Avec Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne et auteure de "L'argent du terrorisme" (Editions du Cherche Midi)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Notre invitée ce matin, Nathalie Goulet, qui est sénatrice UDI de Lornes,
00:07auteure de « L'argent du terrorisme » aux éditions du ChercheMidi.
00:11Nathalie Goulet, bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être avec nous.
00:14Avant de parler « argent du terrorisme »,
00:16je voudrais que nous...
00:18D'abord, vous avez voté le budget hier au Sénat.
00:19Ah oui, oui, oui.
00:20Et pourquoi ?
00:21Parce qu'il faut absolument un budget.
00:22Il faut un budget pour le fonctionnement de l'État.
00:24Il faut un budget pour les collectivités.
00:26En responsabilité, il faut vraiment un budget.
00:28Et puis l'image qu'on donne à l'international,
00:30on ne peut pas rester comme ça sans budget.
00:32Bien.
00:32Nathalie Goulet, vous avez fait voter,
00:35dans le cadre de ce budget, un amendement
00:37contre l'avis du gouvernement
00:38et contre l'avis de beaucoup de responsables politiques.
00:41Vous allez comprendre pourquoi.
00:42Afin de mettre fin aux avantages des anciens présidents de la République
00:45et anciens premiers ministres.
00:47Avantages ?
00:48Voitures personnelles, bureaux, c'est cela, les avantages.
00:52Mais il y a aussi la sécurité.
00:53Non, la sécurité n'est pas en cause.
00:54Elle n'est pas inclue, ça c'est normal.
00:56Parce que de toute façon,
00:58vous avez quand même une situation globale
01:00qui est assez dangereuse
01:02et des gens qui peuvent porter atteinte.
01:04Donc là, la sécurité est maintenue.
01:06Mais c'est les autres frais qui le sont.
01:08Alors quels sont ces frais ?
01:09Vous avez chassé ces frais en quelque sorte.
01:12Ça représente quoi ?
01:122,8 millions par an, c'est ça ?
01:13Oui, c'est ça.
01:15Alors ça a l'air dérisoire.
01:17Mais si vous comparez avec la retraite d'un agriculteur
01:20à 600 euros par mois qui s'est levé tous les matins,
01:22c'est une somme qui est importante.
01:23Et puis c'est un principe.
01:25C'est-à-dire qu'évidemment, c'est normal
01:27que l'État assure un espèce de service après-vente
01:30des anciens présidents et des anciens premiers ministres
01:31qui ont beaucoup servi la France.
01:33Et à un moment, il faut juguler les frais
01:35dans une période où, évidemment, on fait la chasse au gaspillage.
01:38Ça veut dire que si c'est adopté par l'Assemblée nationale,
01:40l'État ne paiera plus ces frais-là ?
01:43Voilà.
01:44Ça représente quoi ?
01:45Par exemple, pour un bureau d'un ancien président de la République ?
01:48Alors comme c'est lui qui choisit son bureau...
01:50Ah bon ?
01:51Oui.
01:52C'est lui qui choisit et puis l'État paie ?
01:53Exactement.
01:54Ah bon, d'accord.
01:55Donc ça peut être au-dessus de 15 000 euros par mois, par exemple.
01:59Au-dessus de 15 000 euros par mois ?
02:01Oui.
02:02Parce qu'il y a un bureau, mais il y a aussi un secrétariat.
02:04Voilà.
02:05Oui, oui, mais ça, le secrétariat, les frais de personnel,
02:07c'est jusque 3 après 5 ans.
02:097 en fin de fonction.
02:11Et puis au bout de 5 ans, ça diminue à 3 personnes.
02:14Plus les avantages.
02:15Mais ce qu'il faut, c'est que l'État,
02:17qui dispose quand même de beaucoup de bureaux
02:18et de très beaux bureaux dans Paris,
02:20mette un bureau à disposition d'un ancien président.
02:22C'est pas choquant.
02:23C'est comme d'aller louer un bureau privé, quoi.
02:25Sinon, il faut mettre une limite du montant
02:29qui serait remboursé par l'État, qui n'est pas absurde.
02:32Mais certains disent que c'est un peu populiste, votre... Non ?
02:35Alors, mon collègue Michel Canvey
02:39avait déposé un amendement de 5% de suppression,
02:42comme dans toutes les autres missions.
02:43Moi, je trouve que c'est plutôt un exemple
02:45dans la période dans laquelle on est.
02:47Et puis, c'est surtout que, dans l'ensemble,
02:51ces anciens hauts responsables ont un travail.
02:54Je veux dire, ils ne sont pas au resto du cœur.
02:57Ils touchent des retraites importantes, etc.
02:59Donc, s'il vous plaît, qu'il y ait un minimum de services
03:00à prévente de l'État, moi, je suis d'accord.
03:02Je pense que, en responsabilité,
03:05la commission mixte paritaire devrait diminuer la suppression,
03:08mais la maintenir au moins à un niveau important.
03:11– Oui, oui, oui.
03:12Nathalie Goulet, vous avez aussi supprimé les crédits
03:15alloués aux commissariats au plan.
03:17– Ah oui, ah oui.
03:19Alors là, ça vient d'une mission de contrôle
03:22de la commission des finances de mon collègue
03:24Christopher Sruzek, dont j'ai trop pu le nom probablement.
03:28On a fait une mission de contrôle à la commission des finances
03:31et le rapport de mon collègue, c'est que le haut commissariat au plan
03:34est une navigation sans boussole.
03:36– Navigation sans boussole, le capitaine, c'était François Bayrou.
03:39– Oui, mais c'est très incarné par le président, voyez-vous.
03:42Et comme le haut commissaire désormais a d'autres fonctions,
03:48on va avoir un bateau sans boussole et sans incarnation.
03:53– Sans capitaine.
03:54– Voilà, donc on avait déjà proposé de fusionner avec France Stratégie
03:58parce qu'on n'a pas besoin.
03:59Et puis en plus, le fonds du travail de ce haut commissariat
04:02qui avait été ressuscité après le Covid pour être incarné,
04:05comme ça, n'a pas de raison d'être.
04:10Donc c'est 1,8 millions.
04:12– Allez, économie de 1,8 millions dans le budget de l'État.
04:16– Pourquoi pas ?
04:16– Ben oui, pourquoi pas ?
04:17Non mais, pourquoi pas ?
04:18Mais dites-moi, on vous regarde comment ?
04:21Est-ce que les responsables politiques, les hauts responsables politiques
04:25sont heureux de tout cela ?
04:26– Je ne sais pas, personne ne m'a téléphoné.
04:27– Vous avez eu des réactions, non ?
04:28– Personne ne m'a téléphoné, mais voyez-vous, la semaine prochaine
04:30vient aussi une proposition de loi que j'ai déposée
04:32et qui vient grâce au groupe UC qui l'a mis dans sa niche.
04:35Et dans chaque niche, il y a un chien qui aboie.
04:36Mais alors là, ça aboie.
04:37C'est la suppression de 30 comités dites audules, selon l'expression du...
04:41– Ah, les fameux comités.
04:42– Voilà, alors là, c'est vraiment extrêmement folkré.
04:45Dès qu'on veut leur couper la tête, ils bougent la queue.
04:46– Qu'est-ce que vous allez supprimer là, Nathalie Goulet ?
04:50– Alors, le secret statistique.
04:54Alors, on ne sait pas du tout ce que c'est.
04:56– Le quoi ?
04:56– Le secret statistique, c'est très très important.
04:59Qu'est-ce qu'il fait ? C'est pas ses secrets.
05:00Ah oui, mais il faut le garder, mais c'est le secret.
05:02– C'est quoi, c'est une agence ?
05:03C'est quoi, c'est un bureau ?
05:03– Non, c'est un comité.
05:04Ça ne coûte pas forcément d'argent, mais il y en a 317 ou 320
05:08qui dépendent du Premier ministre, dont une partie ont été créées
05:12et qui n'en ont pas besoin.
05:13Donc, il y a une liste, voilà.
05:15– Qu'est-ce qu'il y a encore dans la liste ?
05:17– Écoutez, j'ai pas…
05:18– Vous n'avez pas encore ?
05:19– Si, si, par exemple, il y a des organismes sur les coraux
05:24qu'on va mettre dans l'agence pour la biodiversité.
05:27Enfin, il y a tout un tas de trucs.
05:28Ça ne coûte pas forcément de l'argent, mais finalement…
05:31Alors, il y a deux agences sur l'alimentation.
05:32On va les fusionner pour qu'il n'y en ait plus qu'une, etc.
05:35– Oui, enfin, il y a vraiment beaucoup d'économies à faire.
05:38– Oui, alors, mes collègues du groupe LR
05:40organisent une commission d'enquête sur les agences.
05:42– J'ai vu ça, oui.
05:43– Les planètes sont alignées,
05:45mais la résistance de l'administration est extraordinaire.
05:49Nous, on a des amendements de suppression qui veulent être supprimés,
05:53c'est-à-dire, en fait, on veut maintenir,
05:55parce que, écoutez bien, l'inutilité n'est pas démontrée.
05:58Mais ce n'est pas l'inutilité qui doit être démontrée, c'est l'utilité.
06:02– En tout cas, c'est extraordinaire.
06:03L'inutilité n'est pas démontrée.
06:05– Ah non, non, non, mais c'est noir sur blanc.
06:07Donc, si vous voulez, à un moment, il faut revoir le logiciel.
06:09Alors, je sais bien qu'il y a…
06:11– C'est unique, ça. On apprend des choses uniques.
06:14– Non, mais moi aussi, j'apprends des choses uniques.
06:16Parce qu'encore une fois, c'est des choses qui…
06:18– L'inutilité n'est pas démontrée.
06:20– Alors, si vous voulez, c'est…
06:21Alors, évidemment, il y a des endroits où on place des copains en mal d'exotisme,
06:24d'ercaler du suffrage universel, tout ça.
06:26Mais ça ne coûte pas forcément de l'argent.
06:27Mais c'est le système.
06:28Et c'est de ça dont ce pays crève.
06:30Les normes, les agences, parce que tout ça doit justifier son existence
06:34par de la production, voyez-vous.
06:36– J'imagine, j'imagine.
06:37Bon, quelques mots sur le terrorisme, l'argent du terrorisme.
06:39– Ah oui, quand même.
06:40– Le narcotrafic nourrit le terrorisme.
06:42– Oui, oui, bien sûr.
06:43– Oui ?
06:44– Oui, oui, bien sûr.
06:45– Les liens sont avérés ?
06:47– Oui, oui, les liens sont avérés, bien sûr.
06:50Il y a évidemment beaucoup d'agences qui ont travaillé là-dessus.
06:53Les liens sont avérés.
06:54Mais c'est surtout une source, évidemment, de criminalité organisée
06:57et de blanchiment.
06:59Donc moi, je suis très, très contente que Gérald Darmanin s'occupe du blanchiment
07:03et qu'on vote la semaine prochaine un texte sur les narcotrafics.
07:06Ça me semble une très bonne idée.
07:08– Oui, l'argent du terrorisme, c'est aussi l'argent, je ne sais pas moi,
07:11d'un commerce que l'on ouvre parce que c'est le recyclage de l'argent du terrorisme.
07:16– Oui, je regarde, c'est 2,7 milliards le chiffre d'affaires de la drogue.
07:21Alors, il y a des choses sur lesquelles on ne s'attend pas du tout
07:25à ce que ça finance le terrorisme.
07:27C'est par exemple la contrefaçon.
07:29– La contrefaçon finance le terrorisme ?
07:31– Oui, 26 milliards par an.
07:32Une fausse chemise d'accoste, un faux sac, huton, etc.
07:35Vous vous dites, ce n'est pas très grave, c'est tombé du camion.
07:38Ça finance des filières entières, mais c'est aussi des faux médicaments,
07:41des fausses pièces d'automobile, etc.
07:44Donc ça, c'est un sujet qui est complètement sous-estimé,
07:46qui est un sujet assez neutre parce qu'on n'y pense pas.
07:48Et puis après, vous avez le trafic d'êtres humains,
07:507 milliards par an de blanchiment sur le trafic de migrants.
07:53Le trafic de migrants qui perturbe nos sociétés, par exemple.
07:56– Bien sûr, et qui nourrit le financement du terrorisme.
08:01Merci Nathalie Goulet d'être venue nous voir.
08:03– Mais c'est trop court !
08:04– Oui, c'est court, c'est court.
08:06L'argent du terrorisme, c'est une préface de Jean-Charles Brizard.
08:09C'est au Cherche-Midi.
08:11– Merci à vous.
08:12– Merci Nathalie.
08:13C'est court, mais c'est la radio, malheureusement.
08:16Merci d'être venue.
08:17– Au revoir.
08:18– On vous réinvitera parce que vous allez continuer
08:21à faire la chasse aux gaspilles, si je puis dire.
08:24– Les planètes sont alignées.
08:25– Les planètes sont alignées.
08:26– On fait rentrer l'argent des fraudeurs
08:28et on évite des dépenses, ça va améliorer la situation.
08:31– Bien, merci.
08:327h22, merci beaucoup.
08:34Rappel des titres de l'actualité, Laurie Leclerc.