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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Mathieu Bocquete, Philippe Karsanti et Philippe Guibert.
00:07Écoutons ce que disait ce matin Gérard Carreyrou, invité de Sonia Mabrouk.
00:11Gérard Carreyrou, grande voix d'Europe 1, spécialiste des Etats-Unis.
00:15Il passe plusieurs mois aux Etats-Unis chaque année et justement, il connaît bien la question.
00:20La politique du gros bâton, c'était un président des Etats-Unis du début du XXe siècle
00:25qui, chaque fois, a utilisé la force.
00:28Dans un premier temps, quand il n'arrivait pas à se sortir d'un problème, il y allait très fort.
00:32Alors il dit, c'est le big stick, le gros bâton.
00:34Et ça, c'est la technique de Trump.
00:36C'est-à-dire que dans un premier temps, il y va très fort, très loin.
00:39Et il dit, comme quand il dit, attention, si je n'ai pas d'accord le vin, je mets le feu au Proche-Orient.
00:46Il n'aurait pas mis le feu au Proche-Orient, il n'aurait pas envoyé la bombe atomique, mais c'est sa méthode.
00:50Après quoi, les gens ont peur en disant, oh là là, il est capable, peut-être qu'il peut faire ça.
00:54Et du coup, il cède un peu de terrain et lui, il reprend à ce moment-là la bombe.
00:58C'est ça, la technique de Trump.
00:59Est-ce que vous êtes d'accord, Philippe Carsenti, sur cette méthode Trump analysée par Gérard Carreau ?
01:03Ça ressemble à la méthode du deal.
01:05Et on a beaucoup dit ça, il y a même eu un livre là-dessus.
01:07Oui, son livre est très intéressant, The Art of the Deal.
01:10Très intéressant, mais maintenant, il faut aussi comprendre une chose.
01:13Que Donald Trump, il peut aussi mettre ses menaces à exécution.
01:16Et pour ce qui concerne le Proche-Orient, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qu'il vient de dire.
01:19Ce que Gérard Carreau vient de dire, je pense que là, aujourd'hui, on nous a raconté il y a 2-3 jours
01:24qu'on aurait une libération d'otages sur 42 jours.
01:27Je pense que Donald Trump ne va pas attendre 42 jours.
01:29Je pense qu'il va y avoir des pressions qui vont être exercées sur les sponsors du Hamas
01:32que sont le Qatar, l'Iran et le nouvel hôtel du Qatar qui est la Turquie,
01:38membre de l'OTAN, pour accélérer ce processus.
01:41Et en fait, Donald Trump est dans une position où il va essayer vraiment, dès le départ,
01:47d'imprimer sa marque et de montrer qu'il est en mesure d'agir sur la réalité.
01:53Il l'a fait dans les jours qui ont précédé sa présidence,
01:55c'est-à-dire dans les deux mois et demi qui ont précédé sa présidence
01:58en ayant une parole qui a eu des effets sur le terrain.
02:01Maintenant, je crois qu'il va vraiment, effectivement, faire changer les choses de façon rapide.
02:06Et si vous regardez les décrets, les actes qu'il a signés,
02:10ils vont avoir un impact.
02:12Et contrairement à ce qui a été dit tout à l'heure, ce ne sont pas des millions de gens qu'il va arrêter,
02:16qu'il va renvoyer à l'étranger, mais des milliers, et comme je le disais tout à l'heure,
02:19donc des OQTF, en gros des gens qui ont commis des crimes pour les expulser, effectivement,
02:24mais aussi de bloquer la frontière. Et c'est ça qui est important,
02:27c'est arrêter le flot de clandestins qui entrent aux Etats-Unis.
02:31Alors, on a une information importante, puisqu'il n'avait pas commenté ses actes,
02:38mais Donald Trump a fustigé les grâces préventives de plusieurs personnalités
02:44qu'a fait Joe Biden à des membres de sa famille.
02:47Voilà ce que dit Donald Trump.
02:49J'allais parler des choses que Joe a faites aujourd'hui avec les grâces pour des personnes
02:53qui sont très, très coupables de crimes très graves.
02:58Voilà ce que dit Donald Trump.
03:02Ils viennent grâcer un homme qui a tué cinq personnes.
03:05Non, mais on parle des membres de la famille de Biden.
03:07Cinq personnes de la famille, plus Fauci, plus tous les gens de la Commune du 6 janvier,
03:12mais aussi, par exemple, récemment, j'ai plus le nom en tête,
03:14mais d'un criminel qui a tué deux agents du FBI.
03:17Donc, il y a vraiment des gens étonnants qui le grâcient dans ces procédures.
03:21Mathieu Beaucotter.
03:22Il y a quelque chose d'un peu étonnant chez Biden,
03:24c'est-à-dire, voilà un homme qu'on nous a présenté toute sa vie
03:27comme le pragmatique démocrate par excellence,
03:29c'est-à-dire, il faut embrasser toutes les idées, il était d'abord de son camp.
03:32Et là, dans ces derniers jours, c'est comme s'il y avait une espèce de conversion gauchiste,
03:37je ne sais pas comment le dire, à moins qu'il ne protège plus largement
03:41une partie de l'establishment de Washington.
03:43Il faut comprendre, si on a une vision plus large de ce que prétend faire Trump,
03:46notamment avec Robert Kennedy,
03:50il y a cette idée chez lui,
03:54c'est le fameux concept d'Etat profond,
03:56qu'une partie des élites américaines ont caché, caché et caché encore
04:01des opérations au fil du temps,
04:03et il prétend, on verra si c'est vrai,
04:05on verra si c'est une fiction, si c'est une fabulation ou si c'est vrai,
04:07il prétend ouvrir, en fait, les secrets de l'Etat,
04:10comme, à certains égards,
04:12Musk a ouvert les secrets de Twitter en disant
04:14« Regardez ce qui était caché. »
04:16Et de ce point de vue, il peut avoir un tournant dans l'histoire des États-Unis,
04:18parce que Trump lui-même considère une partie de son administration,
04:21le FBI, une partie de la CIA,
04:23beaucoup de ministères, comme, fondamentalement,
04:25il y a un agenda distinct du politique et des élus.
04:27Donc ça fait partie de la sociologie trumpienne des temps présents.
04:30Ce que vient de dire Madhu est très important.
04:32Il vient très important.
04:33On attend la liste Epstein,
04:35on attend la liste de Didier Le Rappel, etc.,
04:37qui vont sortir aussi.
04:38Mais il y a aussi une autre possibilité par rapport aux grâces.
04:40— JFK, pardon.
04:41— Non, non.
04:42Et putain, il y a une chose encore très importante,
04:44c'est qu'il est possible que certaines des grâces,
04:46je ne parle pas de sa famille,
04:48mais des autres, n'aient pas été décidées par lui,
04:50mais par son administration.
04:52Il faut comprendre que l'État, aujourd'hui, de Joe Biden...
04:54— C'est la lutte contre l'establishment.
04:56— L'État de Biden ne lui permet pas forcément
04:58de décider absolument de toutes les grâces
05:00qui ont été décidées par son administration.
05:02— Philippe Guybert, et d'ailleurs, on les a vues, les anciens présidents,
05:05tous ensemble,
05:07Clinton, Obama,
05:09Bush Jr.,
05:11on les a tous vus,
05:13et ils étaient en train de blaguer ensemble,
05:15ils étaient en train de se dire,
05:17« T'as vu ce qu'il dit ? »
05:19C'était assez cocasse.
05:21J'aimerais bien avoir des micros à cet endroit-là,
05:23très précis, du Capitol.
05:25Pardon, Philippe Guybert.
05:27— Oui, vous avez raison.
05:29Biden arborait un sourire en coin,
05:31mais qui était un peu douloureux,
05:33qui m'a frappé dans ce discours.
05:35— Clinton avec Bush, et Bush avec Obama,
05:37c'est ce qu'on dit à l'instant.
05:39Il y a l'establishment d'un côté,
05:41et puis il y a un candidat qui arrive en 2016
05:43et qui maintenant revient en 2025,
05:45qui est contre l'establishment,
05:47qui arrive et qui dit...
05:49— Et son discours était violent.
05:51Dès le début du discours...
05:53— Sur la méritocratie, sur le fait qu'il n'y a plus de races,
05:55il n'y a plus de...
05:57C'est les Américains.
05:59— Il parle de l'administration corrompue.
06:01— Et donc, j'ai trouvé
06:03qu'il faisait un discours extrêmement violent.
06:05Alors, est-ce que c'était en rapport
06:07avec les grâces dont on parlait,
06:09ou est-ce que c'était un propos plus général ?
06:11J'ai eu l'impression que c'était un propos plus général
06:13et qu'il y a une vraie volonté de la part de Trump
06:15de remettre en cause
06:17l'accord entre les pouvoirs
06:19qui faisait l'administration américaine
06:21des Républicains ou des Démocrates.
06:23Et ça, c'est extrêmement frappant.
06:25Il y a deux autres choses
06:27qui m'ont frappé dans son discours.
06:29La première, c'est la religiosité.
06:31C'est pas simplement qu'aux Etats-Unis,
06:33les représentants des religions...
06:35— Ils ont tous parlé.
06:37— Ils ont tous parlé, c'est la tradition américaine.
06:39Mais lui, Trump, a dit
06:41cette phrase qui m'a beaucoup marqué,
06:43« Dieu m'a sauvé ».
06:45Il faisait récemment ça à l'attentat
06:47au moment où il a failli mourir par cette balle
06:49qui lui a touché l'oreille.
06:51« Dieu m'a sauvé pour que je vienne
06:53restaurer la grandeur de l'Amérique ».
06:55C'est vraiment la définition de l'homme providentiel.
06:57Et ça, c'était extrêmement frappant.
06:59Il a eu des références à Dieu
07:01extrêmement nombreuses dans son discours.
07:03— C'est vrai qu'elles sont pas si nombreuses.
07:05Elles sont assez fréquentes aux Etats-Unis.
07:07Je pense qu'en matière de référence à Dieu...
07:09— C'est le fameux « Oh my God ».
07:11— Bill Clinton, en matière de référence à Dieu,
07:13je pense qu'il était imbattable.
07:15— Est-ce que Bill Clinton avait dit
07:17« Dieu m'a sauvé pour que je restaure la grandeur de l'Amérique ».
07:19C'est assez...
07:21C'est pas une critique de ma part.
07:23— On a bien compris que c'était pas de l'ironie.
07:25— Il y a un moment de doute, mais...
07:27— Je rappelle ce qu'on disait tout à l'heure.
07:29Dans les tribunaux, il y a « In God we trust ».
07:31Il y a « In God we trust » sur les banques.
07:33Et on dit « God bless you ».
07:35« God » est partout.
07:37« An act of God », c'est un cadre frageur.
07:39« Dieu » est partout dans les Etats-Unis.
07:41Il faut le comprendre, c'est vraiment important.
07:43— Et en France, on a la laïcité.
07:45Je voudrais qu'on écoute François Bayrou
07:47qui appelle l'Union européenne
07:49à réagir pour ne pas être marginalisé
07:51par les Etats-Unis dans les prochaines années.
07:53— Les Etats-Unis ont décidé
07:55d'une politique qui est une politique
07:57incroyablement dominatrice.
07:59Et si nous ne faisons rien,
08:01eh bien notre destin est très simple.
08:03Nous allons être dominés.
08:05Nous allons être écrasés.
08:07Nous allons être marginalisés.
08:09Et c'est une décision qui ne tient
08:11qu'à nous, les Français et les Européens.
08:13Parce qu'évidemment, sans Europe,
08:15c'est impossible de le faire.
08:17— C'est assez amusant, Philippe Guybert,
08:19comme l'Europe se barricade à peur
08:21et le monde entier, hors Europe,
08:23accueille Donald Trump
08:25comme un partenaire, en fait.
08:27— Oui, mais parce que
08:29l'Europe s'est conduite sur l'idée
08:31de non-puissance, donc elle s'est construite
08:33comme un grand marché, donc elle ne s'est pas construite
08:35comme une puissance politique.
08:37Justement, la deuxième caractéristique
08:39du discours de Trump, c'est le grand retour
08:41du politique de l'exceptionalisme américain.
08:43Et par rapport à ça,
08:45il est évident que l'Europe
08:47et chacun de ses pays
08:49ne s'est absolument pas préparé.
08:51Il ne s'est pas préparé, puisque la logique
08:53qui a présidé à la construction
08:55de l'Union Européenne,
08:57ce n'était pas une logique de souveraineté,
08:59c'était une logique purement économique et financière,
09:01fondée sur la libre circulation
09:03des capitaux, des hommes
09:05et des biens.
09:09C'est peut-être la fin de ce qu'on a appelé...
09:11Ça pose deux questions.
09:13Est-ce que c'est la fin de ce qu'on a appelé
09:15la mondialisation libérale ?
09:17Est-ce qu'il y a encore
09:19un camp transatlantique ?
09:21Est-ce qu'on peut encore dire
09:23que les Etats-Unis et l'Europe sont des alliés ?
09:25Ça dépend des pays d'Europe,
09:27c'est toute la réponse à la question.
09:29Je trouve qu'il y a quelque chose
09:31d'un peu triste avec l'Europe,
09:33je ne parle pas de chaque pays ou de la civilisation européenne,
09:35mais des élites européistes qui me font penser
09:37aujourd'hui à des leaders de la RDA
09:39qui en 88 ou en 89 auraient dit
09:41que le socialisme a beaucoup d'avenir.
09:43Il y a quelque chose d'une inconscience
09:45par rapport à l'effondrement
09:47d'une idéologie à laquelle
09:49ils ne peuvent pas renoncer,
09:51parce qu'elle est par ailleurs liée à leur poste.
09:53C'est-à-dire que c'est une nomenclatura qui se maintient en poste.
09:55Par ailleurs, l'Europe...
09:57Et ensuite, j'ajouterais que l'Europe,
09:59contrairement à ce qu'on dit, sait faire preuve de puissance
10:01contre ses nations.
10:03C'est-à-dire que moi, quand Mme von der Leyen
10:05dit, il ne faut pas l'oublier, à propos
10:07de l'Italie au moment des élections
10:09de Mme Mélanie,
10:11si ça tourne mal,
10:13on a les instruments nécessaires
10:15pour être capable de rétablir la situation.
10:17De même avec Orban, lorsqu'il s'agit
10:19de mater un modèle politique dissident
10:21à l'intérieur de l'Union européenne.
10:23Je trouve qu'il y a une ambition de puissance
10:25retournée contre la civilisation
10:27européenne, qui vient de l'idéologie
10:29européiste. Voyant cela,
10:31au dernier point, si je peux me permettre,
10:33Philippe Guibert a raison de parler du retour du politique.
10:35Notez le grand contraste, je ne peux m'empêcher de le dire,
10:37parce que je suis méchant,
10:39entre le discours de politique générale de François Bayrou
10:41et le discours de Donald Trump.
10:43Il y a quand même quelque chose dedans.
10:45On est en train de réagir
10:47à un sonore de François Bayrou,
10:49mais qu'est-ce qu'on l'entend ?
10:51Le dernier discours fleuve
10:53que j'ai dû analyser
10:55et qui durait très longtemps,
10:57théoriquement, ça veut dire qu'on a le temps de dire beaucoup de choses,
10:59ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé.
11:01De l'autre côté, le discours de Trump, qui évidemment est brutal,
11:03le type a toujours un style brutal
11:05et il ne changera pas.
11:07C'est le big stick, comme dit Carreiro.
11:09C'est quelque chose d'assez musclé.
11:11C'est peut-être aussi le signe d'une forme de dévitalisation
11:13de l'un côté et de vitalité un peu brutale
11:15et barbare de l'autre.
11:17Est-ce qu'on peut faire remarquer quand même que la situation politique
11:19de François Bayrou sans majorité
11:21n'est pas exactement celle de Donald Trump ?
11:23C'est l'opposé.
11:25Un congrès où il est majoritaire,
11:27une cour suprême qui est majoritairement
11:29de son côté,
11:31ce qui est d'ailleurs incroyable.
11:33Les Etats-Unis, qui sont le pays des contre-pouvoirs,
11:35ça a été théorisé comme ça en 1787,
11:37là se retrouve avec un pouvoir
11:39qui va devenir hyper uniforme.
11:41Les contre-pouvoirs sont encore là.
11:43Ils sont constitutionnellement présents.
11:45Ensuite, il n'est pas interdit aux partis de gagner tous les postes.
11:47Juste une chose importante.
11:49La cour suprême, par exemple,
11:51la majorité a été nommée par Trump.
11:53Mais regardez une chose importante.
11:55La chose importante, elle arrivera
11:57juste après le rappel des titres de l'actualité.
11:59Une courte pause
12:01et on retrouve Maël Hassani.
12:03Europe un soir.
12:05Toujours avec
12:07Mathieu Bockcôté, Philippe Carsenti et Philippe Guybert
12:09pour analyser ce discours
12:11synthétique et à la fois
12:13très offensif de Donald Trump
12:15qui s'en prend aux
12:17immigrés clandestins qu'il veut
12:19retourner, notamment
12:21au Mexique,
12:23sur le retour de l'âge d'or,
12:25le retour de la compétitivité américaine
12:27et mettre
12:29au centre les Américains avant
12:31tout le monde.
12:33Voilà, ces digressions également
12:35sur, par exemple, le canal
12:37de Panama ou encore le golfe du Mexique.
12:39On écoute Donald Trump.
12:41Dans peu de temps,
12:43nous allons changer le nom
12:45du golfe du Mexique.
12:47Nous le rebâtirons
12:49le golfe d'Amérique.
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