Avec Alexandre Jardin, écrivain / Morgan Trintignant, patron de bar à Béziers, lanceur du mouvement de La lanterne rouge / Ghislain Benhessa, avocat, auteur de "On marche sur la tête" ed. L'Artilleur / Alexandre Del Valle, géopolitologue
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NewsTranscription
00:00:00...
00:00:01-"Sud Radio", midi, 14h, A.Poulin, sans réserve.
00:00:05Le français a été la langue de la diplomatie occidentale
00:00:08pendant près de 200 ans.
00:00:10Les présidents russes et états-uniens
00:00:12ont échangé sans avertir l'UE, l'OTAN ou même l'Ukraine.
00:00:15Tous les traités internationaux et les lettres entre chancelleries
00:00:19sont rédigés dans cette langue, perçue comme très précise.
00:00:22On doit être présent au réclame, au moins, strapontin.
00:00:25Cela est dû au rayonnement culturel de cette langue.
00:00:28...
00:00:30Malheureusement, ça ne marche pas comme ça.
00:00:33Vous devez obtenir une réponse de Macron
00:00:35pour savoir s'il y aura des troupes ou non.
00:00:37Je vais lui dire...
00:00:38...
00:00:40Ensuite, nous parlerons des conséquences.
00:00:42Tu ne peux pas être faible face au président.
00:00:44C'est des trucs de trouilleurs.
00:00:46Je vais t'arrêter tout de suite.
00:00:48C'est pas toi.
00:00:49Je suis un nerveux, donc à tout moment, ça part.
00:00:52...
00:00:53Et voilà l'œil du tigre pour parler de diplomatie.
00:00:57On va évidemment parler de cette vidéo TikTok
00:01:00où le président de la République répondait en direct
00:01:03aux questions des internautes sur l'Ukraine.
00:01:05On parlera en 2e partie d'émission
00:01:07avec Alexandre Delval, géopolitologue,
00:01:09de la place de la France dans le Concert des Nations.
00:01:12On va aussi recevoir Alexandre Jardin et Morgane Trintignant
00:01:16pour parler des ZFE et aussi de ce nouveau mouvement
00:01:19des lanternes rouges pour ces commerçants
00:01:22qui en ont marre d'être finalement les esclaves
00:01:25de l'Etat qui leur prend toujours plus.
00:01:28Et puis on aura également avec nous
00:01:30Guylain Benessa, avocat, auteur de On marche sur la tête
00:01:34pour parler du cas Bayrou et de l'état de la démocratie française.
00:01:38Pourquoi nous en sommes là aujourd'hui
00:01:41avec un budget, certes, un gouvernement, certes,
00:01:44mais un pays dans l'embarras, pour ne pas dire dans l'impasse.
00:01:48On est sur Sud Radio Ensemble jusqu'à 14h.
00:01:500826-300-300 si vous souhaitez appeler le standard et réagir.
00:01:53A tout de suite.
00:01:55Alexis Poulin s'en réserve, l'invité.
00:01:58Et on va commencer avec deux invités pour parler d'abord
00:02:02des ZFE, des zones à faible émission ou zones à forte exclusion,
00:02:06selon comment on les voit avec Alexandre Jardin,
00:02:10écrivain qui a pris cette cause et qui souhaiterait
00:02:13qu'un mouvement populaire prenne le dessus.
00:02:15Et puis Morgane Trintignant, patron de bar,
00:02:18qui lance le mouvement de la lanterne rouge
00:02:21pour demander aux commerçants de mettre une lanterne
00:02:24devant leur commerce pour dire stop au taxe.
00:02:26D'abord, Alexandre Jardin, bonjour.
00:02:29Bonjour.
00:02:30Alors, ces ZFE, elles sont pour vous une aberration,
00:02:34l'idée en fait n'étant pas de la qualité de l'air,
00:02:38mais plutôt le tri social des gens.
00:02:41Ce ne sont pas les voitures, mais les gens qu'aujourd'hui,
00:02:43avec ces zones d'exclusion, les villes veulent faire.
00:02:46Quel est le but de ce mouvement ?
00:02:51D'abord, ce n'est pas mon mouvement.
00:02:53C'est un mouvement qui naît du fond du pays,
00:02:56puisque, en fait, quand on regarde à peu près...
00:03:01Depuis le 1er janvier,
00:03:02il y a plus de 12 millions de véhicules
00:03:06qui sont interdits d'accès dans les ZFE.
00:03:09Or, on imagine bien que si les gens ont des voitures anciennes
00:03:12qu'ils entretiennent et qui passent les contrôles techniques,
00:03:15c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter une R5
00:03:17à 35 000 euros électrique.
00:03:19Bien sûr.
00:03:20Enfin, c'est évident.
00:03:21Là, je suis dans un département, je suis dans l'Aude.
00:03:24Dans mon village, 90 % des gens ont des voitures
00:03:28qui ne pourront pas rentrer dans les grandes villes.
00:03:31Donc, en fait,
00:03:33c'est une des plus grandes lois de ségrégation sociale
00:03:38de l'histoire de la République.
00:03:40Or, ce qui est terrifiant, c'est que le projet républicain,
00:03:44il reposait sur l'inclusion de tous.
00:03:46L'égalité.
00:03:48Oui, et puis l'inclusion de tous.
00:03:50C'est-à-dire...
00:03:51Et non pas la mise en place d'une exclusion sociale massive,
00:03:56parce que derrière les 12 millions de véhicules,
00:03:58vous avez entre 22 et 26 millions de gens.
00:04:02Quand vous incluez les couples, les enfants,
00:04:04donc de manière directe,
00:04:06ça affecte à peu près un tiers de la nation.
00:04:09Et ce qui est...
00:04:11Mais c'est un truc de fou, en fait.
00:04:13Je veux dire...
00:04:15Non, mais c'est vraiment un truc de fou,
00:04:16parce que, tout simplement, la voiture,
00:04:19ce qu'ont oublié les dingues qui ont mis ça en place,
00:04:21tout le monde est écolo.
00:04:23Personne ne veut flinguer la planète.
00:04:25Mais personne n'a été d'accord pour que,
00:04:27dans cette lutte légitime,
00:04:29on se mette à organiser la ségrégation sociale.
00:04:32Or, ce qu'ont oublié ces gens, c'est que la voiture,
00:04:35les gens qui nous écoutent le savent parfaitement,
00:04:38c'est le travail.
00:04:40Là, c'est l'infirmière qui rejoint son CHU,
00:04:44et tous les CHU en France sont dans les ADFE.
00:04:46Oui.
00:04:47Et pire que tout, c'est allumé.
00:04:51On fait des cartes de ZFE
00:04:53qui incluent les autoroutes et les rocades.
00:04:56Oui.
00:04:57Ça veut dire que le gueux est prié de rester dans son village.
00:05:03C'est ça.
00:05:04C'est 68 euros à l'année.
00:05:05Alors, pour l'instant, les gens qui nous écoutent se disent
00:05:07« Tiens, j'ai pas reçu encore de PV ».
00:05:09Parce que c'est l'année pédagogique.
00:05:11Pour le moment, on met en place, on explique,
00:05:12il va falloir faire des efforts.
00:05:14Attention, on a 25 jours, je crois, par an,
00:05:16où la veille, 24 heures avant, on doit dire
00:05:18« Je viens avec ma voiture de gueux
00:05:20demain dans votre ville de bourgeois ».
00:05:22Mais c'est tout.
00:05:24Aujourd'hui, moi, ce qui me choque,
00:05:26c'est qu'il n'y a eu aucune réponse des politiques.
00:05:28Est-ce que vous avez eu des politiques
00:05:30qui ont pris la parole contre les ADFE ?
00:05:33Alors, il y a des partis qui commencent à déposer
00:05:35des demandes soit d'abrogation, soit de repousser.
00:05:40Mais pour l'instant, il n'y a pas de majorité là-dessus.
00:05:42Et pour l'instant, l'État...
00:05:44Alors, ce qui s'est passé, par exemple, il y a quatre jours,
00:05:46vous avez la sous-préfète à Lyon
00:05:48qui a fait une descente dans Lyon avec des flics
00:05:50pour foutre des PV à tout le monde,
00:05:52histoire d'expliquer aux manants que maintenant, l'ordre règne.
00:05:56Mais il faut plaquer au sol cette fille,
00:06:01et le maire de Lyon, il faut les plaquer au sol.
00:06:04Oui, c'était une opération comme.
00:06:05C'était affreux de voir ça, de dire
00:06:07« On est là pour vraiment montrer
00:06:09qu'on est là pour emmerder les gens, en fait ».
00:06:11C'est un peu ça.
00:06:12Non, mais surtout les empêcher de travailler.
00:06:14Et donc, il y a plein de gens qui me disent
00:06:16« Ah, mais est-ce que vous pensez que ça va chauffer ? »
00:06:18Je leur pose juste une question.
00:06:21Au moment où ils vont allumer les appareils photos
00:06:23qu'ils sont en train d'installer pour lire les plaques,
00:06:25sérieux, est-ce que vous pensez qu'il y a des pères de famille
00:06:29et des mères de famille qui peuvent, en France,
00:06:31arrêter de travailler ?
00:06:32Ben non.
00:06:34C'est dingue.
00:06:35Je veux dire, c'est une histoire.
00:06:39Ou par exemple, là, dans mon village,
00:06:41c'est drôle parce que ce matin, je suis arrivé
00:06:43à la boulangerie,
00:06:45il y a un monsieur qui vient vers moi et qui me dit
00:06:47« Ah, mais on va marcher samedi avec vous ».
00:06:49Parce qu'effectivement, mais forcément,
00:06:52dans ce genre de territoire, tout le monde...
00:06:53Tout le monde, oui.
00:06:55Tout le monde...
00:06:57Je voudrais juste dire que demain matin,
00:06:59à partir de 10h, un peu partout en France,
00:07:01sur toutes les places de mairie,
00:07:03Daniel Guichard a lancé une idée que j'ai trouvée simple,
00:07:06poétique, qui évite toute forme de répression.
00:07:09On va marcher.
00:07:11L'opération, c'est le hashtag « Ça va marcher ».
00:07:13On va marcher les mains dans les poches, tranquillou,
00:07:18dans le sens inverse des montres.
00:07:19C'est comme ça qu'en Argentine, ils ont viré les colonels,
00:07:22en faisant des choses qui ne sont pas des manifs.
00:07:24Parce que ça braille pas.
00:07:26Donc demain, à 10h devant les mairies,
00:07:28ça va marcher, pour dire « Stop ZFE ».
00:07:31Alors, on va parler...
00:07:32Dans le sens inverse des aiguilles.
00:07:35Et puis, on veut dire aux Français « Mais parlez-vous tranquillement ».
00:07:39Mais c'est une manière de dire « Hé, on existe ».
00:07:43Oui. Il faut arrêter de faire des lois sans nous.
00:07:45On va parler justement de ceux qui travaillent
00:07:47et qui n'en peuvent plus, de travailler pour l'État.
00:07:50Puisqu'on a avec nous également Morgane Trintignant,
00:07:52qui lance un autre mouvement.
00:07:54Cette fois-ci, c'est les Lanternes Rouges.
00:07:56Bonjour, Morgane.
00:07:57Est-ce que vous pouvez nous expliquer de quoi il en retourne ?
00:08:02Bonjour Alexis.
00:08:02C'est vrai qu'après entendre M. Jardin et ce qui arrive sur les ZFE,
00:08:07j'ai envie de dire qu'il y aurait une lutte par heure quasiment à faire dans ce pays,
00:08:10tellement qu'on marche sur la tête.
00:08:13M. Jardin, moi, je serai sans doute à l'automobile
00:08:15pour des raisons familiales évidentes.
00:08:16Et j'aimerais que vous parliez sur ce sujet plus tard en privé.
00:08:20Demain, je serai aussi sur la place de ma mairie pour marcher en rond.
00:08:25Ça va marcher.
00:08:2610 heures, demain, devant la mairie.
00:08:28Je pense que ça va marcher.
00:08:31Si vous voulez, on touche à notre liberté,
00:08:33à toutes nos libertés fondamentales.
00:08:34Il y a des libertés qui ne seront jamais totales.
00:08:37On ne pourra jamais insulter qui on veut dire ce qu'on veut tout à fait.
00:08:40Non, les libertés, c'est compliqué d'être absolument libre.
00:08:43Mais la liberté de mouvement, la liberté d'entreprendre,
00:08:48ce sont des libertés simples.
00:08:50Dans la mesure où on ne fait rien d'illégal, tout est possible.
00:08:53Vous voyez, priver quelqu'un de sa voiture,
00:08:57priver quelqu'un de son entreprise, de son pouvoir d'entreprendre,
00:09:01mais c'est de la prison, c'est de la prison sans barreau, c'est tout.
00:09:06Vous pensez aujourd'hui que l'État, par sa politique d'impôt,
00:09:11est en train de faire fermer de nombreuses entreprises, c'est ça ?
00:09:14Oui, de faire fermer, de dégoûter des gens d'entreprendre.
00:09:18Parce qu'il y a ça aussi.
00:09:19Je veux dire, quand sur deux heures de travail,
00:09:22vous passez une heure et quart pour l'État et 47 pour vous,
00:09:26vous vous dites, attends,
00:09:28moi, mes enfants, ça fait deux heures que je ne les vois pas.
00:09:30Ma femme, ma maison, mon chien, ma vie, mes amis, mes loisirs,
00:09:34ce que j'aime, mes bouquins.
00:09:35Et je suis en train de tapiner pour quelqu'un qui ne me protège pas.
00:09:40Parce que quand vous tapinez pour quelqu'un qui vous garantit
00:09:42une sécurité, qui vous garantit l'éducation de vos enfants,
00:09:46des relations internationales formidables,
00:09:48un réseau routier libre, de la liberté d'être,
00:09:52vous voyez, à la limite, je veux bien.
00:09:54Je veux bien que quand on est protégé, ça va.
00:09:56Mais l'État est un proxénète, est un proxénète vicieux.
00:10:01Ça, c'est votre façon de voir les choses.
00:10:03Vous pensez que c'est comme ça que vous avez lancé
00:10:07les lanternes rouges pour dire stop,
00:10:08on n'en peut plus de travailler pour l'État, c'est ça ?
00:10:11On travaille pour l'État.
00:10:13Les gens qui sont salariés travaillent aussi pour l'État,
00:10:15mais ils ne s'en rendent pas compte,
00:10:16parce qu'on leur a appris à parler en argent net
00:10:18et pas en argent tout calculé.
00:10:20Les commerçants bossent pour l'État.
00:10:23On est... Les buralistes prennent 7% de chiffre d'affaires.
00:10:26Le reste, c'est pour l'État.
00:10:28Moi, je m'embarque sur une bouteille de vodka,
00:10:30une bouteille de vodka que vous avez achetée,
00:10:3213 euros TTC à Leclerc, d'accord ?
00:10:35Le prix de la bouteille et de la vodka et du bouchon,
00:10:38c'est... Le prix de base de revient, c'est 1,50 euro.
00:10:41D'accord ? Le reste, c'est des impôts.
00:10:44D'accord ? Voilà.
00:10:45Moi, je travaille avec ce produit-là,
00:10:46que je paye plus cher que chez Leclerc,
00:10:48parce que j'ai un fournisseur qui ne vend que ça,
00:10:49donc ce n'est pas son produit d'appel.
00:10:51Et là-dessus, je paye 20% de TVA,
00:10:52comme tout le monde sur des produits comme ça.
00:10:55Mes produits sont surtaxés.
00:10:57Mon produit de base est plus taxé que l'essence.
00:11:00Mais par contre, aujourd'hui,
00:11:01ma profession représente 5% du débit de boisson en France,
00:11:05alors que la grande distribution, c'est 95%.
00:11:09Mais là, je parle de mon cas,
00:11:11parce que je suis dans le monde de l'alcool,
00:11:13mais je serai dans d'autres domaines.
00:11:15Je pourrais vous en parler aussi, mais bon, ce n'est pas mon cas.
00:11:18Moi, j'appelle tous les gens qui travaillent en France,
00:11:21qui pègent des impôts, qui sont des contributeurs nets,
00:11:24qui en ont marre de tapiner pour l'État
00:11:25et qui sentent qu'il n'est pas là pour nous défendre.
00:11:29Et si vous avez une voiture, c'est pire.
00:11:31Est-ce que vous avez déjà un ami
00:11:34qui a une voiture de fonction de sa propre entreprise ?
00:11:37Bon, il prend un PV.
00:11:39Ça peut arriver.
00:11:40À l'époque, il était à 92 km heure au lieu de 90.
00:11:43C'est un homme dangereux. Il faut qu'il soit sanctionné.
00:11:46Il est sanctionné, il reçoit un papier qui lui dit
00:11:48payer votre amende.
00:11:49Au représentant légal, avec son nom et tout,
00:11:51payer votre amende.
00:11:52Il paye son amende. Vous savez ce qui lui arrive ?
00:11:54Il prend une amende de 450 euros
00:11:55parce qu'il n'a pas dénoncé le conducteur.
00:11:57C'est une entreprise.
00:11:59C'est la seule voiture d'entreprise.
00:12:01Elle est au nom d'entreprise.
00:12:03Et parce qu'il n'a pas fait la démarche de dénoncer...
00:12:06Parce qu'il faut être un petit peu vicieux, comme eux,
00:12:10pour comprendre qu'il faut d'abord dénoncer le conducteur
00:12:12en disant c'est moi le conducteur de l'entreprise,
00:12:14pas qu'un salarié qui est moi-même.
00:12:16Et pas vous recevoir l'amende à votre nom.
00:12:18L'État vous piège.
00:12:20Ça, c'est des millions d'euros par an
00:12:22qu'ils nous prennent parce qu'ils nous arnaquent.
00:12:23L'État n'est pas bienveillant envers nous.
00:12:26Vous vous en rendez compte en tant qu'entrepreneur
00:12:28quand vous vous inscrivez au tribunal de commerce.
00:12:30Les premiers courriers que vous recevez, c'est des arnaques.
00:12:32Oui, c'est vrai.
00:12:34Vous devez payer ça, vous devez payer ça,
00:12:35alors que c'est des faux trucs avec des fausses en tête.
00:12:37C'est vrai que c'est une escroquerie organisée.
00:12:39Est-ce que l'État vous protège de ça ?
00:12:41Est-ce que l'État les enferme ?
00:12:43Vous dit, attention, monsieur, vous allez recevoir des courriers vicieux.
00:12:46Vous les mettez dans la poubelle.
00:12:47Nous, il y a marché la mariage, c'est comme ci, comme ça.
00:12:49Pas du tout. On se fait arnaquer tout le temps.
00:12:52Mais justement, ça dit quelque chose, Alexandre Jardin,
00:12:55de cet État qui n'en a que faire des citoyens français.
00:12:59On voit bien que les lois sont faites sans nous.
00:13:02Les ZFE, on a l'impression qu'elles arrivent comme ça,
00:13:04qu'il n'y a jamais eu de consultation citoyenne.
00:13:06M. Macron dit qu'il veut faire un référendum,
00:13:08qui commence par les ZFE, par exemple.
00:13:12Je voudrais revenir sur...
00:13:15Vous parlez de l'État. L'État, il a plein de composantes.
00:13:19Et il faut quand même savoir que l'écrasante majorité des maires
00:13:22sont en faveur des gueux, du mouvement des gueux.
00:13:26Mais forcément, parce que les gueux sont dans les conseils municipaux.
00:13:31Le président de l'Association des maires de France
00:13:33a, dès le départ, pris parti pour ce mouvement-là,
00:13:37contre les ZFE.
00:13:38Donc, il faut distinguer ce qui est vertical
00:13:43de ce qui est à portée de baffe et de régulation de vie,
00:13:45parce qu'on vit ensemble.
00:13:47Et en gros, l'écrasante majorité des maires,
00:13:50donc la base de la République, l'émanant de la République,
00:13:53je veux dire, l'écrasante majorité des maires,
00:13:56sont complètement d'accord avec tout ça.
00:13:58Ensuite, M. Macron vient de dire quelque chose.
00:14:00Il a dit que ce n'était pas bienveillant.
00:14:04Or, il va bien falloir qu'on reconstruise un État bienveillant.
00:14:10Vous avez prononcé le mot-clé.
00:14:12Or, pour qu'il y ait une bienveillance,
00:14:14quels sont les États qui ont un État à peu près bienveillant en Europe ?
00:14:18Vous avez la Suisse. Pourquoi ?
00:14:21Parce qu'il n'y a aucun exécutif qui peut gouverner sans faire attention,
00:14:26parce qu'il peut prendre un référendum d'initiative populaire dans le nez.
00:14:29Il y a les votations.
00:14:30Les votations populaires font qu'il y a une démocratie représentative normale
00:14:36et puis une démocratie directe.
00:14:39Et il y a un équilibre qui se fait entre le bas et le haut.
00:14:41Il y a une reconnexion.
00:14:43Et en fait, ce que vous dites, là, avec le mouvement des lanternes,
00:14:47vous dites clairement qu'il y a une déconnexion.
00:14:50Ce que je dis avec les ZFE, on dit qu'il y a une déconnexion.
00:14:54Parce que c'est fait par des gens...
00:14:57Les ZFE, ça a été fait par des gens qui sont dans un univers mental
00:15:00qui n'est pas celui du pays.
00:15:02Très souvent, c'est des hauts fonctionnaires
00:15:03qui ont une paie qui tombe à la fin du mois, quoi qu'il arrive.
00:15:07Ils ont des bagnoles de fonction
00:15:08ou ils sont dans des grandes villes où il y a des métros.
00:15:11Donc, ils sont dans une autre réalité mentale.
00:15:13Donc, si on veut sortir durablement derrière tous les mouvements
00:15:17et toutes les victoires qu'on va remporter,
00:15:19parce que la connerie ne peut pas gagner à l'interne,
00:15:23il va bien falloir qu'on remette sur la table
00:15:26la question de la démocratie directe.
00:15:28On ne peut plus en passer par des trucs qui sont plus régulés.
00:15:33Et ce que vous dites dans votre mouvement des lanternes,
00:15:38c'est qu'à un moment donné, il va falloir qu'il y ait une bienveillance.
00:15:42Oui, mais la bienveillance, elle ne va pas venir d'en haut.
00:15:44On a l'impression que là, il faut interpeller.
00:15:47Oui, mais on ne va pas faire la révolution tous les huit jours.
00:15:51C'est bien le cas.
00:15:52On disait que toutes les heures, il faudrait se mobiliser.
00:15:54Les lois sont folles.
00:15:56C'est vrai.
00:15:58Les auto-entrepreneurs ont failli passer à la casserole la semaine dernière.
00:16:02Il y a eu une grogne.
00:16:04Oui, mais en même temps, ça ne peut pas être un système de régulation.
00:16:07La grogne.
00:16:09Moi, ce que j'ai trouvé très beau dans l'idée de Daniel Guichard,
00:16:13c'est de marcher parce que d'abord, c'est paisible.
00:16:17Il faut que ce soit responsable.
00:16:19On va éviter les maires à venir parce qu'on va faire ça devant leur mairie.
00:16:23Je sais que l'écrasante majorité des maires vont être avec les gens.
00:16:28Je le sais.
00:16:29Ce sera demain à 10h. Ça va marcher devant les mairies
00:16:31dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
00:16:33Ça, c'est le mouvement contre les ZF.
00:16:35Vous, Morgane Trintignant,
00:16:38quelles sont les actions prévues pour les lanternes rouges
00:16:41dans les jours qui viennent ?
00:16:43C'est très simple.
00:16:44Les lanternes rouges, c'est un peu la première étape de notre mouvement.
00:16:48C'est d'abord de mobiliser et de sensibiliser les gens
00:16:51à ouvrir les yeux sur qui leur vole leur pain tous les jours,
00:16:56en fait, avec des contreparties très faibles.
00:16:59Mon idée de base, c'est comme nous faisons le tapin pour l'État
00:17:05depuis des années en tant que commerçants, entrepreneurs,
00:17:08profession libérale et tous ceux qui sont contributeurs nets,
00:17:11on met une petite lumière rouge à la fenêtre la nuit quand on dort.
00:17:17Parce qu'on n'a pas les moyens d'aller tenir le pavé toute la journée
00:17:20à hurler des slogans et à se taper avec des fonctionnaires
00:17:24qu'on paye pour qu'ils nous tapent dessus.
00:17:26C'est pas possible.
00:17:27On n'a pas le temps.
00:17:29On travaille, on est obligé de tapiner parce que c'est comme ça,
00:17:31c'est la règle du jeu, mais on n'est pas content.
00:17:33Alors quand on va dormir, on va prendre une petite ampoule rouge,
00:17:36on y met un petit peu de vernis à ongles dessus,
00:17:39on prend deux, trois watts, pas plus,
00:17:42on la met à la fenêtre derrière le rideau, comme ça,
00:17:45et on va se reposer.
00:17:46Le matin, on l'éteint et on va bosser.
00:17:48On la met au commerce, à la vitrine, au bureau,
00:17:51dans la maison, l'appartement, n'importe où,
00:17:52juste pour que de l'extérieur, on voit une lumière rouge,
00:17:54comme à l'époque des bordels.
00:17:56Ah, tiens, là aussi, il y en a qui tapinent.
00:17:58Comme ça, c'est une manière de se révolter.
00:18:01Encore une fois.
00:18:03Du coup, la journée, on doit travailler.
00:18:04Voilà, c'est tout.
00:18:05Très bien. Merci beaucoup à tous les deux.
00:18:08Alors, voilà, deux mouvements de ras-le-bol citoyen
00:18:11parce que c'est clair que les lois deviennent folles
00:18:13et elles sont toujours là pour maltraiter.
00:18:15Merci à vous, Alexandre Jardin et Morgane Trintignant,
00:18:18d'avoir témoigné.
00:18:19Et je rappelle, demain, ça va marcher 10 heures devant les mairies.
00:18:22Et si vous êtes commerçant et que vous en avez marre de tapiner pour l'État,
00:18:25comme l'a dit Morgane Trintignant,
00:18:26une lanterne rouge devant votre commerce
00:18:29ou chez vous pendant la nuit.
00:18:31On va marquer une courte pause et on se retrouve dans un instant
00:18:32pour parler d'Ukraine et de ce live TikTok
00:18:35du président de la République hier soir.
00:18:37À tout de suite.
00:18:38Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
00:18:42Et on va parler de ce live TikTok indirect
00:18:45du président de la République
00:18:46qui répondait aux questions des Français sur l'Ukraine.
00:18:49Il a commencé en présentant une carte de l'Ukraine à l'envers.
00:18:51Alors, vous voyez, ici, c'est effectivement les territoires
00:18:54que les... Ah, pardon, c'est une carte de la France
00:18:56que les Allemands avaient pris à la France.
00:18:58Et puis, il a ensuite fait tout un réquisitoire
00:19:02pour plus de dépenses d'armement avec un grand emprunt
00:19:06pour que les Français, eh bien, investissent leur argent
00:19:09dans les armes de guerre.
00:19:10Des questions aussi sur le free speech,
00:19:13sur les fermatrolles russes.
00:19:14On va écouter, d'abord, il va la semaine prochaine,
00:19:17Emmanuel Macron, aux États-Unis, convoqué par Donald Trump.
00:19:21Voilà ce qu'il compte lui dire à Donald Trump.
00:19:23Et donc, ce que je vais faire, c'est que je vais lui dire,
00:19:27au fond, tu peux pas être faible face au président Poutine.
00:19:33C'est pas toi, c'est pas ta marque de fabrique.
00:19:35Non, c'est pas toi. C'est pas toi, ça, Donald.
00:19:37Il faut que tu penses Rocky Balboa, l'œil du tigre,
00:19:39comme on l'avait mis en intro.
00:19:41Il va falloir y aller et rentrer dans l'art.
00:19:42Prends ça, Poutine, c'est un peu ça.
00:19:44Donc, un coaching de Donald Trump, c'est à quoi il faut s'attendre
00:19:48de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.
00:19:50Ensuite, il répondait à des internautes sur TikTok,
00:19:54puisqu'il est devenu le président TikTok.
00:19:57J'ai Laura sur TikTok qui m'écrit,
00:19:59« Bonne soirée, que pensez-vous de l'annulation
00:20:01des élections présidentielles en Roumanie ? »
00:20:04Merci, Laura, pour la question.
00:20:06Il dit que c'est bien et que, finalement, c'est pas plus mal
00:20:08que quand les gens votent mal,
00:20:10qu'il y ait des cours suprêmes pour annuler les élections.
00:20:12Évidemment, ça va dans le sens du discours de Jay Devance,
00:20:15lorsque le vice-président américain s'est invité,
00:20:18ou était invité plutôt, à la Munich Security Conference,
00:20:23une conférence sur la défense en Europe,
00:20:26et où il expliquait aux leaders européens
00:20:28que s'ils ont peur de leur peuple, il ne peut rien pour eux,
00:20:31et que les valeurs européennes étaient en train d'être foulées au pied
00:20:34avec la censure des élections en Roumanie,
00:20:36avec aussi l'attaque du free speech, cette liberté de parole.
00:20:39Voilà ce que dit Emmanuel Macron du free speech.
00:20:42Il faut faire attention, il y a une espèce de faux discours
00:20:44qui est en train de rentrer, qui est la défense du free speech.
00:20:47J'entendais le vice-président Vance,
00:20:49avec qui j'ai eu un échange très fructueux quand il est venu à Paris.
00:20:52Si le free speech, c'est en quelque sorte
00:20:55le fait qu'on peut dire tout et n'importe quoi,
00:20:57qu'on peut rouer de coups les gens sur les réseaux sociaux sans raison,
00:21:01qu'on peut tenir les pires discours antisémites et racistes,
00:21:04qu'on peut manipuler l'information en masse si on est fort,
00:21:08ça ne s'appelle pas la liberté d'expression.
00:21:10Ce n'est pas vrai.
00:21:10Ce n'est pas vrai, mais ce n'est pas ça la liberté d'expression,
00:21:13c'est aussi peut-être avoir une liberté d'opinion.
00:21:15Évidemment qu'il y a des choses qui sont régies par la loi,
00:21:19l'antisémitisme, le racisme, la violence,
00:21:21tout ça n'a pas lieu d'être ni dans la vie réelle,
00:21:24ni sur les réseaux sociaux.
00:21:25Mais la question de la censure, elle est centrale avec le DSA,
00:21:28avec aussi ce bouclier pour la démocratie emmené par Nathalie Loiseau,
00:21:33qui est proche de la galaxie des fondations Soros,
00:21:36qui voudrait voir des ingérences, mais jamais l'ingérence américaine.
00:21:39Et donc le free speech, quand c'est Jay Devance qui en est l'avocat,
00:21:43ça pose un problème à Emmanuel Macron.
00:21:45Et puis on se rappelle qu'Emmanuel Macron,
00:21:47lui, a utilisé sa liberté de parole, même en allant plus loin.
00:21:50Et à une époque, en publiant sur les réseaux et à la télévision
00:21:54un entretien privé qu'il avait avec le président Poutine.
00:21:58C'était très mal passé, ça donnait ça.
00:22:00« Bon, merci, heureux de t'entendre,
00:22:01j'ai à finir, merci pour ta disponibilité ce matin. »
00:22:04« Je vous rejoins et m'exclamez d'accueil, Spadine. »
00:22:06Et voilà, et c'était plus de dix minutes
00:22:09d'un entretien confidentiel entre le président français
00:22:11et le président russe, publié comme ça,
00:22:12pour expliquer que Vladimir Poutine disait n'importe quoi
00:22:15et que Macron devait le recadrer en termes de diplomatie.
00:22:18On a connu mieux, mais avec un ministre des Affaires étrangères
00:22:22qui ne prendra pas le ministre des Affaires étrangères russe
00:22:24si jamais il l'appelait et qui préfère ne pas lui parler,
00:22:27on voit l'état de la diplomatie française.
00:22:29D'ailleurs, Emmanuel Macron parle d'une nouvelle ère.
00:22:33« Et puis, on va devoir faire des choix.
00:22:35Et donc, au fond, le message que je veux vous passer,
00:22:37c'est qu'on rentre dans une nouvelle ère.
00:22:39On n'est plus sûr d'avoir ce qu'on appelle les dividendes de la paix.
00:22:41Ce que nos aînés, nos grands-parents ont eus.
00:22:44C'est-à-dire un monde en paix où on pouvait, en quelque sorte,
00:22:47réfléchir pour nous-mêmes dans un monde où il n'y avait plus de risques.
00:22:51Le risque est là. »
00:22:52Le risque est là, mais le risque, c'est quoi ?
00:22:54C'est de faire en sorte que de 2 % du PIB,
00:22:57on passe à 5 % du PIB de dépenses de défense pour l'OTAN,
00:23:01et puis que l'Europe s'arme et qu'on soit prêt
00:23:04si jamais les chars russes venaient à aller jusqu'en Pologne
00:23:07et sur les Champs-Élysées.
00:23:09On a l'habitude de cette rengaine.
00:23:11Et puis, petite cerise sur le gâteau,
00:23:13pendant ce long direct sur TikTok,
00:23:16évidemment, le président de la République a évoqué les fermatrolles russes
00:23:20et l'incroyable histoire des punaises de lit.
00:23:23« Dès qu'il y a une information qui peut affaiblir la France,
00:23:25c'est démultiplié par 100, par 1 000 par les Russes et leurs fermatrolles.
00:23:29Parfois, d'ailleurs, énormément de fausses informations
00:23:31pour retourner la tête des jeunes.
00:23:33On le voit d'ailleurs chez nous,
00:23:34la fameuse péripétie des punaises de lit,
00:23:37ça a été signé, c'était des attaques russes. »
00:23:40Eh oui, c'est les Russes. Les punaises de lit, c'est les Russes.
00:23:42D'ailleurs, on va écouter ces fermatrolles russes
00:23:44qui ressemblent bizarrement aux chaînes d'info en continue française
00:23:47qui parlaient des punaises de lit.
00:23:49Pardon, on va lancer l'extrait tout de suite.
00:23:54Ah, attention, punaises de lit, un coup d'iris.
00:23:56« Punaises de lit ne font aucune distinction. »
00:23:58« Il y a une recrudescence des punaises de lit
00:23:59du fait de la mobilité des voyageurs. »
00:24:00« Comment éviter les punaises de lit ? »
00:24:02« Leur présence n'est pas due à un manque d'hygiène. »
00:24:05« C'est un couple victime de punaises de lit. »
00:24:07« La présence de punaises de lit dans les loges. »
00:24:09« Punaises de lit. »
00:24:10« Punaises de lit. »
00:24:12Ah oui, des fermatrolles qui ressemblent fortement
00:24:15à nos chaînes d'info en continue.
00:24:16Voilà, c'était à peu près ce qu'il y avait à retenir
00:24:19de ce exercice particulier que Macron va refaire
00:24:24avant de proposer un référendum.
00:24:25Eh bien, il répond aux questions en direct de Laura et des autres
00:24:28sur TikTok, le président TikTok.
00:24:30On ne nous l'avait jamais fait.
00:24:31C'est la Ve République, vous êtes bien en France.
00:24:34Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:24:38Notre invité pour parler aussi de l'État démocratique
00:24:41et institutionnel depuis la dissolution
00:24:43est l'avocat Guylain Benessa.
00:24:46Bonjour.
00:24:47Bonjour, Alexis Poulin, bonjour.
00:24:49Alors aujourd'hui, on voit un Premier ministre,
00:24:50François Bayrou, qui n'arrête pas de s'enliser
00:24:53dans l'affaire Betaram, cette affaire de violence
00:24:56et de pédocriminalité sur des enfants
00:24:58au sein d'un établissement d'éducation privée.
00:25:02Il a dit tout et son contraire.
00:25:03Maintenant, il accuse les gouvernements suivants
00:25:07de n'avoir rien fait.
00:25:09Et on a l'impression que 80 % de sa journée
00:25:11est consacrée à sa défense.
00:25:13Est-ce que c'est tenable, selon vous ?
00:25:15Et est-ce que François Bayrou n'est pas là,
00:25:17lui-même, en train de creuser sa tombe ?
00:25:20Écoutez, c'est simple pour revenir à l'origine.
00:25:23Il n'y a pas si longtemps, en réalité,
00:25:25François Bayrou, il rêvait de devenir Premier ministre
00:25:27d'Emmanuel Macron en 2016-2017,
00:25:29avant la présidentielle de 2017.
00:25:31Et il a voulu porter la main à Emmanuel Macron
00:25:35pour devenir Premier ministre.
00:25:36Enfin, j'allais dire, enfin, il a le job,
00:25:39en 2024, dans la situation que connaît la France,
00:25:42c'est-à-dire après une dissolution mystérieuse,
00:25:44voire énigmatique, voire invraisemblable,
00:25:46après la chute de Barnier.
00:25:47Donc, François Bayrou, il a toujours été...
00:25:50C'est le dernier secours pour Emmanuel Macron,
00:25:52le dernier recours.
00:25:53Bayrou de secours, certains l'appellent
00:25:55de manière caustique.
00:25:56Exactement, exactement.
00:25:58Donc, aujourd'hui, c'est très simple.
00:25:59L'équation, elle est maximale pour les deux.
00:26:01Elle est maximalement difficile à la fois pour Bayrou
00:26:03et pour Emmanuel Macron,
00:26:05parce que si Bayrou ne tient pas,
00:26:06on ne voit pas trop ce que Macron va sortir de son chapeau
00:26:09dans un second temps.
00:26:10Il y a la perspective d'une nouvelle dissolution,
00:26:12un juillet, ce genre de choses, mais bon, peu importe.
00:26:15Donc, il faut à la fois pour Macron que Bayrou tienne.
00:26:17Et je pense que François Bayrou va tout faire pour tenir,
00:26:20parce qu'il rêvait du job depuis des années.
00:26:22Et justement, s'il y a huit ans déjà,
00:26:24il était dans les starting blocks,
00:26:26il va tenter de tenir le plus longtemps possible.
00:26:28Maintenant, est-ce qu'il peut tenir ?
00:26:30Vous savez, François Bayrou, on le sait,
00:26:33mais il faut le marteler, il faut le répéter,
00:26:35il faut comprendre,
00:26:36François Bayrou a l'ADN d'un homme de la Quatrième République.
00:26:39C'est-à-dire qu'il aime le compromis, la compromission,
00:26:43le dialogue, voire la discussion de salon.
00:26:46C'est un homme qui a l'habitude de composer dans ce cadre-là.
00:26:49Vous savez, sur le fond,
00:26:51François Bayrou est le plus à même
00:26:53de gérer ce genre de situation,
00:26:55parce que depuis le départ,
00:26:56il a toujours été un homme de la zone grise,
00:26:58de l'entre-deux, de la discussion, du compromis.
00:27:01Là-haut, vous savez, quelqu'un de puissant
00:27:03en tirerait les responsabilités et partirait.
00:27:05Bayrou tiendra le plus longtemps possible,
00:27:07parce qu'il a l'habitude de fonctionner de la sorte.
00:27:09Oui, mais on voit bien qu'il y a quand même,
00:27:11même au sein du gouvernement,
00:27:13des dissensions, des choses où...
00:27:16D'ailleurs, les ministres peuvent s'exprimer à titre personnel.
00:27:19On voit notamment Bruno Retailleau prendre la lumière en ce moment,
00:27:24et François Bayrou, qui doit son existence aussi
00:27:28au Rassemblement national, qui est suspendu au jugement
00:27:32qui va venir en avril sur les assistants parlementaires du FN,
00:27:35à l'époque, au Parlement européen.
00:27:37C'est ça aussi, ce temps-là de la politique politicienne
00:27:40qui fait qu'il peut tenir ?
00:27:43Absolument. Vous avez totalement raison.
00:27:44Il faut bien comprendre que...
00:27:46Je ne sais pas chez vous que j'ai eu l'occasion
00:27:49d'avoir Maï à partir, mais tout de même,
00:27:50je répète la même chose depuis des mois.
00:27:52C'est qu'in fine, nous avons les hommes qui ressemblent...
00:27:55Les hommes que nous avons actuellement
00:27:56ressemblent aux circonstances, comme souvent.
00:27:58C'est-à-dire qu'on est dans un temps post-dissolution.
00:28:01On ne comprend plus rien.
00:28:02Honnêtement, c'est un temps d'opacité
00:28:05où la démocratie est en train de crever.
00:28:06Excusez-moi du terme, mais il faut être clair.
00:28:08La démocratie n'en sortira pas vainqueur.
00:28:11Et en même temps, on a un jeu institutionnel
00:28:13qui fait que les partis composent, les hommes doivent composer.
00:28:16Et bien, tout le monde se tient dossier par dossier,
00:28:19petite phrase par petite phrase et arrangement par arrangement.
00:28:22Regardez cette semaine.
00:28:23C'est hallucinant, ce qui se produit.
00:28:25En même temps que François Bayrou est acculé
00:28:27et où certains risquent de demander sa tête ou la demandent déjà,
00:28:31on a l'Arkham qui décide clairement de couper C8,
00:28:35je veux dire, le robiner C8 sous prétexte
00:28:37qu'on ne peut plus entendre une chaîne de cette nature.
00:28:39Et en même temps qu'on a tout ça, on a le choix de Richard Ferrand
00:28:42qui passe grâce au RN à une voix près,
00:28:44qui devient président du Conseil constitutionnel,
00:28:47alors qu'imaginez une seconde
00:28:50que Vladimir Poutine ou qui que ce soit de condamnable d'ici
00:28:54eût choisi un personnage comme Richard Ferrand
00:28:56à la tête d'une institution de la sorte,
00:28:59on aurait tous crié, tout le monde aurait crié
00:29:02au coup de canif contre l'État de droit et à tout ça.
00:29:04Ça veut dire que le caractère ubuesque de la situation
00:29:08souligne l'absurdité des institutions françaises
00:29:13qu'Emmanuel Macron a petit à petit splingué,
00:29:16ou en tout cas envoyé par-dessus bord, envoyé paître,
00:29:18grâce à une dissolution dont on n'a jamais rien compris,
00:29:21et d'autre part parce que les hommes que nous avons aujourd'hui
00:29:24sont des hommes et des partis qui se tiennent dossier par dossier
00:29:28dans une cacophonie dont plus personne ne comprend rien.
00:29:32Moi, je mets à la place du citoyen qui voit tout ça et qui se dit
00:29:36j'ai voté pour la clarté des institutions,
00:29:38j'ai une conscience qui devrait fonctionner à l'endroit,
00:29:40j'ai des instants qui sont clairs,
00:29:42et pourtant tout est devenu trouble, opaque, incompréhensible,
00:29:46et je pense que surtout il y aura une désaffection à l'égard de la politique
00:29:50qui ne va faire que croître.
00:29:51C'était hier un abîme, un fossé plutôt,
00:29:54je pense que demain ce sera,
00:29:55je ne sais pas ce qu'il restera d'une France en lambeaux.
00:29:58– Justement, on voit ce saccage institutionnel
00:30:01depuis le premier mandat d'Emmanuel Macron
00:30:03avec un non-respect de la fonction de la présidence
00:30:07qui est censée être la clé de voûte des institutions,
00:30:09un casting calamiteux nomination après nomination,
00:30:13Richard Ferrand étant le dernier avatar de ces nominations tragiques,
00:30:17des conflits d'intérêts au plus haut sommet de l'État
00:30:20dans l'affaire Nestlé-Waters,
00:30:21mais aussi avec Alexis Colère, secrétaire général de l'Élysée,
00:30:24puis la question qui va se poser, comme vous dites,
00:30:27le désamour ou du moins la rupture définitive
00:30:30entre de trop nombreux Français et la classe politique
00:30:33qui continue de discuter,
00:30:35François Bayrou aime s'entendre parler,
00:30:37alors que la France s'est endettée à hauteur de 3 400 milliards
00:30:40et ça ne fait qu'augmenter,
00:30:42grâce à cette équipe formidable, comme si tout ça n'existait pas.
00:30:45Et puis on nous dit qu'il faut continuer une nouvelle réforme des retraites
00:30:49et qu'il va falloir s'attaquer ensuite à l'assurance maladie.
00:30:51Mais pendant ce temps-là, ça discute, ça discute, ça discute et rien.
00:30:54C'est étonnant quand même.
00:30:57Alors je vais vous dire, non, ça ne l'est pas.
00:30:59Alors c'est tristement cohérent.
00:31:02Juste une anecdote pour moi qui est très révélatrice.
00:31:06Lors de son audition, Richard Ferrand a sorti les rames
00:31:09pour tenter de justifier de son incompétence professionnelle.
00:31:11En tout cas juridique,
00:31:12et raconté tout plein d'histoires pour justifier de sa présence ici.
00:31:16Passons.
00:31:17Et il a notamment dit, vous savez, le Conseil constitutionnel,
00:31:20c'est formidable, c'est le garant de l'État de droit,
00:31:21depuis une grande décision de 1971.
00:31:24Je ne vais pas faire une archéologie ici, mais pourquoi je raconte ça ?
00:31:27Cette fameuse décision qui est, semble-t-il,
00:31:29le moment où le Conseil constitutionnel est devenu
00:31:31le phare des libertés fondamentales.
00:31:33C'est une décision en 71 qui résulte d'un conflit lamentable,
00:31:38mais lamentable, entre le gouvernement Pompidou à l'époque
00:31:41et le président du Conseil constitutionnel d'époque,
00:31:44qui ne supportait pas Georges Pompidou,
00:31:46et notamment qui a tenté de régler des comptes sur une obscure affaire
00:31:49de décoration et de décoration honorifique
00:31:54qui n'avait pas donné un tel et tel personne.
00:31:56Pourquoi je raconte ça ?
00:31:57Parce que ça veut dire que depuis 70 ans,
00:32:00une institution comme le Conseil constitutionnel
00:32:02s'est arrogée tout un tas de droits et d'interprétations, etc.,
00:32:07au travers d'une sombre affaire de clientélisme lamentable et politicienne.
00:32:11– Là où on en est, oui, 70 ans,
00:32:14et Richard Ferrand nommé pour 9 ans à la tête de cette institution,
00:32:18donc on a de quoi se faire des cheveux gris.
00:32:20On va marquer une courte pause,
00:32:22Guylain Benassa est se retrouver avec vous dans un instant,
00:32:25si vous souhaitez appeler le standard 0826 300 300,
00:32:28à tout de suite sur Sud Radio.
00:32:29– Sud Radio, c'est vous, Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:32:35– Et on se retrouve avec notre invité, Maître Guylain Benassa,
00:32:38auteur de « On marche sur la tête » aux éditions de l'artilleur,
00:32:41pour parler de l'état calamiteux des institutions françaises
00:32:44après cette dissolution incompréhensible.
00:32:47Quelles sont selon vous les options sur la table ?
00:32:52Alors, vous le disiez tout à l'heure, François Bayrou peut durer,
00:32:54puisqu'il est l'homme du compromis de la 4ème République en quelque sorte.
00:32:59Il y a une nouvelle dissolution en juillet,
00:33:01et sinon, quelles sont les armes d'Emmanuel Macron
00:33:05pour continuer et finir son mandat en ayant la capacité de faire des choses ?
00:33:10Parce que là, la question c'est, qu'est-ce qui va se passer
00:33:12si ce n'est une dette qui ne va faire qu'augmenter, et rien ?
00:33:17– Écoutez, alors, je vais essayer de résumer les hypothèses.
00:33:20Première hypothèse, Emmanuel Macron décide de,
00:33:23manifestement, c'est le chemin emprunté actuellement,
00:33:25décide de tout faire pour rester en place le plus longtemps possible.
00:33:28À mon avis, dans ce cas-là, il va laisser pourrir la situation,
00:33:30il la laisse pourrir depuis si longtemps qu'on a oublié,
00:33:33depuis déjà le mois de juin,
00:33:34en fait, tout vient d'un seul responsable qui est Emmanuel Macron.
00:33:38Je ne dis pas que les autres, ensuite, ne tirent pas également
00:33:41leur responsabilité, j'allais dire, du jeu, quelque part,
00:33:43mais c'est quand même lui qui a démarré le grand barnum avec la dissolution
00:33:46et qui n'en a jamais tiré les conséquences.
00:33:48Il peut, dans ce cas, tenir, et d'autant plus, il tiendra,
00:33:52à mesure que les autres rentreront dans la danse,
00:33:54puisque, j'allais dire, tous les partis politiques, ou presque,
00:33:57jouent le jeu d'Emmanuel Macron, presque benoîtement, petit à petit.
00:34:01Deuxième hypothèse, et je ne vous cache pas que j'ai essayé,
00:34:04j'essaye de le rappeler, mais personne ne m'entend,
00:34:06je ne veux pas faire le lanceur d'alerte chez vous,
00:34:08mais tout de même, on aurait pu, et on peut toujours,
00:34:12forcer Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale.
00:34:15Ce serait très difficile pour lui, vu la situation politique,
00:34:18mais le problème est le suivant, c'est que, formellement,
00:34:21la dissolution, l'acte de dissolution,
00:34:24est un acte du président de la République
00:34:26qui ne peut pas être contrôlé par un juge.
00:34:28Ça veut dire que, demain,
00:34:30il y aurait une élection présidentielle anticipée,
00:34:32admettons, il démissionne.
00:34:34On aurait une présidentielle anticipée,
00:34:35on aurait un nouveau président, admettons, au mois d'avril.
00:34:38Selon moi, le président, le nouveau président,
00:34:40pourrait dissoudre immédiatement l'Assemblée,
00:34:43et donc, se présenter devant les Français
00:34:45pour avoir une nouvelle majorité et remettre le pays à l'endroit.
00:34:48Personne ne veut mettre le doigt dans cette hypothèse,
00:34:52parce qu'en réalité, on joue le jeu d'Emmanuel Macron,
00:34:54l'a laissé être, malgré tout, le maître des horloges,
00:34:57ce qui fait qu'il dicte, malgré tout, quand même,
00:34:59le temps qui passe, malgré tout.
00:35:01Regardez, il essaie de prendre l'initiative sur l'Ukraine,
00:35:05il va sur les réseaux sociaux,
00:35:06il fait de la tiktokisation du président de la République.
00:35:09En gros, il a un peu la main.
00:35:11Troisième possibilité, nous arrivons en juillet,
00:35:14il décide de...
00:35:15Il attend finalement le jeu normal des institutions,
00:35:17le cours normal des choses, il dissout en juillet.
00:35:21Qu'est-ce qu'il faut imaginer ?
00:35:22À mon avis, nous risquerons d'avoir
00:35:25le même type de majorité que nous avons aujourd'hui,
00:35:27une majorité introuvable, et d'aucuns diront,
00:35:30c'est pas grave, on trouvera une solution B,
00:35:32une solution C, une solution Z,
00:35:34avec un Bayroubis ou un Barnier Z à l'Assemblée nationale.
00:35:39Mais je ne vous cache pas dans ça trois hypothèses.
00:35:41Le problème, c'est que tant qu'on ne rentre pas dans le grain,
00:35:46c'est-à-dire qu'on ne pousse pas,
00:35:49que les partis ne sont pas plus offensifs
00:35:51à l'égard d'Emmanuel Macron,
00:35:52qu'il n'y a pas de remise en or de bataille
00:35:54à partir d'un président de la République légitime,
00:35:57avec des institutions légitimées,
00:35:58avec un gouvernement légitime,
00:36:00avec des choses qui marchent à l'endroit,
00:36:01on continuera à marcher sur la tête.
00:36:04Et le problème final, et c'est trépusculaire,
00:36:06c'est même très triste, il faut bien s'en rendre compte,
00:36:09c'est que sur le fond, LFI réclame une 6e République,
00:36:13qui n'est rien d'autre que l'institutionnalisation
00:36:15de la 5e qui marche très mal aujourd'hui
00:36:18en raison des responsables que j'ai évoqués.
00:36:21Ce qui veut dire que plus le temps passe,
00:36:24plus Emmanuel Macron entraîne avec lui tout ce qu'il touche,
00:36:27à la fois sur les questions économiques,
00:36:29sur les questions institutionnelles,
00:36:31sur les questions de responsabilité politique,
00:36:32il entraîne la 5e dans sa chute,
00:36:35il entraîne aux instants avec lui,
00:36:37parce que sur le fond, il pratique de plus en plus
00:36:39la politique de la terre brûlée,
00:36:41je casse tout, j'emmène avec moi,
00:36:43au fond, on verra jusqu'où va le Titanic jusqu'en 2027.
00:36:46Est-ce que ça ne peut pas aller encore plus loin
00:36:48quand on voit le lead qu'il essaye de prendre sur l'Ukraine
00:36:52et aller jusqu'à une entrée en guerre
00:36:55ou du moins un état d'exception en disant « l'heure est grave »,
00:36:59il lui parle de changement d'air à propos de l'Ukraine,
00:37:02est-ce qu'il n'y a pas là encore une carte à jouer
00:37:04avec l'article 16 pour dire « nous rentrons dans un état d'exception,
00:37:07ce n'est pas vraiment la guerre, mais c'est la guerre quand même »,
00:37:09et donc il va falloir faire des choix capitaux, cruciaux,
00:37:13et il sauve sa tête de cette façon-là
00:37:14en emmenant la France vers l'abîme ?
00:37:17– Écoutez, j'essaie toujours de répondre, Alexis Poulin,
00:37:24à toutes les questions qu'on me pose, sans langue de bois,
00:37:26il y a deux ans, trois ans, je n'aurais jamais imaginé personnellement,
00:37:29et ça fait un bout de temps que j'écris sur les instants françaises,
00:37:32je n'aurais jamais imaginé qu'Emmanuel Macron
00:37:34se retrouve dans une situation pareille.
00:37:36Et depuis la dissolution, je vois les choses s'accélérer
00:37:39et j'essaie de dire depuis le début la même chose,
00:37:41il faut réclamer la démission d'Emmanuel Macron,
00:37:44pas parce que personnellement je la souhaite,
00:37:46parce que les institutions et la France ne pourront fonctionner
00:37:49qu'à partir du moment où le mode d'emploi est rétabli,
00:37:52où le modus operandi fonctionne de nouveau à l'endroit.
00:37:55Donc aujourd'hui, vu que tout fonctionne à l'envers,
00:37:58je n'aurais jamais imaginé personnellement
00:38:00qu'un président aussi illégitime qu'Emmanuel Macron,
00:38:03quel que soit son nom,
00:38:04ose proposer comme président du Conseil constitutionnel
00:38:07un homme comme Richard Ferrand, c'est totalement invraisemblable.
00:38:10De la même façon, je n'aurais jamais imaginé
00:38:13qu'un Michel Barnier ou un François Bayrou
00:38:15qui pèsent résolument rien du tout dans les sondages,
00:38:18voire dans les votes,
00:38:20lorsqu'on reprend les résultats des législatives anticipées.
00:38:24Je n'aurais jamais imaginé qu'il y ait une crise de légitimité
00:38:26pareille au niveau gouvernemental.
00:38:28Je n'aurais jamais non plus imaginé que le Mozart de la finance
00:38:31se révèle en réalité un désastre ambulant.
00:38:34Tout ça pour dire que vu que tout fonctionne à l'envers,
00:38:37je ne suis pas loin de croire qu'effectivement,
00:38:39il essaye d'entraîner notamment l'Union européenne dans une guerre,
00:38:43en tout cas dans un renforcement de la guerre en Ukraine.
00:38:45Pourquoi ? Parce que l'ère du temps qui plaidait pour Macron,
00:38:49l'homme du Remarque, l'homme de la Renaissance,
00:38:52l'homme de la Révolution, comme il disait,
00:38:54cette ère du temps lui échappe d'autant plus aujourd'hui
00:38:57que petit à petit, tout se ligue contre son idéologie et sa façon de faire.
00:39:02Je prends l'exemple Trump,
00:39:03je prends évidemment l'exemple de la guerre en Ukraine
00:39:05avec Vladimir Poutine,
00:39:07on peut prendre l'exemple de Georgia Meloni,
00:39:08de Viktor Orban, de plein de choses.
00:39:10Tout conjugue, tout petit à petit coagule
00:39:14pour fonctionner selon un mode d'emploi
00:39:17qui est l'exact inverse de ce qu'il rêvait de faire.
00:39:20Plus il sera acculé, Emmanuel Macron,
00:39:22plus il sera quelque part le phare
00:39:25ou le dernier phare déclinant d'un monde en ruine,
00:39:28à mon avis en ruine programmée,
00:39:30plus il risque de se crisper et de tout faire pour conserver les rênes.
00:39:35Donc pour vous répondre clairement,
00:39:36aujourd'hui, la situation ne peut pas une seule seconde
00:39:40permettre d'imaginer que l'article 16 pourrait être appliqué en trois secondes.
00:39:44Mais demain, dans une situation de crispation
00:39:47où finalement vous avez verrouillé les institutions
00:39:50ou quelque part tous vos amis dans cette république des copains
00:39:54fonctionnent avec vous,
00:39:55il n'est pas totalement invraisemblable
00:39:57que des hypothèses inenvisageables soient actionnées.
00:40:00Donc peut-être que le pire encore est à venir.
00:40:02Ce que vous dites, c'est que depuis la dissolution,
00:40:06tout est à l'envers, tout est inversé.
00:40:08Le refus d'accepter le choix des Français,
00:40:11c'est-à-dire qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron n'a plus la légitimité
00:40:14qu'il a pu avoir par le passé.
00:40:16Il choisit des gens pour gouverner qui n'ont pas non plus cette légitimité
00:40:20puisque le vote des Français était clair,
00:40:22l'ERN et le NFP en tête,
00:40:24et lui cherche toujours le centre à rester au pouvoir.
00:40:27Pourquoi les oppositions sont si patientes et si dociles ?
00:40:34Il y a plein de facteurs différents.
00:40:36Premier facteur, on l'oublie, à mon avis,
00:40:39je vais être un peu véhément, mais tout de même,
00:40:41je pense qu'il y a une question de travail.
00:40:43C'est-à-dire que souvent, on ne bosse pas assez les dossiers
00:40:46et on se dit qu'on se coule dans le jeu institutionnel
00:40:49ou dans le jeu qui vous est imposé
00:40:50parce qu'il est plus simple que de réclamer la rupture.
00:40:53Pour rompre, il faut bosser.
00:40:54Tant c'est mal, il exige de se justifier.
00:40:57Pensez bien, quand vous vous fondez dans la masse,
00:40:59quelque part, c'est plus simple.
00:41:01Je vais prendre, et c'est mon deuxième,
00:41:03pour moi, c'est révélateur de tout ce que nous vivons depuis juin.
00:41:06Révélateur.
00:41:07Tout le monde dit qu'on ne peut pas forcer Emmanuel Macron à dissoudre,
00:41:10à démissionner, pardonnez-moi,
00:41:13la conscience ne le permet pas, et tout le monde dit la même chose.
00:41:16Il y a juste LFI qui tente d'imposer une destitution
00:41:19qui est honnêtement très ubuesque de façon pragmatique.
00:41:22Mais je vous donne un élément de réponse très simple.
00:41:27Lorsqu'à l'origine, nous avons rédigé nos institutions,
00:41:30et c'est vrai, rien n'indique dans le texte
00:41:32qu'Emmanuel Macron est forcé à démissionner.
00:41:34C'est vrai.
00:41:35Sauf que le problème, c'est que lorsque de Gaulle a répondu
00:41:38à cette question au Conseil des ministres,
00:41:40il suffit de travailler, c'est clairement dans les archives.
00:41:42Quand le général de Gaulle a envisagé cette possibilité
00:41:45du fonctionnement des institutions,
00:41:47son ministre de la Justice lui dit,
00:41:49imaginez qu'un président de la République après vous
00:41:52perde des élections, que fera-t-il et que ferions-nous ?
00:41:56Et quelle serait la configuration des choses ?
00:41:59Et le général de Gaulle répond, ça ne paraît pas possible,
00:42:03et il a cette phrase terrible, il dit,
00:42:05quel visage, quelle figure aurait-il
00:42:07celui qui oserait rester en place ?
00:42:09Quelle figure aurait-il ?
00:42:11Eh bien voilà, il a la figure d'Emmanuel Macron,
00:42:13vous venez de le dire.
00:42:14Merci beaucoup. On va devoir arrêter là,
00:42:17Guylain Benessa, on se retrouvera bien sûr
00:42:19pour parler de cette crise qui n'en finit pas des institutions.
00:42:22Je rappelle, vous êtes l'auteur de
00:42:23On marche sur la tête aux éditions de l'artilleur.
00:42:25Merci d'avoir été avec nous aujourd'hui.
00:42:26On va marquer une courte pause et on se retrouve dans un instant
00:42:28sur Sud Radio, jusqu'à 14h, à tout de suite.
00:42:31Thiepoulin, sans réserve, l'invité.
00:42:34Et on se retrouve pour cette deuxième partie d'émission
00:42:36avec notre invité, Alexandre Delval, géopolitologue.
00:42:40Bonjour.
00:42:41Bonjour.
00:42:41Alors avec vous, on va parler pendant une heure de l'Ukraine,
00:42:45beaucoup de la diplomatie française aussi.
00:42:48L'élection de Donald Trump aux États-Unis
00:42:51a complètement changé la donne.
00:42:52Il y a eu la reprise du dialogue entre la Russie et les États-Unis
00:42:55et clairement, l'Union européenne, la France, même l'Ukraine,
00:42:59sont très loin de la table des négociations.
00:43:03Qu'en est-il aujourd'hui ?
00:43:05Alors, il y a une raison assez structurelle.
00:43:07C'est que Mme Merkel et M. Hollande,
00:43:11même si après, il y a eu une sorte de revirement,
00:43:14on n'a pas vraiment dit ça.
00:43:15En tout cas, Merkel l'a écrit dans son dernier livre.
00:43:18Les négociations qui auraient pu, peut-être, ce n'est pas certain,
00:43:22mais empêcher cette déflagration,
00:43:24les négociations dites de Minsk, 1 et 2, etc.,
00:43:27ont été... On a avoué, en Europe,
00:43:30qu'elles n'étaient pas sincères et que c'était juste pour gagner du temps.
00:43:33Donc, deuxièmement, pour les Russes,
00:43:36M. Zelensky n'est plus dans son mandat,
00:43:39même si, en fait, il y a des raisons pour lesquelles il est encore là.
00:43:41C'est tout à fait normal, en période de guerre,
00:43:42que la Constitution puisse prévoir, etc., un maintien sans élection.
00:43:46Mais pour ces raisons,
00:43:48il y a une absence totale de possibilité de négociation
00:43:52aujourd'hui sur d'autres bases
00:43:54que celles qu'ont prévues les Américains
00:43:56et qui court-circuit totalement les Européens et les Ukrainiens,
00:43:59qui sont considérés par les Russes comme des interlocuteurs non fiables
00:44:03et, de toute façon, qui ne parlent pas d'une voix,
00:44:05puisque l'Europe n'est pas un État souverain, c'est un traité.
00:44:07Ce sont des traités, un traité de Lisbonne.
00:44:09C'est un ensemble de traités accumulés depuis les années 54, 57, etc.
00:44:13Mais ce n'est qu'un traité en relation internationale,
00:44:16surtout en matière de défense.
00:44:18Il n'existe que des États-nations.
00:44:20D'ailleurs, au niveau européen, il y a encore le domaine de l'unanimité.
00:44:23Certains domaines réservés régaliens se votent à l'unanimité
00:44:27parce qu'un État peut mettre un veto,
00:44:28parce que ça veut dire que c'est une prérogative étatique.
00:44:31Donc, on parle dans le vide en ce moment.
00:44:33L'Europe ne peut pas être un acteur stratégique
00:44:35qui décide de l'envoi de troupes ou du maintien ou pas de la guerre.
00:44:39Et j'ai bien l'impression qu'il y a deux possibilités.
00:44:42Soit ce que fait Macron en ce moment, et très sincère,
00:44:44mais comme quelqu'un qui n'a pas de muscles
00:44:46et qui dit je vais flexer mon muscle,
00:44:50ou alors que ce soit de la com, de la communication,
00:44:54pour avoir l'air de celui qui aura été un peu tchorchilien.
00:44:57C'est à la mode, des années plus tard.
00:44:59Ceux qui n'auraient probablement pas été,
00:45:00je ne parle pas de Macron, mais tchorchiliens,
00:45:02sont tous tchorchiliens. Tout le monde est résistant.
00:45:04Tout le monde est tchorchilien à 70, 80 ans.
00:45:06Eh bien, ça sera encore 100 ans après, ça sera pareil.
00:45:08Mais dans la réalité, soit c'est une illusion
00:45:11à laquelle on croit sincèrement, possible,
00:45:14il ne faut pas toujours accuser les hommes politiques de mauvaise intention,
00:45:17soit c'est de la com pour avoir l'air d'être celui qui dira plus tard
00:45:21Moi, je n'ai pas été lâche, je l'avais dit.
00:45:23Oui, mais justement, au-delà de le dire,
00:45:25il a réuni les chefs de parti hier en format Saint-Denis.
00:45:28Tout le monde était là pour l'écouter parler sur la situation
00:45:31avec le renseignement français, sur ce qu'il en était.
00:45:34Et clairement, la ligne aujourd'hui des pro-Europe, pro-OTAN,
00:45:39c'est de dire que la Russie s'arme, s'arme beaucoup,
00:45:42et que si aujourd'hui l'accord de paix se fait
00:45:44sur les conditions de Vladimir Poutine,
00:45:46alors d'autres pays vont tomber et ce sera la guerre en Europe.
00:45:49Ça, c'est à peu près ce qu'ils disent.
00:45:51On n'a aucune certitude, mais ce qui est certain,
00:45:54c'est qu'il faut s'armer de toute façon,
00:45:56ne serait-ce que pour faire la paix.
00:45:57Ça, c'est une solution très saine et c'est la vraie raison
00:46:00pour laquelle on nous parle de menaces existentielles.
00:46:03L'idée, c'est de préparer l'opinion à accepter un effort de guerre
00:46:07qui va dire qu'on va peut-être encore couper pour les médicaments,
00:46:09pour les aides sociales, pour les retraites,
00:46:11pour les indexations des salaires.
00:46:13On nous prépare clairement à ça.
00:46:14Et c'est vrai que si on dit, il y a une menace existentielle
00:46:18d'un Ruskov qui va prendre Paris.
00:46:19Moi, je connais des gens, y compris dans ma famille,
00:46:21qui m'appellent, est-ce que c'est vrai que les Russes vont envahir Paris ?
00:46:24Mais c'était déjà le cas de François Mitterrand en 1981.
00:46:27Les chars russes devaient arriver sous quinzaine.
00:46:29Or, sans être absolument dans un discours relativiste ou pro-russe,
00:46:34mais absolument pas,
00:46:35les stratèges, les meilleurs à qui on peut s'adresser,
00:46:39et je parle même à des gens de l'état-major militaire français,
00:46:41savent que c'est faux.
00:46:43Malheureusement, la Russie, effectivement,
00:46:45est un ennemi existentiel, peut-être, probablement,
00:46:48des Pays baltes, très probablement des Pays baltes,
00:46:51probablement de la Roumanie,
00:46:53qui accueille beaucoup de dispositifs américains et atlantistes.
00:46:56À cause de l'Otan, ça aussi.
00:46:58Et c'est la source de la guerre, c'était l'extension de l'Otan.
00:47:01Si on pouvait montrer à nos éditeurs une carte des années 90 de l'Otan
00:47:05et une carte des années 2020 de l'Otan,
00:47:08après, on dira qui s'est étendu au détriment de l'ancien jardin de l'autre.
00:47:12On pourrait vraiment poser la question, sincèrement.
00:47:14C'est le problème de fond que veut aborder Trump,
00:47:16et on lui reproche d'aborder le problème de fond
00:47:19qui peut faire en sorte que, peut-être, même s'il n'y a pas de garantie,
00:47:22peut-être, la Russie pourrait devenir, je ne dirais pas raisonnable,
00:47:25mais elle n'aurait plus de prétexte pour manger ses voisins,
00:47:28puisque le voisin serait neutre.
00:47:30La neutralité, c'est devenu un gros mot.
00:47:32La neutralité, on l'a perdue.
00:47:33La Finlande, qui était pays neutre, rejoint l'Otan.
00:47:36D'ailleurs, je pose une question à tous ceux qui disent que c'est la garantie.
00:47:39Est-ce que la Finlande a été envahie, ou l'Autriche,
00:47:42quand elles étaient neutres, ces dernières années,
00:47:45ces dernières dizaines d'années et depuis très longtemps ?
00:47:48Non. Est-ce que l'Ukraine a été envahie,
00:47:50comme elle l'a été en 2014, en partie, et en 2022, beaucoup plus,
00:47:54lorsqu'elle était neutre ? Non.
00:47:56À l'époque de Kouchma, l'Ukraine n'était pas menacée existentiellement par la Russie.
00:48:01Elle l'est devenue quand elle a voulu passer...
00:48:03Alors, c'est vrai que la situation la plus faible,
00:48:05c'est quand vous n'êtes ni neutre, ni encore membre de l'Otan.
00:48:08Là, c'est le moment où celui qui veut que vous restiez neutre se dit,
00:48:11c'est le dernier moment pour attaquer, et c'est ce qu'il s'est passé.
00:48:14Ça ne justifie rien, et il faut quand même se prêter à préparer
00:48:17à une guerre de haute intensité avec pas que la Russie.
00:48:20D'ailleurs, quand on parle avec des militaires,
00:48:22depuis une dizaine d'années,
00:48:25et j'ai fait des interventions à l'école de guerre,
00:48:27on en a parlé aussi avec le Leuchem et d'autres structures
00:48:31qui forment nos officiers,
00:48:32j'en ai vu beaucoup plus qui s'entraînent à une guerre avec la Turquie.
00:48:35Il faut le dire à nos auditeurs.
00:48:36Nos militaires, nos pilotes, depuis des années,
00:48:38se préparent à une confrontation directe de haute intensité en Méditerranée
00:48:42avec la Turquie qui, à la différence de la Russie,
00:48:45n'a pas envahi juste un bout d'un pays
00:48:47qui n'était pas membre de l'Otan et de l'Union européenne,
00:48:49mais la Turquie menace la Grèce existentiellement
00:48:52en lui prenant ses eaux territoriales, ses aides E.E.,
00:48:55ses eaux économiques exclusives,
00:48:57et elle envahit toujours 37 % de l'île
00:49:00d'un pays membre de l'Union européenne, Chypre,
00:49:02dont personne ne parle.
00:49:03Cette invasion, on a même demandé aux Grecs de l'accepter.
00:49:05Donc, s'il vous voulait, il y a un deux poids deux mesures,
00:49:07selon que vous soyez puissant ou misérable,
00:49:09disait l'auteur fameux.
00:49:10Là, c'est selon que vous soyez atlantiste ou non,
00:49:13on vous pardonne une invasion ou pas.
00:49:15– Oui, mais il y a aussi le fait que Trump change la donne.
00:49:19Lui annonce, le président américain,
00:49:21que c'est Zelensky qui a provoqué la guerre.
00:49:24– Alors, bien sûr, ça c'est outrancier,
00:49:26on ne tape pas sur une ambulance, on est d'accord,
00:49:30mais il est vrai que, probablement de manière sincère
00:49:33et parce qu'il a été désinformé et encouragé à tort,
00:49:37gonflé à bloc, par les Anglais.
00:49:39Mais les Anglais, c'est ceux qui ont été les plus bellicistes
00:49:41depuis le début, comme Saakashvili.
00:49:43– Marie Johnson notamment, qui avait promis
00:49:44monts et merveilles à l'Ukraine si elle combattait.
00:49:47– Et c'est Johnson, on le sait, qui a arrêté le projet d'Istanbul,
00:49:51un accord qui n'est pas le narratif poutinien,
00:49:53c'est quelque chose d'officiel.
00:49:55Et donc, on a poussé les Ukrainiens,
00:49:57et moi j'en veux un petit peu quand même à notre classe politique,
00:50:00même si elle a été sincère,
00:50:02on a poussé des gens à faire la guerre,
00:50:04en leur donnant assez pour tuer du Rousskov,
00:50:07parce que c'était le vrai but,
00:50:08qui était énoncé dans la RAND Corporation en 2019.
00:50:11Il y a eu un rapport dans la RAND Corporation
00:50:13qui inspire la politique américaine.
00:50:15– C'est un rapport public qui explique…
00:50:16– Extending Russia.
00:50:17– Un but en fait de faire éclater la Russie en petits états.
00:50:22– Après avoir entraîné la Russie dans un bourbier,
00:50:25dans lequel elle aurait forcément des dégâts.
00:50:27Et l'idée d'ailleurs, c'est très intéressant,
00:50:28c'est pas tuer la Russie, c'est la déstabiliser et la faire saigner.
00:50:32On parle dans ce rapport de bloodletting,
00:50:34et qui est le peuple, et moi j'admire leur courage,
00:50:37le plus courageux d'Europe, parce qu'il est existentiellement menacé,
00:50:40parce qu'il est dans un contentieux territorial historique,
00:50:44politique, idéologique énorme, c'est les Ukrainiens.
00:50:46On n'a rien trouvé de mieux que les Ukrainiens
00:50:48pour aller tuer du Russe, et c'est ça qu'on a fait.
00:50:50Mais on n'a jamais donné aux Ukrainiens…
00:50:52– 11, c'est-à-dire les États-Unis.
00:50:53– Oui, 11, c'est-à-dire les États-Unis, les Anglais.
00:50:56Les Anglais depuis de façon de deux siècles ont toujours voulu,
00:50:58ont toujours préféré, rappelez-vous de la guerre de Crimée
00:51:01dans laquelle on nous a entraînés en 1853,
00:51:03les Anglais ont toujours dit, mieux vaut les Turcs que les Russes.
00:51:06C'est l'obsession des Anglais, bloquer les Russes en mer noire.
00:51:08– Pourquoi historiquement il y a cette russophobie britannique ?
00:51:12– Parce que la Grande-Bretagne,
00:51:14en tant que puissance européenne extérieure au continent,
00:51:17mais insulaire, elle a toujours dit,
00:51:20moi ma politique en Europe doit consister à diviser les Européens,
00:51:23et comme les Américains qui ont repris la stratégie de Mackinder,
00:51:26et aussi l'Américain de Spike Man pour le Rimeland,
00:51:31c'est empêcher toute soudure, toute coopération
00:51:34entre les deux poumons les plus forts des deux Europes,
00:51:38celle orthodoxe et celle catholico-protestante, l'Allemagne et la Russie.
00:51:42Et ça c'est une obsession de tous les stratèges américains jusqu'à Trump.
00:51:46Et ce qui est formidable, on a enfin des stratèges aux États-Unis
00:51:51qui ne sont pas les plus imbéciles,
00:51:52parce que quand même Trump a été inspiré notamment par Kissinger,
00:51:55qui vous disent peut-être que tout cela c'est une vieille stratégie
00:51:59qui peut nous conduire à une guerre nucléaire,
00:52:01parce que si la Russie est acculée,
00:52:02elle a quand même quelque chose qu'on n'a pas l'Irak.
00:52:05J'ai vu hier sur LCI une Ukrainienne probablement très sincère qui disait,
00:52:11non il faut botter les fesses à la Russie, l'agresser,
00:52:13et en finir à la Russie avec une guerre de tout l'OTAN contre la Russie.
00:52:17Et c'est vrai que tous les matériels de l'OTAN
00:52:19pourraient faire très mal à la Russie en Ukraine, on pourrait,
00:52:21mais à quel prix ?
00:52:22Et avec quelles conséquences ?
00:52:24Éthique de responsabilité, il n'y a pas que l'éthique de conviction.
00:52:27Donc j'ai bien peur qu'en ce moment ce soit de la gesticulation permanente,
00:52:30parce qu'on ne peut pas envoyer plus de 30 000 hommes.
00:52:32J'ai vérifié au téléphone par un de mes amis qui travaille,
00:52:36avec tout l'OTAN on peut lever une centaine de milliers de personnes,
00:52:40mais il en faut 100 000 pour en avoir 30 000 sur place.
00:52:43C'est comme quand on surveille quelqu'un,
00:52:44il faut à peu près 15 personnes pour surveiller un terroriste.
00:52:47Il faut toujours plus que ce qu'on amène.
00:52:48Donc pour avoir 30 000 hommes sur place,
00:52:50c'est-à-dire un dixième de ce que réclame Zelensky,
00:52:53eh bien on n'arrive même pas à être d'accord pour envoyer 30 000.
00:52:56Macron est ressorti en fait avec une preuve
00:53:01du fait que son leadership n'a pas été accepté par les autres.
00:53:03Et les plus anti-russes, les polonais, disent « moi j'y vais pas,
00:53:05parce que moi je veux garder mes hommes pour moi au cas où les gens se retrouvent. »
00:53:09Vous voyez, c'est une cacophonie, c'est de la belle communication,
00:53:12mais c'est un « wishful thinking ».
00:53:14On va parler de ce « wishful thinking ».
00:53:15On va marcher une courte pause et puis se retrouver dans un instant.
00:53:180800 26 300 300.
00:53:19Si vous souhaitez poser des questions à notre invité,
00:53:22à Alexandre Delval, sur ce conflit ukrainien
00:53:25et ce qui change la donne avec Trump et Poutine.
00:53:28A tout de suite.
00:53:29Alexi Poulin, sans réserve, l'invité.
00:53:33Et on se retrouve en plateau avec notre invité,
00:53:37Alexandre Delval, géopolitologue,
00:53:38pour parler de cette résolution ou pas du conflit en Ukraine.
00:53:42On a l'impression que Trump avait promis de résoudre ce conflit en 24 heures.
00:53:47Il veut que ça aille vite.
00:53:48On voit bien que ses déclarations aujourd'hui,
00:53:50le fait que les ministres des Affaires étrangères,
00:53:52qu'une délégation russe et américaine se soit rencontrée au Proche-Orient,
00:53:56montrent que les choses changent et avancent.
00:53:59Et pourtant, de ce côté-ci du mur,
00:54:02puisque c'est le retour de la guerre froide, de la guerre chaude,
00:54:05on a l'impression que les leaders européens ont peur de la paix.
00:54:08Oui, alors j'aime beaucoup votre question.
00:54:10Je regardais encore LCI,
00:54:12parce que malgré le fait, je ne suis pas d'accord,
00:54:13c'est quand même une émission qui parle de géopolitique tous les soirs.
00:54:16Et au moment où il y a eu cette première lancée de Trump
00:54:20qui veut se réconcilier avec Poutine,
00:54:22il y a même des gens, je ne sais pas si c'est un lapsus,
00:54:24sur le plateau de Rochebain qui disaient
00:54:27« Il y a peut-être encore un espoir que la guerre continue. »
00:54:29Je croyais avoir mal entendu.
00:54:31Après, ça a été repris par la suite.
00:54:34Alors en gros, si vous êtes pour la paix,
00:54:36pour éviter une guerre qui pourrait très mal finir en nucléaire,
00:54:39vous êtes un municois.
00:54:41Alors ça, c'est très intéressant.
00:54:43L'instrumentalisation permanente de la Seconde Guerre mondiale.
00:54:47Quand on a fait la guerre en Irak, on avait un Hitler à Bagdad.
00:54:51Milosevic était également un Hitler.
00:54:53Le journal Le Monde le dépeignait à la fois porcin et nazi.
00:54:56C'est vraiment une obsession.
00:54:58On dirait que l'Occident n'arrive pas à raisonner.
00:55:00Autrement qu'avec cette grille de lecture,
00:55:02qui n'en est pas une, qui est celle de la réduction à dix cléros.
00:55:05C'est le point Godwin. C'est assez extraordinaire.
00:55:07Je pense qu'il faudrait peut-être sortir de ça
00:55:09et faire des analyses un peu sérieuses.
00:55:10Trump aussi a été taxé de nazi pendant la campagne
00:55:13sur les plateaux du service public de l'information.
00:55:16Vous remarquerez, même Macron lui-même.
00:55:17Quand Macron avait accepté de lancer un projet de loi
00:55:21qui était un peu plus capable de durcir les critères d'entrée
00:55:25des migrants légaux et illégaux sur le sol français,
00:55:28certains avaient également traité Macron
00:55:31de concession envers l'extrême droite.
00:55:34L'extrême droite, ça fait quand même toujours penser au nazisme.
00:55:37Et donc tout cela est assez regrettable.
00:55:39Parce que quand on est dans l'émotion absolue et des références,
00:55:43parce que j'ai quand même une énorme empathie
00:55:45pour ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:55:47Dénoncer l'instrumentalisation, ce n'est pas relativisé.
00:55:50Je dirais que c'est un affront permanent
00:55:53envers les morts de la Shoah,
00:55:55que de déterrer leur cadavre pour gagner un débat.
00:55:57C'est permanent.
00:55:59Regardez même Bayrou.
00:56:00Si demain Bayrou continue à être poli avec un parti
00:56:04qui est le premier parti de France,
00:56:05il va être traité lui aussi de faire de la réduction.
00:56:08Aujourd'hui, personne n'échappe à la réduction d'Hitler.
00:56:10On a même traité d'ailleurs,
00:56:11et je ne suis pas là pour défendre son parti,
00:56:14moi je suis à l'air,
00:56:15mais quand Éric Zemmour, juif, pratiquant,
00:56:18qui aime sa synagogue,
00:56:20on fait quand même mieux comme antisémite
00:56:23que quelqu'un qui est un juif pratiquant
00:56:25et qui n'a jamais rogné sa propre...
00:56:28Non, maintenant un juif pratiquant peut être un nazi.
00:56:31Tout le monde peut être nazi.
00:56:32Oui, oui, c'est-à-dire que le terme a été démonétisé.
00:56:35En fait aujourd'hui, et c'est grave, c'est une banalisation,
00:56:37un de mes élèves un jour me disait « je suis facho ».
00:56:39Je lui dis « mais t'es facho ou fasciste ? »
00:56:41« Non, non, moi je suis même fasciste, peu importe. »
00:56:43Je lui dis « c'est quoi pour toi ? »
00:56:45À force que tout le monde traite tout le monde de facho,
00:56:47pour lui, ce n'était pas du tout un critère d'extrême droite
00:56:50au sens science politique,
00:56:51c'était être politiquement incorrect.
00:56:54Être un peu alternatif,
00:56:55comme c'est souvent le cas d'être traité de fasciste
00:56:59quand vous êtes dans une pensée
00:57:00qui n'est pas celle en gros du globalisme sans frontières.
00:57:03Il avait assumé le terme sans même savoir
00:57:06que c'est un mot qui est grave.
00:57:07Ceux qui ont été victimes du fascisme, du nazisme,
00:57:09c'est que c'est un terme grave.
00:57:10Donc on a une banalisation.
00:57:12Ceux qui veulent réduire ce danger, en fait, l'augmentent,
00:57:15puisqu'ils rendent sympathique.
00:57:17Si vous et moi et si tout le monde peut être fascisable,
00:57:19même Macron, même Bayrou,
00:57:21finalement les fachos sont sympathiques.
00:57:23Vous voyez, ça banalise.
00:57:24Par rapport à cette histoire de la Seconde Guerre mondiale,
00:57:26il y a aussi la réécriture qui est en cours,
00:57:28c'est-à-dire d'oublier le rôle de la Russie soviétique
00:57:31dans la libération du continent du nazisme.
00:57:34Russie non invitée aux célébrations des camps de la mort,
00:57:38Russie non invitée au débarquement.
00:57:4120 millions de morts.
00:57:4220 millions de morts sur le front de l'Est.
00:57:45Et cette volonté de minimiser l'effort de guerre russe,
00:57:50soviétique, à l'époque, dans la chute du nazisme.
00:57:54Oui, c'est quelque chose qui est assez stupéfiant.
00:57:57Et c'est bizarre parce que c'est tous les pays orthodoxes
00:58:00qui en sont victimes.
00:58:01Vous savez qu'Hitler avait un problème avec les orthodoxes
00:58:03et les slaves et les orthodoxes en général.
00:58:05Les Grecs ont offert une résistance incroyablement,
00:58:08enfin en proportion, héroïque,
00:58:11par rapport à d'autres peuples catholiques ou protestants.
00:58:13Les Serbes qui ont caché Madeleine Wright,
00:58:17quand elle était jeune,
00:58:18juive qui risquait d'être tuée par le régime fasciste croate,
00:58:22et bosniaque musulman de Ante Pavelic,
00:58:25eh bien, c'est ces Serbes qui ont caché des Juifs
00:58:27pendant la Seconde Guerre mondiale
00:58:28et qui étaient une résistance terrible.
00:58:30Les nazis disaient, c'est des coriaces, les Serbes.
00:58:32Ceux-là, ils nous ont donné du fil à retordre.
00:58:34Ceux-là aussi, on les a nazifiés
00:58:36pour justifier la guerre du Kosovo dans les années 90.
00:58:38Et les Russes sont également nazifiés.
00:58:41Donc, les trois peuples qui ont le plus résisté en proportion,
00:58:44en tant que peuple, face au nazisme,
00:58:46beaucoup plus que les Européens de l'Ouest,
00:58:48bizarrement, c'est ceux-là qu'on traite de nazis tout le temps.
00:58:50En tout cas, les Serbes et les fades de nazis ou de stalinonazis
00:58:53ou les plus terribles, les plus grands égorgeurs.
00:58:57Et par contraste, moi j'adore les contrastes,
00:59:00un vrai égorgeur professionnel
00:59:02qui est un égorgeur modéré, qui est aujourd'hui à la tête de la Syrie.
00:59:05Alors lui, on le réhabilite.
00:59:07Et on nous dit qu'aujourd'hui, Macron nous disait,
00:59:09pour prouver qu'il y avait une menace existentielle,
00:59:10les Russes organisent des attentats terroristes en Europe.
00:59:13Alors moi, je ne veux pas minimiser ce qu'ont fait les Russes.
00:59:15Il y a eu même parfois des assassinats.
00:59:16Mais alors là, parlons des assassinats.
00:59:18S'il y a un pays qui organise des assassinats chez vous
00:59:21dans le cadre de covert action, d'opération,
00:59:24que tous les services de renseignement peuvent faire.
00:59:26Alors dans ce cas, les Américains sont en guerre existentielle contre nous.
00:59:28Ils ont assassiné des gens sur le sol européen
00:59:30et kidnappé, alors là, énormément, et enlevé,
00:59:33et avec des prisons illégales en Europe de l'Est, etc.
00:59:35Israël, probablement pour de très bonnes raisons,
00:59:38a fait assassiner des gens qui travaillaient
00:59:39sur un programme nucléaire en France,
00:59:41en collaboration avec nos services sur le sol français.
00:59:44Alors dans ce cas, et les Turcs ont également fait disparaître
00:59:48plusieurs personnes dans le dixième arrondissement
00:59:50ces dix dernières années.
00:59:51Alors ça en fait beaucoup des pays qui sont en guerre existentielle avec nous.
00:59:54Autre critère pour Macron, un pays est en guerre existentielle
00:59:57quand il fait du hacking ou de l'ingérence.
01:00:00Alors si on reprend ce critère de la guerre existentielle,
01:00:02les Américains sont en guerre existentielle contre nous.
01:00:04Mitterrand l'avait dit à Georges-Marc Benhamou,
01:00:07cette guerre économique avec le pillage de données, le hacking.
01:00:10La NSA, la National Security Agency,
01:00:15donc la deuxième grande agence qui fait beaucoup de pillages de données,
01:00:19elle pille, elle espionne, et elle fait du hacking.
01:00:21Alors dans ce cas, si c'est ça le critère de l'ennemi...
01:00:23Et pas n'importe lequel, puisque les États-Unis,
01:00:25sous Obama, ont écouté les chefs d'État européens.
01:00:27Et là, ça n'a pas fait du tout de vagues.
01:00:30Il y a eu un silence gêné, et puis rien.
01:00:33Ce qui est intéressant, c'est que l'ingérence,
01:00:35elle est condamnable, et je veux bien dire qu'elle soit condamnable.
01:00:39Uniquement, c'est encore une fois la fontaine, selon que vous soyez...
01:00:43Là, ce n'est pas selon que vous soyez fort,
01:00:44c'est selon que vous soyez du côté de l'OTAN ou pas.
01:00:46L'ingérence est tout à fait acceptable.
01:00:48Quand elle vient de l'atlantisme, de l'USAID,
01:00:50que M. Trump a fermé récemment.
01:00:52Vous savez que l'USAID, c'est une agence de développement pour nos auditeurs
01:00:55qui a servi de super habillage,
01:00:57comme la National Endowment for Democracy,
01:01:00pendant des années, pour faire des opérations
01:01:02que, jadis, la CIA faisait en direct.
01:01:04Elle payait directement des révolutionnaires ou des manifestants.
01:01:07C'était un peu trop grossier en Amérique latine.
01:01:10Et à partir des années 90,
01:01:12sous Clinton, puis ensuite sous Bush vise,
01:01:15c'est devenu, à travers des ONG,
01:01:17qu'on retrouve dans toutes les révolutions oranges.
01:01:19Le Maïdan, en 2014.
01:01:20Maïdan, orange, disons plutôt,
01:01:22Tulipe, pour Kyrgyzstan, Khmara, Porra.
01:01:25Toutes ces révolutions de couleurs,
01:01:27nos auditeurs peuvent vérifier sur Internet.
01:01:28Ce n'est pas du narratif pro-russe.
01:01:30On retrouve le point de l'association Canvas.
01:01:33On retrouve les logos de Albert Einstein Foundation,
01:01:35du génial Gene Sharp, qui a conçu tout ça,
01:01:38des opérations de guerre par action civile,
01:01:40des guerres non militaires, par retournement de l'opinion,
01:01:43fabrication du consentement, comme dit Noam Chomsky.
01:01:47Tout ça, ça a été de l'ingérence permanente.
01:01:48On a renversé les États.
01:01:50Et c'est l'origine de la guerre en Ukraine.
01:01:51Si on n'avait pas renversé en soutenant...
01:01:54Quand on fait fuir quelqu'un de son palais présidentiel,
01:01:57parce qu'il menace d'être buté,
01:01:58et qu'il y a des gens qui ont récupéré une révolution douce
01:02:01pour tirer dans le tas, et que nous, on soutient ça,
01:02:05alors que le type qui fuit son palais présidentiel,
01:02:07il a été élu sous observation internationale,
01:02:09pas un truc bidon, il est reconnu.
01:02:11Il est élu depuis 2010, on le fait fuir,
01:02:13et nous, on soutient des gens qui font fuir militairement,
01:02:15enfin milimanu militari.
01:02:16Et ça, ce n'est pas de l'ingérence, ça,
01:02:18mais c'est bien pire que tout ce que fait la Russie ou la Chine,
01:02:21ou même l'Azerbaïdjan, qu'on a dénoncé en Nouvelle-Calédonie.
01:02:23Tous ces pays, c'est de la piste à fourrette,
01:02:25à côté de ce qu'ont fait les anglo-saxons,
01:02:27parce que c'est eux, c'est toujours les anglo-saxons,
01:02:29en opération de...
01:02:30Les anglo-saxons, vous savez, ont une agence,
01:02:32ont un accord de renseignement qui s'appelle le Five Eyes,
01:02:35et les cinq pays anglo-saxons coopèrent avec les GAFAM
01:02:39et avec le système PRISM d'espionnage international de la NSA.
01:02:43C'est ce qu'a dit Snowden, c'est pour ça qu'il était recherché.
01:02:46On nous espionne, et on fait de l'ingérence en permanence.
01:02:48On va en parler, justement, de cette ingérence,
01:02:50et de l'organisation, et la façon de voir,
01:02:52avec le bouclier pour la démocratie
01:02:54que l'Union européenne est en train de mettre en place, également.
01:02:56On va marquer une courte pause,
01:02:58et se retrouver dans un instant sur Sud Radio.
01:03:00A tout de suite.
01:03:02Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
01:03:05Et on se retrouve avec Alexandre Delval, géopolitologue,
01:03:08pour parler de ses derniers développements,
01:03:11de ses derniers développements, pardon,
01:03:13concernant la guerre en Ukraine et le potentiel accord de paix
01:03:16qui arriverait sous la pression de Donald Trump.
01:03:19Emmanuel Macron parle de la Russie comme d'une menace
01:03:21existentielle pour les Européens,
01:03:23mais est-ce que ce n'est pas du côté russe,
01:03:25l'OTAN qui est la menace existentielle ?
01:03:27Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme de menace existentielle ?
01:03:29Ce que vous faites, c'est un exercice très intéressant
01:03:32qu'on fait en géopolitique,
01:03:34et c'est mal vu dans le domaine de la morale et de l'idéologie,
01:03:37mais en géopolitique, on le fait.
01:03:39Moi, je le faisais beaucoup avec mon maître, le général Galois,
01:03:41l'inventeur de la force de frappe nucléaire française.
01:03:43Il nous faisait faire des sortes de jeux de rôle.
01:03:46Mettez-vous à la place du leader palestinien.
01:03:49Et 10 minutes après, ou un quart d'heure après,
01:03:52maintenant, résonnait en général l'Israélien.
01:03:54C'était un exercice extrêmement intéressant.
01:03:56Et là, vous venez de le faire,
01:03:57parce que pour les Russes, la menace existentielle,
01:04:01c'est pas uniquement l'OTAN qui n'est qu'un traité.
01:04:04L'OTAN, c'est qu'un bout de papier.
01:04:05Si vous êtes membre de l'OTAN,
01:04:07mais qu'il n'y a pas de missiles, d'antimissiles, de bases,
01:04:09de soldats, de bases tournantes,
01:04:11de radars et de bases de la CIA, ça va.
01:04:14Mais l'Ukraine était devenue un pays qui avait 12 bases de la CIA.
01:04:18L'Ukraine était devenue un pays, et je ne l'invente pas,
01:04:20on peut retrouver la vidéo de George Friedman,
01:04:22le plus grand stratège actuel américain,
01:04:24qui inspirait beaucoup le département d'État,
01:04:27mais surtout le Pentagone,
01:04:29dans une vidéo qui s'appelle
01:04:30« C'est cynique, c'est immoral, mais ça marche ».
01:04:32Il rappelle qu'en 2015, il en est tout fier,
01:04:35il rigole d'ailleurs, il présente son bouquin,
01:04:37« Nous avons fait exprès de dépêcher le général Hodge américain,
01:04:42chef d'état-major, en Ukraine, pour provoquer les Russes,
01:04:46pour faire des décorations à des soldats ukrainiens
01:04:50que l'on ne donne qu'aux soldats de l'armée américaine,
01:04:53pour bien que les Russes comprennent
01:04:55que ce n'est même pas que l'OTAN l'Ukraine, c'est l'Amérique ».
01:04:59Imaginez un taureau, ça, ça s'appelle un chiffon rouge.
01:05:02Ça s'appelle un chiffon rouge.
01:05:04Et donc, bien sûr, si on dit tout ça, je comprends...
01:05:07Les Ukrainiens, je les comprends qu'en seul échoc d'entendre ça.
01:05:11Ils ne sont pas dans l'émotion, eux, ils sont dans la survie physique,
01:05:13ils ont des morts.
01:05:13Je peux comprendre qu'ils ne veulent pas l'entendre,
01:05:16mais nous qui ne sommes ni Ukrainiens ni Russes,
01:05:18nous pourrions comprendre ce qu'avait compris Chirac,
01:05:20ce qu'avait compris Sarkozy à l'époque,
01:05:22c'est que si on ne comprend pas un minimum,
01:05:24si on ne se met pas un tout petit peu à la place de l'autre
01:05:26pour voir ce qui, chez lui, est tout à fait inacceptable...
01:05:30Alors, on peut dire,
01:05:31« Mais moi, je m'en fous que ça soit inacceptable pour lui ».
01:05:33Oui, mais si ça finit en guerre nucléaire,
01:05:36ça valait peut-être le coup de garder l'Ukraine neutre.
01:05:38Ça aurait évité déjà 300 000 morts,
01:05:41ou 100 000, ou 100 000 avec les blessés,
01:05:43d'autres disent un million.
01:05:44Nous, on n'a pas les chiffres.
01:05:45C'est comme la guerre du Kosovo.
01:05:46À la fois, c'est impossible d'avoir les chiffres.
01:05:47À la guerre du Kosovo, le monde disait un million,
01:05:49après, ils sont arrivés à 100 000.
01:05:50Alors, à un moment, il y avait plus de femmes violées
01:05:52que de soldats et de miliciens serbes.
01:05:55C'était complètement ubuesque.
01:05:57Et on a su, des années plus tard,
01:05:58que l'opération fer à cheval du Kosovo,
01:06:00c'était moins de 4 000 morts.
01:06:01C'est déjà énorme, c'est déjà trop.
01:06:03Bien sûr, c'est beaucoup moins que Srebrenica.
01:06:05Donc, si vous voulez, on est dans le délire total.
01:06:08Et le problème de l'Europe, c'est qu'elle est peut-être sincère.
01:06:10J'y pensais encore hier.
01:06:11Il y a peut-être une part de sincérité.
01:06:13Quand vous êtes dans le moralisme,
01:06:15que vous avez remplacé l'identité, la stratégie,
01:06:17par des postures idéologiques,
01:06:19où on divise le monde entre démocratie, démocrature...
01:06:23C'est même pas les dictatures.
01:06:24Déjà, si vous êtes une démocrature
01:06:26ou une démocratie illibérale,
01:06:28comme Orban, qui est quand même élu à 70 %,
01:06:30vous êtes déjà un ennemi de la démocratie.
01:06:32Si vous voulez, la démocratie de nos élites,
01:06:34ce n'est plus une démocratie
01:06:36qui tient compte de ce que veut le peuple.
01:06:38C'est une démocratie représentée par des gens éveillés.
01:06:41C'est-à-dire les juges.
01:06:42Que ce soit des juges de tribunaux ou de cours constitutionnels.
01:06:45C'est ce que dit J. Evans, le vice-président américain,
01:06:48lorsqu'il va à la conférence de sécurité de Munich.
01:06:51Il disait « Je ne peux rien pour vous »
01:06:52si les leaders européens ont peur de leur peuple.
01:06:54J'ai aimé quand il a dit « Je ne peux rien pour vous »
01:06:56parce que j'ai lu tout le texte, ce n'était pas du tout insultant.
01:06:58Il n'y avait pas... Je n'ai même pas senti vraiment de mépris.
01:07:01J'ai senti... Vous savez, j'ai souvent parlé avec des Américains.
01:07:04J'ai souvent parlé avec des Américains d'origine européenne,
01:07:06puisqu'ils sont presque tous d'origine européenne
01:07:07quand ils ne sont pas issus de l'esclavagisme,
01:07:12parce que l'Amérique est quand même coupable de tout ça.
01:07:14Ils sont souvent nostalgiques de leurs racines.
01:07:16Et ils ont véritablement...
01:07:18Vous savez, comme un fils d'immigrés italien que je suis,
01:07:21qui idéalise un peu le pays d'origine,
01:07:23ils sont vraiment tristes de voir que le pays de leurs ancêtres
01:07:28devient un pays qui est en train d'organiser sa propre disparition.
01:07:31Et c'est pour ça que je voulais lire la définition de menace existentielle
01:07:35dont a parlé M. Evans.
01:07:37Il a dit que la vraie menace pour vous, ce n'est pas la Russie et la Chine.
01:07:40C'est une immigration de masse qui risque de changer vos nations,
01:07:47de les faire disparaître, parce que ça deviendra autre chose.
01:07:49Et c'est intéressant, parce que la définition stratégique
01:07:52de la menace existentielle, c'est la suivante.
01:07:54Une menace existentielle pour une nation souveraine
01:07:56désigne un danger qui met en péril l'intégrité, la survie
01:08:00et la continuité de cette nation
01:08:02en tant qu'entité politique, sociale et culturelle.
01:08:05Donc il y a la dimension civilisationnelle, culture, identité.
01:08:09Il s'agit d'un risque qui pourrait entraîner la perte de son indépendance,
01:08:12mettre en danger physiquement la population entière,
01:08:15puis mettre en danger son territoire ou sa stabilité fondamentale.
01:08:19Cela peut inclure des attaques militaires à grande échelle,
01:08:21une invasion étrangère, des actes de guerre nucléaire,
01:08:25des crises politiques internes graves menaçant l'ordre constitutionnel
01:08:30ou des catastrophes économiques et sociales
01:08:32qui compromettent son fonctionnement même et sa gouvernance.
01:08:35On est quand même assez loin de ce que fait la Russie en France.
01:08:38Mais en même temps, j'ai beaucoup d'empathie pour les Ukrainiens qui se battent.
01:08:42Eux, ils sont dans une menace existentielle.
01:08:44Aucun doute.
01:08:45Peut-être les Polonais, même si ça ne s'est pas encore traduit.
01:08:48Une menace, donc, elle doit être incarnée.
01:08:50La menace, ce n'est pas le terrorisme, par exemple.
01:08:52Depuis des années, on nous dit, à un moment, c'est le virus.
01:08:54La menace, c'est le virus. Après, la menace, c'est le terroriste.
01:08:57Non, c'est le terrorisme.
01:08:58Or, le terrorisme n'est qu'un mode d'action.
01:09:00La menace, elle est toujours incarnée par un acteur qui est un humain.
01:09:02En général, ce n'est pas un animal.
01:09:04Sinon, c'est une catastrophe naturelle ou animale.
01:09:06Mais c'est autre chose.
01:09:08Quand on parle de menaces et d'ennemis,
01:09:09premier cours de l'école de guerre de mon ami général Galois,
01:09:12quand il enseignait à l'école de guerre,
01:09:14c'est définition de la menace qui met en péril existentiellement
01:09:18trois composantes, territoire, population et institution.
01:09:21Est-ce que la Russie a détruit nos institutions ?
01:09:24Non. Elle les a peut-être critiquées. Il n'y a pas qu'eux, elle.
01:09:26Le Qatar le fait permanent.
01:09:28Le Qatar, par exemple, j'ai fait une émission un jour,
01:09:31dans CL Jézira, où j'étais l'ordure,
01:09:33parce que je disais, je comprends qu'en Europe,
01:09:36il y ait des lois qui interdisent un antisémitisme radical,
01:09:39notamment qui débouche sur la négation de la Shoah.
01:09:42Et j'avais tout un parterre de personnes
01:09:46avec des barbes assez longues.
01:09:48Mais moi, je m'en fous, je ne suis pas là pour juger.
01:09:50Mais j'ai constaté que j'étais l'ordure
01:09:52parce que j'étais contre l'antisémitisme.
01:09:54Et pour eux, dans leur rhétorique,
01:09:56c'était l'Europe limiter les libertés d'expression
01:10:00parce qu'on empêchait de nier la Shoah.
01:10:02Vous voyez le genre ?
01:10:02Ça, c'est une radio qu'on n'a jamais interdite.
01:10:04– La position de J.D. Evans ou des Américains.
01:10:07– C'est une radio, une télévision qu'on n'a jamais interdite.
01:10:09On n'a jamais interdit El Jézira,
01:10:11qui depuis des années, après avoir relayé Al-Qaïda,
01:10:13à l'époque où Al-Qaïda envoyait des cassettes,
01:10:15rappelez-vous 2001,
01:10:17elle relaie systématiquement l'antisémitisme le plus djihadiste,
01:10:21le plus meurtrier,
01:10:22et elle relaie systématiquement les griefs, les leitmotifs,
01:10:26de nombreux mouvements qui, eux, sont des menaces existentielles
01:10:29parce que la menace existentielle, ça peut être un acte terroriste.
01:10:32Alors j'ai cherché, il paraît que Macron dit
01:10:34que les Russes ont fait des actes terroristes,
01:10:35perpétré des actes terroristes en Europe, je n'ai pas trouvé.
01:10:38Alors il y a eu des assassinats, on l'a vu déjà tout à l'heure,
01:10:41probablement, même si on ne sait pas vraiment qui c'est.
01:10:43Moi ce que j'ai su un jour,
01:10:45en enquêtant sur le phénomène oligarchique pour un article universitaire,
01:10:48j'ai vu qu'il y a beaucoup d'oligarques qui ont fait assassiner,
01:10:52déjà quand ils ont pris l'Union Soviétique, ils s'assassinaient entre eux,
01:10:55et beaucoup ont continué à s'assassiner,
01:10:57également aussi dans d'autres territoires.
01:10:59Donc admettons que ce soit les Russes,
01:11:02de toute façon, on n'a pas la preuve absolue,
01:11:04et ce n'est pas ça qui caractérise la menace existentielle,
01:11:06sinon il y a pas mal de pays qui le sont.
01:11:07Mais pourquoi Emmanuel Macron utilise ce terme de menace existentielle ?
01:11:10Pour nous faire admettre une augmentation des budgets militaires,
01:11:13et là c'est peut-être une bonne raison.
01:11:15Je vais choquer nos auditeurs,
01:11:17après avoir eu l'impression d'être anti-Macron,
01:11:20ils vont dire « il est pro-Macron ».
01:11:21Pas du tout, j'essaie d'être objectif.
01:11:23Pour faire accepter,
01:11:25c'est ce qu'on apprend en théorie de communication politique.
01:11:27Pour faire accepter quelque chose à quelqu'un,
01:11:29on doit procéder comme un séducteur
01:11:31qui a des mauvaises intentions avec une femme honnête.
01:11:34C'est-à-dire, on cache son véritable objectif,
01:11:37parfois il peut être honnête en certains cas de manipulation,
01:11:40mais on n'avoue pas le vrai motif qui risquerait de susciter un non.
01:11:45Alors, on invente une histoire soit séduisante, c'est le violon,
01:11:48soit de seconde option, la peur.
01:11:50Comme pour réduire les libertés sous le Covid, c'était la peur.
01:11:53Les enfants aussi devaient être hyper-vaccinés,
01:11:56alors qu'on aurait pu, comme le disait Raoult,
01:11:57vacciner que les gens en santé fragile, etc.
01:12:01Donc, la peur est un élément fondamental,
01:12:04comme la séduction, c'est soit l'un, soit l'autre,
01:12:06pour faire accepter à des peuples ce qu'ils ne veulent pas accepter,
01:12:09ce qu'on appelle la fabrique du consentement.
01:12:10– Oui, c'est ce que disait Julian Assange sur les guerres,
01:12:13les peuples ne veulent pas la guerre,
01:12:14il faut leur vendre la guerre par des campagnes de marketing,
01:12:17et on est bien dans ce moment-là de l'histoire.
01:12:19– D'ailleurs, il faut relire le livre du plus grand stratège,
01:12:24c'était le neveu de Freud, l'homme qui a créé les premiers kits,
01:12:31les premières techniques de manipulation pour convaincre l'opinion.
01:12:36Il a convaincu les gens à fumer, boire de l'alcool,
01:12:39le petit-déjeuner avec du bacon, il a fait entrer en guerre l'Amérique,
01:12:42il a convaincu avec des phénomènes de peur, de séduction.
01:12:46En fait, c'est une ingénierie sociale, c'est un véritable métimeau.
01:12:48Je connais des lobbyistes dont le métier est de changer l'opinion,
01:12:52parce que nos élites, qui ont beaucoup recours à ce genre de technique,
01:12:56l'opinion pense mal, donc il faut le fabriquer.
01:12:59– Sur les lobbies et l'influence des lobbies,
01:13:02l'Union Européenne veut se préserver des ingérences étrangères,
01:13:06et a lancé ce bouclier pour la démocratie en Europe,
01:13:09mené par Nathalie Loiseau,
01:13:12de l'ex-majorité présidentielle au Parlement européen.
01:13:16Or, il se trouve que Nathalie Loiseau navigue dans la galaxie de la fondation Soros,
01:13:21comme beaucoup d'autres, d'autres qui vont faire partie de cette commission également,
01:13:26et on a l'impression que, encore une fois, c'est un outil d'ingérence,
01:13:31en réalité, de lutte entre plusieurs fondations et plusieurs milieux.
01:13:34– Mais là c'est une ingérence acceptable,
01:13:35parce que c'est l'ingérence des globalistes atlantistes.
01:13:37– Pourquoi ?
01:13:38– George Soros a à peu près acheté, ou pris en compte,
01:13:42comme on dirait dans l'enseignement, 230 députés.
01:13:45C'est à peu près un tiers, un tiers du Parlement européen.
01:13:48On a la liste, moi quand j'étais assistant parlementaire,
01:13:52il y a très très longtemps, pour un député italien,
01:13:55je précise, de l'Udici, donc l'Unione delle Centri.
01:13:59Nous avions la liste qui circulait,
01:14:01des députés déjà pris en compte par l'organisation de George Soros.
01:14:05– C'est-à-dire qui parlaient avec la fondation ?
01:14:07– Qui étaient pris en compte, donc ça montre bien ce que ça veut dire,
01:14:12ça peut être dépression, ça peut être de la séduction,
01:14:15ça peut être la séduction idéologique, ça peut être de l'achat,
01:14:18ça peut être des voyages, ça peut être plein d'autres choses,
01:14:20ça peut être des formations dans un bel endroit,
01:14:22à Marrakech, pendant une semaine.
01:14:23Il y a beaucoup de gens qui ont fait des formations à Marrakech
01:14:25pour préparer des révolutions de velours.
01:14:27On peut très bien aussi inviter des députés.
01:14:28Et donc tout ça, c'est une ingérence acceptable.
01:14:30Le type est hongrois, globaliste, anti-frontière,
01:14:34donc il est contre la légalité européenne,
01:14:36parce que je m'excuse de le dire à ceux qui pensent que les frontières,
01:14:38c'est horrible, mais jusqu'à preuve du contraire,
01:14:41un État-nation, c'est l'entité légale qui peut adopter des lois.
01:14:45Et elle a un territoire qui est limité.
01:14:47Je m'excuse de le dire à ceux qui trouvent ça horrible.
01:14:49Ça, c'est la légalité.
01:14:50Alors certains trouvent ça illégitime, mais c'est la légalité.
01:14:53Donc Soros a comme agenda,
01:14:54c'est pour ça qu'il finance Save the Children
01:14:57et pas mal d'organisations sans frontières et compagnie
01:15:00qui affraident des bateaux,
01:15:02souvent pour un but détourné de l'enregistrement.
01:15:05C'est important de le dire,
01:15:06parce que leur but, c'est un agenda anti-frontiériste.
01:15:10Diaboliser la frontière comme quelque chose qui serait un jour,
01:15:12comme me l'a dit le maire de Palerme, Léoluca Orlando,
01:15:15qui est le plus représentatif de cet anti-frontiérisme,
01:15:19lui aussi très proche de Soros.
01:15:21Il disait, la frontière est un instrument de torture,
01:15:23il faudrait la détruire.
01:15:24Alors moi, je lui dis bonne chance,
01:15:26quand t'auras plus de frontières en Sicile
01:15:28et que t'as la Libye juste en face, bonjour.
01:15:31Mais ils sont fous.
01:15:32En général, ils habitent dans des quartiers de haute sécurité.
01:15:35Les frontières, elle est là, mais cet agenda anti-national,
01:15:39on voit bien qu'il est en train d'être retourné par Donald Trump,
01:15:42qui souhaite en finir avec les young leaders globalistes,
01:15:46en quelque sorte, et mettre en place une nouvelle génération,
01:15:48comme Mélanie et autres.
01:15:49Le soutien affiché à l'AFD en Allemagne d'Elon Musk...
01:15:51Mais c'est pas de l'ingérence, le young leader ?
01:15:53Mais là aussi, c'est de l'ingérence,
01:15:55quand Elon Musk va soutenir l'AFD
01:15:57et donner une telle visibilité à ce parti.
01:15:59C'est juste qu'on change d'outil, mais l'Europe...
01:16:02Je vais peut-être me choquer, parce que je parle avec des amis
01:16:05qui sont assez macronistes, et je respecte leur point de vue.
01:16:08Ils me disaient, moi, ça me choque,
01:16:10même s'il a dit des trucs vrais sur un militant,
01:16:12par exemple, anti-islam, musulman,
01:16:14qui était solidaire de celui qui a été tué,
01:16:16qui a brûlé le Coran.
01:16:18Quand même, qu'on incarcère, ou qu'on veuille incarcérer,
01:16:21ou qu'on fasse un procès à un type qui a juste comme agenda
01:16:24celui de la Révolution française, la liberté de ne pas croire,
01:16:28elles me disent, sur le fond, je veux bien.
01:16:30Mais le fait qu'il nous ait donné une notion de morale,
01:16:32c'est inacceptable, admettons.
01:16:34Moi, je le verrais différemment,
01:16:36il y a tellement d'ingérence dans l'autre sens.
01:16:38C'est comme pour les médias, parfois on dit,
01:16:40il y a un média C8, c'est pas normal,
01:16:42ils font du populisme, etc.
01:16:43Mais il y en a un sur dix.
01:16:45Toutes les chaînes publiques sont gauchistos, extrême-gauchistes.
01:16:49Moi, je le vois en tant qu'essayiste.
01:16:52J'ai la plus grande difficulté à aller sur des chaînes publiques.
01:16:55Bizarrement, les seules qui sont ouvertes à des gens
01:16:57tricardisés dans les autres chaînes publiques,
01:16:59c'est les chaînes publiques internationales.
01:17:01Pourquoi ? Parce que le monde multipolaire,
01:17:03les gens qui écoutent à RFI, à TV5 Monde,
01:17:08ou à France 24, les gens qui écoutent,
01:17:10ce n'est pas des bobos français hyper politiquement corrects
01:17:13qui pensent qu'il y a une élite qui doit gérer avec des juges
01:17:15parce que le peuple est débile.
01:17:17Il y a des gens du monde du Sud qui sont identitaires,
01:17:20qui sont même assez réactionnaires, qui sont conservateurs,
01:17:23qui ne sont pas du tout gauchistes.
01:17:24Et donc, eux, ils ne supporteraient pas un truc totalement feutré.
01:17:28Donc, bizarrement, c'est les seules chaînes publiques un peu libres,
01:17:31mais on interdit C8, et mieux, pire,
01:17:36on a interdit pour la première fois des élections en Roumanie,
01:17:39comme a dit M. Vins, parce qu'il a dit,
01:17:42votre démocratie, elle est très fragile.
01:17:44Si vous pensez que quelques achats de mots-clés sur TikTok,
01:17:47qui rendent visible,
01:17:50pour les algorithmes, qui rendent visible un populiste,
01:17:53si les gens ont quand même voté pour lui,
01:17:56ça prouve que leur discours, son discours, a plu.
01:17:59C'est comme s'il avait un média.
01:18:00Et donc, interdire une élection
01:18:02parce qu'il y aurait eu une influence, soi-disant,
01:18:04sur des réseaux sociaux.
01:18:05On va revenir sur le cas roumain.
01:18:06On va juste marquer une dernière courte pause
01:18:08et se retrouver dans un instant pour parler de la Roumanie,
01:18:12de la République des juges, ou du moins de la peur des peuples
01:18:15qu'ont nos leaders globalistes.
01:18:17A tout de suite sur ce Dradio.
01:18:19Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
01:18:22Et on se retrouve avec notre invité pour parler de cette paix,
01:18:27en Ukraine ou pas, Alexandre Delval, géopolitologue.
01:18:31On a l'impression qu'il y a une certaine fébrilité
01:18:34de la part des leaders européens.
01:18:37Emmanuel Macron, qui est démonétisé sur la scène nationale,
01:18:41en France, du moins, qui a bien du mal,
01:18:43a l'intention de se relancer à l'international
01:18:46et de prendre le leadership de ce soutien à l'Ukraine,
01:18:49d'où les réunions à l'Élysée.
01:18:51Qu'est-ce qui l'en est sorti de ces deux réunions improvisées
01:18:55à l'Élysée, où les partenaires européens, l'OTAN,
01:18:58la Commission européenne, ont répondu positivement
01:19:00à l'invitation d'Emmanuel Macron ?
01:19:02– Ce qu'il en est sorti, c'est que les Pays-Bas
01:19:05sont toujours aussi hystériques, mais à eux seuls,
01:19:08ils ne pourront pas battre les Russes.
01:19:09Les Polonais, ils se préparent à une guerre,
01:19:11ils sont assez paranoïaques, et peut-être ont-ils raison,
01:19:14moi, je ne veux rien exclure.
01:19:15Eux, ils se préparent à une guerre et ils savent que,
01:19:18quand on est en danger, il n'y a que soi-même qui se défend.
01:19:20– Il ne compte que sur eux.
01:19:21– Les Américains, d'ailleurs, quand ils nous ont défendus,
01:19:22c'était à la fin, ce n'était pas au début.
01:19:24Donc, il faut quand même toujours compter,
01:19:25parce qu'on n'est jamais mieux défendu que par soi-même.
01:19:28Donc, les Polonais, no boot on the ground, comme les Américains.
01:19:32Les Français, ils peuvent lever maximum…
01:19:35La France, c'est 200 000 hommes, 200 000 militaires,
01:19:39mais on compte tous les bureaux et tout ça.
01:19:41Et la Pologne, c'est 212 000, l'Italie, c'est 160 000,
01:19:48et l'Allemagne, on n'est pas loin de 200 000 aussi.
01:19:52Et l'Angleterre, elle est dans des chiffres assez proches.
01:19:55Déjà, l'Espagne, c'est 135 000, puis après, c'est rien.
01:19:58Après, on a des pays qui ont 40 000 hommes, 30 000 hommes,
01:20:00enfin, c'est ridicule.
01:20:01– Pour l'envoi de troupes en Ukraine, c'est des annonces,
01:20:05mais si ça arrivait, ce serait…
01:20:08– Ce qui compte, c'est combien de divisions.
01:20:09Et là, je comprends Zelensky, et je comprends l'amertume des Ukrainiens.
01:20:12Ce n'est pas pour faire le démago qui se rattrape,
01:20:15tout à coup, il fait des pas vers les Ukrainiens.
01:20:17Depuis le début, on leur promet de pouvoir buter du Russe
01:20:20avec des armes sophistiquées,
01:20:22mais pas trop loin dans le territoire russe, ou très peu.
01:20:25Pas d'aviation en nombre suffisant pour véritablement sécuriser leur pays.
01:20:31Et pas assez de munitions, parce que pour qu'il y ait beaucoup de munitions,
01:20:35il faut qu'il y ait des commandes.
01:20:36Et une usine privée, elle veut bien fabriquer beaucoup plus,
01:20:40pas uniquement si elle a une commande d'un mois.
01:20:42On lui dit, voilà, tu ne vas pas investir pour rien dans ton matériel,
01:20:46ce que tu vas te restructurer.
01:20:48Donc, on n'a même pas fait quoi que ce soit
01:20:51pour que notre promesse d'envoi à la guerre,
01:20:54quand on lui a dit de ne pas signer la paix d'Istanbul en mars-avril 2022,
01:20:58on lui a dit, on ira jusqu'au bout, tu vas y arriver.
01:21:00Et il y a cru, sincèrement.
01:21:01Ça nous rappelle Saakashvili.
01:21:02En 2008, Saakashvili, il attaque les Russes
01:21:06à cause de la question, bien sûr, des mouvements séparatistes pro-russes,
01:21:10Osset et Abkhaz en Géorgie.
01:21:12Et il croit qu'il va gagner, de toute façon,
01:21:14qu'il a l'assurance vie américaine, puisqu'il veut rentrer dans l'OTAN.
01:21:16Les Américains vont... Il n'a pas lu l'histoire.
01:21:19Ils ont toujours lâché du jour au lendemain leurs alliés.
01:21:22Je peux le comprendre comme c'est une vraie démocratie
01:21:25où on tient compte vraiment de ce que pense le peuple à chaque élection.
01:21:29Quand il y a un changement d'humeur du peuple
01:21:31qui ne veut plus investir dans une guerre,
01:21:33on arrête tout d'un coup, parce que c'est la politique intérieure prime.
01:21:37Et voilà ce qui s'est passé.
01:21:38Donc, on est dans une situation assez ubuesque.
01:21:41Rappelez aussi...
01:21:42Nous sommes structurellement, et là, je peux l'affirmer,
01:21:44parce que je l'ai parlé à des gens très, très autorisés
01:21:46au sein de l'armée française.
01:21:47Ils me disent en privé qu'on promet depuis le début aux Ukrainiens
01:21:50une victoire qu'ils ne peuvent absolument pas gagner.
01:21:53C'est totalement impossible.
01:21:55Sauf au prix d'une guerre nucléaire.
01:21:57Personne n'essaie de gagner.
01:21:59Donc, quand on est sûr de ne pas pouvoir gagner,
01:22:01mais qu'effectivement, c'est dégueulasse
01:22:04de donner une partie d'un territoire d'un pays à son voisin,
01:22:07ça, je peux comprendre cet argument,
01:22:08qui risque ensuite de se sentir autorisé,
01:22:10voire ça va donner des idées aux Turcs
01:22:12qui veulent prendre encore des bouts de Chypre et de Grèce,
01:22:15voire de Syrie, qu'ils ont déjà pris, d'ailleurs.
01:22:17Ça, personne ne dit rien pour la Syrie.
01:22:19C'est vrai que c'est dangereux.
01:22:20C'est l'effet domino extrêmement dangereux.
01:22:22Mais dans la mesure où on pense que c'est extrêmement dangereux,
01:22:26dans ce cas, il fallait envoyer 300 000 hommes en Ukraine.
01:22:29Parce que c'est de cela dont aurait besoin Zelensky
01:22:32pour que la guerre non nucléaire, conventionnelle, soit rééquilibrée.
01:22:35– Zelensky lui a annoncé avoir besoin d'1,5 million de soldats.
01:22:39– Il a raison. Vous savez pourquoi ?
01:22:40Dans l'absolu, 300 000, c'est le minimum.
01:22:42Parce que la Russie, et on ne l'entend jamais dans nos médias,
01:22:45peut mobiliser jusqu'à 10 millions.
01:22:47Vous avez bien entendu.
01:22:48La Russie peut mobiliser si c'était une guerre existentielle.
01:22:51Ils reçoivent des bombes à Moscou, etc.
01:22:53Avec le sentiment patriotique.
01:22:55D'ailleurs, plus ils reçoivent des bombes, c'est la stratégie,
01:22:57plus ils arrivent à motiver des nouveaux contrats actuels.
01:23:00Et là, effectivement, dans un contexte style seconde guerre mondiale,
01:23:04où on est vraiment tous en économie de guerre,
01:23:06et c'est existentiel, et sinon on crève, etc.
01:23:09Alors là, les Russes peuvent aller jusqu'à 10 millions.
01:23:11Ils peuvent aller facilement jusqu'à 2 millions dans quelques mois.
01:23:14Et donc, effectivement, on est très loin du minimum vital.
01:23:18Sans parler des munitions, on en produit 3 à 4 fois moins.
01:23:21Donc, si vous voulez, tout le reste, c'est du baratin.
01:23:24Après, on peut avoir des postures.
01:23:25Ça fait bien, tous ces gens qui travaillent pour des centres
01:23:27qui critiquent l'ingérence russe,
01:23:30qui animeraient tous les géopolitologues un peu réalistes.
01:23:32Bizarrement, ils travaillent tous pour la Fondation Ford,
01:23:35pour l'Institut Royal Anglais, pour l'Institut for War.
01:23:38C'est bizarre, quand même.
01:23:39Ils ont tous des intérêts également professionnels.
01:23:42Moi, je ne leur en veux pas.
01:23:43Moi, à la différence, je ne les juge pas moralement.
01:23:46Mais eux, qui jugent moralement des gens,
01:23:48en plus, pour avoir comme résultat,
01:23:52ils auront des morts ukrainiens en masse.
01:23:53Certes, en fait, leur haine de la Russie est telle
01:23:56que ce qui compte, c'est qu'il y ait du Ruskov qui crève.
01:23:59Ça, c'est bien.
01:24:00On aura sacrifié pour rien plein d'Ukrainiens
01:24:02qui vont perdre leur territoire en plus grande proportion
01:24:05que lors de la paix possible d'avril 2022.
01:24:09Mais ce qui est génial, entre-temps, c'est qu'on a buté du russe.
01:24:12C'est ça.
01:24:13La seule rationalité à leur attitude,
01:24:16ça ne peut être que ça pour l'instant.
01:24:17Puisque, je répète, structurellement,
01:24:19ils savent très bien eux-mêmes
01:24:21qu'il n'y a aucune possibilité de vaincre la Russie,
01:24:24et encore moins de faire un regime change
01:24:26qui serait l'issue de la guerre, de la défaite russe.
01:24:28On pourrait vaincre la Russie militairement
01:24:30parce qu'on a des armes très sophistiquées.
01:24:31Mais le problème, c'est que la Russie,
01:24:33elle a une arme nucléaire qui,
01:24:34si elle était vraiment attaquée par toutes les forces de l'OTAN
01:24:38qui ont des armes extrêmement efficaces,
01:24:39on pourrait bombarder Moscou, etc.
01:24:40Là, le problème, c'est qu'à la clé, il y aurait effectivement...
01:24:43Parce que la menace existentielle que j'ai lue tout à l'heure,
01:24:46c'est quand votre pays risque de ne plus avoir la possibilité de continuer.
01:24:50Là, la Russie utiliserait le nucléaire.
01:24:51Et c'est pour ça que même si on arrivait à mobiliser en forçant,
01:24:55en arrachant les jeunes à leur famille,
01:24:56si on arrivait à lever un million de personnes,
01:24:58ça pourrait finir encore bien plus mal.
01:25:02Là, c'est carrément même pour les écologistes.
01:25:04Bizarrement, les écologistes, ils disent rien.
01:25:06Quand il y avait une guerre nucléaire, c'est bizarre,
01:25:08ça n'a pas l'air de...
01:25:09Ils ont tellement peur du carbone
01:25:11que les radiations nucléaires, ça a l'air de ne pas les inquiéter.
01:25:14C'est étonnant de voir les partis écologistes
01:25:16qui étaient historiquement pacifistes
01:25:19être extrêmement bellicis sur la ligne atlantiste
01:25:21et ne jamais poser la question du bilan carbone de la guerre.
01:25:23Ça, c'est une parenthèse.
01:25:25Mais...
01:25:25Et pour la menace existentielle, vous avez vu, dans la définition,
01:25:28il y a le droit à la continuité historique de Ignacio Ygacé.
01:25:31Vous savez la fameuse phrase, le droit à la continuité historique.
01:25:34Si vraiment, on veut dire quelle est la menace de la France,
01:25:37qui empêche la France, aujourd'hui, d'avoir sa continuité historique ?
01:25:40C'est-à-dire de risquer de ne plus être la France
01:25:44avec sa tradition française, européenne, occidentale, etc.
01:25:48De Gaulle disait aussi un autre mot, mais il est interdit maintenant
01:25:50parce qu'il disait aussi Europe, blanc, etc.
01:25:52Qu'est-ce qui empêche la France de rester telle qu'elle est, la France,
01:25:55aujourd'hui ?
01:25:56Il a raison, Vance.
01:25:57Ce n'est pas ni la Chine, ni la Russie,
01:26:00ni même l'Arabie saoudite ou la Syrie.
01:26:04C'est une immigration de masse
01:26:05qui n'est pas la faute de ces pays d'origine,
01:26:08mais des sans-frontiéristes européens qui ne naiment pas le peuple.
01:26:12Alors, ils veulent changer le peuple, ils veulent le diluer,
01:26:14ils veulent faire un autre peuple qui sera un laboratoire du monde d'Élysée
01:26:18puisque ce sera un peuple bénéton.
01:26:20Le problème, c'est que c'est peut-être une très belle idée.
01:26:23J'essaie d'être honnête intellectuellement,
01:26:24c'est peut-être une idée très sincère, c'est celle de Soros.
01:26:27Mais on a vu les résultats de tous ceux qui ont voulu faire
01:26:29des expériences raciales, que ce soit la pureté de la race ou les mélanges,
01:26:34ça finit malheureusement en guerre civile.
01:26:36Regardez le Liban, l'ex-Yougoslavie.
01:26:37– C'était aussi le comte Khaleesi qui était à l'origine du projet européen,
01:26:40qui voulait une société métissée dans les années 30.
01:26:43– Oui, alors c'est ce que l'on dit, j'ai vérifié,
01:26:45apparemment il y a un faux qui est sorti sur lui,
01:26:48son fameux plan de métissage généralisé.
01:26:51– Mais lui avait eu des prises de parole.
01:26:52– Voilà, alors des prises de parole probablement,
01:26:54par contre le faux qu'on lui attribue, qui développerait tout ça,
01:26:57je ne l'ai pas retrouvé, est dans Pan Europa, son ouvrage.
01:27:00Très intéressant d'ailleurs, parce qu'il voulait une Europe,
01:27:02des nations, il ne voulait pas un fédéral,
01:27:05et il ne voulait pas exclure la Russie,
01:27:08et par contre il avait dit d'exclure l'Empire Ottoman à l'époque,
01:27:10c'est encore l'Empire Ottoman.
01:27:11– Donc on est vraiment loin du comte.
01:27:13Merci beaucoup Alexandre Delval d'avoir répondu à nos questions
01:27:16sur la paix en Ukraine, qui visiblement effraie les leaders européens,
01:27:21parce qu'il ne faudrait pas faire la paix de Poutine,
01:27:24on en est loin encore, c'est simplement des reprises de dialogue.
01:27:26– Ce qui est grave dans tout ça, c'est que la guerre était prévisible,
01:27:28moi j'ai écrit mon livre Le Choc Global un an avant,
01:27:31avec Jacques Sopelsa qui est l'ancien président de la Sorbonne,
01:27:36et si nous on l'a su, on ne fasse pas croire que le renseignement
01:27:39européen et français ne savait pas que ça risquait de déboucher sur l'Ukraine.
01:27:43– Merci beaucoup, on va rendre l'antenne et vous retrouver Brigitte Lahaie
01:27:46dans un instant, restez sur Sud Radio, à plus tard, au revoir.