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00:00à cause des accords dérogatoires de 68.
00:02C'est bien même bon que vous me connaissez.
00:03Quand j'ai une conviction, je la garde, je la tiens.
00:05J'ai déposé au Sénat, c'était peut-être en 2018 ou 2019,
00:09une résolution pour abroger cet accord de 68
00:13qui est totalement dérogatoire
00:15et qui fait qu'on a une immigration algérienne
00:17de peuplement, d'installation très familiale,
00:19quand vous la regardez par rapport, par exemple,
00:21à celle qui vient du Maroc.
00:24Donc moi j'assume tout.
00:26Et moi je pense qu'il faut...
00:27Qui n'assume pas tout alors ?
00:28Mais en tout cas je suis ministre de l'Intérieur.
00:29Est-ce que la diplomatie et puis le haut sommet de l'État
00:31ne veulent pas aller loin ?
00:32En tout cas, vous savez parfaitement que
00:34un ministre de l'Intérieur, il a un périmètre ministériel.
00:37Et moi je ne suis ni le quai d'Orsay,
00:38ni le Premier ministre, ni le Président de la République.
00:40Simplement, j'ai dit au Président de la République
00:42qu'il y avait un certain nombre d'instruments
00:44qui sont des instruments d'ordre un peu plus global,
00:47par exemple l'accord de 68.
00:48Il y a des échanges de lettres de 2007 aussi
00:50qui permettent aux diplomates de ne pas avoir algérien
00:53de venir sans visa.
00:54Et puis il y a des mesures individuelles,
00:56y compris des mesures d'ordre patrimonial.
00:58Pour l'instant, vous nous confirmez que rien n'est activé ?
01:01Pour l'instant, rien n'est activé.
01:03Je crois qu'il y a un certain nombre d'options,
01:05encore une fois générales ou individuelles,
01:07mais il ne m'appartient pas à moi de l'étranger.
01:10Ce que je pense, moi, et je le redis à ce micro,
01:12je pense que le Président de la République
01:14a beaucoup tendu la main à l'Algérie
01:16et que l'Algérie, en réalité,
01:18a peu donné en retour.
01:20Ou au contraire, elle a augmenté.
01:22En fonction de ce que nous donnions, nous,
01:23son agressivité n'a cessé d'augmenter.
01:26Ça, je ne le comprends pas.
01:27Vous savez, je respecte les États,
01:29je respecte les peuples,
01:30et le peuple algérien est un grand peuple.
01:32Vous parlez du régime algérien.
01:33Et je parle du régime.
01:34Mais j'entends que ce régime respecte la France.
01:37Comme vous l'avez très bien dit,
01:39les douleurs de l'Histoire,
01:40et je les connais, ces douleurs aiguës de l'Histoire,
01:42mais en aucun cas,
01:44elles ne peuvent donner une sorte de droit de tirage
01:46à offenser la France.
01:48Ça n'est pas possible.
01:49Et est-ce que dans ces relations,
01:51on a aujourd'hui un otage politique,
01:52un prisonnier politique qui s'appelle Boalem Sansal ?
01:55Vous le présentez ainsi, M. le ministre de l'Intérieur ?
01:57Bien sûr. C'est choquant.
01:59C'est un otage politique ?
02:00C'est le mot d'otage.
02:02En tout cas, il est détenu.
02:03C'est un prisonnier politique ?
02:04Il a été arrêté.
02:05Vos mots auront une importance et une résonance importante ?
02:07Bien sûr.
02:08Mais je pense qu'il est sans doute l'otage
02:10de cette relation tendue entre les deux pays.
02:12Boalem, que je connais bien, qui est un ami,
02:15est malade.
02:16Il est très malade.
02:17Il est âgé.
02:19Je demande au régime algérien...