• il y a 3 mois
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##L_EDITO_DE_POULIN-2024-09-20##

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News
Transcription
00:00Alexi Poulin, sans réserve, l'édito.
00:04Ça y est, il semblerait que nous ayons un gouvernement, le gouvernement Barnier,
00:10qui n'attend plus que l'assentiment présidentiel pour être installé.
00:14Il aura fallu deux mois après une trêve imposée par Emmanuel Macron,
00:19empereur des Jeux Olympiques, pour aboutir, après de nombreuses consultations,
00:23à la nomination de Michel Barnier à Matignon.
00:27On se rappelle de la passation de pouvoir, plutôt froide,
00:30entre le plus jeune et le plus vieux Premier ministre de la Ve,
00:33Michel Barnier, qui envoyait quelques pics à son prédécesseur, Gabriel Attal,
00:37et Michel Barnier, qui maintenant va se mettre au travail et former son gouvernement.
00:42Mais, mais, mais, c'était sans compter sur la volonté farouche d'Emmanuel Macron
00:46de ne rien lâcher du pouvoir. Outre le braquage démocratique,
00:50celui dont la formation politique a perdu deux élections coup sur coup,
00:54les élections européennes et les élections législatives anticipées,
00:57dont la politique a conduit à la faillite actuelle,
01:00n'entend pas être un président de cohabitation.
01:04Non, non, non, attention, on ne dit pas cohabitation.
01:07En Macronie, on paye McKinsey, qui propose un élément de langage environ à 100 000 euros,
01:11et on appelle ça coexistence exigeante,
01:14ce qui en français signifie tout simplement remaniement.
01:17Et voilà, on a donc un nouveau gouvernement.
01:20Michel Barnier, qui était inconnu de la foule il y a une quinzaine de jours,
01:24est propulsé dans le top 10 des personnalités politiques préférées des Français,
01:29et il va être incapable de faire un gouvernement indépendamment
01:33de la toute puissante volonté du président de la République française.
01:37Résultat, Michel Barnier a tenté de dévoiler l'ampleur du désastre financier
01:42qui a été escamoté, maquillé par son actuel directeur de cabinet,
01:46il s'appelle Jérôme Fournel.
01:48Et alors ce Jérôme Fournel, figurez-vous qu'il était ancien directeur de cabinet à Bercy,
01:52de Bruno Le Maire, le capitaine du naufrage depuis 2017,
01:56et avant ça, il était bien sûr à la tête des comptes publics,
01:58donc il sait de quoi il parle, Jérôme Fournel.
02:01Et puis voilà le gouvernement tel que Michel Barnier nous l'a dévoilé.
02:06Un gouvernement composé, on ne peut pas dire des gagnants, des législatives,
02:10de cet entre-deux en fait.
02:12Les Républicains, le Modem, l'UDI, En Marche.
02:15En Marche, alors En Marche a changé de nom, on ne sait plus si ça s'appelle Guacamole,
02:19ou Ensemble pour la République, ou je ne sais plus, Horizon, d'Edouard Philippe.
02:23Au total, 38 ministres, dont 16 ministres de plein exercice,
02:287 qui sont issus d'Ensemble pour la République,
02:32donc la formation d'Emmanuel Macron,
02:343 des Républicains, 2 du Modem, Horizon, UDI, etc.
02:38Alors, on retrouvera M. Lecornu à la défense, Rachida Dati peut-être à la culture,
02:44et d'autres noms que vous connaissez qui vont rester,
02:47puisque oui, ça ressemble fortement quand même à un remaniement.
02:50Seule nouveauté, des sénateurs LR, comme Bruno Retailleau,
02:54qui vont prendre le ministère de l'Intérieur.
02:56Et puis il y en a un qui n'est pas fou, c'est Laurent Wauquiez.
02:59Laurent Wauquiez qui a refusé le ministère des Finances, Bercy.
03:04Et oui, lui, il voulait l'Intérieur, et il s'est dit que Bercy quand même,
03:07ça ressemble fortement à ces petits appareils du Mossad qui ont explosé dans la poche.
03:12Donc il est quand même assez prudent, Laurent Wauquiez,
03:14il ne voudrait pas tout flinguer ses chances pour 2027.
03:17C'est, pour Emmanuel Macron, assurer l'équilibre des pouvoirs
03:22que faire cette coalition de droite au gouvernement,
03:24en niant totalement le vote, bien sûr, des électeurs du Nouveau Front Populaire,
03:27et puis le Rassemblement National qui va regarder ce gouvernement
03:30qui ressemble quand même fortement à l'ancien gouvernement.
03:33Une continuité dans la catastrophe donc, et de quoi assurer une obéissance
03:38sans faille au traité européen avec Michel Barnier,
03:41l'Européen absolu.
03:42Austérité, démantèlement, et tout ça dans un budget où tout va être vu à la baisse.
03:48Parce que oui, l'austérité va arriver.
03:50Est-ce que tout va être vu à la baisse ?
03:51Ben non.
03:52Et non, figurez-vous que la contribution française au budget de l'Union Européenne augmente.
03:56Et ce n'est pas la première fois.
03:58On va passer de 21,6 milliards de contributions à l'Union Européenne en 2024
04:03à 23,3 milliards en 2027.
04:06Tout ça pour récupérer moins, en retour,
04:09puisqu'il faut savoir que la France est un des contributeurs nets du budget de l'Union Européenne.
04:13Mais c'est sans compter, sur l'aide à l'Ukraine,
04:15emmenée par la tombola de Mme Ursula von der Leyen, qui continue de plus belle,
04:20des nouvelles lois génialissimes.
04:21Vous avez peut-être entendu ici sur Sud Radio des primes à l'arrachage des vignes,
04:25mais aussi à l'arrachage des champs de lavande.
04:27Et puis il y aura sans doute d'autres choses qui vont arriver.
04:29Et puis si on regarde en fait la situation politique du pays tel qu'il est aujourd'hui,
04:35on se rend compte que peu de choses ont changé.
04:38Regardez, quand Attal prenait la suite d'Elisabeth Borne, c'était en début d'année,
04:43ses priorités, c'était l'agriculture, la sécurité, le budget, le pouvoir d'achat et les Outre-mer.
04:51Figurez-vous qu'après quelques mois du génie Attal avec le génie Macron,
04:57tous les problèmes sont les mêmes.
04:59Et quand Michel Barnier succède à Gabriel Attal, qu'est-ce qu'il récupère ?
05:03Et bien tout simplement, l'agriculture, la sécurité, le budget, le pouvoir d'achat et les Outre-mer.
05:09Alors on va dire évidemment, rien d'étonnant, deux présidences McKinsey,
05:13où la communication et l'esbrouf ont remplacé l'action stratégique et politique.
05:18Et puis une classe politique qui reste là depuis tellement longtemps,
05:22qui est la même, qui n'a pas changé.
05:24Alors il y en a un qui est parti, qui a décidé, voyant l'ampleur du désastre,
05:29de quitter le navire et de trouver refuge en Suisse, un pays neutre, pour aller y donner des cours.
05:33C'est Bruno Le Maire.
05:34Alors il a été accueilli sur le campus de l'université où il doit donner des cours,
05:38avec des tags en disant « Bruno, casse-toi »
05:40ou « Bruno, l'écrivain qui écrit des livres avec son zizi et qui plombe son économie ».
05:45On écoute Bruno Le Maire, vous allez voir, c'est une archive,
05:48quand il était candidat à la présidence, enfin à la candidature pour être candidat à la présidence de la République.
05:55Excusez-moi, vous voyez, c'est compliqué.
05:57Il avait perdu, évidemment.
05:59Écoutez ce qu'il disait et comment il critiquait François Fillon qui avait fait de la dette.
06:04Vous allez voir, ça a très mal vieilli.
06:06Je me souviens du Premier ministre de l'époque, assis sous un olivier en Corse,
06:11et nous disant « je suis à la tête d'un État en faillite »
06:16et qui cinq ans plus tard laisse 600 milliards d'euros de dettes supplémentaires à la France
06:23et qui revient aujourd'hui, tranquille comme Baptiste, nous dire « comptez sur moi, je vais réduire la dette et je vais réduire les déficits ».
06:30Eh bien il aurait été temps de le faire quand il était Premier ministre, qu'il avait le pouvoir, qu'il avait la possibilité de le faire.
06:35Incroyable. C'est vrai que Bruno Le Maire n'a pas eu le pouvoir pendant sept ans.
06:39Sept ans où la dette a explosé, vraiment, un État en faillite, eh bien c'est encore pire.
06:44Après ces sept années, défaillite en cascade, une pression fiscale qui est devenue totalement incompréhensible
06:50au vu de l'état des services publics qui sont en ruine et cette Union Européenne triomphante
06:55qui maintenant a l'air de nous emmener gentiment vers une guerre, tout simplement.
06:59On est quand même bien en France dans cet État en faillite et je souhaite bon courage, oui sincèrement,
07:05à Michel Barnier pour essayer de faire ce qu'il pourra et il ne fera rien de plus qu'un budget austéritaire, malheureusement.

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