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00:00Alors j'ai la chance de recevoir ce matin une grande voix, bien sûr, un grand sourire surtout,
00:05mais aussi, je l'ai découvert, un bouquet de fleurs.
00:08Et oui, les fleurs en Corse se disent fiori.
00:11Exactement, c'est moi qui ai la chance d'être avec vous de bon matin.
00:14Merci d'être là et merci de revenir nous voir parce que vraiment, je ne m'y attendais plus.
00:21J'étais obligé, j'étais obligé, c'était l'occasion que j'avais.
00:24Chaque fois que j'entends ça, je me souviens de la JT que j'avais fait où on m'avait demandé de chanter.
00:30Et il y avait Stromae qui avait fait ça quelques années plus tard, je l'ai vu,
00:34et ils ont repris évidemment le binôme là, et puis je l'ai fait,
00:38et j'ai fissuré la cellule du micro.
00:41Vous aviez un voyage un peu fort.
00:43C'est-à-dire que j'étais jeune quoi.
00:45Là c'est plutôt la voix de Barry White le matin.
00:48Mais à chaque fois que j'entends cette chanson maintenant, même que je la chante le soir,
00:51je me revois, je revois ce petit passage.
00:53Vous allez peut-être nous faire la même tout à l'heure parce que vous avez accepté de chanter en live dans ce studio
00:57et on est hyper heureux de vous entendre en live.
00:59On ne sait pas ce que ça va donner parce que c'est un très petit espace.
01:01Moi aussi je ne sais pas ce que ça va donner.
01:04Est-ce que les vitres vont résister ?
01:06Oui c'est ça, on va voir ça tout à l'heure.
01:08Mais avant de parler aussi de la réédition de votre album,
01:11Le Chant est Libre, Patrick Fiori,
01:13on va dresser d'abord votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître.
01:16Et voici le premier.
01:27Delay, Yaman, c'est un chant arménien parce qu'on vous associe souvent à vos origines corses maternelles.
01:40Mais vous avez aussi des origines arméniennes du côté de votre père.
01:43Est-ce qu'il vous en parlait de l'Arménie ?
01:46Tout le temps, mes tantes, mes grands-parents, ma grand-mère.
01:51Surtout ma grand-mère, mon grand-père ne lui parlait pas bien le français.
01:55C'est très discret l'arménien et ça arrive dans ma vie sans forcer.
02:01Je ne dis pas que ma mère m'a traumatisé sur la Corse,
02:05mais elle m'a missionné, elle m'a beaucoup parlé de la Corse,
02:09elle m'a beaucoup parlé de ses origines, tout ça.
02:10Donc évidemment j'ai été sous influence, déjà petit,
02:13et très heureux de l'être encore aujourd'hui
02:15puisque ça m'a amené à faire des projets, j'ai eu des envies,
02:17comme Le Corse ou Medoumed ou tout ça.
02:20Mon père, cette discrétion-là, elle est d'une élégance incroyable.
02:25Les Arméniens, c'est un peuple très très élégant.
02:27Et vous avez fini par l'emmener en Arménie ?
02:29Oui, j'ai emmené mon père en Arménie.
02:31Enfin, on s'est emmené, on va dire, en Arménie.
02:33Et puis lui, ça faisait longtemps qu'il ne voyait plus sa famille,
02:35qui est la mienne.
02:36Et puis voilà, on a fait le tour de l'Arménie.
02:39Moi, depuis, j'y suis retourné beaucoup de fois.
02:41Vous avez donné des concerts aussi ?
02:43J'ai donné des concerts, je suis allé dans des situations assez délicates aussi,
02:46en plein conflit avec l'Azerbaïdjan.
02:49Et donc, j'ai vu ce que je ne devais pas voir.
02:52Et donc, du coup, en tant que grand garçon et homme responsable,
02:56je suis rentré en France.
02:58Et c'est à ce moment-là que ces malheureuses guerres ont éclaté
03:02et continuent malheureusement aujourd'hui, que ce soit l'Ukraine et les autres.
03:07Et du coup, l'Arménie, elle est passée complètement à la trappe.
03:10Alors oui, l'Arménie, ça a une grande importance pour moi, dans mon cœur.
03:13Mais c'est le côté discret qui se révèle petit à petit, de manière très naturelle.
03:18Je ne me suis pas dit, tiens, ça y est, la Corse, c'est fait, on va aller voir l'Arménie.
03:22Et mon père nous a toujours élevés, tous les enfants, les cinq,
03:27toujours dans la paix, dans la tolérance, sans jamais pointer du doigt.
03:30Et pourtant, il aurait pu sortir des phrases graves sur les Turcs,
03:36parce qu'on s'est fait massacrer, toute ma famille à Chouchi.
03:40Un village qui n'existe plus, vers le Haut-Karabakh, qui est l'Atsar maintenant,
03:44qui appartient aux Azéries.
03:46En fait, ils se sont tous fait fracasser.
03:49Et il ne nous a jamais dit, lui, là, jamais, toujours, grandit,
03:54tout va bien, mon fils, ta tête, tout va bien, la tolérance.
03:57Et donc du coup, voilà, c'est précieux d'avoir un papa comme celui-là.
04:02Mais c'est vrai que vous, on vous a d'abord connu, Patrick Fiorid, par vos origines corses,
04:06et notamment en 93, quand vous avez représenté la France avec cette chanson que j'adore.
04:18Je sais qu'on va venir sur ce sujet, j'ai compris, mais...
04:20Non, mais il faut que vous m'expliquiez d'abord sur cette chanson.
04:23Parce que moi, ça me travaille depuis très longtemps, sur cette chanson.
04:25Pourquoi, dans le refrain, vous chantez « Mama Corsica » ?
04:31Et dans les couplets, ça devient « Mama Boursica ».
04:36Ah, c'est « Boursica ».
04:38Oui, mais c'est « Mama Boursica », parce qu'on ne dit pas « Mama Corsica ».
04:41Oui, mais dans le refrain, c'est « Corsica ».
04:43Dans le refrain, vous le chantez à la française, et dans le couplet...
04:46C'est un peu ça.
04:48C'est marrant.
04:49Oui, alors, plus important...
04:50Et j'ai la version allemande, vous ne l'avez pas, moi, je l'ai...
04:52Vous ne la trouverez jamais.
04:54Je l'ai retrouvée dans mon téléphone, oui, parce que je l'avais chantée en allemand,
04:58pour la ZDF.
04:59Ah, pas du tout.
05:00Ça devait être une galère.
05:01Mais le marché allemand, à l'époque, trouvait cette chanson intéressante,
05:03et du coup, j'ai retrouvé la version.
05:05C'est l'avantage de l'Eurovision, ça.
05:07Et alors, plus important, est-ce que c'est vrai que vous songez à représenter l'Arménie à l'Eurovision ?
05:10Ah oui, non, mais c'est pas...
05:12Alors, je sais que j'ai lancé un truc du cœur,
05:15et oui, avec grand plaisir, en tout cas.
05:18Songer, oui, j'y songe.
05:20Mais est-ce qu'ils vont vouloir de moi ? Est-ce qu'ils vont m'accepter ?
05:22Je veux dire, je pense qu'il y a un concours à passer,
05:24même si c'est Bruno Berberas qui s'occupe pas mal de ce genre de choses.
05:29Pour cette année, non, parce que je pense que c'est déjà fait.
05:32Je pense que déjà, l'Arménie va être représentée par des artistes
05:35qu'on connaît pas encore aujourd'hui,
05:37mais pour l'année prochaine, avec grand plaisir.
05:39Vous êtes partant, en tout cas.
05:40Ah, je suis partant, mais pas seul. Je partirai pas seul.
05:42Voilà, ça c'est la deuxième...
05:43Ça veut dire quoi, pas seul ?
05:44Je partirai pas seul.
05:45En duo ?
05:46Ouais, je partirai en duo avec un artiste que j'ai dans la tête,
05:49Arménien d'Arménie.
05:51Voilà, et puis, j'irai...
05:54Sincèrement, je le dis aujourd'hui,
05:56j'irai pas là-bas pour la gagne, quoi.
05:57J'irai là-bas pour ce pays, pour mon père,
06:00et ça lui fera plaisir.
06:01Voilà, et moi aussi.
06:02On espère voir ça, ça serait beau.
06:04Cette année, on va être tous derrière Louane, quand même.
06:06À fond.
06:07Votre copine de The Voice aussi.
06:08C'est une chouette fille.
06:10Vraiment, c'est une chouette fille.
06:12C'est une chouette maman.
06:13C'est une chouette nana.
06:14Et c'est une bonne copine.
06:16Et c'est une grande soeur.
06:17Et c'est une fille bien.
06:18Bon, dans un instant, on va parler de la réédition
06:20de votre neuvième album.
06:22Qu'est-ce que je l'aime, cette chanson.
06:24Le chant est libre.
06:25On revient tout de suite.