Les Vraies Voix avec Etienne Blanc, sénateur LR du Rhône, rapporteur de la Commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-21##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-21##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00— Trois priorités. La première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre.
00:07— Alors que s'est-il passé à Mâcon ce week-end ?
00:10— Ce qui s'est passé, c'est que vers 23 h dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe de jeunes a mis le feu à différents bâtiments publics.
00:18— Des grosses détonations et des feux d'artifice. Alors je pense des tirs de mortier, des choses comme ça. Ça fait peur, ça.
00:24— Ils s'en sont pris à des bâtiments publics, mais aussi à des véhicules, je crois.
00:28— Tout à fait. Il y a 7 véhicules de brûlés. D'autres, certains, ils sont faits par le centre Leclerc.
00:33Ils sont mis à disposition des gens qui n'ont pas de véhicule. Donc c'est encore plus stupide.
00:36— C'est terrible, ce qui arrive. On n'y supporte plus, quoi.
00:39— Là, aujourd'hui, si vous voulez, c'est un véritable fléau. On le voit dans toutes nos villes. On le voit même maintenant dans les campagnes.
00:44Et on a des moyens, j'allais dire traditionnels, qui ne sont plus adaptés.
00:47— Ils se vengent de quoi, ici ? Non, c'est inadmissible. Moi, je suis révolté, moi. Je suis révolté.
00:52— Et donc après ce refus d'un local municipal, des émeutes ont éclaté ce week-end à Mâcon.
00:57Plus d'un million d'euros de dégâts pour l'instant. Selon le maire, il réclame l'application des lois antiterroristes au narcotrafic.
01:03— Alors parlons vrai. Peut-on mettre sur le même pied terrorisme et narcotrafic ?
01:06Et comme le demande le maire de Mâcon, faut-il appliquer les lois contre le terrorisme aux narcotrafiquants ?
01:12Vous dites encore et toujours oui à 94%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:17— Étienne Blanc est avec nous, sénateur LR Duron, rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic.
01:23Merci, M. le sénateur. Et bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. — Merci à vous.
01:27— Philippe Bilger, on veut toujours changer la législation. Est-ce que cette fois-ci, vous pensez que ce serait intéressant ?
01:36— Alors justement, ma chère Cécile, si joliment habillée, puisque je fais référence à la pièce tout à l'heure...
01:45— Relativement libertine. — Je ne suis pas totalement d'accord avec M. le sénateur et à l'analyse que vous venez de faire,
01:54parce qu'au fond, je me demande si en permanence, confrontés à des blocs de délinquance qui n'ont rien de nouveau,
02:02qui s'amplifient, qui s'aggravent, on ne cherche pas le salut d'une certaine manière dans la fuite de changements,
02:10d'adaptations. Et la nouvelle mode, c'est de réclamer à chaque fois un nouveau parquet national. En ce qui me concerne,
02:20mais je le dis très très modestement, je pense qu'à l'heure actuelle, on a tous les outils pour lutter contre le narcotrafic
02:30à partir du moment où celui-ci, à mon sens, n'a pas grand-chose à voir avec le terrorisme, notamment sur le plan
02:40de l'intention directement mortelle, et qu'au fond, il faudrait peut-être, plutôt que de chercher en permanence
02:49de nouveaux outils de répression, se servir absolument et pleinement de ceux dont on dispose aujourd'hui.
02:57Et ça veut dire qu'à tous les niveaux, au niveau du pouvoir politique, au niveau des exécutants, au niveau de la magistrature,
03:07on prenne ces problèmes à bras-le-cœur.
03:10– Sébastien Minard.
03:11– Complètement aligné, une fois n'est pas coutume, avec M. le procureur Philippe Bilger.
03:17Moi j'en ai marre qu'on nous bassine avec des dispositifs exceptionnels, rajouter une couche d'exception à l'exceptionnel
03:25ou d'exceptionnel sur l'exception. Appliquons la loi. Construisons des prisons. Remplissons-les. Voilà, c'est ça le vrai sujet.
03:34– Non, mais construisons des prisons et remplissons-les. Je l'ai dit dans cet ordre-là, Cécile de Minibus.
03:39Et ce que je dis aussi, c'est que quand vous discutez, et vous pouvez probablement attester de ce que je vais dire,
03:46Cécile de Minibus, puisque vous connaissez un certain nombre de fonctionnaires de police,
03:49la frustration des forces de l'ordre, à qui on dit « n'y allez pas, reculez », quand il y a des émeutes,
03:56quand il y a des descentes à faire dans les quartiers, dans les caves, sur les toits, etc.
04:02La plupart du temps, finalement, la doctrine, c'est pas de vagues. Voilà, c'est évidemment pas de vagues.
04:08– On ne peut pas dire ça aujourd'hui, les choses ont changé quand même.
04:10– Évidemment pas de vagues, évidemment pas de bavures.
04:12Attendez, moi je le vois dans ma cité, dans ma cité biarrote, certes c'est pas le Bronx,
04:18certes c'est pas ce qui se passe à Mâcon, certes c'est pas ce qui peut se passer dans les quartiers nord de Marseille.
04:24Mais à chaque fois qu'il y a des problèmes, finalement on dit « oh mais c'est pas de grave, c'est deux gamins isolés ».
04:29Et vous avez quand même, pour des problématiques de stupéfiants,
04:32des jeunes gens qui se font quasi massacrer à 19 ou 20 heures.
04:37Voilà, c'est ça qui se passe un peu partout.
04:39Donc arrêtons l'excusionnite, voilà, laissons les forces de l'ordre travailler,
04:44intervenir de manière sévère et que la justice fasse son travail.
04:49Mais quand la justice fasse son travail, l'idée c'est pas de permettre à des délinquants
04:53d'être sous bracelet électronique et de continuer à dealer, de continuer à terroriser des quartiers,
04:58c'est « enfermons les, coupons les téléphones portables ». Voilà ce qu'il faut faire.
05:02Et ça c'est dans la loi.
05:04Alors déjà, empathie pour le maire Jean-Patrick Courtois.
05:07On est à un certain moment à avoir connu ça dans la période compliquée de juillet 2023,
05:12vous vous rappelez des émeutes, moi c'est plusieurs millions d'euros qui ont été détruits,
05:16deux bâtiments en l'occurrence.
05:18Je sais ce que c'est que les nuits compliquées à regarder les caméras de vidéoprotection
05:22et de se dire « j'espère que ça va pas brûler ».
05:24En revanche, pour moi, il y a deux catégories d'élus.
05:27Je le dis en toute franchise et même si ça ne vaudra pas forcément de l'amitié de certains de mes confrères maires.
05:34Il y a ceux qui pactisent avec le diable,
05:36qui sont prêts à tout accepter,
05:38à fournir même potentiellement des locaux ou un certain nombre de choses,
05:41comme ce ne fut pas le cas de Jean-Patrick Courtois.
05:43La paix sociale.
05:44Voilà, qui achètent la paix, et souvent quand on achète la paix, on achète aussi des voix.
05:49Et ça permet aussi de repasser lors des prochains scrutins.
05:52Bizarrement, c'est parfois des villes dans lesquelles il y a moins de problèmes,
05:55quand il y en a, c'est parce que le maire a un peu changé de pied sur un certain nombre de sujets.
05:59Et il y a eu des scandales, tout ce que je dis est documenté, éprouvé.
06:04Et d'autres qui ne cèdent pas au chantage,
06:06et ce fut le cas de Jean-Patrick Courtois qui n'a pas voulu donner ce local,
06:09et qui a résisté, parce que comme il l'a dit,
06:11on teste...
06:13Il a fourni un local qui ne leur convenait pas.
06:15Parce qu'on pouvait y accéder assez facilement d'après ce que j'ai compris.
06:17Oui, c'est ça.
06:19En revanche, il le disait aussi lors de ses interviews,
06:22on teste en permanence la République,
06:24on teste les élus, on teste la laïcité,
06:26on teste tout un tas de sujets,
06:28et donc je pense qu'il faut toujours à chaque fois répondre avec énormément de fermeté.
06:30Parfois, hélas, ça se termine mal,
06:32et ce fut le cas évidemment à Macron,
06:34et ça se reproduira forcément.
06:36Je suis d'accord par contre avec ce qui a été dit concernant Sébastien et Philippe.
06:42L'arsenal existe déjà,
06:44néanmoins les bandits, les criminels ont toujours un temps d'avance,
06:46donc il faut quand même s'adapter,
06:48et essayer pour le coup d'avoir cette fois-ci un temps d'avance de notre côté.
06:52Je n'ai pas d'informations exactes concernant ce local.
06:54Il voulait un local indépendant pour eux,
06:56pour bénéficier de la législation
06:58qui interdit aux forces de l'ordre
07:00d'y rentrer sans commission rogatoire.
07:02C'est ça.
07:04Alors Étienne Blanc, vous êtes sénateur à l'air du Rhône,
07:06rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic,
07:08est-ce que la guerre n'est pas perdue
07:10contre le narcotrafic,
07:12quand on voit, comme le disait François Ziaud,
07:14que certains élus pactisent avec le diable,
07:16et que d'année en année,
07:18les crashtests de la République
07:20sont le détriment de la République ?
07:22Je tiens à rappeler que certains sont sous la menace,
07:24aussi des maires qui peuvent être sous la menace.
07:26Bien sûr, bien sûr.
07:28Étienne Blanc.
07:30Il faudrait prendre les choses avec beaucoup de pragmatisme.
07:32Moi, je viens d'entendre M. le procureur général
07:34viser
07:36le tel droit serait suffisant.
07:38Mais ce n'est pas nous,
07:40parlementaires,
07:42qui avons souhaité faire évoluer le droit.
07:44Ce sont les policiers
07:46qui nous ont expliqué qu'un certain nombre
07:48de règles de droit étaient insuffisantes.
07:50Ce sont des magistrats
07:52qui nous ont dit les difficultés qu'ils avaient à juger.
07:54Alors, bien sûr, tout ça,
07:56il faut le placer dans un cadre général.
07:58Effectivement, il manque
08:0030 000 places de prison
08:02en France, ça a été dit tout à l'heure.
08:04Je rappelle quand même
08:06qu'en 2002-2003, Dominique Perbel
08:08avait fait un plan
08:10pour construire des prisons.
08:12Il a été mis à bas par Mme Taubira.
08:14Aujourd'hui,
08:16malheureusement, on touche
08:18les dividendes négatifs
08:20de cette décision.
08:22Mais je voudrais rentrer,
08:24si vous me le permettez, un peu dans le détail
08:26et donner quelques exemples.
08:28On a voulu tout à l'heure dire
08:30qu'il faut calquer
08:32la loi qui va permettre de lutter
08:34contre le trafic de stupéfiants.
08:36Sur la loi terrorisme, il ne faut pas la caler.
08:38Mais il faut s'inspirer
08:40d'un certain nombre de dispositifs
08:42qui ont fonctionné. Je voudrais en citer quelques-uns.
08:44C'est le cas notamment du renseignement.
08:46La loi de lutte contre le terrorisme,
08:48elle a permis de donner
08:50des moyens supplémentaires
08:52pour lier le renseignement
08:54et les procédures judiciaires.
08:56Et on le sait bien,
08:58en matière de trafic de stupéfiants,
09:00c'est le renseignement qui est au cœur des politiques
09:02et qui doit être au cœur des politiques.
09:04La deuxième chose que nous faisons dans ce texte,
09:06nous permettons une meilleure coordination
09:08entre les différents services
09:10dans nos travaux de la commission d'enquête.
09:12On a constaté qu'en France,
09:14on travaille beaucoup en silo
09:16et dans le domaine de la lutte contre le terrorisme aussi.
09:18Et c'est pour ça que nous voulons
09:20créer un parquet national.
09:22Parce qu'il permettra
09:24de concentrer, de coordonner,
09:26d'identifier une politique
09:28nouvelle de lutte
09:30contre le narcotrafic.
09:32Au même titre, c'est le troisième sujet
09:34que je voudrais aborder avec vous.
09:36C'est la question du blanchiment.
09:38Aujourd'hui, grosso modo,
09:40on saisit
09:42pas loin d'un milliard d'euros
09:44de biens qui proviennent
09:46de la criminalité organisée.
09:48On saisit moins de 300 millions
09:50qui proviennent du trafic
09:52de stupéfiants. Et pourtant,
09:54le trafic de stupéfiants,
09:56c'est 6 milliards d'euros
09:58de chiffre d'affaires
10:00et grosso modo, 3 milliards
10:02de résultats nets. Il faut
10:04aujourd'hui amplifier
10:06les politiques de lutte contre le blanchiment
10:08mais donner des outils nouveaux.
10:10Et je voudrais vous en citer un.
10:12C'est ce qu'on appelle la procédure
10:14pour ressources
10:16inexpliquées.
10:18Dans un dispositif de trafic
10:20de stupéfiants, vous constatez
10:22qu'une personne s'est constituée un patrimoine,
10:24vous lancez cette procédure
10:26et c'est à elle de justifier
10:28les conditions dans lesquelles
10:30elle a fait ses acquisitions.
10:32C'est une demande très très forte des magistrats
10:34et des policiers.
10:36Le deuxième élément,
10:38dans la lutte contre le terrorisme,
10:40on utilise des techniques spéciales
10:42d'enquête, des systèmes de balisage,
10:44des systèmes de surveillance
10:46satellitaires pénétrés dans un téléphone,
10:48dans un ordinateur.
10:50Les magistrats
10:52et les policiers nous demandent
10:54qu'il en soit de même pour la lutte
10:56contre le trafic de stupéfiants.
10:58Vous avez raison, de manière générale,
11:00on manque de places de prison,
11:02on manque de moyens, on manque de personnel.
11:04Sur un certain nombre
11:06de dispositifs législatifs,
11:08nous avons des faiblesses et qu'on peut y remédier.
11:10C'est ce que nous ferons le 28 janvier
11:12par l'adoption d'un nouveau texte
11:14qui, à mon avis, sera très utile.
11:16Direction 0826-300-300 avec Christophe qui est avec nous.
11:18Bonsoir Christophe.
11:20Je vais essayer de répondre
11:22à ce qui me semblait être la première question.
11:24Peut-on appliquer les mesures particulières
11:26des actes terroristes à ce qui se passe
11:28à Macron ? C'est bien ça.
11:30Quand on regarde
11:32l'état de lieu des groupes violents
11:34qui atteignent à la vie, qui volent,
11:36dillent, détruisent et blanchissent,
11:38on est dans l'article 421-1
11:40du code pénal.
11:42Définition du terrorisme,
11:44les infractions commises intentionnellement en relation avec une entreprise
11:46individuelle ou collective ayant pour but
11:48de troubler gravement l'ordre public
11:50par l'intimidation ou la terreur constituent
11:52des actes de terrorisme.
11:54Donc, dans ce qui pourrait
11:56sembler le droit commun,
11:58les délits de rue, on est en plein acte
12:00de terrorisme et rien ne s'obose dans ce cas-là
12:02aux mesures particulières,
12:04c'est-à-dire les visites domiciliaires de jour et de nuit,
12:06les gardes à vue jusqu'à 144 heures,
12:08les mesures individuelles de contrôle
12:10et les gèles des avoirs financiers
12:12et étendues aux personnes
12:14qui incitent au terrorisme, aux actes de violence.
12:16Donc, les outils, on les a. C'est l'application
12:18de la loi qui manque et Philippe Bilger
12:20ne me contredira pas. Ce qui nous manque,
12:22c'est l'application de la loi citée par
12:24les procureurs.
12:26Je vais répondre à Christophe.
12:28Oui, ce que vient de dire Christophe
12:30est très intéressant, mais
12:32si vous le permettez, monsieur le sénateur,
12:34évidemment, je connais
12:36la qualité du travail
12:38sénatorial,
12:40mais quand j'avais
12:42l'air de discuter
12:44cette volonté de découper
12:46en tranches des catégories
12:48gravissimes
12:50de la délinquance et de la criminalité,
12:52mon inquiétude
12:54venait du fait que
12:56j'ai l'impression que de plus en plus,
12:58au détriment
13:00de ces blocs de délinquance et de criminalité,
13:02on oublie
13:04peut-être qu'il serait
13:06nécessaire d'adapter l'état
13:08de droit, de le rendre
13:10moins sophistiqué pour
13:12la délinquance en général.
13:14Et donc,
13:16je crains que cet investissement
13:18ô combien compréhensible
13:20sur ces blocs de criminalité
13:22détourne la police
13:24ou les magistrats eux-mêmes
13:26de s'occuper de cette délinquance
13:28qui trouble infiniment
13:30plus nos concitoyens.
13:32C'est une question. Pardon.
13:34Très court, monsieur le sénateur.
13:36Très, très court, parce qu'on a des questions.
13:38Oui,
13:40la question est-ce que
13:42ce qui s'est passé à Macron relève
13:44de la qualification d'acte
13:46terroriste ? Moi, je ne le crois pas.
13:48C'est une question qui pourrait juridiquement, évidemment,
13:50être discutée.
13:52Non, moi, ce qui m'a inquiété
13:54à Macron, c'est quoi ? C'est
13:56que ça confirme ce que nous avons
13:58constaté avec mon collègue Jérôme Durand,
14:00sénateur de la Saône-et-Loire
14:02et président de la Commission. C'est que
14:04la France est en train de basculer
14:06dans ce que l'on peut appeler un narco-état
14:08et qu'un certain nombre de signes
14:10sont parfaitement inquiétants. Lorsqu'on
14:12cherche à faire pression
14:14sur le maire de Macron, c'est un peu
14:16comme la corruption. On s'attaque
14:18à la puissance publique. Et ça, c'est
14:20un des signes qui permet de qualifier
14:22la bascule vers un narco-état
14:24et c'est terriblement inquiétant.
14:26Mais d'ici à qualifier cela
14:28d'acte terroriste, je ne crois qu'il n'y en a pas.
14:30François Ouzio.
14:32Oui, regardez ce qui se passe dans les ports.
14:34Anvers, Rotterdam, Le Havre,
14:36Dockers corrompus, tués. Je crois que
14:38même, je ne sais plus si c'est en Belgique ou en Hollande,
14:40mais des hommes politiques ont eu des tentatives
14:42d'assassinat de la part d'un certain nombre de mafias
14:44et notamment la Mocro-mafia, qui est quand même
14:46très connue et qui s'implante de plus en plus.
14:48Donc, il faut s'adapter. Je fais rappel à Philippe Bouche
14:50sur la manière dont il faut s'adapter, que ce soit
14:52humain, matériel, financièrement,
14:54en termes d'armement, comme ça fut le cas en Amérique
14:56du Sud, il y a un certain nombre de temps maintenant.
14:58Le CAC 40, si j'ose dire,
15:00des narco-trafiquants, ils ne sont plus
15:02dans nos cités. Ils sont à Dubaï,
15:04au Maroc. Et c'est comme c'est là-dessus
15:06qu'il faut agir. Et je vois que
15:08ce fut le cas, je crois, hier ou ce matin.
15:10Le chat, comme il se faisait appeler,
15:12va être extradé.
15:14Le patron du clan Yoda, je crois,
15:16va être extradé chez nous.
15:18C'est les accords de nouveau avec ces pays-là
15:20pour les déloger de là où ils se sont installés.
15:22À la racine, en fait.
15:24À la racine, effectivement, par le mal
15:26et aussi au niveau financier, puisque c'est comme ça
15:28que ça tient.
15:29Merci beaucoup, Etienne Blanc, sénateur LR
15:31du Rhône et rapporteur de la commission d'enquête
15:33sénatoriale sur le narco-trafic.
15:35Merci d'avoir accepté notre invitation.
15:37Christophe, vous restez avec nous, on fait une petite pause.
15:39On revient dans un instant avec le Kiseki.
15:42Sud Radio, votre attention
15:44est notre plus belle récompense.
15:46Vos émissions sont toujours très riches, quand je ne peux pas
15:48écouter le direct, je me fais le podcast le soir.
15:50Sud Radio, parlons vrai.