet,
35:36vous allez nous rattraper sur cette sélection.
35:40Peut-être qu'on pourrait parler…
35:42Moi j'ai plusieurs sujets.
35:44On ne peut pas faire la question centrale.
35:46On fait la question centrale ?
35:48C'est le plus important que tout.
35:50On le dit aux téléspectateurs, c'est qu'on voulait parler du Tour de France.
35:55Parce que le Tour de France commence demain.
35:59Ça sera la 111e édition.
36:01Et gardons le Tour de France.
36:05Peut-être qu'on en parlera même la semaine prochaine.
36:07On aura des images.
36:09Et on aura des images du Tour.
36:11Il a entièrement raison, Geoffroy Lejeune.
36:13C'est les 48 heures de ce premier tour des élections législatives.
36:17On a entendu les candidats.
36:21On a lu leur programme.
36:24Il y a eu beaucoup de polémiques.
36:25Vous parliez de cette magistrature morale.
36:27On aurait pu parler également des fake news.
36:29Mais selon vous, Philippe Devilliers,
36:32quelle est la question majeure, la question prioritaire,
36:36la question centrale de ces élections législatives ?
36:42Il y a des questions essentielles qui touchent à la vie.
36:49La vie qui est de plus en plus difficile.
36:52La vie quotidienne.
36:54Le pouvoir d'achat.
36:56La récompense du travail.
36:58La liberté de créer de la richesse, de la valeur ajoutée.
37:04Mais au-dessus des questions qui touchent à la vie,
37:09je pense qu'il y a des questions, et les Français le sentent confusément,
37:14qui touchent à la survie.
37:17À la survie d'un peuple historique qui pourrait disparaître.
37:24Et donc la question centrale, c'est la question de la survie du peuple historique.
37:30Elle se décline en trois questions vitales.
37:36La première question vitale, elle touche à la guerre et à la paix.
37:42Emmanuel Macron nous emmène à la guerre.
37:47D'ailleurs, vous noterez que la guerre étrangère et la guerre civile
37:52sont les deux cordes de rappel de sa légitimité perdue.
37:57Or, il est urgent que la France retrouve sa vocation.
38:03La France doit redevenir une puissance de paix, une puissance d'équilibre.
38:09Nous n'avons rien à faire dans une guerre qui n'est pas la nôtre, hors de l'Europe,
38:13entre deux peuples slaves.
38:16Il est temps que ça s'arrête et que la France intervienne pour que ça s'arrête.
38:21Et la France doit redevenir, je vais plus loin, une puissance mondiale.
38:30Une puissance mondiale qui commence par refaire l'unité du continent.
38:34En suivant l'aphorisme de Talleyrand, l'histoire se rappelle aux hommes par la géographie.
38:42L'histoire commande la géographie.
38:45Et si l'histoire s'éloigne de la géographie, alors il n'y a plus de diplomatie possible.
38:51Il faudra bien qu'un jour, on retrouve la paix.
38:54Et ce serait bien que ce soit la France et non pas l'impératrice van der Leyen
38:58qui fassent la paix du continent européen.
39:01Au moment où on voit que l'Amérique est un empire en décomposition
39:07et qu'on est encore à la 51ème étoile de l'empire américain,
39:12il faut qu'on prenne notre destin en main.
39:14Et c'est à la France de prendre le destin de l'Europe, de toute l'Europe,
39:17de la grande Europe, de l'Atlantique à l'oral.
39:19C'est ça l'avenir. C'est la première question.
39:21La deuxième question, qui est tout aussi vitale, c'est le moment Hamiltonien.
39:28L'expression n'est pas de moi, elle est de van der Leyen, rapporté par Orban et de Macron.
39:34Quand ils sont entre eux, ils parlent du moment Hamiltonien.
39:36Alors ça ne vous dit rien, ça ne dit rien aux téléspectateurs peut-être.
39:39Mais moi ça me dit quelque chose. Pourquoi ?
39:41Parce qu'en 1790, c'est le secrétaire d'État américain
39:45qui a proposé de fédérer les dettes des États américains pour faire un État américain.
39:51Et c'est comme ça qu'ils ont fait un État américain.
39:53Et c'est ça qu'ils sont en train de faire en Europe.
39:55Ils veulent une dette commune pour pouvoir fédérer les dettes,
40:00ça arrange évidemment la France, les dettes nationales,
40:04et pour faire une nouvelle nation, un nouvel État.
40:07Ceci dit, ils veulent accompagner ce mouvement avec un saut fédéral,
40:12avec le vote à la majorité qualifiée.
40:15Ils ont le projet d'en finir avec les histoires nationales,
40:19avec une histoire européenne.
40:21Il y a une résolution qui a été votée là-dessus,
40:24et on en a parlé la semaine dernière, Elliot,
40:27ils veulent décoloniser les rues.
40:31C'est-à-dire procéder à une ablation de la mémoire européenne.
40:35Au nom de ce que Emmanuel Macron a appelé à la Sorbonne,
40:38je me souviens j'étais tombé de ma chaise.
40:40Heureusement, je n'étais pas assis.
40:42C'était le démos européen.
40:46La troisième question est simple.
40:50Est-ce qu'on se prépare au nouvel Édit de Nantes,
40:54ou est-ce qu'on rétablit la France en France ?
41:00Le nouvel Édit de Nantes, c'est quoi ?
41:03On voit très bien ce qu'il va se passer, les élites.
41:05Au bout d'un certain temps, ils vont dire à la Seine-Saint-Denis,
41:08on va faire exactement ce qu'Henri IV a fait avec les protestants.
41:12À un moment donné, on leur donne des places fortes.
41:15On va dessiner des zones charia-compatibles,
41:19et tout le monde sera d'accord, les Français.
41:21Comme ça, il y aura la paix.
41:23C'est le début de la fin, évidemment.
41:25C'est ça qu'ils se préparent, c'est ça qu'ils sont en train de préparer.
41:28Donc le nouvel Édit de Nantes,
41:30vous savez comment on appelle ça le nouvel Édit de Nantes ?
41:32La nouvelle France.
41:34Victoire de Mélenchon, grâce à Macron.
41:36Ils se font la courte échelle entre eux.
41:38Ou alors on rétablit la France.
41:41En France.
41:43Et aujourd'hui, pourquoi on va vers un raz-de-marée ?
41:48Dimanche.
41:50Et 7 juillet.
41:52Parce que les Français se disent,
41:54on veut retourner chez nous.
41:59– Merci Philippe Devilliers pour cette nouvelle émission.
42:03La semaine prochaine, ça devrait,
42:05j'utilise du conditionnel, être la dernière.
42:07Merci à vous Geoffroy Lejeune.
42:09On se retrouve dans un instant.
42:11Je vous regarde parce que je me dis que peut-être en off,
42:14vous allez me dire, allez, je continue encore un peu.
42:16– Non mais là, sinon, j'ai une demande de séparation.
42:23– Allez, la publicité, on revient dans un instant pour l'heure des pro 2.

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