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  • 23/01/2025
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec François Roudier, secrétaire général de l'OICA ; Sylvain Reisser, journaliste automobile au Figaro ; François de Rugy, ancien ministre de la Transition énergétique ; Olivier Moulierac, pour le Musée national de l'automobile de Mulhouse ; Rachel Azulay, head of Application Engineering de la start-up TETMET.


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2025-01-23##

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Auto
Transcription
00:00— SUD RADIO, les vraies voies qui font bouger la France. 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:08— Bienvenue dans « Les vraies voies qui font rouler la France ». À peine élu 47e président des États-Unis,
00:15Donald Trump a immédiatement pointé du doigt les importations en provenance d'Europe, et particulièrement pour l'automobile.
00:21Nous serons avec François Roudier, secrétaire général de l'OICA, l'Organisation internationale des constructeurs automobiles,
00:27et Sylvain Resser, journaliste automobile au Figaro, pour parler des conséquences de ces menaces.
00:32— Et puis le Grand musée de l'automobile de Mulhouse prépare un sommet international sur le futur de la voiture.
00:37L'événement est prévu pour les 13 et 14 novembre prochains. Olivier Moulierax sera avec nous, directeur du musée national de l'automobile de Mulhouse.
00:43— Et enfin, le Grand prix ACF-AutoTech, en partenariat avec Sud Radio, a dévoilé les noms des 12 finalistes.
00:50Nous aurons aujourd'hui Rachel Azoulay, head of application engineering – désolé, j'ai pas préparé l'accent –
00:56de la start-up Tête maître, qui sera avec nous. Et ils arrivent à réduire le poids des voitures, mais pas seulement, également des avions.
01:03C'est absolument prodigieux. — On vous souhaite la bienvenue. C'est les vraies voies qu'il faut rouler, la France.
01:07Les vraies voies Sud Radio. — Et tout de suite, notre coup de gueule du jour. Bonsoir, Quentin. — Bonsoir.
01:16— Bonsoir, Quentin. — Vous nous appelez des hauts de scène, et votre coup de gueule, c'est sur la sécurité routière.
01:21— Oui, oui, oui, la sécurité routière. Alors pour mettre un peu de contexte, je suis motard, automobiliste, cycliste.
01:30Et j'ai des enfants qui font de la trottinette. — Ah oui. Donc les vraies voies qu'il faut rouler, la France, c'est toutes les mobilités.
01:36C'est votre émission. — C'est ça. Peut-être, oui. Mais alors c'est la jungle. C'est la jungle. Et quand je vois qu'on dépense
01:461,5% du budget des infrastructures pour la sécurité routière, je me demande où ça va, parce que plus je circule en France,
01:56parce que je suis amené à me déplacer en région aussi, plus ça va. Moi, je trouve de sécurité. Les routes sont dans des états pitoyables.
02:06Si vous passez dans le bois de Boulogne et que vous voyez les routes, à chaque fois, on est... — Avec des nids de poules.
02:10— Des nids de poules de partout. C'est même pas des poules. C'est des cigognes ou des autruches. — Pour les motos, c'est terrible.
02:16— Vous avez perdu une route vélo. Ah oui, effectivement. — Elle était enfoncée. J'avais plus rien à faire. J'ai fini à pied.
02:21Non mais c'est la catastrophe, ces endroits. Les pistes cyclables qui sont jamais nettoyées, qui sont pleines de verre ou pleines de gravier
02:29ou de terre, c'est pas praticable. Vous avez les routes qui sont dans des états pitoyables. Et puis des installations qui sont vraiment
02:38pas adaptées à la sécurité. C'est-à-dire que quand vous multipliez les réseaux, quand vous avez un réseau de bus, un réseau de vélo,
02:44un réseau d'automobiles, et avec ça des piétons qui doivent traverser les routes, on s'en sort plus. Il y a trop de signalisation.
02:53Il y a trop de réseaux dans les réseaux. — Oui. En fait, je crois qu'on ne connaît plus non plus le problème de la gestion de la route,
03:00le code de la route, avec maintenant les nouveaux usages, les vélos, avec qui a le droit, qui prend le dessus sur qui, à quel moment.
03:07Je me posais la question l'autre jour. J'étais accompagnée en voiture. On me disait que le cycliste vient de passer au Feux-Rouge.
03:14Mais je croyais qu'il pouvait. Enfin je ne sais plus s'ils peuvent ou ils peuvent pas. Enfin voilà. C'est...
03:18— Vaste problème. — Il y a des petits panneaux qui vous donnent des possibilités de passer. Mais ils sont très discrets.
03:22Et il y a peu de gens qui les connaissent. — Et une chose incroyable. Hier soir, j'avais un dîner avec un ami.
03:26— Ça, c'est une bonne nouvelle. — Non mais il avait plu. Et je peux vous dire que le périphérique et même les voies surberges,
03:31il y a des endroits où l'on n'est même pas évacué tant les chaussées sont mal entretenues. Et ça, c'est un vrai danger, quand même.
03:37— Mal entretenues ou mal gérées, surtout. — Ou mal gérées, oui. Vous êtes d'accord, Quentin ?
03:41— Oui, voire pas entretenues du tout. On a le cas dans le nord, à Calais, où à titre professionnel, nous avons des activités.
03:49La dernière fois, on a été bloqués par des agriculteurs qui avaient pris l'initiative de curer les fossés, parce que la préfecture ne le fait pas.
04:00Parce que quand on cure un fossé, tout ce qui sort du fossé, on est obligé de l'envoyer en zone de traitement. Donc ça coûte beaucoup d'argent.
04:09— Ah, du coup, il laisse les choses faire elles-mêmes. La nature reprend dans ses doigts. Voilà, c'est ça.
04:16Merci mille fois, Quentin, d'avoir été avec nous dans un instant. Vous restez là. On est ensemble jusqu'à 20 h.
04:22Est-ce que Donald Trump va tuer la voiture électrique ? Les constructeurs européens, c'est la grande question qu'on leur se pose.
04:27On y répondra avec deux experts. À tout de suite.
04:30— Sud Radio. — Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai.
04:33— Sud Radio. — Parlons vrai.
04:35— Sud Radio. Les vraies voies qui font bouger la France. 19h20. Les vraies voies qui font rouler la France.
04:42— Les vraies voies... En tout cas, les voies qui font rouler la France. Effectivement, les vraies voies avec nos invités aujourd'hui, avec cette question.
04:48Est-ce que Donald Trump va tuer la voiture électrique ? Les constructeurs européens.
04:52Pour en parler, deux experts. François Roudier d'un côté, secrétaire général de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles.
04:59Bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation. — Bonsoir. Bonsoir.
05:02— Et quelqu'un que vous connaissez bien ici, Sylvain Resser, qui est avec nous, journaliste automobile. Figaro, bonsoir.
05:06— Bonsoir à tous. — Merci d'être avec nous. D'abord, comment vous avez accueilli chacun et l'autre ce qu'a dit Donald Trump ?
05:15Est-ce qu'on ne s'y attendait pas un petit peu, Sylvain Resser, aujourd'hui ?
05:19— On n'a pas vraiment été étonnés, puisque Trump avait quand même annoncé la couleur pendant sa campagne,
05:25en disant qu'il allait rendre la grandeur à l'Amérique. Donc finalement, il est assez droit dans ses bottes.
05:32Il est dans la droite ligne de ce qu'il avait annoncé. Ce qui m'étonne un peu plus, c'est que finalement,
05:38dans son équipe gouvernementale, il a Elon Musk, et il a l'air de vouloir quand même...
05:42— Qui est fabricant d'automobiles. — Qui est quand même fabricant de voitures électriques.
05:45Et il a l'air quand même de vouloir faire la peau la voiture électrique. — Mmh.
05:48— François Roudier, vous y êtes rendu compte en tant que président ?
05:52— C'est bien. Il y a une heure, j'avais mon adhérent américain. Donc je vous donne des infos très fraîches sur celui de radio.
06:00Bah écoutez, oui, on s'en doutait, hein, parce que c'est dans le programme républicain.
06:04Ce qu'il faut comprendre, c'est surtout que Trump ne veut pas financer la voiture électrique.
06:11C'est-à-dire qu'on est toujours dans cet esprit libertarien. C'est-à-dire que la voiture électrique, si elle veut se développer,
06:18se développe toute seule, ce qui convient très bien à Elon Musk. Pour l'instant, il a quand même fait le plein
06:25de pas mal de clients aux États-Unis. Au-delà de ça, vous aviez quand même de très fortes inquiétudes
06:31sur le marché de la voiture électrique. Et les constructeurs américains s'inquiétaient.
06:35Il y a plusieurs programmes de voitures électriques qui ont été arrêtés avant l'élection de Donald Trump.
06:41— Mais alors pour revenir sur la voiture électrique, on en parlait. Il a décidé d'arrêter les aides sur les voitures électriques aux États-Unis.
06:48Est-ce que finalement, c'est pas un réflexe – je vais dire – logique pour quelqu'un qui est économiquement libéral,
06:54puisque se vendent les produits qui sont adaptés au marché et pas les autres ?
06:58— En fait, c'est exactement ce que vient de dire François. Il dit qu'il faut laisser faire le marché.
07:03Et quand vous regardez en Europe, finalement, les pays européens sont dans la même position,
07:08puisque tout le monde arrête les aides. — Mais là, c'est parce qu'il n'y a plus d'argent.
07:11— Oui, mais finalement, peut-être que Trump a décidé que l'argent devait être mieux utilisé ou utilisé pour d'autres causes.
07:19En Europe, vous avez l'Allemagne qui a arrêté. En France, il n'y en a plus. En Espagne, il n'y en a plus.
07:24Il y a plein de pays où il n'y a plus d'aides à la voiture électrique.
07:28— Mais est-ce que des constructeurs européens aujourd'hui ont envie aussi d'entendre qu'on peut repousser un peu
07:35la voiture électrique aujourd'hui, Sylvain Resser ? Est-ce que certains...
07:38— C'est-à-dire après 2035 ? — Après 2035, oui. C'est-à-dire que c'est quand même très compliqué à gérer.
07:43— C'est tout l'enjeu des discussions qu'il y a actuellement entre les constructeurs, l'organisation des constructeurs
07:50européens et Bruxelles. Et d'ailleurs, vous avez cité le musée de Mulhouse, où il y a...
07:56— Qu'on va recevoir tout à l'heure. — Il y a à la fin de l'année une grande réunion sur la voiture électrique.
08:02Et moi, je dis qu'il faut pas attendre même la fin de l'année. C'est maintenant qu'il faut la faire, cette réunion.
08:07À la fin de l'année, il sera trop tard, parce qu'il y a l'énorme café avec une baisse...
08:13— Ça court, en fait. Ça court toujours. — Une baisse des émissions de CO2 demandées aux constructeurs.
08:17Et c'est maintenant. Faut pas attendre.
08:19— Alors François Roudier, vous étiez en ligne avec votre correspondant américain il y a quelques minutes.
08:25En 2023, l'excédent commercial automobile dans les échanges UE-USA était de 30,8... Alors on n'a pas les chiffres de 2024,
08:32évidemment. Étaient de 30,8 milliards d'euros en faveur de l'Europe, donc à autant de déficit pour les USA.
08:38Comment est-ce qu'expliquer ce déficit abyssal ? Est-ce que le principal problème, c'est pas que les véhicules américains
08:44sont pas adaptés au marché européen ? — Alors oui. Oui. Déjà, vous avez des véhicules américains qui sont majoritairement
08:53des pick-ups. Alors on en voit quelques-uns en France. Il y a pas mal de Ford, Raptor. Et puis vous avez beaucoup de SUV
09:00absolument gigantesques. Les Cadillacs Avalanche, ça fait passer un Duster pour une Fiat 500. Donc c'est pas notre monde.
09:09— Non, c'est pas notre monde. Voyez. Voilà. Donc ça, c'est vrai que ce sont des véhicules qui sont faits pour le marché américain,
09:16pour d'autres marchés aussi. Et puis vous avez l'effet inverse. C'est que vous avez des voitures européennes qui plaisent beaucoup,
09:23beaucoup aux États-Unis. Nos amis allemands exportent beaucoup de véhicules, même s'ils en fabriquent beaucoup aux États-Unis.
09:31Et je crois que derrière les idées de Trump, il y a l'idée de dire « Bah écoutez, les Allemands, si vous voulez vendre,
09:37continuez à agrandir vos usines aux États-Unis. Faites travailler des Américains avec des ouvriers américains
09:44et des fournisseurs américains ». — Mais est-ce que Trump ne préfère pas avoir une relation bilatérale
09:50que multilatérale ? C'est peut-être son problème aujourd'hui avec l'Europe, où les avis sont quand même pas unanimes.
09:56C'est compliqué à gérer. — C'est plus la désunion européenne que l'Union européenne, pour synthétiser avec un mauvais calembour,
10:04ma chère Cécile. — Pas mal. — Mais oui. Si vous voulez, ce qu'il y a de très très ennuyeux actuellement dans tous ces débats
10:11sur la voiture électrique et l'électrification, parce qu'en fait, l'électrification, c'est un but... Toutes nos voitures
10:17deviennent de plus en plus électrifiées. Et d'ici quelques années, on aura vraiment des voitures qui seront peut-être encore un peu
10:24thermiques mais très électrifiées. Le problème, c'est que la Chine, les États-Unis, l'Inde et même le Japon voient
10:32l'électrification dans une sorte de vision d'indépendance nationale, c'est-à-dire se dégager du pétrole. Pour les Chinois,
10:41c'est être les meilleurs en batterie. Et l'Europe n'ayant pas du tout cette vision d'indépendance nationale... L'Europe n'est pas une nation,
10:50c'est un ensemble de nations. On est assez faussé. Donc l'Europe vise du CO2 zéro à la sortie du pot d'échappement,
10:59donc plus de véhicules thermiques. Mais les autres n'ont pas du tout cette vision-là. Donc ils sont plus souples. Et lorsque vous regardez
11:07ce que font les Indiens... J'y étais la semaine dernière et c'est ahurissant de voir ce qu'ils font. Ils font exactement comme les Coréens.
11:13Ils font des voitures toutes électriques, des hybrides, des voitures à l'éthanol. Ils essayent tout parce que comme ça, ils savent que
11:20de toute façon, on sera sur tous les créneaux. On sera prêts pour ce qui part. Nous, on est en train un petit peu de se corneriser.
11:26C'est très dommageable pour le consommateur européen. — Sylvain Rasseur. — Oui. Non mais je suis totalement d'accord avec ce que dit François.
11:34On est en train de se mettre dans un entonnoir, finalement. Et on risque de le payer assez cher. Quand on voit la Chine, c'est vrai qu'ils produisent
11:45beaucoup de voitures électriques. Mais ils continuent à fabriquer des voitures hybrides, hybrides rechargeables, où il y a un moteur thermique.
11:52Ils n'ont pas du tout fermé la porte à ces énergies-là. — C'est quoi, le marché aujourd'hui des constructeurs européens aux États-Unis ?
12:01— C'est essentiellement les Allemands. — Oui, c'est essentiellement les Allemands. — Il n'y a que les Allemands.
12:06— Et les Suédois, Volvo. Mais même si Volvo est plus suédois. Oui, François Roudier. — C'est chinois.
12:12— Oui, c'est chinois. Enfin beaucoup de voitures qui sont déjà fabriquées aux États-Unis. Donc c'est un marché allemand qui existe en fait
12:23depuis les années golden boy des années 80, où les Allemands ont réussi à séduire le luxe américain. Ils ont coulé Kadiak, ils ont coulé Buick.
12:33Et c'est depuis ce temps-là qu'il y a une certaine animosité, je dirais, de Donald Trump vis-à-vis des gens qui roulent en voiture allemande.
12:39— Mais Stellantis a un peu de marché quand même là-bas. — Parce qu'ils sont propriétaires de Chrysler et Dodge.
12:47— Énormément. Vous savez, ce qu'il faut comprendre, c'est que quand on dit qu'il y a un problème pour l'industrie européenne,
12:54il n'est pas forcément pour les grands constructeurs et les grands équipementiers. Les grands constructeurs, les grandes entreprises,
13:00elles votent avec les pieds. Si on vous empêche de fabriquer ou si on vous charge trop dans un pays, vous allez produire ailleurs.
13:07Donc je ne me fais pas de souci pour tous les Allemands et Stellantis, en plus qui est américano-italien-français, pour se débrouiller.
13:15Le problème, et on le voit dans nos campagnes... Vous savez, moi, je le vois à Montluçon, dans l'Allier,
13:20où vous avez des petites entreprises de 150 personnes qui sont détruites du jour au lendemain, avec tout ce que ça représente derrière.
13:27Un emploi dans l'automobile, dans un constructeur ou un équipementier automobile, c'est 5 emplois derrière, jusqu'à la friterie Momo qui va fermer.
13:35Vous voyez, c'est quelque part quelque chose qui est déstabilisant politiquement à outrance en Europe.
13:41— C'est ce qu'on appelle l'effet domino. — Mais il y a une question qui se pose, Sylvain Resser.
13:44Les Allemands, comme on le disait il y a quelques instants, produisent beaucoup aux USA. BMW a exporté en 2023
13:51pour 10,1 milliards de dollars d'automobiles depuis la Caroline du Sud. Le deuxième exportateur, c'est Mercedes.
13:58Est-ce que les Allemands ne sont pas jugés partis dans cette guerre commerciale sur l'automobile avec les Américains ?
14:04— Si, quelque part. Mais de toute façon, les Allemands n'ont pas tellement le choix. Enfin de toute façon,
14:11ils n'ont pas du tout envie de sortir des États-Unis. Ils ne sortiront pas. Mais...
14:16— Et surtout, ils n'ont pas envie que l'Europe taxe en riposte des voitures américaines, parce que les SUV allemands
14:22qui reviennent aux USA seraient taxés lourdement pour entrer en Europe. — Oui. Non, mais ça, ça me paraît peu probable.
14:28Après, effectivement, peut-être que Trump, dans ses discours, c'est peut-être que les constructeurs allemands,
14:36on va dire, augmentent les capacités de production aux États-Unis. François Roudier ?
14:42— Oui, tout à fait. Je pense que d'ailleurs, derrière tout ça, il faut bien comprendre que Trump est un homme de deal.
14:49Et même quand il attaque les constructeurs chinois, j'attends de voir. On en reparlera. Tiens, je vous fais le pari.
14:53Je vous parie un café. Je vous parie un café. — Là, un café, on peut pas dire que vous prenez un gros risque.
14:59— Je vous parie un café. C'est vous qui le faites. — C'est forcé, Philippe. Je vous parie que si un Chinois décide de venir
15:07produire aux États-Unis avec des équipements américains, des employés américains, dans le sud des États-Unis,
15:14là où il n'y a pas de syndicats, vous verrez que ça fonctionnera. — Ah oui. C'est fou. Alors les droits de douane,
15:20sauf erreur de ma part sur les véhicules américains qui rentrent en Europe, sont à 10% pour les voitures, 22% pour les pick-up.
15:27Mais a priori, les droits de douane pour les véhicules européens qui rentrent aux États-Unis, d'après ce que j'ai trouvé sur Internet,
15:32ne sont qu'à 2,5%. Est-ce que c'est pas un peu, si c'est bien le cas, la réponse du berger à la bergère ?
15:39— Oui. Mais vous savez, les pick-up et les voitures américaines qui arrivent en France, elles sont vraiment infimes.
15:47— Sauf les Mercedes et les BMW. Là, il y en a beaucoup. — Sauf les Mercedes et les BMW. Mais vous avez effectivement
15:52des productions allemandes qui sont faites uniquement aux États-Unis, qui roulent en Europe. Donc on a cet effet-là.
16:00Mais ça, effectivement, on est plutôt dans un monde où il y a 10%. Et ces 10%, ils sont augmentés terriblement.
16:08Pour les Chinois, ça a été 100% aux États-Unis par l'administration Baynard. N'oubliez pas que les plus dures mesures
16:15contre les Chinois, c'est pas Trump qui les a faites, c'est l'administration Biden. Et après, sur l'Europe, oui, on commence
16:21à serrer un petit peu les boulons sur les véhicules qui arrivent. — Non. Moi, ce qui m'interroge plus, on va dire,
16:28dans les décisions et le discours de Trump, c'est sa position par rapport à Elon Musk, qui, finalement, est un gros faiseur
16:36de voitures électriques. Et je suis même étonné qu'Elon Musk n'ait rien dit, qu'il ait pas réagi, parce que finalement...
16:43— C'est son créneau à fond, lui. — C'est son créneau. Il a fait de Tesla un géant de la voiture électrique.
16:51Donc si Trump dit « Moi, je suis moins favorable à la voiture électrique », quelque part...
16:58— Ça pose un problème pour Elon Musk. — Ça pose un problème pour Elon Musk. — Oui, absolument.
17:01— Mais il a menacé les voitures européennes de 25% de droits de douane. On est loin des 100% de l'administration Biden pour les Chinois.
17:09Est-ce que c'est rédhibitoire pour exporter des voitures européennes aux États-Unis ? Alors je rappelle qu'en 2023,
17:1656 milliards d'euros de voitures made in Europe ont été exportées vers les USA, que c'est 20% des exportations européennes de voitures,
17:22François Roudier. — Oui. Alors effectivement, vous savez, 25%, ça veut dire qu'il commence à négocier.
17:29À 100%, on commence pas à négocier. — C'est comme vous avec le café. On commence à négocier.
17:34— Voilà, exactement. Voilà. Donc c'est ce que je crois. Alors ce qu'on voit pas tellement et qui ressort pas tellement dans les médias en Europe,
17:41c'est ce qui se passe au Mexique, où là, c'est beaucoup plus embêtant. C'est que vous avez beaucoup de voitures européennes
17:48et d'équipementiers européens qui produisent au Mexique et qui, là, risquent d'avoir un terrible problème et qui vont être obligés
17:56de délocaliser leur production du Mexique vers l'Asie du Sud-Est, le Vietnam, l'Indonésie, la Thaïlande. Et sur les voitures, idem.
18:04Vous avez même des Stellantis qui sont faites là-bas, des voitures allemandes. — Volkswagen. Oui, Volkswagen, Audi.
18:10— Volkswagen. Donc tout ça est un vrai problème. En fait, on assiste à une reconfiguration complète du marché mondial de l'automobile.
18:18— Je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure sur Tesla. Est-ce qu'à un moment donné, il va y avoir un retour de bâton pour Tesla aussi ?
18:26Est-ce qu'en Europe et en France, ça veut dire que ça peut reculer en réprimande ou en tout cas en réaction de ce que Donald Trump est en train de mettre en place ?
18:36— En fait, moi, ça n'engage que moi. Mais je me demande si Elon Musk, finalement, aurait pas dans l'idée de racheter un constructeur,
18:43on va dire traditionnel, pour élargir sa gamme, pour ne plus avoir que des voitures électriques. Je me pose la question.
18:51— Michel, par exemple. — J'ai pas de nom en tête, mais... — Vous avez pas fait d'OPA ?
18:57— Quand on regarde sur les chiquiers, il y a quand même des constructeurs qui vont moins bien que d'autres. Et il pourrait très bien,
19:03vu la capille boursière de Tesla et du groupe d'Elon Musk, il pourrait très bien faire une OPA sur un constructeur ou un groupe automobile.
19:13— François Roudy, on peut imaginer ça ? — Ouais. Elon Musk, vous savez, moi, je le vois comme un génie. Le type est un génie.
19:19Alors un génie, ça a des bons côtés. — Et qui a beaucoup de sous, surtout. — Voilà. Beaucoup de sous.
19:24Et je serais même plus critique que Sylvain. C'est que je pense même... Je me demande s'il s'intéresse encore à la voiture.
19:31Pour l'instant, il a très peu de modèles. Il arrange les voitures qui commencent à un petit peu se ringardiser par rapport à ce que sont les constructeurs chinois.
19:40Mais regardez bien. Trump attaque la Chine. Enfin il n'y a pas d'excellente relation avec le pouvoir chinois.
19:48Le pouvoir chinois s'entend très très bien avec Tesla, parce que derrière Tesla, il y a quoi ? Il y a le programme spatial américain.
19:55Il aime ça, les fusées. Et vous avez aussi tout ce qui est robots, les robots humanoïdes, qui sont vraiment la nouvelle frontière.
20:03Et je me demande si Elon Musk, au bout d'un moment, comme il a fait d'autres sociétés, il laissera Tesla à un de ses sbires, mais ça l'intéressera plus vraiment.
20:14— Est-ce que vous pensez que les propos de Donald Trump, c'est un avertissement ou une menace qui va être mise à exécution ?
20:21— Quand on a vu ce qu'il a fait durant son premier mandat, finalement, il avait annoncé beaucoup de choses. Et il n'a pas fait tant de choses que ça.
20:31— Il avait quand même taxé l'Asie européenne à 25 %.
20:33— Oui, mais bon, là, c'est des mises en garde. Mais c'est plutôt pour jauger un peu les autres pays. Je suis pas persuadé, finalement, qu'ils mettent les menaces à exécution.
20:44— Ça veut dire, François Roudier, qu'il faut être un peu en attente plutôt qu'en réaction tout de suite ?
20:50— Il faut surtout se préparer à négocier. Et je crois qu'actuellement, à Washington, ça tourne beaucoup. Il n'y a pas de chômage chez les avocats d'affaires internationaux, je peux vous dire.
21:03Et ça va tourner, mais... — C'est un métier pérenne.
21:07— Voilà. C'est un métier d'avenir. Donald Trump, il faut revoir ses émissions de télé. Il fonctionne comme dans ses émissions de télé. Il n'a absolument pas changé.
21:15Donc il balance quelque chose de très très haut, parce qu'il faut faire du buzz. Et puis après ça, il revient. Et à la fin de l'émission, vous voyez que l'apprenti
21:24qui était au-dessous de tout, qui était nullissime, finalement, c'est celui qu'on va choisir. Donc vous partez avec ce système-là. Et puis derrière, vous avez quand même
21:32toute la technologie américaine qui est en marche. Et regardez ce qui s'est passé sur l'intelligence artificielle, parce que c'est ça aussi la force des États-Unis.
21:41Autant les Chinois sont à les 10 ans d'avance dans les batteries et dans la chimie. Mais sur tout ce qui est IT, donc informatique et intelligence artificielle,
21:52les Américains sont très très loin devant. Et ça, c'est le futur de l'automobile.
21:57— François Roudier, dernière question. Pour moi, le café, c'est courson sucre. Et pour vous, Cécile ?
22:02— Moi, je vais le payer, je crois, parce qu'on ne l'aura jamais, sinon.
22:06— Ce sera un café auvergnat, bien sûr. — C'est quoi, un café auvergnat ? Excusez-moi.
22:14— C'est-à-dire qu'il n'y a rien dans la tasse. — Non, non, mais c'est des cafés que vous buvez dans tous les bars qui sont contrôlés par les auvergnats.
22:22— C'est ça. Les auvergnats, à Paris, bien sûr, il y en a beaucoup. Et on les adore. Merci beaucoup, François Roudier, secrétaire général de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles.
22:31Merci beaucoup, Sylvain Resser, journaliste automobile au Figaro, pour rester avec nous dans un instant. On fait une petite pause et on reviendra avec de nouvelles informations.
22:40— Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai.
22:44— Sud Radio, station multiservices. — Vous est présenté par les bornes électriques station E et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
22:53Informations et conditions sur station avec un S-E.com.
22:58— Et la semaine dernière, nous recevions Claude Renard, monsieur borne du gouvernement, coordinateur du déploiement des bornes pour véhicules électriques au ministère de la Transition écologique.
23:06Un autre, en tout cas, qui est avec nous ce soir, c'est François Drugy. Bonsoir, François Drugy. Merci d'avoir accepté notre invitation.
23:12— Bonsoir. — Vous êtes ancien ministre de la Transition énergétique. Et la France, aujourd'hui, est plutôt bien placée.
23:19Il faut accélérer et encore densifier nos réseaux de bornes.
23:25— Oui. On a un bon réseau, en France, de bornes de recharge. On a d'ailleurs atteint les objectifs qu'on s'était fixés.
23:33À une époque, on avait dit 100 000 bornes. On en a donc beaucoup plus aujourd'hui. Ce qu'il faut, c'est avoir une couverture du territoire qui soit aussi, j'allais dire, équilibrée que possible.
23:47On a en France une très bonne couverture aujourd'hui des grands axes des autoroutes. Quiconque circule avec une voiture électrique sur une autoroute, c'est mon cas.
23:56Donc je peux témoigner de ma propre expérience. Il y a des bornes de recharge dans toutes les stations d'autoroutes. Et elles sont disponibles.
24:05J'en craignais qu'elles soient parfois abondées et qu'on fasse la queue. Ça n'est pas du tout le cas.
24:12Dès qu'on sort des autoroutes, il peut y avoir des grandes disparités selon les territoires. Alors ça peut être vrai dans les territoires ruraux, les petites communes.
24:22Mais ça peut être vrai dans des grandes villes aussi. Je pense à Nantes, ma ville de cœur, que je connais bien, où malheureusement, aujourd'hui,
24:29il n'y a aucune borne de recharge sur la voie publique. Ça devrait bientôt être installé, être aménagé.
24:36Et ça, c'est très important pour que les utilisateurs de voitures électriques n'aient pas besoin de se poser la question et n'aient pas besoin de faire des détours, bien sûr,
24:45pour se stationner à proximité, soit de leur lieu d'habitation, soit de leur lieu de travail, soit de leur destination, et recharger quand ils en ont l'occasion.
24:54Alors ce qui est intéressant aussi avec les bornes, c'est, outre le fait de se recharger, il y a aussi des recharges de quelques kilomètres quand on est en centre-ville.
25:04Et il y a aussi ce qu'on appelle les recharges ultra-connectées qui vous permettent aujourd'hui d'apporter du service aussi aux usagers.
25:13Oui, il y a certaines bornes de recharge qui, en fait, l'utilisateur ne le voit pas forcément, mais ont d'autres fonctions.
25:22C'est le cas de bornes développées, par exemple, par Station E, où il y a la possibilité, ce n'est pas toujours le cas, mais c'est souvent le cas,
25:32d'améliorer aussi la couverture mobile du territoire, c'est-à-dire améliorer l'utilisation des téléphones mobiles, notamment avec la 5G, partout sur le territoire.
25:45Et ça, c'est vraiment une combinaison gagnante, d'autant plus gagnante que nos voitures sont connectées aujourd'hui,
25:51que des gens utilisent aussi leurs téléphones mobiles pour travailler, et parfois quand on se recharge, on en profite pour travailler un peu.
26:01Et tout cela est gagnant-gagnant. C'est vrai aussi dans les zones touristiques. Il y a des zones touristiques, évidemment, où il y a beaucoup d'augmentation de population,
26:09soit en été, notamment au bord de la mer, en montagne, en hiver. Et là, si on a une couverture mobile qui est correcte tout au long de l'année,
26:18mais dans la période d'augmentation de population, c'est insuffisant. Et donc, c'est l'occasion aussi de faire d'une pierre deux coups,
26:23puisque, évidemment, dans les zones touristiques, c'est utile aussi d'avoir des bornes de recharge.
26:27Une question plus personnelle, François de Rugy. Vous avez une voiture électrique. Vous diriez que c'est simple de se recharger, de payer sur les bornes en France ?
26:33Alors, l'expérience que j'ai depuis un peu plus d'un an maintenant, oui, c'est assez simple, grâce à des cartes qui sont multibornes,
26:42c'est-à-dire qui peuvent être utilisées sur l'ensemble des bornes de recharge et qui ne sont pas spécifiques.
26:50C'est vrai que s'il fallait une carte spéciale pour chaque réseau de bornes, là, on ne s'en sortirait pas.
26:56Heureusement, à quelques exceptions près, ce n'est pas le cas. Ce qui est évidemment important aussi, c'est qu'on puisse payer avec une carte bleue,
27:04donc sans avoir une carte au préalable. Et là, il y a des possibilités. Et demain, mais dans un futur très proche, c'est déjà le cas avec certaines bornes,
27:12en fait, la voiture va être reconnue en arrivant à la borne et on va pouvoir se connecter et être facturé, bien sûr, parce que ça n'est jamais gratuit.
27:22Ensuite, avec un compte en banque relié à cette voiture.
27:26Merci beaucoup, François de Rugy. Merci beaucoup. Merci, bonne soirée, bonne route. Merci et à bientôt dans les vraies voies.
27:33Absolument.
27:35Sud Radio, station multiservices.
27:37Vous avez été présenté par les bornes électriques Station E et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
27:44Informations et conditions. Station avec un S-E.com.
27:49Et The Car Summit, qui est le 13 et le 14 novembre prochains au Musée national de l'automobile de Mulhouse.
27:56À cette occasion, Olivier Mugira, qui est avec nous, un directeur du Musée national de l'automobile de Mulhouse.
28:01Bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation.
28:05On en a parlé il y a quelques instants.
28:08C'est visiblement un événement extrêmement attendu, puisque ce sera au parc des expos de Mulhouse,
28:16où finalement, ça va être l'occasion d'ouvrir le dialogue avec des acteurs de l'automobile.
28:23Effectivement, vous l'avez évoqué.
28:25François Raudier exprimait juste il y a quelques minutes la nécessité de se préparer à ce qui va se passer aux Etats-Unis
28:35et plus généralement sur l'ensemble de la planète.
28:38Il y a vraiment un sujet de coalition.
28:41Et nous, ce qu'on souhaite proposer, on a été très surpris avec Bruno Fuchs, qui était à l'initiative de cette manifestation.
28:48Il n'y a pas aujourd'hui de Davos de l'automobile ou de G7 de l'automobile.
28:51En fait, il n'y a pas à la différence de beaucoup d'industries, ça n'existe pas.
28:56Et nous, ce qu'on se propose de faire, c'est de permettre d'engager la conversation sur l'ensemble de toute la filière automobile.
29:02Ça va à la fois de ceux qui construisent les véhicules, mais ceux aussi qui construisent les infrastructures,
29:07ceux qui financent l'automobile et les assurent également.
29:10C'est vraiment adresser, permettre, donner les clés de compréhension
29:15et de permettre la conversation à l'ensemble de tous ces acteurs.
29:19– Les grands thèmes aujourd'hui, j'imagine que c'est l'électrification aussi ?
29:25– Voilà, évidemment, c'est la transition énergétique.
29:28Et d'ailleurs, chaque édition sera thématisée.
29:32Et la première édition, c'est tout simplement 2035, point d'interrogation.
29:36On va être à 10 ans de cette nouvelle norme en Europe, la fin du moteur thermique.
29:41Et évidemment, ça va être le sujet de toutes nos conversations.
29:45– Alors, qui allez-vous rassembler ?
29:47Je rappelle que ce seront les 13 et 14 novembre prochains.
29:52– Tout à fait, à la fois tous les constructeurs,
29:56et véritablement français mais aussi européen,
29:59parce que la réussite de ce sommet,
30:01elle passe par l'entraînement de l'ensemble des acteurs en Europe.
30:04Donc c'est les constructeurs, les assureurs,
30:08ceux qui financent toute l'économie de l'automobile
30:11et ceux qui fabriquent les infrastructures.
30:13Il y a aussi le monde de l'entertainment,
30:15qu'on veut adresser et engager, entraîner dans nos conversations.
30:19– Le divertissement en français.
30:21– Voilà, pardon, l'industrie du divertissement,
30:24parce que la voiture, et c'est une lapalissette de dire ça,
30:27a inspiré à la fois le monde de l'art et aussi le monde du cinéma.
30:31Donc c'est aussi entraîner cette industrie avec nous.
30:34– Olivier Moulierac, aujourd'hui, à l'issue de ce sommet,
30:38j'imagine que vous allez récolter des informations.
30:41Ensuite, il faut que ça serve.
30:43– Tout à fait, c'est pour ça qu'on va se proposer de faire un livre blanc.
30:47Et puis cette conversation qu'on va adresser le 13 et le 14 novembre,
30:50on va la prolonger tout au long de l'année,
30:52parce que sinon ça ne sert à rien.
30:54L'industrie de l'automobile, elle évolue en permanence,
30:56les changements sont colossaux, les chiffres sont colossaux,
30:58vous l'avez évoqué il y a quelques minutes.
31:01Donc le sujet, c'est effectivement de prolonger nos échanges
31:04tout au long de l'année.
31:06– Alors vous vous engagez pour une industrie automobile responsable,
31:09c'est un des points du manifeste The Core Summit.
31:13C'est quoi, de quelle manière vous engagez ?
31:17– De quelle manière on s'engage ?
31:19Déjà, c'est de réfléchir ensemble à cette transition énergétique.
31:23Il y a évidemment aussi un sujet tout simplement économique,
31:26l'industrie de l'automobile, et là encore, vous l'avez évoqué,
31:29les chiffres sont vertigineux.
31:31Donc le sujet, c'est de préserver cette industrie,
31:34de voir comment est-ce qu'elle va se renforcer,
31:36et accompagner cette transition.
31:38Ce changement de paradigme, il est absolument colossal.
31:41Je ne crois pas qu'il y ait une industrie qui subisse autant de changements
31:44que l'industrie automobile.
31:46Donc les constructeurs s'y préparent, on voit le travail que fait Renault,
31:49que font Stellantis et les constructeurs européens.
31:51Mais voilà, il y a vraiment un sujet de coalition à mettre en place.
31:54– Est-ce que vous avez déjà des noms qui sortent ?
31:56Est-ce que tout le monde est plutôt ouvert à la conversation ?
32:00– Alors, pour l'instant, on est au tout début de cette aventure,
32:04même si on y travaille depuis 3-4 mois avec Bruno.
32:07Alors juste un petit rectificatif, moi je ne suis pas directeur
32:09du musée national de l'automobile,
32:11je suis l'opérateur qui va produire The Car Summit,
32:14mais c'est Guillaume Gasser le directeur du musée national de l'automobile.
32:18Mais pour revenir à cette question,
32:20je ne peux pas l'annoncer tout de suite,
32:24parce qu'il y a des sujets de confidentialité.
32:26Ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement,
32:29il semble qu'il y ait une véritable attente
32:31à la création de ce type d'événement pour cette industrie,
32:33qui n'en a pas aujourd'hui, à tel point,
32:35le nom The Car Summit qui est vraiment quelque chose d'extrêmement…
32:39on était très surpris que le nom soit libre,
32:41donc ça prouve bien qu'il y a vraiment un besoin en fait.
32:44– Olivier Moulirac, ce sera ouvert à tout le monde,
32:46y compris aux particuliers qui veulent aller voir et se renseigner ?
32:50– Tout à fait, c'est un point important que vous évoquez,
32:52c'est que c'est un événement qui sera destiné à la fois aux professionnels,
32:56mais aussi au grand public, parce qu'il y a des sujets
32:58qui intéressent le grand public.
33:00On a la volonté de faire venir des acteurs du sport automobile,
33:02des designers, peut-être même des cinéastes,
33:05et c'est évidemment des sujets qui peuvent intéresser le grand public.
33:07Donc il y aura vraiment un mix grand public et industriel.
33:11– C'est l'occasion aussi de partager des innovations, des start-up,
33:17de montrer comment justement l'automobile se bouscule
33:20et se réinvente à chaque fois.
33:22– Tout à fait, puisqu'on va mettre en place,
33:24on va permettre à nos partenaires de showcasser leurs innovations.
33:27Alors ça ne sera pas du tout…
33:29Nous on ne se positionne pas comme un concurrent du mondial de l'automobile,
33:32on ne va pas showcasser des véhicules,
33:34mais par contre c'est vrai que tous les constructeurs
33:36sur des domaines très spécifiques ont des innovations à mettre en scène,
33:40et c'est bien ce qu'on va faire durant ces deux jours.
33:42– Merci beaucoup Olivier Molière d'avoir été avec nous.
33:46– Merci à vous, rendez-vous en novembre.
33:48– Absolument, absolument, bien entendu.
33:50– Au revoir, avec plaisir.
33:52– On serait ravis d'y aller, c'est le 13 et le 14 novembre,
33:55et c'est au musée national de l'automobile de Mulhouse.
33:58On fait une petite pause, on revient dans un instant
34:00avec une start-up incroyable.
34:02A tout de suite.
34:03– Sud Radio, votre avis fait la différence.
34:06– C'est vrai que moi ça fait des années maintenant que j'écoute Sud Radio,
34:08et à chaque fois c'est un plaisir de retrouver vos émissions
34:10du matin, de l'après-midi, du soir, c'est top.
34:12– Sud Radio, parlons vrai.
34:14Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
34:1719h20, les vraies voies qui font rouler la France.
34:21– Les vraies voies qui font rouler la France avec un joli partenariat,
34:24puisque nous sommes avec Sud Radio, partenaire du grand prix ACF Autotech.
34:29Ça fait quelques éditions maintenant.
34:33– Ah oui, bien sûr, c'est la 3ème.
34:35– Voilà, 3ème édition, et nous avons la liste des 12 finalistes.
34:39– Demi-finalistes.
34:40– Demi-finalistes, pardon, bien entendu, vous avez fait bien de me reprendre
34:43avec la start-up, TETMET, et on accueille Rachel Azulay,
34:49qui est Head of Application Engineering.
34:52Merci d'avoir accepté notre invitation.
34:54Alors déjà, on a envie de comprendre et de savoir,
34:56puisque c'est la technologie et l'innovation,
34:58ça peut paraître très compliqué et très difficile à comprendre.
35:01Qu'est-ce que vous faites ?
35:03Quel est le métier, le cœur de métier de cette start-up ?
35:06– Bonsoir.
35:07TETMET, c'est donc une start-up française, fondée en 2023,
35:12qui développe à la fin un outil de conception et de fabrication de trilles métalliques.
35:17Qu'est-ce qu'un trille métallique ?
35:18Je pense que le plus simple, c'est quand même d'expliquer ça avec un exemple.
35:21Il y en a un qui est très, très connu ici en France, qui est la Tour Eiffel,
35:25qui est composé de plein d'assemblages de poutres.
35:28Et nous, ce qu'on fait à TETMET, c'est qu'on a un petit peu miniaturisé,
35:33automatisé le concept, où on va venir fabriquer des treillis,
35:38donc des assemblages de petites poutres à l'aide d'un robot,
35:41et donc on va faire des pièces mécaniques qui pourraient notamment aller dans des automobiles.
35:45Alors, vous arrivez à réduire le poids des pièces de structure pour l'automobile de 67%
35:51par rapport à l'aluminium, alors que l'aluminium est connu pour sa légèreté.
35:56Comment est-ce que vous arrivez à le faire ? Parce que ça, c'est quand même assez prodigieux.
36:00Alors nous, ce qu'on fait, c'est qu'on a deux volets.
36:03On a aussi un volet ingénierie, donc on va venir réfléchir un petit peu au cas d'usage,
36:08comment les pièces sont utilisées, et donc de manière, on va dire, intelligente,
36:12on va venir placer ces petites poutres à l'endroit où il faut, où il y a des efforts,
36:20où il y a tout ce genre de contraintes mécaniques,
36:24et donc on est capable effectivement, pour une pièce, on compare la pièce dans sa globalité,
36:30donc si la pièce était en aluminium, dans ce cas-là, pour ce projet en particulier,
36:34on compare avec nous notre procédé et notre matériau, qui est l'acier,
36:38et on est capable d'avoir ce genre de gain de masse.
36:40Est-ce qu'il y a beaucoup de pièces, aujourd'hui, de pièces moteur que vous pourriez remplacer ?
36:45On n'est pas tout à fait sur le moteur, on sera plus sur des pièces structurelles,
36:49donc on parle plutôt du châssis ou ce genre de choses,
36:53et on peut aussi arriver sur des concepts un petit peu plus novateurs,
36:58qui pourraient être des hybrides, parce que comme on a beaucoup de vide,
37:01on peut faire passer des gaines, on pourrait également y mettre des batteries,
37:05et donc on a ces nouveaux concepts de cell to body qui pourraient aussi...
37:09Cell to body, traduisez !
37:11Donc ces batteries qui sont directement intégrées au châssis,
37:15qui sont entre guillemets structurelles,
37:17et donc comme on a beaucoup de vide, on pourrait faire ce genre de projet.
37:20Je rebondis, parce que forcément, je me dis produits plus légers,
37:24forcément j'ai envie de vous emmener sur la sécurité,
37:27ce qui est un point important ?
37:29Tout à fait, c'est un point très très important,
37:32bien évidemment, aujourd'hui, c'est un enjeu majeur dans l'automobile,
37:37c'est aussi un enjeu majeur sur d'autres secteurs dans lesquels on travaille,
37:40comme par exemple l'aéronautique, l'aérospatiale,
37:44bien évidemment il y a des certifications et des phases obligatoires,
37:48et on est notamment accompagné pour ce genre de choses.
37:53Outre la partie châssis structure, vous travaillez sur quelle autre pièce pour l'automobile ?
37:57On travaille sur des pièces qui vont, sans vouloir en dire trop,
38:02mais sur de la dissipation d'énergie,
38:04c'est quelque chose qui est également possible,
38:06parce qu'on est sur des designs qui vont permettre,
38:09par exemple quand on a un crash,
38:11d'éviter que toute l'énergie aille sur les personnes et soit dissipée ailleurs,
38:16pour qu'il y ait moins de dégâts, en tout cas d'impact.
38:19Ça a été le principe des structures déformables de voitures,
38:22couplées aux airbags, etc.
38:24Exactement, donc on est capable de réfléchir et de penser sur des concepts un petit peu nouveaux,
38:28et grâce à cette technologie-là.
38:30Ce qui est toujours intéressant, c'est de savoir d'où ça part,
38:33cette idée.
38:35Comment est née cette start-up, de quoi et de quels constats ?
38:39Le constat, c'est assez simple.
38:43On est pas mal d'ingénieurs dans cette start-up,
38:46et on a l'habitude de faire des calculs en mécanique,
38:49pour savoir si une pièce tient ou pas.
38:52Et ces calculs, généralement, c'est plein de petits éléments qu'on met bout à bout.
38:57Et c'est en voyant tous ces petits éléments qu'on s'est dit,
38:59est-ce que ce serait pas possible de juste avoir ces barres
39:02et pas avoir quelque chose de plein ?
39:04Et donc c'est comme ça que le concept est un petit peu né.
39:06Et donc ça a créé TETMET.
39:09Qui veut dire quoi TETMET d'ailleurs ?
39:11Tétrahedral Metal.
39:12Donc en fait, c'est les tétrahèdres qui sont dans ces simulations.
39:17Vous m'avez perdu.
39:18À quatre côtés, tétrahèdres. C'est bien ça.
39:21Combien de temps il vous a fallu entre le moment où vous vous rendez compte
39:25qu'il y a quelque chose à faire,
39:27et le moment où vous avez le produit, ou en tout cas le système final ?
39:32Les phases sont variées.
39:35Donc il y a différents types, on va dire, de projets.
39:38Il y a des personnes qui viennent avec déjà un projet bien clair en tête,
39:41qui ont peut-être déjà fait un design.
39:44Dans ce cas-là, on le réadapte et on peut partir sur des preuves de concept.
39:48Donc on a dans notre laboratoire une machine qui est capable de faire des petites séries.
39:52Ou sinon, on s'assoit autour d'une table.
39:55Et c'est justement mon travail de m'assoir autour d'une table avec des constructeurs automobiles
39:59et de réfléchir à des pièces qui auraient un sens,
40:02soit pour les redesigner, les reconcevoir,
40:05soit même partir sur des concepts complètement nouveaux
40:08qui pourraient être issus de la technologie de rupture et d'innovation.
40:13Vous avez été fondée en 2023, c'est bien ça.
40:15Vous êtes déjà demi-finaliste au Grand Prix SCF Autotech
40:18et vous travaillez avec le CNES, le Centre National d'Études Spatiales,
40:21Safran, petit fabricant de pièces aéronautiques,
40:24des réacteurs, des crans d'atterrissage, Airbus,
40:27Thalès, Alenia, là c'est plus de la défense.
40:30Comment est-ce que vous gérez une telle croissance ?
40:33Parce que c'est extraordinaire pour une entreprise aussi jeune.
40:35Vous avez des génies, dont vous, qui sont dedans.
40:38Je pense qu'on parle dans le sens parlé,
40:42mais aussi l'idée, le concept et ce qu'on défend,
40:46ça parle aux ingénieurs.
40:48Parce qu'on comprend aujourd'hui l'intérêt de l'allègement,
40:51on comprend l'intérêt de créer ce genre de structures,
40:55d'avoir ce procédé de fabrication,
40:57et donc on a de la chance de tomber sur des gens qui comprennent
41:01et qui sont prêts à nous accompagner sur ce genre de projet.
41:05Et pour ça, on les remercie beaucoup.
41:07Est-ce que c'est très normé ? Est-ce que c'est très encadré ?
41:10Est-ce que c'est difficile ?
41:12Une fois que vous êtes allée voir les constructeurs,
41:15j'imagine que vous avez tout un pas de barrage à passer ?
41:19C'est difficile dans le sens que c'est challengeant.
41:22Parce qu'on fait quelque chose de complètement nouveau,
41:25les codes, il faut les casser, on réinvente,
41:27on a un logiciel qui permet de designer,
41:29parce que ce n'est pas donné à l'ingénieur
41:32de savoir faire ce genre de structures,
41:34et les logiciels ne sont pas forcément adaptés.
41:36Donc on a dû réadapter notre produit pour faire un logiciel,
41:40pour que ce soit plus intuitif,
41:42qu'on puisse les mettre dans des assemblages.
41:44C'est tout un processus, on va dire,
41:46un petit peu compliqué, novateur,
41:48mais au fur et à mesure qu'on a des projets,
41:50on essaye de faire au mieux,
41:53et on s'adapte, et on fait en sorte que notre technologie,
41:56elle puisse continuer, et qu'elle ait un avenir devant elle.
41:59Enfin, une ingénieure que je comprends,
42:02qui est suffisamment pédagogue pour nous expliquer.
42:05Merci mille fois Rachel Azoulay d'avoir été avec nous,
42:08Head of Application Engineering,
42:10et la start-up s'appelle Tetmet.
42:12Tetmet, merci d'avoir été avec nous.
42:14Merci à vous, et bonne chance.
42:16Et dans un instant, d'autres ingénieurs sur un autre plan.
42:19De ballon rond. Bonsoir Lionel Rousseau.
42:21Il s'agit aussi de mobilité. Bonsoir à tous les deux.
42:23C'est sûr que la mobilité dans une équipe de foot, c'est important.
42:26Lionel, j'ai passé la plus belle soirée de ma vie hier.
42:29Ah bon ?
42:30Le meilleur match du monde, du monde, du monde, du monde.
42:33Vous voulez parler de Paris Saint-Germain, Manchester City ?
42:35Nous y reviendrons évidemment. Est-ce le match référence pour le PSG ?
42:38Le PSG a-t-il trouvé une équipe ?
42:40Bonsoir évidemment avec nos invités.
42:42Et nous reviendrons aussi sur cette polémique autour de l'Olympique de Marseille et l'arbitrage,
42:46puisque les Marseillais se plaignent.
42:48Sont-ils désavantagés par les arbitres ?
42:50Est-ce que ce sont des cibles vivantes ?
42:52Nous en parlons ce soir.
42:54Oulala, ça donne envie.
42:56Allez, à tout de suite, on vous retrouve demain à 17h,
42:58avec Philippe et toute l'équipe.
43:00Merci beaucoup Maxime, merci Aude, et merci Félix.
43:02Merci à tous.
43:03Nelly, à demain. Passez une belle soirée.

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