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"Je ne savais pas, je n'avais jamais entendu parler" des sévices sexuels au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), assure François Bayrou après avoir rencontré des membres du collectif des victimes de Bétharram. Le Premier ministre déclare aussi qu'il veut "examiner" la prise en charge des victimes de violences sexuelles même sans "condamnation pénale".

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Transcription
00:00Je n'ai pas dit que c'était une polémique montée toute pièce.
00:03J'ai dit que je ne savais pas.
00:04Je savais pour cette plainte qui avait été posée sur une plaque.
00:10J'ai demandé une inspection.
00:12Cette inspection a été conduite jusqu'à son perme.
00:17Et pour le reste,
00:18des sévices sexuels, je n'avais jamais entendu parler et mes enfants étaient élèves dans l'institution.
00:24Je ne ressens aucune indulgence
00:27d'aucune sorte à l'égard de ceux qui se sont comportés de cette manière.
00:33Et je pense que nous devons construire
00:35mieux encore une politique de prévention contre tout ça.
00:41Il se trouve que je ne savais pas comme aucun de ceux qui sont là et qui étaient
00:45victimes ne savait, pour les autres.
00:48Mais pour moi,
00:49ce qu'il faut examiner,
00:53c'est comment on peut prendre en charge les victimes
00:57même quand il n'y a pas de condamnation pénale.
01:01Je pense en ce moment
01:03à tous ces coups,
01:05à ces 21 gifles donnés à un élève de 15 ans
01:08juste pour avoir sorti un livre non autorisé par un surveillant qui
01:12aujourd'hui est tranquillement adjoint au maire d'une petite commune béarnaise,
01:17à ces humiliations répétées du perron où nous attendions
01:21terreur au ventre
01:23et, né contre le mur, le tabassage en règle à venir,
01:27à ces camarades
01:28qui se retenaient d'aller aux toilettes
01:30et préférant uriner dans leur lit
01:33plutôt que de solliciter le surveillant pour s'y rendre,
01:36à ces mises à l'air dans le bureau du surveillant général
01:39qui jouissaient
01:41de cette scène,
01:43et à toutes ces agressions sexuelles,
01:45et notamment celles du petit Anthony,
01:47neuf ans,
01:48violé par un prêtre,
01:50ou celle de Jean-Charles,
01:51masturbé à 12 ans par deux prêtres directeurs.
01:54Moi je le crois,
01:55je dis que tout le monde savait qu'il y avait une éducation
01:59avec des coups,
02:01et M. Bayrou vient de le dire pour sa fille qui lui en a parlé.
02:06Après,
02:09c'était effectivement
02:11l'omerta autour de ce type d'établissement.
02:14Aujourd'hui, elles ont la possibilité de s'exprimer
02:18à travers le collectif,
02:20en déposant des plaintes,
02:22évidemment dans les gendarmeries,
02:23c'est une énorme victoire,
02:25c'est un jour historique,
02:27et c'est un jour historique également
02:30pour toutes les victimes en France.

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