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00:00Heureux Pinsoir
00:0219h21, Pierre de Villeneuve
00:04Toujours avec Olivier D'Artigolle et Catherine Ney jusqu'à 20h pour parler de la politique.
00:10Donc si je comprends bien, on a Retailleau qui va les contrevoquer, on a Darmanin qui lâche plus ou moins, d'ailleurs plus que moins, Édouard Philippe.
00:21Donc on va avoir quoi en 27 ? C'est-à-dire que ces gens-là n'ont rien appris de ce qui se passe tous les 5 ans.
00:27C'est-à-dire qu'on va avoir Mélenchon-Le Pen avec peut-être un candidat de la gauche modérée, sans doute M. Roussel qui va y aller pour le Parti Communiste.
00:37Et puis alors on va avoir Darmanin-Philippe Wauquiez, Retailleau, peut-être Xavier Bertrand.
00:45C'est-à-dire qu'à chaque fois on dit pourquoi il n'y a pas un candidat unique à droite et là à nouveau on va avoir ça ?
00:51Ou peut-être pas, pour prendre que le segment.
00:54Parce qu'on a dit les primaires, vous avez vu ce qu'il s'est passé en 2016, ça a été refait à ce qu'on ne fait plus.
00:58Pour prendre que le segment allant du macronisme au rassemblement national.
01:02Peut-être que la bataille de leadership pour la conquête du parti réglera la question de l'incarnation.
01:10Mais régler comment ? Vous avez vu Wauquiez qui dit que si Retailleau prend cette décision il s'attend à une guerre des chefs.
01:16Celui qui gagnera le parti sera quand même installé comme un candidat fort pour la droite, pour le point LR.
01:28Parce que si après ce match-là, qui sera certainement saignant, ils vont vers une primaire.
01:33Alors là c'est vrai, c'est la machine avec du sang, beaucoup de sang sur la merde.
01:37Des machines à se détester.
01:39Mais après il y aura aussi la sélection au sein du macronisme, où là il y a une autre bataille qui peut se jouer.
01:45Je ne crois absolument pas au socle commun aujourd'hui avec un seul candidat pour 2027.
01:50Non mais ça va être très intéressant de voir comment ça va se passer à LR, là ils ont un bureau politique.
01:54En tous les cas, le plan de Wauquiez c'était pas de campagne, il y a de nouveaux statuts et puis à la fin on vote et c'est moi.
02:06Et donc ça a arrangé tout à fait Bruno Retailleau, parce que le ministre de l'Intérieur il a en ce moment le vent dans le dos et il a pour lui les sondages.
02:21Donc s'il y avait un vote des militants, il n'est pas sûr du tout que Wauquiez gagne.
02:29Mais alors du coup Wauquiez qui ne voulait pas de campagne, veut maintenant une campagne longue.
02:34Et là pour embêter Retailleau, parce que Retailleau il ne peut pas à la fois aller faire une campagne longue vu qu'il est ministre de l'Intérieur et qu'il doit travailler.
02:42Donc ils vont tous les deux essayer de se compliquer la vie et ça va créer...
02:48Plutôt que de se la faciliter.
02:50Oui ça c'est sûr, et ça va créer à un moment où LR enregistre quelques résultats électoraux.
02:58Oui positifs.
02:59C'est pas une brassée, c'est une poignée, mais c'est déjà ça.
03:02Et donc ça va créer sûrement le désespoir des militants.
03:06Sauf si Retailleau et Incontinus ont avancé et écrasent par les sondages.
03:12Mais est-ce qu'il y a une mini-chance pour Wauquiez de se dire après tout Retailleau est plus fort, vas-y.
03:18C'est pas le genre de la maison.
03:20C'est Baladur Chirac.
03:22Alors il faut bien se dire que la liste électorale, cela sera donc les adhérents LR,
03:29avec possibilité peut-être pour des personnes d'adhérer de nouveau au parti Les Républicains
03:36pour justement participer à cette primaire présidence, alliant un peu les deux.
03:43Combien d'inscrits ? Quel niveau de participation ?
03:47Et il ne faudrait pas qu'au final, ça va nous rappeler quelques souvenirs,
03:51que cela soit mal tranché et avec des contestations.
03:56Vous savez que dans ce type d'élections, les barons locaux,
03:59ceux qui tiennent les fédérations départementales des Républicains,
04:02ont une influence très importante comme les élus.
04:05Donc là ça va résauter dans tous les sens.
04:08En espérant pour eux que ça ne se termine pas avec la convocation du nouvel Cocoé.
04:13Vous vous en souvenez quand il avait été difficile de partager c'était qui à l'époque ?
04:19Peut-être M. Fillon et M. Copé.
04:23Rappelez-vous les semaines de tractation et après ça a terminé en pugilat.
04:30Oui ça n'avait pas été arbitré.
04:33Mais on a quand même oublié quelqu'un dans tout ça, on en a parlé tout à l'heure.
04:39C'était François Bayrou.
04:41Est-ce que François Bayrou a toujours voulu la présidence ?
04:47Il a été présidentiable pendant plusieurs fois.
04:50Il se croit même prédestiné.
04:52Il a été candidat.
04:54J'ai fait la liste là mais François Bayrou.
04:56Qui nous dit que François Bayrou n'ira pas également candidater pour 2027 ?
05:01Il faut qu'il arrive en haut de l'Himalaya.
05:04Il y a 8 sommets.
05:07Il faut être bien chaussé.
05:10Et pas en charanthèse.
05:14Pour le Premier ministre actuellement, je pense que véritablement l'échéance de 2027 apparaît lointaine.
05:22Il faut déjà passer le printemps ou l'automne.
05:28Et il serait un candidat post-macronisme.
05:35Tout en ayant été l'un des principaux soutiens alliés à Emmanuel Macron.
05:42Avec une concurrence directe avec Edouard Philippe.
05:47Et peut-être M. Darmanin qui serait sur ce même créneau.
05:51Comment les choses vont se passer ?
05:54C'est ça qui est assez étonnant de la part de Gérald Darmanin.
05:57J'aimerais vous entendre tous les deux là-dessus.
05:59Il a une étiquette de ce bloc central dont on ne sait pas comment le définir.
06:07Mais les mesures qu'il prend et les lois qu'il propose sont clairement ancrées à droite.
06:12Mais vraiment à droite de la droite.
06:15Alors comment se définirait un Darmanin par rapport à un Retailleau ?
06:21Vous avez deux heures.
06:24Vous jouez avec votre stylo mais il faut commencer à écrire.
06:28Darmanin appartient au bloc central. Il a rallié la Macronie.
06:33Donc il est l'aile droite de la Macronie.
06:36Aujourd'hui dans ce qu'il en reste.
06:39L'aile gauche de la Macronie c'est ce qu'il en reste des élus.
06:43Il y a à peu près 40%.
06:45Et l'autre versant est plutôt à droite.
06:47Mais alors est-ce qu'il va prendre à son bénéfice ?
06:50Il y a Gabriel Attal qui aujourd'hui avec le projet qu'il défend,
06:56marque aussi une inflexion à droite.
06:58Il ne peut plus y avoir de macronisme sans Emmanuel Macron.
07:02Oui mais j'appelle ça le macronisme.
07:04C'est ceux qui ont rallié à un moment le Président.
07:07Et puis maintenant le macronisme est à réinventer.
07:10D'ailleurs le macronisme n'a jamais été un parti.
07:13De quoi le mot ?
07:16Mais ça a été un mouvement parce que les gens ont adhéré
07:19en faisant des clics sur internet.
07:21Et après le parti n'a pas vécu.
07:23Il n'y a pas eu des grands rassemblements pour discuter de la ligne,
07:27pour avoir des vice-présidents, des commissions.
07:32Si ce n'est l'Europe qui n'a pas véritablement de colonne vertébrale
07:37sur le plan idéologique, du libéralisme,
07:40mais patinée aussi d'une intervention forte de l'État
07:43pendant la crise sanitaire,
07:45le projet européen, mais avec une France très affaiblie,
07:48que restera-t-il en termes d'idéologie ?
07:51Vaste question et on reste là-dessus les amis.
07:54Merci Catherine Ney, merci Olivier Dartigolle.
07:57Dans un instant le journal de 20h.
07:59Et juste après, on va tenter de faire le portrait psychologique d'Owen,
08:0423 ans, le meurtrier de Louise.
08:07Nous recevons la psychologue, clinicienne, psychothérapeute et auteur
08:11Marie-Estelle Dupont, à tout de suite sur Rapport.