• le mois dernier
Avec Jérôme Blanchet-Gravel, journaliste et essayiste québécois, rédacteur en chef du Libre Média, Gérald Pandelon, auteur de "La France des Caïds" éd. Max Milo, François Asselineau, président fondateur de l’UPR

Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://
ow.ly/7FZy50G1rry


———————————————————————

▶️ Suivez le direct :
https://www.dailymotion.com/video/x75yzts

Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/


———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498

▪️ Instagram :
https://www.instagram.com/sudradioofficiel/

▪️ Twitter :
https://twitter.com/SudRadio

▪️ TikTok :
https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

———————————————————————

##POULIN_SANS_RESERVE-2024-11-15##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:00:05Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin sans réserve.
00:00:11Dans ce conteneur, à destination de la France, 800 sacs, au total 22 tonnes de sucre.
00:00:17Mais cette cassonade est teintée d'une pointe d'amertume.
00:00:21Et un peu de sucre en poudre.
00:00:23Elle contient de la cocaïne, quasi indétectable avec les méthodes traditionnelles.
00:00:27Donald Trump a remporté plusieurs états.
00:00:29C'est bien le vote des villes qui arrivera plus tard et qui pourrait être déterminant.
00:00:33Lui seul, peut-être, avait osé imaginer cet incroyable comeback.
00:00:37Donald Trump mène la danse, mais attention, je ne vais pas dire que ça ne veut rien dire.
00:00:41On a tendance à continuer à croire les sondages.
00:00:43Les grandes villes arrivent toujours plus tard et sont plutôt favorables à la candidate démocrate.
00:00:48Ils savourent sa revanche.
00:00:50J'ai appuyé le président élu, Donald J. Trump.
00:00:55Et voilà, on va parler pendant deux heures, alors pas seulement de Donald Trump.
00:01:00Évidemment, avec notre premier invité qui est Jérôme Blanchet-Gravel,
00:01:05journaliste essayiste, rédacteur en chef de Libre Média.
00:01:08Et vous verrez à son accent qu'il vient du Québec, je pense.
00:01:12Et puis, nous aurons ensuite, pour parler du crime organisé,
00:01:15de la mexicanisation de la France, Gérald Pendlon, auteur de La France des caïds,
00:01:20un avocat qui connaît bien les pratiques du milieu,
00:01:23mais aussi les liens qu'on peut retrouver entre le grand banditisme et la politique.
00:01:27Et puis, on parlera politique, évidemment.
00:01:29Et Frexit avec François Asselineau, président fondateur de l'UPR.
00:01:33À partir de 13 heures, si vous souhaitez poser vos questions, réagir,
00:01:37vous pouvez contacter le standard de Sud Radio aux 826-300-300.
00:01:41On est ensemble jusqu'à 14 heures.
00:01:43Pour Poulain, sans réserve, à tout de suite.
00:01:54Et notre invité pour parler de l'élection de Donald Trump,
00:01:58mais pas que, on va parler surtout d'Amérique,
00:02:01c'est Jérôme Blanchet-Gravel, journaliste essayiste québécois,
00:02:04rédacteur en chef de Libre Média. Bonjour.
00:02:06Bonjour à tous, Poulain.
00:02:07Alors, cette élection, la semaine dernière de Donald Trump,
00:02:10en a surpris plus d'un de ce côté-là de l'Atlantique.
00:02:12Et au Québec, comment a été perçue l'élection de Trump après sa défaite de 2020 ?
00:02:19Était-ce une surprise aussi pour certains médias, ou est-ce que c'était plus attendu ?
00:02:24Sa réélection est perçue comme extrêmement mal.
00:02:27Les élites médiatiques au Québec sont dans le déni,
00:02:30dans le déni des facteurs qui ont contribué à la réélection de Trump.
00:02:34Donc, on a été dans une bien-pensance, des niveaux démesurés de bien-pensance.
00:02:40Donc, les journalistes n'ont jamais voulu prendre acte de cette vague,
00:02:45de ce monde, de ce retour des frontières aussi.
00:02:49Évidemment, le retour de Donald Trump est lié à ce besoin de frontières.
00:02:54Toute la question de la crise migratoire, le tsunami migratoire, en fait,
00:02:58qui est en train, une hispanisation aussi des États-Unis.
00:03:00Bref, on pourrait revenir sur les facteurs qui ont contribué à l'élection, à la réélection.
00:03:06Mais la couverture médiatique au Québec de la campagne est une catastrophe.
00:03:13Les journalistes, ça a été une avalanche de stéréotypes,
00:03:19une avalanche de clichés incroyables.
00:03:22Évidemment, Donald Trump est un fasciste, c'est l'extrême droite.
00:03:27Donc, vous avez un peu l'équivalent en France, je pense, dans les médias traditionnels.
00:03:30Complètement, bien sûr.
00:03:31Et on a eu à peu près la même campagne de déni assez biaisée
00:03:35par rapport à ce qui se passait aux États-Unis.
00:03:38Selon vous, cette question migratoire qui a été centrale dans l'élection de Donald Trump,
00:03:43il y avait aussi quand même la défense de la liberté d'expression,
00:03:47l'économie qui a été un des facteurs principaux de ce vote.
00:03:51Qu'est-ce que ça va changer dans les relations entre le Canada et les États-Unis ?
00:03:57Au Canada, on craint le protectionnisme de Donald Trump.
00:04:00Évidemment, le Canada est dépendant des États-Unis pour ses exportations.
00:04:05Donc, on craint des répercussions, on craint que Donald Trump impose des tarifs douaniers importants.
00:04:11Pour Justin Trudeau, évidemment, c'est une...
00:04:14Disons que c'est pas...
00:04:17Justin Trudeau doit être totalement consterné.
00:04:21Heureusement, Justin Trudeau, c'est une fin de règne pour lui, il s'en va.
00:04:24Donc, c'est une question de mois.
00:04:26Le gouvernement doit tomber, donc on va enfin se défaire de ce gouvernement.
00:04:30Et lui, il ne se représentera pas ?
00:04:33Peut-être qu'il va se représenter, sans doute, mais c'est fini.
00:04:38Pour lui, les sondages montrent très clairement que ce sont des conservateurs qui vont prendre le relais.
00:04:43Bien heureusement, Pierre Poilievre, qui est pressenti pour être le prochain Premier ministre canadien,
00:04:47va s'entendre beaucoup mieux avec Donald Trump que Justin Trudeau.
00:04:50On sait que la relation était très, très mauvaise.
00:04:53Trudeau, qui est une caricature d'un politicien woke,
00:04:57le Canada est un pays en déclin total,
00:05:01sur le plan économique, mais notamment aussi sur le plan culturel, etc.
00:05:06Il y a aussi au Canada une immigration qui est monstrueuse, qui relève de l'ingénierie sociale, etc.
00:05:12Donc, au Canada, les répercussions ne seront pas si terribles que ça.
00:05:17À part les tarifs douaniers, le Canada reste une sorte de province démocrate des États-Unis.
00:05:22Ça reste un pays inféodé à l'empire.
00:05:26Donc, les médias sont catastrophistes.
00:05:28D'ailleurs, ils ont que ça pour se rabattre sur ces tarifs douaniers.
00:05:33Mais enfin, les médias de gauche, c'est la seule mesure avec laquelle ils seraient d'accord
00:05:37et c'est la seule mesure qui leur permet encore de taper sur Donald Trump, finalement.
00:05:40Mais ils sont dans le déni.
00:05:41Comme je vous dis, les grands médias refusent de voir la réalité,
00:05:45c'est-à-dire un appétit aux États-Unis pour le retour des frontières,
00:05:50pour la liberté d'expression, pour la fin, évidemment, de la théorie du genre dans les institutions.
00:05:57La fin, ça va être difficile, la fin.
00:05:59Mais donc, c'est un vote de protestation aussi, l'élection, la réaction de Donald Trump.
00:06:03C'est une claque, c'est un coup de poing au visage de l'establishment.
00:06:09On dirait que c'est un moment mondial, en fait, ce refus un peu de ce que vous dites,
00:06:15de cette pensée unique un peu mondialiste.
00:06:18On a vu en Europe la victoire aussi des différents partis nationalistes
00:06:23plutôt que les partis qui étaient sur cette ligne démocrate, etc.
00:06:27Vous dites que Trudeau est sur le départ avec des sondages très mauvais,
00:06:31Emmanuel Macron en France est totalement désavoué.
00:06:34Donc, on a l'impression d'une vague mondiale, pas seulement aux États-Unis.
00:06:38Effectivement, non, ça s'inscrit dans un contexte de refus de cette bien-pensée,
00:06:44dans un contexte occidental plus large.
00:06:46Évidemment, comme je vous dis, aux États-Unis, ce qui pèse beaucoup,
00:06:49c'est vraiment l'insécurité identitaire par rapport à l'hispanisation des États-Unis.
00:06:54Rappelons-le, il y a 50 millions de personnes qui parlent espagnol aux États-Unis.
00:06:59Donc, il y a des Américains qui veulent continuer à parler anglais dans certaines villes, etc.
00:07:04Ça va être très difficile, en fait, de contrer l'hispanisation aux États-Unis.
00:07:07C'est un phénomène qui est organique, qui est très fort.
00:07:10C'est pas facile d'avoir le Mexique à sa frontière.
00:07:12D'ailleurs, on dit que les Américains sont racistes, mais moi, je trouve qu'ils ont le sang-froid.
00:07:15Moi, qui connais bien le Mexique, je peux vous dire que si j'avais le Mexique à la frontière,
00:07:19je serais un peu nerveux.
00:07:20C'est un peu comme si la France avait l'Algérie à sa frontière.
00:07:23Oui, avec une frontière poreuse, parce que vous connaissez bien le Mexique.
00:07:26Vous avez été longtemps à Mexico.
00:07:28Vous avez écrit un livre, d'ailleurs, un québécois au Mexique,
00:07:32dans les éditions de l'Armatan, à Mexico.
00:07:35Et donc, vous dites qu'aujourd'hui, cette frontière a créé une sorte de monde interlope
00:07:42entre les États-Unis et le Mexique, où finalement, tout le monde s'y retrouve.
00:07:46Mais il y a quand même, de l'autre côté, dans l'Amérique profonde,
00:07:51une question par rapport à cette immigration mexicaine.
00:07:53Tout à fait.
00:07:54Donc, le nord du Mexique et le sud des États-Unis sont totalement intégrés économiquement.
00:08:00Donc, c'est sûr que moi, le mur de Trump, je n'y crois pas,
00:08:05dans le sens où ce n'est pas un mur qui va permettre de rendre hermétique les deux mondes.
00:08:12Ce sont des morts complètement imbriquées.
00:08:14Oui, c'est ça.
00:08:15Effectivement, ce ne serait pas très bon économiquement.
00:08:17Et de facto, c'est impossible.
00:08:19C'est ce qu'on appelle « mix America ».
00:08:21C'est-à-dire que c'est une zone qui est pratiquement fusionnée, effectivement.
00:08:23Chaque jour, il y a des milliers de gens qui traversent de part et d'autre du tracé.
00:08:28Il y a des milliers de camions, des milliers de travailleurs.
00:08:30Donc, c'est vraiment…
00:08:31Et puis, on le voit aussi dans la culture américaine.
00:08:34C'est-à-dire, elle est très mexicanisée, sur le plan alimentaire, par exemple, etc.
00:08:39Donc, il y a des coutumes qui se ressemblent.
00:08:42Donc, ça, c'est un peu une utopie, quand même, dans le…
00:08:46Donc, le mur, pour vous, c'est une erreur ?
00:08:48Ce n'est pas une erreur.
00:08:49C'est un symbole.
00:08:50Le mur, c'est un symbole qui s'envoie un message.
00:08:53Je pense que Donald Trump doit sécuriser la frontière pour mettre fin, par exemple,
00:08:59au trafic humain à la frontière.
00:09:01Donc, ça, c'est extrêmement préoccupant.
00:09:03Le trafic humain n'est absolument pas une théorie du complot.
00:09:0714 femmes sont enlevées chaque jour au Mexique.
00:09:10Il y a du trafic d'organes aussi.
00:09:13Donc, il est temps de faire le ménage et d'apporter un peu de stabilité, effectivement,
00:09:19à la frontière.
00:09:20Mais ce n'est pas nécessairement en criminalisant les citoyens, les travailleurs lambda.
00:09:26C'est-à-dire, il faut s'attaquer aux criminels, aux cartels, à la corruption.
00:09:29Et des deux côtés, parce qu'évidemment, il y a des gens du côté américain qui participent
00:09:36à ce trafic humain.
00:09:38San Francisco est une plateforme, une plaque tournante, c'est-à-dire, du trafic humain.
00:09:43Donc, ça aussi, ça a joué beaucoup.
00:09:45Donc, je pense qu'on ne peut pas fermer hérétiquement la frontière avec le Mexique.
00:09:52Mais il va falloir assurer un contrôle beaucoup plus serré du crime organisé, puis quand
00:10:00même des passages aussi en général.
00:10:02Parce qu'on sait qu'il y a des flux migratoires, il y a toujours du trafic.
00:10:06Bon, que ce soit du trafic de drogue, du trafic humain, etc.
00:10:08Donc, où il y a des flux migratoires, c'est vrai, il y a du crime.
00:10:11Donc, il faut surveiller ça.
00:10:14Et pour le reste des États-Unis, cette question de la migration illégale a été centrale
00:10:21pour le vote Trump, vous pensez ?
00:10:22Oui, je pense.
00:10:23Oui, je pense que ça a été déterminant.
00:10:25Avec d'autres facteurs, toute la question de l'inflation, forcément, les Américains
00:10:31ont l'impression qu'ils s'appauvrissent.
00:10:32Ils ont l'impression aussi que ça a été un peu voulu, bon, un peu informellement.
00:10:37Mais toutes les politiques COVID, il y a eu cette amertume-là aussi.
00:10:42C'est une revanche aussi contre le sanitarisme, ces États confineurs, ces États qui ont fait
00:10:49le jeu effectivement du sanitarisme et de cet hygiénisme totalitaire.
00:10:54Donc, il y a eu aussi de ça dans l'élection.
00:10:57Il ne faut pas oublier, les Américains ont de la mémoire longue et ils ont voulu aussi
00:11:01envoyer le message qu'ils tenaient à leur liberté individuelle, liberté d'expression.
00:11:05Elon Musk s'en est mêlé, etc.
00:11:07Robert Kennedy, lui, c'est plus la santé.
00:11:09Les médias traditionnels d'ailleurs continuent de traiter M. Kennedy de conspirationniste,
00:11:16etc.
00:11:17Donc, leur chute, c'est la chute à vitesse grande des médias traditionnels.
00:11:21Vous parliez effectivement de ce moment particulier du COVID où on a vu au Canada des mesures
00:11:29radicales comme il y a eu en France et puis il y a eu ce convoi de la liberté des truckers,
00:11:36des camionneurs qui voulaient justement éviter le pass.
00:11:39Ils ont été traités de la pire des façons par le gouvernement avec les saisies sur leurs
00:11:47comptes bancaires, le blocage des comptes bancaires, etc.
00:11:50Comment ça a été possible, une chose pareille ?
00:11:52C'est troublant, ça reste troublant.
00:11:55Écoutez, on a entendu des trucs incroyables.
00:11:58C'est-à-dire, d'abord, il y avait dans le confinement une sorte de pouvoir de classe.
00:12:07C'est-à-dire que c'était le pouvoir des fonctionnaires sur la classe moyenne qui
00:12:13s'exprimait.
00:12:14C'est-à-dire que le confinement était à l'avantage d'une classe de personnes confortables
00:12:19qui avaient le luxe, par exemple, d'être confinés dans des maisons secondaires pendant
00:12:24que les gens avec moins de moyens étaient confinés dans des petits appartements.
00:12:27Donc, on a assisté, par exemple, durant le convoi de camionneurs à Ottawa, il y avait
00:12:32toute une classe de fonctionnaires qui se plaignaient du bruit des klaxons et on a entendu
00:12:36des témoignages incroyables.
00:12:37C'est-à-dire, on comparait dans les médias le bruit des klaxons, presque c'était devenu
00:12:40des obus, c'était des armes de destruction massive.
00:12:46Ils étaient micro-agressés par des klaxons et on a même assisté à une commission où
00:12:50les citoyens traumatisés d'Ottawa nous ont dit à quel point ils ne dormaient plus la
00:12:54nuit, ils entendaient encore des klaxons, ils étaient en choc post-traumatique parce
00:12:58que des camionneurs pacifiques avaient manifesté dans leur ville alors qu'eux étaient favorables
00:13:03à l'assignation en résidence de millions de personnes.
00:13:06Imaginez les dommages.
00:13:08Donc, on a vu des trucs au Canada qui sont surréalistes, effectivement.
00:13:13Heureusement, c'est un peu terminé, mais il reste dans l'air.
00:13:16Il y a malheureusement au Canada encore ce que j'appelle une sorte de nostalgie du confinement.
00:13:21C'est encore assez, on le sent sur les habitudes sociales, les gens ne sortent pas plus autant
00:13:26qu'avant la COVID, il y a une sorte de marasme, etc.
00:13:30Donc, le climat social au Canada actuellement, au Québec en particulier, est assez moyen.
00:13:35Et vous pensez que ça va peser dans la balance pour les prochaines élections avec le départ
00:13:40de Justine Trudeau?
00:13:42Oui, ça arrive trop tard par contre.
00:13:44On s'en réjouit, mais malheureusement, Justin Trudeau a tellement infligé d'hommages au
00:13:50Canada que Pierre Poilievre, qui va prendre le relève, va devoir faire un ménage incroyable
00:13:55dans les institutions publiques parce que les institutions canadiennes ont pratiquement
00:13:59fusionné avec le Parti libéral du Canada.
00:14:01Donc, pour changer de culture institutionnelle, ça va prendre des efforts considérables.
00:14:06Et ça reste le Canada, c'est-à-dire que les conservateurs au Canada seraient la gauche
00:14:11aux États-Unis.
00:14:12Donc, le Canada reste un pays très tiède, très consensuel, etc., où la liberté d'expression
00:14:17actuellement est menacée.
00:14:19D'ailleurs, on va en parler dans une conférence à laquelle vous allez participer en décembre.
00:14:22Alexie Poulin, on est très heureux.
00:14:24Vous m'invitez, c'est le 12 décembre à Québec et le 15 à Montréal pour parler
00:14:29justement de ces médias alternatifs et de la liberté des médias, puisque c'est un
00:14:33autre sujet que nous n'avons pas abordé ce matin.
00:14:35Je voulais parler avec vous, Jérôme Blanchet-Gravel, de l'élection de Donald Trump.
00:14:40Merci d'avoir été notre invité.
00:14:41Un grand plaisir.
00:14:42Et puis, on se retrouve en décembre chez vous.
00:14:45Cette fois-ci, je rappelle, vous êtes rédacteur en chef du média Libre Média.
00:14:49On se retrouve dans un instant pour l'édito et puis on parlera du crime organisé 0826
00:14:54300 300 si vous souhaitez nous appeler, réagir, poser vos questions.
00:14:57A tout de suite sur Sud Radio.
00:15:10Ce n'est qu'un revoir, encore un revoir, peut-être un adieu, encore un appel à quitter
00:15:20X, la plateforme rachetée par Elon Musk qui s'appelait anciennement Twitter et qui serait
00:15:25devenue irrespirable pour tous les fans de Joe Biden, Kamala Harris et de la liberté
00:15:30d'expression.
00:15:31Parce que figurez-vous que X n'est pas une plateforme qui fait la part belle à la liberté
00:15:37d'expression, selon le dernier en date à lancer cet appel à quitter la plateforme
00:15:41avec le hashtag 20 janvier, il s'appelle David Chavallaria, chercheur au CNRS, il publie
00:15:46même dans Libération cet appel à quitter massivement la plateforme X.
00:15:50Alors, tous les jours, les gens nous annoncent comme s'ils allaient quitter la vie presque
00:15:56ou du moins partir vers de nouveaux pâturages bien plus verts à côté.
00:16:00Blue Sky, nouveau réseau social, mais aussi Threads de Meta, Facebook et tous les autres
00:16:07réseaux sociaux mastodont pour dire que là-bas, finalement, on parle mieux et on
00:16:11s'entend entre non-conspirationnistes, non-complotistes, non-trumpistes, parce que conflit d'intérêts.
00:16:17Rendez-vous compte, Elon Musk, propriétaire de X, qui devient responsable aussi des coupes
00:16:21sombres dans le budget de l'État avec le Department of Governmental Efficiency, le
00:16:26département de l'efficacité budgétaire et du gouvernement.
00:16:29Donc, gros conflit d'intérêts, ce n'est pas comme si Alexis Colère, évidemment,
00:16:32avait des problèmes avec des transporteurs maritimes, mais on en parlera après d'ailleurs
00:16:36du grand banditisme avec notre invité.
00:16:38Non, là, il est question simplement de dire, à l'appel de David Chavallarias, impossible
00:16:43d'échanger sur X sans insulte.
00:16:45Laissons ce cloaque à ceux qui n'ont ni odorat ni moral.
00:16:49Le futur est au réseau social décentralisé qui respecte la liberté d'expression.
00:16:53C'est loin d'être le cas de X.
00:16:55Ceux qui sortent du troupeau sont censurés ou harcelés.
00:16:59Alors, il est question de parler de troupeau quand même.
00:17:01Et puis, voilà le conseil que donne David Chavallarias.
00:17:05Il ne sert à rien d'échanger avec tous les comptes qui s'indignent ou se réjouissent
00:17:09du départ de soi-disant gauchos de X.
00:17:11Ce sont des êtres en mal de lien social.
00:17:14Quitter X n'a rien à voir avec une opinion politique.
00:17:17C'est un simple réflexe de survie démocratique.
00:17:20Voilà, alors moi, je reste sur X.
00:17:22Vous pouvez trouver mon compte, c'est le Poulain 2012, Sud Radio également.
00:17:24Vous avez tout sur X et les gens restent, bien sûr, parce que X est une plateforme
00:17:29qui permet d'échanger, de discuter, mais il y a d'autres plateformes.
00:17:33Et vous êtes, bien sûr, les bienvenus pour y parler.
00:17:35La question de la liberté d'expression, quand même, elle est centrale.
00:17:38Elle va revenir dans le débat public.
00:17:40En tout cas, encore un appel, c'est le 20 janvier.
00:17:42Si vous souhaitez quitter X avec pertes et fracas, hashtag 20 janvier.
00:17:46Et si vous souhaitez rester, vous pouvez aussi mettre le hashtag 20 janvier.
00:17:49J'y suis, j'y reste.
00:17:50On verra comment ça va se passer.
00:17:51On a fait un sondage, d'ailleurs, je crois, pour savoir si vous restez ou quittez la plateforme.
00:17:56A tout de suite.
00:17:57Alexis Poulain, sans réserve, l'invité.
00:18:00Et notre invité, j'en parlais à l'instant, c'est Gérald Pendlon, avocat,
00:18:04auteur de « La France des caïds » aux éditions Max Milot.
00:18:08Vous connaissez bien, bonjour Maître, le milieu du grand banditisme,
00:18:12à la fois celui d'hier et d'aujourd'hui.
00:18:14C'est un livre qui fait, en fait, une liste de portraits de ceux qu'on appelle les caïds.
00:18:21Quels sont les points communs entre les parrains d'hier, les mafieux à l'ancienne,
00:18:26et les narco-bandits, les narco-racailles, je ne sais plus comment les appellent,
00:18:31Retailleau, ministre de l'Intérieur, d'aujourd'hui ?
00:18:36Je crois qu'il y a très peu de points communs entre les voyous.
00:18:41On va simplifier le débat entre les voyous Corso-Marseillais de la French Connection, etc.
00:18:49et le développement de ce qu'on appelle le narco-banditisme,
00:18:53notamment au début des années 2000.
00:18:56Les Corses avaient tendance à réfléchir,
00:19:03être infiniment plus stratèges, tactiques, dans le passage à l'acte,
00:19:08dans l'éthiologie criminelle, sans employer de grands mots,
00:19:11mais on réfléchissait, on se concertait,
00:19:13on n'allait jamais assassiner quelqu'un pour un deal qui s'était mal passé.
00:19:23On discutait, et puis il y avait également ce phénomène dont parlent
00:19:27bon nombre de sociologues, de gentrification.
00:19:30C'est-à-dire qu'on essayait de se rapprocher de la bourgeoisie locale,
00:19:36la bourgeoisie étant pas uniquement liée à un capital économique,
00:19:42mais liée au fait de pouvoir attester d'un statut.
00:19:46Par exemple, il fallait se rapprocher du policier local
00:19:51en charge des stupes, il fallait essayer de se rapprocher des maires.
00:19:58D'ailleurs, c'était devenu tellement banal qu'un maire d'une grande ville de France
00:20:04déjeunait toutes les semaines devant tout le monde
00:20:07avec celui qui était considéré, à tort ou à raison,
00:20:10comme le chef de la pègre corso-marseillaise.
00:20:15Donc il y avait ce phénomène d'entrisme,
00:20:18et surtout, l'écorce avait tendance à vouloir pacifier
00:20:23le micro-ordre social et politique sur place
00:20:28en évitant qu'il y ait trop d'incivilité.
00:20:32Non, pas trop, il y a des grands mots, mais enfin, d'incivilité.
00:20:35Donc il y avait, et qu'on l'accepte ou le déplore,
00:20:38il y avait quand même une forme de lien social
00:20:41qui était établi entre l'écorce qui...
00:20:45Bon, écoutez, loin de moi l'idée de considérer que c'était des oies blanches,
00:20:50mais enfin, il y avait quand même un petit lien social.
00:20:52Ce n'est plus du tout le cas depuis la fin des années 90, début des années 2000,
00:20:57où là, on tue pour rien,
00:20:59uniquement parce qu'il y a une guerre de territoire.
00:21:03Je dirais que le banditisme corse était structuré sur un plan national,
00:21:09c'était des équipes à tiroirs,
00:21:11donc on travaillait avec des gens de Paris, de Lyon, de Marseille, etc. pour simplifier.
00:21:15Aujourd'hui, c'est hyper structuré, mais uniquement au sein de la cité.
00:21:20Entre le vendeur, que sais-je, le livreur, la nourrice,
00:21:26le gérant d'un point de deal, le caïd de la cité,
00:21:31le rabatteur, enfin, on pourrait développer tous ces points,
00:21:35c'est uniquement hyper structuré au sein de la cité.
00:21:39Et, deuxième élément, ils sont infiniment moins,
00:21:44pas généralisés, mais ce que j'ai pu constater pendant une vingtaine d'années,
00:21:48ils sont infiniment moins limités par, je dirais, des aspects éthiques,
00:21:54des aspects « on tue uniquement s'il y a un problème territorial ».
00:21:59C'est à mon sens la grande différence avec le banditisme d'antan.
00:22:05– Et vous dites effectivement qu'il y a cette culture de la violence qui est différente,
00:22:11mais à l'époque des caïds à l'ancienne, ça allait très loin,
00:22:14on allait jusqu'à tuer des juges.
00:22:16Enfin, il n'y avait pas forcément la même violence,
00:22:20mais le milieu a toujours été violent.
00:22:22– C'est un sujet que j'ai assez analysé, il me faudrait beaucoup de temps.
00:22:29D'abord, si on pense principalement au juge Michel, déjà ils n'étaient pas corses, ceux qui l'ont tué.
00:22:38– Non, mais ils se sont parlé des corses.
00:22:40– Certes, ils étaient aussi bien celui qui était sur la moto que le tireur,
00:22:45que le commanditaire, ils n'étaient pas corses.
00:22:49Mais, vous avez entièrement raison, ils étaient liés à la mafia corse.
00:22:54Mais, aujourd'hui, ce sont à peu près les mêmes phénomènes,
00:23:04ils reculent rien face à l'assassinat d'un juge, d'un avocat, ça a déjà été le cas,
00:23:11ou bien d'autres, des médecins, etc.
00:23:13Ils attaquent même avec des armes de guerre, des commissariats.
00:23:18Moi, j'avais la faiblesse de considérer que c'étaient plutôt les policiers
00:23:21qui attaquaient les voyous et non pas les voyous qui attaquaient les commissariats.
00:23:25Et très naïvement, je constate que, ce sera un autre débat,
00:23:30je constate qu'à Moscou, on n'attaque pas les commissariats.
00:23:32Enfin, vous me direz, c'est un système totalitaire qui n'est pas transposable en France.
00:23:38– Il y a aussi des caïds sur tous les territoires.
00:23:41– Oui, absolument, mais à partir du moment où vous n'êtes mû par aucune peur,
00:23:48aucune crainte de la sanction attachée à vos actes,
00:23:52ça facilite quand même le passage à l'acte.
00:23:56On nous a proposé, c'est même pas notre excellent ministre Bruno Retailleau,
00:24:02l'amende forfaitaire délictuelle, ça c'est le plan Castaner.
00:24:07Pensez-vous vraiment que pour 200 euros, avec la possibilité,
00:24:11si on paye rapidement, d'avoir une décote, n'est-ce pas ?
00:24:15Ça va calmer les ardeurs des consommateurs ? C'est absurde.
00:24:19– Moi j'appelle ça un impôt caché, sur la consommation d'un produit qui n'est pas taxé.
00:24:25– Je veux dire, ce n'est pas possible que des personnalités aussi respectables soient-elles,
00:24:30qui bénéficient de postes aussi prestigieux, soient autant coupées de la réalité.
00:24:36C'est deux choses l'une, soit ils sont ignorants,
00:24:38auquel cas ils ne sont pas qualifiés pour être au poste,
00:24:42soit ils ne sont pas ignorants, ils sont complices.
00:24:44On ne va pas rentrer dans le détail, mais je trouve qu'il y a…
00:24:47– Vous pensez que cette doctrine de dire que le consommateur est responsable,
00:24:52que si vous fumez un joint, vous avez du sang sur les mains,
00:24:55c'est une doctrine du laissé-faire en fait ?
00:24:58– Oui, c'est une doctrine du laissé-faire,
00:25:01et qui pêche un tout petit peu par, je dirais, naïveté.
00:25:05Écoutez, si les consommateurs sont sanctionnés,
00:25:13vous pensez à l'instant qu'un trafic qui rapporte,
00:25:19entre guillemets, en chiffre d'affaires, aujourd'hui près de 5 milliards,
00:25:23il était à 3,2 milliards, les plans se sont succédés,
00:25:27Castaner et compagnie, aujourd'hui on est à 5 milliards.
00:25:32Plus il y a des plans, aussi paradoxal que ça puisse paraître,
00:25:35plus le trafic prospère, alors une forme de courbe asymptotique d'une certaine manière.
00:25:41– Oui, Marseille en grand, ce plan-là, Marseille en grand,
00:25:44c'est un coup de com', rien d'autre.
00:25:46– Bien évidemment, est-ce qu'on pense une fraction de seconde
00:25:49que dans les quartiers nord, 13, 14, 15, 16ème arrondissement,
00:25:54en envoyant des CRS particulièrement, pour ce qui les concerne, compétents,
00:26:01on va pouvoir juguler à sécher un trafic qui est ancré depuis 30 ans dans les cités.
00:26:08Et ce que j'essaye de montrer un tout petit peu également dans mon livre,
00:26:13sans vouloir rentrer dans les détails, c'est que ce système ne pourrait pas prospérer
00:26:18s'il n'y avait pas une porosité, s'il n'y avait pas des liens
00:26:23entre un certain nombre des deals locaux et ces voyous.
00:26:28Car le voyou a besoin de l'élu, l'élu a besoin du voyou.
00:26:32– Comment ça ? Expliquez-nous, vous dites qu'en fait il y a un laisser-faire ?
00:26:37– Ce n'est pas systématique. – Mais il y a donc un laisser-faire ?
00:26:40– Forcé d'admettre que tous ceux qui sont confrontés à cette situation,
00:26:46c'est un tout petit peu, si je peux me permettre, le secret de Paul Chinel,
00:26:50le voyou a besoin de l'élu, pourquoi ?
00:26:55Parce qu'il a besoin qu'il y ait un retour sur investissement,
00:26:59on va essayer de recruter la nièce, de la cousine, de la brue,
00:27:03on va essayer de faire en sorte que la passation de marché public
00:27:08pour des personnes qui apparaissent, alors que ce sont eux qui contrôlent
00:27:13par derrière, ce soit à peu près toujours les mêmes sociétés qui soient…
00:27:18– Le blanchiment, l'achat de commerce pour le blanchiment d'argent, etc.
00:27:21– Et à rebours, l'élu, pas tous, il y a 36 600 communes,
00:27:26je pense qu'il y en a 0,001% qui ont été confrontés à ce problème,
00:27:32et les élus ont besoin des voyous pour plusieurs motifs,
00:27:37d'une part, il ne vous aura pas échappé que du cash, il y en a de moins en moins,
00:27:42deuxièmement, il faut que les cités votent pour l'élu,
00:27:50c'est le militantisme rétributif, d'une certaine manière.
00:27:53– On achète les voix.
00:27:54– On achète les voix, sauf qu'on ne rentre plus dans les cités,
00:28:01à Félix Piat, par exemple, mais en contrepartie,
00:28:04il faudrait que tu portes un tout petit peu, moi je suis le candidat de…
00:28:10c'est comme ça que ça a marché d'ailleurs dans les quartiers nord,
00:28:12puis une personne à laquelle je pense, bien évidemment,
00:28:16que je ne citerai pas ici, qui a pu prospérer
00:28:19grâce à ce militantisme rétributif, cet échange.
00:28:23– Mais vous allez même plus loin, puisque dans le livre,
00:28:25il est question d'une ancienne, une femme, un caïd de cité
00:28:29qui finit sur une liste municipale même, donc la porosité va encore plus loin.
00:28:33On va parler, dans un instant on va marquer une pause,
00:28:36mais on va parler avec vous, maître Gérald Pendelon,
00:28:39de cette France des caïds, et de cette réalité du déni,
00:28:43de ce qu'on ne veut pas voir en réalité,
00:28:45si vous souhaitez poser des questions à notre invité ou réagir,
00:28:480826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
00:28:52– Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:28:57Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:29:01– On parle avec notre invité Gérald Pendelon,
00:29:03auteur de la France des caïds, avocat qui connaît bien ce milieu
00:29:07du narcotrafic et des mafias et du trafic,
00:29:11de ces liens, on en parlait juste avant la pause,
00:29:12entre les trafiquants et les élus,
00:29:16et ça va si loin qu'on a des petites villes comme Avalon,
00:29:19on se rappelle de la maire d'Avalon qui avait été mise en examen en avril
00:29:22après la découverte de 70 kilos de cannabis chez elle,
00:29:24elle a repris ses fonctions au mois d'octobre,
00:29:26il y avait l'ancienne maire de Canteleux aussi également,
00:29:29qui a été relaxée pour une affaire de stupéfiants,
00:29:32on a l'impression que ça touche toutes les villes,
00:29:34y compris des petites villes, ce trafic il est sur tout le territoire.
00:29:38– Oui, il est sur tout le territoire,
00:29:40et le sud de la France n'a pas de monopole,
00:29:44ce qu'il faut dire c'est que d'abord je suis très satisfait en tant qu'avocat
00:29:49que ces deux maires, mairesse, aient été renvoyés des fins de la poursuite,
00:29:53relaxés, parce que lorsqu'on connaît vraiment,
00:29:56je dirais ce type de banditisme, néo-narco-banditisme de l'intérieur,
00:30:01ce n'est que violence, il n'y a pas...
00:30:03Les Corses discutaient, eux ils sont violents d'abord,
00:30:07et accessoirement, infiniment, subsidiairement,
00:30:10après on va peut-être échanger, et encore.
00:30:13Et il n'est pas totalement impossible,
00:30:16et je pense que ce sont les raisons pour lesquelles
00:30:19la juridiction est rentrée en voie de relax,
00:30:22que ces personnes aient été intimidées, forcées,
00:30:26lorsqu'on vous dit, écoute, si tu ne gardes pas un certain nombre de marchandises,
00:30:32je sais où vit ta fille, je sais où tu habites,
00:30:37tu sais, nous ça ne nous dérange pas,
00:30:39bien souvent on n'a pas de papier, donc personne ne va nous retrouver,
00:30:43parce que bien souvent les gens, les personnes qui ont des papiers,
00:30:48utilisent comme meurtriers des personnes qui n'en ont pas,
00:30:53ne serait-ce que parce qu'elles ne sont pas tracées.
00:30:55Je veux dire, moi je suis père de famille,
00:30:57je vous avoue que moi je ne sais pas ce que je ferais.
00:31:02Donc là vous dites que vous avez aujourd'hui en France un certain nombre d'élus
00:31:05qui sont obligés de céder au chantage des narcotrafiquants.
00:31:08Mais non seulement des élus, mais un sujet qu'on n'évoque jamais,
00:31:13le racket dont font l'objet un certain nombre de professions libérales,
00:31:17on n'en parle jamais, chirurgien, avocat, médecin, etc.
00:31:21Au seul motif que, ce qui est bien souvent très faux et erroné,
00:31:28au seul motif qu'ils gagneraient leur vie en cash.
00:31:31Si tel était le cas, ça se saurait, d'ailleurs du cash il n'y en a plus,
00:31:34mais ces gens-là sont rackettés, menacés, on va les intimider,
00:31:40mais là manifestement ça n'a jamais ému quelques ministres de la justice, que ce soit.
00:31:44Et lorsque, par mégarde, pour vous dire à quel point il y a deux mesures
00:31:49entre les magistrats et les avocats, lorsque par mégarde un prévenu dit,
00:31:55le jour d'une audience, écoutez, j'en resterai pas là,
00:31:58parce que, bien évidemment, ils voulaient faire appel tout de suite,
00:32:02le magistrat fut l'objet d'une protection policière.
00:32:05Donc nous on peut nous égorger, avocat, et il n'y a pas de problème, d'ailleurs.
00:32:09– Vous avez déjà eu peur pour votre vie ?
00:32:11– Comme tous les avocats pénalistes,
00:32:13ceux qui vous disent que ce n'est pas vrai sont des menteurs.
00:32:17C'est régulier, c'est la raison pour laquelle, en partie,
00:32:21je me suis plutôt orienté vers le droit pénal des affaires depuis une dizaine d'années,
00:32:27et vers la Cour pénale internationale,
00:32:29j'ai la chance d'être membre de la Cour pénale internationale.
00:32:32Mais il n'y a pas que du négatif non plus,
00:32:34il y a des gens qui se comportent parfaitement bien,
00:32:37et c'est rarement un parrain de cité
00:32:42qui va adopter le même comportement envers un médecin,
00:32:47que sais-je, un policier, un avocat, etc.
00:32:49C'est souvent ce qu'on appelle, à tort ou à raison, les racailles.
00:32:53– Vous voulez dire la fin de chaîne du trafic ?
00:32:55– La fin de chaîne, eux-mêmes sont consommateurs,
00:32:58donc ils n'ont plus aucun sens de la mesure,
00:33:02et ce sont ceux-là qui posent un problème,
00:33:04qui soulèvent de grosses difficultés.
00:33:07Aussi paradoxal, encore une fois que ça puisse paraître,
00:33:09ce sont moins les parrains des cités,
00:33:12le caïd des cités qui sont à l'origine des incivilités,
00:33:17que les lampistes.
00:33:19– Alors on a un auditeur avec nous, Michel de Bretagne,
00:33:22qui souhaitait réagir ou poser une question.
00:33:24Bonjour Michel.
00:33:25– Oui bonjour, vous m'entendez ?
00:33:26– Oui très bien.
00:33:27– Bon d'accord, bonjour Alexis, et bonjour à votre invité.
00:33:32Alors j'habite une petite commune de Bretagne,
00:33:34et je suis moi-même ancien élu,
00:33:36et Dieu merci, nous n'avons pas connu jusque-là
00:33:40cet état de fait dont votre invité parle.
00:33:44Alors la question est fort simple,
00:33:46en médecine, plutôt que de soigner,
00:33:48on doit travailler avec le patient sur comment agir
00:33:51pour que ces problèmes cardiaques, ou rénaux,
00:33:54ou que sais-je encore, n'arrivent.
00:33:57Alors comment voit-il la prévention ?
00:34:00Alors la question est un peu, évidemment énorme,
00:34:03mais dans nos petites, par exemple nos petites communes,
00:34:06quels sont évidemment les signes à mon coureur,
00:34:08les symptômes qu'il doit nous alerter,
00:34:11et comment on pourrait évidemment éviter,
00:34:14ou voilà, maîtriser la dérive.
00:34:17Voilà, c'est clair.
00:34:19– Oui, très très clair, merci Michel.
00:34:20Alors la prévention, puisqu'on parlait de ce Marseille en grand,
00:34:24les plans de com' etc, tout ça ne sert à rien,
00:34:27est-ce que concrètement l'État, la force publique,
00:34:30peut faire quelque chose pour éviter ces situations ?
00:34:33– J'ai la faiblesse de considérer qu'on a du mal,
00:34:38voyez-vous, à soigner un cancer généralisé avec du Doliprane.
00:34:42– Oui, ça.
00:34:42– Voilà, encore faut-il le rappeler,
00:34:45parce que c'est exactement ce qui s'est produit,
00:34:47avec les plans successifs, depuis 30 ans,
00:34:50exception faite de Bruno Retailleau,
00:34:53qui lui est réaliste et connaît parfaitement les sujets,
00:34:56et encore une fois, nous avons un grand ministre de l'Intérieur.
00:34:59Que faudrait-il faire ?
00:35:00Déjà, il faudrait responsabiliser, à mon sens,
00:35:03davantage les parents.
00:35:04Parce que, voyez-vous, un enfant qui n'a pas d'argent de poche,
00:35:08et qui s'achète pour 300 ou 400 ou 500 euros d'habits,
00:35:13dernière marque, des Nike, dernière marque,
00:35:15quasiment tous les jours ou toutes les semaines,
00:35:18qui peut se payer, que sais-je, des restaurants, des belles voitures,
00:35:21alors qu'encore une fois, il n'a aucun argent de poche,
00:35:25écoutez, moi si tel était le cas,
00:35:27bien évidemment que j'interrogerais mon enfant,
00:35:30mais je l'interrogerais bien avant.
00:35:32Or, force est d'admettre que neuf fois sur dix,
00:35:35eh bien, il n'y a pas véritablement d'intervention des parents,
00:35:39parce qu'on parle d'une crise de l'autorité.
00:35:43Très bien, l'autorité de l'État, vous savez,
00:35:45je suis un ancien élève de Sciences Po,
00:35:47ça fait 40 ans, 30 ans, ou au moins 40 ans,
00:35:50qu'on parle de la crise de l'État, de la crise de l'autorité,
00:35:53de la crise de la République, etc.
00:35:56Mais il y a aussi la crise de l'autorité parentale,
00:35:59ce n'est pas uniquement la crise des pouvoirs publics,
00:36:01c'est aussi la crise de l'État.
00:36:03Ensuite, les policiers.
00:36:05Les policiers, vous savez, lorsque ce sont des communes
00:36:08qui ne sont pas très très grandes,
00:36:10de taille moyenne, 10 000, 15 000 habitants,
00:36:14monsieur, tout se sait.
00:36:16Tout se sait.
00:36:17Au premier rang desquels, les policiers.
00:36:20Il faudrait faire des signalements beaucoup plus systématiques,
00:36:23il faudrait alerter,
00:36:26des signalements auprès du parquet,
00:36:28le parquet du ministère public,
00:36:29c'est l'autorité en charge de veiller
00:36:32à ce que ces troubles puissent cesser.
00:36:38Et puis, il faudrait contrôler d'une façon peut-être
00:36:41un peu plus, je dirais, sérieuse,
00:36:44les personnes qui, tout simplement,
00:36:46sont domiciliées dans la commune.
00:36:50Souvent, on entend des affaires où
00:36:54il vivait avec nous, c'était un gentil garçon,
00:36:57il ne posait aucun problème,
00:36:58il disait bonjour, il disait au revoir,
00:37:01quel miracle, bon, quel exploit, n'est-ce pas ?
00:37:05Et on apprend qu'il est à la tête d'un trafic.
00:37:07Ce n'est pas sérieux.
00:37:09Écoutez, tout se sait.
00:37:12Alors, dans une position, ici, à votre micro,
00:37:15un tout petit peu schizophrénique,
00:37:16puisque je le reconnais, je ne crache pas dans la soupe,
00:37:19j'ai défendu ces gens pendant une quinzaine d'années,
00:37:24de la même manière qu'on ne reproche pas un médecin
00:37:28d'avoir opéré une crapule au motif qu'il avait un cancer.
00:37:35Souvent, on fait le reproche à nos avocats
00:37:38de défendre, non, c'est un métier.
00:37:40Il n'y a aucune forme d'admiration de ma part
00:37:43des voyous que j'ai pu défendre, chacun.
00:37:44Mais c'est un métier, s'ils me désignent
00:37:46et qu'on est d'accord sur la chose et le prix,
00:37:48il n'y a pas de raison que je ne les défende pas.
00:37:52Mais dire qu'en même temps, rien ne s'aurait su,
00:37:57écoutez, ça me paraît être une supercherie.
00:38:02– Donc, il y a à la fois un déni et puis un laxisme aussi.
00:38:05Et puis, on en parlera après la pause, peut-être aussi la peur,
00:38:11mais l'état de droit qui empêche aussi d'aller là,
00:38:14au cœur du problème, parce qu'il y a beaucoup
00:38:17de procédures à respecter, en réalité.
00:38:19On se retrouve avec notre invité Maître Pendelon
00:38:23dans un instant, à tout de suite sur Sud Radio.
00:38:24– Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
00:38:30Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
00:38:34Présente Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:38:42– Et on se retrouve pour cette deuxième heure,
00:38:44on va finir de parler de la mexicalisation de la France
00:38:47avec Maître Pendelon, auteur de « La France des caïds ».
00:38:50Et puis, on retrouvera ensuite François Asselineau
00:38:52pour parler politique européenne et puis élection de Trump.
00:38:56Alors, on disait tout à l'heure qu'il y a quand même
00:38:59une hypocrisie de la part des pouvoirs publics
00:39:00avec ces plans de com', Marseille en grand, etc.
00:39:04La petite phrase des ministres de l'Intérieur successifs,
00:39:06que ce soit M. Darmanin, M. Valls, maintenant M. Retailleau.
00:39:11Est-ce que vous êtes d'accord avec ce terme,
00:39:13la mexicanisation de la France ?
00:39:15Est-ce que c'est une réalité quand on voit l'ampleur du trafic
00:39:18et la mainmise de ce trafic sur l'ensemble du territoire ?
00:39:21– Oui, pour ma part, je suis tout à fait souscrit pleinement
00:39:25à cette mexicanisation de la France,
00:39:29notamment des cités dites « sensibles »,
00:39:32qui sont plutôt des coupes-gorges, voilà.
00:39:36Et en réalité, il n'y a que deux solutions.
00:39:39Ça fait une trentaine d'années que j'examine les plans successifs
00:39:42à l'encontre, en direction des cités.
00:39:45Au fond, il n'y a qu'une alternative, il y a deux solutions.
00:39:48Soit on considère qu'il s'agit d'une catastrophe nationale.
00:39:54Et alors il faut, d'une certaine manière, comme disent les sociologues,
00:39:57changer de paradigme, changer de logiciel.
00:40:01Il y a des textes qui peuvent être appliqués,
00:40:04qui ne le sont que rarement.
00:40:06Pourquoi ne pas réfléchir à un état d'urgence
00:40:10sans exciper de l'article 16 de la Constitution ?
00:40:14Mais regardez, plus vous avez des plans,
00:40:18plus le trafic prospère.
00:40:21Aujourd'hui, on est à 5 millions de consommateurs de cannabis par jour.
00:40:27Vous avez 600 000 personnes qui prennent de la cocaïne.
00:40:32Vous en avez 200 000 qui prennent des drogues de synthèse,
00:40:35LSD, etc.
00:40:37Soit on considère par conséquent que c'est une catastrophe nationale,
00:40:40ça soulève des tas de problèmes,
00:40:42non seulement en termes de sécurité, de politique de santé,
00:40:46et auquel cas il faut, à mon sens, mettre les moyens.
00:40:51Mais le problème, par rapport à ça, c'est que vous avez le Salvador,
00:40:53par exemple, avec Naïm Boukele,
00:40:55qui a eu un plan de lutte extrêmement sévère contre les narcotrafiques,
00:40:59avec la violence, en répondant à la violence par la violence.
00:41:01Nous, on ne peut pas.
00:41:01On a l'état de droit, on a plein de règles,
00:41:03ce qui fait que les narcotrafiquants en profitent.
00:41:06La France, c'est un pays de cocaïne.
00:41:08Mais l'état de droit n'exclut pas la force.
00:41:12Pour faire respecter l'état de droit,
00:41:16encore faut-il qu'il y ait une autorité attachée à cet état de droit.
00:41:21Lorsque vous avez affaire à des personnes,
00:41:23qui, vous me le considérez, ne sont pas des oies blanches,
00:41:25qui ne comprennent bien souvent que la force,
00:41:28qui ne respectent que l'autorité légèrement violente.
00:41:33Vous pensez qu'avec un cahier des cités,
00:41:37qui gère des tas de cités,
00:41:40avec tout son business,
00:41:42vous allez lui parler de la philosophie de Hegel.
00:41:44Non, il ne comprend que la force.
00:41:46De deux choses l'une, comme je vous le disais,
00:41:48soit on considère que c'est une catastrophe nationale
00:41:52et qu'il faut changer de paradigme,
00:41:54réfléchir à une modification de nos textes,
00:42:00les durcir.
00:42:01Soit, deuxième option,
00:42:03on considère que ce n'est pas un drame national,
00:42:06pour ma part, c'est ce que je considère,
00:42:08et alors il est presque urgent de ne rien faire.
00:42:10Ce n'est pas de l'ironie de ma part,
00:42:13mais regardez...
00:42:15De ne rien faire, de ne pas rentrer...
00:42:17Écoutez, moi je le déplore,
00:42:19je le déplore en tant que citoyen,
00:42:21non pas en tant qu'avocat, en tant que citoyen,
00:42:23je le déplore,
00:42:25mais force est d'admettre que
00:42:27toutes les cités sont pacifiées,
00:42:30paradoxalement, par le fait qu'on n'intervient pas.
00:42:32Regardez les opérations Place Net,
00:42:34c'est une plaisanterie.
00:42:36On pense que des trafics
00:42:38qui sont enquistés dans des cités,
00:42:40depuis plus de 30 ans,
00:42:42avec une organisation qui est très structurée,
00:42:44en 48 heures,
00:42:46même si vous envoyez...
00:42:48Personne ne pense ça.
00:42:50Écoutez, personne ne le pense,
00:42:52sauf nos politiques, manifestement.
00:42:54Eux font ça simplement pour dire qu'on fait quelque chose,
00:42:56en ne faisant rien.
00:42:58On peut prendre le peuple pour un imbécile un peu,
00:43:00on peut le prendre souvent,
00:43:02mais on ne peut pas le prendre pour un imbécile toujours.
00:43:04Le peuple est infiniment
00:43:06plus intelligent
00:43:08et sensible
00:43:10que ce qu'on peut penser.
00:43:12– On va prendre un auditeur avec nous,
00:43:14Guy, qui souhaite témoigner.
00:43:16Bonjour Guy.
00:43:18– Bonjour à votre invité.
00:43:20Moi j'ai 75 ans,
00:43:22dans les années 70, j'étais dans
00:43:24le Paraclub de l'Association des Français Libres,
00:43:26et on allait chercher dans les cités
00:43:28les jeunes qui nous avaient été confiés
00:43:30pour leur faire faire du parachute ascensionnel.
00:43:32Et c'est là où nous avons vu
00:43:34arriver la drogue.
00:43:36Vous voyez, il y a plus de 50 ans.
00:43:38– Ah oui, c'est pas neuf, oui.
00:43:40– Ah non, non, puis on connaissait les circuits d'arrivée de la drogue,
00:43:42principalement par le show-biz,
00:43:44dans les instruments de musique et dans les barfs, etc.
00:43:46Donc nous, nous étions
00:43:48au Paraclub de l'Association des Français Libres,
00:43:50dans laquelle étaient inscrits
00:43:52tous les dignitaires de France,
00:43:54tous les responsables français,
00:43:56que ce soit les sénateurs,
00:43:58les sénatrices, les députés,
00:44:00les ministres, ainsi que
00:44:02la gendarmerie, la police, tous ces responsables.
00:44:04Donc on a prévenu, on avait
00:44:06contact aussi avec les services secrets
00:44:08et les services de renseignement, par l'intermédiaire
00:44:10de notre président, qui était un ancien Sars,
00:44:12parachutiste et commando Sars de la dernière guerre,
00:44:14et on a prévenu.
00:44:16Nous n'avons jamais vu d'intervention
00:44:18ni quoi que ce soit de mise en place.
00:44:20Et on a vu la progression
00:44:22de la drogue.
00:44:24On agissait
00:44:26envers ces jeunes pour
00:44:28leur faire échapper.
00:44:30Je pense que
00:44:32les Japonais ont compris
00:44:34la méthode, ils ont institué la méthode
00:44:36Fuji. La méthode Fuji, le prisonnier
00:44:38est incarcéré,
00:44:40il n'a pas le droit,
00:44:42au moment où
00:44:44les gardiens visitent la cellule,
00:44:46il sort de la cellule, je prends un exemple,
00:44:48et il doit se tenir au garde-à-vous.
00:44:50Pas un geste, rien du tout.
00:44:52Mais ce n'est pas le Japon.
00:44:54La France, ce n'est pas le Japon.
00:44:56C'est ce qu'on disait avec notre invité.
00:44:58Je ne comprends pas qu'un type
00:45:00puisse avoir deux téléphones portables
00:45:02et puisse commanditer des assassinés,
00:45:04des assassinats.
00:45:06Donc il y a vraiment un laxisme
00:45:08aussi de la part du service de gardiennage.
00:45:10Et là, ça manque des sanctions.
00:45:12Merci Guy.
00:45:14Mettre pendant un laxisme
00:45:16également du côté de l'institution judiciaire
00:45:18où on voit effectivement cette prolifération
00:45:20des téléphones en prison, où les trafics
00:45:22se gèrent en prison, les assassinats se gèrent en prison
00:45:24et on laisse faire. Et il n'y a pas de
00:45:26grand plan pour aller saisir tous ces téléphones
00:45:28qui se baladent dans les cellules.
00:45:30Non seulement les trafics prospèrent,
00:45:32mais ils prospèrent
00:45:34paradoxalement plus en prison qu'à l'extérieur.
00:45:38En réalité,
00:45:40vous avez un paradoxe
00:45:42au sein de l'institution judiciaire,
00:45:44c'est que lorsque vous disposez
00:45:46d'un casier judiciaire très fourni,
00:45:48un trafic de stupe,
00:45:50vous avez 17, 18 condamnations à votre casier
00:45:52alors que vous êtes très âgé, puisque vous n'avez que 24 ans.
00:45:54Là,
00:45:56aussi paradoxal que ça puisse paraître,
00:45:58et toute chose égale par ailleurs,
00:46:00la justice pénale est relativement
00:46:02clémente.
00:46:04Et c'est ce qui nourrit le sentiment
00:46:06d'un laxisme. En revanche, lorsque
00:46:08vous accompagnez des industriels,
00:46:10des avocats,
00:46:12des médecins, des chefs d'entreprise,
00:46:14des policiers, qui peuvent attester
00:46:16d'un statut et dont les casiers,
00:46:18bien évidemment, ne portent
00:46:20trace d'aucune condamnation,
00:46:22c'est très sévère. Donc là aussi,
00:46:24je parlais tout à l'heure
00:46:26d'un changement de paradigme,
00:46:28mais à mon modeste niveau,
00:46:30je considère que quelqu'un qui n'a pas
00:46:32de casier judiciaire est réinsérable,
00:46:34supposé qu'il ne soit pas déjà réinséré
00:46:36lorsqu'il a une activité professionnelle, etc.
00:46:38Mais je considère que lorsque vous avez 24,
00:46:4025 ans, vous avez déjà quasiment 20 condamnations
00:46:42à votre casier judiciaire,
00:46:44ça pose le problème, alors je suis peut-être
00:46:46un avocat pénaliste
00:46:48un tout petit peu atypique, mais ça pose quand même
00:46:50le problème de la réinsertion.
00:46:52– Oui, ce problème-là, il n'est jamais rarement
00:46:54mis sur la table, on parle du manque de place
00:46:56dans les prisons, mais qu'est-ce qu'on fait
00:46:58après la prison ? – Il faut admettre aussi
00:47:00qu'il faut admettre aussi que
00:47:02d'une part, vous avez des personnes
00:47:04qui ne peuvent pas se réinsérer
00:47:06à supposer qu'ils le veuillent,
00:47:08et qu'ils ne veulent pas.
00:47:10– Est-ce qu'il y a des restrictions pour ces profils ?
00:47:12– Il y a des lois,
00:47:14appliquons nos lois,
00:47:16elles peuvent être sévères, étant précisé que
00:47:18tôt ou tard, si le système
00:47:20pénal français, ces personnes seront élargies,
00:47:22seront libérées,
00:47:24et 9 fois sur 10
00:47:26seront récidivistes.
00:47:28– Eh bien voilà, un bien triste
00:47:30constat qu'on vient de faire sur
00:47:32les narcotrafics en France et puis le laxisme
00:47:34de la justice et le déni du
00:47:36ministère de l'Intérieur sur
00:47:38cette mexicanisation française. Merci
00:47:40Maître Gérald Pendlon d'avoir été avec nous
00:47:42pour votre livre « La France décaïde »
00:47:44d'édition Max Milot, et puis nous on va se retrouver
00:47:46dans un instant pour parler
00:47:48de politique
00:47:50de Mercosur, évidemment Michel Barnier
00:47:52qui adore le drapeau
00:47:54européen qui va de pair tout le temps
00:47:56avec le drapeau français, avec
00:47:58François Asselineau, le président fondateur
00:48:00de l'UPR, un parti qui milite depuis
00:48:02des années pour la sortie de la France
00:48:04des traités de l'Union Européenne.
00:48:06826 300 300, si vous souhaitez réagir
00:48:08posez vos questions à notre invité, on se retrouve
00:48:10avec François Asselineau dans un instant, à tout de suite.
00:48:12– Terre de France.fr, le premier site
00:48:14d'articles français et patriotes
00:48:16présente… – Alexis Poulin
00:48:18sans réserve, l'invité.
00:48:20– Et on se retrouve pour cette
00:48:22deuxième heure pour parler politique
00:48:24et puis parler Union Européenne aussi avec
00:48:26François Asselineau, le président et fondateur
00:48:28de l'UPR qui milite
00:48:30depuis des années maintenant pour
00:48:32faire que le Frexit, cette solution
00:48:34où la France quitterait les traités européens
00:48:36devienne une solution politique
00:48:38respectée et dont on pourrait parler.
00:48:40Aujourd'hui c'est un tabou, bonjour.
00:48:42– Bonjour, merci de m'inviter.
00:48:44– Avec plaisir, pourquoi le Frexit
00:48:46reste encore un tabou alors que
00:48:48on voit depuis maintenant des mois
00:48:50et des mois la dégradation des années, dirais-je,
00:48:52de l'économie française,
00:48:54de l'énergie,
00:48:56les faillites qui se
00:48:58succèdent et maintenant
00:49:00les traités
00:49:02toujours plus poussés,
00:49:04le Mercosur qui va menacer
00:49:06ou peut-être finir de massacrer
00:49:08l'agriculture française.
00:49:10– Alors, j'ai créé l'UPR
00:49:12pour sortir de l'Union Européenne de l'euro
00:49:14et de l'OTAN, les trois à la fois.
00:49:16Donc c'était le 25 mars
00:49:182007, c'était le jour du cinquantième
00:49:20anniversaire du traité de Rome qui créait
00:49:22le marché commun. Je peux vous dire
00:49:24qu'à l'époque c'était vraiment
00:49:26totalement tabou et j'étais considéré
00:49:28comme un fou furieux. Maintenant
00:49:30quand même les esprits ont évolué,
00:49:32c'est-à-dire que c'est toujours tabou dans les grands médias
00:49:34mainstream, mais
00:49:36les esprits ont quand même beaucoup évolué
00:49:38depuis quelques années. Moi, ce qui a
00:49:40donné beaucoup de relief à notre
00:49:42mouvement, c'est quand j'ai pu être candidat à l'élection présidentielle
00:49:44en 2017 et puis
00:49:46comme vous le dites, le poids des événements.
00:49:48Comme disait Nietzsche, les événements
00:49:50et leur formidable éloquence, c'est-à-dire
00:49:52que de plus en plus de catégories socio-professionnelles
00:49:54se rendent compte que
00:49:56ce que je disais il y a des années
00:49:58était exact. Il suffit de reprendre
00:50:00ce que j'avais pu dire pendant la campagne présidentielle
00:50:02de 2017, il y a donc déjà sept ans et demi
00:50:04et ce que disaient par exemple
00:50:06des gens comme Macron qui étaient
00:50:08catapultés par les médias, il n'y a pas photo.
00:50:10Actuellement,
00:50:12nous sommes dans une situation qui est
00:50:14difficile, en France tout particulièrement
00:50:16parce que je pense que la France,
00:50:18peut-être avec le Canada et la
00:50:20Belgique, c'est un des pays où
00:50:22la pensée est absolument
00:50:24interdite dans les grands médias mainstream.
00:50:26Il y a vraiment un verrouillage médiatique
00:50:28qui est absolument scandaleux. Et d'ailleurs, tous les contre-pouvoirs
00:50:30qui devraient normalement
00:50:32permettre qu'il y ait un débat libre
00:50:34sur ces questions, tous ces contre-pouvoirs
00:50:36ont sauté, que ce soit
00:50:38le Conseil d'État, que ce soit l'ARCOM,
00:50:40etc. En fait, ils appliquent
00:50:42la politique décidée à l'Élysée
00:50:44et aussi au-dessus de l'Élysée,
00:50:46c'est-à-dire pas une seconde pour parler
00:50:48du Frexit. – Mais est-ce qu'il n'y a pas
00:50:50quelque chose qui change la donne quand même ?
00:50:52C'est maintenant la prévalence
00:50:54des médias sociaux, des plateformes,
00:50:56que ce soit pour la vidéo YouTube,
00:50:58X, qui était anciennement Twitter,
00:51:00racheté par Elon Musk, qui veut en faire un lieu
00:51:02justement de parole libre, un lieu politique.
00:51:04Est-ce que c'est pas quelque chose là
00:51:06qui va complètement changer la donne
00:51:08et faire en sorte que
00:51:10ces débats-là arrivent
00:51:12par la fenêtre, puisqu'ils ne peuvent pas passer
00:51:14par la porte, mais qu'on ne puisse plus
00:51:16éluder la question du Frexit ?
00:51:18– Oui, alors, je crois que vous avez raison.
00:51:20Je pense en fait que les
00:51:22propriétaires des grands médias français
00:51:24devraient faire attention aux événements qui sont en cours.
00:51:26Parce qu'ils me font penser, vous savez,
00:51:28je pense qu'ils ne comprennent pas ce qui est en train d'arriver.
00:51:30Ce qui est en train d'arriver, c'est que,
00:51:32il suffit de voir ce qui s'est passé aux États-Unis,
00:51:34c'est que les grands médias mainstream,
00:51:36Elon Musk appelle legacy media,
00:51:38c'est-à-dire les médias traditionnels,
00:51:40sont en chute libre en fait, au profit
00:51:42justement d'un basculement vers les réseaux sociaux.
00:51:44Et le même phénomène est en train de se produire
00:51:46en France, avec un certain nombre
00:51:48de télévisions, de radios
00:51:50qui sont sur internet et qui
00:51:52captent de plus en plus
00:51:54de personnalités, à commencer
00:51:56d'ailleurs par notre propre chaîne de télévision,
00:51:58UPR TV, où je me flatte d'avoir
00:52:00104 millions de vues cumulées,
00:52:02c'est énorme pour une chaîne politique.
00:52:04Mais les médias français
00:52:06sont totalement verrouillés. Et ils devraient faire
00:52:08attention, vous êtes une exception d'ailleurs,
00:52:10je suis parmi l'ensemble des médias
00:52:12suivis par le CSA,
00:52:14par l'ARCOM, vous êtes l'exception
00:52:16sur cette question.
00:52:18Mais ils devraient faire
00:52:20attention, vous savez ça me fait penser à cette phrase
00:52:22qu'avait dite Gorbatchev quand il était arrivé
00:52:24en Allemagne de l'Est, où il
00:52:26voyait que le communisme
00:52:28s'effondrait, et les états
00:52:30satellites n'avaient pas compris ce qui se passait.
00:52:32On est dans la même situation,
00:52:34c'est-à-dire le mondialisme s'effondre,
00:52:36l'idéologie mondiale s'effondre aux Etats-Unis,
00:52:38d'où émanait justement ce qui nous venait,
00:52:40et on a toute une série de dirigeants politiques
00:52:42occidentaux qui continuent d'obéir
00:52:44à l'état profond, lequel est désavoué aux Etats-Unis.
00:52:46Si je pouvais faire une comparaison,
00:52:48Macron,
00:52:50ou bien, comment dirais-je,
00:52:52Scholz, Von der Leyen,
00:52:54c'est un peu, ils me font penser à Ceausescu,
00:52:56à Éric Honecker,
00:52:58le dirigeant de la RDA, quand d'un seul coup
00:53:00ils ont vu que le grand frère Moscovite,
00:53:02d'un seul coup le communisme s'effondrait.
00:53:04Et rappelez-vous, Gorbatchev était allé en Allemagne de l'Est
00:53:06et il avait eu cette phrase qui restait célèbre,
00:53:08il avait dit « La vie punit
00:53:10ceux qui arrivent trop tard ». Et je pense
00:53:12que les grands médias français,
00:53:14en continuant à verrouiller comme ils le font,
00:53:16en empêchant tout le débat,
00:53:18vont vers de très graves difficultés. C'est en tout cas
00:53:20mon sentiment. – Oui, alors ils vont sans doute
00:53:22s'en rendre compte, peut-être parce que l'élection de Trump
00:53:24déjà a changé beaucoup de choses.
00:53:26On a vu comment les médias français ont
00:53:28diabolisé Donald Trump en le faisant passer
00:53:30pour quasiment un néo-nazi,
00:53:32ou même un nazi.
00:53:34Et on continuait,
00:53:36et il y a eu cette élection
00:53:38qui n'était pas une surprise
00:53:40pour les Américains, et là on a vu
00:53:42comme vous le dites, tous ces satellites
00:53:44s'effondrer et dire « qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? »
00:53:46Est-ce que ça, ça va
00:53:48changer quand même beaucoup de choses ?
00:53:50On voit qu'il y a
00:53:52une effervescence du côté
00:53:54du projet européen qui va
00:53:56concentrer tous ses efforts sur l'Ukraine.
00:53:58Mark Rutte,
00:54:00qui est secrétaire général de l'OTAN, qui a vu
00:54:02Emmanuel Macron.
00:54:04Olaf Scholz, qui a fait des déclarations
00:54:06qui est sur le départ d'ailleurs.
00:54:08Keir Starmer, Premier ministre britannique,
00:54:10qui veut accentuer
00:54:12la guerre en autorisant les frappes
00:54:14sur le territoire russe avec les armes de l'OTAN.
00:54:16Est-ce que là, il n'y a pas justement un risque de voir que
00:54:18Donald Trump va se concentrer
00:54:20sur les Etats-Unis, mais
00:54:22nos leaders européens vont se concentrer sur
00:54:24la suite de la guerre aux marges
00:54:26avec l'Ukraine ?
00:54:28Oui, parce que je pense qu'en fait, comme je le disais à l'instant,
00:54:30on a des dirigeants qui continuent d'obéir
00:54:32à l'état profond américain, à l'oligarchie
00:54:34au roi atlantiste.
00:54:36La façon dont Trump a été présenté dans les médias,
00:54:38comme ça continue d'ailleurs. Vous avez vu que Robert Kennedy Jr.
00:54:40vient d'être nommé,
00:54:42choisi par Donald Trump comme ministre de la santé.
00:54:44Quand vous voyez
00:54:46comment le Figaro présente ça en disant
00:54:48que c'est un anti-vac, que c'est un conspirationniste,
00:54:50il le traîne dans la boue.
00:54:52On a même des choses assez rigolotes.
00:54:54Je vois que le journal Les Echos,
00:54:56maintenant prend des accents dignes d'un tract
00:54:58de la CGT, puisqu'il dénonce
00:55:00Elon Musk
00:55:02qui va être nommé à la tête d'un
00:55:04ministère pour l'efficacité gouvernementale,
00:55:06le DOGE,
00:55:08parallèlement avec un autre milliardaire
00:55:10qui s'appelle Vivek Ramaswamy,
00:55:12qui est un américain d'origine indienne.
00:55:14Ils sont nommés à la tête d'un ministère
00:55:16tout à fait nouveau pour faire
00:55:18la réduction des coûts partout
00:55:20pour le plus grand bénéfice des contribuables américains.
00:55:22Le journal Les Echos
00:55:24prend des accents de tract de la CGT
00:55:26en disant la méthode infernale d'Elon Musk
00:55:28pour réduire les coûts.
00:55:30On croirait presque que la CGT disait
00:55:32les cadences infernales.
00:55:34On a en fait affaire à une
00:55:36caste médiatico-politique
00:55:38en France
00:55:40qui refuse
00:55:42de voir ce qui est en train de se passer.
00:55:44On est face, à mon avis,
00:55:46à un grand réveil
00:55:48des peuples et des nations
00:55:50comme il y avait eu le réveil des nations
00:55:52en 1848, si vous voulez,
00:55:54contre les empires.
00:55:56Et là, de ce point de vue-là, je pense
00:55:58que les grands médias devraient faire attention
00:56:00parce que, comme disait
00:56:02Gorbatchev, comme je l'ai dit,
00:56:04la vie punit ceux qui arrivent trop tard.
00:56:06Alors là, pour le moment, c'est le déni.
00:56:08Vous avez le Guardian, par exemple,
00:56:10qui choisit de quitter X, la plateforme d'Elon Musk.
00:56:12J'en parlais dans mon édito
00:56:14des appels à quitter la plateforme
00:56:16de la part d'un chercheur du CNRS le 20 janvier
00:56:18en disant, organisez-vous, mais quittez cette plateforme
00:56:20qui est devenue un cloaque, selon ses dires,
00:56:22comme si le fait
00:56:24de pouvoir débattre dans un espace ouvert
00:56:26devenait compliqué. Alors évidemment qu'il y a
00:56:28des insultes, il y a de tout,
00:56:30surtout les réseaux sociaux, malheureusement.
00:56:32– Il y en a aussi sur les grands médias.
00:56:34– Il y en a bien sûr sur les grands médias.
00:56:36Il suffit de voir les débats
00:56:38où certains s'insultaient
00:56:40avec joie sur
00:56:42des chaînes d'info continue.
00:56:44Est-ce que
00:56:46cette victoire de Trump
00:56:48ne va pas aussi précipiter
00:56:50une rupture, avec d'un côté
00:56:52ceux qui vont continuer de s'informer via les grands médias
00:56:54et de l'autre ceux qui vont rester sur
00:56:56les réseaux sociaux, et du coup
00:56:58on aura deux mondes parallèles
00:57:00qui n'auront pas du tout la même information ?
00:57:02– C'est déjà un peu ce qui se passe,
00:57:04c'est déjà un peu en cours en ce moment,
00:57:06mais il y a une conséquence quand même extrêmement grave
00:57:08à la situation actuelle, c'est qu'on a l'impression
00:57:10que les dirigeants vœux européens,
00:57:12qui doivent d'ailleurs leur position justement
00:57:14à cet état profond qui les a catapultés,
00:57:16Macron en fait, il a été élu,
00:57:18personne ne savait vraiment qui il était en 2017,
00:57:20simplement on avait des médias
00:57:22qui chantaient ses louanges toute la journée pendant un an et demi,
00:57:24ces dirigeants-là
00:57:26sont en train,
00:57:28comme vous le dites,
00:57:30de foncer, si vous voulez,
00:57:32je pense que c'est en train de tourner
00:57:34à la folie,
00:57:36je vous conseille Alexis Poulin
00:57:38un excellent compte Twitter
00:57:40qui est celui d'Alexis Poulin,
00:57:42celui que je voyais hier,
00:57:44d'ailleurs j'en ai repris une information,
00:57:46est-ce que les français se rendent compte
00:57:48que le 11 novembre, il y a eu
00:57:50un dîner à l'Elysée,
00:57:52paraît-il pour le septième forum pour la paix,
00:57:54et Macron,
00:57:56avec Benjamin Haddad, son ministre des affaires européennes,
00:57:58plus toute une série d'invités,
00:58:00on a les photos qui ont été publiées,
00:58:02non pas par l'Elysée mais par l'intéressé,
00:58:04ils ont reçu Alexandre Soros
00:58:06qui est le fils du milliardaire Georges Soros
00:58:08qui est la bête noire et de Trump
00:58:10et de Victor Orban,
00:58:12ce sont des milliardaires
00:58:14dont l'objectif est de la destruction
00:58:16des nations, ils financent par exemple
00:58:18la submersion migratoire,
00:58:20l'Open Society,
00:58:22c'est un secteur de migrants en Europe,
00:58:24et bien, ils ont infiltré
00:58:26la cour européenne des droits de l'homme,
00:58:28c'est pas moi qui le dis, c'est le journal de Figaro lui-même,
00:58:30il y a quelques années,
00:58:32il faut comprendre que Macron,
00:58:34il obéit, il suffit de voir les photos
00:58:36publiées par Alexandre Soros,
00:58:38il obéit à ce type qui vient leur dire
00:58:40qu'il faut faire la guerre à la Russie,
00:58:42et moi je suis vraiment inquiet,
00:58:44inquiet de voir, on voit sur Twitter
00:58:46parfois des choses extraordinaires,
00:58:48des gens comme ça qui disent
00:58:50il faut aller maintenant, il faut donner le maximum d'armes
00:58:52à l'Ukraine, il faut aller bombarder la Russie.
00:58:54On va marquer une pause et puis on va parler bien sûr
00:58:56de cette guerre en Ukraine et de la volonté
00:58:58d'accélérer les opérations du côté
00:59:00du camp atlantiste, un peu l'opération
00:59:02de la dernière chance, et puis on parlera
00:59:04aussi du Mercosur évidemment,
00:59:06Michel Barnier qui est allé voir Ursula von der Leyen
00:59:08pour dire pardon, merci,
00:59:10mais quand même, si vous souhaitez
00:59:12poser vos questions à François Asselineau ou réagir,
00:59:140826 300 300, à tout de suite
00:59:16sur Sud Radio.
00:59:20Le premier site d'articles français
00:59:22et patriote présente
00:59:24Alexis Poulin, sans réserve,
00:59:26l'invité.
00:59:28Et notre invité aujourd'hui, François Asselineau,
00:59:30président fondateur de l'UPR
00:59:32qui milite pour une sortie de la France
00:59:34des traités européens.
00:59:36On parlait juste avant la pause
00:59:38de cette accélération
00:59:40du côté du camp pro-européen
00:59:42pour soutenir
00:59:44l'effort de guerre ukrainien et aller encore plus loin.
00:59:46On avait ce matin sur le plateau de Sud Radio
00:59:48Nathalie Loiseau, députée européenne
00:59:50de Renew
00:59:52qui militait
00:59:54pour le vol des avoirs russes.
00:59:56300 milliards d'euros qui sont gelés
00:59:58parce que finalement
01:00:00cet argent-là pourrait soutenir l'effort de guerre ukrainien
01:00:02sans que les contribuables européens
01:00:04n'aient à mettre la main à la poche.
01:00:06Il y a les déclarations pour l'utilisation
01:00:08des armes à longue portée
01:00:10sur le territoire russe. Il y a eu également
01:00:12Anthony Blinken qui a fait son
01:00:14dernier petit tour avant de dire au revoir
01:00:16à la Russie. Vous parliez du fils
01:00:18de Georges Soros qui était à l'Elysée.
01:00:20Et puis Macron qui reçoit
01:00:22le secrétaire général de l'OTAN.
01:00:24Vous pensez que là il y a un risque
01:00:26d'une escalade dans les prochains
01:00:28jours pour que l'Ukraine finalement
01:00:30puisse dire
01:00:32si on fait la paix, on ne la fera pas tout de suite.
01:00:34On veut d'abord montrer qu'on peut faire beaucoup plus de mal à la Russie.
01:00:36Oui, je crois qu'il y a un véritable risque.
01:00:38Il y a un véritable risque parce que les premières nominations
01:00:40qu'a annoncées Donald Trump
01:00:42montrent ces orientations.
01:00:44Que ce soit le nouveau secrétaire d'Etat Marco Rubio,
01:00:46que ce soit
01:00:48madame Tulsi Gabbard au renseignement
01:00:50qui était très anti-guerre
01:00:52en Russie,
01:00:54que ce soit
01:00:56Robert Kennedy Junior, etc.
01:00:58On voit qu'il y a un véritable renversement.
01:01:00La diplomatie
01:01:02apparaît de ce que sera
01:01:04la présidence Trump. C'est qu'il veut
01:01:06terminer la guerre avec la Russie.
01:01:08Il veut que
01:01:10s'agissant d'Israël, il a nommé des gens
01:01:12très favorables à Israël
01:01:14comme ambassadrice
01:01:16aux Nations Unies ou comme ambassadeur
01:01:18en Israël. Mais il a demandé,
01:01:20semble-t-il, à Netanyahou d'arrêter tout
01:01:22pour le 20 janvier. En fait,
01:01:24les efforts de Trump, je pense,
01:01:26vont se porter contre l'Iran et contre
01:01:28la Chine. Mais je pense que
01:01:30Trump a compris que
01:01:32les États-Unis n'ont plus le moyen
01:01:34de s'opposer à la planète entière.
01:01:36C'est un véritable sujet.
01:01:38Il est à craindre que Biden et les gens
01:01:40qui l'entourent, dans les deux
01:01:42mois qui restent avant le 20 janvier,
01:01:44essayent de créer une situation
01:01:46peut-être catastrophique.
01:01:48C'est pour ça qu'il faut être très inquiet.
01:01:50Les propos de Nathalie Loiseau,
01:01:52je ne vais pas dire de gros mots
01:01:54sur ce que je pense de Mme Loiseau,
01:01:56mais il y a quand même des limites à l'incompétence.
01:01:58Elle ne se rend pas compte,
01:02:00cette dame, que si
01:02:02on vole les avoir russes,
01:02:04ça veut dire que tous les investisseurs mondiaux
01:02:06ne voudront plus prêter
01:02:08attention à des pays de l'Union Européenne,
01:02:10parce qu'ils vont se dire, l'Arabie Saoudite l'a d'ailleurs
01:02:12déjà dit, ça peut m'arriver demain.
01:02:14Or, il faut savoir,
01:02:16je fais une petite incidente,
01:02:18mais c'est un sujet absolument dramatique,
01:02:20c'est qu'au cours de l'année qui s'ouvre
01:02:222025, la France est dans une telle
01:02:24situation financière qu'elle va devoir
01:02:26lever 300 milliards d'euros
01:02:28au cours de l'année, c'est-à-dire
01:02:301,2 milliard d'euros par jour
01:02:32ouvrés sur les marchés financiers.
01:02:34C'est énorme. Or, au même moment,
01:02:36on va voir ce que vont donner
01:02:38les agences de notation
01:02:40Moody's et Standard & Poor's, qui vont
01:02:42bientôt faire une nouvelle... Si
01:02:44ces deux agences de notation américaines nous déclassent
01:02:46et nous font passer de AA
01:02:48à AA+,
01:02:50il faut savoir qu'il y a toute une série d'investisseurs
01:02:52mondiaux, des grands fonds de pension américains,
01:02:54qui ont comme politique d'investissement
01:02:56fixée par leur conseil d'administration,
01:02:58l'interdiction de prêter de l'argent
01:03:00à des signatures qui ne sont pas cotées
01:03:02au moins AA. Ça veut dire
01:03:04qu'on risque de se retrouver dans une situation
01:03:06de ciseaux, avec la France devant
01:03:08emprunter de plus en plus d'argent
01:03:10et de moins en moins de prêteurs d'accords
01:03:12pour nous prêter de l'argent.
01:03:14Et là-dessus, vous avez Mme Loiseau, qui vient
01:03:16comme une fleur nous expliquer que si on nous prête de l'argent,
01:03:18peut-être que les gens ne le reverront pas.
01:03:20C'est vraiment d'une inconséquence,
01:03:22d'une sottise qui dépasse l'imagination.
01:03:24– Oui, vous parlez là d'un problème crucial,
01:03:26celui de la dette, la dette de la France
01:03:28et puis ce plan de relance européen
01:03:30qui est une dette aussi qui enchaîne
01:03:32une nation pour des siècles et des siècles.
01:03:34Il n'y a pas
01:03:36de solution, si ce n'est
01:03:38d'essayer de continuer
01:03:40avec la même logique.
01:03:42On a vu le Premier ministre Michel Barnier
01:03:44aller mercredi à Bruxelles
01:03:46pour rencontrer Mme von der Leyen,
01:03:48présidente de la Commission européenne,
01:03:50pour dire que la France n'était pas d'accord
01:03:52avec le Mercosur. Mais est-ce que la France va pouvoir
01:03:54empêcher cet accord qui est déjà entré
01:03:56et enterriné de fait, sachant que
01:03:58l'Allemagne et d'autres
01:04:00ne sont pas prêtes à cet accord ?
01:04:02– Alors, moi, Michel Barnier,
01:04:04ça avait été un peu mon espoir,
01:04:06c'est une énorme déception,
01:04:08parce qu'en 2021, quand il était candidat
01:04:10à la gestiture à la présidentielle
01:04:12pour les Républicains, il avait dit
01:04:14qu'il fallait sortir des articles des traités européens
01:04:16sur les questions migratoires.
01:04:18Je me disais, tiens, voilà quand même un discours nouveau.
01:04:20Depuis qu'il est arrivé à Matignon,
01:04:22c'est d'une molesse,
01:04:24il est vrai qu'il a une très faible légitimité politique,
01:04:26mais enfin je crois qu'on découvre
01:04:28aussi que c'est véritablement un idéologue.
01:04:30Le scandale qu'il a fait
01:04:32en critiquant un jeune garçon
01:04:34qui a agité
01:04:36un drapeau bleu-blanc-rouge
01:04:38le 11 novembre, lui reprochant de ne pas tenir
01:04:40le drapeau européen, c'est absolument scandaleux.
01:04:42C'est contraire à l'article 2 de la Constitution.
01:04:44Le drapeau de la République, c'est le drapeau bleu-blanc-rouge,
01:04:46c'est pas le torchon bleu aux étoiles d'or de la Vierge
01:04:48de l'Apocalypse. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:04:50Alors, pour répondre directement à votre question,
01:04:52je suis désolé,
01:04:54c'est pas comme ça qu'on se comporte quand on est un chef d'État.
01:04:56Parce que ce qui est en jeu, là, aujourd'hui,
01:04:58c'est la survie du monde agricole français,
01:05:00des agriculteurs familiaux.
01:05:02Ils ont été
01:05:04toujours, toujours pénalisés depuis des années.
01:05:06Et moi je m'adresse ici aux agriculteurs,
01:05:08je sais qu'il va y avoir des mouvements
01:05:10la semaine prochaine,
01:05:12il faut qu'ils se battent jusqu'au bout,
01:05:14parce que vous savez ce que devrait faire un chef d'État ?
01:05:16Il ne devrait pas aller voir Mme von der Leyen
01:05:18qui est une potiche
01:05:20qui obéit à l'État profond.
01:05:22Il ne faut pas qu'il aille voir Mme von der Leyen.
01:05:24Elle a déjà tout préparé pour que la France
01:05:26se fasse avoir. Par exemple, en nommant comme
01:05:28commissaire chargé de l'agriculture
01:05:30un luxembourgeois. Mais le commissaire
01:05:32luxembourgeois, il n'en a rien à faire
01:05:34de l'agriculture française. Lui, ce qu'il veut,
01:05:36c'est qu'il veut que
01:05:38le Luxembourg se porte bien,
01:05:40donc il a besoin qu'il y ait une place financière
01:05:42favorable au Luxembourg.
01:05:44Et donc lui, il milite pour le Mercosur.
01:05:46L'Allemagne milite pour le Mercosur.
01:05:48L'Espagne pour le Mercosur, parce que ce sont des pays
01:05:50qui relèvent de l'hispanophonie.
01:05:52Nous, on est en train de détruire l'agriculture française.
01:05:54Alors, Barnier,
01:05:56il va là-bas, il va faire des ronds de jambes
01:05:58auprès de von der Leyen. Je vois qu'il y a des gens qui disent
01:06:00on va essayer d'avoir une minorité de blocage
01:06:02au Parlement européen. Mais pour avoir la minorité
01:06:04de blocage, il faut 4 États.
01:06:06On en a pour l'instant, on peut peut-être compter
01:06:08sur la Pologne, peut-être, et sur l'Autriche,
01:06:10mais ce n'est pas sûr du tout. Donc pour l'instant, on n'a pas 4.
01:06:12Et en plus, il faut 35% minimum
01:06:14de la population.
01:06:16Donc ça ne marchera pas.
01:06:18Et le gouvernement le sait.
01:06:20Vous savez ce que ferait un chef d'État ?
01:06:22Il dirait, comme de Gaulle, c'est la politique de la chaise vide.
01:06:24Il dirait, vous allez signer ça,
01:06:26terminé. On n'envoie plus un COPEC
01:06:28à la Commission européenne. Terminé.
01:06:30Et on impose
01:06:32le droit de veto, parce que le droit de veto,
01:06:34c'est quand des intérêts fondamentaux sont en jeu.
01:06:36Donc normalement, il faut que Macron
01:06:38et Barnier imposent le droit de veto.
01:06:40S'ils ne le font pas, c'est une trahison
01:06:42pour non seulement
01:06:44les centaines de milliers de familles d'agriculteurs français,
01:06:46mais pour toute une tradition
01:06:48française d'agriculture.
01:06:50— Ce ne sera pas la première
01:06:52ni la dernière des trahisons, hélas.
01:06:54— Oui, mais là, on atteint maintenant,
01:06:56si vous voulez, des degrés de trahison,
01:06:58de haute trahison, qui ne sont plus tolérables.
01:07:00Il faut que les Français se réveillent.
01:07:02Il faut, j'allais dire, qu'ils jettent leur télévision
01:07:04par la fenêtre, et qu'ils se portent
01:07:06désormais, comme on le disait tout à l'heure, massivement
01:07:08sur les réseaux sociaux, et éventuellement descendre
01:07:10dans la rue. Ça n'est plus possible.
01:07:12— Votez. On parlera après des discours
01:07:14de l'UPR, mais votez également.
01:07:16Il y a des questions qui se posent
01:07:18et qui doivent être tranchées
01:07:20par les urnes, même si, évidemment,
01:07:22on ne fait pas de référendum. Et quand on fait des référendums
01:07:24sur les questions européennes, on les refait
01:07:26ou on nie les résultats. Alors on va
01:07:28prendre avec nous un auditeur, Guillaume de Carcassonne.
01:07:30Bonjour, Guillaume.
01:07:32— Bonjour, Atti.
01:07:34Bonjour Sud Radio. Bonjour à toute l'équipe.
01:07:36— On vous écoute.
01:07:38— Et bonjour surtout à François Asselineau,
01:07:40dont je bois
01:07:42ses paroles depuis maintenant
01:07:44plus de 15 ans, que je suis adhérent
01:07:46à l'UPR. Et je suis très content
01:07:48et très honoré de pouvoir
01:07:50lui parler.
01:07:52— Bonjour, monsieur.
01:07:54— Et donc je voulais dire que François Asselineau
01:07:56a évidemment raison sur
01:07:58toute la ligne. Et je voulais juste souligner que
01:08:00l'élection Trump avait peut-être
01:08:02donné un petit peu plus d'espoir
01:08:04pour un changement du cadre
01:08:06politique. Et je pense
01:08:08que quand on cherchait un Trump
01:08:10français, je pense que
01:08:12François Asselineau est quand même rempli
01:08:14de toutes les caractéristiques, si vous voulez,
01:08:16à part la grossièreté et la ludérité
01:08:18de Donald Trump. Mais je pense
01:08:20que vraiment, j'ai espoir qu'un jour,
01:08:22monsieur Asselineau puisse
01:08:24participer à la vie politique et régler
01:08:26tout ça. Voilà. Trump
01:08:28va le régler. Eh ben je pense qu'on pourrait dire
01:08:30aussi Asselineau, oui, sexy.
01:08:32— D'accord. Alors
01:08:34merci beaucoup, Guillaume,
01:08:36qui vous connaît bien, François Asselineau,
01:08:38et qui dirait que vous seriez
01:08:40le Trump français. Vous en pensez quoi de ça ?
01:08:42— Alors d'abord, je le remercie pour son témoignage.
01:08:44Je pense qu'il y a quand même des grandes différences.
01:08:46Effectivement, je n'ai pas peut-être le
01:08:48caractère haut en couleur de Donald Trump,
01:08:50qui parfois a tenu des propos qui sont
01:08:52quand même pas tolérables, des propos
01:08:54misogynes, homophobes, des choses comme ça.
01:08:56Mais fondamentalement, il y a un point
01:08:58commun, je crois, c'est qu'effectivement,
01:09:00Donald Trump s'est battu avec
01:09:02courage contre le système. Voilà.
01:09:04Et moi, ça fait quand même... Je crois que même mes pires adversaires
01:09:06ne peuvent pas nier que ça fait
01:09:0817 ans et demi que, contre le système,
01:09:10je me bats. J'ai une grande différence aussi
01:09:12avec Donald Trump. C'est que lui, il est milliardaire.
01:09:14Il possède des médias que moi, je n'ai pas.
01:09:16Et il y a aussi une différence... — Il ne possède pas de médias,
01:09:18mais il est milliardaire. Il est ami avec Elon Musk.
01:09:20— Voilà. Et il y a aussi une différence.
01:09:22C'est que les pays anglo-saxons,
01:09:24comme les pays scandinaves, d'ailleurs,
01:09:26restent quand même des pays où il y a une certaine liberté
01:09:28de parole. On le disait tout à l'heure. En France,
01:09:30c'est absolument effarant. C'est qu'il y a un
01:09:32virouillage complet. Et je le mesure...
01:09:34Vous savez comment je le mesure ? C'est que maintenant,
01:09:36dans la rue, très souvent, je suis abordé par des gens
01:09:38qui me disent « Ah, M. Asselineau,
01:09:40je vous adore. J'écoute tout ce que vous dites.
01:09:42C'est formidable, etc., etc.
01:09:44Est-ce que je peux faire un selfie ? » Je dis « Oui ».
01:09:46Et puis je dis... Quand ils n'ont pas
01:09:48dit au bout de 15-20 secondes...
01:09:50Je leur pose une question.
01:09:52Je leur dis « Mais est-ce que vous avez voté
01:09:54pour moi aux européennes ? »
01:09:56Je peux vous dire que statistiquement,
01:09:58il y en a 9 sur 10 qui n'ont pas voté pour moi.
01:10:00— Pourquoi ? — Alors je leur dis « Mais comment ça se fait ?
01:10:02Vous dites que ce que je dis est formidable,
01:10:04mais vous n'avez pas voté. » Et vous savez ce qu'ils me répondent ?
01:10:06« Ben oui, mais on savait que vous y arriveriez pas.
01:10:08On savait que vous feriez
01:10:10un mauvais score.
01:10:12Alors je dis « Vous avez voté pour qui ? »
01:10:14Elles disent « Voter utile. » Mais vous avez voté pour qui ?
01:10:16Alors il y en a qui ont voté pour Bardella.
01:10:18Ou d'autres pour Manon Aubry.
01:10:20Ou d'autres encore pour Marion Maréchal.
01:10:22Mais j'ai dit « Mais c'était utile ?
01:10:24Qu'est-ce qu'il se passe maintenant, Bardella ?
01:10:26Bardella est pas là. Il est jamais au Parlement européen.
01:10:28Manon Aubry, elle saute
01:10:30au cou de Von der Leyen.
01:10:32Et Mme Marion Maréchal,
01:10:34elle plante un poignard dans le dos de Zemmour.
01:10:36Et de toute façon, elle ne veut pas sortir de l'UE.
01:10:38C'est-à-dire que si vous aviez voté pour moi,
01:10:40on aurait eu... Ça n'aurait pas été la mer à moi.
01:10:42Si on avait dépassé 5%, on aurait eu
01:10:445 à 6 députés qui auraient
01:10:46parlé du Frexit au Parlement européen.
01:10:48Et là, il n'y a rien.
01:10:50Et donc là, je mesure le poids
01:10:52énorme des médias
01:10:54pour façonner l'opinion publique. Et également
01:10:56des instituts de sondage qui sont possédés
01:10:58par les mêmes, d'ailleurs, et qui formatent l'opinion publique française.
01:11:00Mais ça fait
01:11:02maintenant plus de 15 ans
01:11:04que vous faites ce constat, que vous voyez ça.
01:11:06Vous avez pu vous présenter
01:11:08à l'élection présidentielle, comme vous l'avez dit.
01:11:10En 2017, oui.
01:11:12Ça devait être difficile, déjà, d'arriver
01:11:14à cette étape-là.
01:11:16Mais après, vous n'avez plus jamais été
01:11:18invité dans les médias pour parler.
01:11:20Et ce que vous dites, c'est que...
01:11:22Je suis loin. Même, par exemple, en 2024,
01:11:24pour les européennes, à part André Bercoff
01:11:26qui, sur cette antenne,
01:11:28m'a invité, je crois que c'était au mois d'avril dernier,
01:11:30il a été le seul
01:11:32et encore une fois, des médias
01:11:34mainstream, j'entends, des médias
01:11:36suivis par l'ARCOM, ça a été le seul.
01:11:38Et moi, je suis allé avec mes collaborateurs à l'ARCOM
01:11:40leur dire, écoutez, c'est quand même
01:11:42scandaleux. On a fait 1% des suffrages
01:11:44à un virgule et quelques aux européennes.
01:11:46D'ailleurs, là, en 2024,
01:11:48on a également dépassé 1%. On a 0,0%.
01:11:50Et vous savez,
01:11:52l'ARCOM m'a dit, non, c'est normal.
01:11:54On s'est porté devant le Conseil d'État en disant
01:11:56c'est pas normal. Et le Conseil d'État a confirmé.
01:11:58Donc, nous avons... — Rien n'a changé.
01:12:00— Rien n'a changé. C'est un verrouillage complet.
01:12:02Donc, il est là, le problème. Il faut que les Français
01:12:04comprennent à quel point
01:12:06l'opinion publique est formatée.
01:12:08Et à quel point, aussi, c'est ça qui est important.
01:12:10Même si ce que je vais dire là va faire grincer les dents,
01:12:12le système n'est pas bête.
01:12:14Il promeut des faux opposants.
01:12:16Il promeut Mme Le Pen
01:12:18et M. Bardella. Il promeut
01:12:20M. Mélenchon. Il promeut M. Zemmour.
01:12:22On va parler de tous
01:12:24ces gens-là, évidemment, après
01:12:26la pourte-pause que nous marquons.
01:12:280826-300-300, si vous souhaitez
01:12:30réagir ou poser des questions à François Asselineau,
01:12:32notre invité aujourd'hui. A tout de suite
01:12:34sur Sud Radio.
01:12:36Terre-de-France.fr, le premier site
01:12:38d'articles français et patriotes présente
01:12:40Alexis Poulin,
01:12:42sans réserve, l'invité.
01:12:44— Alors, on se retrouve avec
01:12:46François Asselineau. On parlait avant la pause
01:12:48vous dites de manière très sévère
01:12:50d'opposition contrôlée
01:12:52à propos de certains responsables politiques
01:12:54qui ne veulent pas justement parler
01:12:56de la question européenne
01:12:58ou de manière très pudique.
01:13:00Quand même, Mme Le Pen
01:13:02fait les gros titres en ce moment
01:13:04puisque le FN,
01:13:06RN maintenant, est en procès
01:13:08à l'époque du FN pour avoir détourné
01:13:10les fonds européens, utilisé
01:13:12les fonds d'assistants parlementaires européens
01:13:14pour financer les activités du parti.
01:13:16Elle risque 5 ans d'inégibilité.
01:13:18Est-ce que c'est pas la preuve aussi
01:13:20qu'elle est devenue une sérieuse menace
01:13:22finalement alors qu'elle était
01:13:24une opposante bien pratique pour se faire
01:13:26élire systématiquement ?
01:13:28— Alors là, je suis un peu embarrassé parce que
01:13:30d'abord, on est en plein procès.
01:13:32Il y a eu une réquisition. Il n'y a pas encore eu de jugement.
01:13:34Et puis, s'il y avait un jugement,
01:13:36de toute façon, vous savez que normalement,
01:13:38on n'a pas le droit de commenter la chose jugée.
01:13:40Et puis j'imagine que si le jugement lui est défavorable,
01:13:42elle se portera en appel.
01:13:44Donc ça va durer.
01:13:46Je suis un peu embarrassé pour vous répondre.
01:13:48Moi, ce que j'aurais tendance à dire, c'est que
01:13:50il y a...
01:13:52Elle a quand même commis, semble-t-il, les sacrées imprudences.
01:13:54Voilà. Et je pense que le RN
01:13:56est un peu dans une situation difficile
01:13:58qui passe son temps
01:14:00à réclamer une justice exemplaire
01:14:02face aux violences, etc.
01:14:04Et puis là, d'un seul coup, qui commence à dire
01:14:06« Non, non, mais là, c'est un jugement politique ».
01:14:08C'est un peu difficile, à mon avis, de faire le grand écart.
01:14:10Mais il y a évidemment,
01:14:12à mon avis, à mon humble avis,
01:14:14il y a des arrières-pensées politiques
01:14:16derrière tout cela, c'est certain.
01:14:18Est-ce que, d'ailleurs, la souplesse
01:14:20du RN
01:14:22face à Macron... Vous avez vu qu'ils ont
01:14:24torpillé la procédure de destitution
01:14:26lancée par Ellefi. Ils ont
01:14:28pas voulu voter la censure de Barnier.
01:14:30Est-ce qu'ils en attendent ? Un petit coup de pouce
01:14:32judiciaire, je n'en sais rien.
01:14:34Mais il y a quelque chose qui me frappe
01:14:36quand même. C'est que
01:14:38la même semaine où on apprend ça,
01:14:40la même semaine, on a
01:14:42une promotion extraordinaire de M. Bardella,
01:14:44avec son livre.
01:14:46Il est invité à quelle époque ?
01:14:48À quelle époque, d'ailleurs, on traite de façon ignominieuse
01:14:50M. Ciotti, Rios-et-Classe,
01:14:52qui est quand même pas très sympa pour son allié.
01:14:54M. Bardella, qui maintenant,
01:14:56à l'évidence, est le choix
01:14:58du système. Et moi,
01:15:00il n'est pas impossible, en fait,
01:15:02qu'on explique aux Français « Finalement, Mme Le Pen,
01:15:04elle a fait son temps. Elle a été, je crois,
01:15:06candidate trois fois aux présidentielles.
01:15:08Maintenant, c'est Bardella ». Et Bardella,
01:15:10évidemment, c'est quelqu'un, je ne veux pas être méchant,
01:15:12mais enfin, c'est quelqu'un qui a 29 ans et qui n'a
01:15:14aucune compétitivité. D'abord,
01:15:16si j'ai bien compris, qui est fainéant comme une couleuvre,
01:15:18enfin, de tout son entourage.
01:15:20C'est quelqu'un qui n'est jamais présent
01:15:22au Parlement
01:15:24européen. C'est quelqu'un qui a...
01:15:26Il lit ce que l'a préparé McKinsey.
01:15:28Enfin, c'est un nouveau Macron, quoi. C'est un
01:15:30Macron bis Bardella.
01:15:32Et donc, j'espère quand même que les Français ne vont pas retomber
01:15:34dans un système à la Macron.
01:15:36— Ça, c'est bien tout le problème de ce
01:15:38système politico-médiatique. Alors,
01:15:40on a beaucoup d'auditeurs
01:15:42qui appellent. On a Philippe de Perpignan,
01:15:44d'abord. Bonjour, Philippe.
01:15:46— Oui, bonjour. — On vous écoute.
01:15:48— Oui, voilà.
01:15:50Moi, je suis profondément souverainiste.
01:15:52Et ce qui
01:15:54m'agace réellement
01:15:56aujourd'hui dans le paysage politique
01:15:58français, c'est qu'il n'y a pas moyen
01:16:00que tous les groupes politiques
01:16:02souverainistes puissent s'unir
01:16:04pour pouvoir au moins avoir une représentativité
01:16:06suffisante
01:16:08pour être beaucoup plus visibles que ce qu'ils sont
01:16:10aujourd'hui.
01:16:12Donc voilà, je sais qu'il y a
01:16:14plusieurs tendances. On connaît
01:16:16M. Philippot, on connaît M. Asselineau,
01:16:18il y en a d'autres. Mais pourquoi il n'y a pas
01:16:20moyen d'avoir quelque chose de
01:16:22beaucoup plus puissant
01:16:24en mettant
01:16:26toutes ces bonnes volontés ensemble pour dire
01:16:28d'être une représentativité qui pèse
01:16:30quelque chose ? — Alors, on va écouter
01:16:32la réponse de François Asselineau à cette question
01:16:34sur l'union des différents
01:16:36mouvements souverainistes.
01:16:38— Oui, c'est un...
01:16:40Je suis comme l'auditeur, je déplore
01:16:42cette situation. Bon. Il se trouve
01:16:44que j'ai créé
01:16:46il y a 17 ans un parti politique
01:16:48qui s'appelle l'UPR pour sortir de l'Union Européenne, de l'ONU et de l'OTAN.
01:16:50Que M. Philippot
01:16:52a attendu 10 ans pour faire le sien.
01:16:54Pourquoi est-ce qu'il n'a pas adhéré à l'UPR ?
01:16:56Et pourquoi il n'y a pas que lui, d'ailleurs ?
01:16:58On a recensé, il y a une trentaine
01:17:00de responsables politiques qui ont chacun créé
01:17:02leur parti politique pour reprendre
01:17:0475, 80, 85, 90,
01:17:0695% de ce que je dis.
01:17:08Donc le problème,
01:17:10c'est pas à moi qu'il faut poser la question.
01:17:12C'est pourquoi les autres, pourquoi tout le monde
01:17:14crée sa petite chapelle ?
01:17:16La meilleure preuve, d'ailleurs, c'est que
01:17:18le 31 janvier 2020, tout le monde peut aller
01:17:20le voir sur Internet. J'ai organisé
01:17:22à Paris – je suis le seul à avoir pu organiser ça –
01:17:24une réunion publique pour fêter
01:17:26le Brexit, où il y avait
01:17:28à peu près tous les responsables
01:17:30que l'on appelle souverainistes.
01:17:32Il y avait M. Dupont-Aignan, M. Philippot,
01:17:34M. Jean-Frédéric Poisson,
01:17:36il y avait M. Kouzmanovitch,
01:17:38il y avait Dominique Jamais,
01:17:40il y avait M. Cheminade,
01:17:42il y avait même un représentant du Comte de Paris,
01:17:44etc. Pour moi, c'était
01:17:46les prémices d'un mouvement
01:17:48d'ampleur.
01:17:50Dans les semaines qui ont suivi, chaque personne
01:17:52que j'avais invitée a annoncé
01:17:54chacune leur candidature à l'élection
01:17:56présidentielle. Mais je dirais au-delà
01:17:58de ça. C'est pas ça le problème. Le problème,
01:18:00le vrai problème de fond, c'est celui du
01:18:02non-accès aux médias.
01:18:04C'est que s'il y avait
01:18:06accès aux médias, il y aurait un phénomène
01:18:08de cristallisation qui se produirait.
01:18:10Et je pense... Comment ?
01:18:12– Il y a le fait de l'accès aux médias, effectivement,
01:18:14qui est un problème qu'on a évoqué, mais sur la question
01:18:16du souverainisme, on voit que
01:18:18la bataille culturelle a été gagnée.
01:18:20C'est un sujet, maintenant, qui est
01:18:22quand même davantage traité
01:18:24que par le passé. – Oui et non, parce que
01:18:26il y a souverainistes et souverainistes, si vous voulez.
01:18:28Moi, j'ai créé un parti politique
01:18:30en 2010,
01:18:32en 2007,
01:18:34en mettant dans la
01:18:36charte fondatrice, en déposant les statuts
01:18:38pour sortir de l'UE, de l'euro et de l'OTAN.
01:18:40Parce que j'avais connu auparavant,
01:18:42j'avais connu le RPF de
01:18:44Charles Pasqua, de Philippe Devilliers, etc.
01:18:46J'avais vu les gens de chez Chevènement.
01:18:48À chaque fois, ils... Comment dirais-je ?
01:18:50Ils noyaient le poisson sur ce que
01:18:52l'on voulait. Et donc moi, j'ai créé
01:18:54un parti politique qui a écrit
01:18:56noir sur blanc ce que nous, nous voulons. Nous ne voulons pas
01:18:58une sample éternelle
01:19:00autre Europe, une Europe des nations,
01:19:02qui ci, qui ça, et on reste pendant ce temps-là.
01:19:04Non, non, non. Nous, nous avons expliqué
01:19:06depuis 17 ans, et tous les événements
01:19:08nous donnent raison, que l'Europe n'est pas
01:19:10réformable. Que l'Europe, elle est comme
01:19:12elle est parce qu'elle est la... – L'UE.
01:19:14– L'UE, oui, bien sûr. Elle est comme elle est
01:19:16parce qu'elle est la sédimentation
01:19:18d'intérêts nationaux divergents
01:19:20et le tout sous la tutelle des États-Unis
01:19:22d'Amérique. D'ailleurs, c'est ce qu'avait dit
01:19:24Charles de Gaulle dans sa conférence de presse du 15 mai
01:19:261962. – Mais comment vous...
01:19:28– Et donc, attendez, je termine, parce que ça veut dire
01:19:30que dans la sphère souverainiste, par exemple
01:19:32comme on dit, nous,
01:19:34nous n'allons pas faire alliance
01:19:36avec des gens qui ne sont pas d'accord
01:19:38avec ce sujet fondamental. Si vous voulez,
01:19:40Mme Sarah Knafo, qui est totalement
01:19:42propulsée en ce moment par les médias
01:19:44comme d'ailleurs M. Bardella,
01:19:46parce qu'on voit bien que les médias, ils ont
01:19:48leur champion de deux mains,
01:19:50c'est-à-dire en général des trentenaires
01:19:52ou même des moins de 30 ans, parce que ce sont
01:19:54des personnalités maléables qui n'ont aucune
01:19:56expérience, qui ne connaissent pas les dossiers.
01:19:58Eh bien, Mme Knafo ou M. Bardella,
01:20:00par exemple, pour ne parler que d'eux,
01:20:02mais M. Dupont-Aignan, c'est pareil, se sont
01:20:04toujours refusés
01:20:06à proposer la sortie de l'Union européenne
01:20:08de l'euro et de l'OTAN. Donc, comment
01:20:10voulez-vous qu'on fasse alliance avec des gens qui disent
01:20:12le contraire de ce que nous sommes ?
01:20:14Nous, nous considérons, par exemple, que M. Bardella
01:20:16est beaucoup, beaucoup plus proche,
01:20:18c'est presque un clone, je le disais tout à l'heure,
01:20:20de M. Macron que de nous.
01:20:22Voilà. Et donc, c'est une véritable
01:20:24imposture pour les électeurs du Rassemblement
01:20:26national que de leur proposer cette solution-là.
01:20:28— C'est effectivement
01:20:30très compliqué de faire son trou
01:20:32dans le jeu politico-médiatique, c'est ce que
01:20:34vous essayez de faire. — Mais c'est très simple. Pourtant,
01:20:36la problématique, elle est simple comme
01:20:38bonjour, c'est l'Union
01:20:40européenne, stop ou encore ?
01:20:42— C'est la question qui sera
01:20:44sans doute posée en 2027.
01:20:46Si l'élection présidentielle a lieu en 2027,
01:20:48au moins ce sujet-là
01:20:50sera sur la table.
01:20:52Merci d'avoir été avec nous aujourd'hui sur Sud Radio.
01:20:54François Asselineau, président fondateur de l'UPR
01:20:56et d'avoir répondu à nos questions et aux questions
01:20:58des auditeurs. On va marquer une courte pause
01:21:00et puis on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.

Recommandations