Coup d’envoi du sommet international sur l’intelligence artificielle à Paris ! Au programme : des conférences portées par des experts de la technologie, des chefs d’entreprise, un volet culturel ouvert au public et des réunions entre chefs d’État. Alors que des représentants du monde entier seront présents, la France espère se positionner sur la carte mondiale de l'IA. On en parle avec Arno Amabile, le conseiller de l’Envoyée spéciale du président pour ce sommet.
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00:00...
00:06Mon grand invité aujourd'hui
00:07est le conseiller de l'envoyé spécial du président
00:10pour le sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle,
00:14sur l'IA. Bonjour, Arnaud Amabile.
00:16Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18Vous êtes directeur du cabinet de Anne Bouvreau,
00:21notre grand invité, alors que le sommet est en train, là,
00:24de s'ouvrir, ce sommet international qui se passe à Paris.
00:27Est-ce que vous avez le trac ?
00:29Pas tant que ça.
00:30Le stress a été plus important il y a deux semaines, je dirais,
00:34mais maintenant, les choses commencent à être toutes en place.
00:37Ca commence déjà à s'accler avec les journées scientifiques,
00:40et plutôt très fort. On est très contents
00:43de l'attention et du succès.
00:44Oui, parce qu'on a ces deux grandes journées,
00:47les 10 et 11 février au Grand Palais.
00:49Mais en amont de cela, dès aujourd'hui,
00:52donc ce jeudi, commencent les journées scientifiques.
00:55Il y a beaucoup d'autres événements.
00:57Peut-on faire un petit panorama sur ces événements qui s'organisent ?
01:01Labelliser un sommet.
01:03Bien sûr. Le sommet, on l'a voulu dès le début,
01:06sous le signe de l'ouverture.
01:07On a les journées du sommet au sens un peu diplomatique du terme,
01:11c'est le 10 et le 11 février matin au Grand Palais,
01:14mais on a voulu que différentes communautés
01:16aient la place de participer aux discussions
01:18et d'avoir un moment aussi pour elles.
01:21La semaine de l'IA,
01:22car c'est vraiment une semaine de l'IA,
01:24c'est des journées scientifiques aujourd'hui et demain à Saclay,
01:27organisées par la communauté académique française,
01:30des journées culturelles, un week-end culturel
01:33qui a lieu à la Conciergerie et à la Bibliothèque nationale de France.
01:36C'est ouvert au public, donc j'insiste à y aller.
01:39Puis, le Grand Palais, le 10 février, pour le coup,
01:42et le 11 février, là, on a à la fois
01:44le moment des chefs d'État et de gouvernement au Grand Palais,
01:47mais en parallèle, un business day, avec plusieurs milliers de stars
01:51et vraiment des dizaines, quasiment 100 événements,
01:53je les rappelle des side-events,
01:55des événements qui sont partenaires du sommet,
01:58organisés par d'autres et qui vont être sur tous les thèmes possibles.
02:01On est très contents.
02:03Vous en avez comptabilisé combien ?
02:04Il y en a quasiment une centaine, je vous dis,
02:07sur la journée du 11, quand on regarde ce qui a été labellisé.
02:10Et ça, c'est sans compter ceux qui ont été labellisés
02:13sur la route vers le sommet.
02:15Depuis juin, il y a eu des événements qui ont été labellisés
02:18et qui ont nourri les travaux du sommet.
02:20Combien de participants attendez-vous sur les 10 et 11 février ?
02:23Sur les 10 et 11 février.
02:25Le 11 février est plus restreint,
02:26car c'est les chefs d'État et de gouvernement.
02:29Le 10 février, on a 1200 participants de la société civile,
02:32donc entreprise, monde académique, et puis associations, think-tank.
02:36Et on a ensuite les délégations officielles,
02:38qui représentent quasiment plus de 80 pays.
02:41Donc, en tout, 1700 personnes, quelque chose comme ça.
02:43Quels états sont absents, que vous attendiez, mais qui ne viendront pas ?
02:47Aucun des états qu'on espérait avoir n'est absent.
02:49Ils ne sont pas tous au même niveau de représentation,
02:52mais on n'a pas de grands manques et on est très contents de ça.
02:56Quelle personnalité on va croiser ?
02:58On en a déjà donné un certain nombre dans la presse,
03:00mais dans le monde politique,
03:02le Premier ministre indien Narendra Modi sera là,
03:05le vice-président américain J.G. Vance,
03:07un grand nombre de chefs d'État et de gouvernement européens aussi.
03:10Dans les entreprises, le CEO de Google,
03:12Sunder Pichai, d'Open AI, Sam Altman seront là,
03:15mais également d'autres entreprises,
03:18de Sakana AI, une entreprise japonaise à la pointe de l'IA,
03:23ou la CEO de Naver, une entreprise coréenne,
03:25et puis, bien sûr, une entreprise française,
03:27dont on est très contents qu'elle soit là aussi.
03:30Dans le programme, il y a des priorités,
03:32il a fallu faire des choix, évidemment.
03:34Est-ce que vous avez des regrets ?
03:36On a entendu, par exemple,
03:38un regret sur l'absence de l'éducation
03:41au programme de ce sommet,
03:43ou encore, peut-être, de la partie défense, militaire.
03:46Je pense qu'il faut se remettre sur ce qu'est un sommet international.
03:50Le sommet international ne vise pas à résoudre tous les problèmes
03:53ou toutes les questions autour de l'IA,
03:55il vise à faire du niveau de l'action ou de la coopération internationale.
03:59L'éducation, on pense qu'elle a besoin de deux choses.
04:02Elle a besoin d'avoir des systèmes d'IA
04:04qui sont facilement reconfigurables
04:06et que les gens peuvent adapter à leurs valeurs,
04:08à leurs envies dans leur système.
04:10On ne va pas, à un niveau international,
04:12dire que vous allez tous les pays,
04:14l'Inde, les Etats-Unis, la Chine,
04:16utiliser dans votre système d'éducation.
04:18Les systèmes d'éducation sont différents.
04:20On ne peut pas le faire à un niveau international.
04:23Par contre, dans le cadre d'un sommet international,
04:25oeuvrer à ce qu'on ait un écosystème de l'IA plus ouvert,
04:28où des innovateurs locaux puissent reprendre ça en main,
04:31y compris dans les systèmes éducatifs,
04:33c'est quelque chose qu'on fait.
04:35Justement, c'est un sommet international organisé à Paris
04:39dont doivent ressortir certaines choses.
04:42Une coopération est attendue sur la manière
04:46dont on va gérer les opportunités, mais aussi les risques,
04:49autour de l'IA.
04:50Êtes-vous optimiste
04:51quant à la naissance de cette coopération internationale
04:55post-sommet, au vu du contexte politique,
04:57géopolitique même, actuel ?
04:59C'est certain que ça vient à un moment particulier,
05:02je ne vous le cache pas.
05:03Nous, ce qu'on voit, c'est qu'il y a une grande appétence
05:06de beaucoup de pays dans le monde
05:08pour travailler ensemble sur l'écosystème de l'IA,
05:11à la fois sur la gouvernance des risques,
05:14ce qui a été commencé à Bletchley Park il y a un an et demi,
05:17les deux sommets qui ont précédé celui de Paris en juin.
05:20On continue à avoir une volonté de coopérer là-dessus,
05:23y compris sur des sujets un peu spécifiques et importants.
05:27Pas forcément du côté des Etats-Unis.
05:29Du côté des Etats-Unis, ils ont décidé de défaire
05:32leur AI Safety Institute,
05:33mais il y a plein d'autres pays qui en ont envie.
05:36Par ailleurs, l'AI Safety Institute des Américains,
05:39c'était un réseau d'experts
05:40centré autour du NIST, une agence nationale,
05:42qui, elle, ne disparaît pas.
05:44L'expertise américaine sur la sécurité de l'IA
05:47ne disparaît pas, vu l'écosystème...
05:49On a vu Donald Trump défaire le décret de Joe Biden
05:52sur la sécurisation de l'IA,
05:53estimant que c'était un frein à l'innovation.
05:56C'est vrai.
05:57Et les grandes IAs sont aux Etats-Unis.
06:00Tout à fait. Mais la même administration,
06:02l'administration Trump,
06:03la première administration de Donald Trump,
06:06avait également endossé un certain nombre de principes
06:09sur l'IA responsable,
06:10y compris dans la sécurité de l'IA,
06:12au sens cybersécurité.
06:14Il y a des sujets de risque importants pour eux,
06:16pour le déploiement,
06:17y compris pour les pro-américains,
06:19qui ont besoin d'une IA qui fonctionne correctement.
06:22Ces sujets sont importants.
06:24Qu'est-ce qui reste encore à ficeler, là ?
06:27À quelques heures d'étang fort de l'événement.
06:30Je vais découvrir en s'entendant ici.
06:32On découvre des choses.
06:33Non, plus grand-chose.
06:35Nos panels et nos programmes sont ficelés
06:37avec des panélistes de grand niveau.
06:39On sait ce qui va se passer le 11 matin.
06:41On est très contents de là où atterrissent
06:44les livrables internationaux du sommet.
06:46Il reste à exécuter tout ça.
06:48C'est comme à la veille des Jeux olympiques.
06:50Tout est prêt. Il reste à faire.
06:52C'est pas le moins difficile.
06:54Comment on se retrouve à la tête de l'organisation ?
06:57Alors, moi, je suis humblement auprès d'Anne Bouvreau,
07:00l'envoyée spéciale du président de la République.
07:03C'est vraiment avec elle que cela s'est fait.
07:05Je l'ai rencontrée il y a quelques années,
07:08quand j'étais étudiant.
07:09Il y a un an et demi, j'ai appris qu'elle allait
07:12avec Philippe Aguillon co-présider une commission
07:15sur l'intelligence artificielle.
07:17Je lui ai proposé de travailler avec elle,
07:19parce que j'avais des élèves.
07:21Je trouvais ça intéressant de trouver des synergies.
07:24Elle m'a demandé de l'aider dans la commission IA.
07:27Vous avez participé au rapport rendu récemment.
07:29J'étais l'un des deux rapporteurs généraux de ce rapport.
07:32A la suite de ça, ça s'est bien passé.
07:34Elle m'a demandé de continuer.
07:36Une partie de ce sommet vient mettre en oeuvre
07:39des recommandations du rapport de la commission,
07:42qui avait proposé des choses à un niveau international.
07:45Ce sommet vient en partie les mettre en oeuvre.
07:47Vous avez une expérience internationale aussi.
07:50J'ai noté un diplôme en économie de l'école normale supérieure
07:54de Paris, mais vous êtes aussi titulaire de diplôme
07:57de l'université de New York en informatique urbaine,
08:00en économie de Paris, en politique et analyse économique.
08:03Vous avez travaillé aussi en Allemagne, je crois.
08:05Comment est-ce que vous percevez aujourd'hui la France
08:08dans cet écosystème de l'IA ?
08:10Il nous a beaucoup frappé avec Anne Bouvreux
08:13quand on est allé à San Francisco en juin,
08:15le premier déplacement qu'on a fait.
08:17A quel point les gens qu'on a rencontrés là-bas,
08:20qu'ils soient américains ou d'autres,
08:22admiraient l'écosystème français ?
08:24On a souvent dit que ce qu'on construit,
08:26on ne peut le construire que parce qu'on a derrière nous
08:29l'écosystème français et des Français à l'étranger,
08:32qui donne une légitimité à ce que la France essaie de faire
08:35dans l'IA. Ce serait plus compliqué si on n'avait pas cette base-là.
08:38Moi, je vois, en tout cas en Europe,
08:41la France reste la première destination
08:43des investissements en capital risque dans l'IA,
08:46pour le coup, et le nombre de Français
08:48qui ont contribué à de très grands développements,
08:51notamment aux Etats-Unis, est vraiment impressionnant.
08:54Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé en cours de route ?
08:57de l'organisation du sommet ?
08:59Je pense que la principale chose qui a changé
09:01par rapport à quand on a lancé la préparation du sommet
09:04en début d'année, c'est la question de l'énergie et de l'environnement.
09:08Il y a un an et demi, ou même encore un an,
09:11quand on a écrit le rapport de la commission sur l'IA,
09:14la question de la consommation énergétique de l'IA
09:16commençait à être un sujet, mais tout le monde était optimiste
09:19sur le fait que les gains d'efficience
09:22permettraient de ne pas avoir à se poser la question.
09:24Cette été, on a commencé à avoir des problèmes,
09:27y compris de la part des développeurs d'IA qui disaient
09:30qu'ils craignaient de ne pas avoir assez d'énergie
09:33pour entraîner leur prochain niveau de modèle.
09:35On a travaillé avec la communauté internationale,
09:38les entreprises, la coalition pour l'IA durable,
09:41qui vise à partager de la science, des solutions,
09:43à créer des standards pour y voir plus clair dans cette question.
09:47Quels sont les leviers qu'on peut actionner ?
09:49Comment alloue-t-on l'impact carbone entre différents sujets ?
09:52Et ça, pour donner à la fois aux politiques publiques
09:55mais aussi aux consommateurs, les entreprises,
09:58de la visibilité là-dessus.
10:00C'est pas contraignant, c'est des gens qui disent ensemble
10:03qu'ils veulent mieux comprendre ce qui se passe.
10:05On ne sait pas bien évaluer, c'est ce qu'on a construit.
10:08Tout en disant à chaque fois, notre idéal,
10:11c'est que ce problème disparaisse de lui-même.
10:13Dipsik est un exemple très intéressant.
10:16Il montre qu'il existe des voies,
10:17il y a plein de gains d'efficience à faire,
10:20et cette coalition nous vise à accélérer ces gains d'efficience
10:23et qui permettrait de réduire la pression
10:26que représente le développement de l'IA sur les systèmes énergétiques.
10:29Avec un postulat très important,
10:31et c'est pour ça que plusieurs pays ont soutenu cette coalition,
10:35si vous êtes un petit pays qui n'a pas une quantité d'énergie infinie,
10:39vous devez vous poser la question
10:40d'attribuer cette énergie à telle activité ou à un datacenter.
10:44Je suis Singapour,
10:45veux-je importer de l'énergie de la Malaisie
10:48ou de la puissance de calcul ?
10:49C'est une question de politique publique très simple
10:52et qui nécessite un peu d'information,
10:54un peu de discussion et de data.
10:56C'est ce que cette coalition essaie de faire
10:58et on est très contents du succès qu'elle a.
11:01Comment vous vous êtes organisés sur la préparation
11:04avec la secrétaire d'Etat au numérique et à l'IA, Clara Chappaz ?
11:07Ca s'est très bien passé,
11:09notamment parce que ce sommet a toujours eu, depuis le début,
11:12différentes facettes qui se retrouvent dans la semaine de l'IA,
11:15notamment une facette diplomatique,
11:17incarnée par le président de la République et Anne Bouvreau,
11:21et en même temps,
11:22toute une dimension économique et nationale importante.
11:25Ca, on ne peut pas le faire sans la secrétaire d'Etat
11:28au numérique et à l'IA.
11:29On était très contents qu'elle soit nommée à ce poste.
11:32Notamment pour arriver à ce que ce sommet soit une occasion
11:35pour l'écosystème français-européen
11:37et de franchir de nouvelles étapes dans la stratégie nationale.
11:41On en attend quoi ?
11:42On en attend trois objectifs différents.
11:44On a toujours dit un objectif de narratif,
11:47qu'on a gagné,
11:48mais plutôt l'écosystème antique l'a gagné avec nous,
11:51c'est-à-dire de dire que l'IA n'est pas que des très grands modèles
11:54qui sont peut-être très dangereux
11:56et devraient être dans les mains de quelques personnes.
11:59L'IA, c'est plein de choses différentes
12:01où on a besoin d'avoir de la coopération
12:04et où les risques existent, mais peuvent être gérés
12:06à condition qu'on ait de la coopération.
12:08Ensuite, il y a un objectif diplomatique,
12:11qui est d'établir de la coopération sur certains sujets,
12:14notamment sur l'ouverture de l'IA
12:16et l'application de durabilité.
12:18L'ouverture de l'IA, c'est-à-dire l'ouverture des modèles ?
12:21Ce dont on se rend compte, c'est que si vous voulez
12:24que l'IA se diffuse profondément dans nos usages,
12:26vous avez besoin, comme je le disais,
12:28d'avoir plein d'innovateurs qui vont inventer les produits.
12:32L'IA ne va pas rester juste un chatbot
12:34avec lequel on va essayer de faire tout.
12:36Toutes les entreprises de l'IA essaient de l'introduire.
12:39C'est plus simple à faire si vous avez un écosystème de l'IA
12:42qui est un peu ouvert,
12:43il y a un certain nombre de fournisseurs qui existent.
12:46Ensuite, vous pouvez avoir des modèles plus ou moins propriétaires,
12:50comme dans les systèmes d'opération.
12:52Ils permettent de faire des choses différentes.
12:54C'est la même chose dans l'écosystème de l'IA.
12:57C'est-à-dire créer des communs autour de l'IA.
12:59Je vous ai parlé de la coalition.
13:01Le deuxième autre, ou peut-être le premier grand livrable
13:05de ce sommet, livrable diplomatique,
13:07donc pas national, mais diplomatique,
13:09c'est cette fondation qu'on essaie de créer pour l'IA,
13:12qui vise à soutenir des communs numériques,
13:14notamment des bases de données, par exemple,
13:17ou des outils qui permettraient de s'assurer
13:19que les IA ouvertes sont aussi sûres, aussi performantes,
13:22autant que possible, et peuvent être utilisées.
13:25Vous allez chercher où les 2,5 milliards sur cinq ans
13:28pour la fondation ?
13:29On fait comme un fonds de capital risque,
13:32on fait une première levée de fonds à l'occasion de ce sommet.
13:35On est honnêtement très proche de la cible qu'on s'était donnée.
13:39On est très contents de ça.
13:40Ca vient des gouvernements, des philanthropies et des entreprises.
13:44Ce dont on se rend compte, c'est qu'il y a un grand nombre
13:47d'acteurs qui ont une envie de soutenir ces communs numériques,
13:50y compris pour leurs propres intérêts.
13:53On est très contents d'avoir recruté un certain nombre
13:56de fondateurs et de fondatrices de start-up de l'IA,
13:58qui considèrent que cette fondation sera utile pour eux
14:01pour développer leurs outils commerciaux.
14:04C'est aussi un outil de compétitivité.
14:06C'est une fondation pour l'international ?
14:08C'est une fondation internationale.
14:11Avec des fonds internationaux qui viennent du monde entier,
14:14de l'Europe, des Etats-Unis et également un petit peu d'Asie.
14:18Ensuite, on a des pays qui sont des soutiens de cette fondation,
14:22qui donnent moins d'argent, car ils ont moins de capacité financière,
14:25mais qui vont soutenir d'autres manières,
14:28notamment des pays d'Afrique.
14:29Vous en attendez des retombées économiques ?
14:32On espère. On la construit ainsi.
14:33Le 10 février, vous avez, pour les entreprises françaises
14:36la chance d'être au Grand Palais, des capacités bilatérales
14:40avec les grandes entreprises utilisatrices d'IA,
14:42des potentiels clients,
14:44ou avec des gouvernements.
14:46Station F, c'est un moment de rayonnement important,
14:49le business day de l'écosystème de l'IA.
14:51On a voulu mettre à l'honneur les cas d'usage de l'IA.
14:54Il y a des démonstrations, des pitchs,
14:56au Grand Palais et à Station F,
14:57qui visent à montrer ce savoir-faire-là.
15:00A chaque fois qu'on voit des investisseurs aux Etats-Unis,
15:03ils nous disent toujours
15:04qu'ils sont très forts techniquement,
15:06mais qu'ils ont de l'ambition.
15:08Le but de ce sommet, c'est de montrer qu'on a de l'ambition,
15:11y compris mondiale, et que c'est important d'investir.
15:14Je voulais que l'on termine avec l'interview express.
15:17C'est des questions binaires.
15:18Oui ou non, nous aurons Donald Trump et Elon Musk
15:22à ce sommet à Paris ?
15:23Ah, ça, je ne peux pas vous le dire.
15:25Si c'est oui ou si c'est non, bonne ou mauvaise nouvelle ?
15:29Raté ?
15:30Je pense que bonne nouvelle dans les deux cas.
15:33J'y crois ou j'y crois pas qu'on va trouver des accords
15:36au niveau international sur l'IA ?
15:38J'y crois, c'est ce qu'on fait.
15:40Vrai ou faux, l'Europe peut être pénalisée
15:43par le règlement sur l'IA ?
15:44Euh...
15:46Compliqué.
15:47C'est mieux ou moins bien depuis que vous avez travaillé
15:50sur le rapport de la commission IA remis au président de la République,
15:54qui s'appelait Notre ambition pour la France.
15:56Comment les choses ont-elles évolué ?
15:58Il faut que je réponde très rapidement.
16:00Mieux ou moins bien ?
16:01Mieux ou moins bien ? Plutôt mieux,
16:03car les évolutions récentes de la technologie
16:06montrent que la France a une carte à jouer.
16:08Rêve ou cauchemar, dit Psyc, selon vous,
16:11le grand modèle chinois ?
16:13Rêve technologique.
16:15En termes d'usage, c'est à chacun de juger.
16:17Pour ou contre une utilisation plus massive de l'IA
16:20au sein de l'Etat et des services publics ?
16:22De façon raisonnée, plutôt pour.
16:24Il y a énormément de gains à avoir,
16:26y compris pour le bien-être des agents
16:28sur des tâches répétitives et pour améliorer la qualité.
16:31Merci beaucoup. C'était Arnaud Hammabil.
16:34Vous avez joué le jeu de l'interview jusqu'au bout.
16:36Vous êtes le conseiller de l'envoyé spécial
16:39du président pour le sommet pour l'action sur l'IA.
16:42Merci pour cette interview.
16:43A suivre, on va parler du champ d'application de l'EHACT.
16:46Merci.