• il y a 2 mois

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00:00Et mes camarades de la première heure, il n'y a pas encore de transition de genre, je crois, du côté de Sébastien Ligny et de Jean-Claude Dacier.
00:09Messieurs, bonsoir.
00:10Bonsoir, cher président.
00:12Je viens de voir une image de Jean-Claude Dacier, de transition de genre.
00:15Un peu comme les marionnets à l'époque.
00:17Tu ne vas pas me quitter de la soirée.
00:19C'est très sérieux puisque nous avons remarqué en studio un invité politique qui veut dire ce qui se passe ici.
00:25Bonsoir, Yoann Gillet.
00:26Bonsoir.
00:27Vous êtes député du Gard, porte-parole du Rassemblement National.
00:31Première journée de CMP.
00:33Est-ce que vous aviez prévu que ça n'allait pas se régler aujourd'hui ?
00:36Évidemment, visiblement.
00:38Évidemment, pourquoi ? Parce que c'est indémerdable, comme dirait mon garagiste ?
00:41Non, bien sûr que c'est démerdable, pour reprendre vos termes.
00:46Le mot de mon garagiste.
00:48En réalité, on a l'impression que le gouvernement ne sait pas trop bien où il va.
00:53Aujourd'hui, il s'est passé quand même des choses importantes et même graves.
00:57L'article 4, par exemple, du projet de loi de finances.
01:00Pour ceux qui nous écoutent, cet article qui vient figé dans le marbre, inscrit dans le marbre.
01:06L'augmentation du coût de l'électricité pour les prochaines années a été approuvée par la Macronie, par les LR.
01:15Et pire, il y a quelques minutes, il y a un peu moins d'une heure,
01:18Macroniste et LR ont supprimé 240 millions d'euros du budget alloué à l'agriculture,
01:24dont la totalité des aides prévues à la filière de la noisette.
01:28Et ça s'ajoute aux 13,5% de baisse des crédits alloués à l'agriculture,
01:33qui étaient prévus déjà dans le budget initial.
01:35Pour que les gens comprennent, ce sont des tractations entre députés, sénateurs.
01:40On fait ça, on enlève ça, on remet ça, c'est ça.
01:43Et visiblement, Macroniste comme LR semblent ne pas avoir compris et tiré les leçons de la première censure
01:51et continuent à retirer des budgets n'importe où,
01:54à ne pas vouloir réduire le train de vie de l'État sur des choses essentielles.
01:59Ce qu'on appelle la dépense publique.
02:01Tout à fait, et à franchir un certain nombre de lignes rouges.
02:05Donc nous, nous disons encore une fois, attention, nous avons des lignes rouges au Rassemblement National.
02:10Nous ne laisserons pas le gouvernement prendre dans la poche des Français
02:14parce qu'augmenter et prévoir l'augmentation du coût de l'électricité,
02:17c'est encore une fois taxer davantage les Français.
02:19Et c'est pour nous une ligne rouge.
02:21Donc attention au gouvernement, nous disons à François Bayrou
02:24qu'il faut prendre conscience que nous pouvons encore censurer.
02:28Et qu'il faut donc agir dans le bon sens en réduisant effectivement le train de vie de l'État.
02:32Il y a beaucoup de choses sur lesquelles on peut réduire les dépenses.
02:36L'immigration, sur le millefeuille administratif, sur le budget alloué à l'Union Européenne.
02:41Et ce que vous dites en fait ce soir, Yann Gilles, si je comprends bien,
02:44c'est que depuis plusieurs jours, on dit est-ce que le Parti Socialiste va lâcher François Bayrou ?
02:50En fait, c'est plutôt l'ERN qu'il faut regarder.
02:52Parce que la censure, là où on voyait peut-être qu'il y a trop d'arbitrage pour le PS,
02:58ça va fâcher l'ERN.
03:00Là, on dit non, cette fois-ci l'ERN ne censurera pas.
03:03En fait, pas sûr.
03:05Effectivement, on est là pour protéger les Français.
03:07Quand on a censuré la première fois, on a protégé les Français et les entreprises.
03:10Et in fine, l'économie du pays.
03:13Et on n'hésitera pas à appuyer à nouveau sur le bouton de la censure
03:16si jamais le gouvernement franchit nos lignes rouges.
03:19Quant au Parti Socialiste, vous savez, ils sont dans des tractations purement électorales
03:24sur des petites mesurettes qui n'ont pas leur importance.
03:27Et ils ne pensent pas à l'intérêt du pays.
03:29Sébastien Ligné de Valeurs Actuelles.
03:31Vous aviez justifié à l'époque de votre censure du gouvernement Barnier
03:35en disant que c'était un budget socialiste.
03:38Ça avait donc motivé votre motion de censure.
03:41Est-ce que cette première version du budget Beyrou
03:44semblait être pour vous un budget socialiste ?
03:48Oui, parce que c'est le même.
03:50En réalité, on est reparti du même budget en commission mixte paritaire.
03:53Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas eu la présentation d'un nouveau budget par le gouvernement.
03:56Le gouvernement a redéposé le même budget.
03:59On est reparti sur les mêmes textes avec quelques légères modifications
04:03qui ont été faites en commission mixte paritaire.
04:06Mais on est reparti exactement du même budget.
04:08Donc maintenant, il faut que le gouvernement amende ce budget
04:12et aille dans le bon sens.
04:13On ne peut pas continuer à taxer toujours plus les Français,
04:16à taxer toujours plus nos entreprises,
04:19à affaiblir nos entreprises,
04:21à réduire leur compétitivité qui est déjà mise à mal
04:24depuis un certain nombre d'années
04:26parce que nous allons sinon tout droit dans le mur
04:29et nous allons au-devant d'une crise économique majeure.
04:33Jean-Claude Dessier ?
04:34On est déjà dans la crise économique.
04:36Oui, mais ça pourrait être encore pire.
04:39Mais moi, je suis prudent par nature.
04:43Je vais donc attendre demain,
04:45mi-journée en principe, la fin de la réunion de cette commission paritaire
04:49qui en effet me paraît devoir céder beaucoup aux socialistes.
04:53C'est un reproche peut-être implicite que l'on peut faire
04:56au Premier ministre et à son gouvernement.
04:59Je trouve qu'il y a déjà beaucoup qui a été lâché
05:02sur les économies indispensables et nécessaires
05:05et j'attends de voir quand même demain
05:08pour savoir fiscalement comment les choses vont se présenter.
05:11Mais je dois confesser que je suis un peu de votre avis.
05:15Je trouve que les efforts qui sont consentis en faveur du vote socialiste
05:22me paraissent peu compatibles avec la nécessité absolue
05:27de commencer à adresser ce pays,
05:29c'est-à-dire à faire des économies sur le train de vie de l'Etat.
05:32Je les cherche.
05:33Et fiscalement, je cherche aussi un certain nombre de choses.
05:37Donc je suis un peu inquiet, je dois le confesser.
05:39Ce n'est pas une question.
05:41Yohann Gillet, justement pour rebondir sur ce que vient de dire Jean-Claude Dessier,
05:45les patrons sont unis contre la surtaxation des entreprises.
05:49Quand vous dites que vous êtes là pour protéger les Français,
05:52est-ce que vous êtes là aussi pour protéger les entreprises
05:55et les patrons qui protestent, avec le premier d'entre eux, Bernard Arnault ?
06:00Bien sûr, et c'est ce que nous avons fait à la première censure.
06:03Nous avons protégé les Français et les entreprises.
06:06Et en premier lieu, les TPE et les PME.
06:09Qu'est-ce que ça vous a inspiré quand vous voyez le patron d'LVMH dire
06:12« Je rentre des Etats-Unis, on propose 15% de taxes pour les entreprises,
06:16là on me propose une surtaxation à passer de 25% à 40% pour l'IS ».
06:20Ce qu'il faut bien comprendre, parce qu'il ne faut pas comme ça parler que des grosses entreprises.
06:24La réalité, c'est que le budget initial de Michel Barnier à l'époque
06:29allait affaiblir les petites et moyennes entreprises,
06:31parce qu'il allait notamment augmenter le coût du travail,
06:34supprimer les exonérations de charges sur les petits salaires,
06:37ce qui aurait eu des conséquences dramatiques,
06:39qui aurait créé d'ailleurs beaucoup de chômage, ça aurait supprimé beaucoup d'emplois.
06:44Mais est-ce qu'on peut dans ce pays protéger à la fois les PME
06:48et les très grosses entreprises qui sont créatrices d'emplois ?
06:51Parce qu'à vous entendre, on entend souvent les PME, les PME et les PME.
06:54Je suis le premier à dire que les PME souffrent
06:57et que certains patrons d'ailleurs, on a des témoignages,
07:01ne se payent plus parce qu'ils payent leurs salariés,
07:03ils n'arrivent plus à se payer eux-mêmes.
07:05Mais les grosses entreprises surtaxées, bonne idée ou mauvaise idée ?
07:09Passer l'IS de 25% à 40% ?
07:11Ok, on est à plus de 3 milliards de bénéfices,
07:13mais est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée ?
07:15Surtaxer à gogo les grosses entreprises, ce n'est pas non plus une bonne idée.
07:18Effectivement, les grosses entreprises créent aussi de l'emploi,
07:21créent de la richesse, innovent.
07:23Elles ont aussi un rôle essentiel dans notre économie
07:27et donc on ne peut pas taxer toujours plus.
07:29Et d'ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en France,
07:32on a un taux de prélèvement obligatoire,
07:34que ce soit pour les particuliers ou pour les entreprises,
07:36qui est déjà record.
07:37Et donc forcément, si demain on vient taxer toujours plus les grosses entreprises,
07:42eh bien forcément les grosses entreprises, malheureusement, je le regrette,
07:46iront voir ailleurs et iront s'installer dans des pays où on les taxe moins.
07:50Donc il faut un juste équilibre pour les grosses entreprises.
07:53Elles peuvent potentiellement faire quelques efforts supplémentaires,
07:56mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin.
07:5919h25, on va revenir, on va passer une première page de publicité.
08:03Maël va venir nous rappeler l'actualité du jour
08:06et on se reparle juste après ça.
08:08Restez bien sûr avec nous sur Orpah.
08:10A tout de suite.

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