Retrouvez l'édito politique d'Arlette Chabot
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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-01-24##
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NewsTranscription
00:00— Arlette Chabot, Bruno Bonnel. Vous avez entendu ? C'est optimiste. Pour une fois qu'on a un discours optimiste...
00:07— Oui, ça fait du bien, parce qu'en ce moment, tout est très très très pessimiste. — Oui. Mais la politique aussi. Oh là là...
00:14— Il y a ça. On parle de retour vers le futur. — Oui, j'y viens. Quand je pense que maintenant... Ça fait pas rêver.
00:23On nous dit que deux des prochains candidats potentiels à président de la République seront Jean-Luc Mélenchon et François Hollande.
00:31Franchement, ça ne nous fait pas rêver, Arlette. — C'est pas impossible. Pourquoi ? Parce qu'on voit bien que
00:38François Hollande a retrouvé un statut d'acteur plutôt que de commentateur. Certains avaient peut-être pas remarqué
00:44qu'il avait été élu député sous le label Nouveau Front Populaire en juillet dernier, et qu'il prend beaucoup de place
00:52au sein du groupe socialiste aujourd'hui, parce que notamment, il a plaidé pour que les socialistes ne votent pas la motion de censure.
00:59Alors plaidoirie à l'intérieur du groupe et aussi contact personnel avec François Bayrou pour qu'il fasse des concessions
01:06afin effectivement de permettre aux socialistes de se détacher des insoumis. Voilà. Il y a un lien personnel entre François Bayrou
01:14et François Hollande plutôt positif. On va se rappeler qu'en 2012, François Bayrou avait appelé à voter en faveur de François Hollande,
01:23et pas en faveur de Nicolas Sarkozy. Il y a d'amitiés ou en tout cas souvenirs agréables. En revanche, il n'y a que des souvenirs désagréables
01:32avec Jean-Luc Mélenchon. Et ça nous ramène effectivement à ce qu'on imagine demain à Nouveau-Duelle. C'est une bataille
01:38qui remonte à 40 ans. Retour vers le futur. Allez, on regarde les archives. Mais oui, il faut regarder un peu. Allez, Jean-Jacques.
01:45— On a besoin d'autre chose, quand même, dans ce pays, non ? — Jean-Jacques, il faut se souvenir quand même de cette hostilité
01:50entre celui qui trotskiste avait rejoint le Parti socialiste, tandis que le social-démocrate François Hollande était jeune conseiller
01:59du président Mitterrand à l'Élysée en 1997. Il s'était affronté pour prendre la succession au Parti socialiste de Lionel Jospin.
02:08— Oui, c'est vrai. C'est vrai. — Eh oui, 1997. Et puis on revient... — On est en 2024.
02:13— Ouais. Eh bien 2012 aussi, ils étaient... — 28 ans. — ...ensemble en 2012 candidats à l'élection présidentielle.
02:19C'est François Hollande qui a gagné. Et ensuite, la suite, on la connaît, c'est-à-dire...
02:24— Moi, je ne veux pas revoir le face-à-face Mélenchon-Hollande. Je vous le dis tout de suite. Non mais je m'engage.
02:29— T'as fait un campagne. — Non mais attendez. Non mais pour la France, on va regarder devant, quand même.
02:33— Oui, mais en tout cas, c'est assez bien parti. C'est-à-dire que dans la tête de François Hollande, il y a sans doute l'idée
02:40d'incarner la gauche responsable peut-être en 2027 face à Jean-Luc Mélenchon, qui incarnera encore une fois la gauche radicale.
02:48— C'est sûr, c'est que Mélenchon veut être candidat. — Oui. Si j'ai bien compris, un président battu en France n'est jamais battu, quoi.
02:54— Oui. Un président battu en France n'est jamais vaincu. Donc on a des exemples. Effectivement, Valéry Giscard d'Estaing,
03:02battu en 1981 par François Mitterrand, un an plus tard, il revient par la petite porte conseiller général du puits de Dôme.
03:10Eh oui. Puis ensuite élu député, député européen. Et puis la présidence de la région Auvergne en espérant un jour
03:17pouvoir prendre sa revanche. Ça n'a jamais été le cas pour lui. Et on se souvient aussi bien sûr de Nicolas Sarkozy.
03:23Lui aussi était revenu en reprenant son parti avant d'échouer à la primaire chez Les Républicains.
03:30Bah voilà. Bah François Hollande se dit aujourd'hui « Pourquoi pas ? ». S'il y a une petite place, il essaiera de se faufiler
03:36dans le trou de souris, comme il dit. Mais réussira-t-il un comeback à la Trump ? Bah c'est pas évident.
03:43— Eh oui, parce qu'on disait aux États-Unis « C'est impossible ». — Impossible. Eh bah c'est arrivé.
03:47— Eh bah voilà. C'est arrivé. — Circonstance exceptionnelle. — Exactement. Merci beaucoup, Arlette Chabot, d'être venue nous...
03:53On vous retrouve tout à l'heure, Arlette. — Oui, oui. — Allez. Il est 7 h 52. Nos auditeurs, dans un instant.