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Boris Vallaud, président du groupe Parti socialiste à l'Assemblée nationale, était l’invité de Face à BFM ce mercredi 5 février sur BFMTV.

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00:00Bonsoir Boris Vallaud, merci d'être avec nous pour le Parti Socialiste, président du groupe PS à l'Assemblée Nationale.
00:09La première question pour vous, vous pouvez peut-être d'ailleurs, avant de donner la parole à Guillaume, répondre à ce que vous disiez à l'instant,
00:14mais il y a le bon part, revenez à la raison et revenez à la maison.
00:17Mais d'abord, que les choses soient claires, nous n'avons changé ni d'alliance, ni rejoint une nouvelle coalition, nous sommes à gauche et nous sommes dans l'opposition.
00:28Et la seule question que nous nous sommes posée dans l'Assemblée Nationale telle qu'elle a été élue par les Françaises et les Français dans leur diversité,
00:34dans laquelle il n'y a aucune majorité absolue, c'est comment on essaie de leur être utile tout de suite, et pas seulement à l'occasion d'une hypothétique démission du président de la République,
00:42ou dans 30 mois, parce qu'il y a des vies difficiles qui ne peuvent pas se permettre d'attendre 30 mois.
00:47Alors, la question que vous pourriez vous me poser, c'est est-ce que c'est un bon budget ? Non, je vous le dis tout de suite, c'est un très mauvais budget.
00:52C'est un très mauvais budget et ça n'est pas notre budget.
00:54– Je vous laisse à vos questions. – Oui, parce qu'on va détailler cette question-là.
00:57Guy, en première question.
00:58– Alors, effectivement, vous dites à l'instant que c'est un très mauvais budget,
01:01vous n'avez pas de mots suffisamment durs contre certains ministres, Gérald Darmanin ou encore Bruno Rotaillot,
01:05et pourtant, même si vous affirmez que vous êtes toujours dans l'opposition, factuellement parlant,
01:10aujourd'hui vous êtes avec le Rassemblement National, ceux qui ont assuré la survie de François Bayrou et de son gouvernement.
01:16– Nous sommes ceux qui, après avoir accepté le principe des négociations, parce qu'il n'y a pas de majorité,
01:22pour épargner des souffrances aux Français, on aura l'occasion de revenir sur ce que nous avons obtenu,
01:26c'est sans aucun doute insuffisant, mais nous sommes les seuls à être allés le chercher,
01:29M. Bompard et la France Insoumise ont préféré finalement reporter, s'inédier,
01:33les améliorations de la vie quotidienne des Français, nous ça n'a pas été notre cas,
01:37nous avons donné un budget à la France, pas à M. Bayrou.
01:41– Un budget que vous jugez mauvais ?
01:42– Oui, un budget que je juge mauvais, qui n'aurait pas été le nôtre,
01:45qui n'est pas celui que nous avons défendu avec l'ensemble de la gauche dans l'hémicycle,
01:49et parfois même un peu au-delà, mais puisqu'il était évoqué tout à l'heure,
01:53par exemple, la question des services publics.
01:55Est-ce que vous pensez que si nous n'étions pas allés négocier,
01:58nous aurions eu un meilleur budget pour l'éducation nationale ?
02:01Je vous rappelle qu'il y a un milliard de crédits qui avaient été supprimés au Sénat,
02:04et nous nous sommes battus pour qu'ils soient à 50 millions d'euros près,
02:08rétablis dans la commission d'experts.
02:09– Emmanuel Bompard dit que vous n'avez rien obtenu sur l'éducation nationale.
02:11– C'est faux, mais écoutez, on a de toute façon obtenu,
02:13plutôt que ceux qui disent pour nous c'est tout ou rien,
02:16et qui préfèrent finalement aujourd'hui qu'il n'y ait rien.
02:19– Oui, mais moi j'imagine, et on va rentrer dans le détail encore une fois,
02:22ce qu'il y a dans le budget, ce qui est passé ou ce qui n'est pas passé,
02:25mais ce que disait aussi Emmanuel Bompard,
02:26et qui est d'ailleurs une question qu'on a pu se poser en écoutant les socialistes,
02:30et notamment Olivier Faure ces dernières semaines,
02:32vous avez d'abord réclamé l'abrogation de la réforme des retraites,
02:34que vous n'avez pas obtenue.
02:36Vous avez ensuite dit, s'il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites,
02:39nous censurons le gouvernement.
02:40Vous n'avez même pas obtenu cette suspension,
02:42puisque vous avez obtenu ce que certains appellent un conclave,
02:44une réunion, dont d'aucuns disent qu'il pourrait y avoir certains aménagements,
02:48mais sans aucune certitude qu'il n'y ait suspension de la réforme des retraites.
02:51De la même manière, quand François Bayraud a utilisé le terme
02:53de submersion migratoire, tollé, il faut qu'il retire, il faut qu'il s'excuse,
02:57moi j'ai entendu Johanna Rolland, la numéro 2 du parti socialiste,
03:00attendez, numéro 2 du parti socialiste qui dit…
03:02– Vous m'avez entendu moi-même à l'Assemblée nationale,
03:03interpeller le premier ministre.
03:04– S'il n'y a pas d'excuse à la fin, pas de suspension,
03:07pas d'excuse sur le mot de submersion migratoire,
03:09et vous n'entendurez pas…
03:11– Est-ce que vous ne vous êtes pas fait avoir Boris Ballot ?
03:14– Non, je ne me suis pas fait avoir.
03:15Quand il y a un milliard de plus pour l'hôpital public,
03:17c'est-à-dire qu'il va y avoir une campagne positive,
03:19c'est-à-dire à peu près 12 000 postes qui ne seront pas supprimés
03:24ou qui seront créés, ça veut dire des fermetures de lits d'hôpital en moins,
03:26il y en aura peut-être, il y en a depuis 2017, en pagaille,
03:29je dis tant mieux, c'est un peu moins de souffrance…
03:31– Et donc quand vous fixiez ces conditions sur les retraites,
03:32c'était des fausses conditions ?
03:33– Je vais vous répondre, quand nous obtenons la multiplication par 3
03:36du fonds d'urgence pour les EHPAD, vous savez quelle est la situation des EHPAD ?
03:3970 à 80% sont en déficit aujourd'hui, et il faut les aider,
03:43il faut les aider parce que sinon c'est le reste à charge qui va augmenter,
03:46et c'est des familles qui récupèrent leurs parents
03:48parce qu'ils ne peuvent plus payer ce reste à charge.
03:49Est-ce que vous croyez qu'on reste les bras ballants
03:51en attendant une hypothétique élection présidentielle
03:53où on se dit ça peut attendre 30 mois ?
03:55Non, on se dit si on peut améliorer les choses maintenant,
03:56on le fait maintenant, et nous serions reprochables de ne pas le faire.
03:59Quand nous avons fait le choix de renverser le gouvernement de Michel Barnier,
04:02nous savions qu'il l'airait comme conséquence,
04:05et c'est toute la gauche qui l'a fait,
04:06que ça permettait de réindexer les pensions.
04:08C'est 3,6 milliards d'économies sur le dos des retraités qui n'ont pas été faits.
04:12C'était 369 euros qui étaient pris pour une pension moyenne.
04:15Est-ce que vous pensez qu'on aurait dû se dispenser de ça ?
04:16Mais vous ne répondez pas sur la submersion migratoire
04:17et sur la suspension de la réforme des retraites.
04:19Sur la réforme des retraites, oui, notre combat,
04:23et je n'ai renoncé à rien, c'est le retour de la retraite à 62 ans.
04:26Et il y aura des échéances électorales si nous ne l'obtenons pas avant pour l'obtenir.
04:30Vous pourriez censurer le gouvernement s'il n'y a pas de retour à 62 ans ?
04:35Que nous déposions une motion de censure,
04:37si au terme du dialogue social,
04:39il ne devait déboucher que sur le retour à la réforme borne que nous avons commencée.
04:44Donc cet été ?
04:44Mais ce que je voudrais dire très nettement,
04:47c'est que, pardon, mais pour la première fois,
04:50les partenaires sociaux ont le droit de se saisir sans tabou
04:54de tous les sujets d'une réforme des retraites
04:56qu'ils ont, pour l'ensemble des organisations de salariés, combattu.
05:00J'espère que ça va prospérer.
05:01Sur la submersion qui va arriver en Japon ?
05:02Et je veux que le dernier mot revienne à l'Assemblée nationale,
05:05comme le Premier ministre s'y est engagé.
05:08Oui, ce sont des combats incertains.
05:09Mais vous savez, on ne perd que les combats que l'on ne mène pas.
05:12Et bien moi, je veux les mener, et je veux les mener avec une seule préoccupation.
05:16La vie quotidienne des Françaises et des Français.
05:17Parce que vous me parlez de combinaisons, etc.
05:19Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est quand je rentre dans les Landes,
05:22que j'entends les artisans des bâtiments et des travaux publics
05:26qui me disent leur inquiétude parce qu'il n'y a pas de budget.
05:28Quand je vais à Ersuradour, à la clinique,
05:31et que je vois les urgences qui sont fermées la nuit et le week-end,
05:34et bien ils ne sont pas mécontents qu'on ait obtenu un petit peu plus,
05:36même si bien sûr notre projet, notre programme, auquel nous ne renonçons pas,
05:39c'est non seulement plus de moyens pour l'hôpital public,
05:42mais c'est aussi une réforme structurelle de son mode de financement.
05:45Mais sur la submersion, vous avez perdu là-dessus.
05:48Non, la preuve, c'est que nous allons déposer sur ce sujet comme sur d'autres,
05:52une motion de censure.
05:53Vous allez vraiment le faire ?
05:54Oui, nous allons le faire. Et je vais vous expliquer pourquoi.
05:56Vous espérez faire chuter le gouvernement à l'occasion de cette motion ?
05:58Ça peut arriver, c'est le principe d'une motion de censure.
06:00Est-ce que vous souhaitez que François Bayrou chute à l'occasion de cette motion de censure ?
06:05Je souhaite que M. Bayrou, dans le climat dans lequel nous sommes,
06:09rappelle à chaque fois que cela est nécessaire à l'ordre de ses ministres
06:13quand ils mettent en cause l'État de droit,
06:14quand ils mettent en cause l'ordre constitutionnel,
06:16quand ils mettent en cause les droits de l'homme,
06:17non, ce n'est pas plaisir, on ne se fait jamais plaisir.
06:19Mais vous savez très bien que Laurent Saint-Charles ne la votera pas.
06:21Vous n'en savez strictement rien.
06:23Vous aimeriez qu'il la vote ?
06:25Écoutez, moi, je ne veux pas dépendre du Rassemblement national.
06:29Je l'ai toujours dit, je ne voterai jamais une motion de censure du RN.
06:32Ils ne se sont jamais privés de faire l'inverse.
06:34Ici, on est dans un moment qui est extrêmement grave.
06:37Vous avez suivi, comme moi, l'actualité internationale,
06:40ce qui se passe aux États-Unis, la trompisation du débat public, sa brutalisation.
06:44Moi, je suis dans un moment où je pense que les Français ont besoin d'apaisement.
06:47Ils ont besoin qu'on se donne des raisons de vivre ensemble.
06:49Ils ont besoin qu'on défende leurs services publics, l'école, l'hôpital, la justice.
06:54Sinon, je vais vous dire, ça finit par être la guerre civile.
06:58Je vous écoute depuis quelques minutes et j'ai l'impression que vous faites un distingo
07:02où vous mettez en parallèle, comme deux objets qui ne peuvent pas aller de pair,
07:05vos alliances et les Français.
07:07Vous dites, je n'ai pas changé d'alliance, mais j'ai pensé aux Français.
07:10C'est-à-dire qu'en gros, penser aux Français, c'est mettre de côté le NFP ?
07:13Je crois qu'on peut avoir des désaccords stratégiques sans que les choses soient irrémédiables.
07:16Et je le dis, les socialistes n'ont renoncé à aucune de leurs ambitions
07:20de transformation sociale de ce pays, de justice.
07:23Nous continuerons de mener des combats sur la défense d'un certain nombre de principes républicains
07:28et pas plus tard que demain, chacun pourra mesurer si nous sommes dans la majorité
07:31ou dans l'opposition.
07:32Vous dites en creux que vos alliés du NFP, que les écologistes, les communistes, les insoumis,
07:36pensent moins au quotidien des Français que vous.
07:38C'est ce que vous dites.
07:39Je dis que nous n'y avons... Vous savez, j'ai écouté sans outrance,
07:42avec beaucoup d'intérêt, ce que mes collègues écologistes et communistes ont pu dire.
07:46Et l'interview notamment de Léa Ballage dans Libération ce matin qui dit
07:50ça n'est pas facile de voter la censure.
07:52Je veux dire, ça n'est pas facile de ne pas la voter aussi quand on a un budget qui est mauvais.
07:56– Enfin, eux la votent.
07:57– Oui, bien sûr, bien sûr.
07:59Est-ce que ça veut dire que nous sommes irrémédiablement séparés ?
08:02– Je lis Boris Vallaud, le communiqué de la France insoumise,
08:05qui dit que le Nouveau Front Populaire est interrompu.
08:08Et Emmanuel Bompard, il y a un instant, il dit même,
08:10si vous ne votez pas les motions de censure de la semaine prochaine,
08:14interruption définitive.
08:15– Emmanuel Bompard et la France insoumise ne sont pas propriétaires du Nouveau Front Populaire.
08:19Je ne suis pas moins du Nouveau Front Populaire que la France insoumise,
08:22les écologistes, les communistes, le Génération et d'autres.
08:27– C'est qui alors le chef du Nouveau Front Populaire ?
08:28– Pardon ? – C'est qui le chef du Nouveau Front Populaire ?
08:29– Il n'y a pas de chef.
08:30Je veux dire, le principe d'une coalition, c'est la richesse dans cette diversité.
08:33Si on doit consacrer l'essentiel de notre énergie à nous taper dessus
08:36plutôt qu'à nous occuper des Français, plutôt qu'à combattre l'extrême droite,
08:39plutôt qu'à combattre ce gouvernement qui est la résultante de 7 ans et demi
08:43de macronisme qui a mis le pays dans une très bonne situation.
08:46– Boris Vallaud, qu'est-ce que vous avez encore en commun avec la France insoumise ?
08:50Pardonnez-moi, mais là je pense à ceux qui nous regardent ce soir,
08:51qui ont entendu Manuel Bompard pendant 20 minutes, qui vous entendent là,
08:54ils se disent, précisément vous parliez il y a un instant,
08:56il ne faut pas qu'on soit dans les petites combines d'appareils.
08:58Qu'est-ce qu'il y a encore de commun entre vous ?
09:00– Nous nous sommes battus ensemble dans ce budget
09:03pour qu'il y ait plus de moyens pour l'hôpital.
09:05Nous savons depuis longtemps que nous voulons rompre
09:07avec le modèle de l'hôpital entreprise,
09:09que nous voulons changer les règles de tarification à l'hôpital.
09:12Voilà un combat qui nous est commun.
09:14Nous voulons nous battre.
09:15– Combat commun, Manuel Bompard à l'instant dit
09:16vous n'avez rien obtenu du tout sur l'hôpital.
09:18– C'est faux, nous avons obtenu un milliard et nous avons une compagne.
09:20– Donc ce n'est pas un combat commun ?
09:21– Pourquoi ? Vous croyez que Manuel Bompard me reproche
09:24qu'on ait obtenu un milliard de plus ?
09:25Je ne crois pas qu'il ait dit ça par ailleurs.
09:27Mais effectivement, c'est nous qui sommes allés les chercher avec les dents.
09:30Parfois, je dois bien l'admettre.
09:32Il y a la question de la justice fiscale.
09:34Vous croyez qu'on va en rester là du point de vue
09:36de ce que nous revendiquerons de justice ?
09:38Quand le taux d'effort fiscal des milliardaires est inférieur
09:41au taux d'effort fiscal de celui qui rentre dans la première tranche
09:43de l'impôt sur le revenu ? Non.
09:44Est-ce que vous pensez qu'on va s'accommoder des écarts de rémunération
09:47tels que les voient dans les entreprises des multinationales ?
09:49– Pour obtenir ça, il ne faut pas que le gouvernement chute, Boris Vallaud.
09:51Vous évoquez par exemple la question de la taxation.
09:53A priori, la loi fiscale, elle arriverait après le budget.
09:56De ce que je comprends de votre calendrier,
09:57vous déposeriez une motion de censure avant.
10:00Vous ne voulez pas que le gouvernement Bayrou chute en fait.
10:01– Mais ce que vous pensez que comme parlementaire…
10:03Moi je dis, depuis 2022, le pouvoir est à l'Assemblée nationale.
10:09Nous sommes à gauche pour l'essentiel parlementariste.
10:13C'est-à-dire que nous voulons croire que le débat parlementaire a de la valeur
10:17et qu'il peut prospérer et qu'il est capable,
10:19comme il était capable dans l'histoire, de ces grands compromis républicains,
10:22de ces grandes lois immortelles de la République,
10:24où je peux vous dire que les points de départ étaient plus opposés
10:26entre ceux qui finalement avaient réussi à s'entendre.
10:28Et bien c'est ce que nous avons essayé de faire avec les sociétés et avec les autres.
10:32– Pour bien comprendre, est-ce que vous souhaitez que,
10:35dès la fin de l'examen budgétaire, le gouvernement François Bayrou chute ?
10:39C'est votre motion de censure ?
10:40– Nous déposerons une motion de censure qui peut faire chuter le gouvernement
10:49et nous en assumerons les responsabilités.
10:51Ce que nous voulons dire, c'est qu'autant nous pouvons chercher
10:54les compromis sur le budget, nous pouvons chercher les compromis sur la fiscalité,
10:58nous pouvons chercher les compromis sur tel ou tel budget d'une politique publique.
11:03On ne peut pas trangiser sur les principes de la République,
11:06parce que c'est ce qui nous permet de vivre…
11:07– Oui, mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'a priori, si vous discutez…
11:09– Vous pouvez trouver ça accessoire.
11:10– Non, je ne trouve pas ça accessoire.
11:12– Et je pense que ça mérite, en tant que telle, en tant que telle…
11:14– Mais le texte capital, c'est le budget.
11:18– Oui, pour les Français, bien sûr.
11:19– Je me dis, si vous arrivez à trouver des points communs sur le budget,
11:22a priori, vous pourriez en trouver sur la loi d'orientation agricole,
11:24a priori, vous pourriez en trouver sur une loi fiscale,
11:26et auquel cas, pourquoi obtenir la chute de François Bayrou ?
11:28– Et vous pensez que le Parlement s'arrête ?
11:29Vous évoquiez tout à l'heure le souhait de M. Bayrou de diviser en deux la loi sur la famine.
11:34– Oui.
11:35– Mais je vais vous dire, ce n'est pas M. Bayrou qui va décider,
11:37le Parlement peut tout seul, dans une semaine de l'Assemblée,
11:40inscrire le texte tel qu'il avait été discuté pendant de longues semaines déjà
11:45par les parlementaires dans la précédente session,
11:47et se dispenser de l'avis du gouvernement.
11:49– Et vous le souhaitez.
11:51– Et je le souhaite, et je crois que nous devons avoir cette espèce de maturité politique,
11:54ça n'est pas se renier, moi franchement, je défends mes convictions, elles sont intactes.
11:59– Boris Vallaud.
12:00– Et j'ai de la colère aussi quand je vois la brutalité de ce gouvernement,
12:03la brutalité des politiques qui ont été menées.
12:06Vous savez, on a cherché, il y a eu un dérapage de 60 milliards,
12:1060 milliards entre le début et la fin de l'année 2024.
12:13Et M. Bruno Le Maire qui est parti, vous savez comme ceux qui font de la grivellerie,
12:18il a laissé l'addition et puis il est parti en expliquant qu'il avait sauvé le pays,
12:20c'est plus compliqué que ça.
12:22Mais vous savez l'explication elle est simple,
12:24quand vous faites 50 milliards de baisse de recettes fiscales par an sans les compenser,
12:28il vous manque 50 milliards par an.
12:29– Boris Vallaud.
12:30– Et qui les paye, franchement ?
12:31– Les gens qui sont là.
12:32– Quand on vous écoute, si vous avez vraiment obtenu tout ce que vous évoquez,
12:37finalement, je vais vous prendre un peu à contre-pied,
12:40si vous aimez le foot, pourquoi ne pas aller plus loin encore ?
12:45C'est-à-dire, est-ce qu'au gouvernement, vous n'en obtiendriez pas encore davantage ?
12:48– Est-ce que vous mesurez l'abîme qui nous sépare de cette politique libérale ?
12:53– Mais vous avez obtenu des choses là, vous le dites.
12:55– Mais je dis que c'est très insuffisant et je dis aussi que ce budget,
12:56nous avons voté contre au Sénat et nous avons voté contre en commission militaire.
13:00– Et vous êtes sûr qu'en étant au gouvernement,
13:01vous n'en obtiendriez pas davantage ?
13:03– Mais je pense que nous serions pris dans des contradictions impossibles,
13:06parce que je ne pourrais pas siéger avec Bruno Retailleau, dont tout me distingue.
13:10Nous avons des visions du monde avec la droite qui nous distingue,
13:13c'est pour ça que nous sommes dans la gauche,
13:14que nous sommes de la gauche, dans sa diversité,
13:16avec parfois en effet des confrontations et des frictions qui sont rudes.
13:19Mais je dis aussi que la gauche n'a pas le luxe de la division
13:23dans un monde qui est au bord d'un immense ébranlement.
13:26– Boris Vallaud, vous parlez de ce que vous avez obtenu,
13:28vous parliez tout à l'heure des artisans des Landes par exemple.
13:31– Des collectivités locales, des associations.
13:33– Qu'est-ce que vous dites ce soir à celles et ceux qui nous regardent,
13:35à celles et ceux qui sont dans cette pièce
13:36et qui voient aussi tout ce que vous n'avez pas obtenu
13:38et tout ce que vous avez laissé passer d'une certaine manière ?
13:40Attendez, le relèvement des seuils pour la TVA, c'est un tout petit peu technique,
13:44mais il y a 250 000 entrepreneurs, petits entrepreneurs,
13:47qui se disent ce soir, mon entreprise est peut-être en danger.
13:50Toutes les taxes en tous genres dont on a parlé,
13:52alors c'est le budget de l'État ou de la Sécu, les taxes Soda, les taxes Lapin,
13:55les taxes sur les billets d'avion, etc., que les Français vont payer.
13:59Et là ils se disent, mais là, qu'est-ce que vous avez obtenu dans ces cas-là ?
14:02– On a obtenu beaucoup, on a obtenu beaucoup.
14:04Et je l'ai dit aussi, il y a beaucoup de choses que nous n'avons pas obtenues.
14:07Et tout ce que vous évoquez, tout ce qui manque de budget à la culture,
14:11tout ce qui manque de budget à l'enseignement supérieur,
14:13tout ce qui manque de budget à l'écologie,
14:15on ne peut pas en rester là, eh bien, nous allons continuer le combat.
14:18Parce que nous, on ne va pas rester les bras ballants.
14:20Vous savez, il y a ceux qui baissent les bras,
14:21il y a ceux qui se retouchent les manches.
14:22Et nous, on appartient plutôt à la deuxième catégorie,
14:24ceux qui se retouchent les manches.
14:25Et nous ferons des propositions.
14:27Et s'il y a besoin d'un budget rectificatif, ce que je crois,
14:29eh bien, nous l'exigerons, nous le demanderons au gouvernement.
14:31Parce que les Français ne peuvent pas, ce qu'on a applaudi à 20h,
14:35ne peuvent pas être celles et ceux qui vont payer le quoi qu'il en coûte.
14:38– Juste avant, parce que j'ai une question sur l'immigration,
14:40donc je demanderai l'autorisation à Maxime Suitek de la poser,
14:42s'il nous reste un petit peu de temps.
14:44– Non, non, on a du temps.
14:45– Je vois que c'est très cadré.
14:47– On a du temps, ne vous inquiétez pas, on respecte la discipline.
14:50Sur la question de vos rapports avec la France insoumise.
14:54– J'ai bien compris votre obsession.
14:55– Non, c'est pas, mais non, écoutez Boris Vallaud,
14:57ce n'est pas une obsession, je pense que simplement,
14:58ça intéresse ceux qui nous regardent.
14:59Et par ailleurs, c'est de la politique.
15:01– J'ai moi-même d'autres obsessions.
15:03– Bon, écoutez, vous me donnerez les vôtres alors.
15:05François Hollande, ce soir dit,
15:07le pays a besoin d'actions et de progrès, pas d'élections.
15:10Et quand on écoute François Hollande, il dit, lui,
15:11il faut assumer d'autonomiser le Parti socialiste
15:15par rapport à la France insoumise.
15:16Je crois me souvenir par ailleurs que vous avez été
15:17l'un des collaborateurs de François Hollande à l'Élysée,
15:19et qu'à l'époque, vous étiez tout à fait à l'aise
15:21avec la politique qui était menée notamment vers la fin du quinquennat.
15:25Est-ce qu'il faut dire, par exemple, si demain, il y avait une dissolution,
15:28et que demain, il y avait donc cette question de savoir
15:30s'il fallait de nouveau repartir sous des couleurs collectives à gauche ?
15:35Est-ce que vous pourriez de nouveau soutenir des candidats de la France insoumise ?
15:41Est-ce que, par exemple, si à Villeneuve-Saint-Georges,
15:45Louis Boyard décidait d'être candidat à sa réélection,
15:48est-ce que le Parti socialiste pourrait soutenir Louis Boyard,
15:51candidat du Nouveau Front Populaire ?
15:52Écoutez, je crois que dans les élections partielles,
15:54toutes ces dernières semaines, qu'elles soient municipales ou législatives,
15:57nous avions des candidats qui étaient des candidats communs.
15:59Et quand nous avons paré ici, comme vous l'avez évoqué,
16:02dans les dernières municipales, à fusionner,
16:04nous avons quand même appelé à ce que l'on vote pour la liste de gauche.
16:08Vous savez, il y a un péril qui nous menace.
16:10– L'union reste plus forte que tout.
16:12– Quand on est menacé par l'extrême-droite, je crois qu'elle est nécessaire.
16:14Est-ce que ça veut dire l'alignement ? Non, ben non.
16:17Oui, on a le droit d'être le Parti socialiste, autonome, libre,
16:21mais libre aussi de dialoguer, de coopérer,
16:23et de s'entendre sur des bases claires avec les uns et les autres.
16:25Et si nous ne sommes pas capables de nous entendre sur des bases claires,
16:28je crois que c'est que nous aurons fait tous nos meilleurs efforts.
16:31Mais vous savez, moi je ne suis pas dans la qualification,
16:33disqualification des uns et des autres.
16:35Je me dis comment nous sommes le plus utiles,
16:37immédiatement, aux Françaises et aux Français.
16:40Voilà, c'est la seule chose qui m'intéresse.
16:42– À quoi vous vous attendez pour les mois qui viennent ?
16:44Est-ce que vous vous attendez, par exemple, à une forme de harcèlement
16:49de la part des Insoumis, à chaque fois que le gouvernement
16:52prononcera des mots comme la submersion migratoire, etc.
16:55et que les Insoumis vont se tourner vers vous et vont dire,
16:57vous voyez Boris Vallaud, s'ils peuvent faire ça encore au pouvoir,
16:59c'est grâce à vous.
17:01– Écoutez, vous savez, on combattra sans réserve,
17:05comme nous l'avons fait depuis 7 ans et demi,
17:08tout ce qui ressemblera de près ou de loin à une régression
17:11et à la négation d'un certain nombre de principes.
17:13Je ne crois pas que les socialistes aient manqué au combat sur les retraites.
17:16Je ne crois pas que les socialistes aient manqué au combat
17:18contre la loi immigration.
17:20Je ne crois pas que les socialistes aient manqué à toutes les luttes sociales
17:23ces derniers temps.
17:24Et ils ne manqueront pas aux rendez-vous à venir.
17:29Mais vous savez, nous, on ne marche pas à la baguette.
17:32Vous savez, je vais vous dire même, on est probablement assez Insoumis.
17:35– Plus Insoumis que les Insoumis, c'est ça, plus que les Insoumis.
17:37– On est libres, en tout cas.
17:38Et la liberté a parfois quelques coups, mais vous savez, je le redis,
17:45nous sommes dans l'opposition, nous sommes dans l'opposition.
17:48Et bien des sujets, dans les semaines et dans les mois à venir,
17:52vont nous opposer à la droite, vont nous opposer à l'extrême droite.
17:54– L'immigration par exemple, est-ce que la rétablissement par exemple,
17:57le rétablissement du délit de séjour irrégulier,
17:59ce que souhaite Bruno Rotailleau,
18:00est-ce que ça, c'est un motif de censure du Parti socialiste ?
18:03– Mais nous le combattrons à l'Assemblée nationale
18:05et j'espère que nous y ferons échec, parce que c'est une régression.
18:08– Est-ce que c'est un motif de censure ?
18:09– Ça peut être tout à fait un motif de censure, on verra.
18:11Il n'y a pas que la censure, vous savez, dans un parlement,
18:14pour dire son opposition.
18:16On peut voter contre, on peut faire des résolutions,
18:19on peut faire des commissions d'enquête,
18:20on peut faire effectivement aussi des motions de censure.
18:24– En tout cas, quand on vous entend, Jean-Luc Mélenchon
18:26ne sera pas votre candidat pour la prochaine élection présidentielle.
18:29– Mais vous savez…
18:30– Oui, je ne suis pas le seul obtenu, Bruno Rotailleau.
18:32– Non, vous êtes en bande.
18:33– Ah, il m'a contaminé.
18:34– Oui, c'est ça.
18:35Bon, écoutez, l'important c'est de trouver son sparring partout
18:39pour entretenir ses obsessions, ses passions, je ne sais pas.
18:41– Non, mais très franchement, vous avez dit de quoi sera fait…
18:45Franchement, même les plus imaginatifs des scénaristes
18:50de séries de science-fiction et de dystopie
18:54sont aujourd'hui dépassés par les événements.
18:56Moi, je suis dans une forme de grande inquiétude, je le dis,
18:59parce qu'il y a un péril climatique qui n'a donné à voir qu'une part de lui-même
19:04et dont on mesure la violence dès à présent, et on l'a vu à Mayotte.
19:09Je crains la déstabilisation géopolitique avec un président Trump
19:14qui, au fond, n'est plus maître de lui-même
19:17et menace l'ordre international, menace les cadres du droit.
19:24Je m'inquiète de l'extrême droite qui, une fois qu'elle est au pouvoir,
19:27elle a beau avoir mis une cravate, ne finit jamais de réduire
19:31les droits sociaux, politiques, les libertés que nous avons chèrement conquises.
19:36Tout paraît aujourd'hui si éphémère, si fragile qu'il faut se battre pour ça.
19:41Et moi, je sens les Français, dans un moment, sur un fil.
19:46Quand je dis sur un fil, c'est que le sentiment d'un pays rongé par l'injustice
19:51est extrêmement fort.
19:52Quand on ne peut pas vivre de son boulot, il y a de quoi être en colère.
19:57Il y a aussi un sentiment que chacun défend sa colère.
20:00– Je voulais en venir aux questions sociales, précisément.
20:04Vous faites partie de ceux qui, très tôt, à gauche, ont dit
20:08on accepte de discuter avec François Bayrou, avec le ministre de l'économie,
20:11avec la ministre du Travail, pour essayer d'obtenir
20:13notamment des conquêtes sociales.
20:14Est-ce que du côté de François Bayrou ou de l'un de ses ministres,
20:17vous avez tenu un peu de visibilité sur la conférence
20:20que le Premier ministre souhaite convoquer sur les salaires, par exemple ?
20:25Je sais que c'est une question qui était au cœur du programme
20:27du Nouveau Front Populaire, la question des salaires, la question du SMIC.
20:30Il y a des annonces qui ont été faites.
20:32Pour l'instant, pas de calendrier.
20:33Est-ce que vous, vous en savez plus ?
20:35– Il faut exiger, il faut que les partenaires sociaux exigent ce calendrier.
20:37Il faut qu'on exige du patronat qu'il s'engage loyalement dans cette discussion.
20:43– C'est-à-dire que, pour l'instant, François Bayrou s'est engagé
20:45auprès de vous et des syndicats sur un certain nombre de points.
20:48– Des syndicats, d'abord.
20:49– Sur les salaires, on a compris concertation au sens large.
20:52Les modalités n'ont pas été précisées.
20:54– Vous savez, ça ne peut pas être un rendez-vous de salons.
20:56– Mais vous n'avez pas plus de calendrier ?
20:57– Non, je ne l'ai pas.
20:59Et je veux dire, tout doit être mis sur la table.
21:00Le partage de la valeur, c'est-à-dire la distribution
21:03de la masse salariale dans les entreprises.
21:04Vous savez que les très hauts revenus…
21:06– Et plutôt rapidement, vous souhaitez que ce soit fait ?
21:08– Moi, je souhaite que ce soit rapide, parce que les gens ne peuvent pas attendre.
21:11Vous savez, le SMIC, il est 200 euros sur une seuil de pauvreté.
21:13Vous pensez que les gens peuvent attendre ? Non.
21:15– Mais moi, j'avais compris que ça faisait partie de vos exigences,
21:17justement, par rapport au gouvernement, dans les négociations.
21:20Et sur le SMIC, vous ne l'avez pas obtenu non plus.
21:22– Et alors, ceux qui ont voté l'ascension l'ont obtenu ?
21:24Pas plus, pas plus.
21:26Et donc oui, on croit que c'est absolument nécessaire
21:28que d'augmenter le SMIC, que de s'intéresser aux écarts de rémunération,
21:32à l'hierarchie des salaires, que l'on puisse vivre de son travail.
21:35– Deuxième sujet, le 20 février, vos collègues écologistes
21:38déposent une proposition de loi pour interdire les licenciements boursiers.
21:41Est-ce que vous attendez aussi le Premier ministre là-dessus ?
21:43Est-ce que vous allez voter déjà cette loi ?
21:44– Écoutez, pour être tout à fait franc, je n'ai pas encore regardé,
21:47je sais ce qu'est la niche parlementaire des écologistes.
21:50– Pour expliquer pour nos téléspectateurs,
21:51c'est une journée où chaque groupe décide de l'agenda des textes qui sont discutés.
21:54– Et ce que je peux vous dire, c'est que d'ordinaire,
21:57nous avons toujours soutenu les propositions de nos collègues de gauche
22:01dans leur niche parlementaire.
22:02– Je vous pose la question, parce que Manuel Bompard disait notamment,
22:05pardon d'en revenir vers lui, c'était la vidéo qui était là juste avant,
22:07mais il disait que ceux qui n'ont pas censuré le budget
22:10seront aussi tenus pour responsables des plans sociaux,
22:12qui, que l'on va voir, arrêtent de s'entamer.
22:15– Oui, c'est sûr, on sera responsable de tout.
22:18– Au-delà de la question politique, ma question, vous avez compris,
22:20c'est sur les licenciements.
22:21– Être dans l'opposition, ça n'exonère pas de temps en temps
22:26de prendre ses responsabilités, et nous avons pris les nôtres.
22:29Sur la situation de l'industrie, vous savez,
22:33j'ai été directeur de cabinet de mise à l'industrie d'Arneau-Montbourg,
22:36je sais ce que sont, ce qu'étaient à l'époque les plans cachés de Nicolas Sarkozy,
22:40voilà les plans cachés d'Emmanuel Macron,
22:43parce que sa politique de l'offre, elle a trouvé ses limites,
22:45parce que la mondialisation déloyale, elle a trouvé ses limites,
22:48et qu'elle est destructrice.
22:49Et quand je vois ce qui se passe à Bruxelles,
22:51dans la remise en cause d'un certain nombre d'avancées
22:54sur le devoir de vigilance, pas rentrer dans le détail,
22:58mais en tout cas sur ce qui nous permet de défendre notre modèle social
23:01et notre modèle écologique, je dis là aussi que ce sera un combat âpre,
23:05et que la gauche aura sa place à y prendre.
23:07– Boris Vallaud, je ne vais pas vous parler comme mes camarades
23:09de l'invité précédent, mais de l'invité suivante,
23:11et les téléspectateurs ont envie que Sophie Prima,
23:13la porte-parole du gouvernement, allait nous rejoindre dans un instant.
23:16Qu'est-ce que vous lui dites ce soir ?
23:17Je reviens à la question de cette soirée,
23:20Bayrou peut-il réformer ?
23:22Qu'est-ce que vous attendez du gouvernement ?
23:23Qu'est-ce que vous réclamez à Sophie Prima ce soir ?
23:25– Moi j'ai envie de dire, franchement, la réforme pour la réforme, arrêtez.
23:29Arrêtez.
23:29Franchement, les dégâts qui ont été faits ont déjà été suffisamment importants
23:32pour les Françaises et les Français.
23:33Réparez. Réparez. Apaisez.
23:37Mais la politique ne se fait pas au panier, disait le général De Gaulle.
23:41– À la corbeille.
23:42– À la corbeille, oui pardon, à la corbeille, c'est mon côté basket.
23:47C'est la chalosse.
23:48– C'est plus petit.
23:49– Et donc, je veux dire, ce qui doit nous guider,
23:52c'est l'intérêt général, c'est l'intérêt des Français,
23:55et avec un peu plus de justice,
23:56j'ai la conviction que tout le monde vit un peu mieux.
23:58Vous savez, moi ça fait 7 ans et demi que je suis élu,
24:03j'ai rencontré des milliers de personnes.
24:05Je vais vous dire, je n'ai rencontré que des gens courageux,
24:08qui affrontaient des vies difficiles avec infiniment de courage.
24:11J'ai rencontré des gens disponibles pour la fraternité,
24:13généreux d'eux-mêmes, même quand ils n'avaient pas grand-chose.
24:16Purée, mais enfin, quel pays, quel beau pays.
24:19On a tout entre nos mains, donc madame, ne gâchez pas tout.
24:21– Mais concrètement, apaiser, réparer, qu'est-ce que ça veut dire ?
24:24Pour vous, quelle doit être la priorité au niveau des réformes ?
24:28– Plus de justice fiscale, plus de redistribution,
24:29ça veut dire faire de l'écologie des vulnérables,
24:32celles qui dessert la ceinture,
24:33de ceux qui passent son temps à devoir choisir entre se chauffer et se loger.
24:37Voilà ce qu'on doit faire.
24:37– C'est vraiment dommage que vous n'ayez pas passé
24:39quasiment un mois à négocier avec le gouvernement, si on vous entend.
24:42– Peut-être, oui, peut-être.
24:46– On va rester sur cette perte de l'hypothèse de Jean Dior.
24:50– La question était tellement, j'ai été un peu secoué.
24:54– Merci en tout cas, merci Boris Vallaud-Dankra
24:56d'avoir été l'invité de cette émission de ce Pass à Paris.

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